La rentrée scolaire 2019-2020 doit être une réalité au Nord-Ouest. Les enfants de tous les départements de cette région anglophone sans exception doivent retourner à l’école. Pour cela, Adolphe Lele Lafrique le gouverneur de ladite région a donc entrepris lui-même de faire une descente sur le terrain pour parler aux populations. L’objectif de sa tournée est de sensibiliser tout le monde. C’est donc par les départements de Bui, de Donga Mantung et de Ngoketundja que le patron du Nord-Ouest a débuté sa descente.
Adolphe Lele Lafrique n’a de cesse de citer le département de Nkambe comme un modèle à suivre. Il a félicité les parties prenantes dans ledit département pour leur maturité et leur détermination à défendre les institutions de l'Etat face à l'opposition de ceux qui sont contre la paix et l'harmonie. Il les a félicitées pour le refus de mettre en péril l'avenir des enfants face à la crise sociopolitique et sécuritaire en cours dans les deux régions anglophones.
Adolphe Lele Lafrique a déclaré que le gouvernement était prêt à récompenser le patriotisme de Nkambe. Il a prescrit aux groupes d'autodéfense de maintenir leur engagement tout en restant pacifiques. Le Gouverneur du Nord-Ouest qui s’est concerté avec les populations, leur a fait noter que l'échec de la reprise de la scolarisation, laisserait la place à la marginalisation. Il a mis au défi les autorités traditionnelles de la division Bui de nettoyer leurs terres ancestrales du sang innocent versé pendant la crise. C'était en toile de fond des statistiques inquiétantes sur le nombre d'enfants ayant manqué l'éducation en 2018 / 2019.
L’objet de la descente du patron du Nord-Ouest a plu aux populations. Celles-ci sont exaspérées. En tant que parents d’élèves, leur souhait c’est de voir les choses changer, de voir leurs enfants retourner à l’école sans aucune crainte. Car il faut noter que depuis trois années déjà, des écoles sont fermées du fait des attaques des groupes séparatistes. Certaines desdites écoles sont incendiées. Certaines familles ne voulant pas voir leur progéniture rester à la maison, ont décidé de quitter la région pour d’autres zones sans danger.
Liliane N.
Il se raconte que le lundi 29 juillet 2019, l'unité de sauvetage de l'armée à Kumba a ajouté une autre gloire à ses relations civilo-militaires en aidant une femme enceinte qui était en travail à l'hôpital.
"Lundi 29 juillet, une femme en travail a parcouru 10 km, ne parvenant pas à obtenir une voiture pour la transporter à l'hôpital parce que c'était journée ville morte. Un appel de détresse du 118 a été fait. L'unité de sauvetage de l'armée a envoyé des éléments de Kumba et les hommes l'ont transportée du point mille 1 à l'hôpital Manyemen", lit-on dans un des messages sur les médias sociaux.
L'armée s'est récemment rapprochée de la population qu'elle est appelée à protéger, en intensifiant ses programmes de sensibilisation humanitaire.
Le 17 juillet 2019, l’opération « Chacal » du BIR était dans la localité de Bakebe pour soulager la population en difficulté. En plus de faire don de matériel de secours humanitaire, les soldats ont également apporté un soutien médical et psychologique aux masses. Pas moins de 2010 personnes ont été consultées et ont reçu des médicaments par l'équipe médicale de l'armée.
Les habitants de Buea ont également bénéficié d'une campagne sanitaire de deux jours organisée par la 21e brigade d'infanterie motorisée. La campagne s'est déroulée au Centre de santé intégré de Bokwoango dans le but de faciliter l'accès aux soins de santé pendant cette période de crise et de favoriser également les relations entre civils et militaires.
Les habitants de l'aire de santé de Bokwoango à Buea ont bénéficié d'une consultation médicale gratuite menée dans leur quartier par les militaires camerounais. Le jeudi 18 et le vendredi 19 juillet 2019, les patients qui ont afflué dans les locaux du centre de santé de Bokwoango ont été dépistés pour l'obésité, l'hypertension artérielle, le VIH/SIDA, les maladies oculaires, le diabète et la malaria, entre autres.
Les médecins militaires, ainsi que leurs collègues civils, ont également pratiqué des interventions chirurgicales mineures sur place. Les patients consultés ont reçu tous les médicaments nécessaires en fonction de leur maladie.
Ceux dont les cas ne pouvaient pas être traités sur place et ceux qui avaient besoin d'un suivi ont reçu des rendez-vous dans les hôpitaux militaires. Le chef du service de santé militaire de la région du Sud-Ouest, le colonel Ewane Paulin, a déclaré que les patients qui ont besoin d'un suivi et ceux qui ont des rendez-vous verront leur situation traitée dans les hôpitaux militaires gratuitement.
Le colonel Eyenga Severin, commandant de la 21e Brigade d'infanterie motorisée, qui a dirigé la campagne sanitaire, a indiqué que l'armée a le devoir de veiller à la bonne santé de la population. Car lorsque la population n'est pas en bonne santé, elle ne peut pas se rendre à sa ferme, à son bureau ou dans d'autres lieux de travail. Ils sont donc venus pour assurer des soins de santé à la population.
L'exercice médical visait également à renforcer le lien entre la population et l'armée. Kouam Wokam Paul, officier divisionnaire à Buea, a expliqué à l'immense population qui a bénéficié des services de soins de santé que l'armée ne fait pas seulement la guerre, mais a la responsabilité d'assurer la sécurité et la santé de la population. Il a demandé aux gens de collaborer avec les soldats, car tout ce qu'ils font est dans l'intérêt de la population.
Pas moins de 350 patients ont été consultés par l'équipe médicale militaire.
Otric N.
Du lieu-dit mille 17 jusqu'à Buea Town, tout se déroule comme d'habitude - les magasins sont ouverts, les taxis circulent et les habitants s'occupent de leurs activités quotidiennes. Depuis le 09 janvier 2017, nombreux sont ceux qui se disent fatigués des appels des villes mortes, mais prient pour que le gouvernement fasse bien de développer les régions anglophones.
"Nous respections les villes mortes hier. Nous souffrons vraiment sous le poids de ces villes mortes. Le confinement reviendra juste pour nous tuer. On a besoin d'un peu de répit. Nous avons des factures à régler et nous devons travailler pour subvenir à nos besoins", raconte un habitant de Mile 17 Motor Park.
Lucas Ayaba Cho, président du conseil d'administration de l’Etat imaginaire d'Ambazonia, a déclaré le vendredi 26 juillet 2019 qu'un confinement de deux jours était nécessaire. "Je déclare, avec d'autres dirigeants, la fermeture totale du territoire d'Ambazonia du lundi 29 juillet au mardi 30 juillet 2019. C'est en solidarité avec tous les prisonniers d'Ambazonia et une exigence de responsabilité".
Un autre communiqué signé par Dabney Yerima, vice-président de la République fédérale d'Ambazonia, en date du 26 juillet 2019, appelait également à des manifestations de solidarité aux ambassades du Cameroun et/ou de France au cours des prochaines semaines, ordonnant la fermeture des régions anglophones du Cameroun.
Le communiqué de Yerima a fait avancer les choses : "Nous appelons les autorités camerounaises à rendre public immédiatement et sans délai le lieu où se trouvent tous les détenus qui ont été emmenés vers des destinations inconnues... Nous appelons les autorités camerounaises à libérer avec effet immédiat tous les prisonniers politiques ambazoniens dans leurs cachots", ainsi qu'à demander un accès immédiat et sans condition à tous les médias internationaux indépendants et aux groupes des droits humains pour pouvoir atteindre chaque détenu de leur choix.
Selon leurs dossiers, "plus de onze détenus ont été massacrés, plus de 50 blessés et certains ont subi des blessures mettant leur vie en danger. Plus d'une centaine de détenus ont été transportés vers des destinations inconnues pour être torturés et peut-être massacrés".
Les Forces de Restauration, une référence aux hommes armés luttant pour la restauration de l'indépendance d'un pays qu'ils appellent Ambazonia, ont dénigré l'appel de Chris Anu pour un verrouillage. Ils disent que les membres de la diaspora sont tellement insensibles aux souffrances des masses, dans la mesure où ils cherchent la moindre occasion d'infliger plus de souffrance aux masses sans défense.
Otric N.
Les chefs traditionnels de la région du Sud reconnaissent l’action de Patrick Ekema Esunge, le maire de Buea. Ils ont décidé de le porter au titre de « Nyamoto Kpwatolo ». Ce qui signifie en français « grand guerrier ». Patrick Ekema Esunge fait désormais partie des personnes les plus élevées de la région. Il a donc aujourd’hui le titre de notable du Sud. La cérémonie au cours de laquelle il a reçu ledit titre, s’est tenue le samedi 27 juillet 2019, dans le village de Mbone Nkok, à la périphérie d’Ebolowa. René Désiré Effa en sa posture de président de la Conférence des chefs traditionnels du Sud y a pris part. Ainsi qu’une délégation d’autorités traditionnelles du département du Fako dans la région du Sud-Ouest, dont est originaire Patrick Ekema.
Le maire de Buea honoré s’est dit ravi de voir que les chefs traditionnels du Sud apprécient le combat, qu’il mène contre l’idéologie prônée par les groupes séparatistes sévissant dans les régions anglophones. Il s’est dit très touché d’être un « héros qui est mieux apprécié par les habitants hors de sa ville natale ». Il convient de rappeler, que c’est le troisième laurier du Maire de Buea dans le cadre de son engagement contre la sécession anglophone, en un mois. En début du mois de juillet, c’est Afrik inform qui a primé Ekema pour la paix et la stabilité sociale recherchées dans son territoire de commandement. Il a reçu le prix spécial baptisé « Architecte de la paix et de la stabilité sociale au Cameroun ».
Pour parler de quelques actions qui valent à Patrick Ekema Esunge tous ces prix suscités, on peut évoquer sa lutte acharnée contre l’opération villes morte initiée par les groupes séparatistes. Cette opération paralyse les régions anglophones les lundis, mardis et jeudis. Pour amener les populations à braver l’interdiction des sécessionnistes, le maire a décidé de sceller toutes les échoppes des commerçants qui respecteraient le mot d’ordre des villes mortes.
Dans une de ses récentes sorties, le maire de Buea sans crainte a demandé aux séparatistes d’arrêter de tromper les jeunes camerounais, pour ce qui est de l’emploi. Contrairement à ce que ces derniers cherchent à faire croire aux jeunes habitant le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, il a déclaré que dans aucun pays du monde, tout le monde a un emploi.
L’année dernière, lors de la période l’élection présidentielle, en bravant les menaces des séparatistes, Patrick Ekema a organisé des campagnes et des activités en faveur de Paul Biya alors candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais.
Liliane N.
Des informations tenues de bonnes sources nous ont confirmé que George Gilbert Baongla est incarcéré dans l’une des cellules de la prison secondaire de la Gendarmerie Nationale. Son état de santé s’est un tout petit peu amélioré ces derniers jours mais ce n’est pas la grande forme, après quelques brimades de la part des hommes en tenu qui ont procédé à son exfiltration de la prison centrale de Kondengui dans la nuit du 22 au 23 juillet dernier. Comme la plupart des détenus exfiltrés de la prison principale de Kondengui, il est difficile de lui rendre visite.
Baongla a servi de médiateur entre ambazoniens et l’administration pénitentiaire au cours de la crise…
D’après le témoignage fait par Mamadou Mota et rapporté par ses avocats lors de la conférence de presse donnée par le MRC ce lundi 29 juillet, George Gilbert Baongla a joué un rôle prépondérant dans l’apaisement des contestataires anglophones. En effet, lorsque les prisonniers de la crise anglophone protestaient dans la cour principale de la prison, ils ont sollicité la médiation de Mamadou Mota qui s’est finalement rapproché d’eux pour interpréter leurs griefs à l’endroit de l’administration pénitentiaire.
A ce moment précis, George Gilbert Baongla, prenant les responsabilités du leader, entré dans la foule et s’est mis à crier à l’endroit des ambazoniens « PEACE PEACE PEACE », invitant à haute voix les uns et les autres à revenir à la paix.
Dans la foulée, il va même être bousculé et va perdre ses lunettes. Malgré sa vue diminuée, il ne va cesser de faire ce qui était alors en son pouvoir pour ramener l’accalmie au sein du pénitencier. Et il avait presque réussi quand l’ordre a été donné (on ne sait par qui) pour ouvrir les portes des quartiers du Kossovo. C’est à ce moment que tout deviendra incontrôlable. Les témoignages de Mamadou Mota précisent d’ailleurs qu’au milieu de la nuit quand lui, le vice président du MRC, est enlevé il reconnait George Gilbert Baongla dans la cour presque dans la même situation que lui. Sauf qu’il ne saura pas après le sort qui lui sera réservé.
Stéphane NZESSEU
Un mouvement appelé la Diaspora patriotique camerounaise s'est réuni pour la troisième fois à Munich, en Allemagne, pour appeler à un dialogue urgent pour la paix, sur les crises en cours au Cameroun.
Parmi les membres de ce mouvement figurent des leaders d'opinion tels que Edith Kah WALLA, Présidente du CPP et Stand Up for Cameroon ; Alice NKOM, Avocate internationale et membre du Front citoyen, Me Emmanuel SIMH, Avocat des droits humains et acteur politique au Cameroun, Dr. David NJIBAMUM, Président de la Communauté du Sud Cameroun à Munich, Jean Claude NKUBITO, Secrétaire exécutif d'une ONG belge "Initiative pour le dialogue et la paix" qui a obtenu le statut d'observateur, et Albert MOUTOUDOU, Président de l'UPC-Manidem.
Ils se sont réunis du 26 au 28 juillet sur le thème : "L'urgence d'un dialogue national et d'une transition politique pour la paix et la réconciliation au Cameroun". Parmi les participants figuraient des Camerounais et des amis du Cameroun venus du Cameroun, du Mali, de Côte d'Ivoire, d'Allemagne, de France, de Suisse, des États-Unis.
Les débats ont porté sur la voie à suivre, vers divers problèmes politiques qui ont faussé la paix en appelant les factions belligérantes de la crise anglophone à cesser immédiatement les tirs afin de permettre aux enfants de retourner à l'école dans un environnement pacifique.
La plate-forme s'est engagée à soutenir la Conférence générale anglophone, en tant que partie de confiance chargée d'assurer la médiation du dialogue entre le gouvernement et les autres parties mécontentes, en vue d'un règlement pacifique.
Ils appellent cependant l'attention des Camerounais, à suivre de près les négociations secrètes qui se déroulent depuis plusieurs semaines entre les mouvements sécessionnistes et le gouvernement camerounais sous la facilitation de l'Etat helvétique, à se renseigner sur les conditions préalables d'un cessez-le-feu pour soulager la population et à demander que l'intérêt national et celui des civils dans le Nord-Ouest et le Sud Ouest soient pris en compte.
Tout en condamnant les taux excessifs de violations des droits de l'homme perpétrées par le gouvernement et les combattants séparatistes, la Diaspora patriotique camerounaise demande au gouvernement de libérer tous les prisonniers politiques de la crise anglophone.
L'équipe propose une transition politique qui implique la démission du Président Paul Biya, la tenue d'un dialogue national, l'organisation d'élections libres et transparentes pour résoudre les crises que traverse le pays.
A l'issue de ses délibérations, la Diaspora patriotique camerounaise a adopté une résolution condamnant les atrocités commises contre le premier vice-président du Mouvement de la Renaissance camerounaise, Mamadou Mota, et d'autres détenus politiques dans la prison centrale de Kondengui. Ils ont également demandé la libération de Wilfred Siewe, un Camerounais d'origine allemande qui, selon eux, est détenu illégalement à Kondengui depuis février 2019. Ils ont exhorté le gouvernement allemand à prendre des mesures raisonnables pour obtenir sa libération.
Dans un communiqué datée du 27 juillet 2019, Moussa Faki Mahamat, déclare : " toutes les parties engagées dans cette voie dans un esprit de compromis en vue de parvenir à une solution politique, devraient faire passer l’intérêt national avant toute considération".
Le Président en exercice de la Commission de l'UA salue l’initiative du gouvernement et des parties prenantes au Cameroun de " résoudre par le dialogue, la crise dans les régions du Nord-ouest et du sud-ouest du Cameroun".
Moussa Faki Mahamat réaffirme également le soutien de l’Union africaine à toute initiative qui concourt à la paix, la stabilité et la réconciliation nationale au Cameroun. Il rappelle tout de même la disponibilité de la Commission à contribuer à cette initiative.
Moussa Faki Mahamat encourage également, toutes les parties à s’engager résolument sur cette voie, dans un esprit de compromis, en vue de parvenir à une solution politique et à mettre l’intérêt du Cameroun au dessus de toute autre considération.
C'est le lieu aussi de préciser que l’UE et les États-Unis soutiennent les négociations dirigées par la Suisse, qui en sont encore au stade des pourparlers préliminaires.
La crise anglophone qui en est à sa troisième année a selon l’ONU, tué au moins 2.000 personnes, déplacé plus de 550.000 autres et empêché des dizaines de milliers d’enfants d’aller à l’école. La Suisse avait été mandatée par une majorité des parties pour faciliter un processus de négociation inclusif dans le cadre de cette crise anglophone, selon son Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) dans un communiqué publié le 27 juin 2019. Ce Département avait précisé que les négociations devaient se faire avec la collaboration du Centre pour le dialogue Humanitaire. Une première rencontre s’était tenue au mois de mai 2019 entre le Dfae et l’opposition camerounaise et une autre rencontre a eu lieu du 25 au 27 juin dernier en Suisse. A en croire le gouvernement camerounais, l’objectif de ces rencontres étaient de préparer les futures négociations de paix entre l’Etat camerounais et l’opposition politique.
Innocent D H
Ministre de la Communication porte-parole du Gouvernement Réné Emmanuel Sadi précise : "Le bilan général de la mutinerie à la prison de Buea fait état de deux éléments de forces de sécurité blessés et 43 détenus blessés".
D'emblée, il faut dire que le Ministre René Emmanuel Sadi en s'exprimant sur le bilan de mutinerie, n'a pas précisé dans quelles conditions ces personnes ont été blessées. " Une vingtaine ont été immédiatement pris en charge par l’infirmerie de la prison. Un autre a été transféré dans un hôpital de la ville ", renseigne René Emmanuel. Selon lui, aucun décès n’a été enregistré. Il affirme que : « vingt insurgés identifiés comme meneurs ont été placés à la disposition des services de police judiciaire de la région du Sud-Ouest pour exploitation ".
Les prisonniers de la crise anglophone
Selon le Porte-parole du Gouvernement , les meneurs de cette révolte sont essentiellement des personnes arrêtées puis placées en détention provisoire dans le cadre de la crise anglophone.
L'on se rappelle dans la nuit de lundi à mardi, une autre mutinerie a secoué la prison centrale de Yaoundé. L’on a enregistré des coups de feu, le saccage et l’incendie de certains services. Plusieurs détenus, dont au moins deux personnalités, ont été blessés.
Bientôt trois ans déjà, les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont confrontées à une violente crise socio-politique. Cette crise a dégénéré en conflit armé, soldats et séparatistes s'affrontent régulièrement.
Innocent D H
Au terme de son séjour de deux ans au Cameroun, Nathalie O’Neil, le Haut-commissaire du Canada, reçue en audience par le Président Paul Biya au Palais de l’Unité, ce mercredi 24 juillet 2019, a réitéré la disponibilité de son pays à accompagner le Cameroun dans la recherche de solutions au retour de la paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Le Haut-commissaire du Canada au Cameroun, Nathalie O’Neil, a réitéré la disponibilité de son pays à accompagner le Cameroun dans la recherche de solutions au retour de la paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Cette déclaration a été faite face à la presse ce mercredi 24 juillet 2019 à Yaoundé, au terme d’une audience accordée au Haut-commissaire du Canada par le Président de la République du Cameroun, Paul Biya au Palais de l’Unité, peut-on lire sur le site de la Présidence. « Nous avons parlé de la situation qui prévaut en ce moment dans les régions anglophones du Cameroun. Et le Président le sait très bien. Je lui ai répété que nous serons toujours heureux, si on peut lui être utile, de l’appuyer dans la recherche de solutions camerounaises à ce problème », a déclaré la diplomate canadienne.
A en croire la diplomate canadienne, ce soutien vient du fait que ces deux pays ont quelques similitudes. Le Cameroun et le Canada sont des pays bilingues et multiculturels, dont le français et l’anglais sont les deux langues officielles. « Il y a quelques semaines, les membres de la Commission Nationale pour la Promotion du Bilinguisme et du Multiculturalisme, sur instruction du Président de la République, Paul BIYA, ont effectué une mission d’échange et d’imprégnation au Canada », souligne cette note d’information.
Le Haut-commissaire du Canada, est arrivé au terme de son séjour au pays des Lions Indomptables, après près de deux années de service. Au cours de cette ultime audience, le Chef de l’Etat et à la diplomate canadienne ont dressé un bilan de la coopération « riche et multiforme entre le Cameroun et le Canada durant les deux dernières années ». Une coopération qui s’est renforcée dans plusieurs domaines, notamment politique, culturel et économique.
Au moment où elle quitte Yaoundé, le souhait de la diplomate canadienne est que le Cameroun, dont elle a su apprécier la chaleur et l’hospitalité légendaire des populations, retrouve la paix dans les régions en proie aux troubles sociopolitiques, dits « anglophone », explique cette note d’information. En effet, le haut-commissaire du Canada, Nathalie O’Neil avait présenté ses lettres de créance au Chef de l’Etat camerounais, le 20 décembre 2017.
D’autres sujets ont meublé l’audience de ce mercredi
La rencontre entre les deux personnalités leur a aussi donné l’occasion de dresser un bilan de la coopération riche et multiforme entre le Cameroun et le Canada, durant les deux dernières années. Une coopération qui s’est renforcée dans plusieurs domaines, notamment en matière politique, commerciale, culturelle, des Droits de l’Homme et économique.
L’on se souvient que le groupe Bombardier et Camair – Co ont tissé des liens de partenariat, qui vont, dans un avenir plus ou moins proche, permettre à la compagnie aérienne camerounaise de retrouver, on l’espère, une certaine dignité.
Et, les exemples ne s’arrêtent pas là. Alors que le Cameroun se préparait à organiser la Coupe d’Afrique des Nations de football masculin, remportée par l’Algérie, des entreprises canadiennes ont contribué à la réfection des stades de Douala.
Marie MGUE
Benjamin Ndifon est le Directeur de l’unité industrielle de la Cameroon development corporation (Cdc) de la localité d’Idenau située dans le département du Fako, région du Sud-Ouest. Selon nos sources, ce responsable de la société longtemps présentée comme étant le deuxième employeur après l’Etat au Cameroun, a été enlevé par des séparatistes. Son kidnapping a eu lieu dans son domicile. Ses ravisseurs qu’on soupçonne être du groupe des séparatistes ont demandé à son épouse de l’argent. Ses deux gardiens de nuit, Cho Stephen et Nji Kwakwa Simon sous la menace d’une arme, ont été aussi emmenés.
Ayant été mis au courant de cette situation, le Directeur général de la Cdc a envoyé sur les lieux, le Directeur des Ressources humaines et d’autres membres du personnel administratif à Idenau. Aux dernières nouvelles, aucune information ayant trait à une quelconque demande de rançon n’a fuité. On note toutefois, que cet autre enlèvement survient à peine deux semaines après la visite du Ministre de l’Agriculture dans les locaux de la Cdc.
Le Ministre y était pour s’enquérir au mieux des conditions difficiles dans lesquelles se trouvent les travailleurs de cette société depuis le début de la crise socio-politique dans les régions anglophone. Il était également question de procéder à une évaluation des besoins actuels de l’entreprise. Les employés de la Cdc ont appelé le gouvernement à engager un dialogue pour mettre un terme à la crise et leur permettre de reprendre les activités dans la paix et la sécurité.
Il convient de rappeler que les employeurs de la Cdc font partie des victimes de la crise anglophone. Ils ont été et restent une cible des séparatistes. Ces derniers voulant qu’ils arrêtent de travailler. Certains de ces employés ont perdu la vie au cours des attaques orchestrées par les sécessionnistes. D’autres s’en sont sortis en étant grièvement blessé.
Du fait de ces attaques, la Cdc a assisté impuissante à la fermeture de certains de ses sites. Ce qui a conduit parfois à la mise en congé technique d’un bon nombre de ses employés.
Liliane N.