Pour cette année scolaire, les classes ciblées sont les Cours élémentaires 1 et 2 pour le système éducatif francophone, ainsi que Class 3 et Class 4 pour le système éducatif anglophone..
Dans le cadre du programme d’appui à la réforme de l’éducation au Cameroun (Parec), l’Etat va distribuer dans 13000 écoles publiques, près de 2,5 millions de manuels scolaires. Et les classes retenues pour cette opération qui est financée par la Banque mondiale sont les Cours élémentaires 1 et 2 pour ce qui est du système francophone, et Class 3 et Class 4 pour le système anglophone.
« Cette distribution a une durée de six ans. Elle a débuté l’année dernière avec les classes de Section d’initiation à la lecture, de cours préparatoire, de Class 1 et Class 2. Elle se poursuivra l’année prochaine avec les Cours moyens 1 et 2, ainsi que Class 5 et Class 6… Ce n’est qu’à la fin de la procédure de recrutement du distributeur en cours et après le lancement de l’opération sur l’ensemble du territoire national par le ministre de l’Education de Base que la distribution se fera dans les écoles », a expliqué Ambroise Owotsogo le coordonnateur général.
Selon Ambroise Owotsogo, cette opération fait du bien aux parents. Les parents peuvent économiser près de 6 000 FCFA pour un manuel par élève. Toutefois, il faut noter que le montant de la facture de cette année n’est pas encore connu. Cependant l’année dernière, l’Etat, apprend-on, a distribué environ 3 millions de manuels pour un budget de 5 milliards de FCFA, grâce à l’appui financier de la Banque mondiale.
Liliane N.
Il s’agit d’une initiative du Dr Evariste Tchikaya qui, comme les fois précédentes entend mobiliser ses compatriotes de la diaspora afin que les enfants de cet arrondissement ne manquent de rien durant l’année scolaire qui pointe à l’horizon
Pour atteindre les objectifs fixés, l’homme politique - président de cellule du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais de Grigny - sous section Seine et Marne va s’entretenir le 14 août prochain avec les Camerounais de la diaspora car, de son point de vue et malgré la pandémie du coronavirus, il est question de remettre dix mille (10 000) kits aux enfants scolarisés
“ La pandémie du Covid-19 ne doit pas priver notre jeunesse de notre initiative; Celle d’être un soutien permanent pour elle alors que le retour en classe est prévu dans quelques semaines. Comme les fois précédentes et peut être même plus, nous allons mettre les petits plats dans les grands et ainsi assurer une rentrée sans stress à de nombreux enfants…”.
L’initiative est menée en totale collaboration avec Augustin Mballa, maire de la Commune d’Arrondissement de Yaoundé V qui, depuis Octobre 2020, lui a accordé un poste important au sein de la Commission de “Promotion des relations de coopération” sur le plan international.
Lorsqu’on connaît le stress dans lequel de nombreux parents sont plongés pendant cette période, une telle initiative ne peut que les soulager; Grâce à ces kits scolaires, ils se verront alléger la tâche et pourront dès lors focaliser leurs efforts pour les inscriptions de leurs progénitures.
L’on se souvient d’ailleurs qu’au cours de la 5ème édition, les membres de la diaspora avaient mobilisé la rondelette somme de trente (30) millions de Fcfa; Ce qui, avec l’apport de l’Unicef qui se chiffrait à cinq ( 5) millions de Fcfa a permis à de nombreux enfants, parmi lesquels les malvoyants, de reprendre sereinement le chemin de l’école.
Ce n’est pas l’unique chantier dans lequel s’implique le Dr Evariste Tchikaya
La main du militant du parti proche du pouvoir est ressentie dans tous les projets de développement initiés au sein de cette Unité Administrative à l’instar des campagnes pour la promotion de la Santé auprès des populations locales.
De son point de vue, l’on ne peut parler de “Développement Participatif qu’avec des personnes en bonne sa santé; Une population qui est en mesure de bénéficier au moins des soins de première nécessité, une population qui est en mesure de se nourrir convenablement, bref, une populations qui est à l’abri des besoins primaires ne peut que participer à son propre bien être. Nous savons tous que nous ne sommes plus à l’époque où on venait leur raconter des histoires, en leur donnant de temps en temps quelques billets de banque ou encore un peu de nourriture;
Les électeurs aujourd’hui savent avec qui ils veulent et peuvent évoluer et, c’est ce que nous nous attelons à faire au quotidien. Nous savons que la tâche est ardue et, au-delà des paroles, ce sont nos actes qui vont les convaincre qu’ils ont fait le meilleur choix, en nous faisant confiance”.
Nicole Ricci Minyem
Très tôt ce lundi matin les parents se sont remis à la besogne des temps de classe. Dans la famille EBASSI à Makepe Petit Pays (un quartier de Douala), la mère de la maison s’est levé de bonne heure parce qu’il fallait s’assurer que le petit Joseph Léonce serait prêt et ne manquerai de rien pour cette première journée de classe particulière.
La rentrée de ce 1er Juin est marquée par l’obligation du respect des mesures barrières que doivent observer tous les acteurs de l’école. Les plus exposés étant les enseignants et les élèves, il est important de s’assurer que tout est en place pour faciliter la vie et barrer la route à la contamination durant le séjour des petits camerounais dans ces centres de transmissions de connaissances.
C’est bien ce que s’est appliqué à surveiller Dame EBASSI ce matin, alors que le jeune joseph en classe de CM1, mais inscrit pour le CEP et le concours cette année, doit prendre la route de l’école. Dans son sac à dos, sa maman veille à y ajouter en plus des documents nécessaires pour l’apprentissage, une petite bouteille de gel hydro alcoolique, un cache nez supplémentaire, avec lequel il pourra remplacer celui que sa maman s’apprête à lui enfiler. Dans son cartable également, elle a pris soin d’y mettre une gamelle d’un menu léger qu’elle a concocter, question d’éviter à son bambin de se voir obliger pendant le temps de pose d’aller se servir à la cantine.
Pendant qu’elle prend soin de son jeune garçon, dame EBASSI ne cesse de lui rappeler combien il est important de garder le masque bien fixé sur le visage pendant tout le temps où il sera avec ses camarades et l’enseignant. Il faut dire que c’est la plus grosse crainte de la jeune maman. Elle craint que son fils, qu’elle sait très actif, ne se retrouve à enlever son masque pour s’amuser avec ses camarades.
Mais elle fait confiance au grand garçon qu’il est en train de devenir. D’autres conseils sont également dispensés par la Papa qui n’est pas loin et qui attend son jeune fils. Puisque c’est lui qui le conduit à l’école ce matin. L’homme de la maison quant à lui va davantage insister sur la distance qu’il est bon qu’il garde avec ses camarades, mais aussi sur le fait qu’il faut qu’il salue ses amis avec le coude. C’est d’ailleurs dans un climat de complicité que le fils et le père font mines de se saluer par le coude. Puis départ pour l’école.
Stéphane NZESSEU
Le Pr. Laurent Serge Etoundi Ngoa, Ministre de l'Education de base indique que de concert avec les parents d’élèves et les partenaires au développement, des mesures indicatives ont été retenues, pour faire face à la pandémie du Coronavirus.
A tous les niveaux de l’enseignement, qu’on soit au supérieur ou à l’éducation de base, la rentrée scolaire du 01er juin 2020, passe pour être une rentrée à beaucoup d’équations. Les autorités en charge du secteur éducatif tente bien que mal de rassurer les parents. C’est dans ce sens que le Pr Laurent Serge Etoundi Ngoa, Ministre de l'Education de base (Minedub) a accordé un entretien à Cameroon tribune quotidien à capitaux publics, pour parler des attentes de son département ministériel et des mesures qui doivent être de mise dès lundi prochain.
Pour ce qui est des attentes, le Ministère de l‘Education de base s’attend à recevoir dans ses différentes écoles, un demi-million d’élèves. En ce qui concerne les mesures adoptées, le Pr Laurent Serge Etoundi Ngoa indique en avoir arrêtées avec les parents et les partenaires au développement.
« Nous attendons environ un demi-million d'élèves, soit exactement 497 500. Globalement, nous avons essayé, en accord avec les parents d'élèves, les partenaires au développement, de prendre les mesures indicatives qui nous ont été prescrites à savoir les cache-nez, même si on a demandé aux parents de le faire. Les associations de parents d'élèves le font naturellement sans se faire tirer l'oreille », a-t-il déclaré.
Au cours de son entretien avec Cameroon tribune, le Minedub a énuméré les différentes actions posées par les collectivités territoriales décentralisées, les partenaires au développement, pour permettre aux élèves attendus lundi prochain de se retrouver dans un milieu sain.
« Nous apprécions le concours des collectivités territoriales décentralisées qui s'occupent depuis plus d'une semaine, des opérations de désinfection. Nous apprécions également tous les groupes sociaux au Cameroun qui apportent une aide à notre communauté. En dehors des actions propres menées par le ministère à travers son budget, nous voulons apprécier l’apport de nos partenaires au développement comme l'UNICEF et l’UNESCO dont les convois en termes de structures lave-mains, gels hydro alcooliques, cache-nez qui vont partir dans six régions dès demain après-midi (aujourd'hui, Ndlr). »
La désinfection des écoles dans les quatre autres régions que sont le Centre, le Sud, l'Ouest et le Littoral. Les six autres étant déjà couvertes, non seulement par le matériel donné, mais aussi par l'opération de désinfection. Tout cela est fait par les services de nos partenaires que nous saluons. Globalement, nous nous disons prêts, sauf condition urgente, parce qu'une pandémie peut changer du jour au lendemain. Nous faisons le maximum pour que les enfants rentrent à l’école ».
Liliane N.
Comme d'autres écoles, c’est le moment des grandes retrouvailles dans les écoles spécialisées de la cité capitale du nord. Au Cresas, le Centre de rééducation et d’assistance sociale pour déficients auditifs de Garoua, la rentrée scolaire est effective.
Au Centre de rééducation et d'assistance sociale pour déficients auditifs (Cresas) de Garoua, le langage canal des enseignements s’effectue à travers des signes. Le premier cours de la journée au niveau 2 qui a eu lieu le 02 septembre 2019 dans ce centre s’étend aux mathématiques et plus précisément aux activités numériques. Ici, la démonstration et l'explication des cours se fait à travers les doigts. Denise Essenga, enseignante au cresas explique : « nous sommes en train de leur donner les cours d’arithmétiques. Ils vont devoir tracer les figures puisque ce sont les nouveaux qui sortent du cours préparatoire pour le cours élémentaire 1 et ceux qui reprennent, nous sommes en train de faire certaines révisions ».
Au niveau 3 du Cresas
Une ambiance quasiment similaire au niveau 3 . Des élèves du cours moyen 1 et 2 reçoivent le cours axé sur la géométrie. Si dans cette salle de classe les élèves ont répondu massivement présents à l'appel du premier jour des classes, d’autres par contre attendent plus d’élèves. Selon Elie Yeno Abebné, directeur du Cresas de Garoua : « la rentrée a eu lieu, les enseignants sont au bon nombre. Malheureusement les élèves ne sont pas tellement nombreux comme on pensait être là. Nous attendons une cinquantaine d’enfants. Nous conseillons aux parents de se présenter avec leurs enfants. Il faudrait qu’ils soient rééduqués et réhabilités »,
Le train de la rentrée scolaire a donc quitté la gare au Cresas de Garoua et les élèves absents ne pourront alors s’en prendre qu'à eux-mêmes. Le Centre de rééducation se présente ainsi comme un bel exemple de la preuve de l'éducation inclusive que les pouvoirs publics appellent tout leur vœu au Cameroun.
Innocent D H
C’est une nouvelle vie qui s’est ouvert pour lui et pour plusieurs de ses camarades. Pour la toute première fois ils franchissent le seuil du collège. Désormais ils sont considérés comme des « grands ». Parmi ces milliers de jeunes camerounais qui vont pour la première fis en classe de 6e cette année, se trouve le jeune Brian A. Il fréquentera pendant les neuf prochains mois au Collège Frantz Fanon. Un établissement secondaire situé au quartier Kondengui à Yaoundé.
Ce matin du 02 septembre 2019, le réveil s’est fait plus tôt que d’habitude. « Je me suis réveillé à 4 heures du matin au lieu de 6 heures comme d’habitude. J’ai pris du temps pour méditer la parole de Dieu. Puis maman m’a aidé à me préparer pour l’école. Nous sommes allés d’abord accompagner ma petite sœur avant d’aller dans mon nouveau collège. Je suis arrivé au collège vers 7 heures. Je n’étais pas le premier à l’école. Maman a demandé au surveillant qui était au portail où se trouvaient les classes de 6e. Le surveillant a dit que je suis un grand garçon désormais, et que je devais aller tout seul dans ma salle de classe.
Je suis arrivé dans ma salle de classe et j’ai remarqué trois camarades avec qui j’ai fréquenté à l’école primaire. Maintenant il me fallait choisir une place assise. Je me suis d’abord assis dans la première rangée sur le banc du milieu. Mais il y avait trop de bavardages. Moi je ne veux pas m’asseoir avec les bavards. J’ai changé de place pour m’asseoir au premier banc de la deuxième rangée. Et c’est ma place désormais.
Durant toute la journée, on n’a pas eu de cours. Un professeur est venu se présenter et il nous a fait savoir que c’est lundi de la semaine prochaine que les cours vont commencer. J’ai aussi remarqué qu’on n’a pas eu de levée des couleurs. Mais le professeur a dit que lundi prochain, la levée des couleurs se fera avec la fanfare. »
Ça pourrait donc une semaine blanche pour les élèves de cet établissement, comme de bien d’autres. A l’évidence, cette première journée de la rentrée scolaire apparaît plus comme une journée d’acclimatation avec l’école. Ce qui est compréhensible quand on sait que durant trois mois ces élèves se sont préoccupés de tout sauf de leurs cahiers et livres. Le retour à l’école ne fait que commencer.
Stéphane NZESSEU
Les parents ne cessent de sillonner les librairies et les autres points de vente de manuels scolaires avec l’espoir d’avoir enfin les livres qui manquent à leurs enfants.
C’est avec deux livres manquants qu’Emmanuel Ngon est allé à l’école le 02 septembre 2019, jour de rentrée scolaire dans tout le Cameroun. Elève en classe de Cour élémentaire 1 à l’école privée Sidifel, le garçon âgé de huit ans, n’a pas les livres «Majors en Science» et «Nous devenons citoyens». Les parents de l’enfant indiquent que, c’est depuis le mois de juillet dernier, qu’ils sont à la recherche des deux ouvrages inscrits au programme. Jusqu’au premier jour de la rentrée, il leur est toujours impossible d’avoir les ouvrages.
Ils ne sont pas les seuls parents à connaître la situation sus décrite. Le prénommé Alain Alima reste à la quête du livre de Littérature pour son enfant qui est en classe de Form 1. « Je dois préparer la rentrée scolaire de mes enfants. L’un entre à la maternelle et l’autre va au collège. J’ai fait un tour dans les librairies. J’ai tout acheté. Sauf un livre qui manque pour mon fils aîné », fait savoir le parent.
Un autre parent rencontré, a choisi de se rendre aux poteaux, appellation de points de vente des manuels scolaires. Etant à la recherche du livre de Mathématiques, celui-ci l'y a trouvé. Seulement, il affirme ne pas être sûr de la qualité de l’ouvrage. « Je pense que ce livre n’est pas de bonne qualité. Il ressemble à une photocopie et vu l’enchaînement des pages, d’ici un mois, toutes seront détachées », déclare-t-il.
Lire aussi : Rentrée scolaire 2019-2020 : Les éditeurs rassurent sur la disponibilité des livres
Les livres manquants dans les librairies, chez les distributeurs c'est donc une réalité, si on s’en tient aux différents témoignages des parents. Pourtant, il y a moins de deux semaines, où les éditeurs face à la presse, rassuraient sur la disponibilité des ouvrages inscrits au programme. Rogers Nforgwei, le Directeur des Editions NMI Education avait alors exhorté les parents à faire preuve de patience. Il affirmait que ceux-ci seront servis avant la rentrée scolaire.
« Pour limiter certaines tracasseries, les éditeurs ont pris les dispositions pour faire venir les ouvrages par avion afin de les avoir avant la rentrée scolaire. Quelques livres sont en ce moment au niveau du Port de Douala et nous avons déjà saisi le Ministère des Finances pour faciliter les procédures d’enrôlement. Et d'ici quelques jours, tous les ouvrages qui manquent seront disponibles auprès des éditeurs et progressivement auprès des libraires », avait-il ajouté.
Liliane N.
Ils voulaient dénoncer les lenteurs administratives observées dans le traitement de leurs dossiers et les procédures de recrutement à la Fonction publique.
C’est le lundi 02 septembre 2019, jour de rentrée scolaire, que les enseignants d’écoles et lycées avaient prévu entrer en grève. Le mouvement d’humeur a été évité de justesse. Cela a été possible grâce à la concertation, que les syndicats de ce secteur ont eu avec Joseph Le, le Ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra).
Au cours de la dite concertation d’urgence convoquée par le Minfopra, les syndicats au nombre de dix ont énuméré les raisons pour lesquelles, ils souhaitaient faire grève. « Quand vous êtes sorti d'une Enieg et que dix ans après vous êtes toujours au quartier alors qu'un autre enseignant qui est sorti cinq ou six ans après vous est recruté, il y a de quoi être frustré. Nous espérons que dans les prochains recrutements, l'ancien Capiem sera respecté et pour ceux qui sont déjà contractualisés, nous déplorons des lenteurs administratives dans le traitement des dossiers », a déclaré Nicodème Abena Bouli, membre de l'Association camerounaise des instituteurs vacataires de l'enseignement technique.
Charles René Koung en sa qualité de président national des instituteurs contractuels et maîtres des parents, a pour sa part dénoncé la non-considération des diplômes de certains de ses camarades. « On a rejeté les dossiers d'intégration de ceux qui étaient titulaires des licences en psychologie et option psychologie sociale, option psychopathologie clinique en disant que leurs licences ne sont pas conformes à la profession exercée », a-t-il expliqué.
Joseph Le a rassuré les syndicats sur le fait que le gouvernement va se pencher sur leurs complaintes. Cependant cela fait en prenant en considération les contraintes budgétaires. Concernant le traitement des dossiers, le patron de la Fonction publique et de la Réforme administrative fait savoir que « le Ministère s’est fixé comme objectif qu'aucun dossier normal ne reste pas plus de 60 jours dans cette administration ».
Les enseignants au terme de cette concertation, se sont dits rassurés et prêts à gagner les salles de classe.
Liliane N.
Le train de la rentrée scolaire 2019-2020 a quitté la gare ce matin. Mais, en prélude à celle-ci, l’honorable Fritz Ngeka Etoke a payé la pension de 200 enfants à Tiko.
La semaine dernière, l’honorable Fritz Ngeka Etoke a fait un don pour la rentrée des classes à Tiko, une commune du Cameroun située dans la région du Sud-Ouest et le département de Fako ou règne depuis plus de deux ans la crise dite anglophone. Il a offert 10 000 cahiers d’exercices d’une valeur de 3 millions de francs CFA aux victimes de la crise dite anglophone. Plus précisément aux orphelins et aux enfants des écoles de sports de Fako. A-t-on appris de plusieurs sources.
De même, la grande famille de l’éducation de base n’a pas été oubliée. Fritz Ngeka Etoke lui a offert des cartons de livres, de craies et des stylos à partager avec les enseignants ce 2 septembre 2019. Le député a également payé les frais de scolarité de 200 enfants déplacés à Fako. « L’éducation de nos enfants ne devrait pas être sacrifiée à l’alter de la politique », a déclaré le parlementaire.
Il a également encouragé les parents à envoyer leurs enfants à l’école ce lundi 02 septembre malgré que, les activités soient bloquées dans plusieurs localités anglophones du pays en raison du mot d'ordre lancé la semaine dernière par les séparatistes appelé « Lockdown ». Les « lockdown » étant des villes mortes de plus de dix jours, pour les séparatistes, c'est une façon de couper les régions anglophones, du Cameroun, du réseau des autres régions du pays.
Pendant cette période de villes mortes, il n’existe pas d'activité, pas de circulation : les habitants sont appelés à rester chez eux. Et pour veiller à ce que ce lock down soit respecté les groupes armés s'attaquent à ceux qui ouvrent les commerces. Des coups de feu retentissent souvent et l'armée est déployée sur le terrain pour se lancer aux trousses des hommes armés.
Mais cette fois-ci, il règne cependant une confusion sur la durée du « Lockdown » car trois communiqués ont été rendus publics par trois factions armées. Le premier mentionne trois semaines de ville morte à compter de mardi 27 août 2019, le second évoque deux semaines à compter du 2 septembre, qui est la date de la rentrée scolaire, et la dernière faction parle plutôt d'une rentrée morte en zone en anglophone.
Si rien n’est fait, le nouveau lockdown devrait aggraver la crise de l’éducation qui frappe les régions anglophones depuis le début du conflit. Selon des chiffres publiés par l’ONU en février dernier, 4437 écoles avaient été fermées en raison des violences. Selon la même source, près de 600 000 enfants seraient aujourd’hui non scolarisés, soit près d’un élève sur trois. Ce qui fait du secteur de l’éducation, l’un des plus touchés par les affres du conflit.
Danielle Ngono Efondo
Le général de brigade Agha Robinson Ndong, commandant de la 5e région militaire interarmées avec poste de commandement à Bamenda, a déclaré que la situation sécuritaire dans les régions du Nord-Ouest et de l'Ouest est sous contrôle, conseillant aux fauteurs de troubles de ne pas s'exposer à de graves blessures.
Le Général s'adressait sur les ondes de la CRTV, la radio d'Etat, à quelques heures du début officiel de l'année scolaire 2019/2020 au Cameroun. Depuis 2016, la plupart des écoles des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun sont restées fermées en raison d'une crise sociopolitique. L'État fait de son mieux pour que les écoles soient rouvertes afin que le droit à l'éducation puisse être protégé.
Le général Agha a répondu aux questions le dimanche 1er septembre 2019 lors d'un exercice de patrouille visant à évaluer la situation sécuritaire dans la région du Nord-Ouest ainsi que les mesures prises pour un démarrage sans anicroches des cours ce lundi 2 septembre 2019.
"A peine un jour avant le début de l'année académique, la situation sécuritaire de la 5ème région militaire commune est satisfaisante et sous contrôle. Des mesures ont été prises - à la fois passives et actives - pour assurer une rentrée sans anicroches. Nous avons déployé notre personnel dans des endroits stratégiques du Nord-Ouest et de l'Ouest. Nous avons augmenté nos patrouilles. Nous avons aidé les groupes d'autodéfense à être présents dans la communauté scolaire."
Le commandant de la 5e Région militaire interarmées a ajouté que : "Certains groupes armés ont lâché les armes et ont aidé leur population à se préparer pour le début de cette année scolaire. Et nous conseillons aux autres de suivre cet exemple merveilleux et de faire la même chose pour que la paix revienne une fois pour toutes dans notre région.
"Bref, j'aimerais dire que la situation en matière de sécurité est sous contrôle. Nous conseillons également aux fauteurs de troubles ou à ceux qui ont l'intention de perturber la situation de se tenir à l'écart de telles actions qui ne peuvent conduire qu'à des confrontations et à des blessures."
Selon Toby Fricker, porte-parole de l'UNICEF, plus de 80 pour cent des écoles sont fermées à cause de la crise, privant plus de 600 000 enfants d'accès à l'éducation.
"Pour beaucoup d'enfants, cela fait trois ans qu'ils n'ont pas mis les pieds dans une salle de classe. En raison de l'interdiction de l'éducation par des groupes armés non étatiques et des attaques, plus de 80 % des écoles ont été fermées, touchant plus de 600 000 enfants", ajoute M. Fricker,
D'après notre source, "au moins 74 écoles ont été détruites, tandis que les élèves, les enseignants et le personnel scolaire ont été exposés à la violence, aux enlèvements et à l'intimidation. Depuis 2018, plus de 300 élèves et enseignants ont été enlevés. Après des expériences traumatisantes, ils ont tous été relâchés."
L'UNICEF insiste sur le fait que le ciblage de l'éducation met en danger l'avenir de toute une génération d'enfants. Des enfants qui, avec le soutien et les opportunités appropriés, peuvent construire un avenir plus stable et plus prospère.
Otric N.