Un mouvement appelé la Diaspora patriotique camerounaise s'est réuni pour la troisième fois à Munich, en Allemagne, pour appeler à un dialogue urgent pour la paix, sur les crises en cours au Cameroun.
Parmi les membres de ce mouvement figurent des leaders d'opinion tels que Edith Kah WALLA, Présidente du CPP et Stand Up for Cameroon ; Alice NKOM, Avocate internationale et membre du Front citoyen, Me Emmanuel SIMH, Avocat des droits humains et acteur politique au Cameroun, Dr. David NJIBAMUM, Président de la Communauté du Sud Cameroun à Munich, Jean Claude NKUBITO, Secrétaire exécutif d'une ONG belge "Initiative pour le dialogue et la paix" qui a obtenu le statut d'observateur, et Albert MOUTOUDOU, Président de l'UPC-Manidem.
Ils se sont réunis du 26 au 28 juillet sur le thème : "L'urgence d'un dialogue national et d'une transition politique pour la paix et la réconciliation au Cameroun". Parmi les participants figuraient des Camerounais et des amis du Cameroun venus du Cameroun, du Mali, de Côte d'Ivoire, d'Allemagne, de France, de Suisse, des États-Unis.
Les débats ont porté sur la voie à suivre, vers divers problèmes politiques qui ont faussé la paix en appelant les factions belligérantes de la crise anglophone à cesser immédiatement les tirs afin de permettre aux enfants de retourner à l'école dans un environnement pacifique.
La plate-forme s'est engagée à soutenir la Conférence générale anglophone, en tant que partie de confiance chargée d'assurer la médiation du dialogue entre le gouvernement et les autres parties mécontentes, en vue d'un règlement pacifique.
Ils appellent cependant l'attention des Camerounais, à suivre de près les négociations secrètes qui se déroulent depuis plusieurs semaines entre les mouvements sécessionnistes et le gouvernement camerounais sous la facilitation de l'Etat helvétique, à se renseigner sur les conditions préalables d'un cessez-le-feu pour soulager la population et à demander que l'intérêt national et celui des civils dans le Nord-Ouest et le Sud Ouest soient pris en compte.
Tout en condamnant les taux excessifs de violations des droits de l'homme perpétrées par le gouvernement et les combattants séparatistes, la Diaspora patriotique camerounaise demande au gouvernement de libérer tous les prisonniers politiques de la crise anglophone.
L'équipe propose une transition politique qui implique la démission du Président Paul Biya, la tenue d'un dialogue national, l'organisation d'élections libres et transparentes pour résoudre les crises que traverse le pays.
A l'issue de ses délibérations, la Diaspora patriotique camerounaise a adopté une résolution condamnant les atrocités commises contre le premier vice-président du Mouvement de la Renaissance camerounaise, Mamadou Mota, et d'autres détenus politiques dans la prison centrale de Kondengui. Ils ont également demandé la libération de Wilfred Siewe, un Camerounais d'origine allemande qui, selon eux, est détenu illégalement à Kondengui depuis février 2019. Ils ont exhorté le gouvernement allemand à prendre des mesures raisonnables pour obtenir sa libération.