Les corps des deux éléments des forces de l'ordre ont été trouvés à Babadjou dans le département des Bamboutos, région de l'Ouest Cameroun. Un troisième élément de la gendarmerie est porté disparu après l’attaque perpétrée mardi soir contre un poste de contrôle.
Deux gendarmes ont été tués puis décapités dans la nuit de mardi à mercredi 14 juillet à Babadjou, ville située à la frontière entre la région de l’Ouest et le Nord-Ouest du pays.
« Tard dans la nuit de mardi, les séparatistes ont attaqué le poste de contrôle de Zavion à Babadjou », dans le département de Bamboutos et la région de l'Ouest, a indiqué le maire, Mme Gisèle Tsangue.
« L’attaque s’est passée inaperçue. C’est ce matin que les riverains ont découvert les corps de deux gendarmes décapités. Le troisième gendarme qui était aussi à ce poste de contrôle, est toujours porté disparu, il a certainement été pris en otage par les séparatistes », a précisé l’élue, précisant que cette attaque a laissé Babadjou sous le choc.
En janvier dernier, une autre attaque perpétrée à Babadjou par des séparatistes avait fait cinq morts dont trois éléments des forces de sécurité et deux civils.
Les assaillants avaient, justement, attaqué le poste de contrôle mixte de Babadjou situé à la frontière entre les régions de l'Ouest et du Nord-Ouest.
Les attaques violentes commises contre des civils et des éléments de l’armée au Cameroun anglophone par des groupes séparatistes se sont multipliées depuis la fin de l’année 2016, qui a marqué le début de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays.
Depuis lors, des groupes séparatistes armés mènent une violente campagne contre l’éducation et imposent un boycott des écoles dans les deux régions anglophones, pour protester contre ce qu’ils considèrent comme des injustices contre les personnes anglophones dans le secteur de l’éducation.
Human Rights Watch a déjà appelé à ce que des sanctions ciblées soient appliquées contre les membres des forces armées et des groupes séparatistes qui se sont rendus responsables de graves abus dans les régions anglophones.
Trois gendarmes ont été tués samedi dans le Nord-ouest du Cameroun par des séparatistes qui combattent l'armée et réclament l'indépendance de la partie du pays, a indiqué dimanche un préfet.
Cette attaque intervient au lendemain de la mort de deux soldats et d'un fonctionnaire dans la région voisine du Sud-Ouest. Cinq autres fonctionnaires ont été pris en otage et n'étaient toujours pas libérés dimanche, selon un préfet.
Le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun sont le théâtre depuis quatre ans d'un sanglant conflit séparatiste opposant des groupes armés anglophones à l'armée. Les ONG internationales et l'ONU accusent les deux parties d'exactions et de crimes contre les civils.
Trois gendarmes qui étaient à leur poste de contrôle ont été attaqués et tués" par des séparatistes. "Ils en ont décapité deux et un gendarme a réussi à fuir" a déclaré à l’AFP le préfet du département du Ngoketunjia, Quetong Handerson Kongeh.
"Ils sont venus en grand nombre et savaient que les gendarmes étaient en petit nombre après avoir pris leurs renseignements. Ceux qui étaient en poste ne pouvaient se défendre", a-t-il ajouté.
Dans cette région, la minorité anglophone reproche à la majorité francophone et à l'indéboulonnable président Paul Biya, 88 ans dont 38 au pouvoir, de les marginaliser, ce qui a entraîné un conflit meurtrier qui a fait plus de 3.500 morts et forcé plus de 700.000 personnes à fuir leur domicile.
Les trois généraux ont été tués au cours d’une opération baptisée «Kumbo Clean», menée par l’armée dans le département de Bui.
Selon nos sources, l’armée vient de conduire une opération de 30 jours à Bui, département situé dans la région du Nord-Ouest. L’opération a été baptisée «Kumbo Clean». Elle a été conduite par le colonel Charles Alain Matiang. Et on apprend que plusieurs séparatistes ont été tués. Parmi eux, on retrouve trois chefs de milices connus sous les noms de « general Spider », « general Thunder de Kikaikom », et « general Abakwa de Meluf ».
« De nombreux terroristes ont été neutralisés, mais malheureusement nous avons également perdu 4 hommes lors de l’opération et certains ont été blessés », a déclaré le général de bridage Valère Nka, commandant de la 5e région militaire interarmées.
En plus d’avoir neutralisé ces trois généraux séparatistes, l’armée a récupéré 5-AK47, 10 vélos, des breloques, des équipements utilisés pour produire des explosifs improvisés, des pistolets de fabrication danoise et du carburant de contrebande.
En dressant le bilan de l’opération « Kumbo Clean », le général de bridage Valère Nka a saisi l’occasion pour indiquer et rappeler que « le département du Bui s’est avéré être l’épicentre de ce que nous appelons la lutte ambazonienne ici dans la région du Nord-Ouest ». Il se trouve que c’est dans cette région, qu’a été enregistrée une recrudescence des attaques à l’engin explosif improvisé ces dernières semaines.
Liliane N.
Les dénommés Édith Ngang, Alambi Walters MUMA et Nchumuluh Tamufoh St Michael ont aussi été inculpés pour armement du terrorisme.
Les camerounais d’origine appelés Édith Ngang, Alambi Walters MUMA et Nchumuluh Tamufoh St Michael sont actuellement poursuivis par la justice américaine. D’après celle-ci, ils ont violé de nombreuses lois sur l’acquisition, la possession et le transport d’armes. Le 1er juin 2021, ils ont été inculpés.
Selon nos sources, ils ont été inculpés pour financement et armement du terrorisme dans les deux régions anglophones du Cameroun : le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.
Ils sont accusés d'avoir "combiné ", "sciemment" et "délibérément" "exporté", " fait exporter" et "tenté d'exporter" des États-Unis vers le Cameroun via le Nigéria, des armes et munitions sans obtention préalable d'une licence ou autorisation écrite du département d'État.
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Pour entrer dans les détails, Edith Ngang est accusée d’avoir convoyé « 39 armes à feu de différents marques, modèles et calibres ; 45 chargeurs de différents marques, modèles et calibres ; et au moins 39 000 munitions de différents marques, modèles et calibres, qui étaient tous des articles de défense figurant sur la liste des munitions des États-Unis, sans avoir obtenu au préalable du département d’État une licence ou une autorisation écrite pour cette exportation ».
Et il se trouve que l’exploitation des échanges électroniques des coaccusés révèle que Edith Ngang a envoyé un message Whatsapp à l’un de ses complices le 8 janvier 2019, et qui disait : « notre nouvel approvisionnement est arrivé avec succès destination en toute sécurité... nous sommes prêts à approvisionner [sic] chaque comté avec des 30 AR calibres 15 ».
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Pour ce qui est d’Alambi Walters Muma, il lui est reproché, entre autres, avec ses complices de s’être procuré « des articles de défense, tels que des armes à feu et des munitions, ainsi que d’autres articles à usage militaire, tels que des bottes pour le désert et des sacs à eau (…), les conteneurs d’expédition à l’étranger afin d’exporter secrètement les articles au Nigeria sans obtenir de licence ni divulguer le véritable contenu des conteneurs, sans obtenir de licence ni révéler le véritable contenu des envois au transporteur étranger ou aux autorités gouvernementales ».
Il convient de souligner que l’inculpation de ces camerounais, démontre la volonté des Etats-Unis de lutter contre le financement du terrorisme qui nuit aux régions anglophones et au retour de la paix. D’ailleurs tout récemment, le gouvernement américain a choisi de mettre des restrictions de visa aux personnes soupçonnées d'être responsables ou complices, de l'entrave à la résolution pacifique de la crise dans les régions anglophones du Cameroun.
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Liliane N.
Me Emmanuel Nsahlai est à l’origine de l’inculpation de trois camerounais poursuivi aux Etats-Unis pour financement de terrorisme dans nos régions anglophones.
Me Emmanuel Nsahlai a décidé de traquer les séparatistes qui vivent à l’étranger et alimentent la crise anglophone au Cameroun. Basé dans la ville de Los Angeles aux Etats-Unis, il a choisi de poursuivre les instigateurs de la crise anglophone, leurs complices et tous ceux qui sont coupables d’actes ayant provoqué la guerre ou des massacres dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
A ce jour, il a à son actif, la récente inculpation de trois de nos compatriotes appelés Alambi Walters Muma, Edith Ngang et Tamufoh Nchumuluh St Michael. Ils ont été inculpés le 1er juin dernier par un Tribunal du Maryland, pour trafic d’armes en direction du Nigéria. Selon nos sources, les trois prévenus auraient depuis 2017, fait transporter des armes par bateau en direction du Nigéria qui partage une frontière avec les régions anglophones du Cameroun.
C’est donc en passant par son cabinet basé à Los Angeles, que Me Emmanuel Nsahlai a saisi la justice américaine, devant laquelle les camerounais Alambi Walters Muma, Edith Ngang et Tamufoh Nchumuluh St Michael vont devoir comparaître.
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Pour parler du travail de Me Emmanuel Nsahlai, il faut dire qu’en 2019, il avait poursuivi le leader séparatiste Tapang Ivo Tanku, pour terrorisme international. Et le 7 juin dernier, il a introduit une plainte auprès de Facebook pour demander que 15 comptes liés aux mouvements sécessionnistes soient bloqués. Ceci, après avoir obtenu en 2018 qu’une quinzaine de comptes similaires soient bloqués.
Selon l’un de nos confrères Journal du Cameroun, pour les Ambazoniens, Me Emmanuel Nsahlai n’est pas crédible. Ils pensent que son cabinet n’est en fait qu’une officine contrôlée par le régime.
Liliane N.
Selon nos sources, l’attaque s’est produite dans la nuit du 30 au 31 mai 2021.
D’après des sources, de présumés séparatistes seraient les auteurs de l’attaque qui s’est produite dans la nuit du dimanche 30 mai au lundi 31 mai 2021, dans la localité de Kombou située à l’Ouest. Le bilan de cette attaque fait état de 2 morts et de 3 blessés. Il faut savoir que Kombou se trouve dans le département des Bamboutos frontalier de la région du Nord-Ouest en proie à la crise anglophone qui dure déjà plus de 3 ans.
Pour ce qui est des faits, on apprend que des hommes armés qu’on suppose être des séparatistes ont fait irruption dans le snack-bar d’un commerçant appelé Tiekeu Ngaham. L’homme âgé de 43 ans vit à Kombou. C’est donc autour de 2h30 minutes, que son débit de boisson a été visité. Il nous a été rapportés qu’à l’arrivée des assaillants, ils ont éteint les lumières et se sont mis à tirer sur les clients. Ils ont arraché de l’argent, des objets comme les téléphones portables à ces derniers. Ils ont pu opérer sans gêne avant l’arrivée des éléments de la Brigade de gendarmerie de Babadjou et ceux du poste du Groupement polyvalent d’intervention (GPIGN) de Balepo.
Le quotidien Le Jour paru ce 2 juin 2021 en kiosque rapporte qu’on serait dans le cas d’un règlement de comptes entre rebelles.
«Les deux personnes criblées de balles sont présentées comme des «indics», des «traîtres» à la cause anglophone. Le théâtre de l’événement nocturne n’est pas sans rappeler les six morts enregistrés non loin de là, en janvier dernier. En effet, quatre éléments des forces de la gendarmerie et de la police et deux civils avaient été tués à Matazem, le vendredi 8 janvier 2021, par un groupe d’assaillants lourdement armés, composé selon les témoignages recueillis sur place d’environ 50 personnes à moto», peut-on lire dans le journal.
Les deux personnes tuées étaient des civils. Les 3 blessés, ont été internés séparément, au centre de santé intégré de Kombou, au centre médical d’arrondissement de Babadjou et à l'hôpital de district de Mbouda.
Liliane N.
Selon l'agence de presse Anadolu Agency, les 4 gendarmes ont été tués dans la nuit de lundi 24 mai au mardi 25 mai 2021, dans la localité de Lassin située dans le département de Bui, au Nord-Ouest.
Le confrère Anadolu Agency rapporte que quatre de nos gendarmes ont été tués dans la nuit du 24 au 25 mai 2021, par des séparatistes à Lassin au Nord-Ouest. Et le confrère Cameroon Info net précise que cette information relayée par cette agence de presse a été confirmée par le patron de la région suscitée Adolphe Lele Lafrique.
«Vers 02h00 (heure locale), l’un des chefs des groupes armés séparatistes, le nommé General No Pity (sans pitié) a attaqué la brigade de Lassin située dans le département de Bui, région du Nord-Ouest .Quatre gendarmes ont été tués et des armes emportées par les terroristes sécessionnistes», a confié le gouverneur du Nord-Ouest Adolphe Lele Lafrique à Anadolu Agency.
Il faut noter que les 4 gendarmes ne sont pas les premiers à perdre la vie dans des événements en rapport avec la crise anglophone. L’armée aussi paie le lourd tribut de cette crise qui a commencé en fin 2016 par des revendications corporatistes. Aujourd’hui, on observe qu’il n’y a plus que les groupes armés connus sous l’appellation de séparatistes qui sévissent dans les deux régions anglophones du pays. Il y a également les bandits de grand chemin qui profitent de la situation.
Pour revenir aux pertes en vies humaines qu’enregistre l’armée dans ce conflit, on se rappelle qu'en mars dernier, cinq membres des Forces de sécurité et quatre civils ont été tués dans la localité de Galim, à quelques encablures de la frontière qui sépare les régions de l’Ouest et du Nord-Ouest.
En janvier, ce sont 3 gendarmes, 1 policier et 2 civils qui ont été tués dans l’attaque d’un poste de contrôle à Matazem, une petite bourgade de la region de l'Ouest, située à quelques encablures de Bamenda.
Liliane N.
Selon l’armée, ce fournisseur de cannabis a été arrêté grâce aux renseignements des populations.
L’information est relayée sur Twitter par le compte Honneur et Fidélité. Dans la publication faite par ledit compte, un homme ayant en main du cannabis, est présenté comme un fournisseur de cannabis aux séparatistes. On apprend qu’il a été arrêté grâce aux renseignements des populations cette nuit à la barrière de contrôle d’Ekona, une localité située dans l’arrondissement de Muyuka, région du Sud-Ouest.
Il convient de noter que les Forces de Défense et de Sécurité engagées au Nord-Ouest et au Sud-Ouest, ont très souvent bénéficié de la collaboration des populations pour venir à bout des séparatistes. Seulement, il arrive qu’elles paient aussi le prix fort de leur collaboration avec l’armée.
Très souvent à tort, elles sont accusées d’être des indics de l’armée. On se souvient du cas de Confort Tumassang, la dame âgée de 32 ans, qui a été tuée à coups de machette à Muyuka, dans le département du Fako, région du Sud-Ouest, par les séparatistes. Le meurtre qui a ému la communauté nationale et internationale s’est produit le 11 août 2020. Les séparatistes qui l’ont tuée, l’accusaient de collaborer avec les Forces de l’ordre. Pour manifester leur ras-le-bol, les femmes avaient manifesté dans les rues de Buea, pour dénoncer l’acharnement des séparatistes contre la gente féminine.
Liliane N.
Selon l’Organisation non gouvernementale Amnesty International, les séparatistes qui sévissent dans les régions anglophones et la secte terroriste Boko Haram ont commis des dizaines de cas de violence sur des civils.
Du fait de leur violence, leur recrudescence, les Organisations non gouvernementales (ONG) à l‘instar d’Amnesty International ont fini par être contraints de reconnaître que les groupes armés présents au Cameroun et qui s’infiltrent violent gravement les droits de l’homme. En dressant le rapport portant sur la situation des droits de l’homme en 2020, Amnesty International parlant spécifiquement des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ont indiqué que les séparatistes ont commis d’horribles crimes. Ces crimes ont autant ému la communauté nationale qu’internationale.
«Un jeune homme a été tué et son père blessé le 15 janvier près de Bamenda, dans la région du Nord-Ouest, alors qu’ils tentaient d’éviter un poste de contrôle tenu par des séparatistes armés. Le 30 janvier, quatre personnes employées par une organisation humanitaire ont été enlevées par un groupe armé séparatiste, qui les accusait de travailler pour le gouvernement. Elles ont été libérées le lendemain. Selon l’organisation pour laquelle elles travaillaient, trois d’entre elles ont été frappées et soumises à des tortures
Le 7 août, un travailleur humanitaire a été enlevé à son domicile, dans la commune de Batibo, par des assaillants non identifiés; il a ensuite été tué. Trois jours plus tard, des hommes armés ont tué un enseignant dans le quartier de Nkwen, à Bamenda, et ont jeté son corps dans un cours d’eau. Le 11 août, le cadavre d’une femme de 35 ans, Confort Tumassang, a été découvert sur une route de Muyuka, commune de la région du Sud-Ouest. Elle avait été décapitée par ses agresseurs, probablement des séparatistes. Ceux-ci ont diffusé une vidéo de son exécution sur les réseaux sociaux, dans laquelle ils l’accusaient de complicité avec les forces de sécurité.
Au moins huit élèves ont été tués et plusieurs autres blessés lors d’une attaque contre une école le 24 octobre dans la ville de Kumba, dans le département de la Mémé (région du Sud-Ouest)», rapporte Amnesty International.
Boko Haram
Pour ce qui est de la secte terroriste Boko Haram qui dérange les populations de l’Extrême-Nord du Cameroun, Amnesty International dénonce de graves atteintes aux droits humains, dont certaines constituaient des crimes de guerre.
«Selon les données collectées auprès des organismes de l’ONU, des médias et d’autres organisations, au moins 312 civils, dont des enfants de seulement 10 ans, ont été tués dans au moins 412 attaques entre janvier et décembre. Des personnes déplacées à l’intérieur du pays ont été prises pour cible. En août, au moins 18 d’entre elles ont été tuées et 11 blessées par un engin explosif lancé par des assaillants dans le camp de fortune où elles dormaient, près du village de Nguetchéwé. Environ 800 personnes déplacées avaient trouvé refuge dans cette zone.
En septembre, selon le HCR, un attentat-suicide à l’explosif a fait sept morts et 14 blessés à Koyapé, un village qui accueillait des personnes déplacées. Toujours dans la région de l’Extrême-Nord, entre janvier et décembre, au moins124 personnes, principalement des femmes et des enfants, avaient été enlevées par des groupes armés liés à Boko Haram», rapporte l’ONG.
Liliane N.
La pose de la première pierre de cet édifice a été faite le week-end dernier, par Faî Yengo Francis, coordonnateur national du Comité National de Désarmement, de Démobilisation et de Réintégration.
Le coût total de la construction du nouveau Centre est évalué à 1.5 milliard de FCFA et de l’avis des techniciens, il sera livré au plus tard dans neuf mois. De plus, l’on estime qu’il pourra accueillir plus de 300 personnes.
Au cours de la même cérémonie, qui a connu la présence de Bernard Okalia Bilaï, gouverneur de la région du Sud-Ouest, les spécialistes chargés de la construction du bâtiment ont présenté un projet qui sera bâti sur une superficie de 25 hectares.
Il sera entre autres composé des ateliers de formation en agriculture, élevage, couture, informatique… et aussi des dortoirs.
Dans son allocution de circonstance, le représentant régional du chef de l’Etat Camerounais n’a pas manqué de souligner qu’il s’agit d’un don de ce dernier, une énième invitation à l’endroit de tous ceux qui continuent de vivre dans la brousse, d’assassiner, kidnapper, poser des actes criminels à abandonner ce chemin, en déposant leurs armes.
Combien restent-ils dans les brousses ?
La question se pose avec acuité aujourd’hui, d’autant plus que nombreux sont les reportages, réalisés au cours des derniers mois, qui donnent à penser que ceux qui s’adonnent aux actions criminelles viennent des autres parties du Cameroun. Ils s’organisent en bandes, se rendent dans les régions du Nord et du Sud Ouest, accomplissent leurs sales besognes et repartent chez eux. Certainement dans le vain espoir de prouver que tout ce qui a été entrepris jusqu’à ce jour par le président de la République et son gouvernement n’a strictement servi à rien.
Il serait bien évidement hasardeux d’affirmer qu’il n’existe plus aucun ambazonien dans les brousses mais, on les voit beaucoup plus dans des actes de revendication, dans les Centres qu’ils ont accepté d’intégrer, afin que les promesses qui leurs ont été faites soient respectées.
En rappel, le CNDDR a été créé en 2018 par le président de la République, Paul Biya. Le Centre de Tiko vient s’ajouter à ceux de Buea, Bamenda et Maroua qui, en novembre 2020, comptaient 500 ex-combattants de boko haram et anciens membres de milices séparatistes en cours de réinsertion.
Nicole Ricci Minyem