Benjamin Ndifon est le Directeur de l’unité industrielle de la Cameroon development corporation (Cdc) de la localité d’Idenau située dans le département du Fako, région du Sud-Ouest. Selon nos sources, ce responsable de la société longtemps présentée comme étant le deuxième employeur après l’Etat au Cameroun, a été enlevé par des séparatistes. Son kidnapping a eu lieu dans son domicile. Ses ravisseurs qu’on soupçonne être du groupe des séparatistes ont demandé à son épouse de l’argent. Ses deux gardiens de nuit, Cho Stephen et Nji Kwakwa Simon sous la menace d’une arme, ont été aussi emmenés.
Ayant été mis au courant de cette situation, le Directeur général de la Cdc a envoyé sur les lieux, le Directeur des Ressources humaines et d’autres membres du personnel administratif à Idenau. Aux dernières nouvelles, aucune information ayant trait à une quelconque demande de rançon n’a fuité. On note toutefois, que cet autre enlèvement survient à peine deux semaines après la visite du Ministre de l’Agriculture dans les locaux de la Cdc.
Le Ministre y était pour s’enquérir au mieux des conditions difficiles dans lesquelles se trouvent les travailleurs de cette société depuis le début de la crise socio-politique dans les régions anglophone. Il était également question de procéder à une évaluation des besoins actuels de l’entreprise. Les employés de la Cdc ont appelé le gouvernement à engager un dialogue pour mettre un terme à la crise et leur permettre de reprendre les activités dans la paix et la sécurité.
Il convient de rappeler que les employeurs de la Cdc font partie des victimes de la crise anglophone. Ils ont été et restent une cible des séparatistes. Ces derniers voulant qu’ils arrêtent de travailler. Certains de ces employés ont perdu la vie au cours des attaques orchestrées par les sécessionnistes. D’autres s’en sont sortis en étant grièvement blessé.
Du fait de ces attaques, la Cdc a assisté impuissante à la fermeture de certains de ses sites. Ce qui a conduit parfois à la mise en congé technique d’un bon nombre de ses employés.
Liliane N.