Dans un communiqué datée du 27 juillet 2019, Moussa Faki Mahamat, déclare : " toutes les parties engagées dans cette voie dans un esprit de compromis en vue de parvenir à une solution politique, devraient faire passer l’intérêt national avant toute considération".
Le Président en exercice de la Commission de l'UA salue l’initiative du gouvernement et des parties prenantes au Cameroun de " résoudre par le dialogue, la crise dans les régions du Nord-ouest et du sud-ouest du Cameroun".
Moussa Faki Mahamat réaffirme également le soutien de l’Union africaine à toute initiative qui concourt à la paix, la stabilité et la réconciliation nationale au Cameroun. Il rappelle tout de même la disponibilité de la Commission à contribuer à cette initiative.
Moussa Faki Mahamat encourage également, toutes les parties à s’engager résolument sur cette voie, dans un esprit de compromis, en vue de parvenir à une solution politique et à mettre l’intérêt du Cameroun au dessus de toute autre considération.
C'est le lieu aussi de préciser que l’UE et les États-Unis soutiennent les négociations dirigées par la Suisse, qui en sont encore au stade des pourparlers préliminaires.
La crise anglophone qui en est à sa troisième année a selon l’ONU, tué au moins 2.000 personnes, déplacé plus de 550.000 autres et empêché des dizaines de milliers d’enfants d’aller à l’école. La Suisse avait été mandatée par une majorité des parties pour faciliter un processus de négociation inclusif dans le cadre de cette crise anglophone, selon son Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) dans un communiqué publié le 27 juin 2019. Ce Département avait précisé que les négociations devaient se faire avec la collaboration du Centre pour le dialogue Humanitaire. Une première rencontre s’était tenue au mois de mai 2019 entre le Dfae et l’opposition camerounaise et une autre rencontre a eu lieu du 25 au 27 juin dernier en Suisse. A en croire le gouvernement camerounais, l’objectif de ces rencontres étaient de préparer les futures négociations de paix entre l’Etat camerounais et l’opposition politique.
Innocent D H
Selon Cameroon Tribune qui traite de cette information, c’est une Afrique du Sud en pleine campagne électorale pour les élections générales du mercredi 8 mai prochain qui accueille les travaux de la 2e session ordinaire de la cinquième législature du Parlement panafricain (PAP). Des travaux qui ont été précédés jeudi par une réunion du bureau de l'institution parlementaire de l'Union africaine.
Une dizaine de points à débattre au cours de ces assises présidées par Roger Nkodo Dang, président du PAP et qui permettront de baliser la voie aux travaux qui commencent lundi prochain. Selon le journal, cette deuxième session se tiendra essentiellement sur le thème général de la recherche de solutions aux problèmes des réfugiés et des déplacés internes sur le continent africain.
Pour cela, une session spéciale se tiendra le lundi 13 mai 2019. Celle-ci devrait voir la participation de certains invités spéciaux à l'instar du président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, du secrétaire général de l'Union interparlementaire (UIP), Martin Chungong, de l'adjoint au haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Volker Türk.
Selon Alexandra Bilak, directrice de l’Observatoire mondial des situations de déplacements internes (IDMC) basé à Genève, interrogée récemment par RFI, « l’Afrique représente un peu plus de 16% de la population mondiale, mais elle compte un tiers des populations déplacées, composées de 6,3 millions de réfugiés et demandeurs d’asile politique et 14,5 millions de personnes déplacées à l’intérieur du continent ».
« Les chiffres provisoires que nous avons publiés dans notre rapport intermédiaire pour l’année 2018 démontrent que le continent africain représente plus de la moitié des 8,5 millions de nouveaux déplacés internes que compte la planète. Dans le peloton de tête des dix pays du monde les plus touchés par le phénomène en 2018, six sont africains. L’Ethiopie coiffe la liste avec 1,4 million de déplacés suite à l’éclatement de violences intercommunautaires dans la zone administrative de Guji ouest, en région Oromia et dans la zone de Gedeo », précise-t-elle.
Cette session du Parlement panafricain permettra également d'examiner d'autres sujets d'actualité, comme le rapport d'activités, le plan d'action du Parlement pour la période 2018-2023 qui sera présenté par le secrétaire général par intérim, Yusupha Jobé, l'exécution du budget du PAP pour l'année dernière et celui qui devrait être exécutoire en 2020.
Également en bonne place, le rapport d'audit et des comptes sur le fonctionnement de cette institution. De même qu'il s'agira de faire une évaluation du processus de ratification du Protocole de Malabo sur le Parlement panafricain par les États membres.
D'autres sujets seront également examinés au cours de ces travaux qui reviennent au siège du Parlement panafricain à Midrand, après la première session de l'actuelle législature qui s'est tenue en octobre dernier à Kigali au Rwanda. Ces travaux donneront l'occasion au nouveau ministre délégué à la présidence chargé des Relations avec les Assemblées, François Bolvine Wakata, de se frotter au fonctionnement de cette institution qui est toujours dirigée par le Camerounais Roger Nkodo Dang.
Otric N.