Moins de 24 heures, après le discours prononcé par Paul Biya le Président de la République, Joseph Dion Ngute a débuté avec des consultations, qui doivent produire des fruits pour le grand dialogue national.
En s’adressant à ses concitoyens le mardi 10 septembre 2019, le Président de la République a passé deux informations essentielles au sujet du grand dialogue national. La première de ces informations est que ledit dialogue va se tenir à la fin du mois en cours. La deuxième information est qu’il sera conduit par Joseph Dion Ngute le Premier Ministre. Etant donc conscient de la charge qui repose sur lui, Dion Ngute a ouvert avec les consultations relatives audit dialogue, le 11 septembre 2019.
Ces premières consultations se sont déroulées à huis clos. Et les premières personnes qui ont été conviées à y prendre part, sont les Ministres et des hauts fonctionnaires des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Les informations ayant été filtrées de ces assises, font état de ce que le Premier Ministre avait convoqué les personnalités suscitées, pour évaluer et analyser le message à la nation, du Chef de l'État. D’après le quotidien gouvernemental Cameroon tribune qui parle aussi de ces consultations, Joseph Dion Ngute a émis le souhait que le travail commence immédiatement. Il a de ce fait, chargé les responsables des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest de s'entretenir avec les gouverneurs des régions.
On a également appris que le Premier Ministre, donnera des instructions quotidiennes aux gouverneurs afin qu'ils sachent ce qu'il convient de faire. Et les gouverneurs seront chargés d'envoyer des invitations et de transmettre à Yaoundé ceux qui seront invités par le Premier ministre aux consultations. Le Premier ministre mettra par ailleurs à la disposition du public un site Web et une adresse de courrier électronique, afin que les personnes ayant des contributions au niveau des régions et ne pouvant se rendre à Yaoundé puissent commencer à les envoyer.
D’après des indiscrétions, Paul Biya aurait demandé au chef du gouvernement de mener de vastes consultations. Le but étant d’obtenir à la fin un large éventail de points de vue qui serviraient de source d'inspiration pour la conduite du grand dialogue national.
Liliane N.
La Secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo, a salué l’annonce par le Président de la République du Cameroun, Paul Biya, de sa décision de convoquer un grand dialogue national, notamment sur la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays, dès la fin de ce mois de septembre.
« Je salue cette importante annonce du Président Paul Biya qui ouvre la voie à une résolution consensuelle et pacifique de la crise en cours dans ces deux régions du Cameroun », a déclaré la Secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo après le discours du Président de la République du Cameroun, Paul Biya. En effet, Paul Biya a annoncé mardi 10 septembre dernier, lors de son discours radiotélévisé à la nation, la tenue d’un « Grand dialogue national » dès la fin de ce mois de septembre, dédié à la crise anglophone qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest depuis 2016. « J’ai décidé de convoquer, dès la fin du mois en cours, un grand dialogue national qui nous permettra, dans le cadre de notre Constitution, d’examiner les voies et moyens de répondre aux aspirations profondes des populations », a déclaré le Président camerounais.
Une concertation vivement attendue par l’ensemble de l’opinion publique national et internationale, afin de mettre fin aux violences qui paralysent les deux régions anglophones. Comme la plupart des organisations internationales, la Secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo, a non seulement salué cette annonce du Président de la République du Cameroun, mais a également souhaité qu’il soit un moment de cohésion nationale. « Je souhaite que ce dialogue soit également un moment de consolidation de la cohésion nationale et du vivre-ensemble dans cet important Etat membre de la Francophonie », a souligné la Secrétaire générale de la Francophonie qui encourage toutes les parties prenantes camerounaises, y compris la diaspora, à s’impliquer de manière constructive à toutes les étapes de ce dialogue. Louise Mushikiwabo réitère également la disponibilité de la Francophonie à apporter son appui dans la préparation et le déroulement de ce dialogue.
Selon Paul Biya, cette concertation qui portera sur « des questions d’intérêt national », dont entre autres, « l’unité nationale », « l’intégration nationale », « le vivre-ensemble » sera menée par le Premier ministre, chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute.
Marie MGUE
Les Nations Unies ont rejeté une requête des leaders séparatistes qui sollicitaient une intervention armée au Cameroun.
L’Organisation des Nations Unies (ONU), à travers son Conseil des droits de l’homme, a récemment indiqué qu’il n’y aurait pas d’envoi de forces multinationales dans les régions anglophones, comme le souhaitaient les leaders séparatistes.
L’organe onusien avait été saisi, début août 2019, d’une requête introduite par le Southern Cameroons Community d’Allemagne. Le groupe de travail des Nations Unies commis à cet effet, après examen de la plainte, a décidé de son rejet.
Le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres, a annoncé le 5 septembre dernier que «pour avoir montré ses preuves dans la gestion des crises internes et externes (Boko Haram, crise anglophone, gestion des réfugiés nigérians, protection des réfugiés centrafricains, maintien de la paix en Centrafrique), le Cameroun, a été nommé au Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix ».
Le Cameroun a aussi intégré le Fonds central d’intervention d’urgence des Nations Unies. Cela lui donne accès comme à sept autres pays, aux 75 millions de dollars (plus de 45 milliards de FCFA) dédiés à l’aide humanitaire dans les nations en proie à diverses crises.
Dans son discours à la nation le 10 septembre 2019, Paul Biya n’a pas manqué d’énumérer les actions qu’il a entreprises pour un retour à la paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest :
« Depuis la survenance de cette crise, je n’ai ménagé aucun effort, avec l’aide de Camerounaises et de Camerounais de bonne volonté, pour rechercher les voies et moyens d’une résolution pacifique de celle-ci.
Dans un souci d’apaisement, j’ai même décidé de l’arrêt des poursuites judiciaires pendantes devant les tribunaux militaires contre 289 personnes arrêtées pour des délits commis dans le cadre de cette crise.
Dans le même ordre d’idées, j’ai adressé une offre de paix aux membres des groupes armés, en les invitant à déposer les armes et à bénéficier d’un processus de réintégration dans la société. A cet effet, un Comité National de Désarmement, de Démobilisation et de Réintégration a été créé. Les Centres Régionaux de Désarmement accueillent progressivement de nombreux ex-combattants qui acceptent volontairement de déposer les armes. Nous allons continuer à déployer les efforts nécessaires pour que ce processus soit pleinement opérationnel.
Au plan humanitaire, j’ai décidé du lancement d’un vaste plan d’assistance à nos compatriotes éprouvés des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. J’ai également créé un Centre de coordination de l’action humanitaire chargé de mettre ledit plan en œuvre. Je voudrais à cet égard, dire merci aux partenaires internationaux qui nous accompagnent dans cette initiative ».
Otric N.
A travers son porte-parole, Stéphane Dujarric, Antonio Guterres a réagi à l’annonce de Paul Biya.
Le président de la République, Paul Biya, a annoncé la tenue d’un « grand dialogue national » sur la crise anglophone « avant la fin du mois en cours ». Ce dialogue tant attendu, « permettra, dans le cadre de notre Constitution, d’examiner les voies et moyens de répondre aux aspirations profondes des populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, mais aussi de toutes les autres composantes de notre Nation », a fait savoir le chef de l’Etat dans son message à la Nation le 10 septembre 2019.
Antonio Guterres, a indiqué son porte-parole, « se réjouit de l'annonce faite aujourd’hui par le Président Paul Biya sur le lancement d'un processus de dialogue national au Cameroun ». Le patron de l’ONU «encourage le gouvernement camerounais à veiller à ce que le processus soit inclusif et réponde aux défis auxquels le pays est confronté. Il appelle toutes les parties prenantes camerounaises, y compris la diaspora, à participer à cet effort ».
Paul Biya a promis dans son message que ces assises nationales réuniront «une palette diverse de personnalités : parlementaires, hommes politiques, leaders d’opinion, intellectuels, opérateurs économiques, autorités traditionnelles, autorités religieuses, membres de la diaspora, etc. Seront également invités des représentants des Forces de défense et de sécurité, des groupes armés et des victimes », a-t-il dit.
Présidé par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, ce dialogue réunira une palette diverse de personnalités : parlementaires, hommes politiques, leaders d’opinion, intellectuels, opérateurs économiques, autorités traditionnelles, autorités religieuses, membres de la diaspora, etc. Seront également invités des représentants des Forces de Défense et de Sécurité, des groupes armés et des victimes.
« Tout le monde ne pourra, et c’est compréhensible, prendre effectivement part à ce dialogue, mais chacun aura l’occasion d’y contribuer », fait savoir Paul Biya.
En amont de la tenue effective du dialogue, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, mènera de larges consultations, afin de recueillir les avis les plus divers, qui serviront de sources d’inspiration pour la conduite des débats. Des Délégations seront également envoyées dans les prochains jours à la rencontre de la diaspora, afin de lui permettre d’apporter sa contribution à ces réflexions sur la résolution de la crise.
Otric N.
Le Cardinal s’est particulièrement réjoui de la convocation du grand dialogue national, utile selon lui, pour la résolution de la crise anglophone.
En s’adressant hier mardi 10 septembre 2019 aux camerounais, le Chef de l’Etat a annoncé la tenue d’un grand dialogue national à la fin du mois en cours. Le Cardinal Christian Tumi se réjouit de cela. En s’exprimant sur les antennes de la Cameroon radio and television (Crtv), le Cardinal a demandé que tous les camerounais se préparent pour ce rendez-vous qui vise à mettre fin à la crise socio-politique qui paralyse le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, depuis déjà trois années. Il a indiqué que le groupe (Conférence générale anglophone Ndlr) qu’il dirige fera parvenir un certain nombre de propositions à Joseph Dion Ngute le Premier Ministre. « Nous verrons quels seront les pouvoirs de la réunion en ce qui concerne la mise en œuvre des résolutions. J'espère que ce qui est arrivé à la constitution de 1996 ne se produira pas cette fois-ci. Espérons-le », a-t-il ajouté.
Il convient de rappeler que le Cardinal Christian Tumi en sa posture d’homme de Dieu, cherche depuis des mois, a organisé la Conférence générale anglophone (Cga). Ladite Conférence visait la résolution de la crise dans les régions anglophones. La première date de tenue de la Cga était prévue pour les 29 et 30 août 2018. Elle avait été reportée sine die. Parlant de ce report, le Député Jean Simon Ongola avait déclaré à ce propos dans les colonnes de notre confrère Le Jour, «cette initiative est faite dans le contexte de l’élection présidentielle du 07 octobre prochain ». Il avait par la suite ajouté «si les objectifs déclarés de cette Conférence sont louables et souhaités de tous les camerounais, la manœuvre politique et l’agenda caché qui en découlent sont cousus d’un fil rouge ».
Après donc le premier report, une deuxième date avait alors été donnée par le Cardinal et son équipe d’organisation. La date des 21 et 22 novembre 2018. Seulement jusqu’à ce jour, la Cga n’a jamais été tenue. Toutefois, on retient que le Cardinal Christian Tumi est ravi du fait que, le Président de la République ait pensé à convoquer le dialogue national. Pour l’archevêque émérite de Douala une adresse à la nation sans une pareille annonce n’aurait pas eu de valeur.
Liliane N.
Dans un communiqué publié ce 11 septembre 2019, la présidence en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), assurée par le président du Gabon Ali Bongo Ondimba, a salué la décision du chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, de convoquer « un grand dialogue national » dès la fin de ce mois.
Dans son discours adressé à la Nation le 10 septembre 2019, le président de la République, son Excellence Paul Biya a tenté d’apaiser la crise socio-politique qui sévit dans les régions anglophones depuis plus de deux ans. Et pour se faire, le chef de l’Etat à convoquer un « grand dialogue national ». « J’ai décidé de convoquer, dès la fin du mois en cours, un grand dialogue national », a déclaré le président lors de son discours.
Selon le chef de l’Etat ce dialogue « permettra, dans le cadre de notre Constitution, d’examiner les voies et moyens de répondre aux aspirations profondes des populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, mais aussi de toutes les autres composantes de notre Nation », a-t-il renseigné.
Une décision saluée par la présidence en exercice de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC). « La Présidence en exercice de la CEEAC salue la décision du Président de la République du Cameroun de convoquer un grand dialogue national dans le but de répondre aux aspirations profondes des différentes composantes de la Nation camerounaise. Elle appelle toutes les forces positives et constructives à saisir l’opportunité de ce dialogue en vue de préserver la paix, la sécurité, la cohésion sociale, la concorde nationale et favoriser le retour des personnes déplacées et des réfugiés. » Peut-on lire dans le communiqué.
Par ailleurs, la présidence en exercice de la CEEAC réitère le soutien et la solidarité communautaires à la République du Cameroun et exprime la disponibilité de la communauté à l’accompagner dans le processus de réconciliation nationale. Elle exhorte aussi les partenaires et amis de la République du Cameroun à apporter leurs appuis multiformes à la réussite de ces assises historiques.
Et pour finir, La présidence en exercice saisit cette occasion pour exprimer à nouveau ses condoléances aux familles des victimes et souhaiter prompt rétablissement aux blessés. Elle appelle toutes les populations camerounaises à privilégier le dialogue et le pardon en vue de tourner définitivement la page et de retrouver une vie normale.
Créée en octobre 1983 et son Secrétariat Général mis en place en janvier 1985, la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), compte actuellement 11 États membres à savoir l’Angola, le Burundi, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale, la RD Congo, le Rwanda, Sao Tome & Principe et le Tchad. Elle a une superficie de 6 640 600 Km² pour une population estimée à 130 millions d’habitants.
Danielle Ngono Efondo
Les populations de la région du Nord ont suivi de bout en bout le message du Président de la République S.E Paul Biya à la Nation ce 10 septembre 2019. Du citoyen ordinaire aux autorités administratives en passant par les acteurs politiques, chacun ne tarit pas d'éloges suite à l'annonce de la tenue d'un dialogue national inclusif au Cameroun dans les prochains jours.
Le message du Chef de l'Etat est perçu comme une annonce forte. Son Excellence Paul Biya qui indique dans son adresse à la Nation, la tenue d'ici la fin du mois de septembre 2019, d'un dialogue national inclusif pour discuter des problèmes qui entravent l'unité et l'intégrité territoriale du Cameroun notamment, la résolution de la crise sociopolitique dans les deux régions anglophones. Un dialogue qui, selon les propos du Chef de l'Etat va regrouper les citoyens camerounais dans leur diversité socio politique y compris ceux de la diaspora. Objectif, trouver des voies et moyens de sortie de crise afin que le pays puisse poursuivre avec sérénité sa marche résolue vers l'émergence.
Les réactions des uns et des autres
Un message qui retentit ainsi dans la région du Nord comme une lueur d'espoir. Que ce soit les citoyens ordinaires, les acteurs politiques ou encore les autorités administratives, chacun a su se doter d'un canal d'écoute de ce discours du Président de la République qui a connu une diffusion radiophonique et télévisée.
Quelques instants plus tard, dans la ville de Garoua, quelques personnes rencontrées non pas hésité de saluer l'initiative du Chef de l'Etat. C'est le cas de Théophile Abakaï, politologue qui pense : "Paul Biya a écouté, réfléchi et trouvé la réponse juste aux préoccupations de l'heure des Camerounais. Vous savez, la crise anglophone au regard du bilan, fait froid dans le dos. Aujourd'hui, apprendre que le dialogue national inclusif soit annoncé par le Chef de l'Etat qui est le garant de l'unité, de l'indépendance et de l'intégrité territoriale de notre pays au sens de la loi fondamentale, il me paraît être une décision d'un homme d'Etat, d'un homme sage à l'écoute de son peuple".
Tout comme Abakaï, Maurice Pagoré, journaliste indépendant estime : "cette décision présidentielle était fortement attendue. Seule chose que nous demandons au Président de la République, c'est que même si c'est le Premier ministre qui va conduire le dialogue, il faut un suivi de près de l'évolution des choses notamment la prise en compte des avis nobles et surtout l'application stricte des résolutions qui vont découler de ce dialogue qui s'annonce historique au Cameroun".
Quant aux acteurs politiques et autorités administratives, les avis convergent et de manière globale, sont favorables à cette mesure présidentielle. Le Gouverneur de la région du Nord Jean Abate Edi'i saisit l'opportunité, il remercie le Chef de l'Etat pour cette autre marque qui traduit une fois de plus son attribut de mendiant de la paix et ses efforts inébranlables de résoudre la crise anglophone.
Au total, les populations du Nord dans une symphonie d'esprits nourrissent déjà des espoirs énormes en ce dialogue national inclusif et souhaitent qu'il contribue dans un bref délai à un retour rapide de la paix dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun.
Innocent D H
Par message télévisé, le président de la République, Paul Biya, s’est exprimé le 10 septembre sur la crise sociopolitique qui sévit dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Ainsi, le chef de l’état a adressé un message de réconfort aux blessés et autres victimes de cette crise.
« Mes Chers compatriotes, malgré ces efforts du Gouvernement, des mouvements radicaux, principalement inspirés de l’étranger, ont récupéré et dévoyé les revendications corporatistes. Ils ont ainsi ourdi un projet sécessionniste avec pour but, la partition de notre pays. A cette fin, ils ont constitué et financé des groupes armés qui ont causé un lourd préjudice aux populations des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le monde entier a été témoin des atrocités commises par ces groupes armés : mutilations, décapitations, assassinats des éléments des Forces de Défense et de Sécurité, des autorités administratives et des civils sans défense, destructions des infrastructures et édifices publics, incendie des écoles, des hôpitaux, etc. » a déclaré le Chef de l’Etat lors de son discours.
« Je voudrais saisir la présente occasion, pour réitérer mes condoléances les plus sincères et celles de la Nation tout entière à tous ceux qui ont perdu des êtres chers dans le cadre de cette crise. J’adresse également un message de réconfort aux blessés et à toutes les autres victimes à divers titres. » A-t-il ajouté. Le président a ainsi donné aux blessés, l’assurance qu’ils peuvent compter sur la solidarité du Gouvernement de la République et sur celle de la Nation tout entière.
Véritable mendiant de paix, Paul Biya a une fois de plus recommander le dialogue comme sortie de crise. « Depuis la survenance de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, jamais le terme dialogue n’a été autant évoqué, prononcé, voire galvaudé. A l’interne comme à l’international, chacun y est allé de ses propositions et de ses suggestions. Certaines d’entre elles réalistes, d’autres nettement moins. Les conseils ont afflué. Certains avisés, d’autres intéressés (...) », a-t-il dit.
« La récente tournée du Premier Ministre dans les deux régions a permis de confirmer ce sentiment. J’ai la ferme conviction, à cet égard, que le moment est venu de mobiliser toutes les forces positives et constructives de notre pays, à l’intérieur comme dans la diaspora, pour que ce désir devienne une réalité. C’est pourquoi, j’ai décidé de convoquer, dès la fin du mois en cours, un grand dialogue national qui nous permettra, dans le cadre de notre Constitution, d’examiner les voies et moyens de répondre aux aspirations profondes des populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, mais aussi de toutes les autres composantes de notre Nation. » A précisé le président.
On peut donc dire sans risque de se tromper que, son Excellence Paul Biya, est le père de toute la Nation et se préoccupe de tous ses enfants.
Intégralité du discours du président de la République du Cameroun
Danielle Ngono Efondo
Suite à un article dont le titre est « Crise anglophone : Des travailleurs licenciés par les Brasseries du Cameroun menacent de déclencher une grève », le Directeur Général du Groupe SABC, M. Emmanuel DE TAILLY tient à préciser ce qui suit :
Le Groupe SABC - qui paie un lourd tribut dans la crise sécuritaire du Nord-Ouest et le Sud-Ouest (Véhicules incendiés, dégradation des équipements, vols de produits, chantage et menaces, perte de présence et de volumes) - a pris la décision fin 2018 de fermer temporairement 02 centres de distribution en régions anglophones afin d’assurer la sécurité de ses collaborateurs ainsi que celle de leurs familles.
Afin d’atténuer les conséquences sociales, financières et économiques de cette décision, les 150 collaborateurs du Groupe SABC concernés par ces dispositions ont été redéployés au sein du Groupe SABC. Aucun d’entre eux n’a donc été licencié du fait de cette crise et nous saluons le courage dont ils ont fait preuve durant ces périodes très difficiles.
L’ensemble de nos prestataires vendeurs livreurs (PVL) touchés par cette décision ont soit fait l’objet d’un redéploiement ou soit ont été en mesure de vendre leurs camions au Groupe SABC qui s’est porté spontanément acquéreur.
Nos transporteurs ont été également - dans la mesure du possible - concernés par des mesures de redéploiement sur d’autres axes routiers. Le Groupe SABC continuera d’apporter son soutien aux actions qui visent à instaurer la paix et à conserver l’unité de ce pays au travers de ses actions sociétales et par sa présence économique nationale qui a pour but de valoriser tout le territoire du Cameroun avec ses 9 usines, ses 42 centres de distribution, ses 10.000 tonnes de Maïs et 40.000 tonnes de sucre camerounais. Il constitue en cela un patrimoine économique nationale bâti au cours de ses 70 ans d’histoire avec le Cameroun et les camerounais des dix régions du Cameroun.
Le Sud-Ouest, le Nord-Ouest font intégralement partie de cette histoire fabuleuse que nous allons ensemble continuer d’écrire avec le Cameroun et toute sa population.
Otric N.
Le Chef de l’Etat veut mobiliser toutes les ressources pour mettre un terme à la guerre qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis plus de trois ans.
« J’ai décidé de convoquer, dès la fin du mois en cours, un grand dialogue national ». Cette phrase est à n’en point douter la principale à retenir du discours de Paul Biya à la Nation, ce 10 septembre 2019. Le Président de la République informe que ce dialogue tant attendu, « permettra, dans le cadre de notre Constitution, d’examiner les voies et moyens de répondre aux aspirations profondes des populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, mais aussi de toutes les autres composantes de notre Nation ».
« Le dialogue dont il est question, concernera principalement la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Mais il est évident qu’en cela même il touchera à des questions d’intérêt national, telles que l’unité nationale, l’intégration nationale, le vivre ensemble, il ne saurait intéresser uniquement les populations de ces deux régions », précise Paul Biya.
Thèmes à aborder
Ce dialogue aura donc vocation à « réunir, sans exclusive, les filles et les fils de notre cher et beau pays, le Cameroun, autour de valeurs qui nous sont chères : la paix, la sécurité, la concorde nationale et le progrès ».
« Il s’articulera également autour de thèmes susceptibles d’apporter des réponses aux préoccupations des populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ainsi qu’à celles des autres régions de notre pays : le bilinguisme, la diversité culturelle et la cohésion sociale, la reconstruction et le développement des zones touchées par le conflit, le retour des réfugiés et des personnes déplacées, le système éducatif et judiciaire, la décentralisation et le développement local, la démobilisation et la réinsertion des ex-combattants, le rôle de la diaspora dans le développement du pays, etc. ».
Le premier ministre à la manœuvre
Présidé par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, ce dialogue réunira une palette diverse de personnalités : parlementaires, hommes politiques, leaders d’opinion, intellectuels, opérateurs économiques, autorités traditionnelles, autorités religieuses, membres de la diaspora, etc. Seront également invités des représentants des Forces de Défense et de Sécurité, des groupes armés et des victimes.
« Tout le monde ne pourra, et c’est compréhensible, prendre effectivement part à ce dialogue, mais chacun aura l’occasion d’y contribuer », fait savoir Paul Biya.
En amont de la tenue effective du dialogue, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, mènera de larges consultations, afin de recueillir les avis les plus divers, qui serviront de sources d’inspiration pour la conduite des débats. Des Délégations seront également envoyées dans les prochains jours à la rencontre de la diaspora, afin de lui permettre d’apporter sa contribution à ces réflexions sur la résolution de la crise.
Otric N.