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Dans le cadre de la tournée nationale de relance des activités de la Dynamique citoyenne, Jean Marc Bikoko a passé en revue à Maroua les grands sujets de l’actualité nationale.

 

Politique, santé, éducation, économie, développement, etc. tout a été évoqué, à bâtons rompus avec la presse locale. Ses propos sont rapportés par le journal L’œil du Sahel.

Crise anglophone

Le coordonnateur de la Dynamique citoyenne a rappelé la position de sa structure qui a toujours prôné le dialogue inclusif de la base au sommet. "Le dialogue que nous prônons doit partir des communes, aux départements et régions avant d'être national." a-t-il relevé.

"Toutes les richesses du Cameroun sortent de l'est, soit 70% des richesses nationales. Les mines, le bois etc., mais le PIB qu'on renvoie à l'est en termes de financement est nul. Pour faire Bertoua-Yokadouma, il faut deux jours. C'est quand les gens de l'Est vont s'énerver un jour et que la crise va éclater là-bas, c'est le jour-là qu'on va organiser le dialogue ou la conférence ? “ s'est-if interrogé.

 

Sur le cas Maurice Kamto

Jean Marc Bikoko a été on ne peut plus clair. ”Le MRC a ses instruments pour lesquels il dit avoir gagné. L’autre parti qui n’a pas fait le même travail n’a rien à dire au MRC. « Et pour cause, en l'état actuel, Elecam, l'organe en charge de la gestion et de la supervision des élections ne présente pas suffisamment des garanties pour assurer des élections transparents. Plus grave, pense-t-il ». Elecam est la machine de fabrication des victoires du Rdpc ». D'où un code électoral alternatif qu'il propose et défend surtout.

Pour sauver le pays, dira encore Jean-Marc Bikoko, il faut un gouvernement de transition constitué de 15 technocrates. Est-ce que les politiques publiques en matière d’éducation au Cameroun correspondent à la culture de la région ? Est-ce l'offre d’éducation satisfait la demande en éducation ? "À ces interrogations, Jean Marc Bikoko répond lui-même par la négative. Car chez les blancs, l'enfant ne doit pas traverser deux routes De même qu'en matière de santé publique, l'offre de santé est largement en dessous de la demande qui, au vu du ratio universel stipule un médecin pour 50 habitants. Notre rôle", a-t-il martelé est de renseigner sur tous ces problèmes de gouvernance.

 

Au sujet du respect des droits de et libertés des citoyens

Le coordonnateur de la Dynamique citoyenne pense que les droits des Camerounais sont violés au quotidien. « Les droits des Camerounais sont tellement bafoués qu'à un moment donné ils ont l'impression qu'ils n’ont pas des droits.» Du haut de ses 14 années d'expériences, Big Jol (Nom de lutte donné à Jean Marc Bikoko quand il était eti, Ndlr) dit que le réseau de suivi indépendant des politiques publiques et des stratégies de coopération (Resilac) a pu libérer la parole, éveiller les consciences, instaurer une pédagogie de la citoyenneté, structurer le corps social. Ce qui s'inscrit en droite ligne de ses fonctions à savoir alerter et interpeller les dirigeants sur la gouvernance locale.

 

Otric N.

 

Published in Diplomatie

Plus d'une centaine de travailleurs de la société Brasseries du Cameroun qui ont perdu leur emploi à la suite des troubles en cours dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest se préparent à aller protester, après plusieurs mois au chômage.

 

Fatigués de rester chez eux et de faire face à leurs obligations financières, ils se sont rencontrés ce week-end à Bamenda, à huis clos, où ils ont élaboré une stratégie pour lutter contre le chômage, causé par la guerre en cours dans les régions anglophones.

L'un d'entre eux, qui s’est confié aux médias locaux sous anonymat, dit qu'il en a assez de rester chez lui et veut que le gouvernement appelle au dialogue, afin que le calme revienne dans la région, pour qu'ils puissent continuer à gagner leur vie.

Les séparatistes ont décidé de saboter les produits SABC et ont attaqué les fournisseurs et détaillants qui osent les vendre. Certains de ces séparatistes ont déclaré que l'entreprise était un ennemi pour les anglophones et prétendaient que les hauts fonctionnaires du gouvernement possédaient des actions dans l'entreprise.

Au début de cette année, une vidéo montrant des séparatistes torturant un détaillant SABC à Bali, dans la région du Nord-Ouest, a été diffusée sur Internet et Human Rights Watch a condamné la violence.

Les mains d'un détaillant de produits SABC à Chomba, un village de la région du Nord-Ouest, ont été coupées par des séparatistes armés qui l'ont accusé d'aller à l’encontre leurs ordres. De ce fait, les activités de l'entreprise ont été interrompues, renvoyant des centaines de travailleurs au chômage.

Dans la région du Nord-Ouest, SABC exploite un centre commercial à Bamenda, avec quatre sièges divisionnaires à Kumbo, Nkambe, Wum et Fundong.

Plus de 400 personnes sont employées directement par l'entreprise dans le Nord-Ouest et s'occupent de fournir des boissons directement aux détaillants à leur porte. 200 de ces travailleurs sont basés à Bamenda, 50 d’entre eux sont situés dans des communautés où se trouvent les quatre dépôts.

Plus de 3000 personnes vendent au détail les produits SABC dans le Nord-Ouest. Dans le Sud-Ouest, leurs principaux centres se trouvent à Ombe, Kumba, Mamfe, etc.

 

Otric N. 

 

Published in Société

Trois associations des médias ont demandé la "libération immédiate et inconditionnelle" de Mary Namondo Motimbe, journaliste de la radio communautaire Bonakanda de Buea, enlevée par des présumés sécessionnistes.

 

Dans une déclaration conjointe jeudi 5 septembre 2019, l'Association camerounaise des journalistes anglophones (CAMASEJ), le Syndicat des journalistes camerounais (CJTU) et le Réseau des médias communautaires du Cameroun (CCMN) disent aux ravisseurs que ce qu'ils ont réellement enlevé, c'est "la liberté de la presse".

"Nous rappelons qu'Eric Tataw avait exigé que les journalistes, les enseignants, les propriétaires et tous les membres de la société prêchant la reprise des cours dans les régions troublées du Nord-Ouest et du Sud-Ouest soient systématiquement arrêtés. Nous supposons que le Groupe armé non étatique a travaillé sur les instructions de l'activiste Eric Tataw", peut-on lire dans la déclaration commune de jeudi.

"Par cette déclaration, nous demandons à Eric Tataw d'assurer la libération immédiate et inconditionnelle de notre collègue, la journaliste Mary Namondo de la radio communautaire Bonakanda".

Les groupes de journalistes rappellent au Groupe armé non étatique que ce qu'ils ont réellement enlevé, c'est la liberté de la presse, et les deux parties dans la situation actuelle dans les régions agitées du Nord-Ouest et du Sud-Ouest doivent savoir que les journalistes et les organes de presse ne sont pas des cibles.

"La libre circulation des journalistes et leur liberté d'exercice ne peuvent être soumises aux conditions politiques du pays ou à l'interprétation que chaque faction en donne... Il ne s'agit pas seulement d'un appel au gouvernement mais à tous ceux qui sont impliqués dans le conflit, car la liberté de circulation, la liberté de la presse et de l'information sont essentielles pour que tous les peuples du monde connaissent l'évolution de leur environnement... Nous souhaitons vivement que le dialogue annoncé voit le jour. Nous pensons que cela permettra de résoudre rapidement la crise actuelle. Nous nous tenons aux côtés des masses souffrantes ; nous partageons leur douleur."

"Il s'agit d'une atteinte non seulement à la liberté d'expression, mais aussi au droit du public à l'information", a déclaré la journaliste Commy Mussa.

Des hommes armés soupçonnés d'être des séparatistes ont attaqué la radio mardi, et enlevé Mary Namondo Motimbe qui était en service. Ces hommes armés ont menacé d'incendier la station de radio.

 

Otric N. 

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C’est le constat qu’Awa Fonka Augustine a fait lors de la descente effectuée dans les établissements scolaires de l'arrondissement de Babadjou et de Galim, frontaliers au Nord-Ouest le jour de la rentrée scolaire.

 

Le 02 septembre 2019, Awa Fonka Augustine le gouverneur de la région de l’Ouest a entrepris de faire une tournée dans les établissements scolaires de son territoire de commandement. Durant cette tournée, le patron de l’Ouest voulait s’enquérir de la situation des enfants déplacés internes de la crise socio-politique qui paralyse les deux régions anglophones depuis trois années. L’autorité a pu constater que ceux-ci font partie des effectifs enregistrés dans les établissements visités.

«Au niveau du Lycée bilingue de Babadjou, dans une classe de Form 3, nous avons constaté que 90% d'élèves dans cette classe sont des déplacés internes. Le même constat a été fait dans des écoles publiques ainsi qu’au Lycée de Bachoua. Au cours du petit entretien que nous avons eu avec le proviseur, on nous a tenus informé que c’est la même chose au Lycée bilingue de Mbouda. Il y a une forte pression de déplacés dans ce lycée», déclare-t-il.

Cependant, Awa Fonka Augustine a aussi noté que les enfants déplacés accueillis dans sa région, sont pour la plupart traumatisés. Cela pouvant être compréhensible, le gouverneur affirme que l’état de ces enfants pourrait bien changer grâce au professionnalisme du corps éducatif qui a la charge d’instruire ceux-ci.

«Nous connaissons tous la situation que nous sommes en train de traverser. Il y a un mauvais vent qui traverse cette zone, et c’est à nous, chacun à son niveau, dans son domaine de compétence, de voir ce qu’il y a lieu de faire. Mais je crois qu'avec les enseignants, en tant que professionnels, ils sauront comment gérer ces déplacés dans les différentes classes, comment les encadrer et les orienter parce que la plupart d'entre eux sont traumatisés. Ils ont des histoires à raconter. Par ailleurs, on doit enregistrer le fait que ce sont des enfants avec des parents qui s'intéressent vraiment à l'éducation ; c'est pour cela qu’ils ont fait ce déplacement, pour être avec nous. Donc l’Etat compte sur nous, pour voir comment les gérer et il faut que chacun à son niveau puisse jouer un rôle positif pour gérer cette affaire. C’est un dossier très important», indique l’autorité.

Il convient de noter que la région de l’Ouest fait partie de celles qui accueillent un nombre important de déplacés de la crise dite anglophone. Cette région a même souvent été victime des attaques des groupes séparatistes qui veulent y instaurer un climat de peur. Cependant les autorités locales en symbiose avec les Forces de l’ordre et de sécurité ont toujours réussi à opposer auxdits groupes, une forte riposte.

Appelé à s’exprimer sur l’aspect sécuritaire en cette période de rentrée scolaire dans sa région par le quotidien gouvernemental Cameroon tribune, Awa Fonka Augustine déclare, «nous comptons sur les enseignants. Les responsables en charge de la discipline ont un rôle très important à jouer. Il ne faut plus laisser tout le monde avoir accès à l'établissement. Il faut les recenser. Nous avons besoin des informations pour pouvoir savoir ce qu’il y a lieu de faire. La sécurité aujourd'hui est basée sur la défense populaire. Tout le monde doit être impliqué».

 

Liliane N.

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Une arme de fabrication artisanale a été retrouvée dans une salle de classe du lycée bilingue Batchwa, département de Bamboutos, dans l'ouest du Cameroun.

 

Le « lundi 02 septembre, alors que le proviseur du lycée bilingue Batchwa procédait à l’ouverture des différentes salles de classes pour l’accueil des élèves, il a découvert dans l’une d’elle, un fusil de fabrication artisanale. L’arme était soigneusement posée dans un coin. » , écrit le quotidien La Nouvelle Expression en kiosque mercredi 04 septembre 2019.

« La possibilité d’un acte commis par les combattants séparatistes tient surtout de ce que régulièrement, ces hors-la-loi effectuent des incursions dans les localités voisines des régions du Nord-Ouest. Le département de Bamboutos en général et l’arrondissement de Babadjou en particulier a été plusieurs fois leur cible. En plus de la gendarmerie de Babadjou, un lycée avait été attaqué. Lors d’une descente punitive le 05 février 2019, le groupe rebelle avait brûlé le bâtiment administratif et la salle d’informatique du lycée bilingue Zavion. » Rapporte le quotidien.

La localité de Batchwa est frontalière à celle de Santa dans le Nord-Ouest du pays, l’une des régions en proie à la crise anglophone depuis 2016. Le fait que l’arme se retrouve dans cette salle de classe pourrait suffire à incriminer les rebelles séparatistes. Certaines personnes pensent que l’acte aurait été posé par les séparatistes pour créer la frayeur dans les esprits des apprenants.

Selon d’autres sources, l’arme a été remise au convoi du gouverneur de la région de l’Ouest, Awa Fonka Augustine et une enquête a été ouverte.

Pour rappel, le train de la rentrée scolaire 2019-2020 a quitté la gare lundi 02 septembre. On espère cependant qu’il arrivera à bon port à la fin de l’année scolaire, avec tous ses passagers et dans toutes les localités du pays.

 

Danielle Ngono Efondo

 

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Des hommes armés soupçonnés d'être des combattants séparatistes auraient pris d'assaut la radio communautaire Bonakanda dans la banlieue de la ville de Buea, le mardi 03 septembre 2019.

 

De sources médiatiques, les hommes armés ont menacé d'incendier la station de radio avant de saisir Mary Namondo, une animatrice de la chaîne locale qui est actuellement en captivité. 

"Un canal de communication véritable et fiable qui a été rénové par l'UNESCO en 2016 a été attaqué aujourd'hui 3 septembre 2019 par des hommes armés non identifiés vers 10h00 du matin avec une tentative d'incendie de la structure, y compris le matériel de diffusion et de production. D'un autre côté, l'une des animatrices engagées de la radio, Mary Namondo, a été prise en otage", peut-on lire sur Facebook dans un communiqué publié par la radio Bonakanda.

Le directeur de la station de radio Bonakanda, Amos Evande, dit qu'il a appelé la journaliste par téléphone, et une voix masculine a répondu qu'ils la retenaient. Interrogés sur la raison pour laquelle ils la retiennent, ils ont promis de le rappeler et ont raccroché. "C'était il y a environ deux heures. Jusqu'à présent, on n'a rien entendu à son sujet. Nous ne sommes pas du tout en sécurité.

Le révérend Geraldine Fobang, président du Réseau camerounais des médias communautaires, a condamné l'attaque contre la radio et exigé la libération immédiate et sans condition du journaliste enlevé.

"Les journalistes et les organes de presse ne sont pas une menace pour la paix publique. Malheureusement, ils sont toujours attaqués. Nous condamnons avec véhémence de tels actes et appelons à la libération immédiate de Mary Namondo", a-t-il déclaré.

Le Syndicat des journalistes camerounais (SNJC) a condamné les attaques et les enlèvements, les qualifiant d'affront à la presse.

Rappellons que la journaliste Ambe Macmillan Awa a été enlevée par des séparatistes le 21 février 2019. Le secrétaire général de la section nord-ouest du syndicat des journalistes camerounais et président de la section de Bamenda de l'Association camerounaise des journalistes anglophones (CAMASEJ) a été emmené en captivité par des inconnus armés à Nkwen, Bamenda. Il a été libéré par la suite.

Le CAMASEJ et le SNJC appellent les séparatistes à libérer Mary Namondo. "Nous leur rappelons que ce qu'ils ont kidnappé ici, c'est la liberté de la presse, et que les deux parties dans la situation actuelle dans les régions agitées du Nord-Ouest et du Sud-Ouest doivent cesser d'attaquer les journalistes", ont déclaré les associations de journalistes.

CAMASEJ Buea soutient que la libre circulation des journalistes et leur liberté d'exercice ne peuvent être soumises aux conditions politiques du pays ou à l'interprétation que chaque faction. Ils ont demandé à ceux qui gardent Mary Namondo de la libérer immédiatement.

 

Otric N. 

 

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Les boutiques du marché principal de Kumba qui sont restées fermées depuis le lundi 02 septembre 2019 à la suite des villes mortes d'une semaine ordonnées par les séparatistes ont été scellées par les autorités municipales.

 

Accompagné par les forces de sécurité, Victor Nkelle Ngoh, délégué du gouvernement au conseil municipal de Kumba, a supervisé la fermeture de tous les magasins du marché principal de Kumba le mardi 03 septembre 2019.

S'adressant aux journalistes peu après avoir apposé les scellés sur les magasins, Victor Nkelle Ngoh a déclaré que la décision de sceller les magasins est destinée à punir les commerçants qui respectent un verrouillage imposé par les combattants séparatistes et leurs promoteurs. Il s'attend à ce que cette action ait un effet dissuasif sur les autres opérateurs économiques.

Pour le délégué du gouvernement, la situation sociopolitique des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun n'a rien à voir avec les commerçants et rien n'explique donc leur décision de garder leurs magasins fermés pendant une journée de travail normale.

Victor Nkelle Ngoh indique que tous ceux dont les locaux commerciaux et les magasins ont été scellés doivent payer une amende de 25.000 FCFA avant de pouvoir reprendre l'accès à leurs magasins.

Sur la raison pour laquelle l'action arrive si tard et si la sécurité des commerçants et de leurs entreprises peut être garantie, le délégué du gouvernement de Kumba a déclaré que l'Etat a pris des mesures pour assurer la sécurité. Il a regretté que le respect continu de la fermeture et des appels des villes fantômes ait été un énorme revers pour le potentiel de génération de revenus du conseil municipal.

On ne sait pas si le délégué du gouvernement et son équipe de responsables de la sécurité, de l'administration et de la municipalité entreprendront une mission similaire dans d'autres marchés et locaux commerciaux à Kumba. Le marché Fiango et d'autres centres d'affaires de la ville sont restés fermés, car les opérateurs économiques ont depuis lors fait état de problèmes de sécurité suite aux menaces des séparatistes.

Kumba est la capitale économique de la région du Sud-Ouest du Cameroun et aussi la capitale administrative du département de la Meme. Les responsables de l'administration et de l'éducation se sont battus pour donner le coup d'envoi de la rentrée scolaire pour le premier trimestre de l'année scolaire 2019/2020.

 

Otric N. 

 

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Dix dirigeants du pseudo gouvernement des séparatistes ont interjeté appel le 26 août 2019 contre leurs condamnations et peines à perpétuité prononcées le 20 août par un tribunal militaire. L’ONG international soulève de « graves préoccupations quant au respect d'une procédure équitable et aux violations des droits du procès », dans un rapport publié le 3 septembre 2019.

 

L'ONG internationale des droits de l'homme affirme que « bien que le procès, pour des chefs d'accusation tels que terrorisme, rébellion et sécession, ait débuté en décembre 2018, toutes les preuves alléguées contre les hommes n'ont été présentées à la défense qu'au cours d'une seule audience de 17 heures qui a débuté le 19 août dernier ».

L’on apprend que le tribunal a admis des milliers de pages de déclarations et de documents comme éléments de preuve contre l'accusé et plus de 1 000 éléments de preuve médico-légale, tels que des armes à feu, des lances et des ordinateurs portables. Les avocats de la défense ont dit à Human Rights Watch qu'ils n'étaient pas au courant et qu'ils ne pouvaient les examiner, en discuter avec leurs clients ou contester efficacement.

« Il semble que le tribunal militaire ait rendu un verdict et une sentence hâtive sans donner aux accusés la possibilité de se défendre eux-mêmes », a déclaré Lewis Mudge, directeur pour l'Afrique centrale de Human Rights Watch. « Ce processus a été entaché d'abus avant le procès et d'allégations graves de violations du droit à un procès équitable qui justifient un contrôle judiciaire indépendant et impartial, qui, nous l'espérons, fera l'objet d'un appel ».

Le rapport de mardi se lit comme suit : « Le procès, qui s'est déroulé en français sans traduction adéquate alors que les accusés avaient droit à un procès en anglais, leur langue maternelle et une langue officielle au Cameroun, a eu lieu après de graves violations des droits des accusés en détention. Les avocats de la défense ont accusé les juges de partialité et se sont retirés de la procédure après que le juge militaire principal les ait menacés d'arrestation pour avoir soulevé des objections ».

Sisiku Julius Ayuk Tabe, président du gouvernement intérimaire de l’ "Ambazonie" et neuf autres dirigeants avaient été arrêtés le 5 janvier 2018 à Abuja, capitale du Nigeria, et « renvoyés de force au Cameroun, lors d'un transfert extrajudiciaire dénoncé par le HCR comme violant le principe fondamental du non-refoulement - la pratique consistant à ne pas contraindre les réfugiés ou demandeurs d'asile à retourner dans un pays où ils risquent la persécution, la torture ou autres peines, peines, traitements ou peines cruelles, inhumaines, dégradants ».

Human Rights Watch affirme que le retour forcé des dix dirigeants a également été déclaré illégal par un tribunal nigérian en mars 2019. « Les hommes ont ensuite été détenus au secret dans le centre de détention du Secrétariat d'État à la défense (SED) pendant six mois, pendant lesquels ils n'ont pas eu accès à leurs avocats et à leur famille. Human Rights Watch a documenté que la torture et d'autres abus sont endémiques au SED ».

 

Otric N. 

 

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Bernard Okalia Bilai, gouverneur de la région du Sud-Ouest du Cameroun, a prié pour que Dieu touche le cœur de ceux qui combattent dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest afin que la paix revienne.

 

L'administrateur civil principal répondait aux questions sur Cameroon Calling, un magazine d'information diffusé sur la chaîne nationale CRTV le dimanche 01er septembre 2019.

"...S'il vous plaît, CRTV et autres médias, supplions ces gens d'arrêter ce qu'ils font et de permettre à nos enfants d'aller à l'école", dit Okalia, faisant allusion au passage biblique de Matthieu 19:14 où Jésus dit : "Que les petits enfants viennent à moi, et ne les empêchent pas, car c'est à eux que le royaume des cieux appartient".

Après avoir donné un message d'espoir, Okalia a dit qu'il allait à l'église pour prier pour un retour à la paix afin que les gens de la région puissent continuer leurs activités quotidiennes sans aucun problème. "Je vais à l'église pour prier pour que Dieu refroidisse le cœur de nos frères afin qu'ils comprennent que ce qu'ils ont fait - ordonner des meurtres, ordonner la destruction, Dieu ne peut l'accepter. Alors, il est temps pour eux de revenir."

En disant "nos frères", le Gouverneur se référait à des hommes armés, et à leurs promoteurs, cherchant l'indépendance d'un pays qu'ils appellent Ambazonie - les régions du Nord-Ouest et du Sud-ouest du Cameroun.

Le gouverneur Okalia dit que toute la région devrait se lever comme un seul homme et s'assurer que les écoles reprennent effectivement le 2 septembre 2019, de peur qu'elles ne soit jugées par l'histoire. Il a appelé les hommes armés à déposer les armes et à se réinsérer dans la société.

"Mon message est que toute la population, de la base à l'élite, des personnes âgées qui ne sont pas dans la région, devrait se rassembler et accompagner nos enfants dans les salles de classe. Même ceux qui ont envoyé des messages, je leur dis qu'ils devraient cesser de tuer leurs propres enfants et frères. Qu'ils arrêtent ça. Ils le font depuis trois ans maintenant. Mais quel est le résultat ? La destruction de leur patrie, de leurs familles, de leurs villages. Demain, l'histoire les jugera, l'histoire nous jugera".

Interrogé sur la reprise des classes dans son unité administrative, le gouverneur a déclaré qu'il se sentait serein. "Avec de nombreuses parties prenantes, nous avons travaillé pendant les vacances et surtout ces derniers jours pour préparer la reprise de l'école", a-t-il dit, ajoutant que "je suis calme. Je sais que les portes des écoles seront ouvertes. Les parents, les enseignants, la famille éducative seront là pour accompagner nos enfants à l'école. Nous nous préparons depuis longtemps."

Le gouverneur Okalia Bilai a déclaré que même si certaines personnes ont fui la région avant la reprise des cours, environ 80% de la population a vaincu la peur et obtiendra tout le soutien dont elle a besoin de l'Etat.

 

Otric N.

 

Published in Institutionnel

La campagne « Open School Now » entendez « ouvrez les  écoles maintenant », bat son plein depuis le 27 août sur les réseaux sociaux. En effet, des citoyens de toutes obédiences appellent au retour effectif des enfants à l’école dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays.

 

La campagne « Open Schools Now », qui a débuté sur les réseaux sociaux la semaine dernière se déporte déjà sur le terrain. En effet, il est difficile de dire avec certitude combien de de tweets ont été lancé depuis mardi.

De l’artiste Koppo en passant par Mama K-Tino, le Directeur général de la CRTV, Charles Ndongo, Amat Pierrot etc. Le message est plutôt clair. Il faut une reprise effective des classes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, en proie aux menaces des sécessionnistes depuis octobre 2016. Il est donc question ici de permettre aux jeunes camerounais de ces régions, de jouir du droit à l’éducation qui est un droit fondamental de l’homme.  

C’est dans cette mouvance que des internautes, de presque toutes les villes du pays, soucieux du futur des jeunes de ces régions, ont décidé de dénoncer, à travers cette campagne et des messages poignants sur leurs différents comptes Twitter, Facebook, Instagram et même sur WhatsApp, la crise anglophone. « L’école n’est pas un champ de bataille. L’école ne peut pas constituer une base de terroristes. Libérez les campus scolaires aux écoliers et aux enseignants » ; « Ne pas aller à l’école ou empêcher un autre de ne pas y aller est un crime contre la société » ; « En aucun cas, pour aucune raison, nos propres enfants doivent être des cibles d’une bande d’égarés ». C’est autant de messages qui sont postés sur les réseaux sociaux.

 

« Svp laissez nos enfants reprendre l'école, cette situation me rend si triste... please open School now. Bonne rentrée des classes à tous », a renchérit K-Tino sur sa page Facebook. #OpenSchoolsNow - #237Stand4Education - LetUsBackToSchool - #BackToSchool sont entre autres hashtag créés pour mener cette campagne sur les réseaux sociaux. 

Pour rappel, près de 4 500 établissements ont fermé leurs portes depuis le début du conflit, d’après des chiffres rendus publics par la branche locale de l’Unicef. Le gouvernement camerounais indique que 27 attaques ont été perpétrées contre le système éducatif dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-ouest entre janvier et août 2019. Dix-neuf enseignants et 58 étudiants ont également été kidnappés au cours de cette période. Des chiffres qui illustrent le drame, et font de l’éducation l’un des secteurs les plus touchés par la crise.

La campagne « Open Schools Now », va sans doute s’intensifier surtout que le train de la rentrée scolaire a quitté la gare ce lundi 02 septembre 2019.

 

Danielle Ngono Efondo

 

Published in Education
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Sunday, 05 June 2022 11:01