Dans un communiqué, l’Union africaine (UA) vient de réagir à la tentative de coup d’Etat au Soudan. La position de la commission de l’organisation continentale est claire, celle-ci condamne avec véhémence la tentative de renversement du régime transitoire au pouvoir à Khartoum.
Dans le communiqué de l'UA, la commission de l'organisation écrit : " Le Président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a appris la tentative de coup d’Etat avortée visant à renverser le pouvoir de transition au Soudan pour lequel le peuple soudanais s’est sacrifié et au succès duquel l’Union africaine a énormément travaillé ".
En effet, le diplomate tchadien a " condamné avec force cette tentative et se félicite de son échec ". En outre, Moussa Faki Mahamat encourage tous les acteurs à se tenir fermement aux côtés des autorités légales de la transition, issues de la volonté consensuelle des forces nationales civiles et militaires.
Rappelons que mardi, le gouvernement de transition au pouvoir à Khartoum a déclaré avoir déjoué une tentative de coup d’Etat imputé aux officiers fidèles à l’ancien régime du président Omar el-Béchir poussé à la démission par des manifestations populaires. Un événement qui a certes échoué, mais intervient quelques semaines après le renversement du Président guinéen Alpha Condé du pouvoir par la force.
Innocent D H
Sur le perron du Palais de l’Unité, Joseph Keshi a laissé entende que son pays entend briguer au poste de Commissaire chargé des Affaires Politiques, de la Paix et de la Sécurité de l’Organisation panafricaine.
Pour atteindre cet objectif, le soutien du Patriarche Camerounais – S.E Paul Biya, serait un atout indéfectible. C’est la raison pour laquelle le Président Muhammadu Buhari l’a dépêché auprès du Chef de l’Etat, afin de lui faire part de son intention.
Un partenariat permanent et qui touche de nombreux domaines
La rencontre entre les deux personnalités a en outre été l’occasion idoine, de revenir sur l’état de la coopération entre leur pays respectif, notamment sur la question de la lutte conter le terrorisme.
Le Cameroun, tout comme son voisin nigérian, sont victimes des attaques de la secte terroriste boko haram. Les deux pays mènent de pair, la lutte contre cette nébuleuse qui, depuis des années déjà, n’a cessé de faire des victimes.
Il n’est pas évident à ce jour, de donner le chiffre exact des personnes enlevées, violées, assassinées… Sans parler de celles qui ont tout perdu et se retrouvent dans des camps de réfugiés, vivant de la sollicitude des deux Etats, mais aussi des Populations.
Le vol des bétails et autres aliments n’est pas en reste, au cours des raids menées par ces hommes qui se complaisent dans le crime, sans qu’on ne sache exactement ce qui les motive.
La crise sanitaire comme autre sujet de préoccupation
A cause du Corona Virus, les échanges commerciaux entre le Cameroun et le Nigéria ont connu des travers au cours des derniers mois. Impulsés en 2014, grâce à la signature de nombreux accords, notamment celui du libre-échange, il est depuis lors, loisible aux deux pays d’accéder à leurs marchés respectifs, sans autres obstacles que des contraintes purement commerciales.
Il est en outre important de relever qu’avant la venue du Covid 19, et les experts s’accordent sur ce point, les échanges commerciaux tournaient autour de 4000 milliards FCFA chaque année, malgré la contrebande.
Cette dernière est maximisée à cause de la porosité de la frontière qui sépare le Cameroun et le Nigéria et, dans certains hameaux, créés de part et d’autre, il n’est plus évident de faire la différence entre un Camerounais et un nigérian.
Une situation qui plaît assez au représentant de Muhammadu Buhari en terre Camerounaise : « Nos deux pays ont tellement en commun que nous ne pouvons vivre qu’en parfaite harmonie, et nous mettre ensembles afin de venir à bout de ces fléaux qui nous minent ; il s’agit de boko haram et, aujourd’hui, de cette crise sanitaire du Covid 19 ».
Nicole Ricci Minyem
Cyril Ramaphosa salue les pays africains pour leurs « efforts énormes » consentis dans la lutte contre la Covid-19. Ainsi s’est exprimé le président en exercice de l’Union africaine(UA) à l’occasion de la célébration ce lundi, du 57ème anniversaire de la Journée de l’Afrique.
La célébration de la 57ème édition de la Journée de l’Afrique intervient cette année dans un contexte plombé par la propagation de la Covid-19. En cette circonstance particulière, le Président en exercice de l’UA a observé un temps d’arrêt pour féliciter les pays africains qui, jusqu’ici combattent avec succès cette pandémie sur toute la ligne.
Selon lui, la force de la riposte du continent africain tient à l’expérience qu’il a acquise dans la gestion des épidémies comme Ebola, le paludisme, le Sida, la tuberculose et autres maladies tropicales. « Notre compréhension des maladies transmissibles et leur gestion a valu une bonne une bonne posture face au coronavirus », se réjouit Cyril Ramaphosa. « Les gouvernements africains ont rapidement et de façon proactive pris des mesures pour aplatir la courbe des contaminations du coronavirus. Cette riposte africaine a été salué dans le monde entier », ajoute-t-il.
Le président en exercice de l’UA rappelle que la Communauté internationale espérait que l’Afrique serait le continent le plus touché en termes de nombre de cas et de décès, compte tenu de sa vulnérabilité face à plusieurs sortes de catastrophes. L’Afrique a déjoué toutes les prévisions pessimistes à son égard. Ramaphosa souligne que des experts scientifiques au monde se sont même interrogés sur le secret de la gestion de la pandémie en Afrique.
Le continent a enregistré plus de 100 mille cas dont 3354 décès. L’Afrique du Sud est le pays le plus touché avec 22583 et plus de 300 décès. Ramaphosa fait remarquer, « au moment où le monde entier se bat contre la pandémie, l’Afrique a résolument pris son destin en main à travers une stratégie claire et une collecte des ressources financières au sein des membres de l’Union ». Dans sa conclusion, le président en exercice de l’UA relève, « malgré les nombreux défis liés aux fonds de riposte, les pays africains se sont tous mobilisés de façon remarquable et unis pour la même cause ».
Précisons que le premier cas de coronavirus en Afrique a été détecté en Egypte le 14 février et depuis, tous les 54 pays du continent ont enregistré des cas et des décès, le dernier en date étant le Lesotho.
Innocent D H
Tel est l’avis de Paul Francis Nathanaël Tonye - Juriste -Conseil Expert en Droit des ressources Naturelles qui a accordé une interview à nos confrères d’Afrik Economy.
- Quel regard portez-vous sur l’état des lieux ?
Pris individuellement, nos Etats sont faibles face aux mastodontes, notamment les pays du Nord et leurs entreprises multinationales qui continuent à exploiter nos richesses, à s’enrichir sur notre dos, laissant nos pays et nos populations dans un état de pauvreté lamentable depuis nos indépendances il y a de cela 60 ans. L’heure a sonné pour l’Afrique de se réveiller et de prendre son destin en main. L’Afrique est un continent extrêmement riche, dont les trésors agricoles et miniers sont exportés à l’état brut pour le bonheur des industries occidentales et orientales.
- Alors, combien de temps cela va-t-il continuer ? A long terme, peut–être ?
Nous devons mettre un terme à cette situation aberrante. Les réponses sont connues et les solutions existent. Ce qui nous manque, c’est le courage et la volonté politique en plus d’un changement de paradigme, notamment au niveau de notre gouvernance et de la manière dont nous nous projetons dans un avenir à moyen et long terme. Il est tout de même assez curieux qu’aucune structure dédiée à la prospective n’existe ni dans la majorité de nos Etats ni dans nos organisations régionales ou internationales.
Les Ministères du Plan qui devaient en être les cadres originels ne remplissent plus leurs rôles comme ce fut le cas au lendemain de nos indépendances. Aujourd’hui, dans nos pays, trois ministères sont en charge du suivi et de l’évaluation des ALE. Il s’agit des Ministères du Commerce et de l’Industrie, des Ministères de l’Economie et des Finances, des Directions de la Coopération Internationale, des Services Juridiques des Ministères des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale.
Nos organisations patronales sont également associées aux des négociations des ALE. Mais le système est vicié parce que les membres de ces organisations sont des excroissances d’entreprises étrangères et que nos gouvernants ne font pas confiance à notre élite. Pour y remédier, la Banque africaine de développement a mis en place la fameuse Facilité d’Assistance Juridique en vue d’aider les pays africains à mieux défendre leurs intérêts.
Mais cette initiative, bien que louable, contient un défaut de conception et ne connaîtra pas de succès déterminant tant que nous ne serons pas maître des initiatives.
- Quel est le rôle des organisations régionales ou continentales peuvent-elles jouer ?
Nos Etats sont membres d’une multitude d’organisations régionales ou continentales qui ne sont que des copies locales d’entités extérieures dont elles dépendent. La remise à plat des ALE est un impératif catégorique. En effet, la géopolitique de l’après-guerre froide a fait son temps.
Cet alignement idéologique et politique des gouvernements et organismes mondiaux, matérialisé par les Etats-Unis, sur une absolue uni polarité que Pascal Boniface définit comme : « Résultat d’une situation objective d’un différentiel irrattrapable de puissance entre un pôle de puissance et l’ensemble des autres », doit être rangé au rang des souvenirs.
A notre avis, le Covid-19 est une malheureuse opportunité pour l’instauration d’un nouvel ordre mondial multipolaire tels que le présagent l’émergence des centres de pouvoir et des espaces d’influence absolus ou informels abondants, la propagation d’accords économiques bilatéraux ou régionaux pouvant provoquer la constitution de blocs géopolitiques régionaux, la montée en puissance de centres financiers régionaux et la disparition des monopoles de puissance de certains Etats.
C’est l’occasion pour l’Afrique de prendre un nouveau départ. A ce propos, le panafricaniste, Kwame Nkrumah proposait déjà à l’époque, des plans d’avenir pour l’édification et le développement d’une Afrique moderne, capable de jouer pleinement son rôle dans le concert des nations.
- Les grands courtiers fixent leurs prix sur le marché et l’Afrique paie le lourd tribut, quel est votre commentaire ?
Félix Houphouet-Boigny le visionnaire, déplorait déjà la situation dramatique que nous impose le monde économique et financier. Il voyait l’Afrique subir la loi des intermédiaires, si elle se bornait seulement à l’exportation de ses matières premières brutes. Mais, dans le même temps, il entrevoyait un jour nouveau pour l’Afrique. Un Continent qui discuterait du cours de nos matières premières agricoles pour un intérêt solidaire avec les pays du Nord.
- Le président ivoirien Alassane Ouattara, n’a-t-il pas réitéré le Conseil de sécurité des Nations-Unies, pensez-vous que c’est une bonne décision ?
Alassane Ouatarra a réitéré le 5 décembre 2018 au Conseil de sécurité des Nations-Unies, sa « foi » dans un système multilatéral équilibré qui permette à tous de faire entendre leur voix et de voir leurs aspirations prises en considération, notamment dans une période marquée par des bouleversements internationaux, avec une redéfinition de certains équilibres.
Or, pour que le système multilatéral soit véritablement équilibré, l’Afrique doit renégocier ses ALE souvent acquis à ses dépens. Face aux pays du nord, le continent africain doit résolument changer de cap économique et se détacher de ces grandes puissances commerciales en transformant elle-même ses richesses.
En Afrique, nous vivons constamment ce paradoxe : comparativement à l’Afrique, l’Asie n’a rien et transforme tout alors que nous avons tout mais nous ne transformons rien….
Que l’Afrique soit digne et trouve son propre chemin. Les pays doivent payer leur cotisation pour le financement des projets de l’UA. Il n’est pas normal que l’occident finance 93% son budget de fonctionnement qui sert à payer les salaires de ses fonctionnaires et que la Chine construise et finance à 100% son siège à Addis-Abeba et en assure l’entretien.
Si l’UA n’est pas financée par ses 54 membres, elle ne sera jamais crédible et sera maintenue à sa place de simple indicateur statistique : moins de 2 % du commerce mondial et ne pèsera rien aux négociations commerciales, cette Afrique qui a tout.
- Quel est le rôle de l’Union Africaine (UA) dans tout cela ?
L’Union africaine, à travers ses organes sous régionaux, en l’occurrence les Communautés économiques régionales (CER) et la (CEA), doit donner l’impulsion aux Etats afin qu’ils s’émancipent des différentes aides qui sont autant de pièges. Il est question que tous ces pays transforment sur place leurs richesses minières et agricoles grâce à l’industrialisation, de la transformation du paysage économique.
La présence en Afrique des cabinets d’expertise étrangers pourvoyeurs patentés de rapports en tous genre n’est pas rassurante. A titre d’exemple, dans l’affaire Dos Santos en Angola, on a découvert les pratiques des cabinets d’audit étrangers « facilitateurs » d’abus financiers. Eric Albert, indique d’ailleurs que, « Ces cabinets ne se contentent pas de pratiquer l’audit, qui représente moins de la moitié de leur chiffre d’affaires.
Ils sont aussi devenus les acteurs incontournables en matière de fiscalité des multinationales. Ce sont eux qui imaginent les méthodes les plus efficaces pour utiliser au mieux les législations des différents pays ». Notre suggestion est de nous affranchir de ces cabinets et d’encourager les compétences locales aptes à discuter sur un pied d’égalité et à défendre les intérêts de l’Afrique.
Comme nous le disions il y a plus d’un an, puissent les dirigeants des économies des pays membres noter que, ce sont les Etats qui demeurent les entités constitutives principales de l’UA. Ils doivent cesser de toujours privilégier les intérêts nationaux sur ceux de l’organisation. Pour l’instant, l’Union Africaine est la seule organisation continentale composée de la totalité des économies Africaines.
Elle a donc pour vocation, le déploiement d’une action publique continentale efficace. Sous son impulsion, nos Etats doivent encourager l’innovation et l’accroissement du rôle des jeunes et de la diaspora en leur accordant leur juste place dans la société, non seulement au regard de leur poids démographique et économique, mais aussi en considération de l’énergie et de l’espoir dont ils sont porteurs.
N.R.M
Ce mercredi 29 avril 2020, les chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union africaine ont tenu par visioconférence un sommet extraordinaire. Objectif affiché, mutualiser leurs énergies afin de vaincre la pandémie de coronavirus sur l’ensemble du continent africain.
C’est un conclave extraordinaire axé sur la riposte à la crise sanitaire due au Covid-19 auquel vient de prendre part par visioconférence, les Chefs d’Etats et de Gouvernement africain. Cette communication à distance, sous les auspices de Cyril Ramaphosa, président en exercice de l’Union africaine (UA), a permis aux participants d’échanger sur l’expérience de la gestion de la pandémie dans les différents pays membres ainsi que sur les approches communes de sortie de crise à adopter.
Mahamadou Isoufou, le président nigérien et chef d’Etat en exercice de la Cédéao dans son intervention écrit, « nous réaffirmons notre détermination et notre volonté de tout mettre en œuvre afin de protéger nos populations et trouver une solution durable au Covid-19 ». Le Président Gabonais, Ali Bongo, sur Facebook indiquait pour sa part, « pour combattre ce virus et atténuer ses effets sur le plan sanitaire comme social et économique, nous devons être solidaire ».
Indiquons que cette session extraordinaire du sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement africains intervient dans un contexte particulier. En effet, les économies africaines subissent les méfaits de cette crise sanitaire. Pour faire face à cette situation pouvant mener à leur paupérisation, les dirigeants du continent appellent sans cesse à l’annulation de la dette africaine. Seule option salvatrice selon eux, dans la mesure où elle leur permettra de disposer des moyens financiers nécessaires pour faire face au Covid-19.
Innocent D H
Pour Maître Longo, ancien premier vice-président du Cercle des présidents échanges et ressources Afro-euro-méditerranéens (CREAEM) et président de la Commission co-développement et relations extérieurs, ancien président de l’Association Echanges Bordeaux-Cameroun, les problématiques et les enjeux d’ordres sanitaire et alimentaire doivent mobiliser l’Union africaine pour la création du Fonds africain d’aide aux plus démunis et de la Banque alimentaire africaine.
L’africain dans son ensemble connaît déjà un ralentissement de sa croissance économique du fait de la progression exponentielle du coronavirus. Une situation qui doit amener le continent à prendre son destin en main. Pour faire face à cette menace globale, une riposte globale s’impose, Maître Longo, ancien premier vice-président du CREAEM invite l’Union africaine (UA) à la mise sur pied d’un Fonds africain d’aide aux plus démunis et d’une Banque alimentaire africaine.
Il s’agit d’opposer une guerre multiforme à la pandémie. L’aide alimentaire et sanitaire paraît ainsi plus que jamais nécessaire et revêt toute sa dimension de la solidarité africaine. Au-delà de répondre à un besoin alimentaire, il est question de mieux gérer le confinement nécessaire, afin d’éviter des conséquences désastreuses et irréversibles pour la stabilité des pays africains et même de ceux membres de l’Union.
Diverses aides
Le 08 avril dernier, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a déclaré que la France va accorder une aide de « près de 1,2 milliard » d’euros à l’Afrique pour faire face au Covid-19, soit « 150 millions d’euros sous forme de prêts, afin de répondre aux enjeux de court terme des pays ou des banques publiques de développement partenaires de l’AFD ».
Il convient de rappeler que le 18 mars dernier, le directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) convoquait l’Afrique à se « réveiller » et à « se préparer au pire ». Faisant suite à cette alerte, le Bureau de l’Assemblée des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA a décidé de créer un Fonds continental anti-Covid-19. Il est doté d’une enveloppe immédiate de 12,5 millions de dollars américains, comme financement de démarrage.
Le Bureau a sollicité le G20 pour la fourniture aux pays africains des équipements médicaux, des kits de tests, des équipements de protection et pour la mise en place d’un plan de relance économique. Il a enfin exhorté le Fonds monétaire international (FMI), la Banque africaine de développement (BAD), ainsi que d’autres institutions régionales à apporter des secours aux économies et communautés africaines.
Pour sa part, la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique propose 100 milliards de dollars pour renforcer les mesures préventives et soutenir les systèmes de santé fragiles du continent africain.
La création d’un Fonds africain d’aide aux plus démunis et d’une Banque alimentaire africaine constitueront de véritables marqueurs de l’engagement de l’UA. Ils permettront de prévenir d’éventuelles crises sociopolitiques. Les deux institutions souhaitées seront destinées à appuyer l’action des dispositifs mis en place par les Etats membres pour fournir les denrées alimentaires aux personnes démunies, des vêtements et d’autres biens essentiels de base aux sans-abris et aux enfants souffrant de privation matérielle.
Innocent D H
Face à la presse ce mardi, l’observatoire accrédité au Cameroun a parlé « d’une faible affluence. Aucun engouement particulier n’a été noté dans les différentes localités couvertes… ».
C’est la substance du document lu devant les hommes et les femmes des médias ce Mardi, dans l’une des salles des conférences de l’hôtel Hilton par l’ancien Premier Ministre du Niger, Seyni Oumarou et les autres membres de l’organisation d’Etats Africains.
Le chef de la mission d’observation, accompagné de 33 autres personnes n’a pas voulu s’étendre sur les chiffres, arguant que cela est de la responsabilité de l’organe en charge de l’organisation des élections au Cameroun : Elecam qui en principe, doit publier les résultats des Municipales ce Mercredi, tandis que ceux des Législatives seront connus plus tard.
Il est important de relever que Seyni Oumarou et les autres observateurs, notamment les membres du Parlement Panafricain, ceux de la Commission de l’Union Africaine ou encore des organes de gestion des élections, ceux venus des organisations de la société civile et autres experts électoraux ont été dans six régions (Centre – Sud – Est – Ouest – Littoral – Nord) ; soit cent soixante seize (176) bureaux de vote. Un chiffre qui renvoi à un pourcentage de 79% en zone urbaine et 21% en milieu rural, peut – on lire dans le document.
Il n’a pas été possible de se rendre les régions en crise, a relevé le chef de cette mission d’observation, pour des raisons évidentes : « C’est parce qu’au niveau de l’UA, ils n’ont pas voulu prendre des risques par rapport à certains observateurs ».
Un taux d’abstention qui suscite le débat au sein de l’opinion publique
Pour certains, à l’instar de l’analyste politique Eric Mathias Owona Nguini, ce pourcentage n’a rien à voir avec l’appel au boycott de certaines formations politiques puisque lors de la présidentielle, il n’était pas très différent : « Si tu peux mobiliser 80% à 90% de l’électorat en ta faveur, autant le faire pour gagner, plutôt que de les inciter à boycotter les élections !!!Si tu gagnes 80 à 90% de l’électorat, tu as nécessairement une majorité parlementaire large. Donc, voilà des gens qui se targuent de contrôler 80 à 90% de l’électorat et préfèrent le gaspiller dans le boycott. Soit c’est la folie, soit c’est de l’arnaque » !!!
Hamad Ibn Issa croit savoir que : « Le taux d'abstention se justifie sur 3 points
1) Le désintéressement des populations face l'importance du vote
2) La mauvaise gestion des investitures dans les listes du Rdpc car bénéficiant d un grand nombre de militants plus de 50% des inscrits dans les listes
3) Le manque de financement des petits partis politiques pour mieux s'organiser dans les combats politiques. Bref c sont les quelques points qui ont favorisés le faible taux de participation… ».
Joseph Landry Owono estime que : « L'abstention aux élections législatives et municipales du 9 février 2020 repose sur plusieurs facteurs. Je vais partager ceux-ci:
1- Les décès des inscrits entre la date de l'inscription sur les listes électorales et la date du scrutin plusieurs potentiels électeurs décèdent et leurs familles pour la plupart ne déclarent pas ces décès à ELECAM pour la radiation de ceux-ci du fichier électoral
2- Le nomadisme entre la date d'inscription et la date du scrutin, plusieurs potentiels électeurs migrent à travers le territoire national et ceux-ci ne savent pas qu'ayant changé de commune de résidence, ils peuvent procéder à une mutation d'inscription auprès de l'antenne communale ELECAM de leur ressort. D'autres encore peut-être plus nombreux vont et s'installent dans les pays étrangers ils demeurent inscrits
3- La nature des élections peut en elle-même justifier l'abstention dans la mesure où les élections municipales et législatives comportent des logiques sociales, tribales, économiques et même politiques que la présidentielle ne comporte pas. Dans les élections de proximité, un militant d'un parti peut s'abstenir d'aller voter simplement parce que sa liste à lui n'a pas été validée par les instances supérieures du parti
4- Les enjeux des élections : L'élection présidentielle est plus courue et plus prisée que les élections municipales et législatives et suscite de fait plus d'engouement et d'intérêt
5- L'absence de compétition : Dans plusieurs circonscriptions électorales, le RDPC s'est retrouvé seul et sans concurrence. De fait, plusieurs potentiels électeurs de ces circonscriptions n'ont pas trouvé un intérêt justifié à aller voter
Le boycott : Certains potentiels électeurs et militants de certains partis politiques ont bel et bien donné une suite factuelle à l'appel au boycott. Ceux-là sont quantifiables.
Au demeurant, il serait malhonnête pour un parti politique de revendiquer le succès du boycott pour ces raisons entre autres. N'oublions pas que pour la présidentielle de 2018, le taux d'abstention était de 46% alors même qu'il n'y avait aucun appel au boycott. L'abstention infine n'a aucune incidence sur la validité des élections et aucun impact sur la légitimité de ceux qui en seront élus… ».
Nicole Ricci Minyem
Le Président Sud-Africain est depuis ce lundi 10 février 2020, le président en exercice de l’Union Africaine. Et parmi les défis de son mandat annuel, il annonce la nécessité de la mise en place d’une armée de 3000 hommes pour enrayer le terrorisme en Afrique.
Cyril Ramaphosa succède à l’Egyptien Al Sissi. Et pour ouvrir son discours, le président Sud-africain précise « nous allons concentrer notre travail sur la résolution des conflits ». A la tête de l’organisation pour les 12 prochains mois, Cyril Ramaphosa annonce les couleurs de son mandat. L’intégration économique et la sécurité seront les principaux points de l’agenda du dirigeant de la nation arc-en-ciel.
Pour ce qui est de la sécurité, il a affirmé que « l’Afrique du Sud accueillera un sommet extraordinaire au mois de mai prochain à Pretoria, pour travailler sur les questions de paix et sécurité en Afrique. Nous Africains, devons-nous attaquer au conflit et lutter contre le terrorisme qui fait tant de mal à nos pays, dans le Sahel, la corne de l’Afrique et même en Afrique australe ». Mais l’homme d’Etat a aussi annoncé la tenue d’un autre sommet qui statuera sur les questions de libre échange continentale.
Plusieurs Etats africains sont en proie aux exactions des groupes terroristes. Depuis le Nord du Mali, passant par la bande sahélienne jusqu’aux velléités terroristes intra-états, le continent est plus que jamais secoué par une menace qui se dissémine furtivement et qui est une véritable menace pour la stabilité des Etats et pour la croissance des échanges commerciaux entre les pays du Sud. Pour le président Sud-Africain, il faut prendre le taureau par les cornes.
Au rang des mesures concrètes susceptibles d’apporter une solution à cet état de crise, Cyril Ramaphosa propose la création d’une armée. Une armée africaine composée de 3000 hommes. Pour lui, mettre sur pied une armée africaine de 3000 hommes va considérablement servir à enrayer le terrorisme en Afrique. Pour rendre efficace cette armée, le président en exercice de l’union africaine ambitionne augmenter les contributions financières des différents Etats.
Dans la foulée, en fin de journée, l’assemblée des États de l’Union Africaine a procédé au vote pour désigner le Sud-Africain Wamkele Mene comme secrétaire général de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca). Il faut rappeler qu’il était jusqu’ici le négociateur en chef de l’Afrique du Sud pour la Zleca.
Stéphane NZESSEU
La décision a été prise ce lundi, à l’issue des assises du 33ème sommet des Chefs d’Etat à Addis Abeba en Ethiopie. Le Pays dirigé par Paul Biya va siéger à côté du Tchad, pour le compte de l’Afrique Centrale.
La décision a été prise ce 10 Février, à l’issue des assises du 33ème sommet des Chefs d’Etat à Addis Abeba en Ethiopie et c’est Marie Louise Abomo, juge camerounaise qui va parler au nom de son pays, au cours des six prochaines années.
Une victoire et une satisfaction, selon Simon Pierre Ombga Mbida – Sous Directeur de l’Union Africaine, au ministère des Relations Extérieures. Il s’exprime au micro de nos confrères d’Africa 24 : « C’est une satisfaction pour notre délégation de ce que nous entrions dans ces deux structures importantes de l’Union Africaine. L’une qui traite des questions des Droits de l’Homme, des Droits des Peuples et de la Démocratie et l’autre qui est un organe politique (le CPS) où on parle des questions de paix et de sécurité sur le plan du Continent… ».
Certes, ce n’est pas la première fois que le Cameroun siège au sein de cette institution cependant, les enjeux cette fois sont autres. Il est attaqué de toute part aussi bien par les membres de la secte terroriste de boko haram et depuis un peu plus de trois ans, bien que la situation selon certains observateurs tend à s’améliorer, les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest ont été en proie à des attaques perpétrées par des groupes armés qui se font appelés ambazoniens, sans oublier les bandits de grand chemin qui agressent les populations à l’Est du pays.
Par ailleurs, le continent dans son ensemble est résolu à faire taire les armes et créer des conditions propices au développement de l’Afrique.
Simon Pierre Ombga Mbida : « S’agissant du CPS, notre participation va permettre au Cameroun d’être davantage impliqué dans la résolution des conflits au niveau continental et d’être au cœur de l’action quand il s’agit de trouver des solutions et disons de s’investir dans les domaines de la paix et de la sécurité. Vous savez que ce sont des questions importantes pour nos différents pays… ».
Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) est l’organe décisionnel permanent de l’Union africaine pour la prévention, la gestion et le règlement des conflits. Cette institution est composée de 15 membres.
Il constitue un système de sécurité collective et d’alerte rapide, visant à permettre une réaction rapide et efficace aux situations de conflit et de crise en Afrique. Il constitue également le pilier central de l’Architecture africaine de paix et de sécurité (APSA), qui est le cadre de la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité sur le continent africain.
Le Protocole relatif à la création du Conseil de paix et de sécurité a été adopté le 09 juillet 2002 à Durban (Afrique du Sud) et est entré en vigueur en décembre 2003. Le CPS est devenu pleinement opérationnel au début de 2004. Le Protocole du CPS, ainsi que son Règlement intérieur, l’Acte constitutif de l’UA et les conclusions des diverses retraites du CPS, fournissent les directives opérationnelles des activités du CPS…
Les pouvoirs du CPS, conjointement avec le Président de la Commission de l’UA, consistent notamment à :
Anticiper et prévenir les différends et les conflits, ainsi que les politiques susceptibles de conduire à un génocide et à des crimes contre l’humanité
Exécuter des fonctions de rétablissement et de consolidation de la paix afin de résoudre les conflits là où ils se manifestent
Autoriser la mise en place et le déploiement de missions de paix et élaborer les directives pour la conduite de ces missions y compris leur mandat
Décider de sanctions chaque fois qu’un changement de gouvernement non conforme à la constitution a lieu dans un État membre
Mettre en œuvre la politique de défense commune de l’UA
Veiller à l’application des conventions et des instruments clés de lutte contre le terrorisme international
Promouvoir l’harmonisation et la coordination des efforts entre les mécanismes régionaux et l’UA en faveur de la paix, de la sécurité et de la stabilité en Afrique ;
Suivre la promotion des pratiques démocratiques, la bonne gouvernance, l’état de droit, la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales, le respect du caractère sacré de la vie humaine et du droit international humanitaire
Favoriser et encourager la mise en œuvre des conventions et traités sur le contrôle des armes et le désarmement
Examiner et prendre des mesures dans les situations où l’indépendance nationale et la souveraineté d’un État membre sont menacées par des actes d’agression, y compris par des mercenaires
Appuyer et faciliter l’action humanitaire dans les situations de conflit armé ou de catastrophe naturelle grave.
Nicole Ricci Minyem
Ce jeudi 30 janvier 2020 s’ouvre à Brazzaville au Congo, le huitième sommet du Comité de haut niveau de l’Union africaine (UA) sur la Libye. Il est question à travers les assises de faire entendre la voix de l’Afrique et de procéder à l’actualisation de la feuille de route de l’Union africaine dans la crise libyenne qui dure déjà depuis plusieurs années.
Le sommet de Brazzaville qui s’ouvre ce jeudi, se tient dans un contexte où la conférence internationale sur la paix en Libye vient récemment de se tenir à Berlin en Allemagne. Cette conférence quant à elle est intervenue à quelques jours de la conférence des chefs d’Etats et gouvernement de l’UA à Addis-Abeba en Ethiopie. Le présent sommet s’inscrit ainsi dans le cadre de la batterie d’actions menées par l’Afrique en vue du règlement du conflit libyen.
La présence des acteurs majeurs
Plusieurs acteurs majeurs de la crise libyenne sont regroupés à la faveur de ce sommet. Il s’agit notamment, des chefs d’Etat et de gouvernement du Comité de Haut niveau, des représentants des pays africains membres du Conseil de sécurité des Nations-Unies, ceux des pays du Conseil de paix et sécurité de l’UA, sans oublier les représentants des Etats Sahélo-saliens. L’Allemagne, la Russie, la France, l’Italie et les Nations-Unies, sont entre autres les partenaires internationaux sur le dossier libyen.
Les différentes parties libyennes y sont aussi représentées à travers les partisans des principaux protagonistes de cette guerre qui accélère la déliquescence de ce pays.
Le sommet sur la crise libyenne permettra à Denis Sassou N’Guesso, le président congolais de réaffirmer la position du continent africain, en sa qualité de président du Comité de l’UA sur la Libye.
En ligne de mire des assises, la tenue du forum sur la réconciliation nationale inter libyen, inclusif, qui pressenti comme étant un préalable à la tenue des élections libres crédibles et apaisées en Libye. Il y a aussi l’actualisation de la feuille de route de l’UA sur la Libye, en ce qui concerne la mise en place du comité préparatoire, du comité de facilitation, ainsi que la définition des modalités d’organisation dudit forum.
Innocent D H