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Depuis les premières heures de cette matinée, les prisonniers arrêtés dans le cadre de la crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest ont décidé de paralyser l’ensemble de la prison centrale de Kondengui.

 

D’après une source à l’intérieur de la prison, c’est autour de 06 heures du matin de ce lundi 22 juillet 2019 que les prisonniers arrêtés dans le cadre de la crise anglophone ont tous fait leurs sacs et se sont mis à chanter des chants à la gloire de l’Ambazonie, des chants de ralliements. Progressivement, ils se sont tous retrouvés dans la cour de la prison, scandant à tue tête ces chants à leur patrie. Selon notre source, le régisseur de la prison a été prévenu et il aurait répondu « tant ces gens ne touchent pas mes murs, il faut les laisser faire ».

Seulement, la situation va s’envenimer quelques minutes plus tard. La colère des prisonniers Ambazoniens va monter d’un cran. Ils vont décider de prendre d’assaut les issues de la prison, mais vont être repoussés par les gardiens de prisons armés. Ce qui va créer une situation de blocage à l’entrée, plus moyen d’entrer et de sortir de la prison. Les gardes vont occuper très rapidement tous les miradors de la prison. Au moment où nous mettons sous presse, aux environs de 13 heures, la situation s’empirait. La cour de la prison centrale de Kondengui est envahie par les militants ambazoniens et les membres du MRC qui se rallient à la cause. Notre source nous apprend également que les prisonniers ont fait ouvrir toutes les portes des quartiers de la prison. La cour de la prison est prise d’assaut par tous les détenus de la prison. On est au bord de l’émeute.

 

Rappelons que ce n’est pas la première fois que des mouvements d’humeurs au sein de la prison de Kondengui depuis le début de cette année. Le plus souvent, c’était les militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun qui portaient haut les revendications. Ils étaient très souvent joints par les membres des milices ambazoniennes incarcérés à Kondengui. Les revendications portent pour l’essentiel sur les traitements qu’ils subissent depuis leur arrivés dans cette prison. Des repas qui sont presque inexistants, leurs visiteurs qui sont persécutés par les gardiens de prisons, et les vivres parfois détournés. Des travers et d’autres qui exaspèrent les détenus de la crise anglophone. Des conditions de vies inhumaines au sein de la prison.

 

La prison est en alerte rouge …

 

Stéphane NZESSEU

 

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L'Ambassadeur Tibor Peter Nagy Jr, Secrétaire d'Etat adjoint aux affaires africaines des Etats-Unis, s'est félicité des efforts déployés par les anciens chefs d'Etat africains pour trouver des solutions à la crise qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun.

 

Le diplomate américain a pris l'initiative de Twitter le jeudi 18 juillet pour encourager l'idée d'un colloque organisé par le Forum africain des anciens chefs d'Etat et de gouvernement pour aborder les défis plus larges auxquels le Cameroun est confronté. Il estime que le symposium complétera et soutiendra l'initiative suisse visant à résoudre la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

 

"Le symposium organisé par le Forum africain des anciens chefs d'État est une occasion unique d'aborder les défis plus larges auxquels le Cameroun est confronté et qui compléteront et soutiendront l'initiative suisse visant à résoudre la crise dans le Nord-Ouest et du Sud-Ouest", a déclaré l'ambassadeur Nagy.

 

D'anciens chefs d'Etat et de gouvernement africains et d'autres dirigeants africains doivent organiser un colloque sur "l'évolution mais troublante de la situation en République du Cameroun" et appeler à "un dialogue ouvert".

 

Joaquim Alberto Chissano, ancien Président de la République du Mozambique et Président du Forum, a déclaré qu'ils ont eu le privilège de faire part de certains de leurs points de vue et suggestions à Son Excellence le Président Paul Biya du Cameroun et "se réjouit à la perspective de poursuivre ses contacts avec le Président Biya sur cette question".

 

L'intervention du Forum est de soutenir les travaux de l'Union africaine (UA) pour guider notre continent dans la réalisation des objectifs détaillés dans l'Acte constitutif et de prendre sans délai des mesures pour contacter un large éventail de la population du Cameroun et les inviter à participer à ce que le Forum entend être un dialogue ouvert.

 

Ce colloque sur le Cameroun s'inscrit dans une série d'interventions visant à trouver des solutions durables à la crise humanitaire, politique et économique qui sévit au Cameroun.

 

Les organisateurs indiquent que la réunion se tiendra peut-être à Addis-Abeba, en Ethiopie ou dans tout autre pays africain qui sera d'accord avec le Forum pour fournir un lieu pour le Symposium.

 

Tibor Nagy s'était auparavant réjoui des efforts de facilitation de la Suisse, encourageant toutes les parties à participer à ce processus de négociation inclusif pour ramener la paix au Cameroun.

 

"Je suis ravi de savoir que les Suisses facilitent le dialogue.  Nous encourageons toutes les parties à participer à ce processus de négociation inclusif pour apporter la paix au Cameroun", a tweeté Nagy.

 

La Suisse agit en tant que facilitateur dans la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun à la demande des parties concernées, a récemment confirmé son ambassadeur au Cameroun, Pietro Lazzeri.

 

Le mois dernier, le Département fédéral des affaires étrangères, en collaboration avec le Centre pour le dialogue humanitaire, s'est déclaré "déterminé à trouver une solution pacifique et durable à la crise dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest du Cameroun".

 

Le Département fédéral des affaires étrangères s'est déclaré préoccupé par la persistance de la violence dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, qui fait payer un lourd tribut à la population civile.

 

"La Suisse s'est engagée depuis longtemps, tant au niveau bilatéral que multilatéral, à trouver une solution pacifique à la crise et à promouvoir le respect des droits de l'homme au Cameroun", a-t-il déclaré. "La Suisse s'est également engagée à apporter une aide humanitaire à la population locale touchée et a aidé le Cameroun à faire face au multilinguisme.

 

La facilitation est un instrument des bons offices traditionnels de la Suisse. La Suisse, politiquement neutre, détient déjà plusieurs mandats de puissance protectrice dans le monde, par exemple en tant que messager diplomatique entre l'Iran et les Etats-Unis, le Canada, l'Arabie saoudite et l'Egypte.

 

Otric N.

 
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Selon La Nouvelle Expression, à la même période, cinq membres des groupes d’auto défenses ont été assassinés alors qu’ils cherchaient à s'interposer lors des divers actes de ces hors la loi.

 

Depuis plusieurs mois, Bamenda dans la région du Nord-Ouest, enregistre des cas devenus récurrents d’agressions, de vols et d’enlèvements. Et cela se produit en dépit des patrouilles faites par la police, la gendarmerie et les militaires. Il y a même aussi des cas d’enlèvements contre demande de rançon C’est ce que rapporte le journal La Nouvelle Expression, dans son édition du jeudi 18 juillet 2019. Notre confrère fait savoir qu’en l’espace d’un mois seulement, on a enregistré 300 magasins et domiciles cambriolés. Des éléments des groupes d’auto défenses ont été tués par des gangs qui jusqu’ici n’ont pas été identifiés. Certains des membres de ces groupes d’auto défenses qui n’ont pas perdu la vie, ont été grièvement blessés.

 

Les exactions ci-haut décriées se poursuivent jusqu’au mois en cours, souligne notre confrère qui raconte que « dans la nuit du 12 au 13 juillet 2019 aux environs de 19 h, Alphonse, nom d’emprunt enseignant de profession habitant au quartier Nadamukong à Bamenda s’est vu agresser par deux individus, sa moto de marque Sanili emportée. Le 8 juillet 2019 au quartier dit Sonac Street au cœur de Bamenda, le magasin Sorepco a été cambriolé, le coffre-fort éventré. Sur l'Axe de Sonac street, Express Exchange a subi le même sort mais, ces individus n’ont pas pu s’emparer du coffre-fort. Onze maisons ont été cambriolées, les habitants dépouillés des biens surtout de l’argent ».   

 

Dans tout ce qui est sus présenté, une frange de la population vivant au Nord-Ouest ne peut s’empêcher de pointer du doigt les groupes séparatistes. Ladite frange fait savoir qu’un bon nombre de prisons ont été victimes des attaques orchestrées par les séparatistes. Et la conséquence desdites attaques est qu’il y a des bandits qui se sont évadés. « Presque tous les bandits, meurtriers se sont évadés des prisons de la région, ces gangs sont des repris de justice, parfois des condamnés à mort qui sème la terreur », explique une source sécuritaire dans les colonnes de notre confrère La Nouvelle Expression.

 

Liliane N.

 

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Bien qu'elles soient heureuses de recevoir des articles donnés, les personnes déplacées ont hâte de rentrer chez elles.

 

Plusieurs camions remplis de matelas, de couvertures, de riz, de sel, de savon, de fournitures scolaires et d'autres articles humanitaires ont été accueillis avec joie dans la tribune municipale de Dschang samedi dernier, le 13 juillet 2019, par plus de 3 500 personnes déplacées, femmes et enfants, des trois arrondissement du département du Lebialem qui se trouvent actuellement dans le département de la Menoua et dans ses environs dans la région Ouest. 

 

Les applaudissements enthousiastes des populations sinistrées des arrondissements de Fontem, Alou et Wabane n'ont pas seulement été déclenchés par les nombreux articles de sauvetage offerts par le Chef de l'Etat par l'intermédiaire du Ministre de l'Administration territoriale, mais aussi par la présence nostalgique de leurs souverains et de Tasong Paul Njukang, Ministre délégué auprès du Ministère de l'économie, du développement régional et du plan et parlementaire, ainsi que le Sénateur pour Lebialem, Hon. Bernard Foju et Sa Majesté Fon Lekunze Nembo de Bamubu qui étaient respectivement flanqués d'une troupe d'élite provenant de différents angles de la division.

 

"Nous avons aspiré à ce jour", a déclaré le représentant des personnes déplacées, Pierre Marie Forgap, à leurs invités. "Il y a deux ans, nous avons eu peur hors de chez nous et nous avons dû vivre seulement en partie, dépendant entièrement de la grâce de Dieu. Aucun d'entre nous n'est sûr du pain quotidien ; notre santé se dégrade sans précédent ; nos enfants ne vont plus à l'école et nous ne savons pas quand nous rentrerons à la maison", se lamente le major de promotion.

 

Il a promis de veiller à ce que les articles donnés soient partagés de la manière la plus équitable possible. Le silence lugubre provoqué par l'allocution précédente a été aussitôt rompu par le ministre Tasong Paul, qui a annoncé que "le gouvernement prendra des mesures concrètes pour s'assurer que nous rentrons triomphalement chez nous et que les enfants vont à l'école dans tout le département du Lebialem en septembre".

 

Mille visages rayonnaient de sourires, bien que la misère ait apparemment volé la beauté de la plupart des joues. Le Ministre a reconnu les contributions d'une élite à ce voyage, a dit à la population de rester fidèle aux institutions de l'État, de soutenir la vision du chef de l'État d'un dialogue inclusif, d'éviter toute doctrine de la violence, de mépriser la peur et de mépriser quiconque prêche le boycott des écoles.

 

Rappelons que des milliers d'indigènes Lebialem ont été effrayés hors de chez eux le 26 mars 2018 par des hommes armés qui ont ensuite abattu leurs animaux pour se nourrir, brisé et pillé leurs maisons, incendié plusieurs maisons, écoles et bureaux et tué de nombreux jeunes.

 

Otric N. 

 

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Les séparatistes ont attaqué les conducteurs de motos taxis alors que ceux-ci se rendaient dans les services du Préfet.  

 

La journée du 15 juillet 2019 a plutôt été mouvementée à Kumba dans la région du Sud-Ouest. Il se trouve que les séparatistes sont venus intercepter les conducteurs de motos taxis, qui ne veulent plus respecter leur opération de ville morte. Lesdits conducteurs de motos taxis appelés généralement dans le terroir benskineurs, devaient se rendre dans les services du Préfet du département de la Mémé. En fait, ils devaient recevoir des bons de carburant de 2000 Fcfa et 3000 Fcfa promis par l’autorité administrative. Il faut noter que les pouvoirs publics cherchent par tous les moyens possibles à encourager les populations à braver l’opération ville morte initiée par les séparatistes.  

 

Sur le chemin menant donc à la préfecture de Mémé, les conducteurs de motos taxis ont été attaqués par les séparatistes, qui ont ouvert le feu sur eux. Des sources du quotidien Mutations rapportent que, « les tirs provenaient des séparatistes qui s’opposaient à l’action des conducteurs de mototaxis. Surtout que dans le communiqué signé du préfet, quelques jours plus tôt, l’autorité administrative précisait que ces bons de carburant devaient être distribués à tous les conducteurs de mototaxis désireux d’exercer leur activité le lundi, jour de ville morte, afin de perturber le déroulement du « Ghost town » instauré dans la région du Sud-Ouest depuis le début de la crise sociopolitique ».

 

A titre de rappel, samedi dernier, les benskineurs sont sortis en grande pompe pour dénoncer l’opération ville morte que leur imposent les séparatistes. Ils ont indiqué en avoir assez. Surtout après l’assassinat de l’un des leurs, le regretté Junior Itoe au lieu-dit « Saint Francis Street » par les sécessionnistes. Ils ont précisé lors de leur manifestation, qu’ils ne se plieraient plus jamais à cette opération qui paralyse la ville tous les lundis, mercredis et jeudi. C’est avec des klaxons et les vrombissements des motos de leurs engins, qu’ils ont rythmé leur manifestation dans les artères de la ville de Kumba.

 

Liliane N.

 

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En cette journée du 15 juillet 2019 dans la ville de Buéa, les terroristes sécessionnistes ont encore frappé de la pire des manières en décapitant un homme et en déposant ses membres au marché Muea. Ensuite, ils ont déposé son tronc à l’entrée appelée Mount Carmel avec un béret de gendarme dans l’optique d’instaurer la panique et développer une psychose dans le seul but d’imposer les villes mortes (ghost town).
Le colégion confirme d’ailleurs qu’il n'y a aucune absence parmi ses éléments. Une enquête a été ouverte. Néanmoins, les villes mortes sont observées dans la majorité des localités et agglomérations de la région malgré les efforts déployés par le préfet du département. On observe une timide circulation de quelques motos taximen.
Rien à signaler pour le moment sur tout autre plan.

 

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Cette plateforme est appelée «Peace crusaders».

La résolution de la crise sociopolitique qui paralyse depuis trois années déjà, les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest préoccupe non plus seulement les autorités du Cameroun. C’est ce que démontre la naissance de la nouvelle plateforme «Peace crusaders», qui veut à sa façon apporter sa contribution au retour de la stabilité dans les deux régions anglophones. Ladite plateforme est composée des leaders de la société civile à savoir des femmes, des jeunes et des religieux. Une réunion a été tenue vendredi dernier. Il a été question de mettre en œuvre des actions qui se feront avec l'appui du Système des Nations unies.

Lors de ladite réunion, à laquelle ont aussi pris part des journalistes et des blogueurs faisant partie de «Peace crusaders», il a été dit que le souhait est d’apporter leur contribution à la résolution pacifique des conflits dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Mais aussi la région de l'Extrême-Nord. Pendant deux jours, une trentaine d'entre eux se sont donc retrouvés à Yaoundé, au cours d'un atelier organisé par le Système des Nations unies. L’objectif est de contribuer à créer une ambiance générale d'empathie avec les victimes, d'apaisement du climat social, d'atténuation, voire d'arrêt de la violence et des messages de haine dans les médias.

La rencontre ouverte jeudi dernier a permis à chaque participant de donner sa perception des diverses situations de conflit. Mieux, d'être édifié sur les conséquences actuelles des conflits. D'une région à l'autre, elles diffèrent. De manière générale, elles se résument à des déplacements internes ; au coût de vie plus élevé dans certains centres urbains ; à la dépression et au traumatisme des victimes; à des violences physiques et sexuelles ; à l'insécurité alimentaire ; à la radicalisation de la jeunesse; à la destruction des infrastructures de base, entre autres.

 

Liliane N.

Published in Politique
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David Miliband, président-directeur général de l'International Rescue Committee (IRC) a dressé un triste tableau de la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, craignant qu'elle ne dégénère en guerre civile si l'on ne donne pas une chance de paix.

Il a fait cette déclaration à l'issue de sa visite de quatre jours au Tchad et au Cameroun. "Je me suis rendu au Tchad et au Cameroun pour rencontrer le personnel de l'IRC et être témoin du nouveau visage  de la crise humanitaire : les multiples fronts de conflit, les déplacements croissants et la pauvreté se détériorent", a-t-il dit.

Le président de l'IRC affirme qu'au Cameroun, les besoins humanitaires n'ont jamais été aussi importants alors que le pays est aux prises avec deux situations d'urgence simultanées : un conflit naissant dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, et une montée de la violence extrémiste dans le Grand Nord."


"Au Cameroun, les conflits dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest sont aussi la crise de déplacement qui connaît la croissance la plus rapide en Afrique. 1 800 civils ont déjà été tués, un demi-million ont été déplacés, 700 000 enfants n'ont pas pu aller à l'école ", a dit M. Miliband.

Le chef de l'International Rescue Committee a dit : "J'ai été choqué par les témoignages de Camerounais déplacés que j'ai rencontrés à Limbe, dans le Sud-Ouest du pays, recevant des bons d'achat de l'IRC. J'ai entendu un homme qui, sous la menace d'une arme à feu, a vu sa fille se faire humilier devant lui par des combattants armés ; une évaluation de l'IRC confirme que des épisodes de violence comme celle-ci sont le cas pour huit femmes et filles sur dix prises dans le conflit.

"Sans un changement radical de la dynamique politique interne, une véritable guerre civile se profile malheureusement à l'horizon. Les 150 membres du personnel de l'IRC sur le terrain se préparent pour le long terme".

"Ce nouveau visage de la crise humanitaire est de plus en plus complexe. Mais ce n'est pas insoluble. La communauté internationale doit donner une impulsion concertée à l'aide humanitaire".

"Les crises auxquelles sont confrontés le Cameroun et le Tchad sont multiformes et à long terme, mais dans chaque cas, les fonds destinés à soutenir une décennie en moyenne de déplacement sont minces. Les réfugiés et les déplacés internes doivent être en mesure de reconstruire leur vie et de subvenir à leurs besoins aux côtés de leurs communautés d'accueil. 

 
La nature de ces crises exige surtout que les donateurs démantèlent la distinction de plus en plus obsolète entre financement humanitaire et financement du développement, fournissent un financement pluriannuel et investissent dans des interventions qui favorisent l'autosuffisance des communautés déplacées et hôtes à moyen et long termes.
 
 
Otric N.
 
Published in Tribune Libre

Les populations du chef-lieu de la région du Nord-Ouest ont été contraintes d’observer une fois de plus, l’opération ville morte initiée par les séparatistes.

 

Selon notre confrère Le Jour, la ville de Bamenda a été paralysée lundi et mardi derniers. Il se trouve que le chef-lieu de la région du Nord-ouest a été tenu d’observer la ville morte. Les habitants de cette ville qui ne voulaient pas respecter cette opération portée par les séparatistes, ont été obligés de conjuguer avec des tirs sporadiques qui étaient entendus ici et là, « à divers endroits de la ville, sans savoir exactement qui en sont les auteurs ».

 

Outre le fait que le début de la semaine en cours a été marqué par l’opération ville morte, il y a que le cours normal de la vie n’a toujours pas repris à Bamenda, alors que cela fait trois semaines que le couvre-feu a été levé. D’après notre confrère, les populations pointent aussi du doigt les coupures intempestives du courant. Les sources du journal révèle que les installations de la société de distribution de l’énergie ont été sabotées « en brousse » par les sécessionnistes. « Nous avons à peine deux heures de lumière par jour. A peine vous commencez à travailler que l’électricité s’arrête pour ne revenir qu’à un moment incertain », déclare Emmanuel Vesoh, un tenancier de débit de boisson de la ville. Pour s’en sortir, les populations font recours au groupe électrogène.

 

Ce dernier indique que les produits locaux ont disparu des étals. Aujourd’hui ce sont les produits nigérians qui ont le vent en poupe. La cause de cet état des choses est que les véhicules de transport des boissons alcooliques ont été vandalisés à plusieurs reprises dans la région. La conséquence de tout ça est qu’aucun opérateur n’ose plus investir dans la commande de ces dernières, à partir de Bafoussam. «Tous les concours qu’on a lancé pour la Can, c’est pour les autres. On voit les gens boire et dire qu’ils ont gagné à la télé», déclare une source de notre confrère dénommé Jonas Njio, retraité.

 

A titre de rappel, en date du 14 juin 2019, Adolphe Lele Lafrique le gouverneur de la région du Nord-Ouest, a levé l’ensemble des restrictions qui avaient été imposées aux personnes et aux biens depuis bientôt un an. Cependant malgré cette levée et du fait de ce qui est suscité, la sérénité n’est toujours pas revenue à Bamenda.

 

Liliane N.

 

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Cet activiste des droits de l’Homme, suggère à la  Suisse d’associer d’autres Etats, à l’instar du Canada, dans la liste des  médiateurs dans la crise anglophone,  avec la permission des autorités camerounaises et des dirigeants séparatistes.

 

Nkongho Felix Agbor Balla, avocat, activiste des droits de l’Homme et  fondateur du Centre pour les droits de la personne et de la démocratie en Afrique (Chrda) est sorti  de sa réserve, quelques jours après que la Suisse ait  annoncé son rôle de médiateur dans la crise anglophone qui touche les régions du Sud-Ouest et Nord-Ouest Cameroun. « Il faut féliciter les parties qui tentent  de mettre un terme à ce cercle vicieux en demandant à la Suisse d’agir en tant que médiateur dans le but d’en arriver à la paix et à la réconciliation. Un dialogue – et en particulier un dialogue global susceptible de représenter les divers courants d’opinion qui circulent dans le Cameroun anglophone est nécessaire pour envisager et éliminer la cause sous-jacente du conflit », peut-on lire dans une lettre ouverte, signée par  le fondateur du Chrda, Yonah Diamond et Jeremy Wiener respectivement conseiller juridique et coordonnateur des communications du Centre Raoul Wallenberg pour les droits de la personne (Rwchr).  

 

Ces acteurs de la société civile, suggèrent à la Suisse, « d’inviter d’autres États à se joindre à elle en tant que médiateurs avec la permission des autorités camerounaises et des dirigeants séparatistes ». Ceci, afin d’éviter toutes accusations d’impartialité et de favoritisme envers la Suisse. A en croire cet ancien prisonnier de la Crise anglophone, l’Union Africaine, qui a récemment fait œuvre de médiation dans le cas d’un accord visant au partage du pouvoir entre les dirigeants militaires et civils au Soudan, ainsi que le Canada, qui est également un pays bi-juridique et bilingue, qui a des liens importants avec le Cameroun, devraient être invités à la table des  négociations, en tant que médiateurs.

 

Plan d’action humanitaire

 

Par ailleurs, ces activistes  pensent que  la  situation dramatique qui prévaut à la base et les assauts perpétuels contre la décence et la dignité humaine,  exigent cependant une intervention à l’échelle internationale même si une résolution de la situation politique immédiate du conflit sous-jacent n’est pas imminente. Dans cette logique, les auteurs de cette correspondance, proposent quatre pistes, nécessaires selon eux  dans le cadre des négociations.  Selon eux, le  Conseil de Sécurité des Nations-Unies devrait ajouter le Cameroun à son calendrier en tant qu’article indépendant, comme l’ont recommandé neuf organisations différentes des droits de  l’Homme dans une lettre ouverte.

 

Lire aussi : Agbor Balla plaide en faveur de la reprise des cours dans les régions anglophones 

 

Dans le deuxième point, ils soulignent que  l’Union Africaine devrait confier à la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples la tâche d’établir un groupe d’experts internationaux indépendants qui ferait des recherches pour trouver des preuves de crimes contre l’humanité comme l’a fait l’Organisation des États Américains dans le cas des atrocités au Vénézuela. Dans la troisième suggestion, ils soutiennent Mark Lowcock, le sous-secrétaire général des Nations-Unies pour les questions humanitaires et coordonnateur de l’aide d’urgence, qui a affirmé  que les États devraient prévoir plus de fonds qui seraient consacrés au Plan d’action humanitaire des Nations Unies pour le Cameroun qui, sous sa forme actuelle, est tellement sous-financé que plusieurs organisations humanitaires essentielles seront forcées de se retirer de la région si des fonds supplémentaires ne leur sont pas attribués bientôt.

 

Enfin, déclarent t-ils, en tant qu’individus ou membres de collectivités, nous devons continuer de mettre l’accent sur les victimes de la crise au Cameroun, dont les souffrances et la situation dramatique ne peuvent plus être ignorées. « Elles doivent être entendues et envisagées au plus tôt. Les enfants du Cameroun qui sont à la merci de cette violence incontrôlée, y compris les 600 000 qui ne peuvent plus aller à l’école, méritent toute notre attention », ont-ils écrit. Il faut noter que cette crise qui sévit dans les régions anglophones, a déjà fait de nombreux morts et déplacés internes et externes, ainsi que des dégâts matériels.   

 

Marie MGUE

 

Published in Politique
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Sunday, 05 June 2022 11:01