06 Avril 1984, premier et dernier jour où le Cameroun a vécu un coup d’Etat orchestré par des forces armées. La démonstration de force de l’armée régulière et fidèle aux institutions a mis très rapidement fin aux velléités de ces rebelles cachés dans ses rangs. Depuis lors, l’armée du Cameroun est un modèle de discipline et un encrage de la loyauté aux institutions de la République.
Ce matin du vendredi 06 Avril 1984, ils sont nombreux qui s’en souviennent encore, le Cameroun a failli basculer dans l’anarchie, sinon dans un totalitarisme militaire. D’après l’histoire, c’est une frange de l’armée, notamment ceux qui constituaient la Garde Présidentielle de l’époque qui avaient instigué une mutinerie. Rassemblés au sein du mouvement « J’OSE » cette mauvaise graine militaire a voulu faire pourrir toute la plantation Cameroun. En moins de 24 heures, il s’est engagé une lutte entre les deux faces de la même pièce : la mauvaise armée et la bonne, la Républicaine. Les deux figures de Janus devaient irrémédiablement s’affronter tellement les tensions se faisaient vive depuis l’accession à la magistrature suprême du nouveau Chef de l’Etat. Comme dans une guerre entre le Bien et le Mal, la lutte avait déjà en son sein les préfigurations de son dessein.
L’armée du Bien, la républicaine, portée par des hommes de rang et un commandement dont l’engagement pour le drapeau et la patrie ont été pour la circonstance hautement manifestés. Durant toute la fameuse journée, ils ont tenu bon. Tout s’est très vite passé. Un message diffusé à la radio nationale le matin du jour en question, précédé et conclu par une musique de l'hymne national du Cameroun. Une mutinerie d'une fraction de la garde républicaine serait à l'origine des affrontements. Mais même déjà au niveau de ce corps, il y a eu césure. Le bon grain s’est séparé de l’ivraie. L'autre partie de la garde républicaine va rester fidèle à Paul Biya. Les troupes mutinées attaquent la villa présidentielle et le camp Yeyap, siège de l'état-major.
C’est alors que les étalons de la liberté sont entrés en force dans le cafouillage pour mettre de l’ordre. La résistance, organisée par un colonel de gendarmerie et un colonel de l'armée de terre demandent des renforts et parachutistes pour mater la rébellion. Paul Biya, en fin de tournée dans l'Ouest du pays, se trouvait à Kribi. Huit mille hommes de l'armée loyale ont sauvé le régime. Et jusqu’à ce jour encore, cette bonne fraction de l’armée est aux manettes. Plus jamais on a entendu parler d’indiscipline caractérisé au sein de nos armées. Plus jamais de mutinerie. D’ailleurs cette armée est aujourd’hui plus que jamais, uni pour protéger les frontières et l’intégrité territoriale du Cameroun. Une armée solide et solidaire. 37 ans plus tard, il y a de multiples raisons de se satisfaire des performances de notre armée.
Stéphane NZESSEU
Le président l’a fait savoir par un communiqué rendu public ce lundi matin par le Vice président et porte parole du parti, Morgan Palmer.
Invité par le ministère public à venir dire ce qu’il a vu et entendu au cours des émeutes du 22 juillet dernier au sein de la prison centrale de Kondengui, George Gilbert Baongla oppose une fin de non recevoir au procureur de la République. Invité par le ministère public, il va de soi que le témoignage attendu de Gilbert Baongla devait être à charge contre les autres citoyens inculpés dans le cadre de cette procédure. Des citoyens parmi lesquels le 1er Vice Président du MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun), Mamadou MOTA.
Or, d’après les récits faits par Mamadou MOTA au sujet de cette fameuse mutinerie, George Gilbert Baongla et lui était les médiateurs choisis par les ambazoniens dans la discussion qu’ils avaient engagées avec l’administration pénitentiaire. De façon logique, on s’attendrait à ce qu’il soit du même côté que Mr MOTA et les autres acteurs de cette crise qui n’ont à aucun moment commis une casse dans la prison. Par ailleurs, le refus de Gilbert Baongla de comparaître pourrait être interprété comme le choix de sa position au sujet de ce procès. Comme quoi il sait d’avance que ces personnes interpellées par la justice ne sont pas les véritables responsables de la mutinerie de la prison centrale.
Il ne reste pas exclut que le Président du Parti Républicain accepte, dans les jours à venir, d’être le témoin de la partie défenderesse dans le procès en cours.
Communiqué du Parti Républicain :
« Procès de la mutinerie de KONDENGUI:
Citation du Président du Parti Républicain.
Mesdames, Messieurs,
Il a été demandé à Georges Gilbert BAONGLA de comparaitre comme témoin aux procès à venir de citoyens incriminés dans les dernières mutineries de la Prison centrale de Kondengui.
Le Parti RÉPUBLICAIN informe le public que son Président ne témoignera pas à ces procès, dont les chefs d’accusations allégués aux prévenus sont en inadéquation avec les valeurs fondatrices de notre parti.
Le Parti RÉPUBLICAIN souhaite continuer à jouer son rôle d’opposition responsable, respectueuse des lois de la république et porteuse d’une parole de proposition utile. Cela est indispensable pour endiguer la crise actuelle que traverse le Cameroun.
Un autre chemin est possible. Il y a une urgence à donner un nouveau cap au Cameroun. »
Stéphane NZESSEU
Les avocats qui défendent les détenus anglophones, incarcérés dans le contexte de la crise actuelle dans les régions anglophones du Cameroun, demandent où se trouvent trois cadavres de détenus abattus le 23 juillet à la prison centrale de Buea, a rapporté The Post.
Le principal bimensuel de langue anglaise rapporte que des avocats demandent également l'accès aux détenus, après s'être vu refuser l'accès de façon persistante, à la suite d'émeutes dans les prisons, lorsque plusieurs auraient été tués après que des balles réelles aient été utilisées sur les détenus qui protestaient.
Ceci est le résultat d'enquêtes lancées par des avocats pour découvrir les détails de l'incident qui s'est produit à la prison centrale de Buea, écrit le journal, ajoutant que les avocats ont révélé qu'ils ont, à ce jour, établi que quatre détenus ont été tués et 75 autres blessés lorsque les militaires ont ouvert le feu sur eux le 23 juillet.
S'adressant à The Post, l'avocat Henry Njong, l'un des avocats qui défendent les détenus, a déclaré que l'administration pénitentiaire lui avait refusé l'accès à ses clients, exigeant qu'il passe par différents canaux bureaucratiques pour obtenir l'accès. Une pratique qui, dit-il, n'est pas la procédure.
Sur ce que lui et son équipe ont rassemblé jusqu'à présent, l'avocat Njong a déclaré à The Post qu'ils avaient appris que quatre détenus avaient été abattus et tués, alors qu'ils demandaient que leurs conditions de détention soient améliorées.
Il a dit que sur les quatre personnes tuées, un homme âgé a été emmené à la morgue de l'hôpital régional de Buea, et trois autres sont portées disparues. Les trois autres auraient été sortis du centre de détention par des officiers militaires, après avoir été abattus.
L'avocat Njong a raconté que son équipe a obtenu des sources indépendantes que : "Pendant les émeutes du 23 juillet, les militaires ont tiré sur des prisonniers sans distinction, quatre personnes ont été tuées ce jour-là et plus de 75 autres ont été blessées".
L'avocat Njong a déclaré à The Post que, bien qu'empêché de parler à ses clients, il a eu la chance de parler à certains d'entre eux, qui ont été emmenés hors de la cour de la prison pour comparaître devant le tribunal militaire de Buea. "Heureusement pour moi, certains des prisonniers ont été renvoyés et emmenés devant le tribunal militaire, puis je les ai rencontrés là-bas. J'ai vu des blessés. Ils m'ont dit que, pendant qu'ils étaient en prison, ils étaient entassés dans une pièce de 4 x 4 mètres.
Soixante d'entre eux ont passé près de 10 jours dans cette pièce. Ils étaient debout dans l'eau jusqu'aux chevilles, et à cause de la chaleur intense, certains d'entre eux s'enroulaient chaque jour. À cause de cela, les administrateurs de la prison ont décidé d'arrêter ce qu'ils appellent la punition. Ils ont été entassés dans une cellule d'isolement, puis emmenés dans des cellules normales", rapporte The Post.
Le gouvernement camerounais, de plus en plus soupçonné du sort des détenus exfiltrés des prisons centrales de Yaoundé et de Buea à la suite des bouleversements du mois dernier, a déclaré que personne n'avait été tué dans les deux mutineries.
Lors d'une conférence de presse le vendredi 02 août 2019, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi a présenté un compte-rendu des événements entourant les mutineries qui ont secoué la prison centrale de Kondengui à Yaoundé et la prison principale de Buea dans la région sud-ouest les 22 et 23 juillet 2019, respectivement.
Zéro mort à Buea, 20 personnes arrêtées
En ce qui concerne les incidents survenus le 23 juillet 2019 à la prison principale de Buea, au cours desquels les prisonniers insurgés ont utilisé la même procédure, en refusant obstinément tout dialogue avec les autorités administratives et pénitentiaires et en choisissant de saccager et de brûler les différentes installations de la prison, les forces de l'ordre qui ont été déployées pour rétablir le calme et l'ordre ont pu, selon les autorités, limiter les dégâts.
Selon René Emmanuel Sadi, "la mutinerie orchestrée dans cet établissement pénitentiaire, comme vous le savez, n'a enregistré aucune perte en vies humaines. Entre-temps, deux éléments des forces de sécurité ont été blessés et 43 détenus parmi les insurgés ont été blessés, dont 20 ont été immédiatement soignés à l'infirmerie de la prison, et un autre détenu s'est précipité dans un hôpital voisin de la ville de Buea pour recevoir des soins médicaux. Au moment où nous parlons, l'état de santé de tous les blessés s'est considérablement amélioré, tandis que les procédures habituelles engagées contre les 20 insurgés identifiés comme leaders ont également été fermées."
Otric N.
Des informations tenues de bonnes sources nous ont confirmé que George Gilbert Baongla est incarcéré dans l’une des cellules de la prison secondaire de la Gendarmerie Nationale. Son état de santé s’est un tout petit peu amélioré ces derniers jours mais ce n’est pas la grande forme, après quelques brimades de la part des hommes en tenu qui ont procédé à son exfiltration de la prison centrale de Kondengui dans la nuit du 22 au 23 juillet dernier. Comme la plupart des détenus exfiltrés de la prison principale de Kondengui, il est difficile de lui rendre visite.
Baongla a servi de médiateur entre ambazoniens et l’administration pénitentiaire au cours de la crise…
D’après le témoignage fait par Mamadou Mota et rapporté par ses avocats lors de la conférence de presse donnée par le MRC ce lundi 29 juillet, George Gilbert Baongla a joué un rôle prépondérant dans l’apaisement des contestataires anglophones. En effet, lorsque les prisonniers de la crise anglophone protestaient dans la cour principale de la prison, ils ont sollicité la médiation de Mamadou Mota qui s’est finalement rapproché d’eux pour interpréter leurs griefs à l’endroit de l’administration pénitentiaire.
A ce moment précis, George Gilbert Baongla, prenant les responsabilités du leader, entré dans la foule et s’est mis à crier à l’endroit des ambazoniens « PEACE PEACE PEACE », invitant à haute voix les uns et les autres à revenir à la paix.
Dans la foulée, il va même être bousculé et va perdre ses lunettes. Malgré sa vue diminuée, il ne va cesser de faire ce qui était alors en son pouvoir pour ramener l’accalmie au sein du pénitencier. Et il avait presque réussi quand l’ordre a été donné (on ne sait par qui) pour ouvrir les portes des quartiers du Kossovo. C’est à ce moment que tout deviendra incontrôlable. Les témoignages de Mamadou Mota précisent d’ailleurs qu’au milieu de la nuit quand lui, le vice président du MRC, est enlevé il reconnait George Gilbert Baongla dans la cour presque dans la même situation que lui. Sauf qu’il ne saura pas après le sort qui lui sera réservé.
Stéphane NZESSEU
D’après ce témoignage, Mamadou Mota est incarcéré au quartier 3 de la prison centrale. Depuis le balcon de son local, il a une vue sur la cour intérieure de la prison. C’est depuis cette position qu’il observait dès les premières heures de la matinée le mouvement d’humeur initié par les prisonniers arrêtés dans le cadre des crises dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest. Comme la plupart des prisonniers, il se disait que c’est un mouvement passager et qui sera rapidement maîtrisé par les gardiens de prison. Ce qui ne sera pas le cas.
Quelques temps plus tard, les grévistes ambazoniens envoient une délégation à la rencontre de Mamadou Mota. En fait, ils ont besoin d’un traducteur fiable pour transmettre leurs doléances aux geôliers présents qui visiblement ne comprenaient mot de la langue de Shakespeare. Les prisonniers ambazoniens savent très bien que Mamadou Mota est parfaitement bilingue. De plus, il a toujours fait preuve d’esprit pacifique, c’est la raison il semblait être la personne indiquée pour faire la médiation entre les grévistes et les administrateurs de la prison. Bref, les ambazoniens font donc appelle au premier Vice – président.
Mamadou Mota, dans un premier temps va refuser de s’approcher des ambazoniens. En effet, dans leur mouvement de revendication, ils avaient déchiré des sacs plastiques aux couleurs de l’ambazonie. Morceau de plastique qu’ils brandissaient en même temps qu’ils chantaient l’hymne de leur Etat. La raison du refus de Mota est simple. Il leur dit clairement que lui, vice – président du MRC et respectant les institutions de la république, il ne peut rien faire pour eux s’ils ont en main ce drapeau. Les ambazoniens vont se résoudre à abandonner ces sacs plastiques. Et pour davantage marquer son attachement à la république du Cameroun, il va rentrer dans son « mandat » se changer pour arborer un maillot des lions indomptables et un survêtement aux couleurs de l’équipe nationale. Les ambazoniens, dénués de leur drapeau, et Mota aux couleurs du Cameroun, il va descendre et sortir de son quartier pour aller à la rencontre des contestataires pour leur servir d’interprète. Seulement, lorsqu’il descend, les prisonniers ambazoniens vont le porter comme en triomphe. Et comme on va le voir sur les images qui circulent sur les réseaux sociaux, il va se contenter de traduire en français ce que les ambazoniens disent.
Quelques minutes plus tard, ses services de traducteur seront également sollicités par le régisseur de la prison dans la médiation infructueuse qu’il engage dans le cours de la journée. Une fois ce qu’il avait à faire terminé, Mamadou Mota va regagner son « mandat ». Et c’est là qu’on viendra le soustraire pour l’exfiltré dans les tours de trois heures du matin. La suite, ce sont des actes de tortures sur sa personne. Au finish, Mamadou Mota est injustement mis en isolement par la gendarmerie, et pourtant il officiait comme médiateur.
Stéphane NZESSEU
La vice présidente du parti et patronne par intérim du directoire a adressé une mise en garde à Paul Biya et à tout son gouvernement si par inadvertance un malheur survenait à l’endroit de son premier vice président ou de l’u de ses 23 militants portés disparus. Ce d’autant plus que selon la vice présidente Tiriane NOAH « des rumeurs persistantes font état de plusieurs morts à la suite de l’intervention des forces de l’ordre et de défense au cours des mutineries à Yaoundé et à Douala ».
Tiriane Noah interpelle la communauté internationale qui va à l’encontre de ce qu’il prônait lui – même dans ses tweets d’avant la fête nationale du 20 Mai. Le Chef de l’Etat qui appelait au pardon, à la miséricorde nationale semble ne plus se souvenir des messages de ses tweets. « le monde doit comprendre que le régime de Yaoundé est tombé dans une attitude féroce qui fait de tout citoyen et de toute organisation qui réclame le respect de ses droits politiques et civiques, un authentique ennemi du régime. Malgré ce système de terreur d’Etat imposé au peuple camerounais, particulièrement aux populations du Nord Ouest et du Sud Ouest, et aux militants et sympathisants du MRC, nous invitons nos militants à rester debout et déterminé dans notre lutte pacifique pour le changement dans notre pays », dixit Tiriane NOAH.
Dans la foulée, la 2e vice présidente du parti de Maurice Kamto, Tiriane Noah va rappeler que cela va faire sept mois que les membres influent du parti et le président Maurice Communautaire sont dans les geôles des prisons de Kondengui. En plus de ces prisonniers, constitués de la classe dirigeante, il y a encore pas moins de 150 militants du MRC.
La vice présidente, pose comme préalable : l’accès aux soins appropriés par son médecin et dans les meilleurs délais pour éviter le pire. Aussi, le parti rappelle que c’est une exigence légale de permettre que les prisonniers reçoivent des visites. Choses auxquelles Mamadou Mota n’a pas droit jusqu’à cet instant.
Stéphane Nzesseu
Une photo de Jean de Dieu Momo, ministre délégué auprès du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, et de Mancho Bibixy Tse, leader de la « révolution du cercueil » du 21 novembre 2016 a permis de contrer les rumeurs selon lesquelles ce dernier aurait été tué.
Contrairement aux rumeurs selon lesquelles Mancho Bibixy aurait été soumis à des traitements très cruels par les forces de sécurité du SED (Secrétariat d'Etat à la Défense), la photo qui est devenue virale sur les médias sociaux montre Mancho rayonnant de joie aux côtés du ministre Momo. La photo a été prise pendant le week-end.
Mancho Bibixy est l'un des 177 détenus exfiltrés de la prison centrale de Kondengui et placés en détention par la police et la gendarmerie dans le cadre de l'enquête judiciaire sur les manifestations qui ont secoué le centre de détention le 22 juillet 2019.
Selon une source digne de confiance, Mancho va bien et a été innocenté après qu'il ait été prouvé que lui et d'autres ont fait de leur mieux pour calmer la situation à la prison centrale de Kondengui.
Lundi, certains détenus de la prison centrale de Kondengui se sont déchaînés à cause des allégations de mauvaises conditions de détention et de longues détentions avant jugement.
Les manifestations sont devenues violentes avec l'incendie de certaines installations du centre de détention. Deux détenus ont été blessés par leurs pairs. 177 personnes soupçonnées d'avoir été le fer de lance de la mutinerie seraient détenues à la gendarmerie et à la police où les enquêtes sont en cours.
A Buea, l'émeute de mardi a conduit à l'incendie de la bibliothèque, des magasins d'alimentation et des réserves et du bureau de la discipline. Deux membres des forces de sécurité ont été blessés et 43 détenus ont été blessés.
Au moins 20 détenus sont actuellement détenus par la police judiciaire à Buea au fur et à mesure que les enquêtes s'intensifient.
Le porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi, a déclaré que les véritables griefs des compatriotes détenus seront dûment pris en considération. Il a déclaré que le système judiciaire « travaille en toute souveraineté mais de manière progressive pour entendre et juger les cas de ces détenus protestataires en toute objectivité et équité, dans le respect des procédures en vigueur ».
Sadi a déclaré qu’ « en tout état de cause et au-delà de leur insurrection, le gouvernement reste attentif aux appels de ces compatriotes détenus. Le gouvernement continuera de travailler dans le cadre de ses responsabilités pour s'assurer que les procédures en cours sont menées avec la diligence requise et que l'indépendance de la magistrature est strictement respectée ».
Malgré l'annonce faite par le gouvernement qu'aucun décès n’a été enregistré dans les deux émeutes, les séparatistes restent convaincus que le gouvernement a quelque chose à cacher.
Otric N.
Le ministre de l'Administration territoriale, Atanga Nji Paul, a appelé les responsables de l'administration et de la sécurité de la région Centre à renforcer les mesures visant à garantir la paix et la sécurité après les troubles survenus lundi dernier à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé.
Le ministre s'exprimait à Yaoundé le jeudi 25 juillet 2019 lors d'une réunion spéciale de coordination de la sécurité tenue sur les instructions du chef de l'Etat, le président Paul Biya, qui a toujours eu le bien-être des Camerounais au centre de ses préoccupations.
Au cours de la réunion à huis clos qui s'est tenue dans la salle de conférence du bureau du gouverneur du Centre, le ministre Atanga Nji a déclaré que la récréation était terminée. L'examen de la situation actuelle en matière de sécurité à Yaoundé et dans ses environs figurait en tête de l'ordre du jour.
Atanga Nji Paul a déclaré que les informations à sa disposition indiquent que le calme règne à Yaoundé et que les citadins mènent leurs activités quotidiennes en toute tranquillité. Toutefois, il a déclaré que les récents bouleversements survenus à la prison centrale de Kondengui ont ouvert les yeux sur les problèmes de sécurité qui attendent les responsables de la sécurité et de l'administration.
A ce titre, le ministre a déclaré que toutes les prisons de la région Centre seront donc soumises à un contrôle de sécurité intense ainsi qu'à l'organisation du secteur des mototaxis et à la répression des crimes de toutes sortes. Les questions relatives aux activités de la police municipale à Yaoundé ont également été examinées avec le Ministre Atanga Nji, qui a donné des directives fermes du Chef de l'État.
Pour le ministre de l'Administration territoriale, Yaoundé est la capitale politique et le siège des institutions de l'Etat et doit donc être bien protégée à tout moment. Atanga Nji a déclaré qu'aucune forme de désordre ne devrait prospérer à Yaoundé et que tous ceux qui sèment du désordre devraient être traqués.
Il a appelé les responsables de l'administration et de la sécurité à s'asseoir, à être proactifs et à partager rapidement les informations de sécurité afin d'éviter toute forme de désordre public. Le patron du MINAT a rappelé à tous que les Camerounais en toute souveraineté ont donné à Paul Biya un mandat de 7 ans en 2018, condamnant les actions des mauvais perdants auxdites élections.
Selon le ministre Atanga Nji, le président Paul Biya a placé son nouveau mandat sous le signe de l'élargissement des possibilités. En tant que tels, les responsables de l'administration et de la sécurité devraient être les moteurs des plus grandes opportunités que le chef de l'Etat a promises aux Camerounais.
Pour que cette mesure et d'autres puissent prospérer, les responsables de la sécurité et de l'administration ont été invités à réglementer également le secteur des transports où les plaintes sont légendaires, les moto-taximen volant et agressant les gens. Il a également chargé les autorités administratives de réglementer la police municipale et de lui inculquer les vertus du dialogue et non les actes récurrents de confrontation qui peuvent dégénérer en troubles civils.
Otric N.
Ministre de la Communication porte-parole du Gouvernement Réné Emmanuel Sadi précise : "Le bilan général de la mutinerie à la prison de Buea fait état de deux éléments de forces de sécurité blessés et 43 détenus blessés".
D'emblée, il faut dire que le Ministre René Emmanuel Sadi en s'exprimant sur le bilan de mutinerie, n'a pas précisé dans quelles conditions ces personnes ont été blessées. " Une vingtaine ont été immédiatement pris en charge par l’infirmerie de la prison. Un autre a été transféré dans un hôpital de la ville ", renseigne René Emmanuel. Selon lui, aucun décès n’a été enregistré. Il affirme que : « vingt insurgés identifiés comme meneurs ont été placés à la disposition des services de police judiciaire de la région du Sud-Ouest pour exploitation ".
Les prisonniers de la crise anglophone
Selon le Porte-parole du Gouvernement , les meneurs de cette révolte sont essentiellement des personnes arrêtées puis placées en détention provisoire dans le cadre de la crise anglophone.
L'on se rappelle dans la nuit de lundi à mardi, une autre mutinerie a secoué la prison centrale de Yaoundé. L’on a enregistré des coups de feu, le saccage et l’incendie de certains services. Plusieurs détenus, dont au moins deux personnalités, ont été blessés.
Bientôt trois ans déjà, les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont confrontées à une violente crise socio-politique. Cette crise a dégénéré en conflit armé, soldats et séparatistes s'affrontent régulièrement.
Innocent D H
Le courrier signé du vice - président de ce parti et porte parole, Morgan Palmer revient sur les travers de la prison de Kondengui. Un pénitencier dont la quasi majorité des détenus ne sont pas encore jugé, et dont la plupart sont incarcérés pour des délits mineurs. Ce parti condamne les actes de tortures infligées au vice – président du MRC, Mamadou Mota.
Mais la principale annonce que nous fait le Parti Républicain, c’est qu’il y aurait de nombreux morts à la suite des mutineries survenues en début de semaine à Yaoundé et à Buéa.
La communication du Parti Républicain :
« Les journées du lundi 22 juillet et du mardi 23 juillet 2019, des mutineries ont éclaté dans les prisons de Kondengui et de Buéa. Plusieurs sources concordantes font état de multiples morts parmi les prisonniers. Ces derniers revendiquaient un respect de leurs droits à travers ce mouvement d’humeur.
Le Parti RÉPUBLICAIN déplore ces pertes en vie humaine, enregistrées dans une population carcérale dont la vocation est d’être réhabilitée dans la société, après l’étape de leur moralisation. Nous présentons nos condoléances sincères aux familles éprouvées et exigeons du Gouvernement de la République une clarification sur cette affaire.
Plus de la moitié des effectifs de ces prisons sont des prévenus, détenus pendant des années, souvent sans jugement et parfois pour des délits mineurs.
Face aux nombreux faits d’amateurisme observés dans la gestion de ces mutineries, le Parti RÉPUBLICAIN demande la démission du Ministre de la justice Garde des Sceaux.
Le Président Fondateur du Parti Républicain Georges Gilbert BAONGLA était détenu arbitrairement à la prison de Kondengui au moment des mutineries. Il a été protégé par nos forces de défense dépêchées sur les lieux.
Par ailleurs, le Parti RÉPUBLICAIN condamne sans réserve le traitement infligé au vice-président du MRC, Mamadou MOTA. Des images insoutenables diffusées sur les réseaux sociaux, montrent des signes de violences commises sur sa personne. Cela porte gravement atteinte à l’image de notre pays.
Un autre chemin est possible. Il y a une urgence à donner un nouveau cap au Cameroun avec le Parti RÉPUBLICAIN. »
Stéphane NZESSEU