Il ne s’agit pas d’une création ex-nihilo. C’est le goaléador Fabrice Ondoa en personne qui a dit considérer l’enregistrement des actes d’Etat-civil comme un match de football. C’était à l’occasion du dîner de bienvenue offert par le gouverneur de la région de l’Est à l’hôtel Mansa de Bertoua. Il a déclaré : « Le combat pour l’enregistrement des naissances, je le considère comme un match de football. Et ce n’est qu’en mouillant le maillot, ensemble, que nous remporterons le match décisif pour l’avenir des enfants de notre beau pays. »
C’est dans la soirée du dimanche 24 mars 2019 que Fabrice Ondoa a foulé le sol de la ville de Bertoua à l’Est Cameroun, à l’invitation du Fond des Nations Unies pour l’Enfance (Unicef) en sa qualité d’ambassadeur de cette activité.
Le long et épuisant voyage de l’Est n’a en aucune façon émoussé la volonté de Fabrice qui dès ce jour, lundi 25 mars 2019, a entamé sa visite de plaidoyer auprès des communautés locales pour les exhorter à faire enregistrer les naissances des enfants auprès des services compétents et reconnus pour l’établissement de ces précieux documents. C’est dans cette veine qu’il s’est rendu dans le village Garga-Sarali dans la Commune de Ngoura, localité qui accueille par ailleurs de nombreux déplacés et réfugiés centrafricains. Il y a rencontré des parents et divers autres acteurs œuvrant dans l’établissement des actes d’Etat-civil.
A cette occasion, il a pu toucher du doigt les réalités de l’enregistrement des naissances dans la région de l’Est, où selon les chiffres officiels, seulement 58% des enfants sont enregistrés à temps dans les centres secondaires d’État civil officiellement reconnus.
Fabrice était accompagné lors de cette descente sur le terrain par les autorités administratives locales, des élus du peuple, des chefs traditionnels ainsi que des responsables religieux de la région de l’Est.
Le Champion de l’enregistrement des naissances devrait regagner Yaoundé ce jour. Nous espérons que son plaidoyer portera des fruits et que désormais dans la région de l’Est, les parents auront le bon réflexe de faire enregistrer les naissances de leurs enfants : c’est un droit qui leur est reconnu, notamment, dans la Convention relative aux droits de l’enfant en ses articles 7 et 8.
A titre de rappel, c’est le 14 juin 2018 que le gardien de but faisait l’annonce de sa nomination en tant qu’ambassadeur de bonne volonté de l’Unicef Cameroun. Le même jour, il était présenté en tant que tel par l’organisme au lycée de Nkolbisson à Yaoundé.
Ndjamena, la capitale tchadienne a abrité dimanche dernier, la 14eme conférence des chefs d’Etat de l’Afrique Centrale, tenue ce dimanche 24 mars 2019 au Tchad. C’était le dernier acte d’Idriss Deby Itno, président de la République du Tchad et président en exercice de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac), avant de passer le témoin à Paul Biya, le président du Cameroun représenté à cette assise par le Premier Ministre Chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute.
Entre autres résolutions, concernant l’état d’avancement de la mise en œuvre du Programme des Réformes Economiques et Financières de la Cemac (Pref-Cemac), la Conférence, tenant compte des signes de sortie d’une longue récession qui a duré plus de quatre ans, a adressé ses félicitations au Président dédié au Pref-Cemac, Denis Sassou Nguesso, Président de la République du Congo pour les avancées enregistrées. Cependant, Sur cette base, les chefs de l’Etat ont encouragé tous les États et l’ensemble des Institutions économiques, monétaires et financières de la Cemac impliquées dans la mise dudit Programme, à poursuivre leurs efforts pour renforcer la viabilité des finances publiques, et la couverture de la monnaie par la mise en œuvre accélérée des mesures prises en vue du rapatriement des recettes d’exportations.
Par ailleurs, la Conférence a invité à la solidarité entre les États et à accélérer l’aboutissement des négociations pour les programmes du Congo et de la Guinée Équatoriale. Ils ont réaffirmé leur engagement à soutenir ces deux pays dans la finalisation des discussions avec le Fmi. Prenant connaissance de l’état d’avancement du processus de rationalisation des Communautés Économiques, la Conférence a félicité le Président de la République du Cameroun, Président dédié à la Rationalisation des CERs pour les avancées significatives enregistrées dans ce processus de rationalisation des CERs en Afrique Centrale placée sous Sa Haute Présidence Dédiée. Afin d’accélérer ce processus et de capitaliser les résultats ainsi enregistrés, le Président Dédié à ce Programme a informé la Conférence de l’organisation d’un Sommet Extraordinaire conjoint CEEAC/CEMAC dans un avenir proche.
Surveillance multilatérale
S’agissant de la question de rapatriement des recettes d’exportation en particulier des grandes entreprises, la Conférence a donné mission à la Commission de la Cemac de défendre la position commune et solidaire des six Etats membres afin d’amener celles-ci à respecter strictement la réglementation des changes en vigueur. A cet égard, les Chefs d’Etat et des Délégations ont donné des orientations précises pour la conduite de ladite mission.
Examinant les questions relatives à la Surveillance Multilatérale, la Conférence a pris acte des performances macroéconomiques des Etats membres ainsi que l’état de conformité en 2018 aux nouveaux critères de convergence de la Cemac, qui demeurent encore contrastés d’un Etat à un autre. En vue d’y remédier et, surtout, de disposer d’un dispositif fiable d’alerte précoce aux crises, la Conférence a instruit le Président de la Commission d’accélérer la mise en place dans les Etats membres des outils pour la redynamisation de l’exercice de la surveillance multilatérale, à savoir les Programmes Triennaux de Convergence (d’ici au 31 juillet 2019), les stratégies d’apurement des arriérés de paiement crédibles et exhaustives (d’ici au 31 décembre 2019), ainsi que l’opérationnalisation des Cellules Nationales de surveillance multilatérale, incluant la mise en place d’un système plus performant en matière de l’information statistique.
Marie Mgué
L’honorable Datouo Théodore a porté la préoccupation au perchoir. Qu’est-ce qui bloque l’implémentation du Système informatique de gestion intégré des personnels de l’Etat et de la solde (Sigipes) ? Quatre ans après le basculement vers la phase II, qu’est-ce qui bloque ? Le Sigipes I toujours mis en œuvre ne va-t-il pas continuer à plomber les carrières des personnels de l’Etat ?
Pour y répondre, le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra). Joseph LE a expliqué l’implémentation du Sigipes depuis le commencement, autant qu’il a présenté les réformes à venir. Elles prennent en compte les nouveaux besoins des usagers.
De prime abord, rapporte Cameroon Tribune, le Minfopra a reconnu les insuffisances de cet outil informatique d’accompagnement de la réforme de déconcentration de la gestion du personnel et de la solde, notamment Sigipes I et Antilope (système antérieurs). Avec notamment la création de matricules multiples, l’incohérence des référentiels entre Sigipes I et Antilope (système antérieur), ainsi que la faible maîtrise desdits systèmes.
Sigipes II est mis en place en 2015, suite à un contrat signé entre l’Etat du Cameroun et le Cameroun Audit Conseil (CAC). Suite à plusieurs problèmes, il faut aujourd'hui « prendre en compte les besoins qui n’avaient pas été inclus dans le cahier de charges du Sigipes II), a relevé Joseph LE.
Des éléments tels que la biométrie, l’amélioration de l’assiduité des agents à leur poste de travail, l’éradication des problèmes d’agents fictifs et d’indemnités indues, ainsi que la numérisation des archives sont à inclure dans la nouvelle formule. A en croire le ministre, la biométrie permettra de garantir l’identification des agents, autant qu’il est important de dématérialiser les procédures administratives et les archives.
Ce à quoi s’attèle un groupe de travail interministériel depuis fin 2018. « Tout est mis en œuvre pour la finalisation de ce projet actualisé à la lumière des nouveaux besoins », a rassuré le ministre.
En attendant, les agents de l’Etat continuent de subir le calvaire dans le suivi de leurs dossiers. Les agents de l’Etat des différentes régions continuent d’effectuer le déplacement pour Yaoundé pour le suivi de leur carrière et de leur solde.
Otric N.
Au cours de la séance plénière conduite par le Très honorable Cavaye Yeguié Djibril, le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense (Mindef), Joseph Beti Assomo, a ouvert le bal. Au menu, le fonctionnement des pylônes installés à Bakassi depuis 2017.
Dans sa question, l’honorable Ngalle Daniel s’est inquiété de ce que la péninsule de Bakassi soit coupée du Cameroun, malgré la construction de quatre pylônes de communication par le Génie militaire. Des infrastructures livrées en 2017. Or, le réseau est absent, à en croire le député. Interpellé sur ce sujet, le Mindef a rappelé le contexte et le cadre de ce projet. «Joseph Beti Assomo a indiqué que le Génie militaire a respecté son cahier de charges qui consistait en la construction de quatre pylônes dans quatre localités de Bakassi. Ce qui a été fait », rapporte Cameroon Tribune.
A ce jour, a-t-on appris, ces infrastructures restent protégées sur le terrain par les forces de défense. Or, le volet relatif à l’installation du réseau relevait du ministère des Postes et Télécommunications et des différents opérateurs de téléphonie mobile. Selon le Mindef, la fibre optique déjà installée entre Kumba et Mudemba par le Minpostel, a été coupée.
L’accident survenu sur la fibre optique et l’insécurité qui prévaut dans la région du Sud-Ouest freinent l’avancée des travaux. A en croire le ministre, ce problème devrait être réglé aussitôt que les forces de défense y auront fait régner la sécurité. Le Mindef a par ailleurs profité de cette tribune pour rappeler que le Génie militaire n’agit pas comme un établissement public administratif ou comme une entreprise qui soumissionne à des marchés.
C’est un agent d’exécution qui ne s’occupe pas des marchés, mais agit dans le cadre des missions qui lui sont confiées, avec les moyens correspondants. Il compte à son actif plusieurs réalisations, dont les marchés modernes de Bertoua et de Sangmélima, la construction du village des pêcheurs à Isangele, ainsi que le prolongement du Boulevard de la Réunification à Douala ou encore la route Mora-Dabanga-Kousseri, en cours.
Rappelons que Bakassi est aujourd'hui une zone considérée par le gouvernement camerounais comme étant une zone de développement prioritaire. Le journal des projets 2010 dénombre 132 actions. Il s'agit essentiellement de l'ouverture et du reprofilage de routes, de la construction et de l'équipement d'édifices publics, du financement de l'agriculture, de l'aménagement de sites de pêche, de la construction de centres communautaires classiques ou multimédia.
Otric N.
En Belgique, le Cameroun occupe la première place du classement des nationalités introduisant le plus grand nombre de demandes de visa pour études. De par le monde, une demande de visa pour études en Belgique sur 5 est introduite par un ressortissant camerounais.
La Belgique encourage l’arrivée d’étudiants étrangers sur son territoire. Ces échanges permettent à une partie de la jeunesse camerounaise de suivre des spécialisations n’existant pas dans leur pays et contribuent à la vitalité des relations belgo-camerounaises.
Les autorités belges tiennent néanmoins à éviter que ne se développent des filières d’immigration irrégulière. L’accès et le séjour sur le territoire belge sont conditionnés au respect des procédures légales, de la transparence et de la sincérité. Les autorités belges sont particulièrement attentives à ce que de faux documents ne soient produits à l’appui des demandes de visa d’études.
Etre proactif. C’était le but visé par l’Office des étrangers de Bruxelles, à travers sa séance d’informations sur l’immigration clandestine, le 15 mars dernier à l’Institut français du Cameroun, antenne de Douala. «Une session qui, comme l’a rappelé Vincent Bodson, consul du Royaume de Belgique au Cameroun, s’adressait en général à toutes les personnes souhaitant migrer Outre-Quiévrain, mais de façon particulière, aux étudiants », rapporte Cameroon Tribune. Cette session s’inscrit dans le cadre d’une campagne d’information et de prévention lancée dans plusieurs pays par cet Office, service fédéral belge chargé de la gestion de la population immigrée et dépendant du ministère de l’Intérieur.
Proactif, c’est le terme utilisé par Marlies Elebaut, fonctionnaire à l’immigration à l’Office, qui a reconnu que le problème d’immigration clandestine des Camerounais «n’est pas grave », même s’il est «très difficile de donner des statistiques correctes » sur le phénomène. Les chiffres disponibles sont plutôt ceux des arrestations des Camerounais en situation irrégulière: autour de 200 individus en 2018.
Toutefois, la présence du service fédéral belge au Cameroun se justifie par un fait: «On s’est aperçus qu’il y a beaucoup d’étudiants qui utilisent des documents frauduleux, ce qui montre le désir de vouloir entrer ou rester de façon irrégulière en Belgique. Et nous aimerions les prévenir des conséquences », a expliqué Dame Elebaut.
Ces conséquences, c’est bien entendu une interdiction d’entrée sur le territoire belge, qui peut aller au-delà de trois ans. Mais en plus, une fois qu’on est à nouveau autorisé en Belgique, il faudra rembourser les frais de son rapatriement et de son séjour en centre de rétention. « Ce sont des coûts énormes », prévient Marlies Elebaut.
Autre coût important: celui de la vie dans ce pays. Pour les étudiants par exemple, le coût moyen par mois se situe dans une fourchette de 450 000 à 500 000 FCFA, entre nourriture, hébergement et matériel. Vaut mieux donc être parfaitement préparé. Pour cela, les candidats aux études supérieures dans le Royaume doivent se diriger vers « Campus Belgique », où ils recevront toutes les informations correctes dont ils ont besoin.
Otric N.
« Le chauffeur du bus était au téléphone, et c'est de là qu'il a perdu le contrôle », témoignait Ibrahim Sadjo Brandao. Un accident de la circulation routière causé par un bus VIP de 70 places appartenant à l'agence de voyage “Touristique Express” en provenance du septentrion Cameroun.
Parmi les victimes de cet accident, deux responsables de l'organisation non gouvernementale (ONG) Jesuit Reliefs Services (JRS) en service dans l'arrondissement de Garoua Boulaï. Ces derniers ont été identifiés sur place. Il s'agit de Alain Feke Hamadou, chargé du suivi du programme de l'autonomisation des jeunes et son chauffeur.
Le responsable de l'ONG Catholique Jesuit Reliefs Services revenait de Bertoua où se trouve le siège régional de la structure, chef-lieu de la région de l'Est. « Ils étaient au nombre de trois à bord du pickup blanc de leur société. Celui qui a été évacué d'urgence à l'hôpital régional de Bertoua est de la croix rouge. C'est au-cours de l'évacuation que Alain Feke Hamadou a rendu l'âme. Le chauffeur est mort sur le champ », a raconté un témoin et premier volontaire au secours des victimes. Un autre témoin a ajouté que le troisième passager du pickup, qui était alors sous soins intensifs à l’hôpital régional de Bertoua, avait été transporté à Mandjou.
Voici encore des vies qu'il faut dénombrer suite à l'incivisme observé sur la voie publique suite à l'excès de vitesse inimaginable des conducteurs, les dépassements en troisième position sans visibilité lointaine, l'usage des téléphones portables par les conducteurs durant la conduite. Connaissant l'État défectueux de la nationale N°1 de Bertoua à Garoua Boulaï, inondée de nid-de-poule, la broussaille en bordure de route qui réduit considérablement la visibilité lointaine des conducteurs, l'absence ou l'inexistence des panneaux de signalisations dans l'ensemble de la région. L'on se souvient qu'en février dernier René Samba Yesus, président du syndicat des transporteurs professionnel urbain avait organisé un séminaire au bénéficie des transporteurs exerçants à l'Est et les agences de transports interurbains avaient brillé par leur absence.
Aujourd'hui, nous sommes obligés de rendre un hommage en reprenant en cœur l'artiste musicien camerounais de renommée internationale Black Rogers « La route ne tue pas, mais c'est nous qui tuons ! ». Notons ici que c'est dans la ville de Letta que se trouve le centre d'instruction du bataillon d'intervention rapide (BIR) de l'Est.
Bossis Ebo'o