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Pour ce match d’un autre genre, l’enregistrement des actes d’Etat-civil, c’est bien sur le terrain que le non moins méritant gardien des buts camerounais joue la partie.

 

Il ne s’agit pas d’une création ex-nihilo. C’est le goaléador Fabrice Ondoa en personne qui a dit considérer l’enregistrement des actes d’Etat-civil comme un match de football. C’était à l’occasion du dîner de bienvenue offert par le gouverneur de la région de l’Est à l’hôtel Mansa de Bertoua. Il a déclaré : « Le combat pour l’enregistrement des naissances, je le considère comme un match de football.  Et ce n’est qu’en  mouillant le maillot, ensemble, que nous remporterons le match décisif  pour l’avenir des enfants de notre beau pays. »

C’est dans la soirée du dimanche 24 mars 2019 que Fabrice Ondoa a foulé le sol de la ville de Bertoua à l’Est Cameroun, à l’invitation du Fond des Nations Unies pour l’Enfance (Unicef) en sa qualité d’ambassadeur de cette activité.

Le long et épuisant voyage de l’Est n’a en aucune façon émoussé la volonté de Fabrice qui dès ce jour, lundi 25 mars 2019, a entamé  sa visite de plaidoyer auprès des communautés locales pour les exhorter à faire enregistrer les naissances des enfants auprès des services compétents et reconnus pour l’établissement de ces précieux documents. C’est dans cette veine qu’il s’est rendu dans le village Garga-Sarali dans la Commune de Ngoura, localité qui accueille par ailleurs de nombreux déplacés et réfugiés centrafricains. Il y a rencontré des parents et divers autres acteurs œuvrant dans l’établissement des actes d’Etat-civil.

A cette occasion, il a pu toucher du doigt les réalités de l’enregistrement des naissances dans la  région de l’Est, où selon les chiffres officiels, seulement 58% des enfants sont enregistrés à temps dans les centres secondaires d’État civil  officiellement reconnus.

Fabrice était accompagné lors de cette descente sur le terrain par les autorités administratives locales, des élus du peuple, des chefs traditionnels ainsi que des  responsables religieux de la région de l’Est.

Le Champion de l’enregistrement des naissances devrait regagner Yaoundé ce jour. Nous espérons que son plaidoyer portera des fruits et que désormais dans la région de l’Est, les parents auront le bon réflexe de faire enregistrer les naissances de leurs enfants : c’est un droit qui leur est reconnu, notamment, dans la Convention relative aux droits de l’enfant en ses articles 7 et 8.

A titre de rappel, c’est le 14 juin 2018 que le gardien de but faisait l’annonce de sa nomination en tant qu’ambassadeur de bonne volonté de l’Unicef Cameroun. Le même jour, il était présenté en tant que tel par l’organisme au lycée de Nkolbisson à Yaoundé.

Published in Société

C’est l’une des résolutions de la 14e conférence des chefs d’Etat tenue le  dimanche 24 mars 2019 à Ndjamena au Tchad.

 

Ndjamena, la  capitale tchadienne a abrité dimanche dernier, la 14eme  conférence des chefs d’Etat de l’Afrique Centrale,  tenue ce dimanche 24 mars 2019 au Tchad. C’était le  dernier acte d’Idriss Deby Itno, président de la République du Tchad et président en exercice de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac), avant de passer le témoin à Paul Biya, le président du Cameroun représenté à cette assise par le  Premier  Ministre Chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute.

Entre autres résolutions, concernant  l’état d’avancement de la mise en œuvre du Programme des Réformes Economiques et Financières de la Cemac (Pref-Cemac),  la Conférence, tenant compte des signes de sortie d’une longue récession qui a duré plus de quatre ans, a adressé ses félicitations au Président dédié au Pref-Cemac, Denis Sassou Nguesso, Président de la République du Congo pour les avancées enregistrées. Cependant, Sur cette base, les chefs de l’Etat ont  encouragé  tous les États et l’ensemble des Institutions économiques, monétaires et financières de la Cemac impliquées dans la mise dudit  Programme,  à poursuivre leurs efforts pour renforcer la viabilité des finances publiques, et la couverture de la  monnaie par la mise en œuvre accélérée des mesures prises en vue du rapatriement des recettes d’exportations.

 Par ailleurs, la Conférence a invité à la solidarité entre les États et à accélérer l’aboutissement des négociations pour les programmes du Congo et de la Guinée Équatoriale. Ils ont réaffirmé leur engagement à soutenir ces deux pays dans la finalisation des discussions avec le Fmi. Prenant connaissance de l’état d’avancement du processus de rationalisation des Communautés Économiques, la Conférence a félicité le  Président de la République du Cameroun, Président dédié à la Rationalisation des CERs pour les avancées significatives enregistrées dans ce processus de rationalisation des CERs en Afrique Centrale placée sous Sa Haute Présidence Dédiée. Afin d’accélérer ce processus et de capitaliser les résultats ainsi enregistrés, le Président Dédié à ce Programme a informé la Conférence de l’organisation d’un Sommet Extraordinaire conjoint CEEAC/CEMAC dans un avenir proche.

 Surveillance multilatérale

S’agissant de la question de rapatriement des recettes d’exportation en particulier des grandes entreprises, la Conférence a donné mission à la Commission de la Cemac de défendre la position commune et solidaire des six Etats membres afin d’amener celles-ci à respecter strictement la réglementation des changes en vigueur.  A cet égard, les Chefs d’Etat et des Délégations ont donné des orientations précises pour la conduite de ladite mission.

Examinant les questions relatives à la Surveillance Multilatérale, la Conférence a pris acte des performances macroéconomiques des Etats membres ainsi que l’état de conformité en 2018 aux nouveaux critères de convergence de la Cemac, qui demeurent encore contrastés d’un Etat à un autre. En vue d’y remédier et, surtout, de disposer d’un dispositif fiable d’alerte précoce aux crises, la Conférence a instruit le Président de la Commission d’accélérer la mise en place dans les Etats membres des outils pour la redynamisation de l’exercice de la surveillance multilatérale, à savoir les Programmes Triennaux de Convergence (d’ici au 31 juillet 2019), les stratégies d’apurement des arriérés de paiement crédibles et exhaustives (d’ici au 31 décembre 2019), ainsi que l’opérationnalisation des Cellules Nationales de surveillance multilatérale, incluant la mise en place d’un système plus performant en matière de l’information statistique.

Marie Mgué

Published in Economie

S’il a reconnu des manquements aux systèmes antérieurs vendredi dernier à l’Assemblée nationale, Joseph LE a surtout montré les avancées de la formule à venir.

 

L’honorable Datouo Théodore a porté la préoccupation au perchoir. Qu’est-ce qui bloque l’implémentation du Système informatique de gestion intégré des personnels de l’Etat et de la solde (Sigipes) ? Quatre ans après le basculement vers la phase II, qu’est-ce qui bloque ? Le Sigipes I toujours mis en œuvre ne va-t-il pas continuer à plomber les carrières des personnels de l’Etat ?

Pour y répondre, le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra). Joseph LE a expliqué l’implémentation du Sigipes depuis le commencement, autant qu’il a présenté les réformes à venir. Elles prennent en compte les nouveaux besoins des usagers.

De prime abord, rapporte Cameroon Tribune, le Minfopra a reconnu les insuffisances de cet outil informatique d’accompagnement de la réforme de déconcentration de la gestion du personnel et de la solde, notamment Sigipes I et Antilope (système antérieurs). Avec notamment la création de matricules multiples, l’incohérence des référentiels entre Sigipes I et Antilope (système antérieur), ainsi que la faible maîtrise desdits systèmes.

Sigipes II est mis en place en 2015, suite à un contrat signé entre l’Etat du Cameroun et le Cameroun Audit Conseil (CAC). Suite à plusieurs problèmes, il faut aujourd'hui « prendre en compte les besoins qui n’avaient pas été inclus dans le cahier de charges du Sigipes II), a relevé Joseph LE.

Des éléments tels que la biométrie, l’amélioration de l’assiduité des agents à leur poste de travail, l’éradication des problèmes d’agents fictifs et d’indemnités indues, ainsi que la numérisation des archives sont à inclure dans la nouvelle formule. A en croire le ministre, la biométrie permettra de garantir l’identification des agents, autant qu’il est important de dématérialiser les procédures administratives et les archives.

Ce à quoi s’attèle un groupe de travail interministériel depuis fin 2018. « Tout est mis en œuvre pour la finalisation de ce projet actualisé à la lumière des nouveaux besoins », a rassuré le ministre.

En attendant, les agents de l’Etat continuent de subir le calvaire dans le suivi de leurs dossiers. Les agents de l’Etat des différentes régions continuent d’effectuer le déplacement pour Yaoundé pour le suivi de leur carrière et de leur solde.

 

Otric N.

Published in Politique

Pour la première fois en 2019, les députés ont procédé vendredi dernier, à une séance de questions orales aux membres du gouvernement. 

 

Au cours de la séance plénière conduite par le Très honorable Cavaye Yeguié Djibril, le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense (Mindef), Joseph Beti Assomo, a ouvert le bal. Au menu, le fonctionnement des pylônes installés à Bakassi depuis 2017.

Dans sa question, l’honorable Ngalle Daniel s’est inquiété de ce que la péninsule de Bakassi soit coupée du Cameroun, malgré la construction de quatre pylônes de communication par le Génie militaire. Des infrastructures livrées en 2017. Or, le réseau est absent, à en croire le député. Interpellé sur ce sujet, le Mindef a rappelé le contexte et le cadre de ce projet. «Joseph Beti Assomo a indiqué que le Génie militaire a respecté son cahier de charges qui consistait en la construction de quatre pylônes dans quatre localités de Bakassi. Ce qui a été fait », rapporte Cameroon Tribune.

A ce jour, a-t-on appris, ces infrastructures restent protégées sur le terrain par les forces de défense. Or, le volet relatif à l’installation du réseau relevait du ministère des Postes et Télécommunications et des différents opérateurs de téléphonie mobile. Selon le Mindef, la fibre optique déjà installée entre Kumba et Mudemba par le Minpostel, a été coupée.

L’accident survenu sur la fibre optique et l’insécurité qui prévaut dans la région du Sud-Ouest freinent l’avancée des travaux. A en croire le ministre, ce problème devrait être réglé aussitôt que les forces de défense y auront fait régner la sécurité. Le Mindef a par ailleurs profité de cette tribune pour rappeler que le Génie militaire n’agit pas comme un établissement public administratif ou comme une entreprise qui soumissionne à des marchés.

C’est un agent d’exécution qui ne s’occupe pas des marchés, mais agit dans le cadre des missions qui lui sont confiées, avec les moyens correspondants. Il compte à son actif plusieurs réalisations, dont les marchés modernes de Bertoua et de Sangmélima, la construction du village des pêcheurs à Isangele, ainsi que le prolongement du Boulevard de la Réunification à Douala ou encore la route Mora-Dabanga-Kousseri, en cours.

Rappelons que Bakassi est aujourd'hui une zone considérée par le gouvernement camerounais comme étant une zone de développement prioritaire. Le journal des projets 2010 dénombre 132 actions. Il s'agit essentiellement de l'ouverture et du reprofilage de routes, de la construction et de l'équipement d'édifices publics, du financement de l'agriculture, de l'aménagement de sites de pêche, de la construction de centres communautaires classiques ou multimédia.

Otric N.

Published in Défense

L’Office des étrangers de Bruxelles a lancé une campagne d’information sur les conséquences des séjours irréguliers des étudiants en Belgique.

 

En Belgique, le Cameroun occupe la première place du classement des nationalités introduisant le plus grand nombre de demandes de visa pour études. De par le monde, une demande de visa pour études en Belgique sur 5 est introduite par un ressortissant camerounais.

La Belgique encourage l’arrivée d’étudiants étrangers sur son territoire. Ces échanges permettent à une partie de la jeunesse camerounaise de suivre des spécialisations n’existant pas dans leur pays et contribuent à la vitalité des relations belgo-camerounaises.

Les autorités belges tiennent néanmoins à éviter que ne se développent des filières d’immigration irrégulière. L’accès et le séjour sur le territoire belge sont conditionnés au respect des procédures légales, de la transparence et de la sincérité. Les autorités belges sont particulièrement attentives à ce que de faux documents ne soient produits à l’appui des demandes de visa d’études.

Etre proactif. C’était le but visé par l’Office des étrangers de Bruxelles, à travers sa séance d’informations sur l’immigration clandestine, le 15 mars dernier à l’Institut français du Cameroun, antenne de Douala. «Une session qui, comme l’a rappelé Vincent Bodson, consul du Royaume de Belgique au Cameroun, s’adressait en général à toutes les personnes souhaitant migrer Outre-Quiévrain, mais de façon particulière, aux étudiants », rapporte Cameroon Tribune. Cette session  s’inscrit dans le cadre d’une campagne d’information et de prévention lancée dans plusieurs pays par cet Office, service fédéral belge chargé de la gestion de la population immigrée et dépendant du ministère de l’Intérieur.

Proactif, c’est le terme utilisé par Marlies Elebaut, fonctionnaire à l’immigration à l’Office, qui a reconnu que le problème d’immigration clandestine des Camerounais «n’est pas grave », même s’il est «très difficile de donner des statistiques correctes » sur le phénomène. Les chiffres disponibles sont plutôt ceux des arrestations des Camerounais en situation irrégulière: autour de 200 individus en 2018.

Toutefois, la présence du service fédéral belge au Cameroun se justifie par un fait: «On s’est aperçus qu’il y a beaucoup d’étudiants qui utilisent des documents frauduleux, ce qui montre le désir de vouloir entrer ou rester de façon irrégulière en Belgique. Et nous aimerions les prévenir des conséquences », a expliqué Dame Elebaut.

Ces conséquences, c’est bien entendu une interdiction d’entrée sur le territoire belge, qui peut aller au-delà de trois ans. Mais en plus, une fois qu’on est à nouveau autorisé en Belgique, il faudra rembourser les frais de son rapatriement et de son séjour en centre de rétention. « Ce sont des coûts énormes », prévient Marlies Elebaut.

Autre coût important: celui de la vie dans ce pays. Pour les étudiants par exemple, le coût moyen par mois se situe dans une fourchette de 450 000 à 500 000 FCFA, entre nourriture, hébergement et matériel. Vaut mieux donc être parfaitement préparé. Pour cela, les candidats aux études supérieures dans le Royaume doivent se diriger vers « Campus Belgique », où ils recevront toutes les informations correctes dont ils ont besoin.

 

Otric N.

Published in International

Après la rencontre de samedi dernier à Yaoundé, rencontre qui s'est soldée sur la victoire des Lions indomptables du Cameroun sur les Comores par le score de trois buts à zéro, difficile d'affirmer avec quiétude que les camerounais prendront bel et bien part à la phase finale en Egypte au mois de juin prochain.

 
Les Lions indomptables n'ont pas fait de cadeau à leur adversaire ce samedi 23 mars au stade omnisports Ahmadou Ahidjo de Yaoundé. 37e minute de jeu, Maxime Choupo Moting amorce la descente aux enfers de la jeune équipe comorienne. Au cours de la deuxième mi-temps, les Lions vont finir de plomber les espoirs des Comores.
 
Espoirs nés depuis la constitution de cette poule pour les éliminatoires de la CAN 2019. En effet, au départ, le Cameroun est pays qualifié d'office pour la phase finale. Les îles Comores font alors offices de petit poucet dans la poule. Mais ils comprennent très tôt qu'ils ont leurs chances à jouer, il suffira juste de terminer devant le Malawi au terme de la phase retour.
 
Mais tout va basculer quand en novembre 2018, la Confédération africaine de football (CAF) va retirer la compétition au Cameroun. Désormais, les lions deviennent un adversaire direct des Comores avec le risque pour les Comores de voir la qualification pour la phase finale leur filer entre les doigts. Jamais ils n'ont été aussi près d'une participation à Coupe d'Afrique des Nations de football. D'après les textes de la confédération, le Cameroun devrait être sanctionné financièrement mais aussi sportivement à travers son exclusion des compétitions de 2019, 2021 et 2023. Seulement, la CAF va décider de surseoir à l'application de ses propres textes. Toute chose que ne va pas tolérer la fédération comorienne de football.
 
C'est alors que les comoriens vont opter pour la stratégie de revendications près le Tribunal Arbitral des Sports (TAS). En même temps, la fédération comorienne de football n'introduit pas la requête auprès du TAS, et choisi d'attendre la dernière rencontre avec les lions indomptables pour être fixée. Malheureusement pour eux, ils perdent la partie avec un score de 3-0 en faveur des lions. Et au même moment, le Malawi fait un match nul avec le Maroc. Résultat des courses, le Cameroun terminé 2e juste devant le Malawi et c'est les Comores qui ferment la queue du groupe. Une situation qui ne fait plus les affaires des Comores. Car même en cas de disqualification du Cameroun, ce serait le Malawi qui se qualifierait. 
 
Et c'est en cela que tout n'est pas perdu. Cette possibilité d'utiliser le TAS reste comme une épée de Damoclès sur la tête du Cameroun. Désormais, si ce n'est pas les Comores, c'est le Malawi qui pourrait utiliser cette perche pour sortir le pays de Samuel Eto'o de la compétition finale. Tant que le coup d'envoi de la CAN Égyptienne n'est pas donnée, le match pour l'élimination du Cameroun se poursuit.
 
 
Stéphane Nzesseu
Published in Sport

Le phénomène Nyangono du Sud est véritablement devenu une fierté nationale. Après le troisième but de l'équipe nationale face aux Comores, les Lions Indomptables se sont retrouvés au point de corner droit pour danser du "Foup Fap".

 
 
 
L'image n'a échappé à personne. Tout au contraire, cet acte posé par Njie Clinton en premier, suivi de ses autres coéquipiers, était le prétexte tout trouvé pour certains camerounais de démarrer, bien avant le coup de sifflet final, la célébration de la victoire synonyme de qualification pour la coupe d'Afrique des nations Égypte 2019.
 
Stade omnisports Amadou Ahidjo de Yaoundé, la rencontre Cameroun vs Comores bat son plein. La partie est complètement pliée, les lions mènent par un score de deux buts contre un. Plus que quelques minutes et ce sera la fin du match. C'est alors qu'on voit débouler sur le flanc droit de la défense comorienne, le feu follet Njie Clinton qui avait fait son entrée quelques minutes plus tôt. Sur une action de génie, il trompe la défense, dribble le gardien et marque le troisième but du Cameroun. 
 
Comme c'est l'habitude en pareille circonstance, le joueur est poursuivi par ses coéquipiers dans le coin du corner pour célébrer le but. On dirait qu'ils s'étaient passé le mot, les lions dans une chorégraphie digne des grands balais de chez nous, les footballeurs, en cercle, se mettent en position "Foup Fap". Et a la gestuelle, on remarque bien que le phénomène Nyangono du Sud a gagné la tanière des Lions indomptables.
 
Pendant quelques minutes, le temps que dure une célébration de but, les lions se sont défoulés sur du "Foup Fap" bien entonné par Njie Clinton. Cet engouement pour ce rythme témoigne à suffit que Nyangono du Sud fait bel et bien partie des choix de musiques d'ambiance dans la tanière de l'équipe du Cameroun. Selon des sources proches de cette équipe, le "Foup Fap" a également été dansé à toutes les sauces dans les vestiaires au terme de la rencontre victorieuse.
 
Au-delà de cette chorégraphie toute particulière aux pas de danse "dévastatrice" pour reprendre les termes de son auteur, il est question de se rendre compte de combien le sport et la culture peuvent mettre tout un peuple d'accord. Et lorsque le sport utilise la culture pour rassembler les camerounais, on ne peut exploiter ces deux piliers pour permettre aux citoyens minés par le tribalisme de regarder dans la même direction.
 
 
Stéphane Nzesseu
Published in Société

Soupçonné de détournement de deniers publics lors de l’achat du matériel militaire auprès du français Magforce, le nom de l’ex-ministre de la Défense est aussi cité dans une affaire similaire avec l’entreprise espagnole Defex.

 
Après l’affaire Magforce qui a déjà conduit à l’incarcération de l’ancien ministre de la Défense, Edgard Alain Mebe Ngo’o, voici de nouvelles accusations qui pèsent contre l’enfant de Zoetele. Dans cette seconde affaire, Edgard Alain Mebe Ngo’o est soupçonné d’avoir développé un système de corruption et de détournement avec l’entreprise publique espagnole de vente d’armes Defex. Avant le Cameroun, Defex avait déjà, grâce à ses réseaux, développé son système de corruption pour gagner des marchés en Angola et en Arabie Saoudite. Au Cameroun, l’entreprise espagnole était chargée, entre 2010 et 2011, au moment où Edgard Alain Mebe Ngo’o était ministre de la Défense, de fournir des pièces de rechange pour véhicules, des systèmes de surveillance et du matériel antiémeute à l’armée camerounaise. Selon une dépêche publiée par l’Agence France presse (AFP), le 09 mars dernier, Edgard Alain Mebe Ngo’o et l’entreprise Defex qui visiblement avaient les mêmes visées, se seraient appuyés sur un homme d’affaires français, pour parvenir à leur fin. Il s’agit d’un certain Phillipe Bourcier hâtivement recherché par la justice espagnole et qui aurait joué un rôle double dans l’affaire : négocier les contrats au Cameroun pour l’entreprise de vente d’armes, et assurer les rétrocommissions au profit d’Edgard Alain Mebe Ngo’o. Le tout, grâce à des contrats surfacturés et des sociétés écrans. L’homme d’affaires français aurait à lui seul profité, de près de 10 milliards de francs CFA dans l’affaire.
 
Sur la demande du juge espagnol, Jose Mata, l’ancien Mindef a été auditionné dans le cadre de l’affaire Defex, le 06 mars dernier. Il répondait, selon le journal Jeune Afrique, « de ses relations avec Manuel –Iglesias Sarria, un ex cadre de Defex, Phillipe Bourcier, un homme d’affaires français et Pierre Njine Djokam, un ex contre-amiral camerounais ou Jean Calvin Momha, un général de brigade », tous soupçonnés, d’avoir bénéficié de l’entreprise espagnole des fonds jugés suspects. Après cette audition, et dans le cadre de la même enquête, renchérit le magazine panafricain, le domicile de l’ancien directeur du cabinet civil au quartier Odza à Yaoundé, a été perquisitionné pendant près d’une demi-journée.
 
Avec cette nouvelle affaire, l’ancien homme fort du régime de Yaoundé semble pris entre deux feux : la justice camerounaise et la justice espagnole. Les juges se chargeront de faire leur travail, mais tout laisse croire que le sort de celui qui fut l’un des plus influents ministres de Biya est déjà scellé. Bien qu'il bénéficie encore de la présomption d'innocence.
 
 
Stéphane Nzesseu
Published in Défense

La salle de la Communauté missionnaire chrétienne internationale (CMCI) de Damas à Yaoundé a vibrer au rythme des mélodies angéliques entonnées par le chantre Ugh Oufwey. Pendant plus de quatre heures de temps c'était l'extase totale.

 
 
Ce 17 mars 2019, s'est tenue la quatrième édition de la journée de louange et d'adoration organisée par le célèbre groupe de louange camerounais Worship Art. Placée cette année sous le thème : "Demeurer dans la présence de Dieu", cette rencontre spirituelle se voulait un moment de prière pour la paix au Cameroun et la réconciliation entre citoyens des différentes régions du pays.
 
Chaque dimanche, de nombreux Camerounais se réunissent dans les lieux de cultes et autres temples pour écouter la parole de Dieu. De ce fait, l'église devient la voie par excellence de prédication de la paix et du rassemblement. Par ailleurs, puisque ce sont les fidèles appartenant à différentes communautés qui sont victimes des guerres civiles, il ça de soit que l'église dans son ensemble est concernée au premier chef par les situations de crises qui prévalent en ce moment.
L'église est interpellée au premier chef par l'état de santé de la nation. Ces troubles que connaissent le pays ne l'épargne guerre. D'où l'importance pour celle ci de se lever avec les armes qu'elle a pour mener à sa manière la bataille spirituelle nécessaire pour parvenir à un Cameroun meilleur, où règne la paix, valeur à laquelle nous aspirons tous. Parmi ces armes, la louange et l'adoration sont du nombre des plus excellentes. Car Dieu réside au milieu de la louange de son peuple.
 
C'est par un parcours musical des grandes aires linguistiques du Cameroun que la soirée va débuter. Depuis l'Extrême-Nord jusque dans les forêts pygmées en passant par le Nord Ouest, le Sud Ouest, sans oublier l'Adamoua, le Centre, rythmes après rythmes, avec des pas de dance à l'appui, les fidèles venus nombreux ont scander à haute et intelligible voix le retour à la paix dans le pays et la réconciliation entre les fils et filles de la nation.
 
Après ce tour des régions en chansons et en danses patrimoniales, le chantre de nationalité Canadienne, Ugh Oufwey est monté sur scène pour conduire les chrétiens présents dans de moments de prière pour le Cameroun. En citant les noms des villes du pays parmi les plus touchées par la crise, le Canadien va élever des prières à Dieu pour que les forces du mal assoiffées de sang ne continuent plus de décimer les fils de ce pays. Croyons que l'Éternel a écouté ces prières et que les lendemains seront meilleurs.
 
 
Stéphane Nzesseu
Published in Société

C'est dans la localité de Letta, village situé dans l’arrondissement de Mandjou, département du Lom et Djerem que s'est produit l'incident catastrophique sur la voie publique le 23 mars dernier.

 

« Le chauffeur du bus était au téléphone, et c'est de là qu'il a perdu le contrôle », témoignait Ibrahim Sadjo Brandao. Un accident de la circulation routière causé par un bus VIP de 70 places appartenant à l'agence de voyage “Touristique Express” en provenance du septentrion Cameroun.

Parmi les victimes de cet accident, deux responsables de l'organisation non gouvernementale (ONG) Jesuit Reliefs Services (JRS) en service dans l'arrondissement de Garoua Boulaï. Ces derniers ont été identifiés sur place. Il s'agit de Alain Feke Hamadou, chargé du suivi du programme de l'autonomisation des jeunes et son chauffeur.

 

Le responsable de l'ONG Catholique Jesuit Reliefs Services revenait de Bertoua où se trouve le siège régional de la structure, chef-lieu de la région de l'Est. « Ils étaient au nombre de trois à bord du pickup blanc de leur société. Celui qui a été évacué d'urgence à l'hôpital régional de Bertoua est de la croix rouge. C'est au-cours de l'évacuation que Alain Feke Hamadou a rendu l'âme. Le chauffeur est mort sur le champ », a raconté un témoin et premier volontaire au secours des victimes. Un autre témoin a ajouté que le troisième passager du pickup, qui était alors sous soins intensifs à l’hôpital régional de Bertoua, avait été transporté à Mandjou.

 

Voici encore des vies qu'il faut dénombrer suite à l'incivisme observé sur la voie publique suite à l'excès de vitesse inimaginable des conducteurs, les dépassements en troisième position sans visibilité lointaine, l'usage des téléphones portables par les conducteurs durant la conduite. Connaissant l'État défectueux de la nationale N°1 de Bertoua à Garoua Boulaï, inondée de nid-de-poule, la broussaille en bordure de route qui réduit considérablement la visibilité lointaine des conducteurs, l'absence ou l'inexistence des panneaux de signalisations dans l'ensemble de la région. L'on se souvient qu'en février dernier René Samba Yesus, président du syndicat des transporteurs professionnel urbain avait organisé un séminaire au bénéficie des transporteurs exerçants à l'Est et les agences de transports interurbains avaient brillé par leur absence.

 

Aujourd'hui, nous sommes obligés de rendre un hommage en reprenant en cœur l'artiste musicien camerounais de renommée internationale Black Rogers « La route ne tue pas, mais c'est nous qui tuons ! ». Notons ici que c'est dans la ville de Letta que se trouve le centre d'instruction du bataillon d'intervention rapide (BIR) de l'Est.

 

Bossis Ebo'o

Published in Société






Sunday, 05 June 2022 11:01