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L’ancien directeur général de la Société Camerounaise de Dépôts Pétroliers (SCDP) a, selon des informations relayées par David Eboutou, été retenu à l’hôpital Central pour « non paiement de la somme de un million de FCFA ».  

 

Montant qui représente les frais d’hospitalisation du Docteur Nguini Effa qui, apprend t-on le même canal, « a été transporté de toute urgence dans la nuit du 10 mars 2021 au pavillon VIP de l'hôpital central de Yaoundé. Y étant, il a été testé positif au COVID-19 et placé immédiatement sous traitement… ».

Cependant, il y a eu plus de peur que de mal et Jean Baptiste Nguini Effa, finalement sorti du danger, a entamé une phase de convalescence dans le même hôpital.

C’est à la suite de cela que le service de comptabilité lui a présenté la facture dont le montant est relevé plus haut. Surpris, l’homme qui est incarcéré depuis douze (12) ans maintenant a rétorqué qu’il ne dispose pas de cet argent.

Il a d’ailleurs profité de cette occasion pour rappeler : « Que les textes sur l'administration pénitentiaire exigent et prescrivent la prise en charge totale des frais de santé des détenus à l'intérieur et à l'extérieur de la prison et donc même dans les hôpitaux publics… ».

Pour soutenir son assertion, il n’a pas manqué de revenir sur le fait que le Cameroun est membre de l'Organisation des Nations Unies, dont l'assemblée générale de Décembre 2015 a voté des règles dites « Mandela's Rules ». Celles-ci stipulent que « La prise en charge des détenus est totalement gratuite à l'intérieur et à l'extérieur des centres pénitenciers quelque soit la gravité des pathologies ».

Une réponse qui n’a pas fait flancher les responsables de cette institution hospitalière qui ont décidé de le garder jusqu’à ce que la dette soit réglée. Une situation qui a amené Jean-Baptiste Nguini Effa à saisir les autorités judiciaires pour leur présenter la situation.

Maintenu sous très haute surveillance par les éléments de l’administration pénitentiaire, le million querellé finalement versé par son épouse, le docteur Nguini Effa a regagné sa cellule.

En rappel, après douze ans de procès, Jean Baptiste Nguini Effa a été acquitté quatre fois par le Tribunal Criminel Spécial dans divers affaires qui lui avaient valu d’être condamné à 30 ans de prison. C’était le 12 Octobre 2012 au Tribunal de Grande Instance du Wouri. Sera t-il bientôt libéré ?

 

Nicole Ricci Minyem  

 

 

  

 

 

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L’ancien Ministre de la Défense et son épouse Bernadette Mebe Ngo’o écroués à Kondengui ont décidé de saisir la Cour d’appel du Centre, après que le président du Tribunal de Grande Instance du Mfoundi, le juge des libertés ait rejeté leur demande de remise en liberté.

Edgar Alain Mebe Ngo’o l’ancien Ministre de la Défense (Mindef) et son épouse Bernadette Mebe Ngo’o ont décidé d’intenter une autre action pour être remis en liberté. Le journal Kalara paru en kiosque le 4 août 2020, rapporte qu’il y a de cela une dizaine de jours où les requêtes séparément introduites auprès du président du Tribunal de Grande Instance du Mfoundi, le juge des libertés (Habeas Corpus) ont reçu une réponse négative. Sans donner les raisons du refus de remettre en liberté l’ancien Mindef et sa femme, le juge a décidé du rejet pur et simple de leurs requêtes.

Il faut rappeler que Edgar Alain Mebe Ngo’o et son épouse sont poursuivis pour des faits présumés de détournement de biens publics, corruption active, blanchiment aggravé de capitaux, délits d’initiés, intérêt dans un acte et violation de la réglementation des marchés publics. L’ancien Mindef a été placé en détention provisoire à la prison de Kondengui le 8 mars 2019. Son épouse y a été conduite le 11 mars, soit trois jours plus tard, pour des accusations de complicité de détournement de biens publics, blanchiment de capitaux et de complicité de corruption active.

Le couple est poursuivi avec des anciens collaborateurs de l’ex-Mindef à savoir le lieutenant-colonel Joël Mboutou et l’inspecteur du trésor Maxime Mbanguè, dans le cadre d’opérations d’acquisition de matériels militaires. Des opérations, selon l’accusation, entourées de surfacturations et de corruption dont le préjudice est évalué à plusieurs milliards de FCFA.

Liliane N.

 

 

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Les avocats de l’ancien Ministre de l’Eau et de l’Energie Basile Atangana Kouna demandent de ce fait au Tribunal criminel spécial, d’ordonner la levée partielle des saisies effectuées sur ses comptes bancaires.

 

Il y a du nouveau dans le volet 2 de l’affaire qui oppose Basile Atangana Kouna contre la Cameroon Water Utilities (Camwater). L’ancien Ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee) incarcéré à la prison de Kondengui, veut restituer la somme pour laquelle, il est poursuivi par le Tribunal criminel spécial (Tcs). Il est prêt à rembourser 2,9 milliards de FCFA. Cependant, pour que cela soit possible, l’ex membre du gouvernement sollicite une levée partielle des saisies effectuées sur ses comptes bancaires. Me Atangana Ayissi, son conseil, avait introduit une requête dans ce sens le 26 novembre 2019.

Le journal de Christophe Bobiokono qui suit aussi de près l’affaire de l’ancien Minee, écrit apporte plus d’informations sur cette demande de levée partielle des saisies sur ses comptes bancaires. « Afin de matérialiser la restitution du montant du détournement qui lui est imputé, M. Atangana Kouna avait d’une part, signé au profit de l’Etat, le 23 septembre 2019, un ordre de virement d’un montant de 125 millions de FCFA à retirer dans son compte bancaire logé à la BGFI Bank et d’autre part, offert le ‘‘prélèvement de la somme de 1,1 milliard de FCFA dans le coffre-fort loué dans le même banque’’», peut-on lire dans les colonnes du journal.

Les avocats de Basile Atangana Kouna souhaitent que leur client sorte de prison pour se rendre à la Bgfi Bank. Ils veulent que l’ouverture de son coffre-fort dans cette institution bancaire se fasse en sa présence. Et il pourra même séance tenante, procéder au remboursement de la somme de 1,1 milliard de FCFA. Cependant lors de l’audience du 9 juin dernier, le Ministère public n’a pas trouvé de problème dans cette proposition. Pourtant les avocats de Camwater et ceux de l’Etat ont indiqué que les biens saisis ne sauraient faire l’objet d’une telle transaction.

A titre de rappel, Basile Atangana Kouna a restitué la somme du volet 1 de son affaire contre Camwater. Il a versé 1,7 milliard de Fcfa. Il avait introduit de ce fait une demande d’arrêt de poursuites avec son coaccusé, le belge Jacques Michel Vivianne Jean Massart. Deux années après avoir introduit cette demande auprès du Ministre de la Justice, l’ancien Minee a eu une réponse favorable. Ce qui fait que la prochaine audience prévue le 23 juin 2020, est déterminante pour lui. On saura s’il va sortir de prison ou bien y rester. 

 

Liliane N.

 

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L’arrêt des poursuites contre l’ancien Ministre de l’Eau et de l’Energie fait suite à la restitution du corps du délit, dans le cadre de l’affaire qui l’opposait à Camwater.

 

C’est une information que relaie le journal Kalara de Christophe Bobiokono, dans son édition du 08 juin 2020. Laurent Esso le Ministre de la Justice (Minjustice) Garde des sceaux, a ordonné un arrêt de poursuites contre Basile Atangana Kouna. La décision du Minjustice était attendue depuis deux années.

Basile Atangana Kouna l’ancien Ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee) et son coaccusé l’homme d’affaires belge Jacques Michel Vivianne Jean Massart, ont introduit en avril 2018 auprès de Laurent Esso, la demande d’arrêt des poursuites engagées contre eux devant le Tribunal Criminel Spécial (TCS).

Le Minjustice vient donc de répondre favorablement à leur demande. Parce que, il y a eu restitution en intégralité de la somme de 1,7 milliard de FCFA. Montant pour lequel l’ancien Minee et compagnie étaient accusés d’avoir détournés. Il faut noter que les autres coaccusés de Basile Atangana Kouna sont Thomas Nama Aloa, Vanessa Yondo Kolko et Bello Oussoumana.

« Le 05 juin dernier, c’est un représentant du Ministère public qui a porté la nouvelle au Tribunal. Quand l’audience démarre, M. David Weshieba va présenter au Tribunal une copie d’une correspondance signée de Justine Ngougnou Tchokontieu, le Procureur général près le TCS… Dans cette correspondance, le Procureur général prie la collégialité des juges présidée par Emmanuel Ndjéré, par ailleurs le président de la juridiction, de lui ‘‘donner acte’’ de l’arrêt des poursuites engagées contre M. Massart et M. Atangana Kouna sur les infractions respectives de détournement des biens publics et celle de complicités des mêmes faits évaluées à la somme de 1,7 milliard de FCFA. Le haut magistrat précise agir sur instruction du Garde des Sceaux », raconte Kalara.

L’arrêt des poursuites contre Basile Atangana Kouna a été salué par ses avocats et ceux de la partie civile. Camwater a indiqué que le plus important c’est la restitution du corps du délit et non d’aller jusqu’au bout des procédures. Me Oyie, l’avocat de la Camwater a même demandé un arrêt des poursuites pour les trois autres accusés Thomas Nama Aloa, Vanessa Yondo Kolko et Bello Oussoumana. 

 

Liliane N.

 

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L’épouse de l’ancien Ministre de la Défense incarcéré à Kondengui se trouve actuellement au Centre des urgences de l'hôpital central de Yaoundé.

 

C’est une information relayée par le journal Info Matin dans son édition de ce 27 avril 2020. Bernadette Mebe Ngo’o la femme d’Edgar Alain Mebe Ngo’o ancien Ministre de la Défense et des Transports a été hospitalisé samedi dernier. Selon le journal, elle a été internée au Centre des urgences de l'hôpital central de Yaoundé, dans un état jugé inquiétant.

“Son état ne cessant de susciter des inquiétudes auprès de ses geôliers, l'épouse de l'ancien ministre délégué de la Défense (lui aussi incarcéré) a été extraite de sa cellule, sise au quartier 5 de la prison centrale de Yaoundé-Kondengui”, rapporte Info Matin.

Pour ce qui est de la maladie qui a conduit l’épouse de l’ancien Mindef à l’hôpital, l’information reste cachée. Il y a que des indiscrétions qui selon Info Matin parlent d’une contamination au Covid-19. “Même si beaucoup soupçonnent le Covid-19 du fait des conditions difficiles d'incarcération qui font son quotidien, rien n'a jusqu'à présent filtré sur les causes de sa maladie.

L'on se souvient néanmoins que la concernée aura, à plusieurs reprises ces derniers mois, essuyé plusieurs malaises cardiaques. Ce fut déjà déjà le cas quelques jours avant son interpellation, où Bernadette Minja Nkoulou, de son patronyme, fut internée dans une clinique de la capitale. Elle eut également un autre malaise, quelques mois seulement après son internement à la prison centrale de Yaoundé et fut conduite, comme c'est à nouveau le cas en ce moment, à l'Hôpital central.

« Le médecin de la prison la suit et, s'il y a nécessité d'un examen approfondi, il avisera », avait expliqué, dans les colonnes de Cameroon Tribune, le régisseur Fredy Armand Medjo”, peut-on lire dans Info Matin.

A titre de rappel Bernadette Mebe Ngo’o est poursuivie dans le cadre de l’Opération Epervier, tout comme son époux l’ancien Mindef. Elle est écrouée à Kondengui depuis le 11 mars 2019. Elle doit répondre pour des faits présumés de complicité de détournement de fonds publics.

 

Liliane N.

 

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Écroué à la prison centrale de Yaoundé-Kondengui depuis neuf ans pour détournement de deniers publics en coaction de la somme de près de 17 milliards F Cfa dans le cadre de « l’Opération épervier », l’homme d’affaires camerounais, âgé de 59 ans, a été évacué au Maroc dans la nuit du 18 au 19 août 2019.

 

La Radio France Internationale (RFI) a annoncé ce lundi 19 août 2019, que l’homme d’affaires camerounais,  âgé de 59 ans, écroué à la  prison centrale de  Yaoundé-Kondengui depuis le 1er décembre 2010, pour détournement de deniers publics en coaction de la somme de près de 17 milliards F Cfa, a été évacué au Maroc pour une meilleure prise en charge sanitaire, dans la nuit du dimanche 18 au lundi 19 août 2019.

Le fils du milliardaire et homme d’affaires camerounais, Fotso Victor, était déjà très souffrant depuis quelques mois selon certaines indiscrétions.  L’homme d'affaires camerounais a bénéficié d’une faveur de Chef de l’Etat Camerounais, Paul Biya qui a donné l’ordre de le faire évacuer selon cette chaîne internationale. Avant cet  ancien dirigeant de la compagnie aérienne, accusé ou reconnu coupable de détournement de fonds publics, l’ancien ministre des Finances et de l’Agriculture, Essimi Menye avait également bénéficié de cette « faveur » du chef de l’Etat camerounais en 2015.

L’ancien administrateur directeur général de la défunte compagnie nationale aérienne, Cameroon Airlines (Camair), devenue Camair-co, fait l'objet de plusieurs condamnations. En effet, en 2012, il a été  condamné à 25 ans de prison dans l’affaire de l’achat manqué de l’avion présidentiel. Quatre ans plus tard, Yves Michel Fotso a été condamné pour la seconde fois à la prison à perpétuité pour une affaire de corruption pendant qu’il gérait l'ancienne compagnie aérienne  nationale du Cameroun, entre 2000 et 2003.

Un « protocole d’accord transactionnel » entre Yves Michel Fotso et l’Etat du Cameroun, représenté par le ministre de la Justice, avait été rédigé. Selon ledit  protocole, Yves Michel Fotso s’engageait  à payer la somme de 7,5 milliards F Cfa dans un délai de 90 jours à compter de la date de signature du document, en échange de sa libération et de l’arrêt de toutes les poursuites engagées contre lui. L’accusé avait alors précisé  que « ce paiement constitue une reconnaissance de responsabilité et non de culpabilité ».

Malade depuis des mois, l’ex-patron de la compagnie aérienne Camair, qui a donc finalement quitté le Cameroun dans la nuit de dimanche à lundi pour le Maroc, avait de bonne source été sorti de sa cellule du secrétariat d'État à la Défense où il purgeait une double peine d'emprisonnement à vie vendredi soir.

Pour nombre d'observateurs, révèle RFI, cette magnanimité ne serait qu'un juste retour d’ascenseur à l'endroit de son père, le milliardaire Victor Fotso, fondateur du groupe du même nom, dont l'amitié et la fidélité au président Biya n'ont jamais été prises à défaut. Une partie de l'opinion dénonce une « exfiltration » au mépris de toute règle de droit.

Yves-Michel Fotso a toujours clamé son innocence. Par moments, ses avocats ont même boycotté les audiences du Tribunal criminel spécial, créé pour juger les auteurs présumés de corruption à grande échelle, pour dénoncer des vices de procédure. Il reste que, depuis « l’affaire Albatros », l’achat inabouti d’un avion présidentiel, la justice camerounaise s’intéresse de près à lui.

En 2008, déjà, les juges accusent l’ancien administrateur directeur général de la Camair d’avoir profité de cet achat manqué pour s’enrichir. Quatre ans plus tard, en 2012, Yves-Michel Fotso est condamné à 25 ans de prison pour avoir détourné l’équivalent de 25 millions d’euros.

Mais ses ennuis judiciaires ne se résument peut-être pas tous à des affaires de gros sous. Pour ses proches, Yves-Michel Fotso est un bouc émissaire : il ferait les frais d’un incident technique qui avait perturbé le vol inaugural du Boeing présidentiel. Le pilote avait eu du mal à rentrer les volets des ailes. La famille Biya, qui se rendait alors à Paris, en avait été quitte pour une grosse frayeur.

 

Marie MGUE 

 

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"Il s’agit d’un thriller historique"

Les Camerounais et plein d’autres personnes à travers le monde ont longtemps réfléchi à ce que d’aucuns ont qualifié d’énigme : le Cameroun. Pourquoi la position de ce leader naturel en Afrique centrale reste si vacante? Pourquoi tant de ses citoyens occupent des postes de responsabilité à travers le monde et pourtant le pays ne brille pas sur l’indice de développement humain en Afrique ? Pourquoi le Cameroun ne figure-t-il pas parmi les premières économies du continent, les fameux « lions rugissants » d’Afrique ? Qu’est-ce qui est arrivé au football dans ce « Brésil » d’Afrique ? Qu’est-ce qui est arrivé au Makossa et à la pléthore de genres musicaux et d’artistes qui définissaient autrefois les tendances de la musique africaine ? Qu’est-ce qui est arrivé aux sociétés Cameroon Airlines et Cameroon Shipping Lines qui portèrent jadis haut le flambeau du pays dans les airs et sur les océans ? Un questionnement sans fin au bout duquel trône l’une des questions qui aujourd'hui intrigue indifféremment les citoyens et les observateurs internationaux au plus haut point: « l’Opération Épervier » !

J’ai interagi avec certains des acteurs majeurs de ce drame politico-judiciaire depuis plusieurs décennies ; j’ai lu plusieurs rapports et articles de presse sur la question ; j’ai parlé avec certains anciens collègues et amis très informés à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international, et j’ai écouté les points de vue de plus d’une personne dans les rues de Yaoundé, Douala et d’autres parties du pays. En presque une décennie d’Opération Épervier, rien ne tenait véritablement debout ; rien ne me semblait vraiment faire sens. Il m’était toujours apparu que je finissais par revenir au point de départ : je restais confus ! Jusqu'au jour où j’ai reçu un appel d’un jeune collègue, Boris Bertolt, et que j’ai finalement lu la version encore non publiée de son livre sur le scandale de l’avion présidentiel. A ce moment j’ai commencé à voir un peu plus clair sur ce à quoi peut correspondre « l’Opération Epervier ».

J’ai lu ce livre sous plusieurs angles : d’abord à partir d’une posture journalistique, c’est-à-dire en recherchant la rigueur dans l’investigation et le professionnalisme ; ensuite du point de vue d’un commentateur social dans l’espoir d’un document qui apporterait un éclairage crédible sur un sujet qui a détruit les vies de tant de personnes – qu’il s’agisse du personnel d’appui qui ne se doute de rien ou des sommités et des puissants incrédules; et enfin du point de vue d’un expert en gouvernance, armé d’instruments que les institutions de gouvernance mondiale pourraient appliquer à une telle opération. Je me suis demandé si l’auteur serait capable d’identifier les discussions juridico-politiques et socio-économiques très éparpillées qui ont tissé cette fresque complexe faite de drame et d’intrigue. Il s’agit d’un thriller historique qui marquerait certainement une nouvelle ère au Cameroun.

Boris Bertolt a établi une base irréprochable pour une discussion éclairée au Cameroun sur un sujet qui est à la fois troublant, frustrant, et fascinant. Il a marqué des bons points pour ce qui concerne l’intégrité professionnelle et pour la qualité de sa recherche. Il offre des conseils à travers le labyrinthe d’accusations et de contre-accusations, ouvrant ainsi des pistes pour des investigations approfondies. A aucun moment, il ne passe des jugements. 

 

Propos transcrits par Félix Swaboka

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Parmi tous ces agents de l’Etat ciblés par l’opération Epervier onze proviennent du ministère des Finances (Minfi). Ils sont tous aux arrêts depuis le 29 mars 2019.

 

Dans son édition de ce 02 avril 2019, l’hebdomadaire Kalara renseigne qu’« Ils ont été arrêtés alors qu’ils répondaient à une convocation des enquêteurs du Tribunal Criminel Spécial (TCS) ».

Il s’agit des suites d’une plainte déposée en 2017 par l’ex-ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey, aujourd’hui ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat).

Aux mis en cause, il est reproché « d’avoir participé d’une façon ou d’une autre, à un vaste détournement d’une somme estimée à 735 millions de FCFA. Ce butin représente une enveloppe de frais de mission payés de façon frauduleuse au nom de nombreux fonctionnaires », souligne le journal qui indique que d’autres fonctionnaires, une centaine environ, pourraient être arrêtés dans le cadre de la même procédure.

Tout est parti, apprend-on d’une dénonciation faite en 2017, par une cadre du ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (Minresi). « Bénéficiaire d’un ordre de mission cette année-là, le concerné n’avait pas pu bénéficier du paiement de l’argent. Motif: les services du MINFI prétendaient qu’il avait dépassé le quota des missions possibles pour l’année budgétaire, soit 100 jours de mission. Après vérification à la suite de l’obtention de sa fiche de mission, le dénonciateur constatera qu’il a déjà reçu paiement de 12 millions de FCFA, soit 300 jours de mission. C’est une incongruité qu’il portera à l’attention du ministre des Finances dans une correspondance », relate l'hebdomadaire Kalara.

S’en suivra alors une enquête administrative lancée par Alamine Ousmane Mey. Le dossier est transmis à l’Inspection générale des services avec pour consigne de mettre à nu le stratagème. C’est alors que l’inspection générale identifie des ordres de mission signés au profit du dénonciateur par Mme Agnès Ngono, enseignante de droit, à l’époque chef de la Cellule du contentieux de la Division des affaires juridiques au ministère des finances Minfi.

Le pot aux roses est alors découvert. L’ampleur du phénomène va au-delà de la simple dénonciation. « En scrutant les trois années budgétaires de 2015 à 2017, les sorties frauduleuses sont estimées à quelques 735 millions de FCFA. Ces sommes sont toujours payées dans le célèbre chapitre budgétaire des dépenses communes de l’Etat », précise notre confrère dudit journal.

Le mode opératoire du réseau consistait à fabriquer ou falsifier des ordres de mission ou à y introduire des noms. Ils affectionnaient les fonctionnaires ayant un indice salarial élevé, à l’instar des enseignants. Ils obtenaient ainsi, avec la complicité de billeteurs, les paiements au détriment des victimes.

Les responsables de la direction du Budget et du Trésor sont dans la magouille. Outre Mme Agnès Ngono, cite le journal, figurent M. Awono Eloundou, actuel contrôleur financier du ministère des Enseignements Secondaires, qui était à l’époque chef du service de la gestion des crédits des affaires communes ; M. Nang Mathurin, sous-directeur du Contrôle au Minfi ; Mme Oboulabouth, chef du service des affaires communes. M. Nkoa Eric, gardien de la paix, présenté comme l’homme de main de Mme Ngono, est aussi tombé dans la nasse. Ils n’ont cependant pas encore été inculpés.

 

Bossis Ebo'o

 

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Soupçonné de détournement de deniers publics lors de l’achat du matériel militaire auprès du français Magforce, le nom de l’ex-ministre de la Défense est aussi cité dans une affaire similaire avec l’entreprise espagnole Defex.

 
Après l’affaire Magforce qui a déjà conduit à l’incarcération de l’ancien ministre de la Défense, Edgard Alain Mebe Ngo’o, voici de nouvelles accusations qui pèsent contre l’enfant de Zoetele. Dans cette seconde affaire, Edgard Alain Mebe Ngo’o est soupçonné d’avoir développé un système de corruption et de détournement avec l’entreprise publique espagnole de vente d’armes Defex. Avant le Cameroun, Defex avait déjà, grâce à ses réseaux, développé son système de corruption pour gagner des marchés en Angola et en Arabie Saoudite. Au Cameroun, l’entreprise espagnole était chargée, entre 2010 et 2011, au moment où Edgard Alain Mebe Ngo’o était ministre de la Défense, de fournir des pièces de rechange pour véhicules, des systèmes de surveillance et du matériel antiémeute à l’armée camerounaise. Selon une dépêche publiée par l’Agence France presse (AFP), le 09 mars dernier, Edgard Alain Mebe Ngo’o et l’entreprise Defex qui visiblement avaient les mêmes visées, se seraient appuyés sur un homme d’affaires français, pour parvenir à leur fin. Il s’agit d’un certain Phillipe Bourcier hâtivement recherché par la justice espagnole et qui aurait joué un rôle double dans l’affaire : négocier les contrats au Cameroun pour l’entreprise de vente d’armes, et assurer les rétrocommissions au profit d’Edgard Alain Mebe Ngo’o. Le tout, grâce à des contrats surfacturés et des sociétés écrans. L’homme d’affaires français aurait à lui seul profité, de près de 10 milliards de francs CFA dans l’affaire.
 
Sur la demande du juge espagnol, Jose Mata, l’ancien Mindef a été auditionné dans le cadre de l’affaire Defex, le 06 mars dernier. Il répondait, selon le journal Jeune Afrique, « de ses relations avec Manuel –Iglesias Sarria, un ex cadre de Defex, Phillipe Bourcier, un homme d’affaires français et Pierre Njine Djokam, un ex contre-amiral camerounais ou Jean Calvin Momha, un général de brigade », tous soupçonnés, d’avoir bénéficié de l’entreprise espagnole des fonds jugés suspects. Après cette audition, et dans le cadre de la même enquête, renchérit le magazine panafricain, le domicile de l’ancien directeur du cabinet civil au quartier Odza à Yaoundé, a été perquisitionné pendant près d’une demi-journée.
 
Avec cette nouvelle affaire, l’ancien homme fort du régime de Yaoundé semble pris entre deux feux : la justice camerounaise et la justice espagnole. Les juges se chargeront de faire leur travail, mais tout laisse croire que le sort de celui qui fut l’un des plus influents ministres de Biya est déjà scellé. Bien qu'il bénéficie encore de la présomption d'innocence.
 
 
Stéphane Nzesseu
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La peine de  l'ex Directeur Général de la Crtv a été prononcée mardi dernier au Tribunal criminel spécial (TCS) à Yaoundé.

 

20 ans de prison ferme.  C’est la peine qu’écope l’ancien directeur de la Crtv, Gervais Mendo Ze. Le verdict a été prononcé mardi, 19 mars dernier au Tribunal criminel spécial (TCS) à Yaoundé. L'ancien patron de l'Office national de Radio et télévision doit par ailleurs verser une amende de 15 milliards de F Cfa  au trésor public. Gervais Mendo Ze  était en détention provisoire depuis 2014 à la prison centrale de Kondengui, à Yaoundé. Il a été reconnu coupable du détournement de 18 milliards de francs CFA dans les budgets de fonctionnement de la télévision nationale en 2004 et 2005.

 Ses  coaccusés, l'ancien ministre des Finances, Polycarpe Abah Abah, Akono Ze et Jean-Paul  Amang Betegni écopent également, chacun de  18 ans de prison et d’une amende de  99 millions F Cfa. Emprisonné au secrétariat d’État à la Défense, où il purge une peine de vingt ans de prison dont il a écopé dans une autre affaire, Polycarpe Abah Abah était accusé d’avoir détourné 205,873 millions de francs CFA des caisses de la Crtv.  Ils  sont tous   accusés entre autres de détournement en coaction de 18  milliard de Francs CFA dans des actes de paiement de « primes et gratifications injustifiées » aux personnels de la CRTV.

Toujours concernant la gestion  de la Crtv, le successeur de Mendo Ze, Amadou Vamoulké, est également poursuivi pour détournement de fonds publics. Il a été incarcéré depuis 2016. Son procès a pour la 17e fois été renvoyé le 1er mars dernier. Il est encore attendu au tribunal le 1er avril.

Marie Mgué

Published in Défense






Sunday, 05 June 2022 11:01