Il s’agit de 94 auditeurs ayant suivi deux ans de formation en finances publiques au Programme supérieur de specialisation en Finances Publiques (PSSFP), originaires de 13 ministères et presqu’autant des entreprises et établissements publics, ainsi que des jeunes produits de l’université.
Contexte
Le Cameroun, à la faveur des directives du cadre harmonisé de gestion des finances publiques de la CEMAC, s’est engagé à moderniser le système de gestion de ses finances publiques.
Ce mouvement a été consacré par la loi de 2007 portant réforme des finances de l’Etat (RFE) telle que modifiée par celle de 2018.
A ce jour, les résultats obtenus par cet important mouvement ont conduit à l’adoption dans la sphère publique, de la gestion axée sur les résultats dont le budget programme constitue un outil majeur. A terme, il est attendu la bascule en comptabilité en droits constatés.
Pour parvenir à ces résultats, le gouvernement de la République mise sur une masse critique de ressources humaines susceptible de conduire le changement. A ce titre, par une Convention tripartite signée entre le ministère des Finances, le ministère de l’Enseignement Supérieur et l’Université de Yaoundé II-Soa, il a été procédé à la mise en place du Programme Supérieur de Spécialisation en Finances Publiques (PSSFP).
Pourquoi Moh Sylvester Tangongho?
Pour sa discrétion légendaire, peut – on lire dans le document de référence remis à l’entame de la cérémonie, pour sa participation avec abnégation à la mise en œuvre de plusieurs chantiers de reformes notamment: La réforme ayant conduit à l’adoption de la comptabilité en partie double, le chantier de l’informatisation des services du Trésor, la mise en place des systèmes de paiement et du Compte Unique du Trésor et aujourd’hui, pour son engagement dans la mise en place de la comptabilité patrimoniale au Cameroun.
Objectifs
Les 94 auditeurs à l’honneur ce 20 Février, ont lancé un message à l’endroit de toutes les entités publiques, sur la nécessité de renforcer les capacités de leurs personnels à la suite des innovations récemment enregistrées dans la gestion des finances publiques. Et, c’était cela, le but visé par les deux départements ministériels à la manette de cet évènement.
C’est l’Auditorium 300 du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT) qui a servi de cadre à la cérémonie de remise des diplômes aux lauréats. Elle était co presidée par le patron des lieux qui avait à ses côtés, le ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement Supérieur.
Nicole Ricci Minyem
« En tant que partenaire, bailleurs de fonds, nous sommes satisfaits du rythme de la mise en œuvre du programme. Il y a des activités très importantes sur plusieurs plans. C’est une liste longue, plus de 200 mesures et il y a beaucoup d’autres actions déjà mises en œuvre ». C’est ainsi que s’exprimait Hans-Peter Schadek, porte-parole des partenaires techniques et financiers, au terme de la 6e session du comité de pilotage de la plateforme de dialogue sur les finances publiques tenue mercredi au ministère des finances. Des propos rapportés par Cameroon Tribune.
Présidée par le ministre Louis Paul Motaze, cette réunion s’est tenue au terme du premier trimestre de la mise en œuvre du plan global des réformes de la gestion des finances publiques du triennat 2019-2021. Elle avait pour but de faire un état des lieux de la mise en œuvre des recommandations de la dernière session et la préparation du premier débat d’orientation budgétaire au parlement, apprend-on.
Sur ce dernier point précisément, indique Cameroon Tribune, le directeur général du budget a indiqué qu’« Il y a eu une mission de benchmark dans les pays qui ont déjà organisé ces débats notamment au Sénégal. Il y a eu des équipes du parlement et des administrations publiques qui se sont déplacées pour voir comment on organise un tel débat. En plus de cela, l’Assemblée nationale et le Senat sont en cours de révision de leurs règlements intérieurs afin d’intégrer la possibilité pour le parlement d’examiner les documents que va lui transmettre l’exécutif en relation avec le débat d’orientation budgétaire », explique Cyrill Edou Alo’o.
Dans le même temps, il ajoute que le calendrier de préparation du budget a aussi été revu et le projet de texte soumis à la signature du président de la République.
S’agissant du bilan de la mise œuvre du plan global des réformes de la gestion des finances publiques, Louis Paul Motaze indique que des progrès sont enregistrés dans plusieurs domaines. C’est le cas de la conception des outils d’élaboration des cadres de dépenses à moyen terme et du cadre budgétaire à moyen terme et de l’encadrement des entreprises publiques et dans la dématérialisation des procédures de déclaration et de paiement.
La mise en place d’un nouveau cadre organique de la passation des marchés publics et l’achèvement des études relatives au contrôle interne et à la comptabilité matière sont d’autres actions qui montrent que le Cameroun est sur la bonne voie dans l’amélioration de la gestion des finances publiques.
Otric N.
L’enveloppe d’un montant de 31 millions de dollars soit 17,38 milliards de FCFA, va permettre d’accompagner le Cameroun dans son combat pour améliorer la qualité de la gestion des finances publiques.
Selon Cameroon Tribune, étant donné que que moins de 50% du BIP contribuent à la formation brute du capital fixe du Cameroun, « il est clair que beaucoup reste à faire ». Et c’est à juste titre qu’Elisabeth Huybens, directrice des opérations à la BM a rappelé que les actions engagées dans le cadre du PEPS doivent surtout contribuer à la réduction de la pauvreté.
« De bonnes statistiques sont très importantes pour pouvoir prendre de bonnes décisions. Il est important de bien sélectionner les projets d’investissements publics et d’avoir des marchés publics qui soutiennent la mise en œuvre efficace et à moindre coûts des investissements publics pour qu’ils puissent aider le mieux à la réduction de la pauvreté », a expliqué Elisabeth Huybens.
Ce projet, apprend-on, compte quatre composantes : la consolidation de la réforme des budgets-programmes dans les ministères sectoriels; l’amélioration de la qualité de l’investissement public dans les ministères sectoriels ; l’amélioration de la performance du système de passation des marchés et le renforcement du système statistique national.
« Notre pays est engagé dans un processus de réformes structurelles. Nos ressources financières aussi importantes soient-elles, ne permettent pas toujours d’obtenir le résultat souhaité de la manière de la plus efficace. Il nous a été donné de constater ces insuffisances et travailler pour trouver des solutions », indique Alamine Ousmane Mey.
D’après le Minepat, ces mesures vont justement dans le sens du projet qui a fait l’objet de la signature de l’accord de crédit. « Nous voulons penser qu’à travers les financements que la BM nous apporte, nous allons avoir des statistiques plus fiables et plus régulières, dans le but d’élaborer des politiques publiques conséquentes. Une politique publique plus efficace dans la réponse aux problèmes des populations, c’est à travers des investissements dans plusieurs secteurs et ils doivent être le plus efficace possible mais plus efficients en utilisant moins de ressources », a conclu le Minepat.
Otric N.
Ndjamena, la capitale tchadienne a abrité dimanche dernier, la 14eme conférence des chefs d’Etat de l’Afrique Centrale, tenue ce dimanche 24 mars 2019 au Tchad. C’était le dernier acte d’Idriss Deby Itno, président de la République du Tchad et président en exercice de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac), avant de passer le témoin à Paul Biya, le président du Cameroun représenté à cette assise par le Premier Ministre Chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute.
Entre autres résolutions, concernant l’état d’avancement de la mise en œuvre du Programme des Réformes Economiques et Financières de la Cemac (Pref-Cemac), la Conférence, tenant compte des signes de sortie d’une longue récession qui a duré plus de quatre ans, a adressé ses félicitations au Président dédié au Pref-Cemac, Denis Sassou Nguesso, Président de la République du Congo pour les avancées enregistrées. Cependant, Sur cette base, les chefs de l’Etat ont encouragé tous les États et l’ensemble des Institutions économiques, monétaires et financières de la Cemac impliquées dans la mise dudit Programme, à poursuivre leurs efforts pour renforcer la viabilité des finances publiques, et la couverture de la monnaie par la mise en œuvre accélérée des mesures prises en vue du rapatriement des recettes d’exportations.
Par ailleurs, la Conférence a invité à la solidarité entre les États et à accélérer l’aboutissement des négociations pour les programmes du Congo et de la Guinée Équatoriale. Ils ont réaffirmé leur engagement à soutenir ces deux pays dans la finalisation des discussions avec le Fmi. Prenant connaissance de l’état d’avancement du processus de rationalisation des Communautés Économiques, la Conférence a félicité le Président de la République du Cameroun, Président dédié à la Rationalisation des CERs pour les avancées significatives enregistrées dans ce processus de rationalisation des CERs en Afrique Centrale placée sous Sa Haute Présidence Dédiée. Afin d’accélérer ce processus et de capitaliser les résultats ainsi enregistrés, le Président Dédié à ce Programme a informé la Conférence de l’organisation d’un Sommet Extraordinaire conjoint CEEAC/CEMAC dans un avenir proche.
Surveillance multilatérale
S’agissant de la question de rapatriement des recettes d’exportation en particulier des grandes entreprises, la Conférence a donné mission à la Commission de la Cemac de défendre la position commune et solidaire des six Etats membres afin d’amener celles-ci à respecter strictement la réglementation des changes en vigueur. A cet égard, les Chefs d’Etat et des Délégations ont donné des orientations précises pour la conduite de ladite mission.
Examinant les questions relatives à la Surveillance Multilatérale, la Conférence a pris acte des performances macroéconomiques des Etats membres ainsi que l’état de conformité en 2018 aux nouveaux critères de convergence de la Cemac, qui demeurent encore contrastés d’un Etat à un autre. En vue d’y remédier et, surtout, de disposer d’un dispositif fiable d’alerte précoce aux crises, la Conférence a instruit le Président de la Commission d’accélérer la mise en place dans les Etats membres des outils pour la redynamisation de l’exercice de la surveillance multilatérale, à savoir les Programmes Triennaux de Convergence (d’ici au 31 juillet 2019), les stratégies d’apurement des arriérés de paiement crédibles et exhaustives (d’ici au 31 décembre 2019), ainsi que l’opérationnalisation des Cellules Nationales de surveillance multilatérale, incluant la mise en place d’un système plus performant en matière de l’information statistique.
Marie Mgué