L’eau courante, l’énergie électrique et les infrastructures routières font cruellement défaut à cette ville qui est l’une des vitrines du Cameroun, et, pour les trente mille habitants, vivre dans cette commune est un défi permanent.
S’approvisionner en eau potable, véritable concours de patience
Les habitants de cette Commune, sont obligés au quotidien de parcourir de longues distances, s’ils veulent obtenir le précieux sésame.
En plus, ils sont tenus de mettre par exemple 50 Frs dans leur poche, pour recueillir 20 litres d’eau, ou à défaut, se mettre en rang, au milieu d’une longue file d’attente, devant un point d’eau qui malheureusement, tombe presque toujours en panne.
Une situation qui, de l’avis du maire Adamou Abdon a trouvé un début de solution avec des apports de certains partenaires. Néanmoins, les défis sont encore nombreux à relever : « De nombreuses Ong et, même l’Etat à travers le ministère de l’Eau et de l’Energie s’évertuent à donner chaque année, trente, voire quarante forages pour notre commune. Aujourd'hui, nous avons des forages photo voltaïques sur lesquels nous installons les plaques solaires, permettant ainsi à l’eau de couler à travers un robinet. Cependant, au regard de la forte demande, le nombre est toujours insuffisant et, grâce au budget de cette année, nous comptons construire 40 autres forages… ».
Les coupures permanentes d’énergie électrique : Un autre drame que vivent les populations de Garoua Boulaï
Résignées, les populations semblent avoir intégré dans leur esprit qu’il est tout à fait normal de vivre dans l’obscurité. Elles ont été amenées à trouver des solutions palliatives, afin d’exercer leur métier. C'est le cas des commerçants et autres entrepreneurs qui, ne pouvant s’offrir un groupe électrogène, ont choisi l’utilisation des plaques solaires.
« Nous sommes obligés de faire avec les moyens de bord ; mes plaques solaires sont dehors et c’est grâce à elle que je réussis à coiffer mes clients, comme il n'y a pas de lumière », déplore Amadou, coiffeur.
Au niveau de la mairie, l’on s’est doté d’une centrale thermique bien qu’il se pose d’autres problèmes
« Nous sommes alimentés par une centrale thermique et, nos groupes sont vétustes. Eneo, il y a peu de temps, nous a apporté un grand groupe neuf, nous pensons que cela pourra faire l’affaire, parce que nous sommes dans une zone d’insécurité, il faut absolument qu’il y ait de l’éclairage dans la nuit », explique Adamou Abdon, Maire de la Commune de Garoua Boulaï.
Toutefois, « Cette centrale Thermique a besoin de carburant pour fonctionner et, si nous le laissons allumer 24h/ 24, nous ne sommes pas en mesure d’assurer les charges du carburant », poursuit le magistrat municipal.
Autre problème : Le manque d’infrastructures routières
Même si la ville est traversée par la nationale qui conduit vers le Grand Nord et vers la république Centrafricaine, Garoua Boulaï ne dispose pas d’un seul kilomètre de route digne de ce nom.
Pendant la saison sèche, ce sont des tonnes de poussière qui envahissent. Les habitants en inhalent des tonnes au quotidien, en marchant sur des ruelles cabossées, tandis qu’en saison de pluie, ils doivent affronter des bourbiers géants.
Selon des informations parvenues à notre niveau, le budget de la commune n’est pas assez conséquent, à cause notamment de la fermeture de la frontière entre le Cameroun et la Rca ; ce qui ne permet pas à la mairie de bitumer les différentes « routes » en dehors de l’entretien courant.
Le maire Adamou Abdon décrit : « Le réseau routier est construit en terre. Cependant, nous nous évertuons à le reprofiler chaque année, parce qu’en réalité, nous n’avons pas assez de ressources locales qui puissent nous permettre de financer nos projets.
Il n’y a donc que l’Etat qui soit capable de faire quelque chose, afin de gravillonner la voirie urbaine. Vous savez, Garoua Boulaî est presque la deuxième ville de l’Est et, nous invitons encore l’Etat à faire davantage parce que ville frontalière, elle est le miroir de notre pays ».
L'on espère que des dispositions seront prises, grâce notamment à l’implémentation concrète de la Décentralisation, qui promeut, selon ses textes, le bien être des populations à travers des mécanismes bien définis.
Nicole Ricci Minyem
« Le chauffeur du bus était au téléphone, et c'est de là qu'il a perdu le contrôle », témoignait Ibrahim Sadjo Brandao. Un accident de la circulation routière causé par un bus VIP de 70 places appartenant à l'agence de voyage “Touristique Express” en provenance du septentrion Cameroun.
Parmi les victimes de cet accident, deux responsables de l'organisation non gouvernementale (ONG) Jesuit Reliefs Services (JRS) en service dans l'arrondissement de Garoua Boulaï. Ces derniers ont été identifiés sur place. Il s'agit de Alain Feke Hamadou, chargé du suivi du programme de l'autonomisation des jeunes et son chauffeur.
Le responsable de l'ONG Catholique Jesuit Reliefs Services revenait de Bertoua où se trouve le siège régional de la structure, chef-lieu de la région de l'Est. « Ils étaient au nombre de trois à bord du pickup blanc de leur société. Celui qui a été évacué d'urgence à l'hôpital régional de Bertoua est de la croix rouge. C'est au-cours de l'évacuation que Alain Feke Hamadou a rendu l'âme. Le chauffeur est mort sur le champ », a raconté un témoin et premier volontaire au secours des victimes. Un autre témoin a ajouté que le troisième passager du pickup, qui était alors sous soins intensifs à l’hôpital régional de Bertoua, avait été transporté à Mandjou.
Voici encore des vies qu'il faut dénombrer suite à l'incivisme observé sur la voie publique suite à l'excès de vitesse inimaginable des conducteurs, les dépassements en troisième position sans visibilité lointaine, l'usage des téléphones portables par les conducteurs durant la conduite. Connaissant l'État défectueux de la nationale N°1 de Bertoua à Garoua Boulaï, inondée de nid-de-poule, la broussaille en bordure de route qui réduit considérablement la visibilité lointaine des conducteurs, l'absence ou l'inexistence des panneaux de signalisations dans l'ensemble de la région. L'on se souvient qu'en février dernier René Samba Yesus, président du syndicat des transporteurs professionnel urbain avait organisé un séminaire au bénéficie des transporteurs exerçants à l'Est et les agences de transports interurbains avaient brillé par leur absence.
Aujourd'hui, nous sommes obligés de rendre un hommage en reprenant en cœur l'artiste musicien camerounais de renommée internationale Black Rogers « La route ne tue pas, mais c'est nous qui tuons ! ». Notons ici que c'est dans la ville de Letta que se trouve le centre d'instruction du bataillon d'intervention rapide (BIR) de l'Est.
Bossis Ebo'o
Depuis le 03 mars, les commerçants camerounais partis de Douala s’impatientent de rejoindre la capitale centrafricaine, Bangui, pour livrer les marchandises.
« Le bataillon bangladais des Casques bleues escortait les camions de marchandises venant de Bangui jusqu’à la frontière camerounaise. Mais depuis le 3 mars, l’axe routier est couvert par plusieurs rebelles qui détiennent, tous, des armes de guerre de marque AK 47 et des lance-roquettes. Des vivres commencent à pourrir dans les camions et des convoyeurs commencent à perdre patience », lamente un commerçant camerounais : Toukam Paulin.
Les rebelles revendiquent un poste dans le nouveau gouvernement centrafricain pour ouvrir la route. «Suite au non-respect de l’accord de paix de Khartoum, le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) a décidé, de bloquer la route reliant le Cameroun et la Centrafrique. Je vous invite à éviter cet axe jusqu’à nouvel ordre», avait annoncé le général Abdoulaye Miskine dans un communiqué en date du 6 mars.
Dans l’expression de leur mécontentement, les transporteurs ont décidé de bloquer l’axe Beloko-Bouar, en territoire centrafricain qui fait partie intégrante du corridor Douala-Bangui. Conséquence: les camions en provenance de Douala, port par lequel transite plus de 80% du volume des marchandises en direction de la Centrafrique, sont systématiquement garés à Garoua-Boulai.
Un blocage qui remonte à deux semaines, suite à la formation d’un gouvernement inclusif en Centrafrique, et immédiatement récusé par des bandes armées qui s’estiment avoir été lésé dans le partage du pouvoir.
Malgré des négociations en cours, notamment « l’autorisation» des bandes armées de ne laisser que «des camions transportant des vivres », les chauffeurs souhaitent que la sécurité soit assurée par une escorte des éléments de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA).
Un blocus apprend-on qui entraîne déjà l’inflation en Centrafrique, en l’occurrence pour les produits de consommation courante tels que la farine, le sucre, l’huile… Selon des sources douanières, le corridor Douala-Bangui fait entrer dans les caisses de l’Etat, environ 55 milliards de francs CFA par an.
Les gouvernements centrafricain et camerounais n’ont toujours pas réagi à ce blocage qui perturbe l’intégration sous régionale et la libre-circulation des hommes et des biens sur le corridor Douala-Bangui. Pays enclavé à l’intérieur du continent, la Centrafrique se ravitaille en marchandises, principalement à travers le port commercial de Douala. Ainsi, le corridor Douala-Bangui, long de 1500 km, constitue un axe vital pour l'approvisionnement du pays.
Otric N.
Ceux-ci protestent contre la formation du nouveau gouvernement inclusif au sein duquel ils ne sont pas représentés. La fermeture de cet axe, unique voie de ravitaillement de la capitale centrafricaine en marchandises et articles divers, n’est pas sans conséquences. Il s’agit d’une situation a un double impact : premièrement sur les opérateurs économiques et ensuite sur les consommateurs en raison de la hausse du prix des rares denrées qui arrivent sur les marchés.
Augustin Temko, camionneur camerounais résidant à Douala se plaint d’avoir passé plus de temps qu’il ne le fallait : “J’ai quitté Douala il y a presque deux semaines. Je suis arrivé à Garoua et j’ai dû faire une semaine sur place. Je transporte des vivres frais et il arrive que la marchandise soit complètement irrécupérable”.
Le conducteur indique aussi que “les commerçant qui ne sont pas compréhensifs vous rejettent la faute”. Tout comme Augustin, Amanda, jeune commerçante centrafricaine, regrette des dépenses imprévues qui ont affecté son chiffre d’affaire. “J’ai prévu passer un seul jour à Garoua puis rentrer à Bangui mais en raison de la présence des rebelles j’ai dû passer trois à quatre jours et il fallait gérer l’hôtel et la restauration qui n’était pas prévu”.
“Ce n’est pas facile car en plus des dépenses ici, il est difficile de satisfaire les clients qui ont passé des commandes. Je demande au gouvernement de trouver une solution parque nous ne pouvons pas voyager”.
En cas de persistance du blocage, une forte inflation menacerait la RCA dépourvue de façade maritime et dont plus de 80% du volume des marchandises transitent par le port de Douala avant d’être acheminées par route à Bangui, soit une distance de près de 1500 km. Les éléments du FDPC, d’Abdoulaye Miskine basés au village Zoukombo située à 17 km de la frontière avec le Cameroun, ont pris le contrôle de ce principal corridor depuis le retour de leur leader d’exil.
Ils exigent du régime de Bangui, le respect de l’Accord de paix paraphé à Khartoum fin février. Cet accord consacre désormais le partage du pouvoir entre tous les mouvements politico-militaires. Ces bandes armées accusent le pouvoir d’avoir conservé l’essentiel des portefeuilles, une question sur laquelle le Gouvernement centrafricain ne s’est toujours pas prononcé.
Une situation qui met en insécurité les transporteurs camerounais eux qui actuellement menacent de ne plus se rendre en RCA à cause des bandes armées à la frontière.
Selon des sources dignes de fois, Les transporteurs camerounais n’excluent plus l’hypothèse de ne plus approvisionner Bangui, la capitale de la République centrafricaine (RCA). Et pour cause, dans une correspondance datée du 4 mars 2019, le président de la Confédération générale des syndicats des transports du Cameroun (Cgstc), Pierre Nyemeck, a saisi l’ambassade de la RCA au Cameroun pour dénoncer une situation sécuritaire alarmante au niveau de la frontière.
Le président confédéral, révèle que, plusieurs transporteurs camerounais sont immobilisés depuis le 4 mars, au niveau de Zoukombo, à 17 km de la frontière de Garoua-Boulaï, en territoire centrafricain, par une bande de rebelles porteurs de revendications politiques.
Le président de la Cgstc indique que, des situations similaires sont régulièrement le lot des camionneurs camerounais dans cette partie de la RCA, avec le florilège de préjudices économiques que cela entraîne, y compris des pertes en vies humaines, sans réparation quelconque.
La Confédération dit avoir récemment lancé un préavis de grève pour dénoncer, entre autres, ces conditions de maltraitance de ses membres sur la partie centrafricaine du corridor Douala-Bangui. Il s’agit notamment de la perception indue des frais d’escorte des camions d’un montant de 50 000 FCFA, à chaque transporteur camerounais en direction de Bangui, au niveau de Beloko, qui serviraient « entre autres et selon des informations concordantes, au financement et à l’entretien de groupes terroristes ».
Afin d’éviter le risque d’interruption, les transporteurs camerounais sollicitent que « des actions concrètes soient prises dans l’intérêt de tous ».
C'est sur le score sans appel de 24 buts à 17 que l'équipe des professionnelles de santé se sont imposées face aux enseignantes au mythique stade Golgotha de l'école privée protestant Soudan. Entrant ainsi dans l'histoire pour avoir été les premières à remporter le tournoi du 08 mars de l'arrondissement de Garoua Boulaï, dans le département du Lom et Djerem à L'Est.
Battu par cette même équipe en phrase de poule les dames de la santé ont pris leur revanche lors de cette finale. Une affiche alléchante comme elle l’espérait. Mais les enseignantes avaient oubliées que pour traiter véritablement un mal, il faut suivre toute la prescription médicale. Ce jeudi à l’heure de fouler le stade Golgotha, les dames de la santé affichaient une sérénité désarmante, convaincantes, comme depuis l’entame de la compétition. Les joueuses du docteur Mbinda Serge entamaient la rencontre sans se poser de questions. Pourtant, l’enjeu était de taille. Entrée dans l'histoire de la première édition du mini-championnat du 08 mars à Garoua Boulaï.
A la pause, les « dames de craies » étaient ainsi en tête, 10 à 07. Mais les reines des aiguilles et de sparadraps de l'hôpital de districts ont ensuite nettement haussé le ton, broyant leurs rivales durant la deuxième période. De l’euphorie, il y en a eu, après avoir mené le navire Gris à la baguette. Mme Bigondo enseignante d'éducation physique et sportive, coordonateur des Apps au CES de Gado Badzere déclare « On doit déjouer les pronostics... Sachant que les trente minutes étaient suffisantes pour démontrer les qualités, les techniques et tactiques sportives des lionnes de la santé... On a juste envie de sauter de joie sachant qu’on a gagné. Mais il faut continuer à jouer, même si on se rendait de plus en plus compte que le plus dure c'est de conserver le score ».
Apres une faute sur la star de la soirée BOUKO Samira Audrey triple médaillé d'or aux Diciades de Bafoussam en 2018. Elle place son penalty entre les jambes de la portière de l'as santé du district mais Sublime arrêt de cette dernière.
Pas question de prendre un nouveau « coup de froid » Et sur la fin de la rencontre, le temps leur a semblé déformé, comme ralenti par la réalité qui les rattrapait, elles étaient même archi-dominées 9-5 par les dames de l'enseignement regroupant les enseignantes: « maîtresse, professeurs, encadreurs...»
Les coéquipières de Gladys Patouma n’entendaient pas laisser les enseignantes gâcher « leur » fête. Après une entame aussi fraîche... Les cris du public, réveillant les dames de la santé, elles ont commencé à développer leur jeu. Portées par Amandine solide dans ses cages, les gris prennent rapidement trois buts d’avance, surfant sur une réussite insolente en attaque. Comme à son habitude depuis le début du tournoi. L’artilleuse Raissa signe son entrée de la pointe de son tir. Et les verts citron comme toutes les défenses du 8 mars, se montrent incapables de ralentir l’insaisissable Estelle Ndinga (6 buts, une nouvelle fois à 100 % de réussite).
« Calmez-vous, vous allez vous cramer ! », lance même le coach de l'As Santé lors d’un temps mort. Diza, une nouvelle fois 100 % de réussite, avec 6 buts marqués face aux dames de Doforo.
Après le match elles ont formé une ronde au centre du terrain poussiéreux de Golgotha pour exulter de joie après une longue attente. L’équipe féminine de handball du système santé de Garoua Boulaï regroupant les infirmières, les sages femmes, les docteurs, et les apprenantes du complexe de formation du personnel de santé de Garoua-Boulaï a remporté sa première finale du tournoi de l'égalité en prélude à la célébration de la journée internationale de la femme le 8 mars 2019.
L'As dames santé, est une équipe, un cran au-dessus, à lâché, dépitée, la meneuse de jeux de l'équipe des enseignante Mme NYANGA « On a montré qu’on pouvait rivaliser avec elles, vu le match qu’on a fait. On a été un peu fébriles. Mais aujourd’hui, je suis très fière de mon équipe », a-t-elle conclu, en larmes.
« Le travail paie, et on exprime toutes nos qualités s’est réjouit l’entraîneur de l'as santé docteur Nzié. Nous avons clairement une équipe stable, bonne dans tous ces secteurs du jeu. »
Les verts citrons n’étaient parvenues à se hisser en finale de la très relevée compétition du 8 mars en battant les dames des forces de défenses et de sécurités et de l'autre coté pour se hisser en final les dames de la santé on dû écraser les dames de l'as réfugiées.