Ledit projet de loi qui sera défendu par Paul Atanga Nji, Ministre de l’Administration Territoriale, a été reçu ce lundi 25 mars 2019 lors d’une séance plénière présidée par Cavaye Yéguié Djibril.
Jusqu’ici, les ordres nationaux et les médailles de la République étaient régis par une ordonnance datant de 47 ans. Bien qu’ayant connu de nombreuses modifications, la dernière de celles-ci a été faite en 1980.
Selon le quotidien Cameroon Tribune, le texte déposer auprès du Parlement se veut être une synthèse des différents textes de lois existant jusqu’à ce jour. Il vise à actualiser les règles régissant les ordres nationaux et les médailles de la République. Avec les évolutions telles la Constitution de 1996, en plus de la loi portant création de la Croix de la Valeur militaire du Cameroun, ce texte propose un toilettage profond pour s’arrimer à la nouvelle donne.
Des Innovations que propose le nouveau texte
Les innovations majeures contenues dans ce projet concernent, notamment: l’harmonisation des délais de passage de grade dans les Ordres de la valeur et du Mérite camerounais ; l’harmonisation des grades du Mérite sportif avec ce qui se fait pour les autres ordres ; la réduction des délais nécessaires à la promotion à un grade supérieur; ainsi qu’une revue du cérémonial de remise de l’ordre du Mérite camerounais pour une plus grande valorisation de cette distinction.
Le texte, riche de 100 articles se subdivise en quatre titres. Les dispositions générales traitent des catégories d’ordres et de médailles, de leur gestion par la Grande chancellerie et des personnes habilitées à proposer aux nominations.
Le second titre concerne l’organisation et les principes de gestion des ordres, notamment les personnes susceptibles d’être nommées dans les ordres nationaux et les médailles de la République.
Les médailles de la République sont traitées dans le troisième titre, et comprennent la Croix de la valeur militaire, la médaille de la Vaillance et celle de la Force publique. Le projet de loi est bouclé avec des dispositions générales.
Comme souligné en entrée, ce projet de loi sera présenté et défendu devant la commission des Lois constitutionnelles par le ministre de l’Administration territoriale.
Source : Cameroon Tribune
A cet effet, Georges Elanga Obam, Le Ministre de la Décentralisation et du Développement local était hier lundi 25 mars 2019, face à la Commission des lois constitutionnelles de l’Assemblée Nationale pour défendre deux projets de loi en rapport avec l’arsenal juridique qui devra gouverner l’élection des futurs conseillers régionaux.
Un peu plus de cinq heures d’horloge. C’est le temps qu’il a fallu au ministre de la Décentralisation et du Développement local, Georges Elanga Obam pour défendre les deux projets de loi déposés mercredi dernier, et dont le but est de mettre sur pied, l’arsenal juridique nécessaire à l’élection des conseillers régionaux au Cameroun nous apprend Cameroon Tribune.
Selon le quotidien, au sortir de cet échange avec les membres de la Commission des lois constitutionnelles, Georges Elanga Obam a tenu à indiquer d’emblée que le fond des textes présentés, dont le premier porte modification du Code électoral et le second fixe le nombre, la proportion et le régime des indemnités des conseillers régionaux, n’était nullement remis en cause.
« Il a plutôt été question de discussions qui, pour un certain nombre de députés portaient sur la nécessité de réviser l’ensemble du Code électoral ou encore des questions liées à l’élection des maires et des députés », a fait observer le ministre de la Décentralisation à la presse à l’issue de la discussion en commission.
Le ministre a dû expliquer à ses interlocuteurs qu’il n’était pas question de la discussion de l’ensemble de la loi portant Code électoral, mais des dispositions de celle-ci qui doivent permettre une meilleure organisation de l’élection des conseillers régionaux, pour la mise en place des régions en vue de l’accélération du processus de décentralisation annoncée par le président de la République.
Autre point de discussion, selon quelques membres de la Commission, c’est le fait que toutes les dix régions du Cameroun, prises comme tel, auront le même nombre de conseillers régionaux. Plus simplement, certains membres de la représentation nationale souhaitaient que le nombre de conseillers régionaux soit proportionnel à la population de chaque région.
Là également des clarifications ont été apportées par le représentant du gouvernement sur l’esprit qui a animé le président de la République dans le choix arrêté, à savoir, 90 conseillers régionaux pour chaque région du pays, avec une possibilité offerte à chacun des 360 arrondissements de se retrouver au sein de cette instance. L’étape d’hier ouvre désormais la voie à l’examen en plénière du texte avant sa transmission au Sénat.
Source : Cameroon Tribune
Contribuer à la réduction de la mortalité maternelle et néonatale afin de faciliter l’accès des femmes aux services de santé en contribuant au paiement de leurs soins de santé dans les formations sanitaires (FOSA) ; Améliorer la qualité des soins dans les formations sanitaires ; Augmenter la fréquentation des FOSA, est l’objectif visé par l’antenne régionale du projet chèque santé dans la région du Nord au Cameroun.
Depuis la mise en œuvre du projet dans cette partie du pays, 30.353 chèque santé ont été vendus de 2015 à 2018 dans les formations sanitaires. Toutefois les chefs de centres de Jésus Sauve et Guérit de Garoua et de l’Hôpital de Batao dans l’arrondissement de Figuil déplore le retard dans le paiement des factures des prestataires, ce qui freine selon eux le projet. Selon le responsable marketing du projet Chèque santé au Nord–Cameroun, Samuel Moussa Sodea, 40 504 chèque santé étaient attendus de 2015 à 2018. Et 30 553 chèques santés ont été vendus avec un taux de vente de 75%.
Le gouvernement camerounais, à travers le ministère de la Santé publique (Minsanté) a mis au point une thérapie de choc. Il s'agit du chèque santé. C'est un système de prise en charge de la femme enceinte depuis les consultations prénatales jusqu'à l'accouchement, et même 42 jours après l'accouchement, maman et bébé compris, et ceci, moyennant le paiement préalable de la somme de 6000 F. Et les résultats sont palpables. Il suffit de se rendre dans l'une ou l'autre des formations sanitaires aussi bien publiques que privées déjà accréditées pour s'en rendre compte.
Ainsi, il est question dans les jours à venir, d’augmenter l’utilisation des services de soins de santé maternelle et infantile, d’améliorer la disponibilité des intrants dans les FOSA, l’amélioration de la qualité des prestations offertes aux femmes, le renforcement du plateau technique et personnel en qualité/quantité formation sanitaire. Toutefois, l’on déplore l’insuffisance des ressources humaines en quantité et qualité et Insuffisance de la qualité des prestations. Retard dans la mise à disposition des fonds pour paiement des factures des prestataires et pour fonctionnement antennes régionales.
Félix Swaboka
L'autorité aéronautique civile recommande à la compagnie aérienne camerounaise de requérir l’avis du constructeur chinois des MA-60 avant toute ré-exploitation de l’aéronef.
La Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co), la compagnie aérienne camerounaise traverse une zone de turbulence plus que rude. En raison de l’incident « Tail Strike » (choc entre la queue d'un aéronef et le sol) survenu sur l’avion de type MA-60 immatriculé TJ-QDA, le 10 mars 2019 à l’aéroport de Bafoussam-Bamougoum, l’Autorité aéronautique civile du Cameroun (CCAA) recommande actuellement à Camair-Co de se tourner vers le constructeur chinois Avic International.
Selon un avis écrit par Paule Assoumou, DG de la CCAA, cette exigence ne sera pas levée « en l’absence de preuves de vérification de la navigabilité dudit avion ».
Raison pour laquelle, la CCAA a décidé de « suspendre l’exploitation de l’avion jusqu’à la production de preuves de sa navigabilité ».
Il y a à peine quatre ans, Camair-Co a réceptionné, le 1er avril 2015, deux aéronefs de type MA-60 acquis par le gouvernement camerounais auprès d’Avic International. La construction des MA-60 a été financée par un prêt d’un montant de 34,5 milliards FCFA concédé à l’Etat du Cameroun par Eximbank of China.
Quelques mois plus tôt avant leur livraison, une polémique est née au Cameroun autour de la qualité et la fiabilité de ces avions chinois. L’ambassadeur de Chine au pays à l’époque, Wo Ruidi, s’était alors défendu en précisant que, les « MA-60 sont fiables ».
Aujourd’hui, ces avions inquiètent l’Autorité aéronautique du Cameroun. Peu avant la sortie épistolaire de la CCAA, Camair-Co, lui-même, a publié le 25 février dernier, un communiqué selon lequel, « son programme de vol connaît des perturbations ».
Ces perturbations, a indiqué Camair-Co, sont dues à une série « d’aléas sur les outils techniques (avions) ». Actuellement, c’est toute la flotte (six avions, dont deux MA-60) de la compagnie nationale qui est clouée au sol.
Bon à savoir, les MA 60 sont actuellement certifiés dans 14 pays dont entre autre, l'Indonésie, le Laos, les Philippines, le Népal, le Cameroun et l'Afrique du Sud. Selon le constructeur chinois, au 17 août 2018, cet avion desservait environ 300 lignes aériennes et avait déjà transporté plus de 11 millions de passagers à l'échelle mondiale. En Afrique centrale, 14 avions chinois de type MA60 sont en service dans 07 pays. Ils desservent selon Avic, le constructeur, 20 lignes aériennes régionales.
Source : Investir au Cameroun
Quel coût pour cette décision juste sur le plan social ?
La santé publique au Cameroun pèse énormément sur les caisses de l’Etat. Pour cause, des subventions de toutes sortes visant à rendre la santé accessible à tous. A titre d’illustration, le coût d’accès à un médecin dans les hôpitaux publics oscille entre 600 et 2000 francs CFA dans les hôpitaux de district et entre 2000 et 10.000 francs CFA dans les hôpitaux de rang supérieur.
Dans le même temps, en se référant à une décision du mois de janvier 2011 du Syndicat national des médecins privés du Cameroun (SNMPC), en médecine privée, ces mêmes coûts oscillent entre 10.000 et 15.000 francs CFA. S’agissant des accouchements par exemples, en se référant à la même décision, ils valent en médecine privée 75.000 francs CFA pour ceux normaux et environ 140.000 pour des jumeaux. Dans le public, c’est entre 6000 et 20.000 francs CFA, parfois légèrement plus qu’il faut débourser pour s’acquitter de ses frais d’accouchement. Quid des prix des médicaments dans les pharmacies des formations sanitaires publiques ? Pour ceux qui pourraient ne pas le savoir, ils sont les plus bas de tous.
C’est dire l’effort consenti par le gouvernement pour permettre aux populations d’avoir accès aux professionnels et partant avoir des soins de qualité. Malgré ces coûts relativement bas, les hôpitaux publics en particuliers enregistrent au quotidien, de nombreux cas de malades indigents ou se faisant passer comme tel, incapables de payer les prestations qui leur ont été prodiguées. C’est alors qu’apparaissent souvent dans certains médias, des cas de « malades » séquestrés dans les hôpitaux.
Si pour certains cas ces séquestrations sont peu pertinentes au regard de la réelle indigence des patients concernés, dans d’autres…
Dans une lettre adressée le 14 mars 2019 aux responsables des formations sanitaires publiques au Cameroun, Le Ministre de la santé publique (Minsanté), Manaouda Malachie proscrivait la séquestration des patients indigents dans les formations sanitaires publiques. Une décision juste sur le plan social mais pour quel coût financier ?
Dans sa lettre, le Dr Manaouda Malachie affirme qu’il lui a été donné de constater au cours de ses visites de terrain, que des patients sont retenus pour défaut de paiement total de leurs factures d’hospitalisation et de soins. Il demande par conséquent aux responsables des formations sanitaires publiques de « Bien vouloir, toute affaire cessante, libérer tous les patients qui se trouveraient ainsi retenus dans vos formations sanitaires respectives, en raison de leur insolvabilité, et me rendre compte instamment de vos diligences et des coûts y relatifs ».
S’engageant donc à payer ces frais et la boite de pandore ouverte, le Minsanté enjoint aux responsables des formations sanitaires publiques à conduire, en liaison avec les services compétents, des enquêtes sociales, afin de déterminer le statut d’indigence des patients insolvables. Ici, il faudra miser sur l’intégrité de ces responsables que le Ministre exhorte par ailleurs à lui proposer dans de meilleurs délais, des solutions mieux adaptées et moins dégradantes pour la prise en charge des patients indigents.
De toute évidence, un nouveau vent souffle sur la santé publique au Cameroun.
Selon le directeur de publication du quotidien Mutations, Georges Alain Boyomo, il fut un temps où l’issue d’un match de football Cameroun-Comores était connue à l’avance. La victoire des Lions indomptables ne faisait alors l’ombre d’aucun doute. Le suspense ne résidait que dans le score de la confrontation. Depuis lors, les choses ont changé. Avant la rencontre de dimanche dernier, peu sont les amateurs de foot qui osaient vendre moins chère la peau des Comoriens devant les champions d’Afrique en titre, pour une explication devant, de surcroît, se dérouler au stade omnisports Ahmadou Ahidjo.
Après le net succès des Lions face aux Cœlacanthes, les scènes de liesse dans les rangs des supporters anonymes, parmi les joueurs et les autorités gouvernementales sont la preuve que les cœurs battaient vraiment la chamade…
Les temps ont vraiment changé. L’ogre Cameroun est donc devenu une équipe à la portée de toutes les autres nations de football ! Ne dit-on pas que parvenir au sommet est aisé, mais s’y maintenir l’est moins ? Englué dans des errements managériaux et ayant échoué à articuler le passage d’une génération à l’autre, l’Equipe nationale est aujourd’hui le symbole d’un football camerounais malade. Le sacre des Lions indomptables à la coupe d’Afrique des nations 2017 n’est que l’arbre qui cache la forêt.
Il est du football comme d’autres domaines. Seuls la planification, la discipline et le travail acharné permettent de faire la course en tête. Repu par son potentiel et chloroformé par son inertie, le Cameroun vit un abaissement qui contraste avec la sereine progression de pays africains jadis considérés comme lilliputiens, du fait d’aléas naturels ou de handicaps conjoncturels.
L’exemple du rapport annuel de la Banque mondiale sur le climat des affaires, Doing Business 2019, en dit long. Les cinq pays africains les plus réformateurs (par rapport au classement précédent) sont Djibouti, le Togo, le Kenya, la Côte d’Ivoire et le Rwanda. Le top 4 est constitué de l’île Maurice, le Rwanda, le Maroc et le Kenya. Bien qu’il gagne trois places, le Cameroun patauge vers la queue du classement aux côtés du Burundi, du Gabon et des…Comores.
L’indice Ibrahim de la gouvernance africaine conforte cette tendance. En 2018, la fondation Mo Ibrahim a consacré un trio de tête composé de l’île Maurice, des Seychelles et du Cap Vert. La Côte d’Ivoire, le Maroc et le Kenya gagnent également des points dans ce classement annuel. Pour ce qui est du Cameroun, le rapport pointe une situation qui a peu évolué dans le domaine des droits de l’Homme et de la croissance économique durable. Il s’inquiète de la situation sécuritaire qui s’est fortement détériorée et salue des progrès dans les domaines de l’éducation et de la santé.
Les autorités camerounaises auront toujours beau jeu, à chaque classement plus ou moins défavorable au pays, de casser le thermomètre dans l’espoir de faire baisser la température, mais la réalité restera têtue. Le leadership ne se décrète pas. Il se conquiert et s’entretient.
Aujourd’hui, le nivellement des valeurs a gagné le monde du football et d’autres secteurs d’activités. S’il n’y prend garde, le Cameroun pourrait davantage reculer sur différents plans dans un continent plutôt mouvant. Cette régression ne sera pas autant difficile à expliquer que l’extinction des dinosaures de la planète. Elle tient pour beaucoup à la cécité stratégique et au défaut de patriotisme de nos gouvernants. Il est encore temps de changer les choses.
Propos transcrits par Félix Swaboka
Une forte exposition aux aflatoxines à travers des aliments contaminés peut entraîner une intoxication et divers maladies (Cancer du foie, dépression, perte d’appétit et diarrhées). Chez certains enfants, l’ingestion d’aliments contaminés par les aflatoxines a été associée au kwashiorkor. A l’initiative du Projet d’investissement et de développement des marchés agricoles (PIDMA) avec l’appui du gouvernement Camerounais (Minader) et de la banque mondiale.
La rencontre de Garoua qui a regroupé une cinquantaine de participants avait pour objectif de présenter aux participants les dangers des moisissures sur les productions agricoles. Les aflatoxines sont des substances toxiques produites par certaines moisissures présentes dans la nature à toutes les étapes de la chaîne agro-alimentaire. Les moisissures sont ainsi dispersées dans l’environnement principalement l’air mais aussi par l’eau, les animaux et l’Homme. Le délégué régional du Minader dans son allocution, a relevé que les moisissures représentent un danger pour les récoltes.
Il à exhorté les participants à bien assimiler les différentes communications afin de pouvoir éradiquer ce phénomène et pouvoir bien développer leur marché agricole. Au total 03 exposés ont constitués la campagne d’information et de sensibilisation. Il s’agit notamment des moisissures et aflatoxines, le critère de qualité des grains et la norme codex pour le sorgho en grain.
Pour les acteurs de la chaîne de valeur, il est essentiel de se conformer aux normes camerounaises et codex sur les aliments destinés à la vente et à la consommation. En effet, connaître la norme est un élément clé du commerce structuré car elle fixe les critères mesurables de sécurité et de qualité qui permettent les achats-ventes et la consommation de produits en toute confiance.
La présente norme s’applique au sorgho en grains. Son emploi prévu comme une denrée alimentaire et présenté en emballage est vendue en vrac directement au consommateur. Ainsi le respect des bonnes pratiques peut offrir des avantages tout au long de la chaîne d’approvisionnement, qu’il s’agisse de la vente à un prix premium ou de meilleurs conditions en matière de santé et de sécurité pour le consommateur humain(homme, femme, enfant et nourrisson) autant que pour les animaux domestiques ou d’élevage à finalité commerciale.
Pour le représentant du coordonnateur du projet PIDMA, Hamadou Alioum, cette sensibilisation vient à point nommé au moment ou bientôt ce sera le début de la campagne agricole. « La nécessité d’outiller les producteurs et les coopératives se posait » souligne ce dernier. Esaïe Fotso nutritionniste au projet Pidma d’ajouter que cette campagne d’information et de sensibilisation était très capitale afin que les producteurs se dotent des grains de qualité pour la campagne agricole.
Félix Swaboka
C’est lors de la dernière élection présidentielle camerounaise, en octobre 2018, que Franckline Ndifor, connu comme prélat, fait son entrée sur la scène politique camerounaise. Baptisé « Prophète Frank », cet homme de 40 ans, totalement inconnu du grand public a attisé la curiosité avec l’annonce de sa candidature. Il avait alors représenté le Mouvement citoyen national du Cameroun (MCNC). Au terme des hostilités remportées par le Président sortant, Paul Biya, qui a rempilé un autre mandat de 7 ans, cet « homme de Dieu », avait occupé la 7e place sur les 9 candidats en lice avec 0,67%. « Pour le score je suis un homme de fair-play. J’ai pris cela comme une expérience. C’était une première fois pour moi. C’était un exercice pour mieux préparer d’autres élections pour lesquelles je suis désormais prêt », a déclaré cet homme politique au cours d’une conférence de presse le 23 mars dernier, à Douala.
Déjà dans la perspective des prochaines échéances électorales, notamment, législatives et municipales, le pasteur et homme politique ira en compétition sous la bannière de son propre parti politique. En gestation depuis 2017, Franckline Ndifor, a officialisé la création du Programme National pour la paix du Cameroun (PNPC), qui vient enrichir la scène politique camerounaise. Un parti légalisé par le Ministre de l’Administration Territoriale, a indiqué son leader, avec lequel il compte se positionner sur la scène politique lors des élections municipales et législatives.
Ce nouveau parti politique d’opposition, porte désormais à 299 le nombre de mouvement politique au Cameroun. Toutefois la plupart de ces partis, créés au lendemain du retour au multipartisme en décembre 1990, ne sont pas véritablement actifs dans le paysage politique national. Une dizaine seulement anime la scène politique camerounaise. Entre autres, le parti au pourvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), l’Union des populations du Cameroun (UPC), le Social democratic front (Sdf), le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc), l’Union démocratique du Cameroun (UDC).
Marie Mgué
Depuis plusieurs mois, les organisations de protection de l’environnement dans le département du Lom et Djérem (région de l’Est), déconseille vivement aux populations riveraines de consommer l’eau provenant du fleuve Lom et de ses affluents. Selon elles, cette eau est non seulement devenue impropre à la consommation, mais également un danger pour la faune aquatique, à cause des déchets toxiques qu’on y déverse de manière régulière. Le responsable de cette pollution est bien connu.
Il s’agit d’une entreprise minière chinoise, spécialisée dans l’extraction de l’or. Pour écouler les déchets issus de ces installations, les chinois ont décidé de leur propre chef d’ouvrir une canalisation qui donne directement sur le fleuve. C’est par ce procédé que des détritus d’une nature douteuse sont impunément déversés dans le fleuve Lom devant le regard laxiste des autorités administratives.
La seule institution qui a osée manifester son mécontentement face à cette situation est l’ONG « Planète responsable ». Interrogé par le Journal Intégration, Grégoire Sala, représentant local de l’ONG crie son désespoir : « Nous avons observé que les eaux du Lom ont changé de couleur. Celles-ci tirent vers le jaune doré. Il y a du mercure dans l’eau », renseigne t-il.
Un autre environnementaliste interrogé par le même journal est même allé plus loin, en ordonnant à l’entreprise chinoise d’arrêter avec ses pratiques dangereuses « vu les effets sur l’écosystème aquatique et le couvert végétal environnant nous leur avons demandé de mettre fin à ce mépris », martèle Jacob Lonhegui.
Mais l’entreprise chinoise a fait fi des injonctions de Jacob. Cette dernière continue à déverser ses détritus toxiques dans le fleuve. Ce qui fait dire à Mathilde Kansa, une autre environnementaliste que « si rien n’est fait, le Lom n’aura plus de poisson. Et en plus, les pratiques agricoles prendront un sérieux coup dans un délai très court ».
Vu l’urgence de la situation, les ONG suscités ont saisi les pouvoirs publics en vain. A chaque fois on leur répondait « Allez à Yaoundé. Ils sont les seuls à savoir quelles son les clauses de contrat d’exploitation minière attribué à ces gens » révèlent le journal Intégration.
En plus de ce désastre écologique qui progresse dangereusement, les exploitants d’or de Bétaré-Oya ont également considérablement détérioré la topographie de la localité. Les chantiers de forage nécessaire à l’extraction de l’or, ne sont pas refermés à la fin des travaux. Ce qui donne souvent lieu à de graves accidents. 16 personnes sont déjà disparues dans ces énormes trous béants, d’après le journal Intégration.
Danielle Ngono Efondo