Ils ont été appréhendé par la Gendarmerie le 1e septembre dernier alors qu’ils s’apprêtaient à orchestrer des enlèvements avec demande de rançon dans cette partie du Cameroun.
La police camerounaise vient de mettre la main sur quelques membres du groupe rebelle centrafricain 3R (Retour Réclamation Réhabilitation), qui sème la terreur en République Centrafricaine. Il s’agit d’Hamadou Bouba, capitaine du groupe, Mamadou Abdoul Aziz, Abdoul Aziz Nassir, Aliou Dang Assabé, Amine Hamat et Hassan Ibrahim.
Ils ont été arrêtés alors qu’ils se trouvaient en terre camerounaise, précisément à Ngaoundéré dans le but de se ravitailler en vivre, denrées et matériels nécessaire pour leurs activités. Pour se faire, ces derniers selon Cameroun tribune en kiosque ce mercredi avait misé sur des enlèvements avec demande de rançon.
Pour s’assurer d’un mouvement fluide, ils avaient tous des cartes nationales d’identité camerounaise et centrafricaine. D’après Cameroun tribune, ces derniers ont été appréhendé par les éléments de la Gendarmerie nationale de Ngaoundéré le 1er septembre dernier alors qu’ils s’apprêtaient à enlever un certain Modibo.
« C’est sur exploitation de renseignement d’une personne digne de bonne foi, nous signalant la présence de certains immigrants clandestins dans la ville de Ngaoundéré avec intention de procéder aux enlèvements des individus que nous avons mené cette opération avec succès » a confié le Colonel Jean Pierre Kagombé Keffien, commandant de la légion de Gendarmerie de l’Adamaoua aux confères de Cameroun tribune.
Après son incursion dans un domicile au quartier Bali a Ngaoundéré, les éléments du bureau de lutte contre la grande criminalité ont interpellés Hamadou Bouba et Mamadou Abdoul Aziz tous deux de nationalité centrafricaine et camerounaise respectivement. Après ouverture d’une enquête et exploitation de ces deux suspects, la police a mis la main sur les quatre autres rebelles.
Pendant la perquisition des différents domiciles, les forces de défense ont retrouvé de faux documents, des registres d’actes de naissance vierges, des cachets de plusieurs autorités de la république, de la justice ainsi que de faux diplômes.
Déférés dans les locaux de la gendarmerie, ils vont comparaitre devant le tribunal militaire pour répondre des actes d’infraction internationale, tentative de trouble à l’ordre publique, faux en écriture publique et authentique, et immigration clandestine avec complicité.
Ariane Foguem
Alors que les images d’une femme morte dans le désert font le tour des réseaux sociaux, pendant que les bribes de son histoire personnelle sont contées et que la tristesse, la colère et l’incompréhension suscitent moult commentaires dans la toile, l’homme politique dans un post publié sur sa page, dénonce le comportement de ces « aventuriers » qui prennent la route sans mesurer les risques qu’ils encourent
Il dit entre autres que:
« Les jeunes africains qui empruntent le chemin du désert pour atteindre l'Occident ne le font pas seulement parce que la mal gouvernance les y oblige… » ;
De son point de vue,
« Ces jeunes ont des problèmes psychologiques et souffrent d’un gros complexe d’infériorité car ils comparent leur pays à ceux des autres. C'est incompréhensible qu'un africain qui a sa tête sur ses épaules puisse vendre sa maison, son atelier, ses vêtements…Pour se lancer dans ce vaste désert de plus de 4000 km juste parce qu’il lui faut avoir accès au pays des blancs…
Avant la traversée du désert, on doit au-moins faire une consultation dans un hôpital, cela permet de faire un bilan sanitaire global et savoir si l’on est en parfaite santé ou pas car, et il est important de le redire, il n’est pas donné à tout le monde, à n’importe qui de franchir l’enfer du désert…
Un africain est plus riche que le blanc mais c'est le cerveau qui nous fait défaut. Il faut que ces jeunes sachent que ces pays occidentaux ont été construits par des esclaves noirs…
Si nous voulons que nos pays changent, mettons nous au travail arrêtons d'accuser nos gouvernants ! Nous avons mille chances avec notre climat et des avantages que les blancs n'ont pas !
Chez nous en Afrique, qui veut se débrouiller peut le faire sans grande pression alors qu'en Occident il faut une qualification et une autorisation.
Les Occidentaux vivent à crédit. C'est à dire, les maisons, les véhicules et leurs vêtements, bref tout ce qu’ils possèdent ne leur appartient pas, ils ne possèdent rien ; Ils s’endettent et payent par mensualité.
Je vous laisse maintenant me dire entre eux et nous, quels sont ceux qui sont véritablement riches ? Que les jeunes africains arrêtent de nous faire honte en allant mourir en mer comme des requins empoisonnés ! Ces pères et mères d'enfants qui partent se noyer pensent-ils à leurs futurs orphelins » ?
N R M
Dans un post publié il y’a quelques heures, le Député de la Nation a décrié cette propension qui se développe au sein de la population jeune et qui l’incite à penser que l’eldorado c’est de l’autre côté. Quelles sont les causes réelles de cette immigration clandestine ?
« Immigration Clandestine Scalp de la Jeunesse
Ces dernières heures, je vois circuler sur les réseaux sociaux, la vidéo d'une jeune compatriote à l'agonie dans le désert.
Il y a quelques mois, circulait également l'image d'un jeune homme décédé dans la méditerranée.
Cette méditerranée, ce désert, immenses cimetières de la jeunesse africaine et camerounaise en particulier. A la recherche d'un mieux-être, à la chasse de la terre promise, du paradis sur terre.
Un Eldorado peint dans les contes et chimères entretenus par certaines personnes de la diaspora qui prennent soin d'enjoliver leur quotidien autour d'artifices, de paillettes et de vie luxuriante. Alors que nous sommes bien éloignés de la réalité.
La Méditerranée qui engloutit telle la baleine blanche Moby Dick, les jeunes qui courent après leurs rêves. Le désert qui voit l'idéal des jeunes fondre sous un soleil accablant.
Chaque jour, l'on enregistre plusieurs départs dans nos familles. Chaque jour, l'on enregistre les cas des jeunes qui n'arriveront jamais à destination. Des jeunes dont les familles n'entendront plus jamais parler. Des jeunes qui ont voulu « boza » parce que l'État, défaillant dans sa politique, ne leur offrait pas les moyens nécessaires pour s'en sortir.
Selon l'Organisation Internationale pour les Migrations, en 2020, plus de 1200 migrants ont péri en Méditerranée. Depuis le début de l'année 2021, plus de 50 migrants sont déjà morts.
Il ne s'agit là que des chiffres de ceux qui périssent à la mer, mettant de côté tous ceux là dont les corps sont abandonnés au milieu du désert à la merci des oiseaux prédateurs. Ces statistiques évidemment ne tiennent pas compte de la maltraitance, de la prostitution, du proxénétisme, de la promiscuité, des nouvelles formes d'esclavage, dont sont victimes les jeunes en Lybie et dans les pays de passage.
Nous lançons un appel d'une part à l'endroit de la jeunesse, afin qu'elle arrête de croire que l'Europe c'est le paradis. Que Non.
Nous invitons les compatriotes qui y sont installés à arrêter de véhiculer cette fausse image au travers des publications mensongères d'une aisance de façade. Les jeunes ont besoin de vous, ils ont besoin de connaître la vérité afin d'arrêter de mettre leur vie en danger. Dites leur LA vérité de votre quotidien.
Parlez-leur de ces migrants sans abris qui dorment sous les ponts, qui dorment dans les bouches de métros, hiver comme été. Parlez-leur de ces migrants qui mendient leur pitance dans les métros. Parlez-leur de ces camions de prostitué (e)s alignés dans les bois.
Parlez-leur de château rouge, sœur jumelle du marché mokolo où des compatriotes vendent en bordure de trottoir, pourchassés par la police.
Parlez-leur de ces personnes qui sont rapatriées chaque jour.
Parlez-leur de ces pièces de 5m² occupées par 10 personnes.
Dites leur que pour gagner son pain c'est après avoir fourni un effort plus grand que ce qu'on leur demande au pays.
Dites leur toute la vérité vraie.
Chers jeunes, votre paradis dépend de vous. Votre paradis dépend de la force que vous mettez dans vos bras. Votre paradis dépend de l'effort que vous consentez à réussir. Votre paradis c'est votre patrie.
Je ne cesserai jamais de le dire L'entrepreneuriat est la solution pour sortir du chômage, la solution pour améliorer son quotidien. Ces pays où nous courrons tous sont bâtis sur l'entrepreneuriat.
Les moyens pour vous lancer sont à votre portée et dépendent de vous, de la discipline que vous mettez à atteindre vos objectifs, à réaliser vos rêves. Votre réussite en entrepreneuriat dépend de votre abnégation, de l'effort au travail, de la résilience, de la persévérance. Vous devez être habités par le désir ardent d'apprendre tous les jours.
Ne vous y trompez pas, où que vous alliez, dans quelque continent ou pays que ce soit, cela vous sera demandé afin de mettre un morceau de pain dans votre assiette tous les jours.
La seconde interpellation va à l'endroit du gouvernement afin qu'il mette en place des mesures de facilitation pour l'insertion professionnelle des jeunes. Des mesures de facilitation pour l'accès aux crédits.
Des mesures de facilitation permettant aux jeunes de se lancer dans l'entrepreneuriat.
Arrêtez de tuer la jeunesse. Ne nous voilons pas les yeux. S'ils prennent ce chemin, c'est à cause de l'absence de débouchés. Pas d'emplois, car tous quadrillés par une tranche de la société. Pour ces quelques postes, ils sont obtenus moyennant rançon.
Pas de place dans les grandes écoles, car la majorité est réservée à une certaine catégorie de la population, et le reste attribué aux plus offrants.
Oui, vous êtes responsable de tous ces corps qui flottent dans la Méditerranée. Oui, vous êtes responsables de tous ces corps rongés par les vautours dans les déserts.
OUI, vous êtes responsables des maltraitances et sévices subis par les jeunes compatriotes sur le chemin de la mort.
Oui c’est vous les responsables.
Aux familles de tous ces compatriotes décédés parce que, à la poursuite d'un idéal de vie, j'adresse mes sincères condoléances ».
N.R.M
Le décès est survenu ce lundi, lors du naufrage d’une embarcation de fortune chargée d’une cinquantaine de migrants au large de l’île grecque a annoncé une porte-parole de la police portuaire.
Selon les gardes-côtes grecs, le canot qui s’est renversé vers 8h30 (6h30 GMT) au large de l’île de la mer Egée. « 46 personnes sont saines et sauves » mais un enfant a été repêché « inconscient » et n’a pas pu être ranimé tandis qu’un deuxième enfant a été hospitalisé, a indiqué cette responsable. Aucun détail n’a été donné sur la nationalité ou l’âge de l’enfant.
Des milliers de demandeurs d’asile en 24 heures
L’embarcation, en provenance des côtes turques voisines, « a été renversée par les personnes à bord après son entrée dans les eaux grecques, une habitude des passeurs pour déclencher une opération de sauvetage », a indiqué un communiqué des garde-côtes.
Ces derniers se sont aussitôt rendus sur place et ont repêché « 46 personnes saines et sauves…Deux enfants ont été hospitalisés dont l’un inconscient, les efforts pour le ranimer n’ont pas eu de résultats », poursuit-il, ajoutant que le deuxième enfant est hors de danger », peut – on lire dans le même document.
« Environ 1.300 demandeurs d’asile sont arrivés entre Dimanche et ce Lundi matin, sur les cinq îles grecques de la mer Egée proches de la Turquie, une nette augmentation depuis la décision d’Ankara d’ouvrir ses portes aux migrants », a indiqué Manos Logothetis, secrétaire du service d’asile grec.
« L’augmentation du nombre d’arrivées est importante, on est passé de 200-300 en moyenne la semaine dernière à 500-800 ces derniers jours », a en outre précisé le secrétaire du service d’asile grec. A la suite de l’escalade des tensions dans le nord-ouest de la Syrie, la Turquie a décidé de laisser le flux migratoire se diriger vers les frontières extérieures de l’Europe, soit les frontières gréco-turques et gréco-bulgares, pour faire pression sur l’Occident.
Les autorités grecques ont décidé de renforcer leurs patrouilles aux frontières maritimes et terrestres du nord-est du pays. Toute nouvelle demande d’asile sera également suspendue pour ceux entrant illégalement dans le pays, a précisé Stelios Petsas.
Une décision qui apporte des divergences au sein de la population
Ces derniers se sont exprimés devant les micros de nos confrères de 20 Minutes Monde : « Nous n’avons rien contre les réfugiés mais (…) ceux qui se préparent à venir ici doivent comprendre que c’est la manière dont nous allons les recevoir désormais. C’est le seul moyen de les empêcher de venir », a expliqué Despoina, une habitante de Thermi.
De son côté, Niki Tsirigoti, habitant de Mytilène, principale ville de Lesbos, s’insurge : « C’est inacceptable de renvoyer les réfugiés et les migrants. Ce sont des êtres humains, les autorités doivent prendre la situation en main… ».
N.R.M
Des images fortes, choquantes, insupportables, des corps de ces hommes, femmes et enfants, passagers d’un bateau parti en dérive et qui ont été repêché par les Forces armées et de sécurité de ce pays
L’annonce a été faite en cette mi journée par le ministère mauritanien de l’Intérieur et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) : « C’est avec une incommensurable tristesse que nous annonçons que lors de l’une de leurs patrouilles visant à sécuriser le territoire national, nos forces armées et de sécurité ont découvert avec émoi les rescapés du naufrage d’une embarcation de fortune qui a visiblement chaviré… ».
« Il s’agissait pour l’essentiel d’immigrants irréguliers qui tentaient de rejoindre l’Espagne en provenance de Banjul en Gambie, selon les premières informations recueillies auprès de la majorité des rescapés », peut – on encore lire dans le communiqué.
Le naufrage s’est produit mercredi à quelque 25 km au nord de la ville de Nouadhibou, à proximité de la frontière avec le Sahara occidental, a précisé à l’AFP une source sécuritaire mauritanienne : « L’embarcation a heurté un rocher en pleine mer, elle a commencé à prendre l’eau et le moteur s’est désagrégé. Ils n‘étaient pas très loin du rivage, mais une forte houle les a empêchés d’atteindre la côte en bateau… Ils n’avaient plus de vivres à bord, ils avaient faim, ils avaient froid, donc ils ont quitté l’embarcation à la nage… ».
Selon un communiqué de l’OIM, 83 passagers ont réussi à rejoindre la côte à la nage. Le bateau était parti de Gambie le 27 novembre et, les survivants ont en outre révélé qu’au moins 150 personnes, dont des femmes et des enfants, étaient à bord.
Tragédie de l’immigration clandestine
« Malheureusement, on dénombre 58 morts et 10 rescapés dans une situation qui demande l’hospitalisation en urgence. Au total, 85 rescapés ont été recueillis et accueillis suivant les règles d’hospitalité qu’exigent la solidarité humaine, la fraternité et l’hospitalité africaines », ajoute le communiqué publié à Nouakchott.
« Les autorités mauritaniennes coopèrent de façon efficace avec les agences présentes à Nouadhibou. Notre priorité est de prendre soin des survivants et de l’apporter l’aide nécessaire. Les blessés ont été transportés à l’hôpital de la ville… », a déclaré Laura Lungarotti, cheffe de mission de l’OIM en Mauritanie.
Les autorités mauritaniennes ont pris contact avec les services consulaires de Gambie et l’ambassadeur gambien est attendu sur place : « Cette situation rappelle, s’il en est besoin, la tragédie que cause le phénomène de l’immigration clandestine, qui décime la jeunesse africaine. Elle interpelle sur la nécessité de conjuguer les efforts pour endiguer cette spirale mortifère », relève le ministère mauritanien de l’Intérieur.
N.R.M
D’après l’Organisation internationale pour les migrations, 91.568 migrants et réfugiés sont arrivés en Europe par la mer en date du 13 novembre 2019, soit une baisse de 11% par rapport aux 103.347 enregistrés pendant la même période en 2018.
Plus de 1090 migrants sont morts en 2019, en tentant de traverser la Méditerranée. Cependant, le nombre de décès est en baisse de près de 52%, par rapport à 2018, où près de 2.117 décès ont été confirmés pendant la même période.
Selon l’agence onusienne pour les migrations, la route de la Méditerranée centrale (Italie et Malte) reste la plus meurtrière pour les réfugiés avec 695 décès, mais très loin des 4.580 morts répertoriées en 2016. Il y a 71 décès sur la Méditerranée orientale (Grèce et Chypre).
L’OIM indique que son bureau de Grèce a signalé qu’entre le 8 et le 14 novembre 2019, les garde-côtes helléniques ont participé à au moins 23 incidents ayant nécessité des opérations de recherche et de sauvetage au large des îles de Chios, de Lesbos, de Samos, de Kos, de Kalymnos, de Farmakonisi, de Symi, de Samothrace, de Megisti et du port d’Alexandroúpolis. Ils ont secouru 718 migrants au total et les ont transférés vers les ports respectifs.
L’autre cimetière marin pour les réfugiés et les migrants tentant de rejoindre l’Europe par la mer, est la Méditerranée occidentale, une route qui relie l’Afrique du Nord à l’Espagne. Bien que le nombre d’arrivées mensuelles en Espagne soit plus faible cette année, le nombre de décès le long de la Méditerranée occidentale reste élevé, avec 325 décès recensés pendant les dix premiers mois de cette année, contre 678 à cette date en 2018.
Dans le même temps, le Bureau de l’OIM à Madrid souligne que 22.343 migrants sont arrivés en Espagne en date du 03 novembre, contre 50.440 à cette date l’an dernier. Avec les 50.371 arrivées sur les côtes grecques, le total des migrants arrivés en Grèce et en Espagne représente désormais plus des trois quarts des arrivées. A elles deux, la Grèce et l’Espagne ont accueilli 72.714 migrants, soit environ 79% du total régional.
Ils étaient bien moins nombreux à arriver en Italie, à Malte et à Chypre. Selon les données Ministère italien de l’intérieur, 9.944 migrants sont arrivés en Italie par la mer en date du 13 novembre, contre 22.518 à la même période en 2018. En outre, l’OIM en Libye déclare qu’en date du 31 octobre, plus de 8.300 migrants ont été interceptés en mer et rapatriés en Libye en 2019.
Au total d’après l’OIM, 91.568 migrants et réfugiés sont arrivés en Europe par la mer en date du 13 novembre, soit une baisse de 11% par rapport aux 103.347 pendant la même période l’an dernier.
Marie MGUE
Au moins 1.071 migrants et réfugiés sont morts ou portés disparus depuis janvier 2019, en Méditerranée, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Dans la nuit du 06 au 07 octobre 2019, un naufrage survenu au large des côtes de l’île italienne de Lampedusa, a rallongé la liste des décès déjà enregistrés sur la route de l’immigration vers l’Europe. Treize corps ont été repêchés lundi après-midi après le naufrage dans la nuit précédente d’un bateau de migrants et de réfugiés près de Lampedusa, selon les Nations Unies. Les victimes retrouvées sont toutes des femmes, dont certaines enceintes. « Treize corps - tous des femmes - ont été récupérés par les garde-côtes italiens et la Brigade financière », a confirmé Joel Millman, porte-parole l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) au cours d’un point de presse à Genève.
Selon lui, les victimes seraient originaires de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso et de la Guinée. Les garde-côtes italiens ont été appelés peu après minuit pour secourir un bateau transportant une cinquantaine de migrants et en train de sombrer. Alors que les secours approchaient, le bateau aurait chaviré « en raison des conditions météorologiques difficiles et d’une embarcation « surchargée ». « Les migrants seraient partis de l’île tunisienne de Kerkennah à bord d’un bateau en bois », a précisé M. Millman.
Les 22 personnes secourues ont été transportées jusqu’au port de Lampedusa, au large de la Sicile dont une femme dans un état critique qui a été transférée par hélicoptère à l’hôpital de Palerme. Mardi matin, 17 migrants et réfugiés étaient toujours portés disparus, dont des femmes et au moins deux enfants. Parmi les disparus figurent des ressortissants de la Côte d’Ivoire, du Cameroun et de Guinée Conakry et quatre ressortissants tunisiens dont trois hommes et un garçon de 17 ans, indique l’Onu.
Le projet de l’OIM sur les migrants disparus a signalé qu’à la date du 6 octobre, 688 migrants ou réfugiés ont péri le long de l’itinéraire de la Méditerranée centrale reliant les côtes de l’Afrique aux eaux territoriales italiennes, soit près des deux tiers du nombre total de décès enregistrés à ce jour en 2019 dans la Méditerranée. L’OIM a signalé 317 autres décès dans les eaux entre l’Afrique du Nord et l’Espagne. Au total, 18.990 migrants et réfugiés sont morts ou ont disparu en Méditerranée alors qu’ils tentaient de rejoindre l’Europe depuis 2014.
Marie MGUE
Selon les membres de l’équipage, l’embarcation tombée en panne de carburant, vient du Ghana et, comptait rallier le Gabon. Depuis deux jours, il est bloqué dans la ville frontalière de Campo.
A bord, 106 passagers de différentes nationalités : togolaise, nigériane, burkinabè et 7 ghanéens qui constituent les membres de l'équipage : « Les naufragés ont été secourus par les éléments du Bataillon d'intervention rapide, aidés par les pêcheurs. Ces derniers ont mis leurs pirogues à contribution », explique sous anonymat un résident de la localité d'Ebodjè. Et depuis deux jours, les repas leurs sont distribués en attendant que des dispositions soient prises pour qu’ils puissent poursuivre leur voyage.
Des sources locales indiquent que des dissensions opposent les présumés migrants clandestins et les membres de l’équipage. Ces derniers exigent le payement des frais supplémentaires pour ravitailler le navire en carburant afin de poursuivre le voyage.
L’immigration clandestine : Un défi de sécurité dans tous les pays
Un peu partout dans le monde, les flux migratoires sont appréhendés comme des enjeux de sécurité. Les politiques gouvernementales sont déployées afin de répondre d’une manière qui relève du maintien de l’ordre, surtout dans des pays qui vivent des crises sécuritaires.
Le Cameroun, Afrique en miniature, n’échappe pas à cette dynamique, d’autant plus qu’il n’est pas évident de donner la nationalité exacte de ces individus qui se tiennent à côté de ceux qui ont résolu de vilipender par tous les moyens, l’image de cette terre dans laquelle leur embryon a été enterré.
Les derniers scandales ont démontré qu’ils se recrutent un peu partout, des sans papiers, des individus qui n’ont qu’un objectif en tête, celui de se faire un maximum d’argent même si cela doit passer par le chaos.
Certes, les enquêtes ouvertes après le meurtre sauvage des éléments des forces de maintien de sécurité n’ont pas encore rendu leur copie, néanmoins, certains indices font croire que ce sont ces créatures qui, après avoir exposé aux quatre vents, les membres des corps de leurs victimes, volent au passage les tenues qu’ils arborent pour commettre d’autres méfaits…
L’immigration clandestine a comme autre conséquence, l’arrêt des mécanismes de solidarité que certains Etats veulent mettre en marche pour sonner le glas des marchands d'illusions et autres trafiquants qui se jouent quotidiennement de la vie de milliers de jeunes africains séduits par les sirènes de l'Eldorado.
Les ressortissants des quatre nationalités demandent le secours de leurs représentations diplomatiques au Cameroun et, les réponses restent attendues. Peut être seront –ils rapatriés vers leur pays d’origine s’ils ne remplissent pas les conditions requises pour entrer au Gabon.
Nicole Ricci Minyem
« Un bateau rempli de réfugiés et migrants a fait naufrage jeudi 25 juillet, au large des côtes libyennes près d’Al Khoms. L’embarcation a chaviré après que le moteur soit tombé en panne », a indiqué l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) sur son compte Twitter. 140 personnes ont été secourues et débarquées en Libye. Le Haut-Commissaire de l'ONU pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, a appelé dès hier soir à la reprise des opérations de sauvetage en mer et la fin de la détention des réfugiés et des migrants en Libye.
Selon les témoignages recueillis par Médecin sans Frontière, ils étaient entassés sur plusieurs embarcations en bois, vraisemblablement arrimés les uns aux autres. Un survivant a indiqué qu’un nombre important de personnes est mort en mer. « La plupart des passagers à bord étaient Erythréens. Des femmes et des enfants figurent parmi les morts », a précisé sur Twitter, Charlie Yaxley, porte-parole du HCR. L’OIM a indiqué que des Soudanais figuraient également dans le bateau.
Cette année, une personne sur six ayant tenté de rejoindre l’Europe depuis la Libye est morte en Méditerranée. « Un taux de décès choquant », a dit M. Yaxley. « Nous ne pouvons pas ignorer que les voyages en bateau deviennent de plus en plus meurtriers. Nous ne pouvons pas fermer les yeux », a insisté le porte-parole du HCR.
Par ailleurs, de nombreuses interrogations subsistent sur le sort des personnes secourues en mer et qui ont été ramenées en Libye, où les conditions de détention pour les migrants sont jugées aujourd'hui comme inhumaines par beaucoup d'organisations. Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) s’est dit préoccupé par le sort « incertain » de ces survivants.
« À la lumière des abus, de la violence, des mauvais traitements et des décès qui continuent de se produire, aucun enfant ne devrait être détenu dans ces centres de détention en Libye », a souligné Henrietta Fore, la Directrice exécutive de l’UNICEF, sur Twitter. « Sans action urgente, nous continuerons de voir des enfants mourir lors de ces périples », a-t-elle prévenu. « Des solutions (alternatives à la détention arbitraire) existent », a rappelé M. Cochetel, soulignant que le HCR et ses partenaires sont prêts à mettre en œuvre les solutions si les autorités libyennes acceptent de mettre fin au système de détention actuel.
Danielle Ngono Efondo
Ces militaires ont été interpellés dans la matinée de jeudi, au cours d'un rassemblement de leur bataillon à Camp Pendleton, l'une des principales bases des Marines aux Etats-Unis, située à une centaine de kilomètres au nord de la frontière mexicaine, a précisé le corps des Marines dans un communiqué.
Des informations obtenues au cours d'une enquête menée pendant de longs mois, sur un trafic de migrants ont hâté ces arrestations, précise le communiqué qui invoque « diverses activités illégales allant du trafic d'êtres humains à la consommation de drogue ».
Une porte-parole des Marines, le commandant Kendra Motz, a précisé que ce coup de filet avait été permis grâce à l'arrestation au début du mois en cours, de deux Marines accusés d'avoir fait franchir illégalement la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis à des migrants sans papiers contre de l'argent.
Le 03 juillet, Byron Darnell Law II et David Javier Salazar-Quintero, membres du corps des Marines, avaient été interpellés par une patrouille frontalière alors qu'ils transportaient trois immigrants sans papiers à environ 10 kilomètres de la frontière mexicaine, à Jacumba, en Californie.
A l'arrière de leur véhicule, trois Mexicains étaient prêts à payer 8000 dollars «pour être introduits illégalement aux Etats-Unis», même si on ne sait pas clairement à qui ils devaient verser cet argent. Au cours de leurs auditions, les deux hommes ont avoué qu'ils gagnaient entre 500 et 1000 dollars pour chaque voyage.
Consommation de drogue
Tous les Marines arrêtés jeudi ne sont pas accusés d'avoir participé au trafic de migrants, a précisé le commandant Motz. Huit autres militaires ont été interrogés sur leur implication dans des délits liés à la consommation de drogue, sans liens avec les trafics de migrants.
Ce n'est pas la première affaire dans laquelle des militaires aident des migrants sans papiers à entrer aux Etats-Unis. D'autres cas similaires ont été signalés en 2014, en 2017 et l'année passée.
Mais le communiqué du corps des Marines souligne qu'aucun des militaires arrêtés n'était déployé le long de la frontière mexicaine dans le cadre de l'opération ordonnée par Donald Trump, qui a fait de la lutte contre l'immigration illégale un des axes forts de sa politique et qui cherche à endiguer les flux migratoires et à augmenter les expulsions de clandestins.
Nicole Ricci Minyem