L’honorable Datouo Théodore a porté la préoccupation au perchoir. Qu’est-ce qui bloque l’implémentation du Système informatique de gestion intégré des personnels de l’Etat et de la solde (Sigipes) ? Quatre ans après le basculement vers la phase II, qu’est-ce qui bloque ? Le Sigipes I toujours mis en œuvre ne va-t-il pas continuer à plomber les carrières des personnels de l’Etat ?
Pour y répondre, le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra). Joseph LE a expliqué l’implémentation du Sigipes depuis le commencement, autant qu’il a présenté les réformes à venir. Elles prennent en compte les nouveaux besoins des usagers.
De prime abord, rapporte Cameroon Tribune, le Minfopra a reconnu les insuffisances de cet outil informatique d’accompagnement de la réforme de déconcentration de la gestion du personnel et de la solde, notamment Sigipes I et Antilope (système antérieurs). Avec notamment la création de matricules multiples, l’incohérence des référentiels entre Sigipes I et Antilope (système antérieur), ainsi que la faible maîtrise desdits systèmes.
Sigipes II est mis en place en 2015, suite à un contrat signé entre l’Etat du Cameroun et le Cameroun Audit Conseil (CAC). Suite à plusieurs problèmes, il faut aujourd'hui « prendre en compte les besoins qui n’avaient pas été inclus dans le cahier de charges du Sigipes II), a relevé Joseph LE.
Des éléments tels que la biométrie, l’amélioration de l’assiduité des agents à leur poste de travail, l’éradication des problèmes d’agents fictifs et d’indemnités indues, ainsi que la numérisation des archives sont à inclure dans la nouvelle formule. A en croire le ministre, la biométrie permettra de garantir l’identification des agents, autant qu’il est important de dématérialiser les procédures administratives et les archives.
Ce à quoi s’attèle un groupe de travail interministériel depuis fin 2018. « Tout est mis en œuvre pour la finalisation de ce projet actualisé à la lumière des nouveaux besoins », a rassuré le ministre.
En attendant, les agents de l’Etat continuent de subir le calvaire dans le suivi de leurs dossiers. Les agents de l’Etat des différentes régions continuent d’effectuer le déplacement pour Yaoundé pour le suivi de leur carrière et de leur solde.
Otric N.