Le phénomène des délestages depuis un temps a refait surface au Cameroun. Dans certains quartiers de la ville de Yaoundé, à l’instar d’Obobogo, les coupures du courant électrique sont récurrentes. Un habitant de ce quartier affirme que généralement les dimanches, cette localité est sans lumière. Ce qui fait que ses enfants s’arrangent maintenant à apprêter leur tenue de classe les samedis. Toutefois, il note que ce qui cause le plus de problème dans cette situation, c’est la conservation des aliments non préparés mis dans le congélateur.
Les autorités ne sont pas ignorantes de ce problème de délestage. Aussi Gaston Eloundou Essomba le Ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee) a accordé une interview à Cameroon tribune dans laquelle, il parle des causes du problème de délestage. Pour le ministre, le fait que le réseau de distribution de l’électricité est perturbé ces derniers jours, cela est dû en priorité à la qualité des poteaux.
« Plusieurs causes sont à l’origine de cette situation déplorable. La première est liée à la qualité des poteaux bois. Pour la seule région Yaoundé, il y a dix mille poteaux défectueux dont 4500 au stade critique qui sont en cours de changement dans un vaste programme mené par Eneo. Seulement, cette entreprise se heurte au nombre insuffisant de ce matériau, du fait du difficile accès aux plantations, à cause de la situation sécuritaire dans certaines parties du pays. Par ailleurs, nous faisons face actuellement à une météo agressive. Les pluies accompagnées de vents violents font tomber des arbres ou renversent des poteaux, entraînant des coupures dans la fourniture de l’énergie », explique le Ministre.
A côté du problème de délestage, il y a également celui des baisses de tensions. Gaston Eloundou Essomba précise qu’il y a deux types de baisses de tension. « La baisse de tension sur le réseau de transport et la baisse de tension sur le réseau de distribution. Les régions du Centre et Sud se trouvent précisément à 166 Km du lieu de production. Donc la ligne est longue et quand il faut tirer, il y a écrasement de la tension. Pour corriger cet écrasement, nous sollicitons les centrales thermiques, notamment celles d’Ahala, Mbalmayo et Ebolowa. L’autre source de tension est générée, soit dans le réseau de distribution, soit par des transformateurs mal ajustés ou mal chargés, soit par la surcharge des postes de transformation », explique une fois de plus le Ministre.
Pour ce qui des mesures prises pour corriger le problème des délestages, le Ministre parle entre autres d’une demande faite au Ministère en charge des forêts pour qu’Eneo s’approvisionne en poteaux bois dans les plantations du domaine privé de l’Etat de la région de l’Ouest avec proposition de reboisement par l’entreprise.
Liliane N.
L’Artemisia, redécouverte pendant la guerre du Vietnam, n’est pas une inconnue de la science moderne. En 2015, Youyou Tu est devenue le premier prix Nobel de médecine chinoise pour avoir démontré l’efficacité d’une substance extraite de la plante, l’artémisinine, dans les traitements antipaludéens. Malgré les exploits autour de cette plante les pays africains ne sont pas unanimes sur son usage brut.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a réconforté la position de ces pays. Elle est aussi catégorique sur le refus d’utiliser l’Artemisia comme voie alternative de lutte contre le paludisme.
Pour la clientèle, une telle réaction des dirigeants et de l’OMS n’est pas anodine. Pierre Van Damme pense : « l’industrie pharmaceutique n’a aucun intérêt à voir se répandre ce remède permettant pourtant d’éradiquer toute trace du parasite pour un coût cinq à six fois inférieur aux médicaments classiques et sans entraîner d’effets secondaires, tels que des troubles neurologiques ou digestifs. »
Cependant, il est à noter que les pays africains redoutent des effets secondaires que pourraient entraîner le remède pris sous sa forme naturelle. Pour ce faire, des études approfondies sur cette plante au Cameroun contribuent à déceler davantage les propriétés. Une telle entreprise ne pouvant prospérer qu’avec l’aide des pouvoirs publics officiant au service de l’Etat. On le sait bien qu’au Cameroun, le paludisme sévit permanement sur toute l’étendue du territoire et constitue un véritable problème de santé publique. Selon plusieurs personnes l’Artemisia se retrouve dans plusieurs régions du Cameroun notamment dans la partie septentrionale. Cette plante pourrait donc être l’une des solutions magiques de lutte contre le paludisme.
L’Artemisia a déjà fait ses preuves dans plusieurs pays africains notamment au Bénin. Là-bas des hectares de terre sont même exploités pour le développement de la culture de cette plante pour des fins médicinales. Et les résultats dans le traitement de la malaria dans ce pays produit déjà des effets probants.
Innocent D.H
En salle de classe, au bureau ou dans un autre espace universitaire, le harcèlement sexuel est un phénomène réel. Pour s’en convaincre, que ce soit du côté des étudiants ou de celui des enseignants, les uns et les autres se reconnaissent tantôt comme bourreau tantôt comme victime.
En 2014, une étudiante de troisième année licence de sociologie à l’Université de Ngaoundéré est l’objet d’un harcèlement et ne savait plus à quel saint se vouer. Un enseignant du département de sociologie a exercé des pressions à son endroit. Selon des sources proches de cet enseignant : « celui-ci a commencé par prendre le numéro de téléphone de l’étudiante et va par la suite lui faire la promesse de l’appeler plus tard. Très rapidement le docteur décide de passer à la vitesse supérieure, après avoir signifié à la fille son désir de sortir et de coucher avec elle. Celle va opposer un refus catégorique. Des interprétations de divers ordres naissent alors. Dit-il que l’étudiante avait un accoutrement provocateur et que sa démarche était tuante ». Le pic a été le jour où l’enseignant a vu sa victime en compagnie d’un homme d’origine occidentale. Selon les mêmes sources : « le pédagogue avait eu froid dans le dos et a considéré la scène comme un mépris de la part de sa cible tant il cherche à se prévaloir qu’un enseignant de son rang ne saurait recevoir des leçons d’une étudiante ». Conséquence, les menaces se sont multipliées sur la fille et durant l’année elle n’a pu valider son unité d’enseignement.
Nous sommes à l’Université de Yaoundé 2, à l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication, ici, c’est plutôt un enseignant de TIC qui est mis à dure épreuve. Une étudiante de journalisme deuxième année a décidé de faire miroiter son formateur au point de vouloir même aller au lit avec ce dernier. Nous confie l’une des camarades de « la harceleuse ». « Tout est parti dès la publication des résultats de rattrapage de l’examen du premier semestre 2018. N’ayant pas pu valider, elle cherche le numéro de l’enseignant et lui fait la cour. L’objectif affiché par l’étudiante est celui de valider l’unité d'enseignement intitulée expression et communication à tout prix. Mal lui en a pris puisque malheureusement l’enseignant a saisi le conseil de discipline. Le verdict dudit conseil est encore attendu d’ici la fin de l’année académique ».
Amplifications du phénomène
A ce stade, le phénomène du harcèlement sexuel s’amplifie dans les milieux universitaires au Cameroun. Ce qui a d’ailleurs amené le professeur Jean-Emmanuel Pondi à y consacrer tout un livre en 2011 avec pour thème principal : « Harcèlement sexuel et déontologie en milieu estudiantin ». Dans quelques pages de son œuvre, l’intellectuel évoque sans exhaustivité les causes du harcèlement sexuel des étudiants. Pour lui, il y a entre autres : « la faiblesse du ratio de l’encadrement académique c’est-à-dire le barème enseignants-apprenants ; les spécificités de l’évolution démocratique observées à l’université ; l’insécurité financière de la masse estudiantine ; la quasi-démission d’un nombre important de parents de leurs responsabilités pédagogiques et morales ; et enfin, le recours à la facilité d’une certaine catégorie d’étudiantes peu enclines à s’adonner à un effort intellectuel de longue durée ».
Tous ces indices contribuent à démontrer l’émergence du phénomène dans les institutions universitaires au Cameroun. Toutefois depuis quelques temps des mesures sont prises par les responsables de ces entités pour faire stopper la saignée, des conseils disciplinaires sont à l’œuvre pour sanctionner les auteurs.
Innocent D.H
L’anacarde, est priori mal connue du public camerounais. Produit de l’anacardier, elle est encore appelée noix de cajou. C’est un fruit charnu au goût sucré. Elle est surplombée d’une noix que l’on désigne amande. Elle se développe au Cameroun plus dans la zone sahélienne à cause de son climat chaud et sec qui lui est favorable. La production de l’anacarde est perçue aujourd’hui dans certains pays à l’instar de la côte d’Ivoire comme une des filières à fort potentiel économique. La côte d’Ivoire a produit en 2016, 725 000 tonnes avec plus d’un million d’emplois créés, à en croire les chiffres de la GIZ. Le Cameroun conscient e des atouts économiques de l’anacarde annonce sa volonté de mener un projet de plantation de 10000 hectares d’anacardiers dans la région du Nord.
Les projets concernant la filière
Selon le journal Investir au Cameroun : « un tel projet a commencé depuis 1972 sous l’égide de l’ex-président Ahmadou Ahidjo. Celui-ci, avait pensé que la région du Nord longtemps enfermée dans la culture du coton comme unique branche d’agriculture de rente, il fallait introduire des plantations d’anacardiers. Ainsi, à la suite d’une campagne de reboisement à Sanguéré dans la région du Nord, plusieurs hectares d’anacardiers vont être plantés en 1975. » Les mêmes sources indiquent que 42 ans plus tard, 650 hectares ont été effectivement plantés.
En 2017, au-delà d’émettre le vœu de procéder à l’exploitation de 10 000 hectares, le Cameroun a annoncé dans le même temps son objectif de mettre en place une usine de production du jus d’anacarde, et faire commercialiser les noix de cajou. 60 hectares sont ainsi déjà mis en valeur.
Grâce à une opération conduite par l’Agence nationale d’appui au développement forestier (Anafor), précise Marie Hortense Onana, chef d’agence de l’Anafor pour le Nord. « Au cours des prochaines années, l’Anafor ambitionne de développer plusieurs autres centaines d’hectares d’anacardiers dans le verger de Sanguéré, où le Gic Ribaou revendique également un peu plus de 100 hectares de plantations nouvelles depuis 2002. »
Une source de la croissance
C’est donc, une activité agricole qui va donner un coup d’accélérateur à l’économie du pays et partant générer de la croissance. Une croissance qui va forcément impacter positivement les conditions de vie des populations à travers des emplois directs et indirects qui sont et vont être créés dans ce projet.
Sous un autre prisme, c’est la diversification de l’économie nationale qui se trouve également enrichie. Puisque depuis quelques années, face à la chute drastique des cours du pétrole, les institutions financières notamment le Fond monétaire international (FMI), la Banque mondiale, rappellent aux pays africains de diversifier leurs économies pour y faire face.
La production de l’anacarde amorcée par le Cameroun, va ainsi si elle est menée avec succès permettre de hisser le pays dans la liste des pays du monde grands producteurs. Un tremplin pour l’exportation, et qui dit exportation dit en retour rentrée des devises.
Innocent D.H
C’est à cette conclusion que sont parvenus les experts installés dans certains centres hospitaliers de Yaoundé, à l’instar de l’hôpital central, l’hôpital militaire et l’hôpital de district de la Cité Verte qui ont rendu leur copie il y’a quelques jours, dans la ville aux sept collines.
A cette occasion, le directeur adjoint de Unitaid, Dr Philippe Duneton a précisé que : « cette étude est la toute première du genre à apporter des données comparatives sur l’utilisation du dolutégravir par des personnes vivant avec le VIH dans les pays à faibles ressources, tel le Cameroun. Uintaid attache beaucoup d’importance à ce partenariat avec l’ANRS et l’OMS qui contribuera à accélérer l’accès aux meilleurs traitements ».
L’étude New Antiretroviral and Monitoring Strategies in HIV-infected Adults in Lowincome countries est menée sur près de six cent patients, infectés par le VIH Sida. Ces derniers n’ont jamais été soumis au traitement sous anti rétroviraux. L’objectif poursuivi est de comparer l’efficacité, la tolérance et le coût de deux traitements d’antirétroviraux de première intention à base d’efavirenz 400 mg ou de dolutégravir. Conduite par l’ANRS et coordonnée par le Dr Charles Koanfack de la Faculté de médecine de l’Université de Dschang et le Pr Eric Delaporte de TransVIHM, Université Montpellier, IRD, Inserm, Montpellier I. Elle bénéficie d’un cofinancement de l’ANRS et Unitaid
Deux ans après son lancement, les résultats de l’étude Antiretroviral and Monitoring Strategies in HIV-infected Adults in Lowincome countries qui va s’achever en 2021, montrent la non- infériorité du traitement à base de Dolutegravir par rapport au traitement à base d’Efavirenz 400.
Le suivi des patients dans les pays du Sud, amènent les chercheurs à penser que le traitement de première ligne à base de Dolutégravir est une bonne alternative à l’Efavirenz. Les dernières recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé, publiées en 2018, préconisent d’ailleurs, un traitement de première ligne, pour l’infection par le VIH à base de Dolutegravir (DLG) à l’exception des femmes prévoyant une grossesse, et d’un traitement alternatif à base d’Efavirenz (EFV) 400.
Cependant, il n’existait jusqu’alors aucune donnée comparant ces deux molécules, dans le contexte particulier des pays à ressources limités. L’étude ANRS NAMSAL menée à Yaoundé, au Cameroun, a prouvé leur efficacité, auprès patients qui ont accepté de se soumettre au test.
Coordonnée par Charles Kouanfack et Éric Delaporte et est Co -financée par UNITAID et l’ANRS, l’étude dont il est question ici soumet le malade à quarante huit semaines de traitement. On parle de 74.5% pour ceux qui bénéficient du bras DLG et de 69% des patients du bras EFV, qui présentent moins de 50 copies virales par ml de sang. Ainsi, le traitement à base de DLG est non inférieur au traitement à base d’EFV400. La différence observée entre les deux traitements n’est pas suffisamment significative pour établir une supériorité de l’un par rapport à l’autre.
Contrairement aux pays du Nord, où un contrôle de la charge virale des patients suivis est effectué plusieurs fois par an, au Cameroun, les capacités limitées des laboratoires ne permettent ce contrôle qu’une fois par an. Ce suivi sous-optimal complique la détection des échecs thérapeutiques. Il est de ce fait, primordial d‘avoir un traitement conséquent, apte à présenter un faible taux d’échecs et qui par ailleurs, est peu sensible à l’émergence des mutations de résistance. C’est ce qui justifie le choix du DLG qui est une alternative de choix, tel que l’explique le Dr Éric Delaporte : « Dans le cas des patients présentant un fort taux de virus dans le sang à l’initiation du traitement on observe quel que soit le traitement prescrit (DTG ou EFV), la persistance d’une faible réplication virale. De ce fait, il est important de pouvoir suivre à long terme les patients initiant un traitement à base de Dolutegravir afin de vérifier la non-survenue de mutations de résistance à cette molécule».
Nicole Ricci Minyem
Cette infrastructure inaugurée samedi 23 mars 2019, abrite également le siège du programme « Vaccin-social » initié par la première dame pour lutter contre le Sida.
Le programme «Vaccin social», pour faire reculer les Infections sexuellement transmissibles et le Sida (IST/Sida) en milieu éducatif, a été lancé à Dschang dans le département de la Menoua, région de l’Ouest, le 23 mars 2019. C’était au cours d’une cérémonie présidée par le Dr Vivian Kilo Asheri, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education de base, représentante personnelle du Minedub, président de la commission nationale de l’Unesco.
Selon le Dr Vivian Kilo Asheri, dont les propos sont relayés par Cameroon Tribune, l’objectif du programme «Vaccin-social» initié par la première dame, Chantal Biya, est d’atteindre rapidement le cap de zéro infection à l’avenir, en s’appuyant sur une jeunesse bien formée, qui saura éviter cette pandémie et sa propagation.
D’après Rose Jaji Mbah, coordonnatrice nationale du programme « Vaccinsocial », le procédé consiste en un ensemble de stratégies et de méthodes didactiques pour former, sensibiliser les jeunes et les pousser à adopter des comportements sains.
Le programme s’est donné pour objectif à court terme, de former 130 000 enseignants et 5,5 millions d’élèves de la maternelle et du primaire principalement. Sans oublier les autres jeunes et l’ensemble de la population. Les bénéficiaires de cette formation, mieux informés sur cette maladie (son mode de transmission, la prévention), le test sérologique, de séropositivité, de traitement, de bannissement des différents stéréotypes et formes de stigmatisations, vont constituer une masse critique qui va contribuer de manière forte à bouter définitivement le Sida hors du Cameroun.
Le Centre multimédia et vidéo conférence Chantal Biya de Dschang, inauguré à l’occasion, va contribuer à l’atteinte de cet objectif. Cette infrastructure, située en face de la sous-préfecture de Dschang, a été conçue comme espace stratégique pour la formation à distance.
Le matériel de pointe installé dans la salle principale qui peut accueillir une centaine de personnes, va aussi, selon le Minpostel, Minette Libom Li Likeng, servir au développement des formations, susciter des vocations en vue de l’éclosion du génie créateur des jeunes dans le numérique, créer des emplois dans le digital.
Avec l’inauguration de cette infrastructure, les populations en général et les étudiants en particulier se voient dotées d’une offre de qualité en connexion Internet pour se mouvoir dans le monde numérique étant sur place. Au comité de gestion, conduit par le maire de Dschang, Baudelaire Donfack, d’en faire bon usage, pour que ce centre contribue au développement du Cameroun, selon l’esprit de la donatrice, Mme Chantal.
Otric N.
Conduit par le gouvernement en collaboration avec les Nations unies et les partenaires au développement, le programme permettra notamment de créer des emplois.
Avec le retour de l’accalmie dans la région de l’Extrême-Nord, déplacés, réfugiés et populations hôtes sont appelés à vivre ensemble. Pour renforcer la cohésion entre ces populations, rapporte Cameroon Tribune, le gouvernement camerounais, en partenariat avec les Nations unies, le gouvernement japonais, la Fondation Cœur d’Afrique de l’ambassadeur Roger Milla, et le Comité national olympique et sportif du Cameroun s’investi pour améliorer leurs conditions de vie.
Vendredi 15 mars dernier, par des activités sportives et culturelles organisées au stade municipal Yaya Dairou de Maroua, ces partenaires ont organisé la cérémonie de lancement du «projet d’assistance aux personnes déplacées internes, aux réfugiés et communautés».
Présidée par le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari, en présence de l’ambassadeur du Japon, Tsutomu Osawa, la cérémonie a connu une forte participation des déplacés internes et de réfugiés nigérians venus de Minawao.
Ce projet dont l’objectif principal est d’améliorer les conditions de vie des populations vise, non seulement à permettre aux victimes de Boko Haram de trouver de nouvelles opportunités de relèvement, mais aussi, à long terme, de prévenir les actions de l’extrémisme violent.
D’après l’ambassadeur du Japon, le bailleur de fonds, ce projet est composé de quatre grandes activités : la création d’emploi, le soutien aux activités génératrices de revenus, la prévention des conflits et le renforcement des capacités des autorités locales.
Dans la planification des activités, concernées sont Zamay, Moskota, Limani, Fotokol, Makary et Zimado, toutes des localités frontalières et touchées par les exactions de Boko Haram.
Pour Fenella Frost, représentante du Pnud, les défis de la population nécessitent des actions à long terme. C’est la raison pour laquelle les Nations unies sont fières d’accompagner le gouvernement camerounais dans l’élaboration du plan de relèvement et de consolidation de la paix dans les régions septentrionales.
Rappelons que depuis janvier 2019, par vagues successives, 35 000 réfugiés nigérians ont pris leurs quartiers dans la localité de Goura, située dans l’arrondissement de Makary, dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun. Ce nouveau contingent de réfugiés, constitué à plus de 80% de femmes et d’enfants, apprend-on, a dû fuir la localité de Rann, village nigérian tombé ces dernières semaines entre les mains des membres de la secte islamiste Boko Haram.
Pour la prise en charge de ces nouveaux réfugiés, apprend-on, la coordinatrice du système des Nations Unies au Cameroun, Allegra Baiocchi, a lancé un appel de fonds d’un montant total de 10 millions de dollars, soit plus de 5 milliards de FCFA.
Otric N.
A l’issue des assises de la 14è session de la Conférence des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale, le Chef de l’Etat Camerounais a été désigné par ses pairs, comme le nouveau président de cette instance et, de nombreux défis l’interpelle
Paul Biya succède à Idriss Deby Itno qui, en présentant son bilan le 24 Mars dernier à N’Djamena, a laissé entendre que pour atteindre les objectifs de cette instance, de nombreux défis restent à relever, notamment le dossier de la Taxe communautaire d’intégration qui n’a pas donné les résultats escomptés : « La sécurisation de la TCI aurait sans doute favorisé des résultats hautement appréciables. Or celle-ci, bien que convenue entre tous les États membres, n’est formalisée à ce jour que par le Gabon et le Tchad avec de surcroît, dans ces deux pays, un fonctionnement encore non optimal.», a déclaré Idriss Deby.
Au cours de l’année en cours, la Cemac croit atteindre le montant de 57 milliards FCFA, des fonds qui proviennent de la provenant de la Taxe communautaire d’intégration malgré le potentiel qui est évalué à 99,7 milliards FCFA. Le Président Paul Biya va s’atteler retirer la TCI du circuit des trésors nationaux, pour offrir à la Communauté, les moyens de sa politique et de son ambition.
Le nouveau président de la Cemac va en outre sur le dossier relatif à la relocalisation de la Commission de la Cemac en République Centrafricaine (RCA), son pays de siège statutaire. Débuté en effet dès avril 2017, le processus de relocalisation de la Commission à Bangui s’est heurté à la persistance de la crise sécuritaire, la pénurie des logements pour les fonctionnaires expatriés et les tensions continuelles de trésorerie de la Commission de la Cemac.
L’on se souvient qu’en février 2018, Idriss Deby Itno avait suspendu le processus de retour à Bangui, et demandé à la Commission de s’installer provisoirement à Malabo en République de Guinée équatoriale. Toutefois, parallèlement à son installation provisoire à Malabo, la commission a entrepris des études pour la réhabilitation du patrimoine de la Cemac à Bangui, préparant ainsi, les conditions de son retour.
En troisième défi, Le Chef de L’Etat du Cameroun va se pencher sur le processus d’élaboration du Code minier communautaire, qui a largement avancé. Ledit processus a nécessité des consultations au sein de tous les Etats membres ainsi qu’une analyse minutieuse de tous les textes nationaux ayant une incidence sur le secteur minier. La première version du Code élaboré, disponible depuis octobre 2017, a fait l’objet de discussions fructueuses entre les experts des États en septembre 2018.
Mais c’est sous Paul Biya que ces discussions sont appelées à se poursuivre pour prendre en compte les suggestions et réserves de certains États membres. Le document issu de ces échanges sera débattu, à une étape ultérieure, avec les acteurs d’entreprises minières et de la société civile avant d’être soumis pour approbation, à la réunion des ministres sectoriels, puis pour adoption au Conseil des ministres de l’Union des Etats de l'Afrique centrale.
Autre chose, les négociations avec l’Union européenne pour un Accord de partenariat économique (APE) à configuration régionale, sont appelées à s’effectuer de concert avec l’Union Africaine, car, il faut rappeler à ce propos que de fortes divergences sur le financement de cet APE, avaient entraîné une rupture des négociations par la partie européenne, le 27 octobre 2016. La relance des négociations aujourd’hui sollicitée devrait se faire sur la base des conclusions du Groupe technique en charge des Affaires douanières (GTAD), ainsi que de l’évaluation des projets de renforcement des capacités productives des Etats de l’Afrique centrale.
Seuls les résultats de ces travaux permettront, à partir de l’offre d’accès au marché figurant dans l’Accord d’étape existant déjà entre le Cameroun et l'Union européenne, de procéder à des ajustements afin de constituer une offre régionale à proposer à la partie européenne. Cette offre sera préalablement soumise pour validation à la réunion des ministres de l’Afrique centrale en charge des négociations de l’APE.
Nicole Ricci Minyem
En visite de travail dans cette région anglophone le weekend dernier, le ministre de l’Administration territoriale a écouté ces autorités sur la crise socio-politique qui paralyse leur zone d’habitation.
C’est tour à tour que Paul Atanga Nji a accordé des audiences aux autorités religieuses et traditionnelles du Nord-Ouest. L’objectif des deux rencontres était le même: donner la possibilité auxdites de s’exprimer et de faire leurs propositions sur la gestion de la crise qui a débuté depuis la fin de l’année 2016 au Nord-Ouest et au Sud-Ouest. Mgr Cornelius Esua Fontem au terme de l’audience avec le patron de l’Administration territoriale au Cameroun a déclaré face à la presse «nous avons exprimé au Ministre ce que nous vivons ici et notre souhait est que des mesures soient prises pour que la situation actuelle soit maîtrisée et que la paix revienne».
Il convient de préciser que les autorités religieuses qui ont échangé avec le Ministre étaient des représentants de l’église catholique. Ils ont été conduits par Mgr Cornelius Esua Fontem l’archevêque de Bamenda. Il y avait aussi le Révérend GodWill Ncham le président exécutif de la Cameroon Baptist Church et les dignitaires musulmans qui avaient à leur tête Sarki Usman le chef de la communauté. «La seule partie qui sera victorieuse de cette situation c’est la partie qui défendra la paix. Nous prions pour cela et nous espérons que tout ira mieux», a déclaré Hamaseribe Mallam le grand imam de la grande mosquée de Bamenda.
Paul Atanga Nji pour sa part a salué la bravoure de la trentaine de chefs traditionnels venus à sa rencontre. Il a interpellé les autorités traditionnelles sur la tenue des élections prévues cette année. Il les a demandé en tant que gardiens de la tradition de servir de relais dans la sensibilisation pour que les groupes armés déposent leur arme. Les Fons ont plaidé auprès du Ministre pour plus d’efficacité dans la synergie d’actions entre les Forces de maintien de l’ordre, les chefs traditionnels et la population.
« Nous avons des défis à relever en ce qui concerne la paix. Chacun doit prêcher à son niveau la paix et la tranquillité parce que le désordre ne profite à personne. Nous avons aussi expliqué tout ce que le Président de la République a fait pour que la paix revienne dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest », a déclaré le Ministre de l’Administration territoriale.
Liliane N.