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À l’occasion de la 10ème journée CEMAC, célébrée le 16 mars 2019, le président de la république tchadienne, Idriss Déby s’est exprimé sur la crise qui sévit dans les deux régions anglophones du Cameroun.

 

La 10eme journée CEMAC tenue le 16 mars dernier était placée sous le thème « Libre circulation intégrale dans l’espace CEMAC, pour la Promotion des Échanges intracommunautaires ». À cette occasion, le Chef d’État tchadien, a prononcé un discours, dans lequel, il a appelé les Camerounais, à résorber la crise dans les deux régions dites anglophones du Cameroun.

De ce fait, le président Idriss Déby a exhorté les camerounais a surpasser leurs divergences et à cultiver la paix. « J’invite mes frères camerounais à la sagesse et au dépassement en vue de ramener la quiétude dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du sud-ouest en proie à des violences sur des bases de revendication sectaire et identitaire » a-t-il déclaré.

Par la suite, il a poursuivit en ces mots : « Nous ne pouvons tirer le meilleur parti de la libre circulation intégrale sans la paix dans nos pays et la sécurité à nos frontières. Il est évident que la mise en œuvre optimale de nos multiples projets et programmes de développement ne peut s’opérer dans un espace miné par l’insécurité, les atrocités, les destructions et les conflits. La restauration de la paix et de la sécurité sur l’ensemble de notre espace dit-elle, être pour nous, un impératif de premier ordre. Nous devons davantage mutualiser nos forces, dans un fort élan de solidarité, en vue d’éradiquer les terroristes de Boko Haram qui nous causent tant de préjudices. »

Pour le président tchadien, la restauration de la paix et de la sécurité sur l’ensemble de l’espace doit être pour chacun de nous un impératif catégorique de premier ordre. Ainsi donc, nous devons unir nos forces, être solidaire en vue d'éradiquer les terroristes de Boko Haram qui causent tant de préjudices. Par ailleurs, pour concrétiser davantage la libre circulation, Idriss Déby a invité toutes les parties à privilégier l'intérêt supérieur du pays qui doit être au-dessus de toute autre considération.

Rappelons que la crise qui sévit dans les régions anglophones du Cameroun depuis plus de deux ans  et qui voit des violences récurrentes entre les sécessionnistes armés et les forces de défenses ne faiblit pas. Elle a déjà fait plusieurs centaines de victimes et environ 500 000 déplacés.  

 

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Les Etats-Unis affirment que l’élection présidentielle de 2018  a été entachée d'irrégularités, notamment d'intimidation des électeurs et des représentants des candidats sur les lieux de vote, d'affichage tardif des lieux de vote et des listes.

 

 Le Cameroun est une république dominée par une présidence forte. Le pays a un système de gouvernement multipartite, mais le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) est au pouvoir depuis sa création en 1985. En pratique, le président conserve le pouvoir de contrôler la législation. Le 07 octobre, les citoyens ont réélu Paul Biya, président du Rdpc, poste qu'il occupe depuis 1982.

 

Les élections ont été entachées d'irrégularités, notamment d'intimidation des électeurs et des représentants des candidats sur les lieux de vote, d'affichage tardif des lieux de vote et des listes électorales, bourrage de bulletins de vote, électeurs avec plusieurs inscriptions et manipulation présumée des résultats de vote. Le 25 mars 2018, le pays a organisé les deuxièmes élections sénatoriales de son histoire. Ils étaient pacifiques et considérés généralement libres et justes. En 2013, des élections législatives et municipales ont été organisées simultanément. 

Et la plupart des observateurs les ont considérés libres et justes. De nouvelles élections législatives et municipales devraient avoir lieu au cours de l’année ; Cependant, en consultation avec le parlement et le conseil constitutionnel, le président Biya a prolongé de 12 mois le mandat des parlementaires et des conseillers municipaux et des élections générales devaient avoir lieu à l'automne 2019 ou au début de 2020.

Les autorités civiles n’ont parfois pas contrôlé efficacement les forces de sécurité, notamment la police et la gendarmerie.

La crise sociopolitique qui a commencé dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest à la fin de 2016 en raison de la marginalisation apparente s'est transformée en un conflit armé entre les forces gouvernementales et des groupes séparatistes. Le conflit a entraîné de graves violations des droits de l'homme et des exactions commises par les forces gouvernementales et les séparatistes anglophones.

Les questions relatives aux droits de l'homme comprenaient des homicides arbitraires et illégaux perpétrés par les forces de sécurité et des séparatistes armés anglophones ; disparitions forcées imputables aux forces de sécurité, à Boko Haram et à des séparatistes; torture par les forces de sécurité et les séparatistes anglophones ; les détentions arbitraires prolongées, notamment de séparatistes anglophones présumés, par les forces de sécurité ; des conditions de détention difficiles et mettant la vie en danger ; atteinte arbitraire ou illégale à la vie privée ; violence et harcèlement à l'encontre de journalistes par des agents du gouvernement ; restrictions périodiques imposées par le gouvernement sur l'accès à Internet; lois autorisant la diffamation criminelle ; atteinte substantielle au droit de réunion pacifique ; le refoulement des réfugiés et des demandeurs d'asile par le gouvernement ; restrictions à la participation politique; la violence à l'égard des femmes, due en partie à l'inaction du gouvernement ; recrutement ou utilisation illégale d'enfants soldats par des séparatistes anglophones, des comités de vigilance appuyés par le gouvernement et Boko Haram; la violence ou les menaces de violence ciblant les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI) et la criminalisation des relations consensuelles entre personnes du même sexe; le travail des enfants, y compris le travail forcé des enfants ; et violations des droits des travailleurs.

 

Bien que le gouvernement ait pris certaines mesures pour identifier, enquêter, poursuivre en justice ou punir les responsables d'atteintes aux droits humains commises dans les forces de sécurité et la fonction publique, il n'a pas souvent rendu publiques ces procédures, et certains auteurs d'infractions, notamment des auteurs d'infractions en série, ont continué agir en toute impunité.

 

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A Kolofata, Kérawa et Fotokol, des localités  frontalières au Nigéria, les attaques et embuscades sont régulières. Mais, les troupes de l’opération Alpha, imperturbables soldats du BIR, sont en place et veillent sur les populations.

Dans la localité de Kerawa, qui fait partie  de postes disposés le long de 300 kilomètres de frontière entre le Cameroun et le Nigéria dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, on n’a pas que des fusiliers. Le Régiment de l’artillerie  a mobilisé ses tireurs d’élite. D'autres forces militaires sont présentes parce que la menace est asymétrique dans cette zone montagneuse où Boko Haram contrôle les villages environnants.

A en croire un membre du comité de vigilance rencontré à Kerawa,  des assaillants ont incendié  des villages  et brûlé des gens il y a quelques temps dans les villages non loin de  Kerawa. Ils auraient aussi promis de revenir. Depuis lors, le dispositif de sécurité a changé dans cette partie du pays. « On veille de jour comme de nuit pour appuyer nos soldats et on leur donne des informations parce que nous maitrisons notre localité et nous devrions apporter notre soutien malgré le peu de moyen que nous disposons », indique l’un de membre du comité de vigilance de Kerawa.

Plusieurs  lignes de front sont opérationnelles dans le département de Logone et  Chari, le mayo Sava dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun. Il était difficile de franchir  d’autre ligne située au front, là où les actions de riposte et les offensives se préparent. Et nos militaires sont disséminés dans les montagnes. Le sentiment général qui se dégage lorsqu'on touche du doigt les dures réalités qu’ils affrontent au quotidien, face à un ennemi sans foi ni loi, qui peut frapper lâchement à tout moment, en comptant sur l’effet de surprise. Malgré le danger qui rode, les troupes de l’opération Alpha soldats du BIR déployés au front défendent fermement l’intégrité du territoire dans la région de l’Extrême-Nord.

L’armée camerounaise ratisse large, des localités du Mayo-Sava, Logone et Chari frontalières au Nigéria. Il s’en suit des arrestations importantes de certains membres de la secte, les quelles arrestations permettront une meilleure identification des cerveaux de ce mouvement terroriste et leur bases secrètes. L’armée nationale du Cameroun est à pieds d’œuvre sur le front, au niveau de la frontière avec la Nigéria voisin. Ces derniers  de défense veillent et exécutent à la lettre les missions qui leur sont confiées par le chef de l’Etat, chef des armées.

« Nous défendons notre territoire. Chaque fois qu’il y a une incursion, nous traitons l’objectif et nous sommes déterminés à découdre avec Boko Harm dans la région de l’Extrême-Nord », indique un soldat camerounais au front. Un autre aspect important est la solidarité remarcable dont font montre les soldats au sein du dispositif interarmées dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun. A Fotokol, dans le Logone et Chari, les combats sont presque quotidiens. Boko Haram veut, à tout prix, contrôler le pont sur le fleuve El Beid, pont de liaison entre le Cameroun et le Nigéria. Cette secte islamiste a impose presque une sorte de guérilla.

Et les soldats camerounais, bien conscients des enjeux économique et stratégique de ce pont, ne dorment plus. Les dispositifs offensifs et défensifs sont réajustés à Kolofata en passant par Mora. Des familles entières cherchent refuge dans la ville de Maroua capitale de la région de l’Extrême-Nord, bagages sur la tête ou dans des porte-tout. « Ils nous menacent généralement  par des lettres, annoncent à nos femmes qu’ils vont nous tuer, comme nous avons décidé de ne pas collaborer avec eux. C’est pour cela que certaines familles ont choisi d’abandonner leurs maisons et d’aller trouver refuge dans la ville de Maroua malgré la présence de nos soldats sur le terrain », explique un autre membre de comité de vigilance ayant requis l’anonymat dans la localité de Kolofata dans la région de l’Extrême-Nord.

Des menaces qui obligent de nombreuses personnes à passer la nuit hors de leur domicile à en croire notre source. Conséquence, Kerawa, jadis poumon économique de l’arrondissement de Kolofata, tourne aujourd’hui au ralenti. Pis, l’activité économique, autrefois florissante, est presque inexistante. Les commerces sont fermés à longueur de journée et le trafic avec le Nigeria, plutôt très proche, est désormais inexistant.

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Nourrir leurs familles est devenu une équation quotidienne difficile à résoudre.

Dans son édition N°4810, Mutations rapporte les problèmes des personnes déplacées à cause de la secte terroriste Boko Haram. Rencontrant aujourd’hui d’énormes difficultés pour nourrir leurs familles, elles demandent au gouvernement de leur venir en aide. Le dénommé Oumarou Himfa, un camerounais âgé de 60 ans qui a fui son village Hamtil Ebanki à la frontière du Nigéria, pour venir se réfugier à Mora dans la région de l’Extrême-Nord déclare dans les colonnes de notre confrère, «au gouvernement, moi je demande seulement la nourriture. Nous n’avons plus rien à manger. Ils doivent nous aider. Le Programme alimentaire mondial (Pam) qui s’occupait de nous, nous a laissés tomber. 70% de déplacés de Boko Haram ici n’ont rien à manger».

Oumarou Himfa s’est déplacé avec sa famille constituée de sa femme et de ses huit enfants. Il a quitté son village depuis cinq années à cause des exactions de la secte terroriste. Il affirme qu’à son arrivée à Mora, grâce au Pam, ils avaient à manger. Ne bénéficiant plus de cette aide, l’homme déclare avoir été obligé de ne plus envoyer ses enfants à l’école, n’ayant pas d’argent pour assurer leur scolarité.

Comme plusieurs camerounais dans la même situation, Oumarou Himfa, a dû se trouver une petite activité. Il a décidé de conduire la moto. Au marché de Mora, les autres déplacés ont pris d’assaut tous les hangars. D’aucuns portent les sacs de marché des femmes, d’autres vont puiser de l’eau pour les commerçants. Toutefois, en dépit de ces petites activités menées, il leur est difficile de subvenir aux besoins de leurs familles parce que l’argent gagné en une journée est insuffisant.

D’après certains déplacés, ils reçoivent parfois de l’aide des populations autochtones. Le Pam indique dans les colonnes de notre confrère avoir pour sa part mené une campagne d’aide humanitaire à la frontière nigériane. 100 000 personnes ont été secourues grâce à ladite campagne. Jacques Roy l’un des responsables de l’organisme onusien déclare «le niveau de malnutrition était alarmant et les stocks alimentaires fournis par la communauté étaient insuffisants. Le Pam a procuré des stocks d’aliments nutritionnels spéciaux aux dispensaires locaux, surtout aux enfants de moins cinq ans et aux femmes enceintes pour prévenir la malnutrition».    

Concernant le fait qu’il y ait eu un recul de ces interventions, les responsables du Pam indiquent qu’«ils s’agissaient de mesures de premiers secours qui ne devaient pas s’étaler dans la durée du conflit».  

Liliane N.

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A l'occasion de la journée internationale pour les droits des femmes, le premier prix Simone Veil a été remis ce vendredi par Emmanuel Macron à Aissa Doumara Ngatansou. Cette militante camerounaise lutte contre les mariages forcés et les violences sexuelles dans son pays.

 

Pour la première fois, le prix Simone Veil de la République a été décerné ce vendredi par Emmanuel Macron pour la journée internationale pour les droits des femmes. Aissa Doumara Ngatansou, notamment coordinatrice pour l'Association de lutte contre les violences faites aux femmes, est récompensée pour son engagement depuis plus de 20 ans contre les mariage forcés et les violences sexuelles dans son pays, le Cameroun. Elle recevra également 100.000 euros pour la soutenir dans son combat.

Cette militante, mère de 3 enfants et elle-même mariée de force étant jeune, est notamment venue en aide avec son association aux femmes victimes du groupe terroriste Boko Haram.

"Votre combat et votre personnalité, aujourd'hui reconnue, est pour nous tous un exemple de courage, de remettre en cause le poids des héritages, d'affronter les préjugés et la réprobation de la société, de dénoncer l'injustice, de briser le silence", a déclaré Emmanuel Macron durant la cérémonie. Le chef de l'État a également salué sa "personnalité exceptionnelle" qui "ouvre la lignée des femmes qui lui succéderont pour ce prix."

Ce prix a été créé pour récompenser "des actions partout dans le monde en faveur des droits des femmes" a annoncé mardi Marlène Schiappa. Cela fait partie de la "diplomatie féministe" de la France "contre les violences sexistes et sexuelles, l'excision, les mariages forcés, pour l'accès à l'éducation des filles et des garçons, pour l'émancipation économique des femmes" ajoute la secrétaire d'État chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes.

Cette cérémonie s'accompagne également d'une enveloppe de 120 millions d'euros pour l'Agence française de développement. Ces fonds seront utilisés pour "soutenir les actions des ONG féministes et pour l'égalité femmes-hommes partout dans le monde et particulièrement dans les pays du Sud" précise Marlène Schiappa.

Emmanuel Macron a souhaité que 2019 soit une "année utile pour les droits des femmes", à l'occasion de la présidence du G7 par la France.  Des mesures pour l'éducation des jeunes filles, notamment au Sahel, seront prises ainsi que la création d'une banque pour entrepreneuriat féminin en Afrique. La France a également proposé d'accueillir en 2020 la 5ème conférence mondiale sur les femmes 25 ans après celle organisée par l'ONU à Pékin en 1995.

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Cette association a depuis peu  redoublé d’activité dans la région de l’Extrême-Nord Cameroun qui accueille de nombreux réfugiés avec le phénomène d’insécurité qui perdure.

 

Plus de 35 000 ressortissants nigérians, fuyant les exactions de la secte Boko Haram dans leur localité, ont trouvé refuge à Goura, située dans l’arrondissement de Makary, dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun.  D'après la coordination du système des Nations Unies dans le pays,  plus de 80% de femmes et d’enfants, a dû fuir la localité de Rann, village nigérian tombé ces dernières semaines entre les mains des membres de la secte islamiste Boko Haram.

L'arrivée massive des réfugiés au Cameroun pose un problème de prise en charge. Les autorités camerounaises « sont débordées par l’afflux des réfugiés et déplacés internes ». Conscient de la situation, l’Association pour la Protection des Enfants Eloignés de leur Famille (Apeefc), crée en 2002, œuvre pour les couches vulnérables constituées des enfants de la rue, des victimes de viol, les enfants prédisposés aux trafics, les enfants en situation de violences sexuelle et autres.

Vue la situation qui sévit dans le camp de Minawao à Mokolo dans la région de l’Extrême-Nord où plus de trente mille réfugiés s’y installent déjà, cette association est au four et moulin et multiplie les décentes sur le terrain pour s’enquérir de la situation que vivent les enfants dans cette zone.

Depuis sa création, l’Apeefc a déjà identifié près de 350 enfants de la rue, 101 enfants trafiqués, 80 enfants déplacés, dans la ville de Maroua. Il est à noter que l’Apeefc a inscrit à l’école 101 enfants et 80 enfants trafiqués ont retrouvés leur famille.

Avec ses partenaires locaux et internationaux, l’Apeefc entend développer ses activités et faire mieux pour les couches vulnérables dans la région et au-delà. Ezéchiel Marvizia, coordonnateur de ladite association, invite les uns et les autres à joindre le mouvement : « Il ne faudrait pas que nous nous désengageons de la situation des enfants vulnérables, que l’Etat prenne ses responsabilités ensemble avec les organisations de la société civile, et ensemble nous pourrons lutter pour éradiquer le phénomène des enfants en détresse ».

 

Félix Swaboka

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Le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord multiplie les stratégies de sécurisation des frontières.

 

Les conséquences du mouvement islamique Boko Haram qui sème la terreur au Nigeria ont véritablement atteint les frontières camerounaises. La présence des islamistes radicaux a été signalée depuis quelque temps dans le chef lieu de la région de l’extrême Nord.

 

En effet, le Cameroun qui partage de longues frontières avec son voisin nigérian en fait les frais. En raison du fait que les frontières artificielles héritées de la colonisation ont divisé les familles, en envoyant une partie au Nigeria et une autre au Cameroun ne facilitent pas le contrôle des déplacements. Moustapha Alioum, commerçant à Kousseri confie : « J'ai ma famille à Maiduguri, lorsqu’il y a des problèmes là-bas ; ils sont obligés de venir se réfugier ici chez moi, à Kousseri. Il est vrai la frontière est fermée mais il y a des voies de contournement dans le désert ».

 

Les familles de l’Extrême–Nord sont divisées et se retrouvent dans les deux pays. Ce qui favorise aussi l’acquisition d’une carte nationale d’identité camerounaise moyennant bien sur quelques billets de F CFA, apprend-on. Résultat des courses, il est difficile de dire avec exactitude, qui est nigérian et qui est camerounais. Profitant alors de ces mouvements migratoires du Nigeria vers le Cameroun et vice-versa, les adeptes de la secte Boko Haram, pour franchir la frontière (Banki-Amchidé) se passeraient pour les Camerounais, brandissant ainsi leur carte nationale d’identité dûment signées par les autorités Camerounais.

 

Pour empêcher leur pénétration dans la première ville frontalière entre le Cameroun et le Nigeria, les autorités administratives et responsables multiplient des stratégies de sécurisation. Et pour construire une paix durable, le gouvernement camerounais doit se saisir de deux enjeux sécuritaires majeurs : le devenir des anciens membres, y compris combattants, du mouvement jihadiste, et celui des comités de vigilance.

 

Pour les anciens membres de Boko Haram, le gouvernement devrait distinguer les militants dangereux, pour lesquels une procédure judiciaire formelle et probablement une incarcération s’imposent, d’autres individus pour lesquels des travaux communautaires et des confessions publiques semblent plus appropriés, et soutenir les communautés prêtes à réintégrer ces derniers. Concernant les comités de vigilance, il devrait mieux assister ceux qui sont encore nécessaires pour lutter contre Boko Haram.

 

 Félix Swaboka 

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Ces pertes dans le secteur de l’élevage sont consécutives aux vols, rapts, tueries d’animaux, etc., aux maladies animales et à la baisse de la valeur commerciale des animaux.

« L’impact général de cette guerre sur la richesse de la région (de l’Extrême-Nord du Cameroun, Ndlr) est évalué à 89,8 milliards FCfa ». Telle est la principale conclusion d’un rapport du ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia), sur les conséquences de la guerre contre Boko Haram sur les secteurs susmentionnés, au cours de la période 2012-2016.

Fruit d’une enquête de terrain conduite dans les départements du Mayo Sava, du Mayo Tsanaga et du Logone et Chari, entre avril et mai 2016, le rapport révèle que le secteur de l’élevage a payé le plus lourd tribut de cette guerre contre la secte terroriste nigériane, avec des pertes estimées à 54,8 milliards de FCFA, soit environ 65% des pertes globales.

Ces pertes dans le secteur de l’élevage sont consécutives, souligne le rapport, «aux vols, rapts, tueries d’animaux, etc., aux maladies animales et à la baisse de la valeur commerciale des animaux». Dans le détail, apprend-on, les pertes dues à la baisse de la valeur commerciale des animaux représentent 82% des pertes totales du secteur de l’élevage contre 15,5% pour les pertes dues aux vols, rapts, tueries des animaux et seulement 2,5% pour les pertes dues aux maladies animales.

Selon les rapporteurs du Minepia, ces pertes sont étroitement liées à la fermeture, depuis 2012, de 21 marchés à bétail dans la région de l’Extrême-Nord, lieux de commerce dans lesquels «les transactions sont essentiellement orientées vers l’approvisionnement   des familles». Cette situation a, pour sa part, engendré un impact indirect estimé à environ 26,3 milliards de francs Cfa, soit plus de 30% des pertes globales enregistrées dans les secteurs de l’élevage et des pêches entre 2012 et 2016.

En ce qui concerne les pêches, la situation est bien plus reluisante, en dépit des pertes colossales également enregistrées. « L’évaluation des impacts sociaux sur les pêches a porté sur l’observation du marché du poisson. On a ainsi pu observer une réduction des captures et, par conséquent, une réduction des quantités commercialisées de moitié tout au long de la période observée, les pêcheurs n’ayant plus accès aux zones de pêche ou tout simplement ayant abandonné l’activité. L’effet cumulé de la réduction a abouti à une perte d’activité évaluée sur le plan financier à 8,5 milliards de FCFA », souligne le rapport du Minepia.

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Les populations  s’arriment à la donne, peu à peu les habitudes s’installent dans cette partie du pays.

Depuis la signature de l’arrêté par le gouverneur de l’Extrême-Nord interdisant la circulation des engins à deux roues à partir de 20h. La ville est devenue presque morte, même dans les coins chauds à l’instar du pont vert, le quartier Domayo, pont rouge. Ces endroits réputés des coins chauds au regard du nombre des personnes qui fréquentent ces lieux  à changer de mouvement.

En longueur de journée tout est en mouvement mais dès la tombée de la nuit tout est au ralenti. Ainsi la mentalité de la population a pratiquement changée. Du coup cela revêt  un coup sur l’activité économique de la région comme le relève Hamadou Bouba, opérateur économique dans la région « La première conséquence c’est l’arrêt complet de toute transaction commerciale avec le pays voisin qu’est le Nigeria lié à cette insécurité. Ces conséquences sont énormes parce que nous sommes obligés de nous tourner vers la Sud du pays bien que les commerçants ne sont pas habitués avec tout ce que sa comporte comme délai et coût d’achèvement comme procédure d’importation. Je pense qu’avec l’élection d’un nouveau président au Nigeria Boko-haram va disparaître, les frontières vont s’ouvrir à nouveau ».

Selon les membres de la société civile, c’est une décision anormale dans un pays de paix comme le nôtre. Pour un membre de la commission nationale de droit de l’homme et des libertés pour l’Extrême-Nord, c’est une décision inaccoutumée car même dans un pays en pleine guerre ; il est inadmissible d’empêcher les paisibles citoyens de circuler librement dans leur pays.

Pire encore dans les autres départements à l’instar du département du Mayo Sava, la Logone et Chari et la Mayo-Tsanaga où les autorités administratives ont étendues ces mesures. Dans ces trois départements, la circulation des motos est strictement interdite du jour comme de nuit. Petit à petit tout rentre dans l’ordre même si cela demeure en dent de scie.

A ce titre selon les sources bien introduites, dans l’arrondissement de Bourha dans le département du Mayo-Tsanaga; environ 15 femmes enceintes sont décédées à domicile faute de moyens de déplacement pour rejoindre un centre de santé. Pour le Professeur  Garba, « Vous comprenez que les gens ont peur pour leur vie parce que justement ils voient au jour le jour comment Boko haram ou sous le label boko des individus qui ôtent la vie à plusieurs personnes dans les zones frontalières. Ceci se justifie par le fait que nous sommes dans une zone où les forces de maintien de l’ordre n’étaient pas jusqu’à une période récente déployées tout le long de frontière mètre carré par mètre carré ».

Les jeunes faisant dans la vente du carburant frelaté vivent dans l’oisiveté. Dès que le soleil se couche, il est difficile de trouver une moto sauf à un prix exorbitant. Bien plus le mouvement des personnes dans la ville couplée au contrôle policière à chaque carrefour de la ville ; est réduit. Le prix des produits vendus ont connu une surfacturation nette sur le prix initial.  

 

 

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Alors que le conflit dans les deux régions anglophones soit entré dans sa troisième année, la population en otage dans les deux régions traverse une période de douleur et d’intenses souffrances. Des sacs mortuaires, des corps mutilés, des parties de corps découpées, des incendies d'hôpitaux et d'écoles, la non scolarisation des enfants, les enlèvements et des décapitations sont les fruits de cette guerre.

Aussi bizarre que cela puisse paraître, les États-Unis, grands donneurs de leçons universels, ne condamnent pas avec fermeté les atrocités commises par ces rebelles. Au contraire, l’Ambassade des États-Unis au Cameroun les met en veilleuse et s’acharnent contre le Gouvernement camerounais. En 2018, l'ambassadeur américain au Cameroun, Peter Henry Barlerin, a accusé les forces gouvernementales d'assassinats ciblés, de détentions illégales, d'incendies et de pillages de villages. Le mois dernier, le gouvernement Trump a annoncé qu'il allait réduire l'aide militaire au Cameroun et demander une enquête sur les violations des droits de l'homme dans les deux régions touchées. Des hommes armés tuent, brûlent, mutilent, enlèvent même des écoliers, prennent des otages contre rançons, ciblent des minorités (Mbororos) et maraudent. Pourtant, les États-Unis condamnent les forces gouvernementales qui les combattent ! Ils s'empressent de se plaindre de la prétendue conduite répréhensible des troupes gouvernementales qui, en dépit de quelques malheureux incidents, ne font que s'acquitter de leur devoir «régalien» de protection des personnes et des biens, ainsi que l'intégrité territoriale du pays. Le mois dernier, des hommes armés ont incendié des quartiers de l'hôpital du district de Kumba, brûlant vifs quatre personnes. L'Ambassade américaine au Cameroun a publié une déclaration dans laquelle les autorités ont appelé le gouvernement camerounais à mener une enquête transparente pour retrouver et punir les incendiaires. Si les forces gouvernementales étaient coupables, les États-Unis auraient utilisé la massue de la diplomatie à Yaoundé, mais ils préfèrent se contenter de propos nuancés, exprimant une sorte de doute complice, lorsque les hors-la-loi attaquent. Quand bien même les sécessionnistes ont tué un missionnaire américain l'année dernière dans la région du Nord-Ouest, les États-Unis ont été réticents à publier une déclaration les condamnant.

Le gouvernement des États-Unis et ceux d’autres pays, de même que des organisations internationales intergouvernementales ou non, telles que les Nations Unies, International Crisis Group etc... ont appelé à un dialogue élargi comme solution au conflit dans les deux régions anglophones du Cameroun. À première vue, il semble que ce soient de vrais amis du Cameroun mais sous ce beau tableau, se cache un vil et scabreux plan de changement de régime au Cameroun. L’on se souviendra que les États-Unis ont orchestré de tels plans dans plusieurs pays africains (la Libye en 2011, le Soudan, l'Irak, etc.) et malgré des résultats catastrophiques dans ces précédents, ils n'hésiteront pas à en faire de même au Cameroun.

Fidèles à eux-mêmes, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et d’autres pays semblent vouloir apprendre au Gouvernement camerounais comment gérer « la crise ». Aucun geste de bonne volonté du Gouvernement camerounais, sur la pléthore des mesures prises, ne semble jusqu’ici les convaincre. Pourtant, il suffit à ces « partenaires » d’accompagner ces mesures et de les appuyer pour que la crise se meure naturellement. Comme d'autres, ils ont appelé à un dialogue inclusif. Néanmoins, les principaux instigateurs de cette crise (camerounais tapis sur leurs territoires) collectent des fonds là-bas et les renvoient chez eux au Cameroun pour financer la guerre (Achat d’armes, de drogues, salaire des combattants, etc.). Du sang est versé parce que ces Gouvernements permettent aux membres de la diaspora de collecter et d'envoyer de l'argent au Cameroun, mettant des armes à feu entre les mains de jeunes malléables et manipulables à souhait l'avenir du Cameroun. S'ils sont vraiment des « amis » du peuple camerounais comme ils le prétendent, ils devraient mettre un terme à ces collectes de fonds.

Les Camerounais se demandent comment un terroriste comme Eric Tataw peut, dans le confort et la sécurité des États-Unis, collecter des fonds pour financer l’achat d’AK47, les incendies criminels, les décapitations, les mutilations, les meurtres et que l’Ambassade / les autorités américaines restent silencieuses.

La propagande qui alimente le conflit vient de ces pays. Les États-Unis et les autres pays devraient clouer le bec de ceux qui provoquent le chaos, sauvant ainsi des vies dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Mais comment peuvent-ils le faire, alors que leur intérêt est de renverser subrepticement le régime de Yaoundé ? Plus longtemps le chaos durera, plus leur projet de renverser le Président Paul Biya se précisera. L'accent est mis sur un homme à abattre même si des milliers doivent pour cela périr. Sinon comment expliquez-vous l'intérêt soudain de l'Amérique pour l'affaire Marafa Hamidou Yaya et de la France pour celle d'Amadou Vamoulke ? Il est temps de placer leur "choix" à Etoudi.

Dans un câble diplomatique rendu public grâce à WikiLeaks en 2009, il est révélé que le Ministre de la Justice et garde des sceaux du Cameroun d’alors, Amadou Ali, l'un des loyalistes du président Paul Biya, originaire de la Région de l'Extrême-Nord, a déclaré à l'Ambassadeur américain qu’après le régime actuel, le pouvoir devrait revenir au Grand Nord (Régions de l’Adamaoua, du Nord ou de l’Extrême-Nord), le premier Président du Cameroun ayant été originaire du Grand Nord, qui regroupait les trois Régions actuelles du Septentrion. Il a ajouté que les habitants du Nord soutiennent sans réserve Paul Biya, originaire du Sud du pays et du clan Béti, et ils le feront aussi longtemps qu'il souhaitera rester aux commandes du Pays. Mais après, ils revendiqueront le pouvoir qui leur revient selon eux, de droit. Avec Paul Biya à l'écart, un Marafa Hamidou Yaya du Grand Nord formé par les Américains, serait donc un choix idéal pour protéger les intérêts américains dans la sous-région. Il purge actuellement une peine de 25 ans de prison pour détournement de fonds.

Tout comme au Venezuela, où les États-Unis ont rapidement reconnu le président de l'Assemblée nationale du Venezuela, formé par les Américains, Juan Guaido, lorsqu'il s'est autoproclamé président par intérim de ce pays d'Amérique du Sud riche en pétrole, il est dans l'ADN des États-Unis de se mêler des affaires des autres pays, d’y faire et défaire des régimes au gré de leurs intérêts.

Le débarquement de S.E. Paul Biya est donc stratégique pour eux. L’une de leurs stratégies est de créer une impasse dans les deux régions anglophones, alors que le 1er grand foyer de crise, Boko Haram, est encore ardent dans le septentrion. Instrumentaliser la différence culturelle, notamment la langue (importée), l’accentuer afin de semer la haine dans les cœurs des populations de ces deux Régions vis-à-vis de Yaoundé sur un fond de révolte. La crise dite anglophone est la nouvelle piste, après les échecs itératifs de fabriquer un leader providentiel de l’opposition, à travers deux pantins : Maurice Kamto et Oshi Joshua. Ces deux chefs de l’opposition (amis de l’Occident) n’ont pas pu sortir Paul Biya des urnes. Aujourd’hui de nombreuses voix averties s’élèvent pour accuser les Etats-Unis de financer ces deux leaders de l'opposition bien que l'administration Trump ait nié.

L'Amérique, une démocratie défectueuse, où l’on peut arriver au pouvoir avec moins de voix à l’élection présidentielle que son adversaire !!! Bien inspiré par ce modèle inique, un éminent enseignant, juriste internationaliste et constitutionnaliste averti a, certainement dans une crise d’amnésie profonde l’ayant amené à oublier les fondamentaux du droit public, décidé de s’autoproclamer vainqueur de l'élection présidentielle du 7 octobre, une nuit seulement après le scrutin. Maurice Kamto, puisqu’il s’agit de lui, a juré de protéger sa "victoire" par tous les moyens, y compris la rue. Il a littéralement enfreint une loi de la démocratie ! Les Etats-Unis et d'autres pays occidentaux se sont sans surprise murés derrière un mutisme complice, espérant en secret un enchainement des manifestations de rue contre le président Biya, à l’image de celles du Venezuela contre le président Nicolas Maduro. En janvier dernier, le gouvernement a été contraint d'arrêter Maurice Kamto et ses partisans. A leur grand dam, les Camerounais apprécient diversement cette arrestation et canalisent plutôt leur énergie vers d'autres sujets de société.

Le chaos est la nouvelle option pour empêcher le président Paul Biya, élu démocratiquement, de mener à bien son mandat. Si les Camerounais sont décidés de s’aligner derrière un seul homme (Paul Biya), ils doivent savoir qu’au change, ils devront faire avec un pays brisé, accablé de toutes part et affaibli, au profit de l'Amérique et d'autres sangsues.

 

 

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01