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Très tôt ce lundi matin, des sources militaires ont annoncé que « Cinq soldats ont été tués et on est sans nouvelles d'une trentaine d'autres trois jours après l'attaque d'une base militaire du nord-est du Nigeria par les islamistes du groupe boko haram ».

 

Un officier des forces de sécurité, ayant souhaité gardé l’anonymat a en outre affirmé que : «Des membres de la faction liée à l'organisation de l'Etat islamique, le groupe Etat islamique dans la province ouest-africaine, se sont accaparés vendredi, de la base de Mararrabar Kimba, dans l'Etat de Borno, à 135 km de la capitale régionale, Maiduguri. Les insurgés se sont emparés des armes avant de se retirer ».

Un premier bilan fait état de cinq morts au moins : « Nous avons retrouvé cinq corps de soldats qui ont payé le prix suprême en combattant les terroristes. Les équipes de secours sont toujours à la recherche d'une trentaine d'autres soldats portés disparus depuis l'attaque », a déclaré un officier aux médias.

Un deuxième officier, qui a confirmé le bilan de cinq morts, a ajouté que « l'armée espérait toujours que les soldats dont on avait perdu la trace seraient retrouvés. Il y a de grands espoirs que les soldats disparus seront retrouvés - ou qu'ils retrouveront le chemin du retour. Nous ne pensons pas au pire scénario ».

Nos confrères de l’AFP indiquent par ailleurs que les assaillants sont arrivés à bord d'une douzaine de pick-up équipés de mitrailleuses lourdes. Ils disposaient aussi de trois transports de troupes blindés volés aux forces de sécurité. Ils étaient accompagnés par un groupe de combattants à moto. Après un intense échange de tirs, les soldats ont été débordés et un certain nombre d'entre eux se sont dispersés pour échapper aux islamistes mieux armés.

 

Un bilan de plus en plus lourd

Plus de 27.000 personnes sont mortes depuis le début du soulèvement de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria. Le groupe opère aussi dans les autres pays de la zone du lac Tchad (Tchad, Cameroun, Niger), où il commet des attentats, des attaques contre les forces de l'ordre et procède à des enlèvements de civils. Une coalition de forces tchadiennes, nigérianes et camerounaises a lancé depuis plusieurs semaines une offensive contre les concentrations de jihadistes dans la région. Le chef de l'armée nigériane, le général Tukur Buratai, a attiré l’attention de ces Etats il y’a peu, en les mettant en garde contre un regroupement des deux factions de Boko Haram qui veulent créer une enclave djihadiste qui s'étendrait du nord-est du Nigeria à la région du lac Tchad.

 

Nicole Ricci Minyem

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Parmi les sujets évoqués, figuraient en bonne place,  la lutte contre l’extrémisme violent, cause principale du terrorisme

 

Au Cameroun depuis le 24 avril 2019 pour une visite conjointe de trois jours, Angel Losada le représentant spécial de l’Union européenne pour le Sahel, Mohammed Chambas le représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel et François Fall le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique centrale, ont tous été reçus en audience à l’immeuble Etoile à Yaoundé le 25 avril 2019 par Joseph Dion Ngute, le Premier ministre, chef du gouvernement.

 

Au menu des échanges, les problèmes liés à l’insécurité dans plusieurs Régions du pays, le respect des droits de l’homme et des Libertés, le point sur la lutte contre les activités de Boko Haram et le développement dans les zones du bassin du Lac Tchad. Le Nigeria, le Niger, le Tchad et le Cameroun sont les quatre pays qui subissent les exactions de la secte djihadiste d’origine nigériane et, les hôtes de Joseph Dion Ngute ont tenu à réaffirmer leurs soutiens, à ces pays qui subissent les exactions des terroristes : « La communauté internationale a donc décidé d’accompagner les Etats dans la lutte contre le terrorisme et le développement de ces régions. Au cours des réunions, on a levé près de 2 milliards d’euros qui seront mis à la disposition des 4 pays… Il y a le volet humanitaire, comme les déplacés que nous avons rencontrés… L’objectif de toutes ces actions est le retour de la paix et le développement » a expliqué François Fall.


Aucun communiqué n’a été publié pour informer sur les résolutions prises. Cependant, à sa sortie d’audience, François Fall, le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique centrale a déclaré à la presse que l’aide internationale aux pays du bassin du Lac Tchad était le principal sujet au centre des échanges : « Dans les quatre pays du bassin du Lac Tcahd, en plus des exactions de Boko Haram, il y a un déficit de développement et des problèmes d’éducation pour les jeunes. Ce qui fait que ces régions sont devenues une terre fertile pour Boko Haram.

 

Pendant son séjour au Cameroun, la mission conjointe UE-ONU a aussi rencontré les réfugiés dans la Région de l’Extrême-Nord, les acteurs impliqués dans la lutte contre l’extrémisme violent, le corps diplomatique et les acteurs de la société civile.

 

Nicole Ricci Minyem

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Une analyse de François Bikoro, activateur politique, ambassadeur du panafricanisme.

 

« Je viens d'apprendre que dans une localité jusque là présentée comme un exemplaire du vivre ensemble camerounais, Obala dans la région du Centre Cameroun, des rixes sanglantes opposent des citoyens autochtones à leurs homologues, originaires du septentrion. Alors même que le pays, tout entier, bouillonne des affres d'une guerre, au Nord par Boko Haram, à l'est par les incursions des bandes armées centrafricaines, au Nord-est et au Sud-ouest par des sécessionnistes et à l'interne par des guerres larvées de positionnement dues à une fin de règne de monsieur Paul Biya, au pouvoir depuis 1982.

Un tableau, somme toute apocalyptique, qui ne semble pas émouvoir les acteurs politiques du crew. Qui s'étripent à longueur de journée sur des inutiles contours de concepts creux et vaseux, qu’ils présentent comme constitutifs de leur démocratie. Au point où j'ai voulu, ensemble, scruter cet épique échange auquel se livrent nos gladiateurs: juste pour vous donner une idée de ce qu'ils croient, eux, avoir perçu de leur propre statut. Morceaux choisis, de deux éminences, bien connues des camerounais..

Abel Elimby Lobe, conseiller municipal, Douala,

Augustin Foalem je n'ai jamais été de votre opposition.

Une opposition inutile car elle ne sait pas gagner une élection, une opposition sauvage qui a réduit son activité à l'invective, l'injure et à des débats qui relèvent plus de la distraction que de l'intellect. 

Je n'ai jamais été de l'opposition qui ne sait que faire de la critique et qui est dépourvue de toute capacité à développer une stratégie efficiente capable de mener aux objectifs visés. 

Je n'ai jamais été de l'opposition pour être seulement de l'opposition comment si opposants=statut social. Je suis de ceux qui savent que l'opposition est une situation conjoncturelle. 

Je m'oppose à la mauvaise gouvernance, je ne m'oppose pas à une ethnie qui est dite au pouvoir et qu'il faut évincer pour la remplacer par votre ethnie. 

Je m'oppose à une certaine organisation institutionnelle, je m'oppose à l'incompétence, je m'oppose à la rotation ethnocentrique du poste de président de la République, je m'oppose à ceux pensent que leur ethnie doit être au pouvoir mais Je ne suis pas Elimbi lobe : profession opposant. À ce titre, je ne suis pas membre de votre ligue camerounaise de l'opposition, je n'attends aucune licence de votre mouvement. Je vous ordonne de prendre acte que je suis un opposant au régime du président BIYA qui ne cherche pas à vous plaire.

Dans mon combat pour la bonne conduite des affaires publiques, je ne cherche pas à avoir pour compagnon de lutte toute sorte d'individus qui se serait réclamé de l'opposition et comprenez que je ne suis pas opposé au régime du président BIYA Pour les mêmes raisons que les Norbert Kamgaing Lele et consort, je ne suis pas un opposant aux Betis et je ne suis pas opposant pour remplacer les Betis par l'ethnie des Norbert Kamgaing Lele, ni par celle des Maurice Djiongo, etc. Vos jacasseries n'y changeront rien. Oui je n'ai jamais été un opposant comme vous ? 

Je suis un opposant différent de vous. Je ne suis pas un opposant rompu au cyber terrorisme, je ne suis pas un opposant qui s'exprime avec un faux profil parce que je n'ai pas la culture de faussaire, je ne suis pas un opposant qui insulte pour s'exprimer, je ne suis pas un opposant en manque d'espace d'expression pour n'exister que dans Facebook, je suis un opposant qui, pour faire entendre mes idées, j'ai choisi de militer dans une organisation politique qui avait pour vocation de changer l'ordre politique du pays et non de faire arriver l'ethnie des Norbert kamgaing Lélé au pouvoir. 

Je suis un opposant qui croît aux élections et qui se présente aux élections. Je suis un opposant qui a pour principe que l'élection est le seul mode d'accession aux responsabilités politiques publiques, je suis un opposant qui ne veut pas de l'insurrection comme mode d'éviction du régime Biya, je suis un opposant qui s'oppose à l'implémentation au Cameroun des schémas Burkinabé, égyptien, soudanais, algérien et autres car je suis un opposant qui sait que l'étude objective des causes de l'immobilisme politique montre que les opposants manquent de coordination dans leurs efforts d'éviction du régime Biya. 

Je suis un opposant qui sait que l'analyse objective des cause des échecs à répétition et sans répit montre que c'est la prolifération des partis politiques ethnocentrés comme celui des Norbert Kamgaing Lélé qui est la cause principale des échecs de l'opposition, 

Je suis donc un opposant qui sait que des faibles Partis politiques tribalistes comme le MRC, le SDF, l'UDC et consort ne fédèrent pas au delà de leurs bases ethniques et que ceci constitue une faiblesse grave qui les rend politiquement inefficaces et inefficients. 

Je suis un opposant différent de vous les Kamgaing, les Foalem, les Djiongo parce que je suis un opposant qui sait que la critique n'est plus audible et ne détermine plus le ralliement à l'objectif d'éviction du président BIYA,

Je suis donc très différent de votre opposition car j'appartiens à l'opposition qui sait que ce que le peuple du changement attend maintenant c'est la stratégie idoine pour évincer le régime.

Cette stratégie est déjà élaborée et sera exposée bientôt aux camerounais qui aspirent au changement par les élections législatives et municipales qui s'annoncent. Les promoteurs de cette stratégie l'ont baptisée : Plateforme Kawtal. C'est une stratégie d'unité d'action basée sur le vieux principe de l’Union fait la force.  

Cette stratégie qui a fait ses preuves en 1992 est remise à jour en ce moment où les opposants promoteurs des égoïsmes de toute sorte, les aventuriers du « Chacun pour soi, Dieu pour soi », les malades des aventures individuelles et solitaires ont exaspéré tous les camerounais au point de fabriquer 3077000 électeurs qui ont refusé de venir voter un des huit opposants que seuls 1016000 inscrits sont venus voter en éparpillant leurs voix pour que aucun des huit nuisibles opposants de pacotille n'ait assez de voix pour évincer seul Biya.

Kamto rêvait d'évincer seul Biya avec le seul vote de son ethnie : il a échoué. Puis il a voulu évincer seul Biya par la rue : il a encore échoué et même son ethnie n'est pas sortie pour cette lutte insensée, au Point qu'il ne lui reste qu'une minable communauté de cybers terroristes qui le soutiennent du bout des lèvres.

Je ne suis pas un opposant comme vous.

 
 
 
 
 
 
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Depuis le 30 novembre 2018, le Comité national de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (CNDDR) peine à convaincre les combattants séparatistes à déposer les armes.

 

 

Très peu de redditions ont été observées près de cinq (05) mois après la création du Comité national de désarmement. En mettant sur pied le Comité de désarmement (CNDDR) le 30 novembre 2018, le président Paul Biya souhaitait déclencher une étape supérieure dans la lutte pour la sécurité du Cameroun. Une main tendue aux combattants séparatistes qui tardent à saisir cette opportunité de sortie de crise et poursuivent leur lutte sur le terrain semant terreur et désolation. "J’ai perdu des membres de ma famille, des amis, des frères. Des familles qui n'ont plus de maison, qui vivent dans la peur, qui sont frustrées. Même moi je ne sais pas si je vais vivre. Mais je demande la paix, je ne veux plus de tout ça... Voilà mon mari qu'on a tué, qui va s'occuper de ses enfants ?", raconte Tibah kennedia, en larmes.

Le CNDDR avait pour mission de désarmer  et d'accueillir les ex-combattants de Boko Haram mais davantage des zones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, de collecter et de stocker les armes et munitions. Mais en cinq (05) mois d'existence, le Comité s'est véritablement déployé sur le terrain. Même si ce déploiement reste très limité du fait des combats qui sont très rudes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

"En quelques mois vous ne pouvez pas résoudre les problèmes qui durent depuis 2016. Il faut d'abord asseoir les mécanismes pour que l'officieux puisse faire le travail et que l'officiel ne vienne se déclarer que, quand le processus a commencé à éclore. Et puis avec ce genre de processus, dites-vous bien qu'il n'est pas bon de faire du bruit ", explique Roland Ntsa, expert en questions de sécurité.

Rappelons que le 31 décembre 2018, lors de son adresse à la Nation, le Chef de l’Etat camerounais avait indiqué que la situation n'a que trop duré. "Si l'appel à déposer les armes que j'ai lancé reste sans réponse, les forces de défense et de sécurité recevront les instructions de les neutraliser. Je suis bien conscient de la désolation que ces insurgés infligent aux populations de ces régions. Cette situation ne peut plus durer", dixit le président Paul Biya.

Malgré les assurances données par Gabsa Nyagha Sixtus, le directeur des opérations du CNDDR dans le Nord-Ouest, qui se satisfait de quelques 21 combattants enregistrés jusqu'ici, il faut dire que la récolte est bien maigre. Les séparatistes ne sont pas prêts à déposer les armes.

 

Stéphanse Nzesseu

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Cette première vague quitte le Cameroun le 29 avril 2019. Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), les quatre mille réfugiés qui feront partie de cette première vague ont déjà été identifiés et répertoriés. Ils sont tous originaires de l’Etat de l’Adamawa au Nigéria.

 

Tous sont impatients de retourner au pays natal après avoir bénéficié, pendant cinq ans, de l’hospitalité camerounaise. «Je rends grâce à Dieu pour sa protection. Moi, ma femme et mes deux enfants avons eu la vie sauce grâce à Dieu. Merci aussi au gouvernement camerounais et à toutes les ONG qui nous ont soutenus pendant ces moments difficiles. Aujourd’hui, nous voulons repartir à zéro et nous espérons que tout va bien se passer chez nous au Nigéria», confie ATIKU, chef de ménage au Camp de Minawao, dans un reportage diffusé sur la Crtv.

Au cours de la réunion préparatoire à ce rapatriement volontaire tenue récemment à Maroua, le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord a indiqué que le gouvernement camerounais a pris toutes les dispositions pour faciliter le déroulement de cette activité.

« Sur le plan logistique et sécuritaire, toutes les ressources ont été mobilisées pour transporter en toute quiétude ces réfugiés du Camp de Minawao à l’aéroport International de Maroua Salak. L’autorité aéronautique et les ADC ont donné leur accord de principe. Le Préfet du Mayo-Tsanaga et le Sous-préfet de Mokolo sont à pied d’oeuvre et travaillent étroitement avec le HCR pour permettre aux réfugiés de rentrer avec tous leurs biens », a précisé Midjiyawa Bakari.

Au camp des réfugiés de Minawao, les préparatifs du rapatriement volontaire vont bon train. Une délégation officielle des responsables nigérians est attendue dans la région de l’Extrême-Nord le 27 avril prochain pour les dernières modalités de rapatriement.

Rappelons toutefois qu’en février dernier, près de 30.000 nigérians ont traversé le fleuve El-Beid, frontière naturelle entre le Cameroun et le Nigeria, pour échapper aux atrocités de Boko Haram. Ces réfugiés s’ajoutaient ainsi aux 9000 autres qui les avaient précédés une semaine avant.

Selon le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC) qui a appelé le Cameroun à « garder ses frontières ouvertes » pour accueillir ces civils, près de 100.000 personnes ont fui leurs domiciles dans le Nord-est du Nigeria depuis novembre 2018.

Il y a deux mois, l’ONU a lancé un appel à financement de 848 millions de dollars pour des projets humanitaires dans cette partie du Nigeria. 135 millions de dollars supplémentaires seront nécessaires pour venir en aide aux 228,500 citoyens de ce pays, réfugiés au Cameroun, au Tchad et au Niger.

 

Otric N.

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L’attaque de ce vendredi Saint a laissé neuf morts sur le carreau dans la localité de Tchakamari

 

Les habitants sont encore sous le choc, en ce début de week-end pasqual, un vendredi sombre, dans ce village situé dans l’arrondissement de Kolofata. Les témoins disent que l’incursion est survenue aux alentours de minuit. Comme d’habitude, les terroristes ont fait irruption, alors que les populations endormies, se préparaient dans la sérénité à entrer dans le week-end pasqual.

Les membres de la secte terroriste ont envahi Tchakamari après avoir été informés du retour des déplacés dans ce village, qui garde encore des séquelles de précédents assauts de ces bandits de grands chemins. 

Selon les sources sécuritaires le bilan provisoire fait état de 9 morts dont 6 adultes et de nombreux blessés. La destruction des biens et, le vol de quelques têtes de bétail. Les assaillants ont emporté plus de 200 sacs de mil, 300 sacs de haricots lors de leur assaut. Il aurait été plus lourd, nu été la riposte des populations qui, ont mené un combat de longue haleine, pour défendre leur liberté nouvellement acquise.

Malheureusement, face à des terroristes lourdement armés et entraînés, le courage de ces habitants n’a pas été suffisant.

Une énième attaque que l’on considère comme la plus grande de ces deux dernières années dans l’Extrême Nord, alors que les autorités affichent un discours optimiste sur l’affaiblissement de Boko Haram.

Des informations gouvernementales dont on ne peut douter de la fiabilité parce que chaque semaine, ils sont nombreux, les ex terroristes ou rebelles, qui déposent les armes et, s’inscrivent dans le programme de réhabilitation mis en place par le gouvernement camerounais.

Selon le pasteur Zacharie, qui officie à l’église évangélique dans la ville de Kolofata, on compte parmi les victimes, des chrétiens qui auparavant avaient fui ce petit village, à cause de la recrudescence des attaques des terroristes de cette secte : « Il y’a quelques semaines, alors qu’ils avaient pris la décision de revenir prendre possession de leurs avoirs. Il y’a une organisation privée qui leur avait à cette occasion, fait don d’une literie complète, des ustensiles de cuisine, un sac de mil pour chaque famille, un peu d’argent pour l’achat des fournitures scolaires pour celles des familles qui ont des enfants qui sont encore à l’école ».

Après cette autre attaque, ces familles vont-elles rester ? l’homme de Dieu en doute : « Nous causons par téléphone, madame la journaliste et, vous ne pouvez mesurer l’état de désarroi dans lequel ces gens se trouvent. Je ne saurais à cette heure, vous dire si ces pasteurs et leur famille vont rester, ils ont tellement perdu. Nous, nous continuons notre travail et, comme nous sommes en période Pasquale nous allons comme toujours, prêcher le pardon… ».

 

Nicole Ricci Minyem 

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Intervenue ce jeudi matin lors de la plénière du parlement européen, la députée française a défendu avec fermeté l’idée selon laquelle il n’est aucune nécessité de s’ingérer dans les affaires intérieures du Cameroun.

 

Député française et membre du parlement européen, Dominique Bilde s’est prononcée sur la situation sociopolitique du Cameroun. Elle a démontré par divers arguments pourquoi une éventuelle ingérence dans le conflit en cours dans plusieurs régions du pays n’est pas nécessaire.

Dominique Bilde a commencé son propos par « un hommage aux forces armées camerounaises ainsi qu’aux civils engagées dans une lutte sans merci contre Boko Haram […] Le Cameroun n'a besoin ni de notre ingérence, ni surtout, de notre condescendance ». Avant de donner cette conclusion, elle a présenté le pays dont il est question, le contexte dans lequel on se trouve et orienté le sens d’une éventuelle aide accordée au Cameroun. Elle n’a pas tari d’éloges à l’endroit de ce pays qui, malgré sa situation interne critique, n’a cessé d’accueillir des milliers de réfugiés nigérians et d’autres pays voisins en crise. Tout d’abord, l’engagement du Cameroun à éliminer la menace terroriste autant à l’intérieur de son territoire qu’au-delà.

Les mesures mises en place par le Cameroun pour faire face à la crise en cours dans les régions anglophones montrent à suffisance, d’après elle, que le Cameroun peut faire mieux et se libérer de cette crise. Il s’agit notamment de la création de la « Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme (CNPBM), l’ouverture élargie au droit anglo-saxon au sein de la Cour suprême comme de l’Ecole nationale de l’administration et de magistrature (Enam) et au recrutement de professeurs bilingues. « Ce pays gage de stabilité dans une région tiraillée par des tensions multiples se prête mal aux simplifications outrancières. Les dissensions entre francophones et anglophones sont moins le fait d’antagonismes profonds que d’intérêts économiques bien compris », ajoute-t-elle.

L’intégrité nationale est une réalité au Cameroun et Dominique Bilde n’a pas manqué de le relever. Les populations venant de tous les horizons du pays vivent en parfaite harmonie partout où ils se trouvent.

 

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Selon une source militaire, près de quarante individus sont actuellement gardés dans les geôles à Maroua

 

La même source indique que tous ont été appréhendés au cours des opérations menées le week end dernier par les des forces de défense et de sécurité. Un contrôle inopiné apprend- on auprès des services du gouverneur de la région de l’Extrême Nord, qui précisent en outre qu’il s’agissait d’un contrôle inopiné.

Cette descente a permis aux forces de défense et de sécurité de mettre la main sur des documents compromettants et bien d’autres éléments qui font croire que les personnes interpellées pourraient avoir des liens assez importants avec les terroristes de la secte Boko Haram.  Les enquêtes vont permettre aux autorités camerounaises d’en savoir davantage.

Ces dernières, dont l’engagement est resté sans failles, dans cette lutte contre le terrorisme, ont affirmé que : « l’expérience montre qu'à chaque fois que des opérations d’envergure et de manière inopinée sont lancées pour traquer des terroristes, cela permet toujours de mettre la main sur certains éléments qui constituent parfois la cellule dormante du terrorisme».

 

Accélération de la lutte contre le terrorisme

Depuis 2018, le gouvernement camerounais a pris des mesures, afin d’encourager les redditions de ces jeunes camerounais qui, à un moment donné se sont laissés embobiner par les vendeurs d’illusions.  Des hommes sans foi ni lois pour qui la vie humaine ne revêt aucune importance.  Pour la mise en œuvre du programme gouvernemental de lutte contre le terrorisme dans les zones en crise, on peut  entre autres citer les travaux communautaires, les confessions publiques, des cérémonies symboliques sans oublier les formations professionnelles qui facilitent la réinsertion de tous ceux qui ont manifesté la volonté de changer de vie et, qui ne représentent plus aucun danger pour les populations.  

Le gouvernement est allé plus loin, en promettant de démobiliser les comités de vigilance, toutes choses qui a pour objectif premier de rétablir la confiance dans ces régions mais aussi, de construire une paix durable. D’autant plus qu’à ce jour, les comités de vigilance renseignent les forces de défense et servent d’éclaireurs ou de guides. Ils affrontent parfois directement le mouvement djihadiste et protègent les communautés, notamment contre les attentats-suicides.

Des milliers de Camerounais ont rejoint Boko Haram entre 2012 et 2016, parfois par conviction idéologique, souvent par opportunisme ou sous la contrainte. Certains ont été tués dans des combats, d’autres arrêtés par les forces de sécurité et un nombre inconnu, sans doute des centaines ou un millier, font encore partie du mouvement jihadiste. Début 2017, quelques-uns ont essayé de se rendre, mais ont été rejetés par leurs communautés ou abattus par les forces de sécurité.

 

Nicole Ricci Minyem

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Le 14 avril 2014, il y a 5 ans, 276 lycéennes, âgées entre 12 et 17 ans, étaient enlevées par Boko Haram dans le nord-est du Nigeria. Le groupe islamiste avait alors pris d’assaut leur internat au lycée de Chibok avant de les emmener de force. Le combat pour leur libération avait alors ému le monde entier et le mouvement Bring back our girls était relayé dans le monde entier. Mais depuis, le slogan ne résonne plus, étouffé par d'autres tragédies. 5 ans après, que sont-elles devenues ?

 

En 2014, la police avait fait état d’un enlèvement de 276 adolescentes. Le soir même des faits, le 14 avril, 57 d’entre elles parvenaient à s’échapper, 107 autres seront finalement libérées, soit en s’enfuyant, soit libérées par l’armée ou bien encore au terme de négociations. Il en reste toujours 112 aux mains du mouvement Boko Haram.

Des jeunes filles qui avaient réussi à s’échapper avaient indiqué que la secte islamiste les avait retenues, dans la forêt de Sambisa, où le groupe armé possède des camps fortifiés. Abubakar Shekau, le chef du groupe extrémiste, avait revendiqué le 5 mai de la même année l’enlèvement des jeunes filles, disant qu’il allait les « vendre sur le marché » ou les marier de force.

Aujourd’hui encore, toute l’opinion continue de se poser la question de savoir ce que ces lycéennes sont devenues. Pour cause, elles sont toujours quelques 112 jeunes filles captives de Boko Haram cinq ans après leur enlèvement. Pour certaines  familles, l’espoir reste le maitre mot. « Nous ne perdons pas espoir, nous demandons au gouvernement de faire plus d’effort pour ramener nos filles » a indiqué un parent au micro de TV5 monde.

Le combat pour leur libération avait ému le monde entier à l’image du  slogan "Bring back our girls" relayé jusqu’à la maison blanche par Michelle Obama. Mais depuis, le slogan ne résonne plus, étouffé par d'autres tragédies. Que sont devenues ces 112 jeunes filles ? Combien d’entre elles sont encore vivantes ? Il est très difficile de le savoir.

Certaines ont sûrement été tuées dans les bombardements de l’armée, d’autres auraient péris de maladies et de faim dans des zones sous contrôle de Boko Haram que l’État tente d’asphyxiées. Notons qu’en près de dix ans, l’insurrection du groupe état islamique a fait 27 000 morts, 2 millions de déplacés et plusieurs milliers d’enlèvement. 

 

Danielle Ngono Efondo 

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Adoum Gargoum le ministre délégué auprès du ministre des Relations extérieures, chargé de la Coopération avec le Monde islamique s’est entretenu à ce sujet avec Mme Leslie Norton la Sous-Ministre adjointe, du secteur de l’Afrique subsaharienne des Affaires mondiales du Canada.

 

Le Cameroun va recevoir du Canada une aide de plus de 3,8 milliards de FCFA. C’est la principale information qui est sortie de l’audience accordée cette semaine, à Mme Leslie Norton la Sous-ministre adjointe, du secteur de l’Afrique subsaharienne des Affaires mondiales du Canada. Nathalie O’Neil Haut-commissaire du Canada a confirmé cette information. L’argent que le Canada va mettre à la disposition du Cameroun doit exclusivement servir dans le cadre de l’assistance humanitaire à apporter aux personnes déplacées des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest qui sont en proie à la crise socio-politique, qui met en mal le bien-être des populations anglophones. Les réfugiés de la région de l’Est et les déplacés internes de celle de l’Extrême-Nord sont également concernés par cette aide.

Il convient de souligner qu’étant préoccupé par la crise dite anglophone, c’est la première fois que le Canada décide d’orienter son aide vers les régions anglophones. Au cours de l’audience Mme Leslie Norton avec le ministre Adoum Gargoum, de la question de l’accompagnement de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme, mais aussi de la densification des échanges commerciaux, le développement des infrastructures.

A titre de rappel, le Canada est un partenaire du Cameroun qui coopère avec le pays dans plusieurs domaines. En 2016, par exemple René Cremonese, Haut-commissaire du Canada au Cameroun au terme d’une audience avec le Président de la République, a indiqué que l’expertise de son pays dans le domaine de l’économie, est très adaptée à nos besoins, en matière d’infrastructures de transport, d’énergie, ainsi que dans le domaine de l’éducation. En matière de sécurité, le Haut-commissaire du Canada avait réitéré le soutien de son pays au Cameroun, dans la lutte contre la secte terroriste Boko Haram.

En 2016, il avait été indiqué que l’appui du Canada dans cette guerre contre le terrorisme se décline par une augmentation substantielle de l’aide humanitaire pour les réfugiés et les personnes déplacées, estimée à la somme 5 millions de dollars. Ledit appui portait également sur la collecte du renseignement, la formation des troupes et l’approvisionnement en équipements des forces spéciales de sécurité camerounaise.

Au cours de la même audience, René Cremonese avait dit avoir envisagé avec le Chef de l’Etat, l’amélioration de la visibilité de la coopération entre nos deux pays, de manière à attirer davantage les hommes d’affaire canadiens chez nous.

 

Liliane N.

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Sunday, 05 June 2022 11:01