Au total 138 583 candidats affrontent depuis ce lundi les épreuves écrites du baccalauréat de l’enseignement général, contre 115 359 candidats pour l’année dernière, soit une hausse de 23 226 candidats, rapportent les chiffres obtenus auprès de l’Office du baccalauréat du Cameroun (OBC).
Cette augmentation s’explique, entre autres, par le nombre plus accru de candidats venus des régions de l’Extrême-nord qui font les frais des attaques terroristes de Boko Haram et des régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest en proie à des violences sécessionnistes.
« Beaucoup d’élèves qui n’ont pu composer l’année dernière ont rejoint des zones plus sécurisées et ont pu poursuivre normalement leurs études », indique l’OBC. Selon les organisateurs, toutes les dispositions ont été prises pour le bon déroulement des examens.
« Les épreuves ont été acheminées à temps. Tout se passe sous la supervision des chefs de centre. Les chefs chargés de mission sont également sur le terrain », a confié le chef de la division des Examens à l’Office du baccalauréat du Cameroun, Samuel Dechamfort Nsongan.
Initialement prévu le mardi 27 mai, le baccalauréat de l’Enseignement général se déroule dès ce lundi 28 mai 2019, conformément à un communiqué de l’Office du baccalauréat du Cameroun (OBC) signé le 18 mai dernier.
Cet examen met à l’épreuve, sur toute l’étendue du territoire national, pas moins de 138 583 candidats, répartis dans 297 sous-centres, selon les statistiques de l’OBC. Ainsi, les différents acteurs, élèves comme personnels enseignants, intervenant à cet examen se disent prêts. Les candidats composeront de lundi à mercredi, puis reprendront le vendredi 31 mai pour terminer le 1er juin. Ce décalage est consécutif à la fête de l’Ascension qui aura lieu jeudi prochain.
Dans les centres d’examen, les responsables s’adaptent au nouvel agenda. D’ailleurs, le proviseur du Lycée bilingue de Yaoundé, Pierrdy Andoun Frou qu’accompagnaient les chargés de mission de l’OBC a présidé vendredi, l’ultime réunion préparatoire à cet examen.
Autre établissement, même réalité, samedi au Lycée bilingue de Nkol-Eton où composeront 1114 candidats répartis dans les séries A4, C et D et auxquels s’ajoutent les déficients auditifs et mal voyants, le proviseur, Mme Mohamadou G. Kingui et son staff viennent eux aussi, d’achever leur réunion préparatoire.
Et « tout s’est bien passé. La police des examens prescrite par l’OBC a été lue et expliquée aux collègues. Un accent particulier a été mis sur la conscience professionnelle, la concentration, la ponctualité et la responsabilité », affirme le chef d’établissement. On attend plus que les candidats.
Otric N.
Le rapport 2018 du ministère de la Justice sur l’état des droits de l’homme au Cameroun consacre tout un chapitre à la paix et à la sécurité. Ceci, à en croire Cameroon Tribune, parce que l’enjeu a été crucial en 2018. Et c’est d’ailleurs la principale innovation contenue dans le rapport. Le document en est encore à l’étape de projet. C’est dans ce cadre qu’un atelier de validation dudit document s’est tenu jeudi et vendredi dernier à Yaoundé. Il a réuni magistrats, représentants des administrations publiques et de la société civile pour peaufiner ce projet de rapport établi en français et en anglais.
Comme les années antérieures, ce rapport qui en est à sa 13e édition, propose un regard sur les faits et actes ayant animé l’actualité des droits de l’Homme au Cameroun, ainsi que les mesures prises par les pouvoirs publics et les partenaires pour protéger et promouvoir lesdits droits. Subdivisé en trois grandes parties, le document de 205 pages présente, de prime abord, les questions liées aux droits civils et politiques. La seconde partie est consacrée aux questions se rapportant aux droits économiques, sociaux et culturels, ainsi qu’au droit à un environnement sain.
Enfin, le rapport propose une partie traitant des questions transversales des droits de l’Homme et des droits catégoriels. Comme l’a relevé Joseph Fonkwe Fongang, secrétaire général du ministère de la Justice, représentant le ministre d’Etat, ministre de la Justice, garde des Sceaux, le pays a fait face à trois défis majeurs pour préserver sa stabilité et à sa sécurité : le défi de la paix et de la sécurité dans un contexte marqué par les attaques de Boko Haram dans l’Extrême-Nord et la situation socio-politique dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ; celui d’améliorer les conditions et de vie des populations et enfin, le défi de construire une société plus inclusive.
Des recommandations ont été faites, dont celle portant harmonisation de l’usage de l’expression « bandes armées dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest » dans l’ensemble du rapport entre autres.
Rappelons que la Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, Michèle Bachelet, a visité le Cameroun du 1er au 4 mai 2019 sur invitation du chef de l’Etat, Paul Biya. Cette dernière s’est félicitée de la volonté du gouvernement de collaborer avec le Bureau des droits de l'homme des Nations Unies et le reste des Nations Unies pour résoudre les principales crises humanitaires et les violations des droits de l'homme causées par les graves troubles et violences qui se produisent dans l'ouest et le nord du pays.
Otric N.
L’information a été donnée par le directeur de publication de L’œil du Sahel, Guibaï Gatama. Les blessés, dont cinq cas assez inquiétants, ont été conduits dans un hôpital, afin de bénéficier des soins nécessaires.
Sur les circonstances de cette explosion, qui a eu lieu aux alentours de 20h, au niveau du pont vert, un bar VIP, on ne peut rien dire de plus, sauf que les enquêtes ont été ouvertes. Il n’est dès lors pas aisé de dire s’il s’agit d’un accident ou alors, d’un acte terroriste perpétré en cette veille de célébration de la fête de l’Unité Nationale, par un membre de la secte terroriste Boko Haram.
Un fait pas tout à fait illogique, d’autant plus qu’il y’à quelques jours à peine, des militaires de l’armée marine ont été victimes d’une embuscade qui leur a été tendue à Sakmé, une ville du Logone et Chari. L’armée a perdu trois de ses vaillants soldats et, de l’autre côté, les terroristes ne sont pas sortis indemnes malgré leur supériorité numérique.
Des civils pris à parti
Christian Damamé, pasteur d’une église installée à Maroua, nous a fait savoir que « les raids des terroristes se font rares mais, ils existent toujours. Vous savez, dans mon église, j’ai accueilli de nombreuses familles qui arrivent de leurs villages et, qui n’ont pas eu le temps de prendre quoi que ce soit. Ce sont pour la plupart, des pasteurs et leurs familles qui ont peur de rentrer chez eux, malgré la présence de notre armée… ».
Important dispositif sécuritaire
Une source militaire que nous avons eue au bout du fil ce matin, nous a fait savoir qu’à quelques heures de la célébration de la 47ème édition de la fête de l’Unité Nationale, toutes les dispositions ont été prises afin qu’i n’y’ait aucun couac : « Depuis des jours, nous avons renforcé le dispositif sécuritaire, parce que nous avons encore quelques individus mal intentionnés qui s’amusent à ce petit jeu sournois. Ils pensent que comme les frontières ont de nouveau été ouvertes, ils ont le champ libre. Nous avons interpellé ceux qui nous paraissent suspects et, je puis vous assurer que tout est parfaitement sous contrôle. Sans aucune crainte, les populations peuvent prendre part au défilé, nous veillons à leur sécurité… ».
Les autorités se sont rendus au chevet des personnes blessées très tard dans la nuit de ce dimanche et, un message de condoléance a été adressé aux familles de ceux qui ont perdu la vie.
Nicole Ricci Minyem
Après trois années de détention à la prison centrale de Kondengui, Adamou Mouhamed, à l’époque 2 ème adjoint au maire de Fotokol, dans la région de l’Extrême-nord a revu la lumière du soleil le lundi 6 mai 2019. Selon le Trihebdomadaire « L’œil Du Sahel » en kiosque le 10 mai 2019, « Adamou Mohamed a été déclaré coupable d’immigration clandestine et de fausse déclaration dans l’établissement d’une carte nationale d’identité et non plus de faux et usage de faux ».
Toujours d’après le Trihebdomadaire, l’affaire remonte au mois de juillet 2015. « Trois accusés sont interpellés à Mora. Le 23 juin 2016 à 11h, ils sont conduits au service central de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE) à Yaoundé. Ils seront ensuite placés sous mandat de détention provisoire par ordonnance du 7 septembre 2016, après 3 mois de garde à vue au SED. Adama, Adja Gana et Adamou Mohamed étaient poursuivis pour les faits de financement de terrorisme et de complicité d’actes de terrorisme ».
« C’est à la suite de l’enlèvement par le groupe Boko Haram du maire titulaire de Fotokol, conduit par la suite dans la forêt de Sambisa au Nigeria avec d’autres personnes enlevées, que l’adjoint au maire avait pris peur et s’était enfui avec sa famille pour aller se réfugier à Mora ou il survivait grâce à l’aide du Programme Alimentaire Mondial », poursuit L’œil Du Sahel.
Le journal ajoute que le 2e adjoint au maire de Fotokol, Adama, s’était établi informateur au profit de l’Etat du Cameroun en prétendant fournir des renseignements aux forces de l’ordre et autorités camerounaises sur les activités de la secte Boko Haram. Selon l’accusation, Adama avait fait prévaloir ses intérêts personnels au détriment du rôle qu’il disait jouer pour la paix au Cameroun. Son double-jeu, précise l’accusation était de renseigner les deux parties sur les activités réciproques de l’un et de l’autre en ne livrant que les adeptes de la secte qui n’épousaient pas ses intérêts.
Un acte qui, sans doute a coûté la vie à plusieurs familles dans cette région ou la secte islamique sème la terreur depuis près de 4 ans. Pour rappel, dans cette région, les forces de défense et de sécurité affrontent depuis 2014 le mouvement terroriste Boko Haram, apparu au Nord-est du Nigeria en 2009. Au moins 1 900 civils et 200 militaires ont été tués par Boko Haram, et l’Extrême-Nord compte aujourd’hui 240 000 déplacés internes selon des estimations de Human Rights Watch en 2018.
Danielle Ngono Efondo
« Les assaillants, qui étaient une centaine, sont venus à 22h00 et ont immédiatement attaqué le village endormi », a témoigné à l'AFP un habitant de la ville. L’agence de presse affirme qu’un des assaillants a été tué.
Selon les riverains, cette attaque a été facilitée par la porosité de cette zone située non loin de la frontière avec le Nigeria. « Nous avons quatre points de passage de Boko haram dans la localité qui nécessitent d’être bouchés par nos forces de défense. Il s’agit de Houlta, Galama, Bougalta et Ltilahoua », indique Viziga Emmanuel, président d’un comité local d’auto-défense. Le sous-préfet de Mokolo, Christian Joseph Abouma Biloa, est descendu sur les lieux pour évaluer les dégâts.
Depuis un mois et demi, les éléments de Boko Haram multiplient des attaques sanglantes dans différentes localités de l’Extrême-Nord. Pour le seul mois d’avril dernier, au moins 15 militaires et 20 civils ont été tués dans des attaques djihadistes. Quatre soldats ont été tués le 12 avril dernier dans l’explosion de leur véhicule sur une mine posée par des jihadistes présumés.
Onze civils ont été tués le 19 avril lors d’une attaque perpétrée dans la localité de Tchakamari. C’est l’attaque la plus meurtrière imputée à Boko Haram dans le nord camerounais depuis plusieurs mois, où se multiplient les assauts après une relative accalmie en 2018.
Auparavant, trois autres militaires camerounais avaient trouvé la mort lors de l’attaque d’un poste avancé de la Force multinationale mixte (FMM, une coalition régionale engagée contre les islamistes nigérians) dans la même région. La FMM, appuyée par des pays occidentaux, regroupe des militaires du Tchad, du Cameroun, du Niger et du Nigeria, est engagée dans la lutte contre Boko Haram dans la région du lac Tchad avec l’aide de comités de vigilance composés de citoyens locaux.
Depuis son apparition en 2009 dans le nord-est du Nigeria, l'insurrection de Boko Haram et sa répression par l'armée, ont provoqué la mort d'au moins 27.000 personnes et le déplacement d'environ 1,8 million de personnes qui ne peuvent toujours pas regagner leurs foyers.
Otric N.
Notre confrère Daily news cameroon rapporte qu’un quart des soldats tués lors de combats incluant les séparatistes et les terroristes de la secte Boko Haram, aurait pu être sauvé s’il avait bénéficié des soins adéquats. D’après notre confrère ce chiffre d’un quart provient de l’armée camerounaise elle-même, qui indique qu’environ 117 soldats sont morts des suites de blessures qui n’auraient pas été fatales.
Il est donc question de remédier au problème, d’où la formation actuellement donnée aux soldats camerounais par des militaires américains. Il s’agit de prévenir de futurs décès en formant des soldats à octroyer de meilleurs soins aux blessés. L’un des formateurs américains fait savoir que le cours baptisé «MEDEVAC – medical evacuation» intègre aussi l’évacuation par avion. Le volet concernant l’évacuation par avion est connu sous la nomination de CASEVAC. Il est question pour le soldat de comprendre qu’il peut transporter lui-même son camarade blessé en mettant à profit ses jambes, qu’il y a un certain nombre d’outils qui peuvent servir pour assumer cette tâche et qu’il faut s’assurer que le patient en train d’être déplacés ne saigne pas.
Même si on se rappelle qu’en février dernier, les Etats-Unis ont annoncé qu’ils réduisent l’assistance en matière de sécurité dont bénéficiait le Cameroun, ceci partant du fait qu’il y a des allégations selon lesquelles, les militaires camerounais commettent des violations des droits de l’homme, cette formation assurée par ce pays démontre que les relations restent au beau fixe.
Notre confrère rapporte dans sa publication que le Colonel Abeng Mbozoo, Directeur de la santé militaire au Cameroun, a déclaré que les liens entre notre pays et les Etats-Unis étaient illustrés par la formation médicale américaine. Il a déclaré que cette formation indique que la coopération militaire entre les deux pays est excellente.
Trente militaires camerounais ont déjà été formés. A l’heure actuelle, ils s’attèlent à transmettre le savoir-faire appris à leurs collègues.
Liliane N.
Voici ce que le CPP a dit à Michelle Bachelet sur le conflit armé dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et sur l’atmosphère politique actuelle au Cameroun.
Madame le haut-commissaire,
Nous voulons vous accueillir dans notre beau pays le Cameroun. Ce pays extraordinaire se désintègre sous les yeux du monde en raison d'une gouvernance caractérisée par:
Madame la Haut-commissaire, vous ne connaissez que trop bien les faits et les chiffres.
o 170 000 dans l'extrême nord
o environ 5 000 personnes dans l'Adamaoua
o 530 000 dans le nord-ouest et le sud-ouest
Ces crises se sont aggravées fin 2018 avec une élection simulée qui a permis au président Paul Biya à l'âge de 85 ans et après 36 ans de règne, de recommencer un mandat de 7 ans. Tous les observateurs ont considéré l'élection imparfaite avec de nombreuses irrégularités et fraude. Maurice Kamto, président et candidat du MRC lors de cette élection présidentielle a contesté les résultats officiels et s'est déclaré gagnant. Lui et les membres de son parti ont organisé des manifestations non violentes à cet égard.
Ils ont été arrêtés illégalement et plus de 100 d'entre eux sont en détention depuis plus de trois mois aujourd'hui.
Nous pourrions continuer encore et encore. Le Cameroun est sans aucun doute dans une crise nationale aiguë sans moyens viables en dehors.
Le gouvernement du Cameroun est pleinement responsable de ces crises et de la catastrophe leur gestion, ce qui a entraîné de nouvelles violations des droits de l'homme et une aggravation du conflit.
Aujourd'hui, les Camerounais ne font pas confiance à :
Madame le haut-commissaire,
Les tensions au Cameroun aujourd'hui sont sociales, politiques et économiques. Ces tensions sont si puissantes que le chaos général et / ou une guerre généralisée est aujourd'hui une probabilité élevée. Nous non plus, en tant que Camerounais, ni vous en tant que monde ne pourrez vous cacher derrière l'excuse "nous ne l'avons pas vu venir". Nous l'avons vu venir. Nous savons exactement ce qui se passera si ces crises ne trouvent pas de solution à l’avenir.
Alors, que pouvons-nous faire en tant que Camerounais et vous, en tant que communauté internationale ?
Dans l'immédiat, il est essentiel que la communauté internationale :
Ou nous, Camerounais, il est clair que le régime de Biya ne peut plus gouverner le Cameroun. Par conséquent, nous exigeons une transition politique. Cela implique :
Nous le ferons par le biais de manifestations de grande envergure et sans violence. Nous nous attendons à ce que le monde nous soutenir comme nous le faisons.
Madame le haut-commissaire,
Nous avons l'intention de mettre un terme à ces crises et d'y mettre fin, d'éviter une guerre de grande ampleur et de reconquérir notre pays. C'est le nôtre. J'espère sincèrement que le monde sera à nos côtés.
Pour le Cameroon People’s Party,
Edith Kahbang Walla.
Lors de son toast, rapporte Cameroon Tribune, Joseph Dion Ngute a dit combien le gouvernement apprécie la présence de cette haute fonctionnaire onusienne. Michelle Bachelet qui arrive à Yaoundé, a rappelé le PM, alors que le pays qui anéantit progressivement la secte terroriste Boko Haram dans l’Extrême-Nord, fait face aux attaques sécessionnistes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
En outre, le Cameroun, évoque Joseph Dion Ngute, abrite et encadre plusieurs milliers de réfugiés et personnes vulnérables, promeut l’expression libre d’une presse florissante. Dans ces conditions, « Elections Cameroon a organisé avec satisfaction la dernière élection présidentielle, les forces de défense et de sécurité défendent la stabilité et l’intégrité du Cameroun avec professionnalisme, et le pays tient à son hospitalité légendaire », a rappelé le PM.
En clair, les pouvoirs publics sont engagés à promouvoir les droits de l’Homme, dans le respect des engagements internationaux que le pays a pris. Par ailleurs, tout est également mis en œuvre pour que les jeunes et toutes les autres couches défavorisées soient soutenus et encadrés. D'ailleurs, le visite officielle de Michelle Bachelet au Cameroun, a souhaité le PM, devra permettre d’apprécier tous ces efforts.
Michelle Bachelet a, quant à elle, clôturé son toast par deux expressions connues des Camerounais : « Bonne chance, on est ensemble ! ». Une bonne humeur partagée par l’illustre hôte et les personnalités conviées. Dans sa prise de parole, indique Cameroon Tribune, le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme a exprimé toute sa gratitude au gouvernement camerounais pour l’accueil qui lui a été réservé.
Par ailleurs, elle a salué la disponibilité des membres du gouvernement pour leur ouverture aux échanges. Michelle Bachelet a en effet eu des audiences avec plusieurs ministres. Pour elle, ces rencontres lui ont permis d’apprécier l’engagement du Cameroun à respecter les normes internationales en matière de droits de l’Homme.
Les deux prochains jours - vendredi et samedi - de l’hôte du Cameroun s’annoncent aussi denses. Michelle Bachelet devra pour l’essentiel s’entretenir avec les leaders des partis politiques, les acteurs de la société civile et les autorités religieuses.
Otric N.
Ainsi, cette opération, qui vise à éviter d’effectuer des opérations coûteuses d’importation des animaux à haut potentiel génétique, devrait non seulement permettre d’augmenter rapidement le cheptel bovin du pays, mais aussi d’accroître la production laitière camerounaise.
En effet, selon les statistiques de la Banque mondiale, depuis l’année 2013, Boko Haram a volé aux éleveurs de la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, un volume de bétail d’une valeur globale de 3 milliards de francs CFA. Les estimations du ministère de l’Elevage, elles, placent l’élevage en tête des secteurs d’activité ayant le plus subi les conséquences de la guerre contre Boko Haram au Cameroun, avec pas moins de 65% (54,8 milliards de francs CFA) des pertes globales. Le projet Prodel d’inséminer artificiellement plus de 270 000 vaches dans le pays, apparaît donc comme une bouffée d’oxygène, qui devrait permettre de booster la production laitière au Cameroun.
Selon les experts du Prodel, ce type d’opération a été conduit avec succès dans des pays tels que le Mali et la Côte d’Ivoire, où l’insémination artificielle des vaches locales a permis de booster la production dans le secteur de l’élevage.
Au Cameroun, les gouvernants espèrent pouvoir réduire un déficit de production laitière estimé à environ 170 000 tonnes, sur un besoin annuel de 297 000 tonnes. Notons que, parmi les principaux obstacles à l’évolution de la filière laitière au Cameroun, indique le ministère de l’élevage, figurent la faible performance génétique des vaches, la prévalence des maladies à fort impact sur la production laitière dans certaines zones et l’insuffisante appropriation des innovations technologiques par les producteurs.
Source : investiraucameroun.com
Abdullahi Ibrahim, l’un des porte-paroles des forces de sécurité gouvernementales, membre d'une équipe baptisée Opération Delta Safe, indique : qu’ « Une demi-douzaine d'hommes armés ont attaqué la plateforme samedi, dans la zone d'Ogbele, dans l'Etat de Rivers. Ils ont tiré des coups de feu, puis ont rapidement enlevé les trois hommes avant de se diriger vers la forêt dense et les marais alentour. Les victimes sont un Canadien, un Ecossais et nous avons aussi appris qu'un travailleur nigérian était également porté disparu. Nos efforts se poursuivent pour sauver les victimes et arrêter les voyous».
Quelques jours avant, deux employés de la compagnie pétrolière Shell avaient été enlevés dans le sud du Nigeria et, deux policiers chargés de leur sécurité ont été tués par les assaillants.
Des kidnappings en échange des rançons sont fréquents dans ce pays, en particulier dans le sud producteur de pétrole. Les victimes sont généralement libérées après le versement de l'argent. La plateforme pétrolière attaquée est exploitée par Niger Delta Petroleum Resources.
Des rançons payées en dizaines de milliers d’euros
Les statistiques ne sont pas précises et rarement régionalisées, selon nos confrères de Jeune Afrique. En début d’année, certains Etats au Nigéria (Lagos au sud-ouest, Kogi et Kaduna dans le centre) ont été particulièrement ciblés par les ravisseurs. Cette pratique est favorisée par de nombreux éléments : le chômage de masse, la criminalité généralisée et la carence de l’État dans ce domaine : « C’est une industrie riche, explique Martin Ewi, chercheur sur le Nigeria à l’Institut sud-africain des études sur la sécurité. Les rançons demandées tournent autour de 28 000 euros en moyenne. C’est un véritable business pour les criminels qui a le double avantage de présenter moins de risques et de s’enrichir assez rapidement. Les ravisseurs peuvent garder en captivité leur victime pendant des mois car ils sont persuadés que la famille finira par payer».
Les chiffres prennent en compte tous les enlèvements. Ceux perpétrés par Boko Haram pour le recrutement et le financement de leurs opérations terroristes, ceux commis dans les zones pétrolifères du delta du Niger pour des revendications politiques et, le rapt commercial qui a pris des proportions inquiétantes. Le phénomène est tel que les autorités ont du mal à le contenir, d’après Martin Ewi, à la fin de l’une des études qu’il a mené dans ce pays : « Il arrive souvent que les coupables connaissent très bien leur proie, voire fassent partie de la même famille. Et la lutte est d’autant plus difficile du fait du niveau de corruption, une autre plaie du pays. À cela s’ajoute la crise économique que traverse actuellement le Nigeria».
Nicole Ricci Minyem