À l’occasion de la 10ème journée CEMAC, célébrée le 16 mars 2019, le président de la république tchadienne, Idriss Déby s’est exprimé sur la crise qui sévit dans les deux régions anglophones du Cameroun.
La 10eme journée CEMAC tenue le 16 mars dernier était placée sous le thème « Libre circulation intégrale dans l’espace CEMAC, pour la Promotion des Échanges intracommunautaires ». À cette occasion, le Chef d’État tchadien, a prononcé un discours, dans lequel, il a appelé les Camerounais, à résorber la crise dans les deux régions dites anglophones du Cameroun.
De ce fait, le président Idriss Déby a exhorté les camerounais a surpasser leurs divergences et à cultiver la paix. « J’invite mes frères camerounais à la sagesse et au dépassement en vue de ramener la quiétude dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du sud-ouest en proie à des violences sur des bases de revendication sectaire et identitaire » a-t-il déclaré.
Par la suite, il a poursuivit en ces mots : « Nous ne pouvons tirer le meilleur parti de la libre circulation intégrale sans la paix dans nos pays et la sécurité à nos frontières. Il est évident que la mise en œuvre optimale de nos multiples projets et programmes de développement ne peut s’opérer dans un espace miné par l’insécurité, les atrocités, les destructions et les conflits. La restauration de la paix et de la sécurité sur l’ensemble de notre espace dit-elle, être pour nous, un impératif de premier ordre. Nous devons davantage mutualiser nos forces, dans un fort élan de solidarité, en vue d’éradiquer les terroristes de Boko Haram qui nous causent tant de préjudices. »
Pour le président tchadien, la restauration de la paix et de la sécurité sur l’ensemble de l’espace doit être pour chacun de nous un impératif catégorique de premier ordre. Ainsi donc, nous devons unir nos forces, être solidaire en vue d'éradiquer les terroristes de Boko Haram qui causent tant de préjudices. Par ailleurs, pour concrétiser davantage la libre circulation, Idriss Déby a invité toutes les parties à privilégier l'intérêt supérieur du pays qui doit être au-dessus de toute autre considération.
Rappelons que la crise qui sévit dans les régions anglophones du Cameroun depuis plus de deux ans et qui voit des violences récurrentes entre les sécessionnistes armés et les forces de défenses ne faiblit pas. Elle a déjà fait plusieurs centaines de victimes et environ 500 000 déplacés.