25/10
Christian Wangue, l’éphémère empire d’un journaliste africain « en congé »
14/10
Pratiques mafieuses au Cameroun : Mediapart remporte le procès contre Bolloré
23/09
Préparatifs Mondial 2022 : Toko Ekambi forfait pour le match Cameroun-Ouzbékistan.
21/09
La bataille d’équipementier conduit à un bashing entre Samuel Eto’o et Yannick Noah
25/07
L’Union Africaine se félicite de la reprise des exportations de céréales d’Ukraine et de Russie
21/07
Football: la FIFA condamne le Cameroun à payer plus d’un milliard de FCFA au portugais…
20/07
Affaire de mœurs: la sex tapeuse Cynthia Fiangan a passé sa première nuit en prison
19/07
Le Cameroun veut importer 400 000 tonnes de riz en 2022
19/07
Droits de l’homme: Le REDHAC vole au secours du Directeur de publication du journal Le…
19/07
L’ancien Lion indomptable Stéphane Mbia risque la prison en Espagne
19/07
Découvrez le programme du séjour du président français Emmanuel Macron au Cameroun
18/07
Les Lionnes indomptables qualifiées pour les barrages de la Coupe du monde 2023
18/07
Mea Culpa: les camerounais accepteront-ils les excuses de Gaëlle Enganamouit
18/07
Lettre ouverte/Calixthe Beyala au président Macron: «venez-vous pour adouber un homme pour la transition au…
18/07
Emmanuel Macron au Cameroun, c’est confirmé
15/07
Le président de la République nomme de nouveaux responsables au sein de l'armée
15/07
Administration territoriale: le président de la République nomme 14 nouveaux préfets et 57 sous-préfets
15/07
CAN féminine 2022: les Lionnes indomptables éliminées en quart de finale
14/07
Diplomatie: le président Emmanuel Macron annoncé au Cameroun
14/07
Match Cameroun-Nigéria: 5 raisons pour croire à la qualification des Lionnes indomptables

Displaying items by tag: Boko Haram

Désormais, les régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont officiellement déclarées « zones économiquement sinistrées », Selon un décret rendu public le 2 septembre 2019 par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute.

 

Selon les textes en vigueur dans le pays, déclarer 03 régions « économiquement sinistrées » permet à l’État d’offrir des incitations diverses aux entreprises désireuses de s’installer dans ces zones touchées par l’insécurité. Ces incitations prennent la forme d’exonération d’impôts pendant une période de 3 ans, apprend-on.

Ce décret fait alors suite aux attaques de Boko Haram à l’Extrême Nord et à la crise anglophone au Nord et au Sud-Ouest du Cameroun. En effet, depuis 2013, la région de l’Extrême-Nord du Cameroun est victime des attaques des membres de la secte islamiste nigériane Boko Haram, dont les incursions meurtrières ont pratiquement lessivé le tissu économique de cette partie du Cameroun.

Et depuis fin 2016, les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays se sont quant à elles embrasées, suite à des revendications corporatistes des avocats et enseignants anglophones. Ces mouvements d’humeur ont ensuite dégénéré en revendications indépendantistes à partir de 2017, transformant ces deux régions anglophones du Cameroun en théâtre d’affrontements entre l’armée régulière et les militants séparatistes.

Dans le détail, les régions anglophones concentrent une part importante des activités agricoles du Cameroun (café, thé, cacao, palmiers à huile). Le Nord-Ouest représente à cet effet 70% de la production nationale du café arabica. Le Sud-Ouest quant à lui fournit 45% du cacao. Malheureusement, le climat d’insécurité met à mal aussi bien la production que la collecte, le négoce et le transport des produits causant beaucoup de pertes.

Par ailleurs, la crise frappe aussi de plein fouet deux fleurons de l’économie nationale dans le Sud-Ouest : Cameroon Development Corporation (CDC) et Pamol Plantation, spécialisés dans la production de la banane, de l’huile de palme et du caoutchouc. Les champs et les usines ont été vandalisés, les ouvriers attaqués et parfois assassinés, des productions entières abandonnées, etc. Les principaux fournisseurs de CDC et Pamol ont vu un recul de leurs activités. Selon les économistes, l’instabilité de la zone anglophone affecterait inéluctablement le tissu économique national. On comprend mieux pourquoi ces trois régions ont été déclarées « zones économiquement sinistrées ».

 

Danielle Ngono Efondo

 

Published in Finances

N’ayant pas réussi à tendre une embuscade, selon notre source, ils ont été pris de cours par la riposte des forces de Défense et de Sécurité et en s’enfuyant, les rescapés n’ont pas réussi à emporter les corps de leurs complices. 

 

« Je ne peux vous donner le nom de la personnalité qui passait et brusquement, les amba boys sont apparus devant le cortège et ont ouvert le feu. Malheureusement pour eux, la riposte ne s’est pas fait attendre. Dans le cortège, il y avait les Gendarmes, les éléments du BIM et ceux du BIR… Vous savez, ils ont décidé d’imiter les boko haram. Quand ils peuvent, ils ne veulent plus abandonner les corps de leurs camarades sur les champs de bataille…».

 

Un regain de violence, malgré les dispositions gouvernementales prises pour un retour à la paix

La condamnation d’Ayuk Tabe et Cie à la prison à perpétuité est aujourd’hui, le prétexte utilisé par ces individus assoiffés de sang. Pour accomplir leur sombre dessein, ils n’hésitent pas à avancer n’importe quelle allégation, pour justifier leurs actes barbares.

Certainement, le cortège qu’ils ont voulu attaquer ce Mercredi, fait partie des caravanes qui sillonnent le Nord et le Sud Ouest, afin d’inciter les parents à envoyer leurs enfants à l’école.

Ces derniers, depuis le début de la crise, n’ont pu avoir accès à la moindre éducation, ce qui, selon le Arsène Onana, Homme politique est une atteinte à leur Droits les plus fondamentaux : « les faits sont là, les actes sont là, nous en sommes tous témoins. Tout enfant a droit à la vie, à l’éducation, à la santé, à la sécurité. Il est donc du devoir des pouvoirs publics, mais aussi de la communauté nationale toute entière de faire tout ce qui est humainement possible pour que ces droits fondamentaux soient assurés… Cette année encore, les apôtres de la division, veulent semer la peur dans les esprits, pour empêcher les enfants innocents d’avoir une année scolaire normale. Force est de regretter, que principalement dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, des esprits malveillants semblent déterminés à faire usage de violence extrême, au but que le droit fondamental à l’éducation ne soit pas une réalité pour les enfants de ces régions, cette année encore.
C’est inacceptable ! C’est inadmissible ! Je choisis de me tenir loin des considérations socio-politico-judiciaires sous-jacentes, pour décrier ces actes qui mettent en danger, l’avenir de ces enfants qui ne demandent qu’à construire leur avenir… ».

 

Des Forces de Défenses et de Sécurité toujours professionnelles

Ces dernières, en dehors de quelques brebis galeuses, se tiennent à côté des populations, dans un esprit de sacrifice afin de leur donner la possibilité de vivre normalement. Fort heureusement, assure notre source, « Ces dernières ne se laissent pratiquement plus influencer par es annonces de villes mortes. Elles ne demandent qu’à reprendre le cours normal de leur vie et refusent désormais de servir de couverture aux terroristes qui essayent de se fondre dans la masse… ».

 

Nicole Ricci Minyem

 

Published in Défense

Le procès de sept soldats accusés d'avoir tué deux femmes et deux enfants (une petite fille et un bébé), dans le village de Zelevet, dans le Nord du Cameroun, s'est ouvert mardi au tribunal de Yaoundé et a été renvoyé au 16 septembre.

 

L'affaire remonte en juillet 2018 lorsqu'une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, présente des hommes de l’armée camerounaise tirer à de nombreuses reprises sur deux femmes et leurs deux enfants. Pendant plusieurs mois, les autorités camerounaises ont dans un premier temps démenti que ces horribles actes aient été commis par l'armée, déclarant qu’il s’agissait d’une « fausse nouvelle ». Mais, très tenace, Amnesty International a révélé des éléments de preuve digne de foi mettant en cause la responsabilité de l’armée camerounaise, et les autorités ont par la suite annoncé que les sept soldats apparaissant dans la vidéo avaient été arrêtés et qu’ils seraient poursuivis en justice.

Leur procès s’ouvrait donc hier mardi 27 août. Une première victoire selon Samira Daoud, directrice régional adjointe d'Amnesty International pour l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique Centrale, joint au téléphone par RFI.

« C’est un pas très positif dans le sens de la justice le fait que des militaires, accusés d’actes que nous avions dénoncés déjà depuis plusieurs années, soient traduits devant les tribunaux et répondent de leurs actes. Nous attendons, évidemment, que ce procès soit un procès équitable, que justice soit rendue pour les victimes, qu’il y ait des réparations pour leurs proches ». A-t-elle déclaré.

« Ce que nous attendons aussi, c’est que ce procès serve un petit peu d’exemple et de signal fort en direction de l’ensemble des forces de sécurité. Beaucoup jouent un rôle absolument crucial, évidemment, dans la défense des populations qui sont menacées, soit par Boko Haram dans l’extrême-nord, soit aussi par les séparatistes armés dans le sud-ouest ou dans le nord-ouest. Mais il y a des éléments des forces de sécurité camerounaises qui procèdent à des actes d’une grande brutalité et qui tombent sous le coup de la loi », a-t-elle ajouté.

Pour conclure : « Il est très important qu’à l’avenir ces personnes qui commettent ces actes soient poursuivies et que l’on n’attende pas qu’une vidéo les montrant visage découvert, qui circule partout dans le monde, soit disponible. Il n’y a pas toujours des vidéos de ces actes-là et cela ne doit pas être le seul déclencheur de poursuites judiciaires ».

Ouvert donc hier, le procès a de nouveau été renvoyé. « Le tribunal militaire de Yaoundé a annoncé le renvoi d’office de toutes les affaires qui devaient être jugées mardi au 16 septembre pour cause d’indisponibilité de madame la présidente », selon un communiqué dont l’AFP dit avoir consulté.

 

Danielle Ngono Efondo

 

Published in Judiciaire

Ce retour au pays natal du premier contingent a eu lieu en présence des autorités nigérianes, camerounaises et du HCR dans le cadre de l’accord tripartite qui les lie.

 

Le tout premier contingent des réfugiés nigérians constitué de 135 personnes, à bord d’un avion de la Nigeria Air Force (NAF) 917, a décollé de Maroua jeudi dernier à 16h pour le retour au pays natal, le Nigéria. C’était en présence d’une forte délégation d’autorités de la république fédérale du Nigéria, conduite par la ministre des Affaires humanitaires, de la gestion des catastrophes et du développement social, Hajia Sadiya Umar Faruk et des autorités camerounaises avec comme tête de file le gouverneur de la région de l’Extrême- Nord, Midjiyawa Bakari et bien évidement les responsables du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) dont Mylène Ahounou est chef de la sous-délégation de Maroua.

« Beaucoup d’émotion au cours de cette cérémonie d’au revoir. Entre la joie de retrouver leur terre natale et la douleur d’abandonner des personnes avec lesquelles l’on avait commencé à se familiariser, les sentiments étaient partagés chez ces 135 premiers volontaires », commente Cameroon Tribune. Certains n’ont du reste pas manqué d’écraser des larmes au cours de cette cérémonie. Cependant, chez les personnels chargés de procéder à cette opération, l’on veillait à ce que tout se passe très bien.

Ce voyage qui inaugure le retour des réfugiés nigérians en séjour au Cameroun depuis 2013 suite aux exactions de Boko Haram permet de constater le retour de l’accalmie dans certaines localités jadis sous le joug des terroristes. Ce premier départ, par voie aérienne, est la concrétisation de l’accord tripartite signé entre le Cameroun, le Nigeria et le HCR le 2 mars 2017.

Ce contingent est constitué de Nigérians originaires de l’Adamawa State qui vivaient dans l’Etat de Burnu à la naissance du conflit. Leur retour vers le Nigeria devait les mener vers Yola, capitale du Burnu State avant d’être acheminés vers leurs lieux de résidence définitive. « Tous ceux qui voudront repartir seront pris en charge progressivement jusqu’à rapatriement complet des volontaires », a indiqué l’émissaire du gouvernement nigérian.

En termes d’assurance et d’intégration de ces réfugiés, en dehors des conditions liées à l’accès aux services sociaux de base qui ont été prises. « Ils auront dès leur arrivée, des kits d’accueil, des appuis financiers et même des lots de terre pour redémarrer leur vie », a précisé la ministre Hajia Sadiya Umar Faruk. Voilà pourquoi elle a tenu à remercier l’Etat du Cameroun pour cette hospitalité remarquable et a souhaité que ce partenariat perdure.

 

Otric N.

 

Published in Société

Originaire de Zelevet à Mayo Moskota, dans la région de l'Extrême-Nord du Cameroun, Wala Matari, est mariée à Kalazavi Wandala et a six enfants. Ancienne otage de Boko Haram, elle est une survivante en voie de reconstruction. Elle a raconté à ONU Info, ses pires moments avec les extrémistes violents.

 

La pire expérience de sa vie

« C'était un mercredi soir de septembre 2014, j'ai entendu des coups de feu et vu des gens courir. Mon mari et moi avons réalisé que c’était Boko Haram. Mon mari s'est échappé et j'ai rapidement habillé mes quatre garçons en filles, car leur objectif était de tuer ou d’enlever tous les hommes. Quand ils sont arrivés et se sont rendu compte que j’ai déguisé mes garçons en filles, ils m'ont battu tellement fort que j'ai fait une fausse couche à quatre mois de grossesse. Ils nous ont emmenés dans un village avec mes six enfants, où j'ai vécu les moments les plus terribles de ma vie. Nous avons prétendu être musulmans et avons commencé à prier Allah. Devant nous, ils ont décapité ceux qui résistaient et qui tentaient de s'échapper. Toujours devant moi, ils ont décapité mon frère aîné et ses sept fils, sous les yeux de son épouse, qui, traumatisée, est décédée quelques mois plus tard. Nous avons vécu en plein air, exposés au soleil et à la pluie pendant deux ans. Nous avons moulu du maïs sur des pierres que nous avons ensuite cuisinées. »

« Une nuit fatidique, des soldats camerounais ont attaqué notre zone. J'ai rapidement rassemblé mes enfants et, avec l'aide des soldats, nous nous sommes enfuis à Muskuta, dans le comté de Musogo, où j'ai appris par la suite que mon mari vivait, en tant que déplacé. Nous avons ensuite été amenés ici, où d'anciens otages et des déplacés sont installés », avait raconté Wala Matari après sa libération.

« Si je rencontre un combattant de Boko Haram et que j'ai de la force et un couteau dans la main, je lui trancherai la gorge et le sang coulera ! Parce que cela me rend malade chaque fois que je me souviens de la souffrance que j'ai subie », a-t-elle exprimé à ONU Info.

 

Sur la voie de la reconstruction

En pleine reconstruction de sa vie dans l'extrême nord du Cameroun, Wala se rend chaque dimanche accompagné de ses enfants à l’église pour noyer son chagrin. « Je vais à l'église pour noyer mon chagrin, pour oublier les mauvais souvenirs. Nous dormons mieux après avoir entendu la parole de Dieu. Après l'église, je suis heureuse d'être en vie », a-t-elle déclaré à ONU Info.

Wala Matari a reçu un soutien du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), notamment des cours d'alphabétisation et une formation en élevage. Elle a également participé à un programme « argent contre travail » qui lui a permis de financer une petite entreprise, en plein essor, qui brasse actuellement du bili-bili, une bière locale à base de graines de sorgho rouge. Elle est en train de reconstruire sa vie et gagne de l'argent pour subvenir aux besoins de sa famille. « Je fabrique de la bière de mil pour pouvoir nourrir et habiller mes enfants, acheter du savon et prendre soin de mon mari qui souffre de maladie mentale. Avant, mes enfants et moi vivions dans une pauvreté extrême. Avec ma bière de mil, je me bats pour ma famille », a-t-elle déclaré.

Notons que, comme Wala Matari, des centaines de milliers de personnes ont été déplacées et des milliers d’autres ont été tuées dans la région au cours des dix dernières années, à la suite d'une insurrection qui se poursuit encore aujourd'hui.

 

Danielle Ngono Efondo

 

Published in Société

Kidnappées mardi dernier, à bord d’un bus de transport interurbain, qui partait de Maroua pour Blangoua dans le Diamaré, par les membres de la secte islamiste Boko Haram, ces victimes sont toujours introuvables.

 

La secte islamiste Boko-Haram continue de semer la terreur dans la région de l’Extrême-Nord Cameroun. Ces terroristes, selon une source locale, ont enlevé dans la journée de mardi 20 août 2019 une dizaine de personnes à bord d’un bus interurbain. Ce véhicule qui avait à son bord 18 passagers, a été intercepté dans la localité de Dabanga sur la route nationale numéro 1 par un groupe d’individus armés, encore non identifiés. Ce bus de transport en commun qui effectue la ligne de Kousseri-Blangoua-Maroua dans la région de l’Extrême-Nord, a été immobilisé par les assaillants qui sont repartis avec plus de dix passagers.  

Alertés, les éléments du Bataillon d'intervention rapide (BIR) sont arrivés sur les lieux. Ils se sont violemment affrontés avec ces agresseurs qui appartiennent à la secte islamique Boko-Haram selon la source locale. Un mort a été enregistré dans ces affrontements. Plusieurs passagers ont pu s'enfuir. Cependant, les recherches sont encore en cours pour retrouver les otages de cette attaques qui seraient au nombre de dix.  

C’est une énième attaque, attribuée à cette secte islamiste Boko Haram, que subissent les habitants de la région de l’Extrême-Nord depuis quelques mois déjà. Au mois de Juin 2019, l’armée camerounaise a repoussé une autre  attaque de Boko Haram contre la base militaire de Makary dans la même région, près de la frontière avec le Nigéria. Ce mouvement insurrectionnel et terroriste a intensifié ses attaques au cours des dernières semaines non seulement contre la population, mais aussi contre la Force multinationale mixte (FMM), une coalition régionale qui lutte contre ce  groupe jihadiste. De nombreux soldats ont été tués, blessés ou portés disparus. C’est depuis 2014 que cette secte-islamiste d’origine nigériane, sème la terreur dans cette région du Cameroun et dans certains pays voisins.

 

Marie MGUE 

 

Published in Défense
Tagged under

L’ouvrage construit vient résoudre le problème de locaux que cette école connait.

 

Le geste des militaires de la Force multinationale mixte (FMM) réjouit les habitants de Mora, particulièrement les parents qui souhaitent scolariser leurs enfants, à l’école maternelle d'application de la ville. En l’espace de trois mois, les militaires de la FMM ont fait sortir de terre un bâtiment qui a deux salles de classe. Sa construction s’inscrit dans le cadre du «Projet à impact rapide», a-t-on appris. Il s’étend sur un espace de 375 m2. La FMM pour poser cette action, a bénéficié du  financement du Fonds de l'Union africaine (Ua).

Le 20 août 2019, les clés du bâtiment ont été solennellement remises à Midjiyawa Bakari, le gouverneur de la région de l'Extrême-Nord. L'ambassadeur Mamman Nuhu, le Secrétaire exécutif de la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT) a salué l'esprit de collaboration observée entre les populations et l'armée. Il a promis étendre la liste des réalisations de l'armée au profit des populations. Ces réalisations se feront bien évidemment dans les domaines de l'éducation, de l'alimentation et de la santé.

« La construction de cette école rentre dans le cadre de la stabilisation des populations affectées par l'insécurité. Il y a beaucoup de choses qui sont en train d'être faites dans cette région touchée par la crise sécuritaire causée par Boko Haram. Il y a des forages et d'autres salles de classe qu'on a déjà construites ailleurs. Nous travaillons avec l'appui de l'Union africaine et les Etats pour la stabilisation de la région. Dans nos interventions, nous mettons un peu plus d'accent sur le secteur de l'éducation car nous espérons qu'à travers l'éducation, les populations seront capables de faire face à l’influence de l'idéologie de Boko Haram », a déclaré Mamman Nuhu.  

Présent à la cérémonie d’inauguration du bâtiment sus présenté, Bouba Dobekréo, le Commandant du secteur N°1 de la FMM basée à Mora a profité de l’occasion pour solliciter auprès du Secrétaire exécutif de la CBLT, l'équipement de l’école. L’équipement le plus pressant à l'heure actuelle étant les tables bancs. Pour la petite histoire,  l’école maternelle d'application de Mora a été créée le 28 octobre 2009. Et elle n'est devenue fonctionnelle que le 27 octobre 2010. 

 

Liliane N.

 

Published in Education
Tagged under

Ouverts ce mercredi, dans la salle des Actes du ministère des Relations Extérieures, les travaux de la 23ème Commission Mixte Cameroun – Tchad se tiennent dans un contexte marqué, entre autres  par la lutte contre le terrorisme.

 

Depuis quelques années déjà, les deux pays sont confrontés aux attaques permanentes de boko haram, une secte dont les membres n’hésitent pas à franchir les frontières, entrer dans les villes et villages, semant au passage, terreur et désolation.  

Paul Biya et son homologue, Idriss Deby Itno, ont signé de nombreux accords de coopération, dont celui de la mise sur pied de la Force Multi Nationale Mixte de la Commission du Lac Tchad, afin de faire front commun, contre cette nébuleuse.

L’assèchement du Bassin du Lac Tchad, les questions d’ordre économique, notamment celle liée à la facilitation du transit des marchandises sur les corridors Douala – N’Djamena – Kribi, une problématique  commerciale relevée de part et d’autre, sont les autres sujets évoqués par les délégués camerounais et tchadiens, conduits respectivement par Lejeune Mbella Mbella, ministre des Relations Extérieures – Cameroun et Chérif Mahamat Zene, ministre des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et de la Coopération Internationale – Tchad

La démarcation ainsi que la réaffirmation des frontières entre les deux pays ont également meublé les échanges et, toutes les parties ont convenu de respecter les règles fixées par le Programme Frontière de l’Union Africaine qui arrête pour 2022, le délai pour la délimitation et la démarcation du bornage entre ses Etats membres.

Certains espèrent voir, à la fin des travaux ce jour, la signature d’une requête conjointe adressée au centre de cartographie de l’ONU.  

A l’issue de la cérémonie protocolaire présidée par les deux chefs de délégation, Camerounais et Tchadien,  Lejeune Mbella Mbella a relevé que son homologue et lui ont toute autorité pour évoquer les questions visant à renforcer la coopération entre ces pays frères, d’autant plus qu’ils ont mandaté par leur Président de la République respectif: « Les deux Chefs d’Etat, le Président Biya et Idriss Deby Itno ont décidé de la tenue de cette commission mixte. Cela signifie que d’un côté comme de l’autre, nous avons des instructions en tant que plénipotentiaire. Je ne souhaite pas m’étendre plus mais, à la fin des travaux, l’on va rendre public, en français et en anglais, le communiqué final… ».

De son côté, Chérif Mahamat Zene est revenu sur la coopération qui lie les deux pays, depuis des dizaines d’années tout en faisant une incursion sur le motif de sa présence au Cameroun : « Nous avons relevé le fait que la coopération est extrêmement dense entre nos deux pays. Elles diffèrent des relations que les deux Etats entretiennent avec leurs voisins respectifs. Cela s’explique certainement par les facteurs sociaux- économiques – culturels – géographique – historique et, nous sommes heureux que nous en soyons à notre 23ème session, malgré les difficultés qui existent de part et d’autre …Durant les prochaines heures, nous allons tout mettre en œuvre afin que les obstacles à la coopération soient éliminés pour préserver ce qui nous est cher. Au-delà des préoccupations liées aux questions économiques et sociales, il y’a des défis nouveaux, qui menacent non seulement le Tchad et le Cameroun, mais, une bonne partie de l’Afrique et sur ces questions, nous avons déjà par le passé, montré notre solidarité. Nous voulons approfondir la réflexion pour voir dans quelle  mesure nous pouvons mutualiser nos efforts pour faire face à tous ces défis qui sont à la fois multiples et multiformes… ».

En marge des travaux, les délégués du Tchad sont allés à la découverte des autres richesses qu’offre la ville aux sept collines et, au-delà de l’art culinaire, ils ont eu un aperçu de quelques sites qui valent le détour.

 

 

Nicole Ricci Minyem

 

Published in Diplomatie

Motawa Malloum, Mamodou, membres du comité de vigilance de Kangaleri et Bakréo Nikreou Alias Bamanga, siégeant au comité de vigilance de Doublé ont été égorgés par les membres de la secte islamiste Boko Haram.

 

A en croire le journal L’Oeil du Sahel dans sa parution de ce 14 août 2019, la scène tragique se déroule dans la journée du 28 juillet 2019 dans l’arrondissement de Mora, région de l’Extrême-Nord. Selon les sources locales, « l’attaque s’est produite au niveau de la rivière Masla qui sépare les localités de Doubé de Banki ».

Le trihebdomadaire d’information régional poursuivre que « les victimes, selon leurs proches, s’étaient rendus à Banki pour écouler des produits agricoles et acquérir des moutons dans la perspective de la fête de la Tabaski », peut-on y lire. C’est ainsi que les trois braves hommes ont été pris au piège par les bourreaux où ils ont laissé leurs vies.

Il y a deux semaines, au moins trois personnes ont trouvé la mort et plusieurs blessés enregistrés dans une attaque perpétrée par le groupe Boko Haram dans la localité de Goumouldi, région de l’Extrême-nord.

L’attaque est intervenue dans la nuit alors que des riverains s’apprêtaient à célébrer la fête de la Tabaski. « Sur place, nous avons enregistré la mort de deux personnes, une troisième victime a succombé à ses blessures sur le chemin de l’hôpital », a renseigné un membre du comité de vigilance.

Selon des riverains, juste après cette incursion, des terroristes qui étaient une dizaine ont rebroussé chemin vers le Nigeria d’où ils sont venus, à l’aide des motos, prenant de cours l’armée camerounaise qui était à leur poursuite.

Les autres blessés ont été pris en charge dans les hôpitaux de la région, notamment celui du Bataillon d’intervention rapide (BIR) dont des éléments ont été déployés pour ratisser la zone, a indiqué une source militaire. Ce renforcement des mesures de sécurité se comprend et se justifie d’autant qu’en ce jour de célébration de la la fête de la Tabaski, les autorités redoutent des incursions et des attaques suicides de Boko Haram.

 

Otric N.

 

Published in Défense

Avec ce drone solaire, il sera possible de surveiller les frontières et lutter contre l’insécurité.

 

C’est une grande révolution et une innovation. C’est aussi et surtout un appui super important dans la lutte contre la secte terroriste Boko Haram, qui perturbe le quotidien des camerounais qui vivent dans la région de l’Extrême-Nord, depuis de bonnes années. Borel Teguia, jeune ingénieur diplômé en énergies renouvelables connaît très bien la situation qui prévaut à l’Extrême-Nord. Et c’est fort de cela, qu’il a voulu à son niveau contribuer à la lutte contre cette secte terroriste.

« Ayant fait mes études supérieures dans l’Extrême-Nord du Cameroun, et voyant sans cesse de nombreuses familles obligées de quitter leurs domiciles à cause de la guerre, je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose. Parce qu’il n’y a rien de plus horrible que la guerre, et rien de plus important qu’une vie humaine. C’est ainsi que j’ai commencé à travailler sur cet engin miniature qui pourrait voler, prendre des images visualisables en temps réel, et permettre de mieux surveiller les frontières camerounaises. J’ai voulu pour ainsi dire, doter le ciel camerounais d’un œil qui veille sur ses frontières », relate-t-il au micro de notre confrère Sputnik.

Borel Teguia a donc fait de la conception et de la réalisation de ce drone solaire, son projet d’études. Ce sera d’ailleurs son sujet de mémoire. « Je me suis rendu compte qu’il y avait des problématiques aussi importantes que la surveillance, sur tout le continent africain. Les drones seraient une solution. Aujourd’hui, les drones interviennent dans l’agriculture, la télécommunication, la santé, la cinématographie, le BTP, l’art et la culture. Une aubaine pour notre entreprise », ajoute-t-il au micro de Sputnik.   

Il convient de préciser qu’effectivement l’utilisation des drones se fait de plus en plus importante en Afrique. En plus d’être efficace et bénéfique dans la lutte contre le terrorisme, les drones peuvent servir dans le continent africain dans des secteurs tels que la santé. Ils peuvent être utilisés pour distribuer des médicaments, traitements, tests médicaux et vaccins à des populations rurales éloignées des principaux centres hospitaliers. Dans le secteur agricole, ils peuvent être utilisés pour surveiller l’évolution des cultures et prévenir les dangers les attendant. Ils peuvent également être utiles dans le domaine de la sécurité.

Pour poursuivre donc avec son projet, l’ingénieur Borel Teguia diplômé en énergies renouvelables a décidé de lancer une opération de levée de fonds.

 

Liliane N.

 

Published in Défense
Page 10 sur 18






Sunday, 05 June 2022 11:01