Une nouvelle attaque du groupe djihadiste Boko Haram samedi, contre un groupe d'hommes revenant d'une cérémonie funèbre, dans le Nord-Est du Nigeria, a fait 65 morts. A-t-on appris des médias locaux. C'est près de trois fois plus, le bilan annoncé dans un premier temps, a déclaré dimanche un responsable local.
Selon des sources concordantes, vers 10H30 GMT samedi, des assaillants armés de Kalachnikov, arrivés à bord de trois motos, ont ouvert le feu sur un groupe de personnes revenant tout juste de funérailles organisées dans un village voisin, dans le district de Nganzai, situé à une soixantaine de kilomètres au nord de Maiduguri, capitale régionale de l’État de Borno.
Le premier bilan a fait état de 23 morts. « Nos hommes ont retrouvé 23 corps sur les lieux de l’attaque qui a eu lieu ce matin », a déclaré à l’AFP Bunu Bukar, un milicien engagé dans la lutte contre Boko Haram. Un responsable local de Nganzai, joint au téléphone par l’AFP, a confirmé l’incident et le bilan. « J’ai reçu des appels disant que Boko Haram a tué 23 personnes près de Badu Kuluwu ce matin », a affirmé le responsable sous couvert d’anonymat.
Mais, quelques heures après, le chef du gouvernement local Muhammed Bulama a déclaré que des dizaines de cadavres supplémentaires ont été découverts après l'attaque par des hommes armés d'un village proche de la capitale régionale Maiduguri. «Il y a 65 morts et 10 blessés» « Plus de 20 personnes sont mortes dans l'attaque contre les participants rassemblés pour la cérémonie de funérailles et des dizaines d'autres ont été tuées alors qu'elles tentaient de poursuivre les jihadistes », a-t-il précisé.
Selon Muhammed Bulama, l'attaque de samedi est une opération de représailles contre le meurtre de 11 combattants du groupe état islamique et la saisie de 10 fusils automatiques par des habitants il y a deux semaines, lorsque Boko Haram s'était approché de leur village. Notons que, Boko Haram est actif dans le district de Nganzai où il mène régulièrement des raids contre les villages. Mi-juin, de présumés djihadistes ont détruit une base militaire à Gajiram, dans le même district, emportant avec eux des armes et des munitions et en pillant, sur leur chemin, des villages voisins. En septembre dernier, le groupe avait tué huit personnes et volé du bétail dans deux villages de cette zone alors que les habitants essayaient de l'empêcher de voler leurs animaux.
En 10 ans, la secte Boko Haram a déjà fait plus de 27.000 morts et plus de deux millions de déplacés.
Danielle Ngono Efondo
Elle a révélé que depuis 2014, trois catégories de personnes sont enfermées dans des centres de détention au Cameroun, qui pour elle, ne devraient pas y être. Elle a mentionné les personnes arrêtées illégalement et arbitrairement dans le cadre de la lutte contre Boko Haram, la crise anglophone et la crise post-électorale.
Félicitant l'armée pour ses avancées contre le mouvement Boko Haram, elle a regretté que ce succès ait eu un « prix humain élevé », avec des centaines de jeunes et de femmes derrière les barreaux pendant des années.
Elle a cité le cas de Fomusoh Ivo Feh, Azah Levis Gob et Afuh Nivelle Nfor, trois garçons condamnés à 10 ans de prison pour avoir envoyé une blague par SMS sur Boko Haram, et quelques 84 enfants, certains âgés de 5 ans à peine, qui ont été détenus pendant plus de six mois lorsque les forces armées camerounaises ont fait une descente dans les écoles coraniques de Guirvidig, dans la région Extrême-Nord.
Les arrestations arbitraires effectuées dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont alarmantes, selon Kah Walla. Elle a dit qu'au moins 1000 personnes sont enfermées dans des prisons à travers le Cameroun.
« Ce sont les gens qui sont en prison. Des gens qui ont défendu leurs droits, des gens qui ont agi de façon non violente pour signaler ce qui ne va pas dans notre société. Des gens qui défendent des principes et des valeurs », a dit Kah Walla.
« Si nous ne défendons pas ceux qui sont arrêtés et détenus illégalement, ils devront faire face seuls à tous les dangers que cela comporte pour notre société. Il est temps de se lever », a-t-elle ajouté.
Le leader du mouvement Stand Up For Cameroon prévoit d'intensifier sa fameuse campagne du Vendredi noir tout au long du mois d'août, pour la libération immédiate des Camerounais arrêtés illégalement dans la lutte contre la crise anglophone de Boko Haram et la crise électorale.
Elle appelle les camerounais de tous bords à se joindre à son mouvement pour dénoncer les violations des Droits de l’Homme au Cameroun. « Il y a un seul combat. Se rassembler et mettre un terme à un régime qui a amené une violence sans nom, des morts, des difficultés économiques et des conflits sociaux dans le magnifique et extraordinaire pays qu'est le Cameroun », écrivait-elle récemment dans une déclaration.
« Camerounais et Camerounaises, n'ayez pas peur ! La peur est ce que le régime de Biya cherche à vous inculquer. Nous n'avons aucune raison de craindre, nous sommes déjà sans emploi, nous sommes déjà dans la tourmente sociale, nous sommes déjà en guerre, nous mourons déjà », avait-elle ajouté.
Otric N.
L’Etat a débloqué la somme de 70 millions de F Cfa pour subventionner le processus d’intégration des ex-combattants de Boko-Haram dans la région de l’Extrême-Nord.
Le gouvernement camerounais vient de débloquer la somme de 70 millions de FCfa pour la prise en charge des ex-combattants de Boko Haram dans la région de l'Extrême-Nord Cameroun. L’annonce a été faite la semaine dernière par Faï Yengo Francis, le coordonnateur national du Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration (CNDDR), en visite au centre régional de Maroua. Cet organe a été créée par décret présidentiel du 30 novembre dernier afin d’offrir un cadre d’accueil et de réinsertion sociale aux ex-combattants de la secte islamiste nigériane et aux «groupes armés» des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, secouées par la crise anglophone depuis octobre 2016. La subvention a été mise à la disposition du secteur numéro 1 de la force multinationale mixte de lutte contre la secte islamiste.
Cependant, cette nouvelle n’a pas fait que des heureux. Selon le trihebdomadaire l'Œil du Sahel, la nouvelle du déblocage de ces fonds a créé des remous au sein de l’armée camerounaise, notamment parmi les militaires de la Force multinationale mixte (FMM) déployée dans l’Extrême-Nord pour combattre le groupe terroriste nigérian. Ces militaires selon ce journal, estiment que le gouvernement réserve un « traitement de faveur » aux ex-combattants, qui « ont massacré beaucoup de personnes et tué également plusieurs hommes en tenue, particulièrement les militaires ». La nouvelle est également mal perçue par la population locale, qui a confié à ce journal, que « le fait de médiatiser cette annonce peut engendrer un soulèvement ».
En mai 2019, le Comité national de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (CNDDR) a annoncé que près de 165 combattants ont déposé les armes. Selon cet organe, 109 de ces repentis ont déposé les armes à Mora, localité de l’Extrême-Nord frontalière du Nigeria. Dans la zone anglophone secouée par une crise sécuritaire dite anglophone, 21 séparatistes ont intégré le programme à Bamenda, capitale régionale du Nord-Ouest et bastion de la contestation anglophone, et 35 autres à Buea, chef-lieu de la région du Sud-Ouest.
C’est depuis 2014, que les combattants de Boko Haram sévissent dans la région de l’Extrême-Nord, frontalière du Nigeria. Depuis le début de l’année 2019, plus de 52 personnes ont été tuées dans plusieurs attaques dans cette région, malgré l’intervention de la Force multinationale mixte (FMM) déployée dans l’Extrême-Nord pour combattre le groupe terroriste nigérian.
Marie MGUE
Pour les organisateurs, l'objectif est de renforcer l’insertion socio-économique de ces jeunes en difficulté et, renforcer leurs capacités professionnelles : « Nous avons décidé, avec le concours des autorités locales et des partenaires au développement, de donner à ces jeunes en déperdition scolaire, des moyens de se battre dans la vie et de s’en sortir. Ils avaient perdu tout espoir de se faire une place au sein de la société et, nous avons pensé qu’en possédant un métier, ils seront moins exposés au phénomène de Boko haram par exemple qui recrute au sein de cette population fragile…», explique Abdoulaye Karim, accompagnateur social.
Pendant trois semaines, ils vont simultanément bénéficier des cours pratique théorique, en incorporant certains matériaux, comme des déchets plastiques. Et pour cet assemblage, ils ont sollicité l’expertise de Robert Tedonfo, un jeune qui a déjà fait l’expérience : « Je suis à Yaoundé, c’est ma ville de résidence. Je suis venu montrer à mes jeunes frères, comment il est possible de collecter des emballages et des bouteilles plastiques pour en faire des pavés écolos, utiles pour la construction des routes et des maisons… Vous savez, ces matériaux ont une durée de dégradation estimée entre 500 et 1000 ans. Quand je commençais en 2016, j’ai travaillé avec des experts qui m’ont assuré que les déchets plastiques constituent, d’après les statistiques, 10% des six millions de tonnes d’ordures produites chaque jour dans notre pays, vous comprenez donc qu’on doit les utiliser d’aune autre manière… ».
Des informations attestées par les résultats du laboratoire du génie civil qui démontrent que les pavés écolos sont trois fois plus résistants que ceux qui sont faits à base de ciment. Selon Pierre Kamsouloum, consultant formateur en technique de recyclage des déchets plastiques, que nous avons joint au téléphone, « Les autres ne supportent qu’entre six et douze tonnes. Le prix du mètre cube de ces pavés, qui comprennent entre 26 et 30 pavés, varie entre 4000 et 4500 FCFA, au lieu de 5000 à 25 000 FCFA, comme les autres… ».
Le sous le sous-préfet de l'arrondissement de Garoua 1, Ismaïlou Adama, qui avait à ses côtés le maire Mohamadou Kaou s’est dit satisfait de la volonté affichée par ces 75 jeunes : « J’espère que cet engouement va faire tâche d’huile et que d’autres jeunes vont suivre cet exemple. Notre région subit les affres de ces attaques perpétrées par les terroristes de boko haram et, même si nous savons qu’ils rencontrent beaucoup de difficultés grâce à la présence de nos forces de sécurité, certains jeunes peuvent se laisser tenter par leur message, à cause de l’oisiveté et, nous ne pouvons qu’être fier des programmes comme celui-ci… ».
Nicole Ricci Minyem
Faï Yengo Francis le Coordonnateur du Comité national de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (CDDR) des ex-combattants de la nation a effectué la semaine dernière, une visite dans la ville de Maroua en compagnie des responsables du système des Nations unies. Ils se sont rendus dans le Mayo-sava. Ici il a été constaté qu’il y a une légère hausse du nombre des ex-combattants de la secte terroriste Boko Haram. On est passé de 105 enregistrés en décembre dernier à 117 aujourd’hui. Le Coordonnateur du Comité national de désarmement, de démobilisation et de réinsertion a donc demandé à ces ex-combattants d’appeler leurs frères qui ont encore du mal à quitter le maquis.
Faï Yengo Francis avec les partenaires internationaux a également été dans la localité de Madjoura, dans laquelle il est prévu la construction d’un centre qui va abriter les repentis de Boko Haram. « Nous sommes venus écouter et voir. Nous sommes prêts à accompagner le gouvernement camerounais. Nous n’allons pas nous arrêter sur les vaines paroles car il faut que dans les prochains jours, l’on voit véritablement notre contribution », a déclaré Boubakar Saïbou le représentant de l’Organisation internationale des migrations au Cameroun. Lors de cette visite, le Coordonnateur du Comité suscité a remercié le haut commandement à travers le général Bouba Dobekréo de la Force multinationale mixte, pour l’encadrement des repentis. Il a remis à celui-ci, un appui financier, question de lui alléger cette tâche, qu’il mène auprès des repentis.
Rappelons qu’en sa qualité de Coordonnateur du Comité national de désarmement, de démobilisation et de réinsertion des ex-combattants de la nation, Faï Yengo avait indiqué que les repentis de Boko Haram ont absolument besoin d’être sécuriser. «Ce ne sont pas des prisonniers. Ce sont des ex-combattants. L’Etat a pris des mesures pour les réinsérer dans la société. Donc je ne pense pas qu’on puisse parler de prisonniers. Mais je voudrais vous dire que ces enfants ont besoin d’être sécurisés. Nous connaissons d’où ils viennent, nous ne connaissons pas l’état d’esprit de ceux qu’ils ont laissés. Je crois qu’il est de notre responsabilité de sécuriser ces enfants parce que nous ne savons pas ce qui peut leur arriver si on les laisse dans la nature », avait-il expliqué.
Liliane N.
Les experts représentants les deux pays, se sont en outre engagés à créer un environnement qui va faciliter la lutte contre la criminalité transfrontalière. Celle ci comprend notamment : le terrorisme – la piraterie maritime – la prolifération et la circulation irrégulière des armes - la contrebande – le braconnage dans les parcs et autres réserves - des conflits agropastoraux …
Un comité a été mis en place, avec pour mission l’implémentation effective de ces résolutions. D’autres sous comités vont se charger de mener des études approfondies par rapport à chaque problématique soulevée pendant les séances plénières.
Lors des différentes allocutions à l’ouverture du forum, le ministre Paul Atanga Nji et le général de brigade Ndagi ont rappelé que ces assises émanent de la volonté du Chef de l’Etat Camerounais S.E Paul Biya et son homologue Muhammadou Buhari du Nigéria qui veulent intensifier la coopération entre les deux pays, en matière de sécurité transfrontalière en plus des relations diplomatiques et des échanges commerciaux.
Participants
Depuis sa création en 2012, ce comité a alternativement été organisé à Yaoundé et à Abuja, conformément à l'article 7 de l'Accord portant sa création. Et, pour ce 7ème rendez vous, qui a duré trois jours, le ministre de l’Administration Territoriale Paul Atanga Nji était le chef de délégation de la partie camerounaise, avec à ses côtés les gouverneurs des dix régions que compte le Cameroun et partie Nigéria, le général de brigade Ndagi était à la tête des Gouverneurs des États Fédérés Nigérians Transfrontaliers.
Relation entre le Cameroun et le Nigéria
Le Cameroun et le Nigéria entretiennent des relations bilatérales depuis de nombreuses années, en tant que pays voisins et partageant une très grande frontière. La coopération militaire a permis, plus d’une fois de mettre en déroute, les activistes de la secte terroriste boko haram qui causent peine et désolation dans de nombreuses familles de part et d’autre de cette frontière.
Les experts de la partie camerounaise ont regretté le fait que la pugnacité des forces de défenses camerounaises, qui sont à de nombreuses reprises venues à bout des ardeurs de ces hors la loi, ne trouve toujours pas le même écho, côté Nigéria. Ce qui donne le temps à boko haram de se remobiliser, d’où les attaques subies dans la région de l’Extrême Nord depuis quelques semaines.
Le Minat, Paul Atanga Nji, en portant un toast lors du dîner offert à ses hôtes à l'hôtel Mont Febe, a émis le vœu que les mesures qui seront mises en place par les deux pays, permettent de venir définitivement à bout de cette secte terroriste.
Nicole Ricci Minyem
Le 04 juillet 2019, Joseph Dion Ngute le Premier Ministre en compagnie des membres du gouvernement et des partenaires internationaux, s’est penché sur la question relative à la gestion de l’assistance humanitaire d’urgence destinée pour les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Les deux régions anglophones paralysées par la crise sociopolitique. La rencontre a permis de procéder à l’évaluation des actions humanitaires qui sont menées dans les régions suscitées. Il a également été question de mettre en place une meilleure coordination desdites actions.
Joseph Dion Ngute et l’ensemble des acteurs intervenant dans la conduite de cette opération, se sont entendus sur le fait que les actions humanitaires doivent respecter le principe de la souveraineté du Cameroun. Il a également été question de remobiliser les partenaires du Cameroun pour une accélération du Plan d'assistance humanitaire.
La réunion a été suivie par une vingtaine de membres du gouvernement, des Ambassadeurs, des Hauts commissaires et des responsables du Système des Nations unies en poste au Cameroun. Cette réunion a permis au Premier Ministre de transmettre aux partenaires du Cameroun, la gratitude du Président de la République. Le Plan d'assistance humanitaire a été décidé par le Chef de l’Etat, il y a un peu plus d'un an. Et lesdits partenaires ont montré leur solidarité depuis le 20 juin 2018, date à laquelle ce Plan a été lancé.
« Il est indispensable que les initiatives engagées par le gouvernement et ses partenaires en faveur des populations cibles soient mieux coordonnées » a déclaré Joseph Dion Ngute. Une action qui, de son point de vue, devrait permettre d'« améliorer la qualité de l'action humanitaire », non seulement dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, mais également dans celles de l'Extrême-Nord et de l'Est où les préoccupations humanitaires demeurent, en raison d'une part des exactions de la secte terroriste Boko Haram et des actions de rebelles venus de la République centrafricaine.
Ayant pris part à cette réunion, Allegra Maria Del Pilar Baiocchi, le coordonnateur résident du Système des Nations unies au Cameroun n'a pas caché sa satisfaction, d'abord sur l'initiative du Premier ministre de regrouper les différents acteurs de cette action et sur la volonté affichée par les partenaires du Cameroun d'accroître leur aide selon les lois du pays et les normes internationales adoptées par l'Assemblée générale des Nations unies en la matière.
Joseph Dion Ngute a pris la résolution que cette rencontre revêt désormais un caractère trimestriel.
Liliane N.
C’est le message à retenir des échanges qu’a eu Joseph Dion Ngute le Premier Ministre avec une délégation des membres du Congrès américain. La rencontre a eu lieu hier 02 juillet 2019, à l’Immeuble étoile sis à Yaoundé.
La délégation des membres du Congrès américain qui a échangé avec Joseph Dion Ngute, le chef du gouvernement était conduite par la démocrate Karen Bass. La priorité des échanges a été accordée aux régions camerounaises en proie aux crises et à l’instabilité. On peut citer les deux régions anglophones notamment le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, la région septentrionale de l’Extrême-Nord perturbée par la secte terroriste Boko Haram.
Karen Bass a indiqué que son pays les Etats-Unis reste prêt à soutenir les initiatives du Cameroun visant la quête de la paix durable et de la stabilité du territoire national. Karen Bass qui arrive au Cameroun pour sa première fois, et ce dans le cadre d’une visite de travail, s’est engagée à revenir. Pour sa deuxième venue, il sera question pour elle, de marquer « l’accompagnement de son pays dans la recherche d’une paix durable au Cameroun ». La chef de délégation qui s’est dite satisfaite de la qualité de l’échange avec Joseph Dion Ngute a déclaré «gâce à notre Ambassade, nous continuons à monitorer la situation ».
Pour le chef du gouvernement, le déplacement des membres du Congrès américain est une action à saluer. « Nous l’apprécions à sa juste valeur. Car il est toujours bon de vouloir la réalité de ses propres yeux et non de se contenter de ce que relatent les médias et autres réseaux sociaux », a-t-il déclaré.
En plus des questions liées à l’instabilité et la quête de la paix durable, l’attention de la délégation américaine s’est aussi portée sur la prise en charge du Vih/Sida au Cameroun. Karen Bass a salué les avancées que connait ce secteur dans notre pays. Notons que le 16 février 2018, André Mama Fouda Ministre de la Santé de l’époque, avait signé une circulaire donnant de nouvelles orientations en ce qui concerne la prise en charge de l’épidémie. On peut citer entre autres orientations, la mise sur pied de l’approche «Traitement pour tous». Il est question de mettre le patient sous traitement Arv aussitôt il est détecté séropositif.
Il y a également la rétention qui consiste en un suivi permanent du patient à travers différents checkups afin de surveiller l’évolution de la maladie.
Liliane N.
La Suisse « s'emploie à trouver une solution pacifique et durable à la crise dans le nord-ouest et le sud-ouest du Cameroun », en collaboration avec le Centre pour le dialogue humanitaire de Genève, a indiqué jeudi le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) dans un communiqué.
Dans le même document, il est noté qu’ « une deuxième réunion préparatoire avec divers groupes d'opposition camerounais est actuellement en cours en Suisse et les résolutions sont attendues ce jour… ».
Le Département fédéral des affaires étrangères DFAE n'a toutefois pas indiqué le lieu de cette réunion, encore moins la date de la 1ère rencontre. Pour ne pas compromettre le processus, les diplomates refusent également de se prononcer sur le contenu des efforts de facilitation en cours.
Diverses préoccupations apparaissent cependant
Le DFAE ajoute toutefois suivre « avec préoccupation les violences persistantes dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest du Cameroun, qui touchent particulièrement la population civile ».
Le 12 juin dernier, le Cameroun a connu à Darak (Région du Nord) l’une des attaques les plus meurtrières de ces derniers mois menées par le groupe terroriste nigérian boko haram. Celle-ci a fait au total 37 morts, 21 militaires et 16 civils, selon des sources sécuritaires.
Bien qu'affaibli, boko haram reste très actif dans la région de l'Extrême-nord du Cameroun, frontalière du Nigeria. Dans le Nord Ouest et le Sud ouest, le pays est également confronté à un violent conflit armé opposant forces armées et séparatistes anglophones.
Incident à Genève
Les tensions au Cameroun se ressentent jusqu'en Suisse. Une quarantaine d'individus, appartenant à la brigade anti sardinards (BAS) a voulu forcé l'entrée de l'hôtel Intercontinental à Genève où séjourne actuellement le président Paul Biya et son épouse. La Tribune de Genève a fait état d'un « affrontement » entre les manifestants et les membres de la sécurité présidentielle.
Malgré la mise en garde de l’ambassadeur du Cameroun en Suisse, ceux qui ont été neutralisé par la sécurité présidentielle prévoient une autre manifestation samedi 29 Juin à Genève. Des Camerounais exilés dans différents pays européens sont appelés à protester contre la présence du Chef de l'Etat, dont ils ignorent pourtant le calendrier. Certaines sources au Cameroun affirment qu’il est attendu pour présider à la finale de la coupe du Cameroun le 30 Juin prochain. Toutefois, de nombreuses voix s’élèvent tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de ce pays de l’Afrique Centrale pour protester contre les actes d’incivisme et de barbarie de ceux qui, au début de l’année, n’ont pas hésité à prendre d’assaut quelques représentations diplomatiques de leur pays.
Nicole Ricci Minyem
Fort heureusement, ils trouvent en face d’eux, une armée qui, bien que meurtrie est plus que jamais engagée à repousser et à neutraliser toute attaque. Des sources sécuritaires dévoilent que dans la nuit du 19 au 20 Juin, ces bandits de grand chemin, sans foi ni lois, ont tenté de s’en prendre au poste militaire de Ngouma dans le Logone et Chari, à près de 17 kilomètres du Lac Tchad : « Ces assaillants, lourdement armés, sont arrivés à bord de deux véhicules pick-up alors qu’il était 2h 30 minutes. Sans aucune sommation, ils ont ouvert le feu… ».
Certainement sur le qui vive, les éléments de l’armée camerounaise ont riposté à la mesure de l’attaque. Pendant de nombreuses heures, poursuit la même source, les coups de feu ont retenti : « Ne s’attendant peut être pas à une si vive résistance, les terroristes ont tenté de battre en retraite et ont été poursuivis par l’armée camerounaise… ». Aucune perte côté camerounais.
On parle de la deuxième attaque dans cette localité, en l’espace de quelques jours. Dans la nuit du 15 au 16 Juin dernier, l’armée a définitivement mis hors d’état de nuire, trois terroristes soupçonnés d’appartenir à la secte de Boko Haram.
La recrudescence de ces attaques questionne
Depuis le début de cette année, même si l’on évite d’en parler, les membres de la secte terroriste semblent avoir repris du service. Il ne se passe plus une semaine, sans qu’ils ne fassent irruption dans les villages, assassinant les bergers et autres habitants et emportant derrière eux, du bétail et des provisions.
Au Nigéria, pays frontalier du Cameroun, l’on s’interroge sur l’identité de ceux qui semblent être derrière la réorganisation de ce groupe d’assassins.
Ces quatre derniers mois, selon Jeune Afrique, la recrudescence des activités de boko haram est indéniable. Celles-ci visent en particulier des bases militaires situées dans le nord de l’État nigérian de Borno, comme à Metele avec 42 soldats tués et à Kangarwa, quelques jours plus tard.
De nombreux assauts ont notamment entraîné la fuite des soldats présents dans lesdites bases, permettant le pillage du matériel militaire. Si l’armée nigériane est parvenue par la suite à réoccuper ses positions, en envoyant des renforts et en utilisant sa puissance aérienne, c’est bien Boko Haram qui dicte, depuis plusieurs semaines, le rythme du conflit dans la zone frontalière entre le Niger et le Nigeria, sur les rives du lac Tchad.
Le professionnalisme, l’engagement et la gnac qui habitent les forces de défenses camerounaises ont plus d’une fois, prouvé aux assaillants que la région du Nord ne sera pas facilement prenable.
Et, les populations, conscientes du sacrifice des combattants camerounais, sollicitent auprès des pouvoirs publics, le paiement, si un tel problème existe, des primes de ces enfants grâce à qui nombreux sont encore en vie…
Nicole Ricci Minyem