Cette association a depuis peu redoublé d’activité dans la région de l’Extrême-Nord Cameroun qui accueille de nombreux réfugiés avec le phénomène d’insécurité qui perdure.
Plus de 35 000 ressortissants nigérians, fuyant les exactions de la secte Boko Haram dans leur localité, ont trouvé refuge à Goura, située dans l’arrondissement de Makary, dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun. D'après la coordination du système des Nations Unies dans le pays, plus de 80% de femmes et d’enfants, a dû fuir la localité de Rann, village nigérian tombé ces dernières semaines entre les mains des membres de la secte islamiste Boko Haram.
L'arrivée massive des réfugiés au Cameroun pose un problème de prise en charge. Les autorités camerounaises « sont débordées par l’afflux des réfugiés et déplacés internes ». Conscient de la situation, l’Association pour la Protection des Enfants Eloignés de leur Famille (Apeefc), crée en 2002, œuvre pour les couches vulnérables constituées des enfants de la rue, des victimes de viol, les enfants prédisposés aux trafics, les enfants en situation de violences sexuelle et autres.
Vue la situation qui sévit dans le camp de Minawao à Mokolo dans la région de l’Extrême-Nord où plus de trente mille réfugiés s’y installent déjà, cette association est au four et moulin et multiplie les décentes sur le terrain pour s’enquérir de la situation que vivent les enfants dans cette zone.
Depuis sa création, l’Apeefc a déjà identifié près de 350 enfants de la rue, 101 enfants trafiqués, 80 enfants déplacés, dans la ville de Maroua. Il est à noter que l’Apeefc a inscrit à l’école 101 enfants et 80 enfants trafiqués ont retrouvés leur famille.
Avec ses partenaires locaux et internationaux, l’Apeefc entend développer ses activités et faire mieux pour les couches vulnérables dans la région et au-delà. Ezéchiel Marvizia, coordonnateur de ladite association, invite les uns et les autres à joindre le mouvement : « Il ne faudrait pas que nous nous désengageons de la situation des enfants vulnérables, que l’Etat prenne ses responsabilités ensemble avec les organisations de la société civile, et ensemble nous pourrons lutter pour éradiquer le phénomène des enfants en détresse ».
Félix Swaboka