Selon les informations contenues dans le quotidien Mutations de ce mercredi, les flammes d’origine accidentelle ont embrasé toutes ces maisons construites en matériaux provisoires, notamment en tiges de mil avec des toits en pailles servant de domicile aux réfugiés.
Un incendie qui a surpris tout le monde, étant donné qu’il s’est rapidement propagé, comme le témoigne Oumaté Alim, sinistré :
« On n’avait ni eau, ni sable pour pouvoir éteindre les flammes, si bien que tous nos effets ont brulé dans les flammes. Actuellement, nous dormons à la belle étoile et nous demandons l’assistance du gouvernement…».
Le récit tel qu’il est relaté par nos confrères :
« Malgré les efforts des occupants de ce camp de fortune à ciel ouvert pour venir à bout des flammes, le vent et la canicule ont envenimé le feu au point où les efforts des populations pour l’éteindre sont restés vains…
Quelques occupants ont néanmoins pu récupérer ce qui pouvait l’être, notamment quelques vêtements et ustensiles de cuisine. Par ailleurs, les denrées alimentaires et autres biens ont été consumés par les flammes. Les premières estimations parlent de près de 150 concessions qui sont parties en fumée».
D’innombrables pertes matérielles, qui ramènent ces hommes et femmes dans une zone d’inconfort, une précarité à laquelle ils avaient pu échapper, depuis qu’ils ont trouvé refuge dans ce camp de Kolofata, grâce aux dons offerts par les organismes en charge des réfugiés, des particuliers et même le Gouvernement Camerounais.
Même si cette fois aussi, aucune perte en vie humaine n’est à déplorer, nos confrères renseignent que la localité de Kolofata est sujette à de pareils incendies : «Le dernier en date est celui du 27 avril dernier, qui a rasé le camp de déplacés internes de Kerawa, situé à une dizaine de kilomètres de Kolofata, le chef-lieu de l’arrondissement éponyme, dans le département du Mayo-Sava. Deux petits enfants avaient alors péri dans les flammes».
Réapprendre à se construire
C’est l’éternel défi qui interpelle tous ceux qui ont fui leurs pays ou encore leurs villages pour des raisons de sécurité et autres. Au moment où les pluies tombent abondamment, ils vont devoir se reconstruire des cases, tout en se tenant sur leurs gardes, à cause des raids menés par les membres de la secte terroriste boko haram.
Car, nonobstant les incendies, des hommes sans foi ni loi sillonnent dans cette contrée, afin de perpétrer des crimes.
Nicole Ricci Minyem
Selon nos sources, la secte terroriste Boko Haram est en rupture de stocks alimentaires.
Les faits remontent à la semaine dernière. Des membres de la secte terroriste Boko Haram ont fait des incursions dans plusieurs villages de l’arrondissement de Kolofata, dans la région de l’Extrême-Nord. Ils ont pillé deux villages notamment celui de Saharé et Cheripouri. Ils ont emporté des denrées alimentaires, des motos, des vêtements, des ustensiles de cuisine et des objets de valeur. Cela a été possible parce que selon nos sources, les habitants de Saharé et Cheripouri n’ont pas dormi dans leur concession. Et grâce à ce fait, les éléments de Boko Haram n’y ont pas commis de meurtre ou réduit en feu les maisons.
D'après des témoignages recueillis à l’Extrême-Nord où la secte terroriste fait régulièrement des incursions, celle-ci connaît une rupture de stocks alimentaires. C’est la raison pour laquelle, depuis un certain temps, elle n’a que fait multiplier ses incursions dans plusieurs villages. Le but étant de reconstituer son butin.
A titre de rappel, tout récemment les membres de Boko Haram ont tué trois personnes dans des localités du département du Mayo-Tsanaga. Ils ont incendié un centre de santé dans la localité de Ouzal, ainsi que plusieurs habitations. Les victimes sus mentionnées, ont été retrouvées dans les décombres de ces habitations. Il y a également eu des civils blessés au cours des attaques. L’agence Xinhua qui a également traité de ce sujet, a précisé que, « les localités de Mandoussa, Kouva et Hitere ont également été attaquées ».
Il convient de noter qu’en dépit d’une relative accalmie, Kolofata reste l’un des épicentres d’incursions à répétition de Boko Haram. Et il se distingue par des attentats-kamikazes.
Liliane N.
L’attaque au cours de laquelle, ces civils ont perdu la vie a eu lieu dans la nuit du 3 au 4 janvier 2020.
A kolofata, ville située dans la région de l’Extrême-Nord, les populations ont débuté en pleurs l’année 2020. La secte terroriste Boko Haram a encore attaqué. Elle a pris d’assaut la localité de Sanda Wadjiri. Deux personnes ont été tuées. Comme si ça ne suffisait pas, les membres de la secte ont après avoir tué ces civils, pris leurs téléphones et ils ont appelé leurs proches pour venir récupérer les corps sans vie.
Il convient de rappeler qu’à la fin de l’année 2019, Boko Haram est revenu avec force dans cette région du Cameroun. Il y a eu une cinquantaine de personnes, dont la plupart des pêcheurs, qui ont été tuées lors des attaques de la secte sur le lac Tchad. Notre confrère Xinhua rapporte que selon Ali Ramat, le Maire de Darak au bord du lac Tchad, les patrouilles militaires ont été suspendues sur cet espace, rendant les résidents plus vulnérables aux incursions terroristes.
Au Cameroun au milieu de l’année dernière, on se félicitait du fait que la secte terroriste ait été affaiblie. Oh que non ! Elle a plutôt multiplié ses attaques faisant plusieurs morts à chacun de ses passages. D'ailleurs l’Organisation non gouvernementale (Ong) Amnesty International a produit un rapport dans lequel, elle dresse le bilan de ses exactions. Il en ressort donc qu’au moins 275 personnes sont mortes dans les attaques de cette secte.
Après une enquête conduite sur le terrain, l’Ong a affirmé que Boko Haram s’est rendu coupable des crimes de droit international et d’une série d’abus des droits humains. La secte a tué. Elle a pillé, saccagé, détruit et incendié des maisons et des centres de santé. Cela s’est produit dans la période comprise entre janvier et novembre 2019.
Liliane N.
La secte islamiste Boko-Haram a perpétré deux attaques dans la nuit de samedi à dimanche, dans la localité de Talkoumri dans l'arrondissement de Kolofata qui a fait quatre morts, et dans une base de l'Armée camerounaise dans la localité de Tchébétchébé dans le Mayo Tsanaga.
Boko Haram a semé la terreur dans la nuit de samedi 07 à dimanche 08 septembre 2019 dans deux arrondissements de la région de l’Extrême-Nord Cameroun. Les adeptes de cette secte islamiste ont durant cette nuit, attaqué une famille dans la localité de Talkoumri dans l'arrondissement de Kolofata. Quatre personnes ont été enlevées avant d’être fusillées par leurs ravisseurs. Les chefs de famille Madou Oumate, Mallioum Boukar, Awana Et Alhadji Boukar ont rendu l’âme sur le champ.
La deuxième incursion a été perpétrée dans une base de l’Armée camerounaise dans la localité de Tchébétchébé dans le Mayo Tsanaga. Près de 50 assaillants ont pris d'assaut le poste en l’absence des principaux responsables, partis se ravitailler en vivre. Ces terroristes ont emporté des munitions et des armes des Forces de Défense et de Sécurité et ont fait plusieurs blessés.
C’est la énième fois depuis le début de l’année, que ce groupe Jihadiste nigérian s’attaque aux civils et aux Force de Défense et de Sécurité dans cette région du Cameroun. Ces jihadistes ciblent régulièrement la Force Multinationale mixte (Fmm), une coalition régionale qui lutte contre ces terroristes. Depuis 2015, le Cameroun, comme plusieurs pays de la Sous-région Afrique Centrale, luttent contre Boko Haram au sein de la FMM engagée dans la région du lac Tchad avec l’aide des comités de vigilance composés de citoyens locaux.
Cette secte privilégie depuis des mois des attaques de nuit. Il brûle des maisons, égorge ou tue à l'arme blanche, pose des mines, vole du bétail et du mil. Selon un rapport publié en décembre 2018 par le centre d'analyse et de prévention des conflits, International Crisis Group (ICG), ces Jihadistes ont tué depuis 2015, plus de 2500 civils et militaires, et enlevé près d'un millier de personnes dans l'Extrême-Nord du Cameroun.
L’insurrection de Boko Haram, qui a débuté en 2009 dans le Nord-Est du Nigeria, a fait plus de 27 000 morts et 1,8 million de déplacés dans ce pays. Boko-Haram sévit dans le Niger, le Tchad, le Nigeria et le Cameroun .
Marie MGUE
Dans la localité de Kerawa, qui fait partie de postes disposés le long de 300 kilomètres de frontière entre le Cameroun et le Nigéria dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, on n’a pas que des fusiliers. Le Régiment de l’artillerie a mobilisé ses tireurs d’élite. D'autres forces militaires sont présentes parce que la menace est asymétrique dans cette zone montagneuse où Boko Haram contrôle les villages environnants.
A en croire un membre du comité de vigilance rencontré à Kerawa, des assaillants ont incendié des villages et brûlé des gens il y a quelques temps dans les villages non loin de Kerawa. Ils auraient aussi promis de revenir. Depuis lors, le dispositif de sécurité a changé dans cette partie du pays. « On veille de jour comme de nuit pour appuyer nos soldats et on leur donne des informations parce que nous maitrisons notre localité et nous devrions apporter notre soutien malgré le peu de moyen que nous disposons », indique l’un de membre du comité de vigilance de Kerawa.
Plusieurs lignes de front sont opérationnelles dans le département de Logone et Chari, le mayo Sava dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun. Il était difficile de franchir d’autre ligne située au front, là où les actions de riposte et les offensives se préparent. Et nos militaires sont disséminés dans les montagnes. Le sentiment général qui se dégage lorsqu'on touche du doigt les dures réalités qu’ils affrontent au quotidien, face à un ennemi sans foi ni loi, qui peut frapper lâchement à tout moment, en comptant sur l’effet de surprise. Malgré le danger qui rode, les troupes de l’opération Alpha soldats du BIR déployés au front défendent fermement l’intégrité du territoire dans la région de l’Extrême-Nord.
L’armée camerounaise ratisse large, des localités du Mayo-Sava, Logone et Chari frontalières au Nigéria. Il s’en suit des arrestations importantes de certains membres de la secte, les quelles arrestations permettront une meilleure identification des cerveaux de ce mouvement terroriste et leur bases secrètes. L’armée nationale du Cameroun est à pieds d’œuvre sur le front, au niveau de la frontière avec la Nigéria voisin. Ces derniers de défense veillent et exécutent à la lettre les missions qui leur sont confiées par le chef de l’Etat, chef des armées.
« Nous défendons notre territoire. Chaque fois qu’il y a une incursion, nous traitons l’objectif et nous sommes déterminés à découdre avec Boko Harm dans la région de l’Extrême-Nord », indique un soldat camerounais au front. Un autre aspect important est la solidarité remarcable dont font montre les soldats au sein du dispositif interarmées dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun. A Fotokol, dans le Logone et Chari, les combats sont presque quotidiens. Boko Haram veut, à tout prix, contrôler le pont sur le fleuve El Beid, pont de liaison entre le Cameroun et le Nigéria. Cette secte islamiste a impose presque une sorte de guérilla.
Et les soldats camerounais, bien conscients des enjeux économique et stratégique de ce pont, ne dorment plus. Les dispositifs offensifs et défensifs sont réajustés à Kolofata en passant par Mora. Des familles entières cherchent refuge dans la ville de Maroua capitale de la région de l’Extrême-Nord, bagages sur la tête ou dans des porte-tout. « Ils nous menacent généralement par des lettres, annoncent à nos femmes qu’ils vont nous tuer, comme nous avons décidé de ne pas collaborer avec eux. C’est pour cela que certaines familles ont choisi d’abandonner leurs maisons et d’aller trouver refuge dans la ville de Maroua malgré la présence de nos soldats sur le terrain », explique un autre membre de comité de vigilance ayant requis l’anonymat dans la localité de Kolofata dans la région de l’Extrême-Nord.
Des menaces qui obligent de nombreuses personnes à passer la nuit hors de leur domicile à en croire notre source. Conséquence, Kerawa, jadis poumon économique de l’arrondissement de Kolofata, tourne aujourd’hui au ralenti. Pis, l’activité économique, autrefois florissante, est presque inexistante. Les commerces sont fermés à longueur de journée et le trafic avec le Nigeria, plutôt très proche, est désormais inexistant.