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mercredi, 27 février 2019 05:54

Michèle Ndocki aux arrêts.

L'avocate au barreau du Cameroun est depuis ce mardi soir dans les cellules de la police judiciaire de Yaoundé. Me Michèle Ndocki n'était plus visible depuis les images sur ses blessures par balles lors de la marche blanche du 26 janvier à Douala.
 
D'après des informations puisées à plusieurs sources, la militante du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) entre à la police judiciaire autour de 20 h ce mardi. D'après ces mêmes sources, la présidente des femmes du MRC dans la région du littoral aurait été arrêté non loin de la ville d'Indenau. Une ville située dans la région du Sud-Ouest Cameroun et précisément dans le département du FAKO.
 
Il faut dire que l'information sur l'arrestation de Me Michèle Ndocki circulait depuis les premières heures de l'après-midi sur les différents réseaux sociaux, jusqu'au communiqué du porte parole du président Kamto, Olivier Bibou Nissack, confirmant cet arrestation. Le contenu du communiqué du MRC, "nous apprenons et confirmons à l'instant (ndlr autour de 16 heures ) l'arrestation de Me Michèle Ndocki, dans des conditions encore obscures, de même que sa déportation vers une destination non encore clairement déterminée ". Dixit Olivier B. Nissack.
 
Selon certaines personnes proches du parti de Maurice Kamto, Michèle Ndocki n'était pas en cavale. En effet, elle s'est rendue dans cette partie du Cameroun pour subir des soins alternatifs, question de soigner ses blessures. Ce qui pourrait être vraisemblable quand on sait que les médecins traditionnels présents dans cette partie du Cameroun sous le Mont Cameroun. 
 
Me Michel Ndocki, une amazone dont le courage a redéfinit la place de la femme sous nos yeux, une intellectuelle notoire. Elle a pratiquement mis en stand-by une brillante carrière d'avocate pour militer aux côtés du peuple camerounais.
 
Des paroles prémonitoires sur sa future arrestation.
 
Il y a près de trois semaines, la militante du MRC accordait une interview à la chaîne de télévision internationale France 24. A cet époque déjà, elle avait clairement laissé entendre qu'elle sera vraisemblablement arrêt dans le jours à venir. Elle disait précisément, " toutes les figures marquantes de la contestation finissent derrière les barreaux. Forcément, je me dis que mon tour va venir ". Ça saute aux yeux que Me Ndocki avait clairement pressentis la suite des événements et bien sur son arrestation.
 
Michèle Ndocki pourrait très éventuellement retrouver les leaders du MRC au sein de la prison centrale ou principale de Nkondengui.
 
 
 
Stéphane Nzesseu
Published in Politique
mercredi, 27 février 2019 05:49

Kamto auditionné au tribunal militaire

C'est ce mardi qu'à finalement eu lieu la première audition de Maurice Kamto par le juge d'instruction du tribunal militaire. Même si elle s'est tenue à huis clos, quelques informations ont filtré.
 
Le Président du MRC, le président dit "élu" Kamto Maurice a fait le déplacement pour les locaux du tribunal militaire en face du supermarché Espace LandMark à Yaoundé. Entouré par son collège d'avocats il s'est présenté autour de 9 heures et trente minutes dans le bureau du juge d'instruction près dudit tribunal. Après quelques heures d'échanges, le professeur de droit et ses conseils se sont retirés, laissant Maurice Kamto repartir pour la prison de Nkondengui.
 
Ce qu'on a pu tirer ...
 
Les avocats de la défense ont demander au juge de statuer au préalable sur la compétence du tribunal militaire dans cette affaire. Cette question préalable est le point d'achoppement des discussions entre le juge d'instruction et les avocats de Maître Kamto. En d'autres termes, le collège des conseils du MRC conteste la compétence du tribunal militaire pour connaître du procès ainsi engagé. 
 
En effet, les compétences du tribunal militaire sont bien définies par le code de justice militaire en son article 8. Seulement, il ne s'agira pas ici de s'appesantir sur les questions de compétences rationae loci, rationae materiae. Il est bel et bien question dans ce cas de soulever l'incompétence rationae personae du tribunal militaire. A cet effet, le Cameroun est parti à la Charte Africaine des Droits de l'Homme et des peuples, qui dispose clairement qu'aucun civil ne peut être poursuivi par un tribunal militaire. 
 
Ce texte dispose clairement :
a). Les tribunaux militaires ont pour seul objet de connaître des infractions d'une nature purement militaire commises par le personnel militaire. 
b). Dans l'exercice de leurs fonctions, les tribunaux militaires sont tenus de respecter les normes du procès équitable énoncées par la Charte et les présentes Directives. 
c). Les tribunaux militaires ne peuvent, en aucune circonstance, juger des civils. De même, les juridictions spéciales ne connaissent pas des infractions qui ressortissent de la compétence des tribunaux ordinaires ".
 
C'est l'argument juridique que les avocats du professeur Maurice Kamto opposent au juge d'instruction. De toutes évidences, c'est parti pour un autre chassé-croisé judiciaire. Des joutes qui s'annoncent peut-être aussi palpitantes que l'épisode du contentieux post-electoral. A la différence qu'ici le procès ne sera pas retransmis sur les antennes de la télévision nationale. Dans tous les cas, on ne perd rien à attendre.
 
 
Stéphane Nzesseu
Published in Politique

La journée de samedi 23 février 2019 était consacrée aux inscriptions massives dans le parti sur l'ensemble du territoire national. Une campagne qui a drainé de nombreux citoyens de tous horizons. Le seul "hic" la mobilisation exceptionnelle des forces de maintien de l'ordre qui ont empêché la manœuvre à Yaoundé et Douala.

 
 
Il ne faisait pas bon d'habiter les quartiers de la partie Sud de la ville de Yaoundé ce samedi après midi. Répondant à l'appel lancé par le parti, des jeunes camerounais par centaines se sont rendus au siège du MRC situé à Odza. Autour de 13h, le siège situé pas loin du dispensaire d'Odza était déjà bondé de mondes. Les opérations d'enrôlement des militants sur les fiches du parti se poursuivaient sans anicroches.
 
Autour de 14h, d'après des témoignages recueillis de certains militants présents, des voitures de police sont arrivées sur le site. Des hommes armés sortent des véhicules et se dirigent vers les bureaux du MRC. Ils présentent un acte du sous-préfet de Yaoundé 4 interdisant l'activité en cours. Toutes choses qui surprennent les cadres du parti présents. Ils font savoir aux forces de police qu'il s'agit d'une activité propre à la vie d'un parti et que cela ne demande pas de déclaration particulière puisque n'étant pas une manifestation publique encore moins une réunion publique.
 
Sans se donner la peine de considérer les arguments des membres du parti, les policiers ont décidé de vider les lieux. Manu militari, les sympathisants venus retirer une carte du MRC de sont vus refouler hors du périmètre du siège. Comme si cela ne suffisait pas, une garde est montée autour du bâtiment d'Odza. Et il faut montrer patte blanche pour accéder au chemin qui jouxte l'entrée du siège et qui mène dans le quartier du lieu dit Odza Dispensaire. Très zélés, les agents du maintien de l'ordre prolongent le rayon de la zone d'interdiction de tout rassemblement jusqu'au carrefour Mbog Abang (situé à près de 600m du siège du parti MRC).
 
Les opérations d'inscriptions sur les listes du MRC se sont achevées en queue de poisson. Toutefois, les responsables du parti de Maurice Kamto annoncent d'autres campagnes du type. Question de donner à chaque camerounais le droit de choisir. Si à Yaoundé ces opérations d'enrôlement a été ainsi stoppées, du côté de Douala on a pu enregistrer des scores important d'adhésion au parti de la Renaissance.
 
Stéphane Nzesseu
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Depuis la prison principale de Nkondengui où il est écroué, le président de la Dynamique a fait déposer une plainte contre le patron de la police judiciaire du littoral, le commissaire Raymond Essogo. Le motif, "violation de domicile, abus de fonctions, arrestation et détention arbitraire".
 
 
Albert Dzongang s'est illustré au cours de la campagne pour la présidentielle comme un soutien important du professeur Maurice Kamto. Un appui qui s'est poursuivi au point où le domicile de l'homme politique a servi de base arrière pour le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun ce fameux 26 janvier, jour de la "marche blanche".
 
C'est de chez lui que seront extraits le leader de la "marche blanche" et nombres de ses militants dans la nuit du 28 janvier. L'opération sera menée par les éléments de la police judiciaire du littoral sous les ordres du commissaire Raymond Essogo. Maurice Kamto, Albert Dzongang et les autres sont incarcérés dans les geôles de la police judiciaire de Douala puis transférés nuitamment sur Yaoundé. Toutes choses qui selon Albert Dzongang n'a respecté aucune procédure en la matière.
 
C'est alors que le président de la Dynamique allié de Maurice Kamto lors de la présidentielle d’octobre 2018, Albert Dzongang, a porté plainte le 18 février dernier contre le patron de la Police judiciaire dans le Littoral Raymond Essogo pour "violation de domicile, abus de fonctions et arrestation et détention arbitraire".
 
Albert Nzongang accuse le patron de la police judiciaire du littoral d’avoir le 28 janvier dernier, "autour de 1 heures 30 minutes", commandité le déploiement d’un dispositif de sécuritaire constitué de militaires cagoulés, des camions anti-émeutes autour de sa résidence sis à Douala Ndokoti, alors qu’il recevait des invités chez-lui.
 
"Aux environs de 20 heures 30 minutes, des individus fortement armés ont fait irruption dans mon domicile scandant haut et fort qu’ils étaient qu’ils étaient en possession d’un mandat de perquisition signer du procureur de la République près le parquet du Tribunal de Douala Ndokoti. Au motif dudit de mandat de perquisition et usant d’une violence, ils m’ont arrêtés avec mes invités ; Maurice Kamto, Penda Ekoka, ma ménagère, ma fille, mon chauffeur et pleins d’autres personnes qui étaient de passage sur les lieux ou attirés par la curiosité", relate Albert Dzongang.
 
La procédure est en cours et pourrait aboutir à l'annulation de la procédure en cours au tribunal militaire, si le vice de procédure est confirmé par le juge pénal.
 
Stéphane Nzesseu

 

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Depuis leur incarcération dans les geôles de la prison centrale de Kondengui, les militants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun vivent le martyr avec la complicité des responsables de la prison.

Ils sont près de 150 militants du MRC et assimilés dans la prison centrale de Kondengui. Dès les premiers jours de leur transfèrement vers la "11e région", le parti a pris des dispositions pour permettre à tous ceux arrêtés de leur fait de passer ce séjour en prison dans un minimum de respect des droits humains. 
 
C'est ainsi que les membres du MRC ont réunis de l'argent pour acheter 150 matelas à ses militants prisonniers. Un coup de main qui est en réalité un soutien incommensurable apporté à la prison qui est en surnombre et en déficit criard d'infrastructures adéquates d'accueil. Malheureusement, et sans qu'on ne comprenne pourquoi, le régisseur de la prison décide de mettre tous les 150 matelas dans le magasin de la prison. Choisissant de laisser dormir à même le sol de nombreux camerounais, qui jusqu'à preuve du contraire restent encore des êtres humains et méritent d'être traité avec un minimum de dignité.
 
Intrigué par une telle méchanceté, les responsables du MRC se rapprochent du bureau du régisseur pour savoir le mobil d'une telle décision. Ce dernier de répondre que les matelas apportés par le parti de Maurice Kamto est considéré comme un don fait à la prison. Et en ce sens il suit la procédure et sera distribué le moment venu selon les besoins définis par l'administration du pénitencier. 
 
Une position que conteste le parti. Arguant que chaque prisonnier a droit à des visites de ses proches. Des visites au cours desquelles on peut apporter des vêtements, et des biens licites comme présents pour les prisonniers. Et c'est dans ce cadre que s'inscrit le don des 150 matelas apportés par le MRC à ses militants. Mais le régisseur est resté campé sur ses positions.
 
Le comble intervient quand en fin de semaine, le régisseur de la prison centrale de Kondengui, une fois de plus, interdit aux responsables du MRC de continuer de donner les rations alimentaires quotidiennes à leurs militants incarcérés. 
En effet, le matin et l'après midi, une équipe du MRC dédiée acheminait à la prison centrale, 150 plats de menu chaque jour varié. 
Le régisseur a donc décidé que les mrcistes dans ses geôles se contenteront désormais de la ration de la prison. 
 
Un apartheid qui ne dit pas son nom. Toutes choses qui nous donnent de nous interroger si la prison centrale de Kondengui est une prison politisée pour ne pas dire politique.
 
 
Stéphane Nzesseu
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L'avocat au barreau du Cameroun et vice président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), Maître Emmanuel Simh s'est exprimé dans un entretien accordé à Agence Cameroun Presse sur les conditions de détention de militants de son parti.

 
C'est dans des conditions très difficiles voir inhumaines que sont gardés les militants du MRC, premier parti politique d'opposition au Cameroun à l'issue de la présidentielle d'octobre 2018. A l'heure du démarrage des procédures judiciaires engagées devant les juridictions camerounaises, il y a lieu de craindre à plusieurs niveaux. Maître Emmanuel Simh décrit "au cours de la semaine dernière, alors que nous étions au tribunal militaire on a mis près de 120 hommes dans une salle de classe. Impossible pour eux de s'asseoir, et ce pendant 48h."
 
 Aussi il affirme, "sur les 131 personnes qui seront jugées, 124 se trouvent dans des conditions de détention difficiles à la prison centrale de Kondengui alors que les leaders Valsero, Christian Penda Ekoka, Paul Eric Kingue, Albert Dzongang, Célestin Djamen, le professeur Alain Fogue et le président Maurice Kamto, au nombre de sept, sont incarcérés à la prison principale de Kondengui". Maitre Emmanuel Simh précise que les négociations sont en cours pour obtenir dans l’urgence la libération des étudiants qui doivent aller composer et des personnes âgées.
 
Le cas Michel Tiomo est illustratif de cette situation. Il s'agit de ce militant du MRC qui est entré dans le coma le 14 février dernier après avoir été libéré sous gage avec une vingtaine d'autres militants. Sa santé était tellement détériorée du fait des mauvaises conditions de détentions qu'il est aujourd'hui entre la vie et la mort. On peut également rappeler ici le cas du Professeur d'université Alain Fogue. Celui-ci a choisi de mettre sa vie en danger pour protester contre les cas de violation de ses droits humains en prison.
Pour Me Emmanuel Simh "après cette étape d’inculpation, Maurice Kamto et compagnie attendent d’être fixées sur la date du début de leur procès pour des faits d’hostilité contre la partie, insurrection, offense au chef de l’Etat, et autres. Certaines de ces charges sont passibles de la peine de mort."
 
Notons que le procès de la première vague de 13 manifestants inculpés a commencé le 01er février 2019. A l’issue de la première audience, l’affaire a été renvoyée au 15 mars 2019. Et en attendant le début du procès effectif de Maurice Kamto, il sera entendu par le juge d'instruction mardi le 26 février prochain.
 
 
Stéphane Nzesseu
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Le président du mouvement 11 millions de citoyens et représentant du parti Univers pour l'élection présidentielle d'octobre 2018 au Cameroun a fait une sortie épistolaire pour demander aux autorités judiciaires de respecter les principes de l'État de droit dans la procédure qui implique le président du MRC et plusieurs autres camerounais.

 
Dès les premières lettres de cette communication, Cabral libii précise très bien qu'il parle en son nom propre et au nom du mouvement 11 millions de citoyens. "Je voudrais ici en mon nom propre et à celui  du Mouvement 11 Millions de Citoyens, leur apporter tout  notre soutien moral et patriotique." Une démarcation avec le parti Univers qui est devenu régulier ces derniers temps au point où l'opinion publique se demande si le divorce n'est pas déjà consommé entre le mouvement 11 millions et le parti Univers.
 
Cabral libii reste constant. Dès l'arrestation de Maurice Kamto et des siens, il avait déjà produit des écris pour fustiger le comportement des agents de l'État. "J'avais exprimé comme cela est constant, ma désapprobation quant aux atteintes flagrantes à l'expression des libertés publiques dans notre pays par des interdictions administratives injustifiées et  systématiques des réunions et manifestations des partis d'opposition et autres organisations de la société civile qui dénoncent. Ce qui met en permanence l'Etat du Cameroun en porte à faux avec ses engagements internationaux  notamment la CADEG et crée les conditions d'une exaspération générale subite", affirme Cabral.
 
 Et le numéro trois à la dernière élection de dire "J'exhorte à la plus grande vigilance quant à la qualité de la justice qui sera rendue dans le contexte d'un système judiciaire régulièrement accusé de subir les influences et des pressions des autorités exécutives." Et de renchérir, "j'en appelle donc aux procès justes et équitables sans aucune immixtion des politiques, à la mutualisation des forces politiques et de la société civile, pour un contrôle absolu de l'indépendance de la justice au cours de ces procès, en même temps que j'invite le Gouvernement à privilégier les pertinentes dispositions des codes de procédure pénale et  d'instruction militaire qui lui offrent la possibilité d'arrêter des poursuites pénales chaque fois que la cohésion nationale et la paix sont  en question."
 
De manière claire, Cabral libii soupçonne le gouvernement de vouloir instrumentaliser la justice pour des fins politiques. La présomption de l'influence des exécutifs sur le judiciaire semble légitime au regard du contexte sociopolitique camerounais. Cabral libii semble prédire qu'il n'attend rien de cette procédure sinon de l'injustice d'où son appel aux forces de la société civile, pour un contrôle aux allures de pressions sur les acteurs du procès qui va engager Maurice Kamto et les autres. 
 
Une prise de position qui tend à faire croire que Cabral Libii penche de plus en plus vers un soutien sans masque à Maurice Kamto dans ce combat contre le non État de droit perpétuel dans lequel vogue notre pays depuis des lustres.
 
 
Stéphane Nzesseu
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Le ministère français des relations étrangères s'est exprimé ce mercredi 13 février, en réaction à l’inculpation de Maurice Kamto, ainsi que de près de 200 de ses partisans. La France soutient que l'opposition devrait s'exprimer dans le respect de la loi. 

 

Une centaine de militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) attend d’être jugée pour avoir participé à une marche organisée en contestation de la victoire du président Paul Biya au scrutin du 7 octobre dernier et la capacité de son régime résoudre la crise anglophone.

Ils ont été arrêtés entre le 24 et le 26 janvier dans la métropole économique, Douala, mais aussi à Bafoussam, Mbouda (Ouest) et à Yaoundé, alors qu’ils protestaient contre le « hold-up » de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018 par le régime Biya, un scrutin au terme duquel Maurice Kamto est officiellement arrivé en 2ème position avec 14,23% de suffrages valablement exprimés, derrière le chef de l’État sortant Paul Biya (71,28%).

Après plus de deux semaines de garde à vue cet homme politique, ainsi qu’une bonne partie de ses proches collaborateurs, alliés et sympathisants, ont été mis sous mandat de détention provisoire au cœur de la nuit à la prison principale de Yaoundé, pendant que le reste attendait encore son inculpation formelle par le tribunal militaire. Une situation qui « préoccupe » la France.

« Nous sommes préoccupés par ce développement judiciaire et restons attentifs à la situation de Maurice Kamto et à celle d’environ 200 de ses partisans qui sont détenus », a affirmé le ministre français des affaires étrangères mercredi lors d’une conférence de presse. « L’opposition camerounaise, dont il est l’une des figures, doit pouvoir s’exprimer librement, dans le respect de la loi », a-t-il ajouté.

Rappelons que les manifestations de rue organisées par le MRC, baptisées « marches blanches », avaient préalablement été interdites par les autorités préfectorales pour « menaces de troubles à l’ordre public ». Maurice Kamto et une centaine d’autres militants de son parti sont poursuivis pour « hostilité contre la patrie », « rébellion de groupe », « insurrection », « incitation à la révolte », « perturbation de la circulation des personnes et des biens ». Ils seront jugés par le tribunal militaire et risquent la peine de mort.

Selon Me Emmanuel Simh, avocat du MRC, « c’est un recul pour notre pays. Nous rentrons dans la zone de dictature très forte où le système de M. Biya veut imposer absolument le silence de cimetière, où M. Biya a décidé de mettre en prison, de mettre à l’écart, son principal opposant. Je pense que nous sommes le seul pays au monde où on met son adversaire politique en prison et qu’on essaye de décapiter son parti politique ».

« Nous estimons que ce n’est pas la justice. Nos magistrats militaires sont simplement au service du pouvoir de Yaoundé; ils appliquent simplement les décisions prises à la Présidence du Cameroun ; ils n’ont aucune liberté d’action, aucune liberté de jugement…M. Biya a montré son vrai visage au monde aujourd’hui, il ne veut pas qu’il y ait une opposition. Il parle d’opposition et de démocratie, mais en réalité, c’est l’un des dictateurs les plus farouches que le monde puisse avoir aujourd’hui », conclut le vice-président du MRC.

Otric N.

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Le Président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) a passé sa première nuit dans les cellules froides de la prison centrale de Nkondengui ce mardi. Ses coaccusés et lui ont été emmenés dans les geôles de la prison la plus célèbre du Cameroun ce 12 février 2019 après un passage au Tribunal Militaire.
 
Les événements se sont enchaînés avec une très grande célérité dans la journée de mardi 12 février. Tout d'abord en matinée une rumeur lancée par le donneur d'alerte Paul Chouta fait savoir que le collectif des avocats du MRC est en train de grever devant le GSO à Mvan à Yaoundé. Rendus sur les lieux nous sommes rendus compte qu'il ne s'agissait pas de grève mais d'un malentendu entre le dispositif de sécurité du GSO et les hommes en toges noires. Mais sans aucun véritable mouvement d'humeur. Il était alors environ 11h.
 
Vers 12h, un mini car de la police judiciaire est arrivé avec à bord, quelques agents spéciaux chargés de l'interpellation des grandes personnalités. Une unité d'élite qui est très souvent responsable de l'arrestation des ministres de la République repérés dans le cadre de l'opération Épervier. Toute l'assistance s'attendait à ce que l'on emporte Edgard Alain Mebe Ngo'o qui devait être entendu au TCS dans l'après midi.
 
Autour de 16h, c'est le remu ménage autour du camp du GSO. Le dispositif sécuritaire est renforcé. D'autres voitures s'approchent. Les foules se massent aux abords du GSO. Sous forte escorte, les cadres du Mrc parmi lesquels le président Maurice Kamto, sont répartis dans les différents véhicules et emportés vers une destination inconnue. 
 
Des sources nous apprennent plus tard qu'ils ont été conduits auprès du Tribunal Militaire de Yaoundé où le Commissaire du gouvernement va informer Maurice Kamto de sa mise en détention provisoire à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé. Arrivés au TCS autour de 18h, c'est un peu après 23h que Maurice Kamto et ses compagnons vont être conduits vers la prison de Nkondengui.
 
Ainsi, après avoir passé 15 jours de garde à vue au GSO à Yaoundé, le candidat classé deuxième à l’issue de l’élection présidentielle du 07 octobre 2018, a passé sa première nuit à la prison centrale de Kondengui.
 
Il y rejoint la première vague des militants du MRC emprisonnés depuis plus de deux semaines pour avoir participé à des manifestations pacifiques interdites par les autorités le 26 janvier 2019.
 
Avec Maurice Kamto, sont aussi descendus, Albert Dzongang, Paul Eric Kingue, Valsero, Alain Fogue, Christian Penda Ekoka Célestin Njamen, le Professeur Along Forgui et les autres militants du MRC gardés à vue toujours pour les mêmes causes, selon Maître Emmanuel Simh.
 
 
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Invité le 24 octobre 2018 sur le plateau télévisé du programme Debreaf de Canal 2 international, le Ministre de la Communication Issa Tchiroma Bakary, a trouvé que Maurice Kamto agissait comme un illuminé.

Pour Issa Tchiroma Bakary président national du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC), les déclarations de Maurice Kamto arrivé deuxième à l’élection présidentielle 2018 démontrent à suffisance qu’il est friand du pouvoir. Le FSNC fait partie des partis politiques qui se sont alliés au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) lors de cette Présidentielle. Hier invité donc sur le plateau de Canal international, Issa Tchiroma a donné son point de vue sur l’attitude de Maurice Kamto. «Vous savez quand vous avez affaire à des illuminés, quand vous avez affaire à des gens muent par la boulimique du pouvoir. Parce que vous savez lorsque le pouvoir fascine, il se met au travers du génie et de l’intelligence, ce qui fait que c’est l’émotion et la passion qui agissent. Je voudrais vous dire une chose. Ça ne devait pas vous surprendre vous journalistes. Trois jours avant le déroulement de l’élection, le Ministre Kamto a annoncé sa victoire. Je dis bien trois jours avant l’organisation des élections», a-t-il déclaré.

Poursuivant sur l’analyse qu’il fait des déclarations du président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), le Ministre de la Communication (MINCOM) précise que c’est par le canal de son Directeur de campagne, Paul Eric Kingue, que Maurice Kamto a annoncé sa victoire. Cela a été fait bien avant la tenue du scrutin du 7 octobre 2018. «Et il a dit qu’ils sont prêts à défendre jusqu’au prix de leur sang, leur victoire. L’élection n’a pas eu lieu. Il faut avoir un don divin pour savoir ce que demain et après-demain renferment», a ajouté Issa Tchiroma.

Pourtant fait remarquer le MINCOM, il était lui aussi convaincu de la victoire du candidat du RDPC, mais il ne l’a pas crié sur les toits. «Je réclame être l’un des plus vieux vétérans de la chose politique…Peut-être que l’Eternel, je ne sais pas moi qu’est-ce qui lui a fait cette révélation. Trois jours avant il dit. Ensuite le lendemain de l’élection, alors qu’on n’a pas reçu même la commission départementale de recensement de votes n’a pas fini de collecter il se proclame auto élu et il demande au Président Biya de se préparer à la transition. Et que il rassure ce dernier que, il n’y aura pas chasse aux sorcières. Comment qualifiez-vous un tel Monsieur ? J’ai beaucoup de respect de considération pour lui. Donc ce qui se fait ce n’est ni plus ni moins que ces choses-là», a-t-il déclaré.

A la question de savoir si l’élection présidentielle a été transparente, le MINCOM prend comme preuve la retransmission en mondovision des audiences relatives au contentieux post-électoral. Un fait inédit qui vaut au Cameroun les félicitations qu’il reçoit et qui fusent de part et d’autre du monde. «Le gouvernement a fait quelque chose de prodigieux qui lui vaut aujourd’hui le respect et la considération du monde entier en général, en particulier de ceux qui gouvernent l’humanité c’est-à-dire les pays occidentaux de manière générale. Les occidentaux voulaient qu’on organise et d’ailleurs c’est la volonté du peuple camerounais qu’on organise les élections libres, équitables et transparentes. Incontestablement ça été le cas. Les occidentaux voulaient qu’on évite l’effusion de sang. Il n’y a même pas eu la moindre bavure. Le Chef de l’Etat a donné en prime à ces occidentaux, internet, ils pensaient qu’on allait interrompre zèro. Et nous avons fait quelque chose d’extraordinaire qui n’a jamais été, probablement c’est la première en Afrique. En direct en mondovision l’examen du contentieux électoral», a déclaré Issa Tchiroma, seul invité du programme Debreaf édition du 23 octobre 2018, présentée par les journalistes Rodrigue Tongue et Carole Yemelong.

A titre de rappel et pour mieux comprendre les déclarations sus rapportées du Ministre de la Communication, il faut noter que dans une récente vidéo, Maurice Kamto a pour une énième fois, indiqué qu’il rejette les résultats de la Présidentielle proclamés le 22 octobre dernier par le Conseil constitutionnel. Le candidat du MRC qui a fini à la deuxième place des irrégularités qui auraient entaché leur processus électoral. Pour n’avoir pas été pris en considération par le Conseil constitutionnel, il entend saisir d’autres juridictions. «Nous utiliserons tous les moyens de droit pour faire rétablir la vérité des urnes», a-t-il déclaré au cours d’une interview accordée à notre confrère France 24.

Liliane N.

Published in Politique
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Sunday, 05 June 2022 11:01