Arrêté avec de nombreux autres militants du MRC au cours des marches blanches de samedi dernier à Yaoundé, le 1er vice président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, Mamadou Mota a été déféré pour la prison centrale de Nkondengui ce mardi matin.
Mamadou Mota est arrivé ce matin à la prison centrale de Nkondengui en compagnie de Sa Majesté Biloa Effa, (Chef coutumier des Mvog-Betsi de Tsoung-Mballa, Conseiller spécial du Président élu Maurice Kamto et membre fondateur du MRC, par ailleurs, responsable du MRC dans la région du Sud (Meyomessala) et le Médecin, Dr Apollinaire OKO, secrétaire national à la santé du parti. Ces personnalités du parti avaient été précédées par une cinquantaine de membres du MRC, arrêtés le même jour.
Une fois dans la cour intérieure de la prison, ces derniers vont être invités à se dévêtir en public comme cela est l’habitude dans cette prison. Une demande qui va choquer les autres prisonniers du MRC déjà enregistrés et en cours d’affectation dans les quartiers de la prison. Ces derniers vont réagir farouchement et avec fermeté, refusant que ces figures majeures du MRC soient rabaissées de la sorte, et que leur dignité soit ainsi foulée par les gardiens du pénitencier. Ce qui offusquait davantage les militants du MRC, c’est que le traitement infligé aux cadres du MRC au moment où quelques minutes plus tôt, alors que Georges Gilbert Baongla faisait son entrée à la prison, il a été complètement épargné de ces exigences dégradantes qui étaient imposées à Mamadou Mota et aux siens.
Alors que la situation était au bord de l’explosion, le régisseur intervient et parvient à calmer la situation. Il va ramener les nouveaux détenus dans la cour d’honneur pour trouver une solution. Dans sa communication, Olivier Bibou Nissack fait remarquer que le Vice–président du MRC et ses compagnons se retrouvent en prison sans au préalable être passés par le bureau du procureur de la République. Ils n’ont pas été entendus par le parquet avant déferrement vers la prison centrale. « C'est donc en parfaite illégalité, une énième, qu'ils sont partis d'une garde-à-vue dans des unités de police pour directement la Prison Centrale, en l'absence de toute escale devant un juge, y compris ceux aux ordres qui ne manquent pourtant pas à la disposition du régime illégitime de Yaoundé. Une trentaine de personnes admises en leur compagnie ce jour subit un sort qui ne diffère pas beaucoup de celui des deux illustres personnalités. » Affirme Bibou Nissack.
Stéphane NZESSEU
Ancienne étudiante de l’université de Yaoundé II Soa, Tiriane Noah est une fervente militante du MRC. Jeune (la quarantaine), intelligente, éloquente, très posée, elle a des qualités de leaders qui l’ont permis d’être hissé au rang de 2e Vice – Présidente du parti. Si les militants de ce parti ne la connaissent pas autant que Me Michelle Ndocki, il faut reconnaître que son engagement et sa détermination à voir un Cameroun nouveau est au même niveau que les figures connues telles Valsero, Pal Eric Kingue et Maurice Kamto.
Lors de sa première prise de parole officielle, quelques minutes après son élection comme 3e personnalité du MRC, elle avait marqué les esprits par ses paroles aux allures prophétiques à l’endroit du parti. « il y a un temps pour toute chose et en cette année 2018, c’est le temps du MRC.
Tiriane Nadège Noah Biloa est un trait d’union entre les deux principaux univers politiques qui ont été fortement tribalisés au cours de ces derniers mois. Des univers pernicieux et qui s’opposent violemment et dont les bases les plus violents se trouvent à l’étranger. Notamment, les « sardinards » et les « tontinards ». des clivages politiques qui touchent depuis peu aux identités ethniques.
La nouvelle patronne du MRC (par intérim), est par son appartenance ethnique, une digne fille de ces zones du Cameroun dont sont issus plusieurs dirigeants du régime actuel. Et pourtant, elle a choisi de militer pour le camp d’en face. Un véritable pied de nez aux analystes politiques qui accusent à grand renfort d’arguments le MRC d’être un parti « Bamiléké ». Une position qu’elle pourra utiliser pour davantage recruter et mobiliser dans les rangs du parti de Maurice Kamto.
De plus, elle sera la première femme à diriger un parti d’une aussi grande envergure. Par ailleurs, sa jeunesse (à peine la quarantaine), est un atout important pour son déploiement politique. Des arguments qui lui permettront de piocher dans d’autres partis politiques à l’instar de celui de Cabral Libii dont la jeunesse est le principal argument de rassemblement.
Stéphane NZESSEU
Communiqué de presse du Social democratic front (SDF) au sujet de l’embastillement du député Jean Michel Nintcheu
« Le domicile du député Jean Michel Nintcheu est encerclé depuis 6h du matin par des hommes en tenue. Il s'en est rendu compte alors qu'il sortait de son domicile pour se rendre aux obsèques d’un membre de sa famille qui se tient ce samedi à Bafang. Aucune explication ne lui a été fournie à cet effet.
Le SDF condamne avec la dernière énergie cette restriction grave et inexplicable des libertés imposée au député Jean Michel Nintcheu qui jouit pourtant d'une immunité parlementaire de par sa fonction.
Le SDF exige la levée immédiate et sans condition de cet embastillement sordide qui ternit davantage l'image déjà considérablement écornée de notre pays en matière de libertés fondamentales du citoyen et de respect des droits de l'homme.
Tout refus des donneurs d'ordre de procéder à la levée de cette assignation à résidence surveillée de fait est de nature à jeter de l'huile sur le feu dont nul n'a absolument besoin en cette période sensible de la vie de notre Nation. Ces derniers gagneraient à cesser de jouer avec des allumettes sur un baril de poudre.
Fait à Douala le 1er juin 2019
Jean Robert Wafo
Ministre du shadow cabinet du Sdf en charge de l'information et des médias ».
Quand les décisions du MRC impactent négativement les autres partis politiques
Le Social Démocratic Front, dont on ne saisit véritablement pas les accointances avec le parti crée par Maurice Kamto semble toujours faire les frais lorsqu’au MRC, on décide d’aller contre les institutions de la République.
En plus de l’honorable Jean Michel Nintcheu, c’est le vice président du SDF Centre qui dit avoir constaté la présence des forces de l’ordre près de son domicile ce matin, Aloys Parfait Mbvoum exprime son courroux : « Je faisais mon sport ce matin, lorsque mes proches m’ont appelé pour me dire que les policiers rodent autour de chez moi. Je suis revenu, pour chercher à comprendre ce qui les amène. Vous pouvez lire mes posts, je ne me cache pas et, à aucun moment, je n’ai manifesté le désir d’aller marcher avec le MRC. Après mon sport, je devais me rendre dans une radio de la place, invité pour donner mon avis par rapport à la situation socio politique de mon pays. Que cherchaient donc les policiers chez moi »?
On relève, à partir de ce qui a été constaté sur le terrain ce matin, à Yaoundé, à Douala comme dans les autres parties du pays que les camerounais, dans leur grande majorité, ne sont pas prêts à descendre dans la rue, pour des contestations. Tous, ou du moins ceux qui sont en âge de voter, savent qu’à quelques heures de la convocation du corps électoral, il faut maximiser les inscriptions sur les listes électorales afin de faire entendre leurs voix.
Les choses doivent changer au Cameroun, mais, de quelle manière ? C’est à chaque camerounais, selon ses aspirations, que cette question est posée.
Nicole Ricci Minyem
C’est à grand renfort de publicité que les patrons du MRC encore en liberté annoncent qu’ils vont investir les rues de nombreuses villes du pays. Les revendications sont les mêmes depuis la dernière élection présidentielle. Notamment, la protestation contre ce qu’ils appellent le Hold-up électoral, parlant de la victoire volée à Maurice Kamto. Mais aussi, le retrait de la CAN et les cas de détournements entourant l’attribution des marchés de construction des infrastructures. A ces sujets traditionnels vont s’ajouter les appels à la libération des leaders et autres « amis politiques » incarcérés depuis janvier 2019 dans les prisons de Yaoundé et Douala.
La virulence des annonces de marches n’ont d’égale que la rigueur avec laquelle les autorités administratives s’apprêtent à s’assurer du respect de l’interdiction faite par les sous-préfets de plusieurs villes du pays. Aujourd’hui plus qu’hier, la tension est à son paroxysme et de nombreuses publications et appels à invectives des militants invétérés du MRC et porteurs de ces idéologies sur les réseaux sociaux portent à croire qu'ils envisagent des affrontements contre les forces de de maintien de l’ordre. Et c’est bien cette virulence et cette violence en perspective qui dénature la qualité du combat mené jusqu’ici par le MRC et l’installe désormais dans une logique de bras de fer avec les forces de l’ordre.
On semble loin des « Marches blanches » qui revêtaient manifestement un caractère pacifique, non violent. Par contre à en croire les allégations tenues par Mamadou Mota, dont des déclarations similaires ont été publiés sur son profil Facebook, il se dit prêt à aller en prison car dit-il ce sera pour une cause juste. Des invectives en direction des forces de polices. On peut lire « La police camerounaise se comporte comme une milice, kidnapping quotidien, déportage sur Yaoundé. Notre pays est en danger » (publié ce 31 mai 2019 vers 10h30).
Nombreux sont les sympathisants du MRC qui estiment aujourd’hui que l’affrontement n’est pas la solution. Ce d’autant plus que les uns et les autres semblent connaître à l’avance le niveau de réaction des forces de polices. Ce degré de tension a déjà plombé le succès de la marche de ce 1er Juin 2019. Vaudrait mieux rester chez soi.
Stéphane NZESSEU
Pour rétablir la vérité, je vais décoder le texte de M. Kamto, à l’aune d’une méthodologie issue du structuralisme génétique de Lucien Goldmann de l’explication des structures internes, à la compréhension des structures externes et de la vision du monde.
I- D’abord : l’explication des structures internes du texte du MRC
Maitre de Conférences à l’Université de Yaoundé II, le Pr Maurice Kamto enseigne, depuis belle lurette, et non sans talent, le Droit Constitutionnel et le Droit International. Dans sa lettre, il évoque des questions politiques, juridiques et sociologiques (sociologie politique) qu’il est censé maitriser. Mais, comble du paradoxe, il semble avoir perdu son droit, comme d’aucuns ont perdu leur latin. En effet, sa « Lettre » est sous-tendue par des assertions dogmatiques, apodictiques et problématiques qui se situent aux antipodes de la logique aristotélicienne. M. Maurice Kamto fait fi de la démarche scientifique élémentaire énoncée par Gaston Bachelard : observation, hypothèse, vérification, loi. Voici quelques morceaux choisis :
1-1- M. Maurice Kamto estime qu’au Cameroun, le Conseil constitutionnel « est une Institution à la fois illégale et illégitime »
1-2- Décodage : cette assertion est erronée. Voici pourquoi :
1-a- Légalité du Conseil Constitutionnel
La loi fondamentale d’un Etat est sa Constitution. C’est un acte suprême qui lie toutes les autorités et les institutions publiques. A ce titre, les institutions qu’elle crée, bénéficient d’une onction légale incontestable, à l’instar du Parlement et du Conseil Constitutionnel.
C’est dans ce sens que le Conseil Constitutionnel qui est traité dans le titre VII de la Constitution du 18 janvier 1996 est légal, parce que créé par la Loi fondamentale qui est l’expression de la volonté transcendantale du peuple.
Examinons, dans un deuxième temps, la légitimité du Conseil Constitutionnel.
1-b- Légitimité du Conseil Constitutionnel
Le juge constitutionnel camerounais bénéficie d’une légitimité à partir de sa composition sociologique. En effet, les juges constitutionnels sont tous des personnalités à la réputation établie et provenant des dix(10) régions du Cameroun. On y retrouve des Camerounais d’expression anglophone et d’expression francophone des chrétiens et des musulmans, des ressortissants de toutes les régions du Cameroun.
Parmi ses membres, on peut également citer des magistrats de haut vol (le Président Clément ATANGANA, l’ancienne Procureure au Tribunal Pénal International d’Arusha Rita ARREY, l’ancien Secrétaire du Conseil Supérieur de la Magistrature, feu Jean FOUMANE AKAME, M. Sanda Bah Oumarou…), des universitaires chevronnés (les Professeurs Joseph Marie BIPOUN WOUM, Charles Etienne LEKENE DONFACK, Paul NCHOJI NKWI), de haut commis de l’Etat (Emmanuel BONDE, Jean-Baptiste BASKOUDA, Paul Nkwi, Ahmadou Tidjani etc.).
Le gage de la légitimité du Conseil Constitutionnel est donc sa représentativité nationale, de par sa composition mais aussi l’autorité qui est reconnue à ses membres.
1-2- Le peuple camerounais aurait porté majoritairement ses suffrages sur M. Kamto lors de la dernière élection présidentielle.
Décodage : c’est faux. Le peuple camerounais a choisi, avec une majorité confortable (71,28%), sur le président Paul BIYA, au cours d’une élection libre, démocratique et transparente.
Le Conseil Constitutionnel a validé cette victoire, au terme d’un débat contradictoire auquel ont pris part M. Kamto et ses avocats. La séquence de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018 est donc, irréversiblement, close.
1-3- La dernière élection présidentielle aurait donné lieu à une « crise électorale … et à un déchainement de haine sans précédent, à l’arrestation et à la détention illégales de près de 200 militants et militantes » du MRC.
Décodage : il n’y a eu aucune crise post-électorale. Les Camerounais de bonne foi ont reconnu le verdict des urnes, comme cela est de règle dans toute démocratie. Ceux qui n’ont pas voulu respecter les lois et règlements de la République sont passés par les fourbes caudines de la loi. Ils assument les conséquences de leurs actes. Au Cameroun, la séparation des pouvoirs énoncée par Charles de Secondat, le baron de la Brède et de Montesquieu, dans L’esprit des Lois est effective. La Justice est rendue au nom du peuple camerounais par des magistrats dont nul ne saurait contester ni la compétence, ni l’intégrité, ni la lucidité.
1-4- Le gouvernement « refuse de faire la paix dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ».
Décodage : faux. La question du Nord-Ouest et du Sud-Ouest a toujours fait l’objet d’une attention particulière par le Chef de l’Etat. On le voit, encore une fois de plus, avec la tournée du Premier Ministre Dr Joseph Dion Ngute dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Auparavant (sous le PM Philémon Yan), toutes les doléances à connotation corporatiste (avocats, enseignants) avaient été examinées avec minutie et méthode. Les revendications relatives à la remise en cause de l’unité de l’Etat étant anticonstitutionnelles, elles ont été renvoyées aux calendes grecques.
1-5- Le gouvernement camerounais serait « inactif face au pillage de la fortune publique dans le cadre de la préparation de la coupe d’Afrique des Nations, CAN 2019 »
Décodage : faux. Depuis le 6 novembre 1982, le Chef de l’Etat, S.E. Paul BIYA, a fait de la rigueur et de la moralisation le binôme fondateur de sa politique économique et sociale. Lorsque la matérialité des faits est avérée, les instances juridiques et judiciaires font leur travail et rien que leur travail. Il n’y a ni inertie, ni inaction, ni pusillanimité de la part du Chef de l’Etat ou du Chef du gouvernement.
1-6- Prétendues injonctions de la communauté internationale sur la libération des prisonniers soi-disant politiques, la réforme consensuelle » du système électoral, le respect des droits fondamentaux des Camerounais, le dialogue inclusif.
Décodage : cette sentence comminatoire est attentatoire à la souveraineté de notre pays. Rappelons les propos du Président Paul BIYA à Hambourg, en 1986 : « le Cameroun n’est la chasse gardée de personne ». Le Chef de l’Etat prend, au quotidien, les décisions qui vont dans le sens de l’intérêt supérieur de la Nation, sans avoir besoin d’opiner du bonnet après les ultimata de qui que ce soit. Sa seule préoccupation : les intérêts imprescriptibles du peuple camerounais qui l’a élu, à maintes reprises, démocratiquement : les droits fondamentaux des Camerounais, sont respectés ; le dialogue multiforme se poursuit imperturbablement sur la question du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ; l’Armée défend, avec professionnalisme, la sécurité des personnes et des biens de tous les citoyens ; les lois et règlements de la République sont appliqués sans complaisance, ni acrimonie.
1-7- Le pouvoir camerounais serait « adepte d’un centralisme d’un autre âge ».
Décodage : le pouvoir camerounais n’est ni jacobiniste ni bonapartiste. Il met en œuvre la décentralisation dans un Etat uni. La création d’un ministère de la décentralisation et du Développement local démontre, à l’évidence, la volonté incoercible du Président Paul BIYA de poursuivre, de consolider et d’améliorer le processus institutionnel, économique, financier et social devant aboutir, in fine, à une régionalisation bénéfique à l’ensemble du peuple camerounais.
1-8- M. Kamto réitère sa disponibilité au dialogue.
Le Président Paul BIYA l’a souligné, des années-lumière avant lui : « Ne nous battons pas. Débattons ! » (1991). Les multiples initiatives prises par le Chef de l’Etat pour dialoguer prouvent la permanence, au Cameroun, de la concertation et du débat d’idées, pour améliorer la cohésion nationale et le mieux-être des Camerounais.
1-9- « Ce régime croit que la prison peut tout régler » (dixit M. Kamto).
Décodage : le Cameroun n’a pas inventé la prison. Elle participe d’une structuration sociale et pénitentiaire qui existe dans tous les pays du monde, pour que force revienne à la loi et afin que la communauté humaine ne se transforme en une « abbaye de Thélème » : « fay ce que voudras » (fais ce que tu voudras), si ce n’est une cour du Roi Pétaud.
1-10- « le Parti MRC fait l’objet d’une interdiction de fait ».
Décodage : faux. Le MRC existe. Il n’a guère été interdit (ni « de facto », ni « de jure »).
Le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation lui demande, tout simplement, de respecter les lois et règlements de la République. Est-ce une exception camerounaise ? Non. Tous les pays démocratiques fonctionnent à l’aune de ce paradigme politique, juridique et social.
1-11- Le MRC serait la « cible d’attaques et de la haine tribaliste orchestrées par le régime BIYA ».
Décodage : le principe aristotélicien du tiers exclu (si A # B, A = B est exclu) veut que M. le Président Paul BIYA, restaurateur de la démocratie camerounaise (lois de 1990), de la liberté d’expression (le nombre de journaux, de chaines de radiodiffusion et de télévision, le fonctionnement fulgurant de la cyber communication, au Cameroun), l’armature multi-ethnique de toutes les Institutions de notre pays prouvent, s’il en était encore besoin, l’inanité de l’aporie kamtoienne. Car, le Président Paul BIYA ne peut pas être et ne pas être (être anti-tribaliste et promouvoir le tribalisme).
1-12- « Nous ne nous laisserons pas intimider par la dictature villageoise instaurée dans le pays ».
Décodage : le Cameroun est-il un village, stricto sensu ? Non. S’agit-il d’une métaphore ou d’une métonymie ? La licence poétique le permet. Alors, le texte de M. Kamto est-il un recueil de poème ? Je défie tout amateur de poésie, bien avisé, de se délecter de cette « prose poétique » où excella François-René, vicomte de Chateaubriand. Non, il n’y a pas de dictature au Cameroun. Et le Cameroun n’est pas un village stricto sensu et lato sensu). C’est un Etat libre, souverain et démocratique.
1-13- « Le MRC ne prendra pas part à la mise en scène du 20 mai ».
Le MRC est libre de prendre part au défilé du 20 mai ou non. Ce défilé est l’un des symboles de l’unité du Cameroun dans la diversité. La démocratie prescrit le libre choix et l’assomption des actes, par celui qui les pose. Exemple : refuser de prendre part à la fête de l’unité induit un message que tout un chacun peut décrypter.
1-14- Il y a un « tribalisme d’Etat » au Cameroun.
Faux. Cette fantasmagorie ne s’appuie sur aucun fait précis. Le décryptage systématique et immanent du texte politique camerounais dément cette allégation. Et que dire de cette savoureuse contradiction ? Dans la liste des beaux paysages du Cameroun, que M. Kamto invite le Chef de l’Etat à visiter, ne figure sur aucun site du Littoral, du Centre, de l’Est ou du Sud. Le Cameroun se réduit à 6 régions ?
1-15- « M. Biya a fondé son pouvoir sur la division des Camerounais ».
Décodage : il s’agit d’une logique manichéenne. Cette assertion n’est fondée sur aucun fait irréfutable. Le Président Paul BIYA est, chacun le sait, un rassembleur qui ne prône ni ne pratique aucune discrimination ethnique, religieuse, sociologique, linguistique ou politique dans la gestion de l’Etat.
1-16- Paul BIYA pratique un « nationalisme étriqué, raciste et xénophobe… le patriotisme n’est et ne saurait être ni un racisme, ni une xénophobie ». Faux.
Les épithètes « raciste » et « xénophobe » sont inappropriées dans le système politique biyaien. L’adjectif « raciste » est un dérivé lexical du substantif « race ». Il existe une race noire, une race blanche, une race jaune, une race rouge, nous apprennent les anthropologues. Le Président Paul BIYA a-t-il frappé d’ostracisme l’une de ces races ? Je ne le sache guère. Aucun fait ne le démontre.
Et quid de l’épithète « xénophobe », qui vient du grec « xenos » = (étranger) et de « phobos » = effroi, peur, haine ? Aucun fait objectif ne démontre que le Président Paul BIYA encourage ou pratique la haine des étrangers. Au contraire, l’humanisme et la justice sociale qui constituent les fondements inoxydables de sa politique sociétale excluent toute discrimination, de quelque nature que ce soit. Qui plus est, ni la race, ni l’ethnie, ni la religion, ni la langue (officielle ou pas) ne constituent des critères dirimants de clivage politique, pour le Président Paul BIYA.
Monsieur Kamto assimilerait-il les ressortissants de certaines régions ou ethnies du Cameroun à des « étrangers ». Je ne le crois pas. Mais, l’épithète choisie (xénophobe) pourrait, le cas échéant, prêter à confusion et ravaler le Pr Kamto au rang de contempteur de la sémantique.
J’aurais pu décoder le texte de M. Kamto jusque dans les moindres détails lexicaux, notionnels et techniques pour exhumer son essence aporique. Mais, passons à la deuxième articulation de mon décryptage textuel.
II- Monsieur Kamto : vision ou dérision ?
Nonobstant ma bonne volonté, je n’ai répertorié aucune idée neuve dans « La lettre de Maurice Kamto aux Camerounais ». Je l’ai lue et relue, avec d’autant plus de méticulosité que M. Kamto est un collègue, universitaire qui, en principe, sait de quoi il parle. Ma moisson a été proche de zéro. Suis-je de mauvaise foi ? Suis-je obnubilé par nos divergences politiques (MRC-RDPC) ? Point du tout. Je vais démontrer la pertinence de mon point de vue avec l’appui des faits.
Lisez minutieusement, avec moi, cette Lettre. Vous verrez que la vision du monde est sous-tendue par un mot (« Renaissance ») qui est du même champ lexical que « Renouveau » : le même préfixe (« re »), un radical qui participe du même champ sémantique latin (nascere = naître, pour renaissance et nocellus, c’est-à-dire « qui existe ou qui est connu depuis peu, exactement comme celui qui « nait »).
Chronologiquement, le Renouveau étant antérieur à la Renaissance, ce dernier concept n’apporte donc rien de « nouveau » (novellus) au Renouveau. A moins que son auteur ne veuille renouveler le Renouveau, ce que fait déjà, de fort belle manière, le Président Paul BIYA, au quotidien.
Le thème structurateur étant été élucidé et évacué, quid de la vision du monde ? Là aussi, rien de « nouveau » (aucune renaissance).
Pourquoi ? La « Lettre » se réapproprie les mots-clés et les mots-thèmes déjà mis en valeur par le deuxième président de la République du Cameroun depuis le 6 novembre 1982 : « mobilisation », « rassemblement », « justice sociale », « combat contre le tribalisme et tous les facteurs de division », « jeu démocratique apaisé » (expression qui entretient un rapport d’association lexicale avec « la démocratie apaisée et de rassemblement » chère au Président Paul BIYA, « adhésion populaire au pouvoir », « combat politique qui n’est ni le combat d’un individu, ni d’un parti politique, ni d’une ethnie, ni d’une région, ni des Anglophones, ni des Francophones etc. ».
Depuis le 6 novembre 1982, le Chef de l’Etat a fait de ces expressions et de bien d’autres (comme l’intégration nationale, le vivre ensemble etc.), les leitmotive de sa vision politique. Et il passe de la parole aux actes, dans tous les domaines. Il a une belle formule holistique qui résume cette pensée : « Avec tous et pour tous » (1991).
Je n’ai retiré de la logorrhée de M. Kamto aucune idée neuve, aucune vision novatrice du monde. Qui pis est, j’ai retrouvé des mots-clés et des mots-thèmes appartenant au registre lexical du Président Paul BIYA, dont il fut, le ministre délégué auprès du Vice-PM Amadou Ali, pendant sept ans (08 décembre 2004-30 novembre 2011). Ceci pourrait (peut-être) expliquer cela.
Du reste, le décodage de l’étymologie latine le démontre aisément : le radical du mot renaissance vient du verbe « nascere » (naître) ; le préfixe « re » dénote la répétition ; la désinence « ance » est, tout simplement euphonique. Signification : « naître de nouveau ». Advienne que l’on prenne le terme « Renouveau » (inauguré par M. Paul BIYA en 1982), on retrouve le même « sème » (unité de sens) : « nouveau » (« novellus ») avec le même préfixe « re ».
Quelle leçon tirer du décryptage de l’empire des signes de M. Kamto ?
Le texte de l’universitaire Kamto, doublé d’un juriste connu et reconnu, est anachronique, obsolète et mimétique. Sa vision politique est une dérision, voire un erzats. Une « renaissance » suppose un renouvellement substantiel et historique de la pensée, des idées, du langage, à l’instar du 16ème siècle français qui préfigurait le classicisme, puis le siècle des Lumières, le romantisme, le Parnasse, le réalisme, le symbolisme, le surréalisme etc. M. Kamto gagnerait donc à explorer de nouvelles clairières pour réaliser son rêve : annihiler le Renouveau. Pour le moment, nous sommes en présence d’une aporie.
Et ce ne sont pas les « marches » projetées qui matérialiseront une véritable « renaissance ». Qu’il relise Ronsard, Rabelais ou Du Bellay. Eux, ils savaient ce qu’est la Renaissance, la Renaissance n’est ni une dégénérescence, ni une déliquescence. Déliquescence logique, (Aristote), déliquescence actancielle, (la traçabilité des actes), déliquescence idéologique (le renouvellement de la pensée). Je renvoie donc M. le Pr Kamto à ses chères études juridiques, politiques et à ses Humanités gréco-latines ».'
Pr Jacques FAME NDONGO
Ministre d’Etat, Ministre de l’Enseignement Supérieur,
Membre du Bureau Politique du RDPC
Secrétaire à la Communication.
Les militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun étaient hier le 14 mai 2019, au Tribunal.
Une fois de plus encore les militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) arrêtés dans le cadre des marches du 26 janvier 2019, ont décliné la compétence du Tribunal militaire pour les juger. Dans les colonnes du quotidien Le Jour, Me Emmanuel Simh l’un des avocats de la défense et des droits des accusés a déclaré «23 personnes devaient comparaître devant le juge d’instruction du Tribunal militaire de Yaoundé hier, 14 mai 2019. Seules 22 se sont présentées. Un accusé est à Douala. On a appelé un à un et tous ont décliné la compétence du Tribunal militaire ».
Comme il en a eu l’habitude, Olivier Bibou Nissack en sa qualité de porte-parole de Maurice Kamto a fait hier une publication sur sa page officiell Facebook, pour faire un compte rendu de ce qui s’est passé au tribunal. Il a écrit à ce propos «suite à «un avis d’interrogatoire et de lise à disposition du dossier de procédure au conseil» émis par le nouveau Lieutenant-Colonel-magistrat juge d’instruction au Tribunal militaire de Yaoundé, 23 prisonniers politiques en relation avec les marches blanches pacifiques organisées par le Mrc le 26 janvier 2019…sont appelés à comparaître au cabinet dudit juge d’instruction militaire».
La journée d’hier n’a pas seulement été meublée par ce passage au Tribunal militaire, les mis en cause du Mrc au nombre de 31 devaient également assister à une audience d’habeas corpus à la Cour d’appel. En fait il y avait dans les dossiers à examiner 27 en délibéré et 4 affaires nouvelles. Me Emmanuel Simh a indiqué que 26 de ces dossiers ont été confirmés et il y a eu un renvoi au 21 mai prochain pour celui qui concerne Me Michelle Ndocki.
Ce 15 mai 2019, il y a une nouvelle vague d’une trentaine de personnes qui doivent répondre d’insurrection, hostilités contre la patrie et autres qui doit se présenter devant le juge d’instruction du Tribunal militaire.
Liliane N.
D’après le communiqué signé par Maurice Kamto le président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, les «marches blanches» seront organisées du 1er au 8 juin 2019.
Contrairement à ce que pensaient d’aucuns, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) n’a pas fini avec ses «marches blanches». Par le biais de son président national Maurice Kamto, cette formation politique annonce à ses militants et ses alliés, la tenue d’autres manifestations publiques à partir du 1er juin 2019. Elles se tiendront jusqu’au 8 juin de l’année en cours. Dans le communiqué que Christian Penda Ekoka et Paul Eric Kingue cosignent, on peut lire ce qui suit: «les marches pacifiques reprennent selon le calendrier suivant: samedi 1er juin 2019 : manifestations pacifiques dans diverses localités du pays, préparatoires à la «méga marche» à Yaoundé».
Maurice Kamto et ses proches collaborateurs suscités indiquent que la reprise des marches après quatre mois d’interruption est motivée par «la conscience patriotique». Ladite conscience leur impose le devoir de continuer «la lutte pour le rétablissement de la paix et de la concorde nationale». Ces derniers ajoutent «nous marchons principalement pour les raisons suivantes: exiger la libération immédiate et sans condition du président Maurice Kamto, de ses leaders alliés Christian Penda Ekoka, Albert Dzongang, Paul Eric Kingue, Valsero et autres responsables nationaux du Mrc, Alain Fogue Tedom, Michelle Ndocki, Célestin Djamen, ainsi que leurs militants, sympathisants et de citoyens innocents illégalement et arbitrairement arrêtés puis incarcérés dans le cadre des marches blanches, pacifiques du 26 janvier 2019, la réforme consensuelle de l’ensemble du système électoral avant l’organisation de toute nouvelle élection».
Les leaders du Mrc affirment que les marches sont également organisées pour décrier un certain nombre de choses qui se passent dans les régions anglophones et en rapport avec la crise socio politique qui y sévit durant trois années déjà. «…Non à l’exclusion déguisée du Mrc et de ses partis alliés au jeu politique, non à la sécession et donc à la partition du Cameroun, non à la guerre dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, non à la succession de gré à gré…», peut-on lire dans le communiqué.
A titre de rappel, le Mrc avait annoncé l’organisation des marches le 6 avril dernier. Lesdites marches ont été reportées par le biais d’un communiqué signé par M. Christopher Nveh le Secrétaire général du Mrc. Christopher Nveh avait indiqué que cette manifestation allait se tenir le 13 avril. Au finish cette programmation a été annulée. A cette époque le Mrc prévoyait marcher pour dénoncer premièrement le fait que le gouvernement veuille organiser des élections, alors que les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-ouest sont toujours en proie à la crise socio-politique.
Liliane N.
L’une des choses à retenir du passage du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) au Tribunal militaire le 7 mai 2019, est le rejet de 27 demandes de remise en liberté provisoire de certains militants du parti politique de Maurice Kamto. « Comme d’habitude l’audience d’habeas corpus du jour s’est transformée en audience aveugle de rejets systématiques des recours formulés par les prisonniers politiques des marches blanches… Ainsi donc la Cour d’appel faisant la sourde oreille aux demandes fermes d’audiences publiques et en salle des prisonniers politiques comparaissant a sur 31 dossiers enrôlés, vidé 27 d’entre eux en utilisant la formule: «la Cour publiquement, en la forme reçoit l’appel. Au fond, rejette comme non fondé. Confirme l’ordonnance, condamne l’appelant aux dépens », déclare Olivier Bibou Nissack dans les colonnes de Mutations numéro 4852. Il convient de noter que les 31 dossiers du Mrc ont été enrôlés au titre de nouvelles affaires.
En sa qualité de porte-parole de ce parti de l’opposition, Olivier Bibou Nissack ajoute « quant aux demandes de mise en liberté des cinq autres détenus, le juge d’instruction visiblement de bonne foi, a affirmé à la défense ne les avoir pas vues. La défense n’a pas caché sa stupéfaction, puisqu’elle disposait des décharges correspondant aux autres demandes de mise en liberté ».
Le 08 mai 2019 après que les demandes de remise en liberté provisoire des militants du parti aient été rejetées, il se trouve qu’une fois de plus certains détenus du Mrc incarcérés à la prison de Kondengui à Yaoundé, ont décliné la compétence du Tribunal militaire. Olivier Bibou Nissack explique que ces prisonniers «ont décliné la compétence du Tribunal militaire à juger des civils tels qu’eux, se conformant ainsi à la posture de Maurice Kamto et ses alliés de la coalition gagnante, tous poursuivis dans cette même affaire ».
A titre de rappel le président du Mrc, ses plus proches collaborateurs et certains militants ont été arrêtés dans le cadre des marches organisées le 26 janvier 2019.
Liliane N.
Le Social democratic front (Sdf) a décidé de ne pas prendre part aux festivités et activités, liées à la célébration de la 47e édition de la Fête nationale de l’Unité du Cameroun. Joshua Osih a signé le 7 mai 2019, un communiqué annonçant cette décision. Le député du Sdf dans ce document que nous avons consulté parle de la crise dite anglophone, et de l’insécurité présente dans certaines parties du pays.
« Le SDF (Social Democratic Front), en soutien avec les Camerounais qui vivent dans la guerre civile dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et ceux qui souffrent de la grave crise de sécurité dans les autres parties du pays, informe par la présente, les structures du parti et l’opinion publique que tant que cette guerre et cette crise de sécurité prévalent, le SDF ne peut pas participer aux célébrations marquant la fête nationale le 20 mai. Ceci est valable sur tout le territoire national car un côté ne peut pas sourire, pendant que l’autre côté pleure », écrit le député Joshua Osih.
Il faut souligner que le Sdf n’est pas le seul parti politique de l’opposition qui a décidé de ne pas être de la partie le 20 mai prochain. Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) fait partie des premières formations politiques à avoir annoncer le boycott du 20 mai. « Le Mrc ne peut participer à la Fête de l’Unité parce que la situation sociopolitique ne s’y prête pas: le conflit armé dans les régions anglophones fait de plus en plus de morts sans que cela n’ébranle le gouvernement qui reste sourd aux appels au dialogue d’une part, le président élu, ses alliés et camarades restent en prison malgré les nombreux appels à leur libération immédiate d’autre part », avait écrit Noah Roger Justin, Secrétaire général adjoint du Mrc.
En raison de ce qui est suscité, le Directoire du parti politique de Maurice Kamto a instruit l’ordre aux secrétaires régionaux, départementaux et communaux du Mrc, de relayer ce message auprès des militants de tous les organes de base.
Liliane N.
Un face à face oppose depuis le début de cet après-midi, forces de maintien de l’ordre et avocats du Mouvement pour la renaissance du Cameroun. Selon le porte-parole de Maurice Kamto, Olivier Bibou Nissack, les avocats conformément au code de procédure pénal en vigueur au Cameroun, sont allé à la rencontre de leurs clients. Une fois devant l’entrée de la prison centrale, le régisseur va être informé de leur présence. En retour, le régisseur de la prison centrale fera savoir qu’il est en séance de travail et qu’il ne peut recevoir les avocats. Pendant le temps d’attente, les hommes de droit seront surpris de voir arriver une escouade de policiers du GSO. Ils sont près d’une centaine (selon l’estimation de Bibou Nissack). Armés et cagoulés ils vont se mettre en faction devant la prison. Interdits d’entrer, les avocats seront tenus en respect. Ils n’auront aucune nouvelle des prisonniers détenus dans les geôles de la prison centrale de Kondengui.
Une situation qui jette une fois de plus le discrédit sur cet établissement pénitencier qui jusqu'ici ne gardait que la mauvaise réputation de son entretien piteux. Avec des prisonniers en surnombre et mal encadrés. Depuis les évènements de mardi dernier, des questions se posent. Est-ce un excès de zèle de la part de Philippe Medjo, le régisseur de la prison de Kondengui.
Il faut rappeler qu’il n’est pas à son premier fait d’armes. Arrivé en Septembre 2018, après le limogeage de son prédécesseur Landry Etoundi, Philippe Medjo s’est illustré au mois de janvier en interdisant que des dons de denrées alimentaires soient offerts aux prisonniers de la crise anglophone. A l’époque on se disait qu’il avait juste décidé de mater ceux par qui la chute de son prédécesseur était arrivée. Mais il n’en était rien.
Il rééditera cela avec les militants du MRC quelques jours après leurs incarcérations à la prison centrale de Kondengui. Ces actes mis ensembles, il est difficile de conclure à un acharnement particuliers à l’endroit des membres du MRC. Les agissements du régisseur frisent plus de l’incompétence qu’autre chose. Manifestement, Philippe Medjo veut plaire à ceux à qui il doit son poste. Mais est-ce la bonne manière de faire ?
Stéphane Nzesseu