Revenu au sein de la prison centrale de Kondengui avec d’autres militants exfiltrés au même moment que lui au soir du 22 juillet 2019, le premier Vice Président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) s’exprime à nouveau et envoi un message fort aux résistants.
C’est le tout premier message de Mamadou Mota depuis son exfiltration sous des allures de torture au jour des troubles au sein de la prison centrale de Kondengui les 22 et 23 juillet 2019. Le Vice Président adresse sa missive aux résistants camerounais dans le monde entier. Les premiers mots de Mota sont « Je voudrais rassurer chacun de nous que ni l’oppression, ni l’acharnement n’entacheront ma détermination à poursuivre le combat (…) Faut-il le dire à mes amis politiques et à l'ensemble des Résistants que les murs les plus solides tombent par leurs propres fissures ? Ceux qui ont choisi le chemin de l’arbitraire, de la dictature et de l’arrogance périront par leurs propres turpitudes. »
Mamadou Mota commence par un appel au rassemblement autour du président du MRC Maurice Kamto. Pour lui c’est une exigence pour la sauvegarde et la pérennisation de la lutte dans laquelle le parti est engagé. C’est un devoir de mémoire que de poursuivre la résistance : « Que chaque unité, chaque fédération, chaque amoureux de notre NATION s’engage d’avantage dans la résistance sans offenser l'autre car c'est réunis que nous continuerons d'engranger des victoires. C'est davantage un devoir moral et une nécessité de survie dans la situation où les corbeaux politiques manipulent la loi comme à l’époque de l’Apartheid, du nazisme et de l’esclavage. Nous avons le devoir de refuser de laisser à nos enfants une maladroite et cruelle dictature en héritage. Nous avons le devoir de refuser de laisser à nos enfants une maladroite et cruelle dictature en héritage. Nous serons complices par notre silence. Refusons de nous taire. Evitons de normaliser la misère, la souffrance, la dictature et la tricherie. »
Dans la foulée Mamadou Mota parle de la torture qu’il a subie au Secrétariat d’Etat à la Défense entre les mains des forces de défenses camerounaises. « J’ai particulièrement subi les pires atrocités que l’on ne saurait faire subir à un être humain quel que soit son péché. Mais sachez-le aussi, c’est la sueur nécessaire pour déraciner une perfide et odieuse dictature (…) Ceux qui tuent sans nécessité nos compatriotes, qui les emprisonnent en utilisant une justice tribalisée, une police toute aussi tribalisée ne vous louperont pas dans le macabre projet. »
Mamadou Mota termine sa lettre en invitant chaque jeune camerounais à se poser les questions sur les raisons du retard du développement de leurs régions respectives. Ils se rendront alors compte de ce que l’élite au pouvoir a décidé de spolier exprès la Nation pour des intérêts égoïstes. D’où son appel à a poursuite du combat.
Stéphane NZESSEU
Après la condamnation de Sisiku Ayuk Tabe au petit matin de mardi dernier, les supputations vont bon train pour ce qui concerne la sentence que pourrait connaître le président Maurice Kamto. Même s’ils sont inculpés pour des charges presque similaires, il convient de rappeler que les contextes d’actions de l’un et l’autre sont complètement différents.
Dans la nuit du lundi au mardi 20 Août 2019, le tribunal militaire de Yaoundé à trancher dans l’affaire Sisiku Ayuk Tabe et compagnie. Le verdict, condamnation à vie pour le président de la république d’Ambazonie et neuf de ses coaccusés. De plus, ils doivent verser une somme de 250 milliards de FCFA au trésor public pour les dommages causés par ces troubles.
Maurice Kamto sera-t-il lui aussi condamné à vie ?
Peu évident. Compte tenu des différences entre les affaires qui interpellent Sisiku Ayuk Tabe et Maurice Kamto. Alors que Ayuk Tabe se reconnait et assume sa qualité de sécessionniste, Maurice Kamto se réclame être un républicain. Il l’a d’ailleurs démontré, non seulement par ses actions citoyennes lors de la contestation du résultat des élections. Contrairement aux ambazoniens, les militants du MRC n’ont jamais pris d’armes contre la patrie, ou contre les institutions de la république. Chaque fois, les revendications sont pacifiques. Même en prison, ses militants et lui n’ont jamais tenu de discours de sécession et de division de la nation. On peut se référer aux multiples courriers et communiqués produits par le président Maurice Kamto.
Par ailleurs, les procédures dans lesquelles sont impliquées le président Kamto et ses alliés sont tellement viciés qu’il devient difficile d’avancer dans le procès sans trahir le droit. En l’état actuel de la procédure, Maurice Kamto et ses alliés doivent tout simplement être relâchés. Pour tout au moins comparaître libre. En effet depuis le 12 Août 2019, le mandat de détention délivré par le tribunal est arrivé à expiration. Difficile de comprendre que près de 10 jours après, ils continuent d’être écroués dans les cellules des prisons de Kondengui.
Un autre argument qui pèse en faveur du président Kamto est le revirement adopté par l’état à travers le ministre de la communication au sujet des casses des ambassades du Cameroun à l’étranger. En effet, au lendemain des casses, le gouvernement avait sans équivoque désigné Maurice Kamto comme le responsable de cette affaire. Seulement, quelques jours après, revirement, le ministre de la communication se rebiffe pour dire qu’ils n’on plus porté plainte contre Maurice Kamto et ses alliés, mais contre « X ». Reste à faire confiance à la justice pour espérer qu’elle dise le droit.
Stéphane NZESSEU
Le ministère de l’Europe et des affaires étrangères français a réagi à une question écrite à l’Assemblée nationale le 30 juillet 2019. Ce département ministériel dit suivre avec beaucoup d'attention l'évolution de la situation de Maurice Kamto, ancien candidat à l'élection présidentielle camerounaise.
L'on note depuis le 30 juillet dernier une sorte de mue dans la position de la France en ce qui concerne la crise sociopolitique qui secoue les régions anglophones du Cameroun depuis trois ans. Réagissant à l’Assemblée nationale française, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères dit suivre avec une grande attention la situation de l’ancien candidat à la présidentielle Maurice Kamto qui a été arrêté le 28 janvier dernier avec près de 200 de ses partisans.
Dans la note de synthèse, l'on découvre: « La France très préoccupée par son inculpation depuis mi-février. Notamment pour rébellion, insurrection et hostilité contre la patrie. L’opposition camerounaise, dont Maurice Kamto est l’une des figures importantes, doit pouvoir s’exprimer librement, dans le respect de la loi. À cet égard, il est inquiétant que plusieurs centaines de ses sympathisants aient été arrêtés, à l’occasion de marches de soutien dans plusieurs villes du Cameroun ».
La question de la crise anglophone
Pour la France, « le Cameroun est un pays ami, important pour la stabilité de l’Afrique centrale et où se trouvent plus de 6.500 ressortissants français ». La France relève que la situation dans les régions anglophones du Cameroun continue à se dégrader.
Dans cette crise, les pertes en vie humaine sont lourdes, la situation humanitaire est critique avec 35.000 réfugiés au Nigeria et 530.000 déplacés internes, l’activité économique dans ces régions s’effondre.
En dépit de cette situation, la France dit poursuivre ses efforts bilatéraux, en concertation avec ses principaux partenaires, en particulier à Bruxelles et à New York. L'objectif étant de convaincre le gouvernement camerounais de prendre des initiatives en vue d’un règlement politique durable de la crise anglophone.
Pour ce qui est de la médiation
Le Conseil de sécurité des Nations unies s’était déjà réuni le 13 mai dernier pour examiner cette crise sous l’angle humanitaire. Ensuite, la Haute-commissaire aux droits de l’Homme, Michelle Bachelet, s’est rendue au Cameroun du 1er au 4 mai. L'on peut aussi remarquer d’autres instances internationales qui sont désormais attentives à l’évolution de la situation. Certains pays se proposent pour mener des médiations.
La France se dit convaincue que la réponse à la crise anglophone ne saurait être d’ordre militaire ou sécuritaire, mais bien politique. Tous les canaux de dialogue et de réconciliation doivent être ouverts. C’est pourquoi elle poursuit ses échanges, en toute franchise, avec les autorités camerounaises. La France appelle à lancer un dialogue politique inclusif, à mettre en œuvre des mesures de détente et à approfondir véritablement la décentralisation.
Innocent D H
C’est dans la fi de son propos liminaire que la 2eme vice présidente du MRC va rappeler cette lettre écrite par Maurice Kamto. C’est depuis sa cellule que le président national du MRC a tenu à faire savoir qu’il ne se défilera pas devant ses responsabilités.
« Il indique que c’est lui et lui seul qui a appelé à ces marches et qui doit en répondre. Les statuts du MRC font de son président, le représentant du parti et donc le responsable des décisions prises par celui-ci. Il exige par conséquent, la libération de toutes les personnes arrêtées dans le cadre de ces manifestations publiques, pacifiques, légales et constitutionnelles et se tient prêt à faire face, seul, à la peine de mort, parce que c’est la peine de mort qui lui est promise. Le Président Maurice Kamto précise que la mort n’a pas commencé avec lui et ne s’arrêtera pas avec lui. Il est donc prêt à affronter la mort si cela conduit à la libération du Cameroun et à l’avènement d’une véritable démocratie dans notre pays. »
C’est l’une des raisons pour lesquelles Maurice Kamto est ferme. Il l'a souvent fait savoir, il sera le dernier membre du MRC à sortir des prisons du Cameroun. Un message de leader, susceptible de renforcer le moral des militants qui savent qu’ils ont un chef qui ne les abandonnera au milieu de la bataille.
Tiriane Noah a également saisi l’occasion de cette conférence pour réitérer les propositions du MRC pour un retour plus rapide de la paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
« La libération immédiate et sans condition de tous les prisonniers politiques arrêtés dans le cadre de la crise anglophone et des marches blanches organisées du MRC. Des mesures immédiates de restauration de la confiance et de la paix doivent être prises. La mise sur pied d’une commission chargée de la question anglophone. La mise sur pied d’une commission de la réforme consensuelle du système électoral avec l’appui de l’ONU, de l’union africaine, de l’union européenne et des pays amis. »
Stéphane NZESSEU
Face à la déliquescence que l’on vit dans les réseaux sociaux, les personnes qui hier encore, apparaissaient comme des valeurs sures, des figures emblématiques du Cameroun, sont aujourd’hui traînées dans la gadoue. Après la présidentielle d’octobre 2018, le professeur Maurice Kamto est plus ou moins perçu comme l’homme qui a exacerbé le tribalisme, le repli identitaire et tout ce que ces deux maux entraînent.
Me Christian Ntimbane Bomo, avocat au barreau de Paris adresse une lettre ouverte, dans laquelle il se pose quelques questions :
« Au–delà de toutes ces querelles politique : le Cameroun ingrat envers Maurice Kamto.
On se rappelle encore tous de cette déclaration de feu Maître Douala Moutome, ancien Ministre de la justice et premier agent du Cameroun dans le dossier Bakassi.
Il évoquait les sérieuses difficultés techniques suivies d'un échec cuisant qu'à eu le Cameroun au moment du dépôt de sa première requête à la Cour internationale de Justice de la Haye. Ils étaient arrivés à la conclusion qu'il fallait absolument recourir à des expertises étrangères pour renforcer la défense camerounaise. C'est ainsi que des cabinets d'Avocats français et anglais furent constitués.
Des confidences personnelles d'une haute personnalité de la présidence de la république, très proche du dossier j'apprendrai ce qui va suivre : Face à l'urgence de constituer un cabinet d'Avocats étranger, le Ministre des affaires étrangères d'alors feu Ferdinand OYONO contactera un cabinet français dont je tais le nom pour des raisons déontologiques.
Mais quelle ne fût sa surprise que ce cabinet le renvoyât à constituer aussi un éminent professeur camerounais dont l'expertise en contentieux international public leur sera d'une grande utilité.Mais à cette époque, une difficulté se posera : Kamto est très proche de Ni John Fru Ndi.
Il y eut un débat au haut niveau de l’Etat. Fallait-il constituer Maurice Kamto au vu de ses accointances avérées avec John Fru Ndi, l’opposant intransigeant ?
Un éminent professeur alors haut responsable de l'État, opposera une fin de non-recevoir à cette constitution du professeur Maurice Kamto. Mais Ferdinand Oyono, ce grand patriote, jouissant de sa proximité avec Paul BIYA, dira que les intérêts du Cameroun vont au-delà des postures partisanes et prit sur lui de constituer Maurice Kamto. Les résultats de cette nouvelle constitution furent tout simplement exceptionnels. Le Cameroun gagnera le dossier Bakassi. Cette haute personnalité de la présidence de la république me confiera aussi que tout le travail juridique de fond était l'œuvre de Maurice Kamto.
C'est lui qui, en interne dans l'équipe de défense, préparait les plaidoiries, les écrivait et les soumettrait aux autres membres qui pouvaient apporter quelques observations de marge. C'est d'ailleurs pourquoi les plus grandes plaidoiries de ce dossier qu'on peut trouver sur le site de la CIJ ont été présentées par le professeur Maurice Kamto., devenu dans la foulée, Avocat au barreau de Paris. Au vu de son rôle central dans le dossier et après que le Cameroun avait gagné le dossier, Il a été proposé de laisser Maurice Kamto parachever ce dossier qu'il maîtrisait parfaitement.
Ce n'était pas une récompense, mais une nécessité professionnelle. D'où la véritable cause de sa nomination comme Ministre délégué à la justice. Ce titre lui permettait de jouer le rôle d'agent du Cameroun qu'occupait seul entre temps Amadou Ali, par ailleurs nommé, au vu de ses bonnes relations avec le Ministre nigérian de la justice dont il serait parent chez les kanuri.
En diplomatie, tout ça compte. Le duo Kamto et Amadou Ali, Co-agents devait donc permettre à chacun jouer son rôle : - Kamto pour l'aspect technique de la mise en place des accords de Greentree signés entre le Cameroun et le Nigeria en vue d'une exécution amiable de la décision de la Cij. -Amadou Ali, pour l'aspect famille Africaine de résolution des conflits.
Ces deux menèrent ces négociations avec une très grande efficacité. Aujourd'hui grâce à eux Bakassi avec ses nappes immenses de pétrole est redevenu un territoire camerounais Je fais ce petit papier sur l'affaire Bakassi, pour rappeler un tout petit peu à la conscience nationale l'œuvre sacrificielle de Maurice Kamto pour notre pays. Est-il normal de traiter avec autant de banalité un homme qui a défendu sa patrie avec tant d’ardeur ?
Peuple camerounais, avez-vous oublié que le Nigeria avait déjà envahi la presqu'île de Bakassi et que notre armée avait perdu non seulement la guerre, mais de nombreux militaires ? Ce fut l'une des guerres les plus meurtrières de notre histoire. Savez-vous que sans cette victoire judiciaire à la Haye, le Nigeria serait toujours à Bakassi ?
Est-il juste de vouloir condamner à mort un homme qui a fait un tel travail pour son pays ? Étant entendu que certaines infractions pour lesquelles il est poursuivi devant cette cour martiale qu'est le tribunal militaire sont passible de peine de mort. Je vous rappelle que même en Russie,, le plus grand opposant et contestataire, organisateur des marches interdites tout le temps contre le Président Poutine, le nommé Garry Kasparov, plusieurs fois interpellé, a toujours été relâché, après quelques jours d'arrêt Tout simplement parce que cet homme a honoré son pays par ses multiples victoires mondiales au jeu d'échecs. Pourquoi le Cameroun est si ingrat envers Maurice Kamto ? Je précise que je ne suis pas son soutien ou militant de son parti.
D'ailleurs au vu et au su de tous, j'avais battu campagne contre certains aspects de son programme économique sur les réseaux sociaux. Je défends ses droits que je trouve bafoués. Je défendrai toujours les victimes d'où qu'elles viennent. Quand je me tais face à une injustice, je brûle au-dedans de moi. C'est mon humanité… ».
N.R.M
Le grabuge orchestré par les membres de la Brigade Anti Sardinards ce 25 juin à l’Hôtel intercontinental de Genève n’a pas laissé le ministre Grégoire Owona indifférent. Cet affront posé au Chef de l’Etat et son épouse en osant se battre avec les agents de la Direction de la sécurité présidentielle. Face à cette situation, le ministre Grégoire Owona a décidé de lancer un appel à la paix et à la quiétude à la suite de la bagarre entre opposants au président Paul Biya à l’hôtel intercontinental de Genève, et la garde rapprochée du Chef de l’Etat.
« A tous nos compatriotes adeptes de la haine et de la violence, je voudrais vous prier d’arrêter… Rappelez-vous de la main tendue du Président de la République… le règne de la paix est à notre portée », a écrit le membre du gouvernement, indiquant que « l’appel au pardon doit être entendu par tous ». « Arrêtez les violences, la provocation, le mépris des institutions… Le pays est debout et doit continuer d’avancer ».
D’après des informations du magazine la Tribune de Genève, une quarantaine de manifestants se présentant comme des opposants au président camerounais Paul Biya ont fait irruption au sein de l’hôtel Intercontinental, hier mardi 25 juin vers 12 heures à Genève. Et nous savons maintenant qu’il s’agissait des éléments de la brigade anti-sardinards (BAS), nom d’un collectif né au sein des diasporas camerounaises au lendemain du scrutin présidentiel du 07 octobre 2018, et très hostile au régime du président Paul Biya. Même si le Président du MRC, Maurice Kamto se désolidarise très souvent des actions de cette Brigade, il est évident que ces militants pour la plupart luttent pour lui. A chaque revendications, ces membres de la BAS ne cachent pas leur volonté de mettre Maurice Kamto à la tête de l’Etat.
Lire aussi : Jusqu’où peut aller la B.A.S. ?
Ces derniers, toujours selon le journal Suisse, ont pénétré dans le hall malgré un important dispositif de sécurité, et une bagarre a éclaté avec le service d’ordre présidentiel. « Les quarante personnes ont été identifiées et priées de partir », a expliqué la police au quotidien genevois, ajoutant qu’aucune autorisation de manifester n’avait pas été accordée. Dans un communiqué, l’ambassade camerounaise en Suisse, a fustigé une «action antipatriotique de la Brigade anti-Sardinards. Cette même brigade appelle à une manifestation samedi 29 juin à Genève. Affaire à suivre.
Stéphane NZESSEU
Depuis la pré-présidentielle d’octobre 2018, le débat autour des questions de tribalités a été exacerbé. Les clivages sont prononcés, les groupes ethniques se cristallisent et se constituent en système idéologique d’auto-défense. Le drame c’est quand toute cette haine met de plus en plus à l’étroit une tribu principalement : les bamilékés.
Une construction philosophique s’est progressivement mise en place. La logique consistait à mettre à mal un candidat à la présidence, Maurice Kamto. Les « Think Tank » politique de ceux qui se sentaient menacés, ne trouvant aucun argument pertinent pour le contrer d’un point de vue du projet politique, il fallait absolument attaquer le leadership du candidat du MRC. Or comment y parvenir, pour un homme à qui tout réussi et dont la reconnaissance des plus hautes institutions scientifiques de son domaine lui vouent révérence ? Il ne restait plus qu’à cette machine à chercher à donner des coups sous la ceinture. Quoi de mieux que de l’attaquer sur son appartenance tribale ?
Il va doc s’insinuer dans l’opinion publique des concepts savamment pensé pour distraire et discréditer si possible le camp d’en face. Les penseurs de ce courant utiliseront à souhait une chaîne de télévision qui a pignon sur rue dans la capitale Yaoundé pour structurer leurs intentions. Pire encore, la station de télévision est réputée pour ses prises de positions au bord de l’insulte vis-à-vis de certaines personnalités et même de certains groupes ethniques. Progressivement, via les réseaux sociaux une stratégie de provocation va se mettre en place par l’entremise de faux profils, et réussira tant bien que mal à embraser le monde bleu de Zukerberg. Du bleu de la télé au bleu de Facebook et Twitter, un ping-pong d’un très mauvais goût va s’installer.
Puisque le camp du « Think Tank » se battait pour les intérêts de celui qui sera proclamé vainqueur, il va recevoir l’appui sournois des instruments de l’Etat tel la police, la gendarmerie, la préfectorale et bien de services administratifs qui dans leurs circuits en internes pourchassent tous ceux qui de près ou de loin pourrait idéologiquement se rapprocher de ceux qui ont été déclaré perdant à l’issue de l’élection. Au point où des mois après l’élection présidentielle, le journal Le Jour rend compte d’une situation de pré-apartheid qu’ils ont vécu au sein du Secrétariat d’Etat à la Défense (SED). Notamment, la chasse au faciès bamiléké.
Rappelons que des pontes du régime avaient des années auparavant déclinés des axes de ce plans anti-Bamiléké à la tête de l’ETAT. Amadou Ali dans un câble révélé par wikileaks, s’adressant à Janette Garvey affirmait « Aucun bamiléké n’accédera au pouvoir au Cameroun… ». Le gouvernement est-il complice de tout ce à quoi nous assistons aujourd’hui ?
Stéphane NZESSEU
Le porte-parole de Maurice Kamto fait savoir, que du fait de la présence des Forces de l’ordre dans la ville de Yaoundé, les militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun sortis le 8 juin 2019 pour la «marche de résistance nationale pacifique» ont été redéployés vers d’autres coins de la capitale.
C’est devenu un fait coutumier. Après chaque marche organisée par le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), Olivier Bibou Nissack en sa qualité de porte-parole de Maurice Kamto fait une publication pour faire un bilan de la manifestation. Suivant donc son habitude, Olivier Bibou Nissack fait connaître à l’opinion nationale et internationale, qu’il y a eu 200 nouvelles arrestations des militants du Mrc, le samedi 8 juin 2019. Ce nombre est avancé sous réserve du décompte toujours en cours. Dans sa sortie le porte-parole de Maurice Kamto déclare que la mobilisation tous azimuts des Forces de maintien de l’ordre a conduit à un redéploiement des militants dans la capitale.
« Ce samedi 08 juin 2019 était prévue la suite des marches amorcées samedi 1er juin dernier, sous l’impulsion de la résistance nationale pacifique conduite par Maurice Kamto et la coalition gagnante. L'info claire et nette. C’est donc en masse que les militants et sympathisants du Mrc et de la coalition gagnante ont massivement convergé vers la place de la Poste centrale de Yaoundé. Cependant, celle-ci ayant été bouclée et quasiment isolée par les policiers et les gendarmes, les marcheurs pacifiques ont premièrement été redéployés ailleurs dans la ville, le temps d’impulser une nouvelle approche », explique-t-il.
Ce dernier souligne que ce redéploiement des militants du Mrc n’a pas été cependant, sans conséquence pour la suite de la marche. « Or, ayant été dans ce mouvement de redéploiement infiltrés et repérés, vu leur nombre impressionnant et difficile à dissimuler y compris en petits groupes distincts, le dispositif sécuritaire les a pris pour cibles. 200 personnes au moins, sous réserve du décompte final en cours, ont ainsi été arbitrairement et brutalement arrêtées sur divers sites de la ville », ajoute Olivier Bibou Nissack.
Liliane N.
« Monsieur le Président, j’ai en enfin décidé de vous accompagner » Il y a des moments dans la vie où le silence peut être assimilé à de la complicité. Depuis quelques années la situation sociopolitique du Cameroun se dégrade. La guerre continue de cumuler des milliers de morts et de centaines de milliers de déplacées ; le crime devient banal et les perspectives de fin du drame ne se perçoivent pas à l’horizon…, même un horizon lointain. L’heure est donc grave.
Il faut faire quelque chose. Hélas, le premier capitaine du navire Cameroun ne semble plus répondre. On se croirait en mode pilotage automatique. Il faut faire quelque chose, sinon le bateau coule… Il faut aider le capitaine, pour un atterrissage, …. Même si cet atterrissage doit être forcé, peu importe ; la vie de millions de citoyens est en danger.
Excellence, Monsieur Biya Paul, Enfin, Enfin, j’ai décidé de vous accompagner…. Oui je suis volontaire pour vous accompagner… C’est un appel du destin, c’est une responsabilité historique ! Oui, j’ai enfin décidé de vous accompagner. Je m’excuse d’emblée d’avoir été si longtemps « amnésique », si longtemps presque amaurose à votre endroit, malgré les signaux en Orange du tableau de bord Cameroun. Trois récents événements m’ont définitivement convaincu que vous avez un réel problème.
*En effet, par deux de vos désormais attendus tweets, vous avez appelé au Patriotisme et ensuite au pardon. J’avoue que j’ai d’abord douté que ces tweets soient de vous. Mais après confirmation, j’ai compris que vous avez un problème… Un réel problème. Car j’en étais convaincu depuis des lustres que ce 3ème élément de la devise de notre pays : la Patrie, ne vous concernait plus.
Puisqu’enfin le patriotisme semble vous préoccuper, alors j’ai décidé de vous accompagner. Oui, je vous accompagnerai à la prison principale de Kondengui voir Alain ! Je vous y accompagnerai voir, mon ami le Professeur Alain Fogué TEDOM. Ce Patriote qui , bien que très sollicité par diverses universités Françaises après la brillante soutenance de sa thèse en 2002 à l’université Robert Schuman de Strasbourg, malgré une situation sociale et financière très stable et même des garanties professionnelles alléchantes, a décidé de retourner au Cameroun mettre son savoir à la disposition des jeunes camerounais.
En quelques années d’enseignement, le prof Alain Fogué s’est imposé comme une référence dans la formation des étudiants, des futurs officiers supérieurs de nos forces de défense, et autres. Toujours soucieux d’offrir plus aux jeunes camerounais victimes de votre mal gouvernance, Alain FOGUE a mis en place des unités commerciales et entrepreneuriales permettant ainsi à de nombreux jeunes Camerounais d’obtenir des emplois.
Voilà un vrai patriote donc votre régime a décidé qu’en lieu et place des amphis où les milliers d’étudiants pleurent son absence, sa place est désormais à la Prison principale de Kondengui. Parce que je crois par votre Tweet que vous ignorez cette situation, j’ai décidé de vous accompagner à la Prison de KONDENGUI le rencontrer. Oui, j’ai aussi décidé de vous accompagner à la Prison de Kondengui voir Maurice ! Je vous y accompagnerai voir mon aîné, le Prof Maurice KAMTO.
Puisque vous parlez de patriotisme, je ne puis comprendre que vous soyez au courant que ce Camerounais soit en prison. Que l’un des principaux acteurs de la récupération de notre territoire Bakassi soit en prison. Je ne puis comprendre que celui qui a œuvré par PATRIOTISME pour que ce Cameroun que vous voulez aujourd’hui (c’est normal) INDIVISIBLE, qui jadis était divisé, redevienne UN, soit en prison.
J’ai décidé de vous accompagner à la prison de Kondengui voir les lieux et cadre désormais affectés aux PATRIOTES de la trame de Maurice Kamto. Oui, grand père Biya Paul, j’ai enfin décidé de vous accompagner à KONDENGUI pour voir Gaston. Je vous y accompagnerai pour voir mon ami Abe Gaston, le Général Valsero. Cette icône de la jeunesse camerounaise qui, depuis plus 10 ans se bat pour une patrie juste, pour un Cameroun qui ambitionne d’assurer, par le patriotisme des dirigeants, un avenir CERTAIN pour les jeunes et pour les prochaines générations.
Je vous accompagnerai voir ce jeune leader qui, au prix des risques énormes (au regard de la nature criminelle de votre Régime) s’est fait la voix des jeunes camerounais, en vous adressant, dans deux chansons à succès, deux Lettres : la 1ère Lettre au Président n’ayant pas fait l’objet de réaction de votre part ( les jeunes continuant d’être sacrifiés par la gérontocratie gouvernante), il a décidé de vous en écrire une 2ème, Lettre, à titre de rappel. Mais en guise de réponse, il a été envoyé à Kondengui … peut être par PATRIOTISME selon votre conception de ce terme. Oui, je vous accompagnerai en prison voir le Général Valsero. M. Biya Paul, je suis de plus en plus convaincu que ce n’est pas du même patriotisme que nous parlons.
Ce patriotisme qui, s’entend dans la langue française comme l’Amour de la patrie; désir, volonté de se dévouer, de se sacrifier pour la défendre ». Peut-être et par extraordinaire vous n’êtes plus au courant que tout le Pays a été vendu. Oui votre régime a ‘vendu’ tout le Cameroun. Pour ne citer qu’un exemple : la mafia Bolloré. Votre patriotisme vous a inspiré de ventre à Bolloré et sa Mafia, nos ports, nos chemins de fer, nos forêts, etc.
Je vous accompagnerai voir nos rails, désormais propriétés de Bolloré, nos gares (construits avec notre argent) désormais propriétés de Bolloré, nos terres, emprises des rails et des gares, désormais propriétés de Bolloré. Oui, je vous accompagnerai saluer M Vincent Bolloré, qui a « tchop le coté et le Nguyo, pour citer Lapiro de Mbanga lui aussi sacrifié) et qui nous nargue. Vous semblez être un quasi objet pour certains. Même votre retraite (méritée ou pas), on vous en prive. Vos créatures vous enlacent, vous encerclent, vous enceignent, vous livrant au passage en spectacle à l’opinion nationale et internationale. Or, vous êtes encore porteur du sceau de notre souveraineté. Vous êtes toujours le PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DU CAMEROUN.
Ce faisant, cet horrible spectacle auquel vous vous livrez avec vos créatures, m’affectent ; affectent les citoyens. Nous sommes donc les victimes premières de ce mauvais scénario, de ce mauvais film. Non, le pays de Um Nyobe, Ernest Ouandié, Ossendé Afana, Felix Moumié, Tchuindjang Pouemi, et autres patriotes … ne mérite pas d’être la risée du monde.
Lorsque je vous ai vu hier, ce 20 mai 2019, à la soirée que vous organisez chaque année pour engloutir de nos milliards de francs, j’ai compris que le destin impose que l’on vous accompagne… J’ai pensé, à mon grand-père qui, à votre âge était dans un état tel que nous avions l’obligation d’organiser périodiquement son assistance au même titre que celui d’un bébé de 06 mois, à qui l’on doit, entre autre, changer à intervalles d’heures des couches.
J’ai pensé à mon oncle, votre ex-collaborateur, A. F qui déjà à 76 ans, se croyait obligé de me raconter la même histoire tous les jours : il ne se souvenait pas que c’est à moi que la veille, la même histoire avait été contée avec force détails. Je m’étais refusé de croire que vous êtes après tout, un Humain. Que malgré l’engloutissement de nos milliards de francs dans les hôpitaux européens tous les ans pour votre santé, vous ne pouvez pas changer le cours du destin. Hélas, vous êtes un humain, vous n’êtes qu’un humain, appelé à mourir, et donc à affronter les étapes si pénibles menant à cette FIN. Vous n’avez pas le droit de nous laisser un pays en lambeaux alors que vous l’avez hérité en paix et en stabilité financière.
Vous n’avez pas le droit d’essayer d’organiser une succession de gré à gré. Par contre vous avez droit à la retraite : qu’elle soit méritée ou pas, vous y avez droit. Vous avez sûrement peur ; peur du sort qui pourrait vous être réservé si vous quittez le pouvoir. C’est normal au regard de tout le mal que vous avez fait aux Camerounais. Mais rassurez-vous, nous sommes un peuple qui connait le sens du mot RÉCONCILIATION ; Le sens du PARDON. Je sais le remugle que vous redoutez des prisons camerounaises ; ces prisons où vous avez, sans gêne aucune, décidé d’y parquer vos anciens collaborateurs, qui pour beaucoup n’ont pour seul crime que d’avoir essayé de lorgner le fauteuil présidentiel- que dis-je- votre TRÔNE.
Rassurez-vous, nous ne sommes pas comme nos amis Soudanais. Mais la moralité du cas El Béchir devrait vous édifier : Si vous n’anticipez pas, malgré ma bonne volonté et celle de quelques autres combattants de la liberté, cela peut arriver… je ne le souhaite pas. Vous devez donc anticiper en posant le seul acte citoyen encore possible : convoquez les ASSISES NATIONALES qui permettront de préparer la Transition politique. Ce faisant, vous aurez droit à notre pardon. Oui les vôtres aussi auront droit à notre pardon. Et le schéma de ce pardon a déjà été clairement précisé dans l’Offre Orange. En continuant d’ignorer nos offres de sortie de crise, vous éloignez les perspectives du PARDON CITOYEN. M. Biya Paul, que cela soit clair : Nous n’avons rien de commun.
Et Nous n’aurons rien de commun demain, car je ne m’associerai JAMAIS à votre régime. Mais par altruisme, je peux vous montrer la SORTIE… J’ai donc décidé de vous accompagner. Personne ne m’empêchera de le faire. Je vous ai combattu pendant 27 ans, et aujourd’hui, je m’engage à vous accompagner. A vous accompagner à la porte de la retraite. A la porte de sortie !
Très PATRIOTIQUEMENT
Citoyen Hilaire KAMGA
Mandataire de L’offre Orange Porte-parole de la Plate-forme de la Société Civile pour la Démocratie
La Vice présidente et actuelle dirigeante du MRC a accepté cet après midi de vendredi 7 juin 2019, à quelques heures de la marche du 08 juin, nous accorder une interview où elle rassure les militants sur son état d’esprit.
Le régime de Yaoundé veut-il déstabiliser le MRC ?
Au – delà de vouloir détruire le MRC, l’objectif à mon avis est d’envoyer un message fort à tous ceux qui tenteraient de s’opposer de manière réelle à ce régime comme en février 2008 (ndlr période des émeutes de la faim, fortement réprimés par le gouvernement). Le régime utilise la terreur pour influencer la population, distiller la peur et les empêcher de penser un seul instant à revendiquer leurs droits et leurs libertés. Donc, au-delà de détruire le MRC, ce qui est leur objectif principal,
Puisqu’en mettant aux arrêts ces leaders du parti et ces grands nombre de militants, il est question de déstabiliser le parti. D’ailleurs ils poursuivent avec leur intention de suspendre le MRC de la vie politique camerounaise. Et cela se suit de menaces comme nous en recevons tous les jours de la part des membres de ce régime.
Maintenez- vous les manifestations ?
Le MRC est un parti de paix, et je suis moi-même partisane de la paix. Parvenu à ce stade nous n’avons plus d’autre choix que de continuer avec ces manifestations.car c’est le seul moyen de défendre nos droits fondamentaux. Le régime espérait qu’on se résigne, mais c’était sans compter avec notre détermination. Donc les troupes sont prêtes pour cette manifestation, il n’est pas question pour moi de les arrêter.
Avez – vous peur d’être arrêtée au cours de ces marches ?
(Rire) Ecoutez, le sentiment de peur est un sentiment normal. C’est d’ailleurs le sentiment des personnes intelligentes. Si vous n’avez pas peur ‘est dire que vous n’êtes pas conscient de la situation, de ce qui se passe en ce moment. Il faut surmonter le sentiment de peur pour atteindre les objectifs qui nous sont assignés. Si on demeure dans la peur, la peur paralyse, elle empêche la réflexion, elle empêche l’action. Ce n’est pas qu’on va s’enfermer dans la peur, non non !
Si un éminent professeur de Droit comme Maurice Kamto, mondialement reconnu a pu être interpellé et incarcéré en violation flagrante de la loi et de ses droits, qui suis-je pour espérer être à l’abri ? Au Cameroun aujourd’hui, aucun citoyen n’est protégé par la loi. Les marches devraient être encadrées, ni réprimées par les forces de l’ordre car c’est ce que prévoit la constitution. Nous on fera ce qu’on doit faire avec ceux qui veulent travailler. Et je cris que par la grâce de Dieu on y arrivera.
Stéphane NZESSEU