Le Pr Prosper Nkou Mvondo affirme que le parti Univers reste légaliste.
En sa qualité de citoyen et par ailleurs président national du Parti Univers, le Pr Prosper Nkou Mvondo s’est rendu ce matin du 9 février 2020, aux urnes. Il a accompli son devoir civique. Et au sortie des urnes, approché par la Cameroon radio and television (Crtv) la chaîne publique, il a déclaré que son parti politique Univers ne contestera pas le résultat des urnes.
“Il est bien indiqué qu’un parti politique puisse montrer de quoi il est capable. C’est donc pour cela que le parti Univers est candidat à cette élection, aussi bien aux municipales qu’aux législatives. Nous attendons, vous voyez que tout se passe dans le calme. Et cela est de bonne augure pour la démocratie. Maintenant, il va donc falloir attendre d’abord la fin du vote puis la fin du dépouillement, pour savoir qui est vainqueur et qui ne l’est pas. Nous restons républicains. Nous restons légalistes. Et nous accepterons le résultat qui sera sorti des urnes. Même s’il pourrait avoir des choses à redire relativement à tout ce qu’on peut imaginer”, déclare le Pr Nkou Mvondo, conseiller municipal sortant à Ngaoundéré.
Le parti Univers et son président n’ont donc pas opté pour la voie du boycott comme d’autres formations politiques de l’opposition. Celles-ci n’ont eu de cesse de demander aux populations de ne pas aller voter. On peut citer entre autres le Cameroon people’s party (Cpp) d’Edith Kah Walla. Justement pour brièvement parler de cette femme politique, à la veille du jour de vote du double scrutin, elle a tenu dans les artères de la capitale Yaoundé, une marche. Au cours de ladite marche, Kah Walla fondu dans le mouvement Stand up for Cameroon a rappelé aux populations les raisons pour lesquelles, elles ne doivent pas voter. Après cette marche, elle a déclaré «nous demandons aux gens d’exprimer leurs propres opinions politiques en restant à la maison».
Liliane N.
Cela va dans tous les sens depuis 72 heures et, la version de Cabral Libii était fortement attendue. Et, c’est sur les ondes de ABK que le président du PCRN a décidé de briser le silence. Selon lui, aucun accord n’a été rompu, chaque entité mène les actions qui sont les siennes.
- Depuis Mai 2019, vous êtes le président du PCRN et vous avez quitté le parti Univers pour aller dans ce parti. Qu’est ce qui est la cause de la brouille aujourd’hui entre le Professeur Nkou Mvondo et vous ?
Cabral Libii : Si on a quitté une chose, c’est qu’on n’y a pas tenu. Je n’ai jamais été militant du parti Univers et je crois que ce n’est pas une révélation que je le dise parce que les responsables de ce parti n’ont eu de cesse eux même de le rappeler. Ce qui nous lie, je conjugue au présent, c’est une convention qui a été signée le 11 Décembre 2017, convention à quatre articles et qui pour l’essentiel mentionne la mutualisation des efforts pour l’inscription massive des camerounais sur les listes électorales. Et l’une des clauses mentionne l’engagement pris par le parti Univers d’investir aux différentes élections présidentielles, législatives et municipales, ceux des adhérents de 11 millions de citoyens qui se lanceraient en politique et voudraient donc briguer des mandats.
Pour le reste, je crois que la convention précise que nous devons le faire ensemble, nous devons le faire dans la concertation et plus je crois que le 4ème article précise qu’en cas de litiges, il faut régler à l’amiable et si on ne peut pas trouver une solution, on désigne un médiateur et en aucun cas, on ne devrait aller devant les tribunaux. Voilà la convention qui nous lie et depuis lors, nous travaillons dans ce sens là.
- Cabral Libii, avez-vous lu cette lettre ouverte du professeur Nkou Mvondo qui vous accuse d’avoir rompu les termes de cette convention et quel est votre avis sur la question ?
J’ai lu effectivement la lettre hier soir mais, je doute qu’elle dise ce que vous venez de dire. Que là dedans, le professeur m’accuse d’avoir violé la convention. Ce n’est pas possible, il ne peut pas l’avoir dit, puisque ce n’est pas le cas.
- Mais puisqu’il affirme que vous n’avez pas respecté l’accord ?
Peut être comme je suis juriste de formation, j’ai toujours eu cette déformation mentale donc, j’ai envie de vous dire que violation d’une clause contractuelle c’est différent de abus de confiance. Maintenant, vous me direz, c’est une question de qualification. Le prof vous a t –il dit dans la lettre qu’est ce qui est qualifié d’abus de confiance ? En matière infractionnelle, si on veut parler d’infraction, il y’a toujours l’élément matériel, c'est-à-dire avant de qualifier quelqu’un de voleur, il faut avoir des éléments pour l’attester. Dites moi un peu, dans cette lettre que vous avez, l’abus de confiance est où ? Je le dis pour ceux qui nous lisent. Souvent, on entend des choses et bien évidement, ce n’est pas à vous que je pose la question. Qu’est ce qui fait l’abus de confiance ? Quels sont les actes posés par Onze millions de citoyens, qui peuvent être assimilés à un abus de confiance ? Parce que si ce n’est pas le cas, nous sommes entrain de discuter pour ne rien dire et, je crois que nous avons mieux à faire.
- Certainement, nous avons des choses beaucoup plus importantes dont nous pouvons parler mais, vous savez ce que la sortie du professeur Nkou Mvondo a causé sur la toile et ce qui se dit contre vous ? Mr Cabral Libii roule pour le RDPC, que pouvez – vous répondre à cela ?
Je n’ai rien à comprendre, si les gens disent, j’ai envie de répondre que c’est un de plus. Depuis que je me suis lancé en politique, depuis Juin 2017, j’avais mis les pieds aux Etats – Unis, le même jour, des personnes qui aujourd’hui, sont des portes parole des autres avaient déjà publié à l’époque que j’étais allé avec trois cent milliards, que Paul Biya m’avait donné et que j’avais voyagé avec. Pour moi, vous savez c’est tellement ridicule de voir les gens, prétendument passer pour des commissaires de haut vol et puis raconter des sottises comme ça.
Bon, les mêmes aujourd’hui passent aux aveux en disant oui, tout ce qu’on racontait sur Cabral Libii à l’époque, on était dans un plan global, on avait vu que lui pouvait faire obstacle à notre candidat, on avait décidé de le salir pour l’éliminer politiquement. Maintenant que ça ne marche plus entre eux, on assiste à tous ces déballages.
Depuis que j’ai pointé mon nez en politique, quand je ne suis pas l’ami de Paul Biya, je suis l’ami de son épouse, je suis le copain d’enfance de Franck Biya, après je suis maintenant avec les ambazoniens, après, je suis dans des coups avec je ne sais quelle puissance pour détruire le Cameroun, j’ai lu tellement de bêtises mais, toutes ces choses, c’est de la diversion. J’ai fini par comprendre que quand on est un homme politique qui charrie une certaine espérance, celui qui fait quelque chose a contre lui, ceux qui font la même chose, ceux qui font le contraire et bien évidement, ceux qui ne font rien.
Je ne peux pas me laisser distraire par des oisifs. Je vous l’ai dit, je travaille à la sensibilisation des camerounais et je les invite à s’inscrire sur les listes électorales, je travaille aujourd’hui à implanter le parti dont j’ai reçu le mandat de direction le 11 Mai 2019. Maintenant, les gens sont libres de raconter ce qu’ils veulent, je n’y peux rien.
- Peut –on dès lors conclure que le divorce est consommé entre le parti Univers et vous ?
Je ne sais pas si c’est ce que le professeur vous a dit dans sa lettre, parce que je l’ai lu mais, s’il le dit, cela signifie que c’est lui qui a rompu l’accord. Si vous croisez quelqu'un en route qui ne vous a rien fait et vous lui demandez de revenir à la raison, c’est plutôt à cette personne en quoi l’autre est sorti de la raison. Moi, je vous dis que la convention courre toujours. Nous à Onze millions de citoyens, nous n’avons pas mis un terme à cet accord.
Vous devez d’ailleurs savoir qu’il y’a même un article qui dit que l’alliance entre les deux organisations n’emporte pas fusion des deux organisations. Donc en fait, chacune des organisations mène sa vie. On a d’un côté, un parti politique qui mène certainement ses activités et de l’autre, vous avez Onze millions de citoyens dont je suis le coordonnateur qui travaille pour l’essentiel, à la formation citoyenne. Et vous les voyez qui travaillent à cette sensibilisation, afin d’inscrire le maximum de personnes sur les listes électorales.
L’accord que nous avons mis en place, je vous l’ai dit tout à l’heure sur la mutualisation de nos efforts d’abord pour les inscriptions. Maintenant, comme chaque organisation fonctionne de façon autonome, vous êtes au courant par exemple qu’en Mars 2019, le professeur Nkou Mvondo avait signé un communiqué demandant à tous ceux qui avaient reçu mandat de Univers, en Décembre 2018, les informant d’abord que les mandats avaient été annulés et, qu’il fallait prendre de nouveaux mandats. Il faut savoir que le code électoral a mis en place les commissions d’inscription sur les listes électorales et, les partis politiques en mandatent donc leurs représentants dans ces commissions, il y’en a 360 sur toute l’étendue du territoire national, sous réserve des endroits où il y’a instabilité et, j’avais envoyé la liste de ceux des nôtres qui voulaient faire partie de ces commissions du parti Univers, sauf qu’en Mars 2019, il y’a eu volte face. Le parti Univers a décidé d’annuler tous ces mandats et de donner des mandats à ceux qu’il avait choisis.
Nous à l’époque, on aurait même pu dire qu’il y’avait là, une sorte d’entorse à porter au premier article de la convention mais, en ce moment précis, ce parti avait décidé de travailler désormais à aller aux inscriptions seuls. Nous en avons pris acte et lorsque j’ai été nommé à la tête du PCRN, je suis allé rencontrer le Directeur Général d’Elecam et nous leur avons demandé de nous accorder la faveur d’envoyer les membres du PCRN dans les commissions d’inscription.
- Et sur les 15 millions donnés lors des élections présidentielles ?
Ecoutez, contentez – vous de sa version des faits, pour nous l’élection présidentielle est passée. Il y’a eu quinze millions de financement public, s’il vous dit que à la différence de tous les autres candidats, pour mon cas, ce n’est pas moi qu’on a appelé, contrairement aux autres, parce que ce financement d’habitude est donné pour financer la campagne d’un candidat, non pas à financer un parti. Je ne veux pas m’attarder dessus. Si le professeur, sur la place publique, affirme que l’argent qu’on a donné pour la campagne a plutôt été donné à un parti politique, qui aurait pu s’en servir pour autre chose que la campagne, mais qui a quand même par magnanimité décidé de donner une petite partie au candidat de cette élection, nous prenons acte de ces déclarations. Moi, ce sont les choses qui ne m’intéressent plus. Ce qui vous, devrait vous intéresser, c’est l’usage qui a été fait de cet argent. S’il dit que nous avons reçu dix millions, je crois que ça corrobore à la version que moi-même j’ai donné.
Et aujourd’hui, si dans la nouvelle version, il s’avère qu’une partie de l’argent devait revenir au fonctionnement du parti Univers, ca me libère, moi qui suis l’escroc publique, le pickpocket national. Si pour une fois, par la grâce de Dieu, je peux être épargné des accusations de la gestion d’argent, rentrez donc chez le professeur, il vous dira ce que sont devenus les autres cinq millions. Il faut aussi préciser qu’après les élections, on a viré une autre partie de l’argent, puisque le montant total de la campagne c’était trente millions, donc, je suppose qu’après l’élection, comme c’est le parti univers qui était candidat à l’élection présidentielle, on les a certainement appelé, on leur a donné les autres quinze millions qui servent certainement au fonctionnement du parti.
Retranscrit par Nicole Ricci Minyem
« Le père et le fils d’hier » vivent depuis des mois, des dissensions qui malheureusement, se règlent de plus en plus sur la place publique. Un nectar, dont se délectent les pourfendeurs de celui qui, à l’issue des élections présidentielles d’octobre 2018, avait occupé la troisième place, selon le conseil constitutionnel
« Mon Cher Cabral,
C’est avec beaucoup de regret que je me trouve dans l’obligation de t’écrire, faute de pouvoir te parler de vive voix. A la demande d’un de tes proches, en février 2019, nous avions convenu d’un rendez-vous pour le dimanche 03 mars 2019. Je suis alors parti de Ngaoundéré pour Yaoundé.
Ce jour-là, tu n’as pas daigné honorer personnellement le rendez-vous, m’imposant de facto une rencontre avec un de tes proches collaborateurs, envoyé de ta part. Plus tard, j’ai encore essayé, à plusieurs reprises, de te rencontrer physiquement, en vain ! Même l’intermédiation d’un Evêque, un homme de Dieu qui est un de tes proches n’a servi à rien.
Je t’ai connu à travers les médias : j’ai été séduit par ton intelligence, ton éloquence et le sens du respect des valeurs dont tu faisais preuve. Je t’ai rencontré, comme étudiant à l’Université de Yaoundé : quel garçon respectueux tu étais à l’égard de tes aînés enseignants ! Lorsque je suis rentré des Etats- Unis en septembre 2016, après avoir assisté à la Convention du Parti Démocrate, je t’ai présenté un projet politique relatif à une candidature que je préparais pour l’élection présidentielle de 2018. Je t’avais confié un rôle de second plan dans ce projet, et humblement, tu avais accepté de m’y aider.
C’était-là, notre premier contact politique En Août 2017, voulant être candidat à l’élection présidentielle de 2018, tu t’es adressé à plusieurs des vingt-deux (22) partis politiques remplissant les conditions exigées pour candidater à la présidentielle ;
Tous t’ont refusé leur investiture. Il ne te restait que la voix quasi-impossible d’obtention de trois cent (300) signatures des élus. Tu avais alors besoin des signatures des deux élus du Parti UNIVERS, sans espoir d’obtenir les deux cent quatre vingt dix huit (298) autres signatures auprès des élus RDPC, SDF, UNDP, UDC, MRC, MDR et autres. Au moins, avec les deux signatures du Parti UNIVERS, me disais-tu, tu montrerais à tes sympathisants et à la face du monde, que tu as essayé… Le Parti UNIVERS avait déjà un candidat pressenti, pour la même élection. Mettant à l’écart ce candidat, j’ai réussi à convaincre les membres du directoire du Parti UNIVERS, d’accorder une chance à la jeunesse dont tu incarnais l’espoir. La suite de l’histoire, tout le monde la connaît, puisqu’elle est publique.
Le 28 juillet 2019, au cours d’une émission télévisée, j’ai rappelé à un de tes collaborateurs qui étaient sur le plateau de télévision, qu’en date du 11 décembre 2017, tu as signé une convention avec le Parti UNIVERS. Avant les obligations juridiques contenues dans cette convention, il s’agissait avant tout, d’obligations morales. D’où vient-il que, le rappeler t’amène à m’insulter et à traiter le Parti UNIVERS de tous les noms d’oiseaux sauvages, soit indirectement par tes proches, soit de ta proche bouche et à travers des écrits. Mon cher fils Cabral, « un voyageur sage n’insulte pas le piroguier qui lui a permis de traverser le fleuve, de peur de s’attirer la malédiction des Dieux », nous enseigne un dicton populaire.
Mon Cher Cabral, la Bible nous dit que « celui qui est fidèle dans les moindres choses, l’est aussi dans les grandes ; et celui qui est infidèle dans les moindres choses, l’est aussi dans les grandes » (Luc. 16. 10).
Lorsqu’on aspire à être Président de la République, Parlementaire ou Conseiller municipal, on se doit d’être respectueux des plus petites des conventions, à l’instar de celle que tu as signée avec le Parti UNIVERS. L’ignorer, c’est laisser croire que tu ne respecteras jamais ce que tu auras promis au peuple camerounais, le jour où il t’accordera sa confiance. Je ne souhaite pas que ce peuple soit lui aussi victime de cet « abus de confiance » dont le Parti UNIVERS et moi-même sommes victimes aujourd’hui. C’est pourquoi je te demande de te ressaisir et de retrouver la voie de la raison.
Depuis que j’ai rappelé l’existence de la Convention qui lie « Onze millions de citoyens » au Parti UNIVERS, j’entends dire des choses qui laissent croire que le Parti UNIVERS souffre de la rupture avec son partenaire conventionnel. C’est le lieu de te dire que le Parti UNIVERS n’a pas attendu Cabral Libii ou l’association « Onze millions de citoyens » pour se faire connaître au Cameroun et à l’Etranger, encore moins pour être classé, depuis septembre 2013, date des dernières élections municipales et législatives, 14ème Parti politique sur les plus de trois cents (300) partis politiques qui existent au Cameroun.
Nombreux sont les partis politiques qui, après plus de 30 ans d’existence, n’apparaissent pas au classement des partis qui ont des élus au Cameroun, un exploit que le Parti UNIVERS a réussi après quelques jours seulement d’existence en 2013. Il faut donc reconnaître que ce n’est pas Cabral Libii qui fait connaître le Parti UNIVERS, c’est le parti UNIVERS qui donne à Cabral Libii la dimension politique qu’il a aujourd’hui. J’invite donc tes partisans et toi-même à un peu de retenu, de considération pour le Parti UNIVERS et surtout à un minimum de modestie.
Lors de notre dernière rencontre en janvier 2019, tu m’as demandé de te nommer Secrétaire général du Parti UNIVERS. Ce jour-là, je t’ai dit que ce poste n’existait pas dans les Statuts du Parti UNIVERS ; je t’ai promis qu’une solution allait néanmoins être trouvée pour ton intégration à un poste au sein du Parti UNIVERS. S’en est alors suivi une vaste campagne de chantage dans laquelle tu as annoncé la création de ton propre parti politique, si jamais tu n’étais pas porté à la tête du Parti UNIVERS. Tu estimais que le grand homme politique que tu es devenu ne peut pas jouer les seconds rôles dans un parti politique.
Pourtant, la Convention ne prévoyait pas que, lors de son exécution, tu devais devenir Leader du parti UNIVERS après ton « succès » à l’élection présidentielle. J’ai même invité tes partisans et tes proches à un peu de patience. Mettant tes menaces en exécution, tu as maladroitement tenté de faire légaliser un premier parti politique : les « Patriotes », puis un deuxième : « les citoyens ».
Lors de ton passage à Ngaoundéré, tu as rencontré, à mon insu, les membres du Parti UNIVERS, leur proposant de m’évincer de la tête du Parti UNIVERS, pour t’y placer : cette tentative de « parricide » a échoué. A la recherche de la Présidence d’un Parti politique, tu as trouvé une oreille attentive à Guidiguis, dans l’Extrême-Nord.
Aujourd’hui, parce que le Parti UNIVERS n’a pas cédé à tes manœuvres et au chantage, tu me fais responsable de ces déboires administratifs qui pourraient te mettre en difficultés lorsque tu candidateras pour les élections à venir. Tu affirmes, dans des écrits publiés le 1er août 2019, que j’ai été présent à une réunion tenue au Ministère de l’Administration territoriale, dont l’objet était de te « contraindre à rejoindre le Parti UNIVERS ». Tes déclarations sont mensongères, et pour preuve : au regard de la chronologie des faits ladite réunion se serait tenue à un moment où je présidais des jurys de mémoire d’étudiants à l’Université de N’Gaoundéré.
Un de tes affidés a fait large échos de tes propos, en prétendant même que j’ai installé mes quartiers au Ministère de l’Administration territoriale, question de bloquer tes multiples procédures administratives. Il y a alors lieu de dire à celui-là que mon dernier passage au Ministère l’Administration territoriale remonte au 4 janvier 2019. Je réside à Ngaaoundéré et non à Yaoundé. Si ton affidé et toi avaient été des « gros calibres », je vous aurais poursuivis en justice pour diffamation, comme je l’ai fait lorsqu’il s’est agi d’un milliardaire de N’Gaoundéré, ou encore lorsqu’il s’est agi de mon Ministre de l’Enseignement supérieur que je poursuis en ce moment pour des faits similaires. Mais, vous êtes des enfants ; vous êtes mes enfants ! C’est pourquoi je vous pardonne. Je vous demande toutefois d’être un peu plus sérieux, et de ne pas prendre des risques inutiles, lorsque vous voulez justifier vous insuffisances.
Mon cher Cabral, si je te parle aujourd’hui, c’est parce que je reste convaincu que tu es, au moins, un modèle de courage pour cette jeunesse que je forme depuis tant d’années, et qui semble résignée au sort que lui a réservé les gouvernants actuels de notre pays. Il est question de t’amener à te ressaisir.
Visiblement, la popularité et la gloire que t’a apportées ce relatif « succès » à l’élection présidentielle de 2018 te plonge dans les nuages de l’euphorie. Il est du devoir du père que je suis, d’être dur avec son fils, lorsqu’il s’agit de le recadrer. Je sais qu’après lecture de cette correspondance, je serai encore traité de méchant, de jaloux, de mauvais père, comme cela se dit déjà. Les insultes à mon encontre vont s’intensifier… Mais, peu importe ma modeste personne dans cette affaire.
Mon cher Cabral, je souhaite te voir réussir dans la vie politique ; je suis disposé à t’accompagner et à te soutenir dans ton ambition de devenir un jour Président de la République du Cameroun, quel que soit le parti politique qui t’investira, à condition que tu retrouves le droit chemin. Je souhaite que tu redeviennes le Cabral Libii à qui le Parti UNIVERS a accordé sa confiance pour l’élection présidentielle de 2018. En attendant, bonne chance pour ta candidature au poste de Député ou de Maire, pour les élections de 2020 ».
Prosper NKOU MVONDO.
Leader du Parti UNIVERS
Le parti politique Univers fondé par le Pr Prosper Nkou Mvondo est aussi en pleine préparation des prochaines élections municipales et législatives. C’est ce qu’affirme son président national. Dans une interview accordée au quotidien gouvernemental Cameroon tribune, le Pr Prosper Nkou Mvondo parle des stratégies mises sur pied par le parti par rapport à cette échéance électorale. Tenant compte du fait qu’il ne dispose pas de ressources humaines importantes pour couvrir l’ensemble du territoire national, Univers qui est à la quête des candidats à inscrire sur ses listes, a décidé de procéder par ciblage de certaines circonscriptions, où il pense avoir des chances de gagner.
« Pendant ce temps, nous nous assurons que nos militants sont inscrits sur les listes électorales. Nous demandons à ces derniers, d'inviter leurs parents, amis, voisins, collègues, camarades et autres connaissances, à aller s'inscrire sur les listes électorales. Pour les militants déjà pressentis pour être candidats, nous faisons des investigations sur leur crédibilité, sur leur popularité, et surtout sur leur moralité. Assez régulièrement, nous avons des séances de lecture et d'explications du Code électoral avec nos militants et sympathisants. Nous nous préparons à être candidat, à mener la campagne, à voter, à protéger nos votes contre les fraudes, à jouir de la victoire espérée, mais aussi à accepter l'échec qui est inscrit dans l'ordre du possible », explique le Pr Nkou Mvondo qui souligne qu’à défaut de gagner, leur objectif est faire un bon résultat.
Le Pr Prosper Nkou Mvondo indique que son parti politique qui a été légalisé depuis 2011, a l’obligation de poursuivre son travail sur le terrain. Aussi ayant fait un score honorable lors de l’élection présidentielle de 2018, il ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Son défi, précise son président national est de rester toujours visible sur l'échiquier politique national.
Liliane N.