Depuis la prison principale de Nkondengui où il est écroué, le président de la Dynamique a fait déposer une plainte contre le patron de la police judiciaire du littoral, le commissaire Raymond Essogo. Le motif, "violation de domicile, abus de fonctions, arrestation et détention arbitraire".
Albert Dzongang s'est illustré au cours de la campagne pour la présidentielle comme un soutien important du professeur Maurice Kamto. Un appui qui s'est poursuivi au point où le domicile de l'homme politique a servi de base arrière pour le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun ce fameux 26 janvier, jour de la "marche blanche".
C'est de chez lui que seront extraits le leader de la "marche blanche" et nombres de ses militants dans la nuit du 28 janvier. L'opération sera menée par les éléments de la police judiciaire du littoral sous les ordres du commissaire Raymond Essogo. Maurice Kamto, Albert Dzongang et les autres sont incarcérés dans les geôles de la police judiciaire de Douala puis transférés nuitamment sur Yaoundé. Toutes choses qui selon Albert Dzongang n'a respecté aucune procédure en la matière.
C'est alors que le président de la Dynamique allié de Maurice Kamto lors de la présidentielle d’octobre 2018, Albert Dzongang, a porté plainte le 18 février dernier contre le patron de la Police judiciaire dans le Littoral Raymond Essogo pour "violation de domicile, abus de fonctions et arrestation et détention arbitraire".
Albert Nzongang accuse le patron de la police judiciaire du littoral d’avoir le 28 janvier dernier, "autour de 1 heures 30 minutes", commandité le déploiement d’un dispositif de sécuritaire constitué de militaires cagoulés, des camions anti-émeutes autour de sa résidence sis à Douala Ndokoti, alors qu’il recevait des invités chez-lui.
"Aux environs de 20 heures 30 minutes, des individus fortement armés ont fait irruption dans mon domicile scandant haut et fort qu’ils étaient qu’ils étaient en possession d’un mandat de perquisition signer du procureur de la République près le parquet du Tribunal de Douala Ndokoti. Au motif dudit de mandat de perquisition et usant d’une violence, ils m’ont arrêtés avec mes invités ; Maurice Kamto, Penda Ekoka, ma ménagère, ma fille, mon chauffeur et pleins d’autres personnes qui étaient de passage sur les lieux ou attirés par la curiosité", relate Albert Dzongang.
La procédure est en cours et pourrait aboutir à l'annulation de la procédure en cours au tribunal militaire, si le vice de procédure est confirmé par le juge pénal.
Stéphane Nzesseu