Sa sentence, comme celles de Mancho Bibixy, Félix Ngalim, Penn Térence et bien d’autres est tombée ce lundi au tribunal de première instance de Yaoundé à Ekounou
Ils ont été condamnés dans le cadre de l'affaire de la mutinerie à la prison centrale de Yaoundé le 22 juillet dernier. Ce sont les vingt dernières personnes qui restaient à juger dans le cadre de cette affaire.
C’est à l’issue de l’audience du 13 Août dernier que le délibéré avait été fixé et, on se souvient que le premier vice président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun avait alors dénoncé l'acharnement politique contre sa personne. 244 personnes étaient concernées par ce procès.
Un autre proche de Maurice Kamto devant les institutions judiciaires
Il est présenté comme un défenseur de la politique prônée par le leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun. Engelbert Lebon Datchoua, cadre de cette formation politique est lui aussi au tribunal ce lundi. Il doit passer devant le commissaire du Gouvernement du tribunal militaire de Yaoundé.
Sur sa page Facebook, David Eboutou qui a donné cette information, a précisé que Lebon Datchoua, chef d’entreprise, interpellé vendredi dernier alors qu'il souhaitait prendre part à la première audience du procès de Maurice Kamto et incarcéré au Secrétariat d’Etat à la Défense, espère que seul le droit sera dit et qu’il aura l’occasion de se défendre avec tous les moyens consacrés par le nouveau code de procédure pénale.
Il y'a quelques mois déjà, il faisait une mise au point sur sa page Facebook pour condamner et se dissocier de ce qui n'était alors qu'une rumeur qui associait son nom dans une capture d'écran Whatsapp.
Accusation fondée sur des captures d'écran de messages qu'on lui attribue dans le cadre d'une conversation qu'il aurait eu avec un centrafricain. L'intéressé dénonce un montage odieux orchestré par le pouvoir afin de s'acharner sur sa personne.
C'est malheureusement cette affaire qui semble être celle qui le confronte à une enquête depuis quatre jours.
Ce n’est donc pas son premier séjour dans une maison carcérale. Il avait déjà passé près de trois mois à la prison centrale de Kondengui, après les marches du parti en janvier dernier avant d'être libéré est accusé pour des faits de trafic d'armes.
Mais, on ne parle pas seulement de prison dans la famille politique du professeur Maurice Kamto
Le week-end dernier, le rappeur camerounais Valsero, de son vrai nom Gaston Abe Abe a convolé en justes noces avec la diplomate finlandaise, en charge de la section politique de la délégation de l’Union Européenne au Cameroun.
Nicole Ricci Minyem
Dans le cadre de la tournée nationale de relance des activités de la Dynamique citoyenne, Jean Marc Bikoko a passé en revue à Maroua les grands sujets de l’actualité nationale.
Politique, santé, éducation, économie, développement, etc. tout a été évoqué, à bâtons rompus avec la presse locale. Ses propos sont rapportés par le journal L’œil du Sahel.
Crise anglophone
Le coordonnateur de la Dynamique citoyenne a rappelé la position de sa structure qui a toujours prôné le dialogue inclusif de la base au sommet. "Le dialogue que nous prônons doit partir des communes, aux départements et régions avant d'être national." a-t-il relevé.
"Toutes les richesses du Cameroun sortent de l'est, soit 70% des richesses nationales. Les mines, le bois etc., mais le PIB qu'on renvoie à l'est en termes de financement est nul. Pour faire Bertoua-Yokadouma, il faut deux jours. C'est quand les gens de l'Est vont s'énerver un jour et que la crise va éclater là-bas, c'est le jour-là qu'on va organiser le dialogue ou la conférence ? “ s'est-if interrogé.
Sur le cas Maurice Kamto
Jean Marc Bikoko a été on ne peut plus clair. ”Le MRC a ses instruments pour lesquels il dit avoir gagné. L’autre parti qui n’a pas fait le même travail n’a rien à dire au MRC. « Et pour cause, en l'état actuel, Elecam, l'organe en charge de la gestion et de la supervision des élections ne présente pas suffisamment des garanties pour assurer des élections transparents. Plus grave, pense-t-il ». Elecam est la machine de fabrication des victoires du Rdpc ». D'où un code électoral alternatif qu'il propose et défend surtout.
Pour sauver le pays, dira encore Jean-Marc Bikoko, il faut un gouvernement de transition constitué de 15 technocrates. Est-ce que les politiques publiques en matière d’éducation au Cameroun correspondent à la culture de la région ? Est-ce l'offre d’éducation satisfait la demande en éducation ? "À ces interrogations, Jean Marc Bikoko répond lui-même par la négative. Car chez les blancs, l'enfant ne doit pas traverser deux routes De même qu'en matière de santé publique, l'offre de santé est largement en dessous de la demande qui, au vu du ratio universel stipule un médecin pour 50 habitants. Notre rôle", a-t-il martelé est de renseigner sur tous ces problèmes de gouvernance.
Au sujet du respect des droits de et libertés des citoyens
Le coordonnateur de la Dynamique citoyenne pense que les droits des Camerounais sont violés au quotidien. « Les droits des Camerounais sont tellement bafoués qu'à un moment donné ils ont l'impression qu'ils n’ont pas des droits.» Du haut de ses 14 années d'expériences, Big Jol (Nom de lutte donné à Jean Marc Bikoko quand il était eti, Ndlr) dit que le réseau de suivi indépendant des politiques publiques et des stratégies de coopération (Resilac) a pu libérer la parole, éveiller les consciences, instaurer une pédagogie de la citoyenneté, structurer le corps social. Ce qui s'inscrit en droite ligne de ses fonctions à savoir alerter et interpeller les dirigeants sur la gouvernance locale.
Otric N.
Alors que s’ouvre ce jour, le procès du président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, la chaîne française dans un reportage a voulu les présenter, lui et ses co accusés, comme des « victimes » d’un gouvernement qui se refuse à toute transition et est prêt à tout, même à museler celui qui est aujourd’hui présenté comme le principal parti d’opposition.
Les faits qui sont reprochés à Maurice Kamto et Cie sont clairement définis : Hostilité contre la Patrie, Insurrection, rébellion, destruction des biens publics …
Des chefs d’accusation qui prennent leur source dans les évènements qui se sont produits au lendemain de l’élection présidentielle du 08 octobre 2019. A partir du moment où, sans tenir compte des délais accordés à la Cour Constitutionnelle qui est le seul organisme au Cameroun, chargé de la proclamation des résultats, s’est auto proclamé vainqueur du scrutin, même si son directeur de campagne de l’époque, Paul Eric Kingue n’arrivaient pas à s’accorder sur les pourcentages obtenus.
La destruction des représentations diplomatiques en France et à Berlin
Même s’il a pris la décision après coup de condamner les actes posés par les membres de la brigade anti sardinards, qui se sont illustrés par des actes de barbarie depuis quelques mois, il n’en demeure pas moins que c’est la photo du professeur Maurice Kamto qui a été accrochée à la place de l’image du Président de la République élu le 08 Octobre 2018 : S.E Paul Biya.
Et, par rapport à la destruction de l’ambassade du Cameroun en France, ils sont nombreux, qui se posent toujours la question de savoir comment ces individus qui ont poursuivi de nombreux autres camerounais de leur haine, ont pu aussi facilement avoir accès aux locaux de cette représentation diplomatique, surtout quand on connait le dispositif sécuritaire qui est mis en place aux alentours de l’ambassade de France au Cameroun. Et, si les marches se sont déroulées plus ou moins dans le calme au Cameroun, l’on ne peut dire que ce fut le cas ailleurs.
Maurice Kamto et ses coaccusés étaient présents à la salle du tribunal militaire ce jour, pour répondre des faits qui leurs sont reprochés. Un tribunal qui, jusqu’aux émeutes de 2008, n’avait pas qualité à gérer les affaires « civiles ». Toutefois, au lendemain de ces dernières, alors qu’il était encore ministre délégué au ministère de la Justice, Maurice Kamto, est nommé président d’une commission chargée de rédiger le texte donnant compétence au Tribunal militaire de connaître des affaires civiles. C’est devant ce tribunal qu’ils seront de nouveau présentés le 08 Octobre prochain…
Lire aussi : Droit de réponse à Pascal Amoko de France 24 au sujet de son reportage sur le procès de Maurice Kamto
Face à de nombreuses ingérences, notamment celle de la France, des Etats Unis et de plusieurs ONG internationales, le ministre des Relations Extérieures, Lejeune Mbella Mbella a été obligé de faire une mise au point, pour rappeler aux uns et aux autres que le Cameroun est un Etat souverain, qui dispose des lois aptes à lui permettre de résoudre tous les problèmes de Droit qui peuvent être posés.
Dans le reportage de France 24, le journaliste a fait remarquer que « la France est une ancienne puissance coloniale ». Elle ne saurait dès lors « réclamer la libération de Maurice Kamto, en faisant fortement pression sur le Président Biya pour qu'il puisse agir et élargir ces prisonniers », comme l’a prétendu le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian il y’a quelques jours.
Nicole Ricci Minyem
A la reprise de l’audience (après la suspension due au malaise de Christian Penda Ekoka), les juges ont estimé qu’il est préférable de suspendre les travaux et prononcer un renvoi pour le 08 octobre prochain. Les raisons avancées, pour comparution de tous les accusés et notification des procès verbaux des derniers interrogatoires.
Ils étaient en tout 90 personnes à s’être présentés devant les juges du tribunal militaire de Yaoundé. Maurice kamto et 89 autres prévenus. Le procès qui a débuté à la mi-journée s’est finalement achevé deux (02) heures plus tard.
Un procès marqué par une présente policière toute particulière. Les chars anti émeutes, les policiers suréquipés, des gendarmes sur le qui-vive, participant par leur dispositif à donner un cachet exceptionnel audit procès. A l’extérieur des milliers de militants, sympathisants et curieux venus assister au procès du leader du MRC. Il faut tout de même rappeler qu’il s’agit du jugement de la personnalité arrivée deuxième à la dernière élection présidentielle. Election dont il se réclame d’ailleurs vainqueur.
Malheureusement, le procès se sera tenu dans une salle inappropriée pour la circonstance. Pas d’aération de nature à pouvoir permettre à plus d’une centaine de personnes d’y tenir, une étroitesse qui ne facilite pas l’accès au public. Une audience à laquelle aucun média autre que le média d’Etat, la CRTV, ne pouvait couvrir. Tous les médias nationaux et internationaux venus pour assurer la couverture médiatique de l’évènement ont été maintenus hors du camp militaire. Une discrimination qui ne se justifie pas. Sinon par la volonté de contrôler l’information et de faire un compte rendu univoque de la circonstance. Un procès public qui se déroulait dans un quasi huis clos.
Lire aussi : Procès Maurice Kamto : Quand France 24 fait de la désinformation ...
D’après des acteurs de la société civile qui ont pu se glisser entre les mailles pour trouver une place au sein du tribunal, les organisateurs de ce spectacle grandeur nature ont fait installer dans la salle, en lieu et place du public venu nombreux, des agents de renseignements en civil. Leur rôle, se faire filmer par les caméras de la CRTV pour montrer aux yeux de ceux qui regarderont que la salle était pleine et que le procès était public.
Le collège d’avocats de Maurice Kamto et des coaccusés a rappelé aux juges du tribunal militaire de respecter scrupuleusement les dispositions qui garantissent un procès juste et équitable, comme indiqué par l’article 302 de la police d’audience. Notamment, une salle plus spacieuse, l’ouverture des audiences au public et à tous les médias. La suite c’est pour le 08 octobre prochain. Cela fera alors un an que l'élection ainsi contestée s'est tenue.
Stéphane NZESSEU
En réaction au reportage de France24, qui a indiqué « le soutien des ONG Internationales et des puissances occidentales au Pr Maurice KAMTO » (principal opposant au Président du Cameroun Paul Biya, qui doit être jugé, ce vendredi, aux côtés de 90 de ses partisans, pour "insurrection" et "hostilité contre la patrie", par le tribunal militaire à Yaoundé), L’on est à même de constater l’absence d’objectivité et de la chaine France 24 qui est devenue un instrument de relais néocolonialisme occidental, à travers ses positions condescendances et affirmations ostentatoires (dans la gestion d’une affaire de justice en cours) trahissant ainsi ses velléités graves d’immixtion intempestive et d'ingérence outrancière et inadmissible dans les affaires intérieures du Cameroun.
Il convient d’indiquer que le Président du MRC et ses partisans sont détenus pour des faits graves de droit commun (saccage des Ambassades, appel et incitation à l’insurrection, rébellion en groupes, hostilité contre la patrie, trouble à l’ordre public, association de malfaiteurs, etc..) et il appartient seule à la justice camerounaise et indépendante d’établir les faits et de dire le droit Conformément aux Lois de la République.
Le Cameroun n’est pas une République bananière. Il n’est la chasse gardée d’aucun État et par conséquent n’a de leçons à recevoir de personnes ni d’une puissance quelconque étrangère. Ce n’est pas le fait pour une puissance étrangère d’exiger la libération d’un ou des prisonniers politiques qui va émouvoir le Peuple camerounais. Qu’il soit clair pour tous et chacun, nous ne défendons nous défendons notre pays comme vous défendez les intérêts de votre pays. Le Cameroun est, reste et demeure un Etat de Droit, ou les lois et les règlements constituent le cadre normatif où l’exercice des libertés publiques, le droit de manifestation publique, et les activités de tous les Partis politiques sont régis dans le respect de la légalité./-
Les premières heures du procès historique de Maurice Kamto et compagnie devant le tribunal militaire s’est ouvert depuis 11 heures ce vendredi matin. Les joutes sont en cours dans la salle d’audience.
C’est sous un protocole de grand jour que le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) est arrivé au tribunal militaire de Yaoundé. A l’entrée du tribunal, les cris des militants et des sympathisants du MRC à l’endroit du Président et des autres leaders, les bousculades des policiers, une animation toute particulière rythmée par les chants des militants à la gloire du Professeur de droit. Ils sont tous arrivés au tribunal ce matin : Maurice KAMTO, Christian PENDA EKOKA, Albert NDZONGANG, Paul Éric KINGUE, l'artiste VALSERO, Alain FOGUE TEDOM, Michèle NDOKI, Célestin DJAMEN et d’autres militants du MRC interpellés à la suite des marches du 26 janvier 2019.
Une fois à l’intérieur, ils sont au fur et à mesure dirigés vers la salle d’audience du tribunal militaire. Il est plus de 11 heures quand les magistrats font leur entrée dans le tribunal pour ouvrir les travaux. Difficile de savoir avec précision ce qui s’y est passé, mais comme cela est de règle pour un procès judiciaire, on commence par l’identification des protagonistes et le rappel des chefs d’accusations adressés à tout un chacun.
Au même moment à l’extérieur une rumeur fait état d’un renvoi de l’audience. Rumeur soutenu par un communiqué affiché au sein du tribunal faisant savoir que « le président du tribunal militaire de Yaoundé informe les justiciables et toutes les personnes concernées que les affaires inscrites au role de l’audience criminelle du 06 septembre 2019 sont d’office renvoyées au 04 octobre 2019 pour cause d’indisponibilité de la salle d’audience … ». Alors que les militants croyaient à u renvoi du procès de Kamto, Me Christopher Ndong, secrétaire général du MRC et membre du conseil des avocats de Maurice Kamto et alliés va rassurer tout le monde. « il s’agit des procès ordinaire, ceux qui devaient se passer normalement aujourd’hui. Les vols aggravés, les violations de consignes, bref les autres procès qui n’ont rien à voir avec le procès politique qui va s’ouvrir » dixit Me Ndong.
Quelques minutes plus tard, l’on apprendra que l’audience est suspendue pour une heure par le président du tribunal. La cause, un malaise du Président Christian Penda EKOKA. Le temps pour lui de recevoir quelques soins. C’est le temps aussi pour quelques autres discussions entre les avocats et les accusés. Une fois les une heure consommée, le procès va redémarrer. Et il se poursuit.
Stéphane NZESSEU
Alors qu’ils sont venus suivre en direct le procès de leurs champions, plusieurs militants du MRC se disent mécontents de ce que le procès se tienne finalement à huis clos.
Ils viennent de Nkongsamba, Penja, Loum, Douala, Bafoussam, Mbalmayo, Ebolowa, Akom 2 et d’autres contrées du pays pour vivre en direct ce procès qui s’annonce historique. Des hommes, des femmes, des jeunes et des moins jeunes. Pour la plupart, ils disent avoir pris des permissions à leur lieux de service pour être à Yaoundé, d’autres sont à leur propres comptes et ont sacrifiés trois jours de travail (jeudi, vendredi et samedi) pour venir soutenir leur champion.
Robert Talom est un commerçant. Il s’était déjà préparé à ne pas travailler durant ces jours de procès. Mais il n’est pas du tout content de ne pouvoir être à l’intérieur du tribunal « je ne sais pas pourquoi les policiers ne veulent pas qu’on entre dans le tribunal. On a dit que c’est un procès public. Je ne sais pas comment ça se fait qu’un procès public se fasse avec les portes fermées au public ? Qu’est ce qu’ils ne veulent pas qu’on entende ? Qu’est ce qu’ils veulent encore nous cacher ? » Comme lui, plusieurs autres militants s’interrogent. Mr Abeng est parti de la région du Sud pour assister à ce procès. Pour lui « les gens de Yaoundé veulent éviter que ce procès soit comme celui qui s’était passé au Conseil Constitutionnel. Ils savent que si les gens comme nous assistons à leur mascarade de procès, on va aller dire au village ce qui s’est passé et ça va encore augmenter la côte de Maurice Kamto et des autres grands hommes qu’ils ont arrêtés. Et le parti MRC aussi sera bien vu ».
Pour étouffer leurs colères et se consoler, les militants scandent des slogans à la gloire de Maurice Kamto et de ses coaccusés.
Il faut également dire que la colère des militants s’ajoute désormais à celle des automobilistes qui n’arrivent plus à circuler sur la rue passant devant le tribunal militaire. La rue qui dessert le marché central, l’avenue kennedy, la Montée Anne rouge et de l’autre côté la police judiciaire, le marché du Mfoundi et le quartier Elig Essono, cette rue disions nous est complètement paralysée. Impossible de circuler. Même les piétons ont quelques difficultés à se frayer un chemin. Et dire que le soleil sera bientôt à son zénith, la tension va certainement monter d’un cran d’ici peu.
Stéphane NZESSEU
Venus en grand nombre devant le tribunal militaire ce matin, les militants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun n’ont pas pu avoir accès à l’intérieur du Quartier Général de l’armée abritant les locaux du Tribunal militaire de Yaoundé.
Il n’est pas facile d’être militant du MRC ce matin a l’entrée du tribunal militaire de Yaoundé. Les militants du MRC sont venus très nombreux ce matin dans la rue qui passe devant le Quartier Général de l’Etat Major de l’armée marine. Il s’agit de la rue qui va du carrefour de la total Elig Essono au carrefour de la pharmacie de l’intendance. Ils sont venus de plusieurs régions du Cameroun. Il y en a qui sont venus de nuit en provenance de la région de l’ouest Cameroun, d’autres qui sont venus du littoral et de Douala précisément. Ils se sont donnés rendez vous ce matin devant le tribunal militaire de Yaoundé pour vivre en direct le procès de Maurice Kamto et ses coaccusés devant le tribunal militaire.
Dès les premières heures de la matinée, cette rue a été occupée par les hommes et femmes de la police camerounaise. Des policiers armés, munis de leur dispositif anti émeutes, ils sont sur le qui vive. Quelques militants qui ont essayé d’avoir accès à l’enceinte du tribunal ont été tout simplement refoulés. Seuls sont admis dans l’enceinte du tribunal les acteurs directs du procès, notamment les magistrats, les avocats des différentes parties, et les autres personnels de la justice militaire ou de l’état major. De toute façon, il faut montrer pattes blanches pour avoir accès au tribunal militaire ce vendredi matin.
Les militants refoulés ont constitués de petits regroupements devant le tribunal, juste à l’entrée du supermarché Espace LandMark. Seulement, les policiers qui ne veulent aucun attroupement dans les encablures du tribunal, vont venir disperser les partisans du MRC. Ils seront invités à se déplacer progressivement jusqu’au carrefour de l’intendance situé quelques 300 mètres plus bas. Pendant tout ce cirque, les militants entonnent des chants à la gloire de Maurice Kamto et des coaccusés. A d’autres moments, ceux-ci se contentent de crier à haute voix et à de multiples reprises le nom de Maurice Kamto, suivis de long applaudissements. Un enthousiasme qui visiblement exaspère les hommes en tenus. Mais ils restent courtois jusqu’ici, tout en invitant les uns et les autres à ne pas franchir le cordon de sécurité établi. Ainsi va l’ambiance devant le tribunal militaire ce matin.
Stéphane NZESSEU
Le Président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) est les autres hommes politiques arrêtés au cours des marches du MRC comparaissent devant le tribunal militaire ce vendredi. C’est l’ouverture du procès qui manifestement est le procès le plus attendu de cette année 2019.
Plusieurs camerounais ont souhaité que ce procès soit retransmis en direct sur les antennes de la télévision nationale (CRTV). La question que de nombreux citoyens se posent encore est celle de savoir si le juge militaire acceptera que le procès se déroule les portes ouvertes. La loi permet que le juge choisisse entre le procès à huis clos et le procès public. Même si on peut s’attendre à ce que ce soit une requête de la partie défenderesse, il faut reconnaître que ce ne sera pas très évident pour la justice militaire de s’ouvrir à la publicité de son procès.
Les camerounais qui attendent le procès de Maurice Kamto et ses alliés ont encore encore en souvenir les joutes judiciaires devant le Conseil Constitutionnel au lendemain de l’élection présidentielle d’octobre 2018. Les discussions devant le tribunal militaire s’annoncent toutes aussi houleuses. Ce d’autant plus que les nombreux recours qui ont précédés l’ouverture de ce procès n’ont pas mis les différentes parties d’accord sur la légitimité de la justice militaire à faire comparaître des civils. Il va sans dire que cet argument aura une bonne place à l’entame des échanges.
Par ailleurs, ce procès est celui du candidat proclamé deuxième à l’élection présidentielle du Cameroun. Et en cela, l’affaire intéresse bien tous les partenaires politiques et économiques du Cameroun, de même que tous ceux qui s’intéresse à la démocratie au Cameroun, notamment ces multiples organisations internationales qui veillent sur l’état de respect des libertés dans les pays comme le notre. C’est un challenge pour les institutions camerounaises. L’occasion de donner de bons signaux aux différents partenaires sur la sincérité et la justice de notre appareil judiciaire. Les enjeux sont importants.
Il ne faut pas perdre de vue que le MRC y joue aussi sa survie politique. En ce sens que le président dudit parti et plusieurs de ces membres risquent la prison à vie. Une situation qui pourrait détourner et démobiliser les nombreux militants qui ont mis leurs espoirs en la personne de Maurice Kamto. La suite du MRC après ce procès dépendra nécessairement du verdict qui sera prononcé au sortir des échanges qui s’ouvrent ce vendredi 06 septembre 2019.
Stéphane NZESSEU
Deux procédures, l’une en vue de l’arrêt des poursuites devant le tribunal militaire, l’autre souhaitant juste que la possibilité lui soit donnée de comparaître libre dans le cadre de la procédure en diffamation qui l’amène devant la justice.
La Cour d’Appel du Centre a rejeté ce jeudi 29 Août 2019, le recours déposé par les avocats de Maurice KAMTO et ses coaccusés. Inculpés pour hostilité à la patrie et bien d’autres chefs d’accusations qui sont de la compétence « rationae materiae » du tribunal militaire de Yaoundé. Or, d’après le corps des avocats de Maurice Kamto et ses alliés, la loi qui donne cette compétence au tribunal militaire et qui lui confère le pouvoir de juger des civils va complètement en violation de la Constitution et de nombreux textes ratifiés par le Cameroun et qui ont une valeur supra légale.
Sur la base de ces principes, les avocats du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun ont déposé un recours devant la Cour d’Appel pour demander au Tribunal Militaire de se dessaisir de l’affaire. Mais la décision de la Cour d’Appel rendue ce jeudi apparaît plus comme une fuite en avant. En effet, le juge a estimé qu’il ne peut demander au juge de se dessaisir du dossier étant entendue que le juge militaire s’est déjà saisi de l’affaire. Une décision qui signifie que Maurice Kamto et ses alliés seront toujours poursuivis devant le tribunal militaire.
La veille, le tribunal de premier instance de Yaoundé centre administratif a également rejeté la demande de libération provisoire introduite par George Gilbert Baongla. Pour ce dernier, le ministère public a tout simplement demandé et reçu le rejet de cette demande qui est pourtant fondé d’un point de vue du droit. En effet, le président du Parti Républicain, George Gilbert Baongla est une personnalité connue, jouit d’un domicile et est disposé à mettre à la disposition de la justice des garants crédibles pour sa caution.
D’après les propos de Me Tchoungang « Il est arrivé au tribunal aujourd’hui (mercredi 28 août Ndlr) et dans le dossier nous découvrons qu’il a introduit un demande de mise en liberté provisoire, ce qui a été rejetée par le tribunal pour conditions non réunies, notamment le problème de domiciliation ». Le patron du collectif des avocats de Amougou Belinga estime que George Gilbert Baongla veut faire retarder le procès par ses différents recours. Et pourtant il est légitimement en droit de bénéficier d’une libération provisoire. Une décision de refus de libération provisoire qui n’use aucunement le moral du Président du Parti Républicain.
Stéphane NZESSEU