La journée de samedi 23 février 2019 était consacrée aux inscriptions massives dans le parti sur l'ensemble du territoire national. Une campagne qui a drainé de nombreux citoyens de tous horizons. Le seul "hic" la mobilisation exceptionnelle des forces de maintien de l'ordre qui ont empêché la manœuvre à Yaoundé et Douala.
Il ne faisait pas bon d'habiter les quartiers de la partie Sud de la ville de Yaoundé ce samedi après midi. Répondant à l'appel lancé par le parti, des jeunes camerounais par centaines se sont rendus au siège du MRC situé à Odza. Autour de 13h, le siège situé pas loin du dispensaire d'Odza était déjà bondé de mondes. Les opérations d'enrôlement des militants sur les fiches du parti se poursuivaient sans anicroches.
Autour de 14h, d'après des témoignages recueillis de certains militants présents, des voitures de police sont arrivées sur le site. Des hommes armés sortent des véhicules et se dirigent vers les bureaux du MRC. Ils présentent un acte du sous-préfet de Yaoundé 4 interdisant l'activité en cours. Toutes choses qui surprennent les cadres du parti présents. Ils font savoir aux forces de police qu'il s'agit d'une activité propre à la vie d'un parti et que cela ne demande pas de déclaration particulière puisque n'étant pas une manifestation publique encore moins une réunion publique.
Sans se donner la peine de considérer les arguments des membres du parti, les policiers ont décidé de vider les lieux. Manu militari, les sympathisants venus retirer une carte du MRC de sont vus refouler hors du périmètre du siège. Comme si cela ne suffisait pas, une garde est montée autour du bâtiment d'Odza. Et il faut montrer patte blanche pour accéder au chemin qui jouxte l'entrée du siège et qui mène dans le quartier du lieu dit Odza Dispensaire. Très zélés, les agents du maintien de l'ordre prolongent le rayon de la zone d'interdiction de tout rassemblement jusqu'au carrefour Mbog Abang (situé à près de 600m du siège du parti MRC).
Les opérations d'inscriptions sur les listes du MRC se sont achevées en queue de poisson. Toutefois, les responsables du parti de Maurice Kamto annoncent d'autres campagnes du type. Question de donner à chaque camerounais le droit de choisir. Si à Yaoundé ces opérations d'enrôlement a été ainsi stoppées, du côté de Douala on a pu enregistrer des scores important d'adhésion au parti de la Renaissance.
Stéphane Nzesseu