Invité le 24 octobre 2018 sur le plateau télévisé du programme Debreaf de Canal 2 international, le Ministre de la Communication Issa Tchiroma Bakary, a trouvé que Maurice Kamto agissait comme un illuminé.
Pour Issa Tchiroma Bakary président national du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC), les déclarations de Maurice Kamto arrivé deuxième à l’élection présidentielle 2018 démontrent à suffisance qu’il est friand du pouvoir. Le FSNC fait partie des partis politiques qui se sont alliés au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) lors de cette Présidentielle. Hier invité donc sur le plateau de Canal international, Issa Tchiroma a donné son point de vue sur l’attitude de Maurice Kamto. «Vous savez quand vous avez affaire à des illuminés, quand vous avez affaire à des gens muent par la boulimique du pouvoir. Parce que vous savez lorsque le pouvoir fascine, il se met au travers du génie et de l’intelligence, ce qui fait que c’est l’émotion et la passion qui agissent. Je voudrais vous dire une chose. Ça ne devait pas vous surprendre vous journalistes. Trois jours avant le déroulement de l’élection, le Ministre Kamto a annoncé sa victoire. Je dis bien trois jours avant l’organisation des élections», a-t-il déclaré.
Poursuivant sur l’analyse qu’il fait des déclarations du président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), le Ministre de la Communication (MINCOM) précise que c’est par le canal de son Directeur de campagne, Paul Eric Kingue, que Maurice Kamto a annoncé sa victoire. Cela a été fait bien avant la tenue du scrutin du 7 octobre 2018. «Et il a dit qu’ils sont prêts à défendre jusqu’au prix de leur sang, leur victoire. L’élection n’a pas eu lieu. Il faut avoir un don divin pour savoir ce que demain et après-demain renferment», a ajouté Issa Tchiroma.
Pourtant fait remarquer le MINCOM, il était lui aussi convaincu de la victoire du candidat du RDPC, mais il ne l’a pas crié sur les toits. «Je réclame être l’un des plus vieux vétérans de la chose politique…Peut-être que l’Eternel, je ne sais pas moi qu’est-ce qui lui a fait cette révélation. Trois jours avant il dit. Ensuite le lendemain de l’élection, alors qu’on n’a pas reçu même la commission départementale de recensement de votes n’a pas fini de collecter il se proclame auto élu et il demande au Président Biya de se préparer à la transition. Et que il rassure ce dernier que, il n’y aura pas chasse aux sorcières. Comment qualifiez-vous un tel Monsieur ? J’ai beaucoup de respect de considération pour lui. Donc ce qui se fait ce n’est ni plus ni moins que ces choses-là», a-t-il déclaré.
A la question de savoir si l’élection présidentielle a été transparente, le MINCOM prend comme preuve la retransmission en mondovision des audiences relatives au contentieux post-électoral. Un fait inédit qui vaut au Cameroun les félicitations qu’il reçoit et qui fusent de part et d’autre du monde. «Le gouvernement a fait quelque chose de prodigieux qui lui vaut aujourd’hui le respect et la considération du monde entier en général, en particulier de ceux qui gouvernent l’humanité c’est-à-dire les pays occidentaux de manière générale. Les occidentaux voulaient qu’on organise et d’ailleurs c’est la volonté du peuple camerounais qu’on organise les élections libres, équitables et transparentes. Incontestablement ça été le cas. Les occidentaux voulaient qu’on évite l’effusion de sang. Il n’y a même pas eu la moindre bavure. Le Chef de l’Etat a donné en prime à ces occidentaux, internet, ils pensaient qu’on allait interrompre zèro. Et nous avons fait quelque chose d’extraordinaire qui n’a jamais été, probablement c’est la première en Afrique. En direct en mondovision l’examen du contentieux électoral», a déclaré Issa Tchiroma, seul invité du programme Debreaf édition du 23 octobre 2018, présentée par les journalistes Rodrigue Tongue et Carole Yemelong.
A titre de rappel et pour mieux comprendre les déclarations sus rapportées du Ministre de la Communication, il faut noter que dans une récente vidéo, Maurice Kamto a pour une énième fois, indiqué qu’il rejette les résultats de la Présidentielle proclamés le 22 octobre dernier par le Conseil constitutionnel. Le candidat du MRC qui a fini à la deuxième place des irrégularités qui auraient entaché leur processus électoral. Pour n’avoir pas été pris en considération par le Conseil constitutionnel, il entend saisir d’autres juridictions. «Nous utiliserons tous les moyens de droit pour faire rétablir la vérité des urnes», a-t-il déclaré au cours d’une interview accordée à notre confrère France 24.
Liliane N.