Depuis quelques jours, les adeptes de Maurice Kamto propagent cette nouvelle partout sur la toile. Il s’agit de l’organisation d’une « marche géante » par les militants du MRC en vue de la libération de leur leader, Maurice Kamto, ainsi que tous les autres détenus avec lui. Divers moyen ont été mis à profit pour répandre la nouvelle. En plus des nombreux messages rédigés à cet effet, des visuels ont été conçus et tous circulaient sur les réseaux sociaux pour mobiliser le maximum de personnes à ce mouvement d’humeur.
Toutefois, un fait remarquable attire l’attention d’observateurs curieux, c’est la situation des grands acteurs derrière cette mobilisation. L’un d’entre eux, et le plus présent d’ailleurs, est Boris Bertolt. Ce dernier ne cesse d’inciter les populations au désordre et au trouble, sachant qu’il est inaccessible et ne court aucun risque d’arrestation. C’est ainsi qu’il peut alors se permettre de publier et de partager toute sorte de messages, qui amèneront les uns et les autres à se soulever et à mettre en danger leurs vies pendant qu’il se la joue en bon spectateur.
Manipuler le peuple, les inciter à l’insurrection depuis son appartement, c’est ce que fait Boris Bertolt, transformant ainsi sa mission de « lanceur d’alertes » en un manipulateur qui ne se soucie guère de la stabilité de son pays. Appuyé dans son opinion par des organismes internationaux et certains Etats occidentaux, il est apparemment sûr d’être protégé et sur la bonne voie. Seulement, une inquiétude demeure, Sait-il seulement qui se soucie de l’intérêt véritable de son pays ? Les européens savent-ils mieux que nous ce qui est bon pour notre pays ? Que feront-ils pour lui lorsque la répression se saisira de lui ? Qu’est-ce qu’ils peuvent bien faire au-delà des discours qu’ils tiennent depuis leurs châteaux ?
Pourtant, très souvent, il s’agit de fausses nouvelles, totalement fabriquées pour des causes cachées dont la principale, soulever les passions. Pour le cas d’espèce, le secrétaire général du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) a publié un communiqué ce mercredi 13 mars pour démentir cette rumeur. « Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun n’a programmé jusqu’ici aucune marche blanche pour cette journée du 17 mars 2019. Le secrétaire général du MRC reste et demeure le seul administrateur du parti et en cette qualité demeure la seule habilitée à publier les notes et communiqués engageant le parti », peut-on lire dans ledit communiqué.
Sa ruse, les camerounais s’en sont déjà saisis et ne le lui ont pas caché. « Tu fais quoi en Europe ? Il faut descendre parler ici si tu veux te montrer trop patriote comme tu le prétends », a déclaré un internaute au bas d’une de ses multiples publications faites à ce sujet.
Tout ceci marque une grande désolation pour Boris Bertolt qui n’a même pas tâché de vérifier l’authenticité de son information avant de la propager. Pour un lanceur d’alertes, on se demande plutôt la taille de l’insurrection qu’il pourrait occasionner par de tels abus. Le commentaire d’un autre camerounais sur ses sorties futiles porte à croire qu’il changerait d’ailleurs de langage devant un politicien plus offrant que celui qu’il prétend défendre actuellement : « Rassurez-vous que les sardinards n'arrivent pas là-bas sinon les sacs d'argent seront donnés et ça va parler commencer à parler chinois ».
Il s’agissait de sa 6ème réélection. Comme souvent en ce qui concerne l’Afrique, la suspicion et l’incompréhension ont émergé certaines chancelleries occidentales, montrant une méconnaissance profonde des liens entre la population locale et son chef d’Etat, et plus généralement la manière dont les Africains appréhendent leur relation avec l’autorité.
Le 07 octobre dernier, des observateurs venus d’Afrique et du monde entier, ont été présents afin de s’assurer de la validité du scrutin. Lors des résultats, à l’exception notable de la région Littoral, le président Paul Biya avait réunis la très grande majorité des voix. Les observateurs n’ont constaté aucune fraude majeure, et mise à part le candidat Maurice Kamto, arrivé en tête à Douala, preuve par ailleurs de l’absence de fraudes massives, aucune instance n’a relevé de quoi remettre en cause le scrutin.
Si en occident, une telle longévité politique à la tête d’un état soulève les doutes, il n’en est rien en Afrique. Tout voyageur traversant le pays comprend le lien qui unit le chef de l’État à son peuple, et l’on y retrouve la même relation entre les habitants d’un village et le chef traditionnel.
Ce parallèle avec le chef traditionnel est sans nul doute le meilleur moyen de faire comprendre le rapport de respect face à l’autorité d’un président qui a l’expérience, concept qui a disparu et est ignoré dans d’autres parties du monde. L’idée même que le pouvoir soit un élément d’usure ne s’adapte pas à la situation africaine dans laquelle l’expérience accumulée au cours des années consolident les capacités à prendre des décisions... Pour le plus grand désespoir de certains diplomates étrangers qui, depuis l'élection présidentielle, s'agitent afin de mener à un renouvellement politique sur place.
Et malgré le haussement de ton des américains et de l'Union Européenne, les camerounais sont toujours nombreux derrière leur président. En témoigne une campagne de soutien active sur les réseaux sociaux, dénonçant l'arrivée de Tibor Nagy, le Monsieur Afrique de Donald Trump, et appelant à s'unir contre "l'ingérence américaine qui mène trop souvent des pays au chaos."
En effet, depuis l’annonce de sa venue et depuis qu’il s’est exprimé sur les affaires sensibles du Cameroun à savoir la crise anglophone et la libération du Professeur Maurice Kamto, certains camerounais n’ont pas du tout digéré les propos de ce dernier qui dans un premier temps a taxé les décisions prises dans la crise anglophone de “mesures symboliques". Par ailleurs il dit que « Le gouvernement camerounais assure qu'il a été arrêté et emprisonné pour des raisons légitimes. Moi, je pense vraiment qu'il serait très sage de le libérer. Parce que, que ce soit vrai ou faux, il est perçu comme ayant été incarcéré pour ses activités politiques et cela est inacceptable. Ses militants et lui doivent être libérés et nous ne passerons pas par quatre chemins pour le dire ».
De ces deux interventions radicales, les camerounais ont exprimé leur indignation. Tandis que les uns acclament sa venue, d’autres la redoutent complètement et font même appel à des contre manifestations à l’ambassade des Etats Unis à Yaoundé.
De cela peut découler des affrontements entre des “pro” et des “anti” Tibor Nagy. A cette allure "Monsieur Afrique" n’aura qu’à récolter ce qu’il aura lui même semé.
En début de soirée de ce 13 Mars, Maitre Ndong Christopher Nveh, le secrétaire général a rendu public un communiqué, afin de démentir cette rumeur qui, tout comme ce qui concerne ce mouvement politique soulève les passions : « le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun n’a programmé jusqu’ici aucune marche blanche pour cette journée du 17 mars 2019. Le secrétaire général du MRC reste et demeure le seul administrateur du parti et en cette qualité demeure la seule habilitée à publier les notes et communiqués engageant le parti »
Dans la suite, Maitre Ndong Christopher Nveh réaffirme la volonté du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, d’obtenir la libération de ses leaders et membres, incarcérés à nkodengui : « « le MRC exige la libération sans condition du Président élu Maurice Kamto, de ses alliés, de tous les militants et sympathisants injustement détenus par le régime actuel ».
Cette marche, devrait coïncider avec l’arrivée dans la capitale politique camerounaise, de Tibor Nagy, secrétaire d’État adjoint aux États-Unis pour les affaires africaines. Dans les communiqués postés notamment sur facebook, on peut lire l’itinéraire de même que les villes ciblées par cette marche dite blanche: « Tous à Yaoundé, grande marche blanche MRC le 17 mars 2019 pour revendiquer la libération de Maurice Kamto, les alliés et les militants du MRC. Des charters de Douala, Maroua, Bafoussam, N’Gaoundéré, Edéa, Bafia, Kribi, Bertoua, Njombe, Nkongsamba, Penja, Bafang... Forte mobilisation ».
Les leaders du MRC vont comparaître pour des faits d’Hostilité contre la patrie – rébellion - insurrection .... Ils risquent la peine capitale. Pourtant, même si le fonctionnaire américain vient à Yaoundé et que le staff administratif pense bénéficier de son soutien, le gouvernement camerounais, après sa dernière sortie, a tenu à remettre les pendules à l’heure.
Notification a été faite il y’a quelques jours, lorsqu’il a été convoqué par le Tribunal militaire de Yaoundé, alors qu’il y était attendu le lendemain. Maurice Kamto s’est vu indiquer par les magistrats militaires qu’ils sont compétents pour le juger ainsi que la centaine d’autres personnes arrêtées, malgré l’opposition ses avocats et lui-même. Interpellés depuis le 28 janvier dernier, le leader du MRC et ses partisans sont emprisonnés pour avoir organisé le samedi 26 janvier 2019, une marche blanche interdite par les autorités.
A notre humble avis les autorités camerounaises devraient négocier la libération du Professeur Maurice Kamto et des principaux cadres dirigeants de son parti le Mrc contre le retour de ce mouvement au respect de l'ordre constitutionnel camerounais.
Aucun régime politique au monde ne peut tolérer la coexistence de deux Présidents de la Républiques élus après la proclamation officielle des résultats par les instances officiellement habilitées à cet effet.
Il faudra donc bien que Maurice Kamto accepte enfin sa défaite à la présidentielle et reconnaisse sans la moindre ambigüité Paul Biya comme le seul Président de la République du Cameroun. Il faudra en outre qu'il se désolidarise clairement des mouvements d'insurrection populaire organisés en son nom dans le pays ainsi que dans nos ambassades et représentations diplomatiques a l'étranger.
S'agissant maintenant des Etats Unis nous ne voyons pas sur quelle légitimité, ils se basent pour exiger du Cameroun de violer ses propres normes constitutionnelles ce qui serait tout à fait inacceptable chez eux comme cela l'est chez nous.
Nous pensons en tout état de cause que le Professeur Kamto et son parti ne devraient pas se contenter par souci d'opportunisme politique de se féliciter de la position des Etats Unis exigeant la libération de leurs cadres et militants mais devraient aller au bout de leur logique en ayant la sagesse de s'aligner sur tout compromis auquel aboutiraient éventuellement les USA et le Cameroun.
Ce n'est que dans ces conditions que nous voyons possible la libération de Mr Kamto et des dirigeants et principaux cadres et militants du Mrc.
Crise anglophone
Négocier avec les séparatistes comme le suggèrent, les Etats Unis reviendrait tout simplement pour le Cameroun à accepter la partition de son territoire national. C'est une issue tout à fait inacceptable pour tout Etat qui veut préserver son intégrité territoriale. Les Etats Unis ont eu leur guerre de sécession et ils s'en sont sortis par la reddition du camp des insurges armes. Il en sera de même au Cameroun.
Le temps du dialogue avec ceux qui ont choisi de prendre des armes pour faire aboutir leur revendication est révolue. Des concessions importantes ont déjà été offertes aux anglophones par notre gouvernement dans le cadre de la commission sur le bilinguisme et le multiculturalisme.
Des comites de désarmement, de démobilisation et de réinsertion ont été crées et un appel à déposer les armes a été lancé aux entrepreneurs de guerre. Devant l'intransigeance des séparatistes anglophones qui ne veulent que l'Independence politique par rapport au reste du Cameroun et rien d'autre il ne reste à nos forces de défense et de sécurité que de les réduire par les armes.
Ce n'est qu'après la défaite militaire des sécessionnistes sur le terrain que les pouvoirs publics pourront envisager de leur concéder une certaine forme d'autonomie locale ou de statut spécial comme cela a été fait pour la Corse par la France ou la Catalabne en Espagne. Mais l'indépendance politique devrait rester une option totalement exclue.
Propos Transcris Par Félix Swaboka
Intégralité de sa tribune:
L’étonnant paradoxe de la stigmatisation de la critique intellectuelle et politique de l’idolâtrie folle de l’ethno-fascisme comme discours (prétendument) tribaliste: défense hypocrite, fausse symétrie perverse, amalgame crypto claviste et duplicité ethno sectaire.
Certains intellectuels dont la posture relève pourtant d’un populisme communaucratique fort peu refoulé, affectent de se poser en défenseurs de la transversalité républicaine. On les voit avec un certain toupet prétendre donner des leçons de morale ou d’épistémologie politiques — sur un terrain de réflexivité et de distanciation où leur lourdeur cognitive et leur fadeur cognoscive ne leur ont jamais permis d’évoluer d’un pas alerte — à ceux qui abandonnant le confort du conformisme mollasson ont choisi de porter le fer aux plaies purulentes résultant de la peste idéologique que constitue le ethno fascisme en tant que délire ultra- communautariste mis en doctrine et en système.
Pourtant les donneurs de leçons qui s’inscrivent dans le “politiquement correct”, sont de fieffés hypocrites qui cautionnent les dérives ethnofascistes nazillonnes et nasillardes de certains idéologues désaxés et déjantés alors qu’ils feignent de s’indigner contre la haine tribale dans son principe !!!
En fait, ces pseudo-donneurs de leçons sont des idéologues faussaires qui masquent leurs propensions tribalistes derrière une rhétorique républicaine sans consistance. En effet, derrière leur affichage républicain, ces sophistes sont de connivence avec les courants communautaristes intégristes qui forment l’aile extrémiste du parti-tontine, le MRC ils en soutiennent discrètement, mais effectivement les positions sectaristes, influencées par le discours vénéneux et venimeux d’idéologues ethno fascistes comme l’infâme chauve-souris.
Ainsi, des dirigeants, cadres, militants et sympathisants faisant partie des courants durs du MRC, sont véritablement des zélotes et hooligans tontinards pour qui toute critique concernant le MRC relèverait du tribalisme, alors qu’ils laissent croire dans le même temps que cette formation ne serait pas dominée par de telles orientations fondées sur le nombrilisme et le chauvinisme associés au populisme communaucratique.
Ceci montre que dans le fond, la perception qu’ils ont de ce parti est une perception hypocrite, car elle est effectivement marquée par un biais ethniciste qui leur fait croire qu’il s’agit d’un parti envisagé comme une formation devant être au service de la communauté Bamiléké. C’est ce qui fonde la connivence de ces acteurs avec des groupuscules extrémistes Prot terroristes ou para terroriste comme le Cameroun c’est le Cameroun (LCLC) et la brigade anti-sardinards (bas) dont la quasi-totalité des éléments est précisément versée dans un hooliganisme modelé par des propensions ethno- fascistes.
Ceux des intellectuels retors qui soutiennent cette engeance fascisante veulent faussement faire croire que leurs homologues qui démystifient cette idolâtrie folle qu’est l’ethno fascisme, seraient des tribalismes lors même que la critique de ces derniers prend toutes les précautions morales, intellectuelles et rhétoriques pour n’avoir pas à stigmatiser en propre une communauté !!!
Il s’agit pour ces pseudo-donneurs de leçons de recourir à une manœuvre bien réglée d’intimidation idéologique en forme de chantage menaçant d’accuser de tribalisme tous ceux qui démontrent et démontent la duplicité du parti-tontine.
Ainsi ironiser contre l’usage plus qu’ambivalent de la métaphore du pouvoir d’état et de son sommet présidentiel comme une tontine que certaines communautés et groupes politiques auraient confisqués alors que d’autres seraient condamnés à cotiser (“tontiner”) sans en enlever la mise (bouffer), en appelant ces adeptes du MRC tontinards, est-il présenté abusivement comme un discours qui serait nécessairement motivé par des orientations tribalistes même lorsque rien n’y est énoncé pour stigmatiser en propre une communauté !!! Pourtant, dans le cas d’espèce, le nombrilisme et/ou les chauvinismes ethniques sont chez ceux qui sur une base anthropologique péremptoire, pensent que la tontine serait une pratique sociale exclusivement réservée à la communauté Bamiléké qui la dénomme tchu ou tchua ou tchuang.
Comment alors expliquer que le terme généralisé au Cameroun pour désigner la tontine soit plutôt lié à la langue ngala-duala (njangui) ? Cela permet même à certains de ces phalangistes qui véhiculent pourtant des conceptions fascisantes alimentées par le délire suprématiste de la chauve-souris, d’accuser ceux qui critiquent la duplicité des zélotes tontinards, d’être expéditivement et dolosivement traités de cultiver la haine tribale !!! Quelle terrible et malhonnête logique d’inversion où c’est celui qui dans un discours clairement dépourvu de toute charge contre une communauté comme corps social basé sur une logique grégaire, dénonce et démystifie ceux qui véhiculent l’idolâtrie folle de l’ethno fascisme !!!
Certains de ses intellectuels fascisants poussent bien loin le bouchon quand avec un summum de mauvaise foi et de perversion, ils amalgament de manière malicieuse l’idolâtrie ethno fasciste et sa critique ferme, mais encadrée comme des extrémistes. C’est la tactique retorse de la fausse symétrie destinée de manière perverse à entraver tout effort de démontage de la funeste idéologie de suprématisme qu’est l’ethno-fascisme.
Pourtant, nombre de ces partisans de l’ethno sectarisme qui ne se sont jamais distingué par un sens élevé d’une critique idéologique et/ou intellectuelle et/ou scientifique basé sur un usage sérieux de la rationalité d’aufklarung et de ses possibilités réflexives, jouent frauduleusement à être des experts en morale ou en épistémologie politiques alors qu’ils n’en ont pas le niveau.
Jamais ces pseudo-donneurs de leçons ne prennent à parti la rhétorique infecte et démente de la chauve-souris ou de ses suivants qui non contents d’affirmer sans complexe la supériorité ontologique et biologique de leur communauté de provenance, vont même jusqu’à appeler les ressortissants de celle-ci à faire la guerre à d’autres communautés dites nkwas en ciblant particulièrement les ekang dont ils étrillent régulièrement la composante bulu pour des motifs essentiellement fallacieux et sectaires. Ceux de ces zélotes qui figurent dans les milieux intellectuels et universitaires, n’ont pas toujours le courage d’afficher leurs inclinations ethno fanatiques ou ethno fascistes.
Leur posture crypto claviste n’apparaît que lorsqu’ils ne peuvent réfréner leur détestation de la critique éclairée de l’idolâtrie pestilentielle qu’est l’ethno-fascisme comme mise en doctrine et en système d’une logique aliénée de populisme communaucratique qui comporte des accents pro génocidaires clairs chez l’idéologue déjanté qu’est la chauve-souris qui appelle ouvertement sa communauté à entrer en guerre pour son compte contre les ekangs contre qui il prononce régulièrement des fatwas !!!
Pourtant, il faut voir les mêmes s’agiter avec une hypocrisie consommée pour attaquer ceux qui dans une logique d’hygiène républicaine critiquent et combattent fermement la peste idéologique du suprématisme ethno fasciste, en accusant cyniquement ces derniers d’entretenir la haine tribale !!! Il faut dénoncer vigoureusement cette duplicité sectaire et ce crypto clanisme pervers qui veut entretenir la confusion morale et idéologique qui peut permettre au poison qu’est l’ethno fascisme de continuer à se diffuser dans le corps social camerounais.
Il n’y a pas de compromis à faire avec les défenseurs hypocrites de l’idéologie ethno fasciste dont il faut combattre la prolifération des métastases moralement cancérigènes puis cancéreuses par une puissante et imperturbable critique démystificatrice valant chimiothérapie idéologico-intellectuelle et politico-intellectuelle…
J’étais en train de bosser sur tout autre chose lorsque j’ai été frappé par ce que je vais qualifier d’absurdités venant de la bouche d’une actrice jugée très crédible dans les luttes pour les libertés au Cameroun. C’est justement parce que je ne doute pas de votre crédibilité que je prends soin de vous faire ces clarifications sommaires. Maurice Kamto n’est certainement pas un homme parfait mais apprenez à donner à CESAR, ce qui est à CESAR.
1- Maurice Kamto n’a pas d’expérience politique
Cher Henriette Ekwe, venant de la bouche d’un militant du RDPC ça passe. Venant d’un étudiant en premier cycle à l’université ça passe. Mais venant d’une vieille militante de l’opposition ça ne passe pas. Vous voulez certainement faire référence aux années 1990 pour parler de mobilisation. Mais vous faites volontairement abstraction du fait que dans les années 1990, Maurice Kamto fait également partie des penseurs de l’opposition.
Maurice Kamto est également l’un des architectes des mobilisations. John Fru Ndi était certes le leader comme on en a besoin dans toutes les organisations, mais il y a autour des leaders des idéologues, des stratèges, des activistes. Et tout le monde joue sa partition à son niveau. C’est ce qu’on appelle l’organisation. Donc en termes d’expérience, Maurice Kamto a une expérience politique. Tout se passe comme si dans cette obscurité politique et intellectuelle, des acteurs travaillent au quotidien à l’effacement de la mémoire.
2- Maurice Kamto ne mobilise pas les foules a cause de son manque d’experience
Chère Henriette Ekwe, vous qui avez de l’expérience, pourquoi vous ne mobilisez pas alors ? Pourquoi Fru Ndi, Ndam Njoya qui ont de l’expérience ne mobilisent pas ? Il faut arrêter le populisme. Les foules mobilisées par Maurice Kamto pendant la campagne électorale et après les élections présidentielles montrent qu’il mobilise. Une analyse minutieuse de ses meetings pendant toute la campagne présidentielle vous aurez permis de comprendre que c’est l’homme politique qui mobilise le plus.
La question n’est pas celui de la capacité de Kamto à mobiliser, mais celle des camerounais à s’indigner. Et la réponse à cette question est très simple. 36 ans de dictature de Biya ont créé un contexte de peur, de zombification, d’aliénation qui rend encore les camerounais inaptes à des mobilisations massives. Mais, le travail de Maurice Kamto notamment à travers les différentes mobilisations et la structuration de son parti vise justement à politiser une société dépolitisée.
Ne méprisez pas ceux qui font où vous avez échoué. D'ailleurs où étiez-vous en 2011 lorsque Kah Walla voulait être la première femme présidente ? En 2018 vous direz que vous étiez malade. Mais la vérité c’est qu’historiquement il n’y a pas un seul événement pouvant nous permettre de juger votre capacité de mobilisation. Apprenez à respecter le travail des autres dans ce pays.
3- Maurice Kamto était au gouvernement lors des émeutes de 2008.
Il y a quelque chose de fascinant dans cette rhétorique populiste. Ceux qui la tiennent donnent l’impression que les hommes qui gouvernent sont des extra-terrestres. Même Fru Ndi était même de l’UNC qui tout comme le RDPC peut être accusé de nombreux crimes. Mais est-ce pour cela que Fru Ndi n’a pas incarné l’espoir de libération en 1990. Quand Biya arrive au pouvoir en 1982, les camerounais n’ont-ils pas été enthousiasmés alors qu’il était le premier ministre de Adhidjo. Macky Sall au Sénégal, Ouattara en Côte-d’Ivoire les cas sont légions.
Appartenir à un gouvernement ne saurait être un facteur pour tuer toute ambition. Car un ministre n’est rien d’autre qu’un serviteur. Il exécute. En plus, Maurice Kamto était ministre délégué auprès du ministre de la Justice qui n’était rien d’autre que Amadou Ali. Quel pouvoir avait-il en 2008 ? Vous faites semblant d’ignorer que Maurice Kamto est entré au gouvernement principalement pour suivre le processus de rétrocession complet de la péninsule de Bakassi. Lui qui est l’un des architectes de la victoire du Cameroun face au Nigéria.
4- Les lois liberticides et Maurice Kamto
Encore des affabulations de sous-quartier. Maurice Kamto n’est plus au gouvernement lorsque la loi anti-terroriste est adoptée en 2014. Lorsque vous échouez déjà à ce niveau. Tout le reste n’illustre que la mauvaise. Pour votre gouverne, les lois peuvent ne pas être mauvaises dans leur élaboration.
Mais ce sont les usages politiques à des fins hégémoniques qui les rendent mauvaises.
Au final, je comprends qu’aujourd’hui insulter Kamto construit une certaine crédibiliser chez un certain nombre d’acteurs politiques.
Mais, le drame c’est lorsque des figures crédibles tombent dans ce jeu macabre d’auto-flagellation des forces du changement. C’est tout simplement regrettable. C’est vrai qu’après votre accident en Guinée Equatoriale, Paul Biya vous aidé, mais cela ne justifie rien d’ici.
Le 4 mars dernier, Tibor Nagy, le sous-secrétaire d'État américain responsable de l'Afrique a demandé dans une interview accordée à Radio France internationale (RFI), la libération du président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto, ainsi que celle de ses militants.
« Le gouvernement camerounais assure qu'il a été arrêté et emprisonné pour des raisons légitimes. Moi, je pense vraiment qu'il serait très sage de le libérer. Parce que, que ce soit vrai ou faux, il est perçu comme ayant été incarcéré pour ses activités politiques et cela est inacceptable. Ses militants et lui doivent être libérés et nous ne passerons pas par quatre chemins pour le dire », a expliqué le chargé des affaires africaines de Donald Trump, le 4 mars au micro de RFI.
Une demande qui a fâchée Calixthe Beyala qui n’a pas tardé à répondre que les États-Unis d’Amérique ne sont pas « un exemple pour le reste du monde ». L’écrivaine camerounaise a marqué le coup en qualifiant de « petit malin qui fait son malin », le secrétaire d’État américain aux affaires africaines Tibor Nagy.
Elle a répondu par la suite que « Le Cameroun n’est pas une sous préfecture des Usa et n’a aucun ordre à recevoir de ce pays d’esclavagiste. Comme si ce pays où 70 % de jeunes noirs sont en prison, où chaque année des milliers d’enfants noirs sont tués par des policiers est un exemple pour le reste du monde ! Qu’il dégage ! Quiconque commet un acte délictueux au Cameroun se doit de répondre devant la justice Camerounaise, point ! ». Des propos très durs qui laissent clairement voir la pensée de l’écrivaine.
Par ailleurs, Le gouvernement camerounais par la voix de son porte-parole, avait déjà vivement regretté les propos de Tibor Nagy. « Le Cameroun est un État de droit, dont les lois et les règlements constituent le cadre normatif où tous les partis politiques, y compris le MRC mènent leurs activités, mais ce, dans le respect de la légalité […] Le gouvernement tient à réitérer que M. Kamto n'est nullement en détention pour avoir exercé des activités politiques, ou participé légalement au jeu politique.»
Il est à noter que l'émissaire de Donald Trump, Tibor Nagy est attendu au Cameroun le 17 mars dans le cadre de sa tournée africaine.
Danielle Ngono Efondo
Alors que le conflit dans les deux régions anglophones soit entré dans sa troisième année, la population en otage dans les deux régions traverse une période de douleur et d’intenses souffrances. Des sacs mortuaires, des corps mutilés, des parties de corps découpées, des incendies d'hôpitaux et d'écoles, la non scolarisation des enfants, les enlèvements et des décapitations sont les fruits de cette guerre.
Aussi bizarre que cela puisse paraître, les États-Unis, grands donneurs de leçons universels, ne condamnent pas avec fermeté les atrocités commises par ces rebelles. Au contraire, l’Ambassade des États-Unis au Cameroun les met en veilleuse et s’acharnent contre le Gouvernement camerounais. En 2018, l'ambassadeur américain au Cameroun, Peter Henry Barlerin, a accusé les forces gouvernementales d'assassinats ciblés, de détentions illégales, d'incendies et de pillages de villages. Le mois dernier, le gouvernement Trump a annoncé qu'il allait réduire l'aide militaire au Cameroun et demander une enquête sur les violations des droits de l'homme dans les deux régions touchées. Des hommes armés tuent, brûlent, mutilent, enlèvent même des écoliers, prennent des otages contre rançons, ciblent des minorités (Mbororos) et maraudent. Pourtant, les États-Unis condamnent les forces gouvernementales qui les combattent ! Ils s'empressent de se plaindre de la prétendue conduite répréhensible des troupes gouvernementales qui, en dépit de quelques malheureux incidents, ne font que s'acquitter de leur devoir «régalien» de protection des personnes et des biens, ainsi que l'intégrité territoriale du pays. Le mois dernier, des hommes armés ont incendié des quartiers de l'hôpital du district de Kumba, brûlant vifs quatre personnes. L'Ambassade américaine au Cameroun a publié une déclaration dans laquelle les autorités ont appelé le gouvernement camerounais à mener une enquête transparente pour retrouver et punir les incendiaires. Si les forces gouvernementales étaient coupables, les États-Unis auraient utilisé la massue de la diplomatie à Yaoundé, mais ils préfèrent se contenter de propos nuancés, exprimant une sorte de doute complice, lorsque les hors-la-loi attaquent. Quand bien même les sécessionnistes ont tué un missionnaire américain l'année dernière dans la région du Nord-Ouest, les États-Unis ont été réticents à publier une déclaration les condamnant.
Le gouvernement des États-Unis et ceux d’autres pays, de même que des organisations internationales intergouvernementales ou non, telles que les Nations Unies, International Crisis Group etc... ont appelé à un dialogue élargi comme solution au conflit dans les deux régions anglophones du Cameroun. À première vue, il semble que ce soient de vrais amis du Cameroun mais sous ce beau tableau, se cache un vil et scabreux plan de changement de régime au Cameroun. L’on se souviendra que les États-Unis ont orchestré de tels plans dans plusieurs pays africains (la Libye en 2011, le Soudan, l'Irak, etc.) et malgré des résultats catastrophiques dans ces précédents, ils n'hésiteront pas à en faire de même au Cameroun.
Fidèles à eux-mêmes, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et d’autres pays semblent vouloir apprendre au Gouvernement camerounais comment gérer « la crise ». Aucun geste de bonne volonté du Gouvernement camerounais, sur la pléthore des mesures prises, ne semble jusqu’ici les convaincre. Pourtant, il suffit à ces « partenaires » d’accompagner ces mesures et de les appuyer pour que la crise se meure naturellement. Comme d'autres, ils ont appelé à un dialogue inclusif. Néanmoins, les principaux instigateurs de cette crise (camerounais tapis sur leurs territoires) collectent des fonds là-bas et les renvoient chez eux au Cameroun pour financer la guerre (Achat d’armes, de drogues, salaire des combattants, etc.). Du sang est versé parce que ces Gouvernements permettent aux membres de la diaspora de collecter et d'envoyer de l'argent au Cameroun, mettant des armes à feu entre les mains de jeunes malléables et manipulables à souhait l'avenir du Cameroun. S'ils sont vraiment des « amis » du peuple camerounais comme ils le prétendent, ils devraient mettre un terme à ces collectes de fonds.
Les Camerounais se demandent comment un terroriste comme Eric Tataw peut, dans le confort et la sécurité des États-Unis, collecter des fonds pour financer l’achat d’AK47, les incendies criminels, les décapitations, les mutilations, les meurtres et que l’Ambassade / les autorités américaines restent silencieuses.
La propagande qui alimente le conflit vient de ces pays. Les États-Unis et les autres pays devraient clouer le bec de ceux qui provoquent le chaos, sauvant ainsi des vies dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Mais comment peuvent-ils le faire, alors que leur intérêt est de renverser subrepticement le régime de Yaoundé ? Plus longtemps le chaos durera, plus leur projet de renverser le Président Paul Biya se précisera. L'accent est mis sur un homme à abattre même si des milliers doivent pour cela périr. Sinon comment expliquez-vous l'intérêt soudain de l'Amérique pour l'affaire Marafa Hamidou Yaya et de la France pour celle d'Amadou Vamoulke ? Il est temps de placer leur "choix" à Etoudi.
Dans un câble diplomatique rendu public grâce à WikiLeaks en 2009, il est révélé que le Ministre de la Justice et garde des sceaux du Cameroun d’alors, Amadou Ali, l'un des loyalistes du président Paul Biya, originaire de la Région de l'Extrême-Nord, a déclaré à l'Ambassadeur américain qu’après le régime actuel, le pouvoir devrait revenir au Grand Nord (Régions de l’Adamaoua, du Nord ou de l’Extrême-Nord), le premier Président du Cameroun ayant été originaire du Grand Nord, qui regroupait les trois Régions actuelles du Septentrion. Il a ajouté que les habitants du Nord soutiennent sans réserve Paul Biya, originaire du Sud du pays et du clan Béti, et ils le feront aussi longtemps qu'il souhaitera rester aux commandes du Pays. Mais après, ils revendiqueront le pouvoir qui leur revient selon eux, de droit. Avec Paul Biya à l'écart, un Marafa Hamidou Yaya du Grand Nord formé par les Américains, serait donc un choix idéal pour protéger les intérêts américains dans la sous-région. Il purge actuellement une peine de 25 ans de prison pour détournement de fonds.
Tout comme au Venezuela, où les États-Unis ont rapidement reconnu le président de l'Assemblée nationale du Venezuela, formé par les Américains, Juan Guaido, lorsqu'il s'est autoproclamé président par intérim de ce pays d'Amérique du Sud riche en pétrole, il est dans l'ADN des États-Unis de se mêler des affaires des autres pays, d’y faire et défaire des régimes au gré de leurs intérêts.
Le débarquement de S.E. Paul Biya est donc stratégique pour eux. L’une de leurs stratégies est de créer une impasse dans les deux régions anglophones, alors que le 1er grand foyer de crise, Boko Haram, est encore ardent dans le septentrion. Instrumentaliser la différence culturelle, notamment la langue (importée), l’accentuer afin de semer la haine dans les cœurs des populations de ces deux Régions vis-à-vis de Yaoundé sur un fond de révolte. La crise dite anglophone est la nouvelle piste, après les échecs itératifs de fabriquer un leader providentiel de l’opposition, à travers deux pantins : Maurice Kamto et Oshi Joshua. Ces deux chefs de l’opposition (amis de l’Occident) n’ont pas pu sortir Paul Biya des urnes. Aujourd’hui de nombreuses voix averties s’élèvent pour accuser les Etats-Unis de financer ces deux leaders de l'opposition bien que l'administration Trump ait nié.
L'Amérique, une démocratie défectueuse, où l’on peut arriver au pouvoir avec moins de voix à l’élection présidentielle que son adversaire !!! Bien inspiré par ce modèle inique, un éminent enseignant, juriste internationaliste et constitutionnaliste averti a, certainement dans une crise d’amnésie profonde l’ayant amené à oublier les fondamentaux du droit public, décidé de s’autoproclamer vainqueur de l'élection présidentielle du 7 octobre, une nuit seulement après le scrutin. Maurice Kamto, puisqu’il s’agit de lui, a juré de protéger sa "victoire" par tous les moyens, y compris la rue. Il a littéralement enfreint une loi de la démocratie ! Les Etats-Unis et d'autres pays occidentaux se sont sans surprise murés derrière un mutisme complice, espérant en secret un enchainement des manifestations de rue contre le président Biya, à l’image de celles du Venezuela contre le président Nicolas Maduro. En janvier dernier, le gouvernement a été contraint d'arrêter Maurice Kamto et ses partisans. A leur grand dam, les Camerounais apprécient diversement cette arrestation et canalisent plutôt leur énergie vers d'autres sujets de société.
Le chaos est la nouvelle option pour empêcher le président Paul Biya, élu démocratiquement, de mener à bien son mandat. Si les Camerounais sont décidés de s’aligner derrière un seul homme (Paul Biya), ils doivent savoir qu’au change, ils devront faire avec un pays brisé, accablé de toutes part et affaibli, au profit de l'Amérique et d'autres sangsues.