Divina Maloum, une Camerounaise âgée de 15 ans, a été récompensée pour son « combat pacifique » contre Boko Haram. Elle a reçu le prix international de la paix décerné aux enfants par l'organisation néerlandaise KidsRights.
Mercredi 20 novembre 2019, à Haye, aux Pays-Bas, Divina a été récompensé pour son initiative consistant à appeler « les enfants du monde à faire entendre leur voix et s’insurger contre l’enrôlement des enfants dans l’armée.
Le prix lui a été décerné par l'organisation néerlandaise KidsRights, qui souhaite que les efforts déployés par les enfants pour améliorer leur propre situation soient reconnus. « Au Cameroun et en Afrique, les enfants sont oubliés par les preneurs de décisions en matière de consolidation de la paix », a dénoncé la jeune Camerounaise, qui a reçu sa récompense des mains de l’Indien Kailash Satyarthi, lauréat du Prix Nobel de la paix 2014.
En 2014, l'adolescente camerounaise a fondé le mouvement « Enfants pour la paix », pour travailler avec les enfants victimes de la terreur. Elle se rend dans les communautés pour parler aux enfants de leurs droits et leur dire qu'il n'est pas nécessaire de se laisser entraîner dans la violence.
Boko Haram qui est basé au Nigeria voisin mène des attaques de l'autre côté de la frontière au Cameroun depuis 2014. Le groupe recrute souvent des enfants en particulier des filles pour mener des attaques à la bombe ou pour les marier. De fait, une vidéo produite par KidsRights montre la jeune fille avertissant les jeunes Camerounais de ne pas s'impliquer.
Mme Maloum a « organisé un camp intercommunautaire avec des enfants pour la paix. Elle a créé des clubs de la paix dans les mosquées et, avec d'autres enfants, elle a fait une déclaration des enfants contre l'extrémisme violent », selon KidsRights.
A noter que le Prix international de la paix des enfants est doté de 100.000 euros qui sont investis dans des projets liés à la cause du lauréat.
Traduit de l'anglais-La KidsRights Foundation est une organisation internationale d'aide et de défense des enfants basée à Amsterdam, aux Pays-Bas. La fondation a été créée en 2003 par Marc Dullaert et Inge Ikink et distingue chaque année depuis 2005 un mineur pour son engagement pour les droits des enfants.
KidsRights promeut le bien-être des enfants vulnérables à travers le monde et plaide pour la réalisation de leurs droits. KidsRights considère les enfants comme des acteurs de changement dans ce processus. Il décerne chaque année le Prix international pour la paix aux enfants à un enfant qui se bat avec courage pour défendre ses droits.
Desmond Tutu, lauréat du prix Nobel de la paix et mécène de KidsRights, n'aurait pas mieux dit: « KidsRights cherche à donner la parole aux sans-voix ».
Danielle Ngono Efondo
L'état environnemental, géographique et sécuritaire de la zone a été examiné le 13 novembre 2019 au Ministère des Relations Extérieures pour l'adoption des mesures adéquates.
La sauvegarde des ressources naturelles, de l'eau et des terres autour et à l'intérieur du bassin du lac Tchad pour le bénéfice de l'humanité reste une priorité pour les quatre pays membres (Cameroun, Tchad, Niger et Nigeria) qui se partagent cette superficie. Au fil des ans, des raisons environnementales, démographiques et sécuritaires ont eu un impact négatif sur le bassin, entraînant sa dégradation, situation qui a contraint les pays membres à se réunir au Nigeria en juin 2016 dans le cadre du Dialogue régional sur la protection du bassin du lac Tchad et à discuter de la protection de la zone. Des recommandations ont été faites et compte tenu de l'enjeu actuel de la situation dans le bassin, un comité interministériel s'est réuni au ministère des Relations extérieures le 13 novembre 2019 pour évaluer les résolutions émises lors du deuxième dialogue régional sur la protection du bassin.
Des camerounais vivant à l'étranger regroupés au sein de la Cameroon Patriotic Diaspora (Cpd), ont décidé de prendre position après la convocation du corps électoral par le Chef de l'Etat en vue des élections législatives et municipales de 2020. Ils estiment que tenir des élections locales sans les régions anglophones est une autre grande forfaiture.
La Cpd dénonce le fait que les élections s’organisent alors que le Cameroun fait face aux crises dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, sans faire abstraction de l’Extrême-Nord avec la nébuleuse Boko Haram. L'organisation note que dans la foulée qu'aucune des crises évoquées n’a été résolue.
La Cpd pense que les implications de la non-résolution des crises dans la zone anglophone est la non-participation des deux régions auxdites élections. Elle allusion à la présidentielle de 2018. Dans sa correspondance, l'on peut lire: « la tenue des élections locales sans la participation des régions anglophones est une autre grande forfaiture qui donnerait définitivement le sentiment à nos frères du Nord-Ouest et du Sud-Ouest qu’ils comptent pour quantité négligeable dans la construction et l’édification nationales, et confirmerait à leurs yeux le mépris et la marginalisation qu’ils dénoncent au quotidien, et qui constituent l’une des causes principales de la crise anglophone ».
Dans son élan de dénonciation, la Cpd s’attaque aussi aux assises du Grand dialogue national tenues au Palais des Congrès de Yaoundé du 30 septembre au 04 octobre 2019. Les camerounais regroupés au sein de cette association trouvent qu'il s’est agi d’une mascarade. « La convocation du corps électoral par Monsieur Biya, sans avoir mis en œuvre la moindre résolution de son Grand Dialogue National (le cessez le feu, le retour des réfugiés et des déplacés, la création d’un statut spécial pour le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, l’accélération de la décentralisation etc.), est la preuve que cette réunion qui a officiellement englouti une dizaine de milliards de FCFA n’était qu’une grande roublardise politique de la part du pouvoir », a écrit en plus la Cpd.
Innocent D H
Les assaillants de Boko Haram ont emporté d’importants stocks de denrées alimentaires.
Dans la nuit du 30 au 31 octobre 2019, les populations des villages de Kivou, Bia, Gansé, Blabline, Djambelé et Mayo-Sava ont été perturbées dans leur sommeil, par les membres de la secte Boko Haram. De façon simultanée, elles ont été attaquées par la secte terroriste. Le dénommé Boukar, membre du comité de vigilance de Kourgui raconte que c’est autour de 23 heures 47 minutes que le village Kivou pour ne parler que de lui, a été réveillé par des crépitements des armes à feu.
« Nous étions en pleine patrouilles dans la zone n°2, c’est-à-dire sur le grand axe qui conduit à Banki à cette heure-là. Ils ont emporté 20 moutons, 01 bicyclette et défoncé une boutique qu’ils ont littéralement vidée de son contenu. Nous nous sommes mobilisés instantanément et sommes allés à leurs trousses. Nous les avons suivis jusqu’à la sortie de Djambélé sur l’axe qui mène à Goubouldi. C’est là que nous avons perdu leurs traces et avons rebroussé chemin », relate Boukar.
Pour le cas de Blabline, un habitant fait savoir que c’est à la même tranche horaire que son village a aussi été attaqué par la secte terroriste. Le dénommé Oumâté, habitant de ce village rapporte que les membres de la secte sont entrés dans la quasi-totalité des maisons. Ils ont fait sortir les habitants desdites maisons et ont engagé une minutieuse fouille. Tout a été ramassé, précise Oumâté. « Ils ont emporté nos couches, nos habits et vidé nos greniers. Le village ne comptait plus un seul mouton ou chèvre. Ils les avaient ravis lors des précédentes attaques. Eux-mêmes ont constaté que nous n’avons plus rien. Ils n’ont pas touché à nos vies bien qu’ils nous aient surpris dans nos domiciles », ajoute-t-il.
L’arrivée des Forces de défense a malheureusement été tardive. Puisqu’à leur arrivée dans ces différents villages, les assaillants de Boko Haram avaient déjà pris la poudre d’escampette.
Liliane N.
L’apport des américains est multiforme. Elle est technique, financière. Pour les experts, quelle que soit la forme choisie, cet apport est nécessaire pour le bien-être des populations camerounaises vivant dans des zones en conflit.
C’est une coopération vieille de 60 années que le Cameroun entretient avec les Etats-Unis. Au fil du temps, elle s’est diversifiée et précisée. Toutefois elle a été très intense dans les domaines préservant les Droits de l’Homme.
Lutte contre Boko Haram
Dans la lutte contre Boko Haram, les Etats-Unis sont un allié de taille du Cameroun. La guerre contre la secte terroriste ayant non seulement été imposée au Cameroun, du fait de sa proximité avec le Nigéria, elle revêt aussi un caractère asymétrique. D’où toute sa complexité. Les américains étant particulièrement préoccupés par les Droits de l’Homme, Washington s’est mis aux côtés de Yaoundé.
Boko Haram faisant recours à de nouvelles pratiques notamment les attentats kamikazes, le soutien américain a été porté sur des axes majeurs. Ces axes étant entre autres la formation des Forces de défense et de sécurité camerounaises. Le but de la formation était de mieux adapter leur action à la nouvelle orientation du conflit. Les américains ont aussi approvisionné en équipement miliaire et de surveillance de pointe l’armée camerounaise. Leur appui a porté aussi sur le renseignement sur les mouvements des troupes ennemis.
L’apport des troupes américaines
Il convient de rappeler qu’au mois d’octobre 2015, un contingent de 300 militaires américains a débarqué au Cameroun, pour appuyer l’armée. Ces soldats américains ont été déployés près de la base aérienne de Garoua, au Nord du Cameroun. Ils ont mené «des missions de sécurité et d’infrastructure». Lors d’une conférence de presse, Issa Tchiroma Bakary Ministre de la Communication à l’époque déclarait «l’apport de nos amis (américains Ndlr) est inestimable. Ils nous aident dans la formation de nos militaires dans la détection d’engins explosifs. Ils sont capables de vous dire voici où se trouve un tel, grâce notamment à leurs drones».
Lutte contre la piraterie au Golfe de Guinée
Il n’y a pas que Boko Haram, les Etats-Unis accompagnent aussi le pays de Paul Biya dans la lutte contre l'extrémisme dans le golfe de Guinée. Washington a disposé de centaines de soldats au Cameroun chargés de former, de conseiller et d'aider les Forces locales dans leur combat contre des organisations extrémistes dans la région du bassin du lac Tchad.
L’apport financier des Etats-Unis
Le soutien dont bénéficie le Cameroun des américains n’est pas que technique. Il est aussi et surtout financier. En février dernier, Washington a décidé au début de l’année en cours 2019, de ne plus allouer 17 millions de dollars d'aide à la sécurité au gouvernement camerounais. Un budget utilisé par celui-ci, pour lutter contre les groupes militants tels que Boko Haram. La décision des américains était motivée par des allégations de violation des Droits de l’Homme dont se rendrait coupable l’armée sur le terrain.
Approché par notre confrère Sputnik News, Joseph Léa Ngoula analyste des conflits et du terrorisme, a examiné l’impact de cette décision. «Le Cameroun est confronté à plusieurs menaces qui font de lui un pays militairement acculé et économiquement asphyxié par une crise qui rogne des points de croissance et taille une part de lion dans le budget de l'État. L'aide américaine était bienvenue pour soulager l'effort financier du Cameroun dans le cadre des guerres multi frontales qu'il livre.
Au niveau opérationnel, les séquelles de la décision américaine peuvent apparaître, puisque le Cameroun est engagé dans des guerres nouvelles, dites asymétriques, qui requièrent une certaine expertise que les Américains ont mobilisée au gré de leur implication dans plusieurs théâtres d'opérations. Le contre-terrorisme et la contre-insurrection sont des terrains sur lesquels des Forces de Défense camerounaises ont besoin d'être encadrées et renforcées. La lutte contre les nouvelles menaces exige aussi la maîtrise du renseignement technologique, domaine de prédilection des Américains», explique Joseph Léa Ngoula.
Retrait du Cameroun de l’Agoa en 2020
Donald Trump le Président américain vient d’annoncer qu’il va mettre fin à la désignation du Cameroun comme pays d’Afrique subsaharienne bénéficiaire au titre de l’AGOA, à compter du 1er janvier 2020. Cette décision qui apparaît comme une sanction et celle sus mentionnée, mettent en mal les populations en proie aux exactions de Boko Haram et des groupes armés sévissant dans certaines régions du pays.
Liliane N.
Ils sont passés de vie à trépas après avoir essuyé les tirs des membres du groupe jihadiste nigérian boko haram, qui multiplie les actions violentes dans la région selon le ministère nigérien de la Défense.
« Dans la nuit de mardi à mercredi, la position militaire Blabrine, dans la région de Diffa, a été attaquée par des éléments armés non encore identifiés appartenant très probablement au groupe terroriste Boko Haram. Le bilan provisoire du ministère fait état de 12 militaires tués et 8 blessés », a annoncé quelques heures plus tard, les autorités militaires dans un communiqué lu à la radio d’Etat.
Plus tôt dans la journée, des sources locales de la région de Diffa avaient annoncé l’attaque aux médias : « vers 03H00 du matin, évoquant un bilan de 10 morts, ainsi que du matériel militaire incendié… ».
« Les opérations de ratissage et de poursuite auxquelles participent nos partenaires de la Force multinationale mixte (Tchad, Niger, Nigeria, Cameroun) ont été engagées pour rattraper et neutraliser les éléments ayant perpétré l’attaque, qui se sont repliés en direction du Lac Tchad », déclare le ministère de la Défense, qui affirme aussi que les combats ont fait plusieurs morts et blessés côté ennemi.
Après une accalmie fin 2018 dans la région de Diffa, voisine du Nigeria, berceau de boko haram, les attaques du groupe jihadiste sont devenues à nouveau récurrentes depuis mars.
Le 19 octobre dernier, le maire de Kabaléwa, une commune proche de N’Guigmi située à une quarantaine de kilomètres de la base militaire attaquée, et son épouse ont été enlevés par les terroristes.
Fin mars 2019, au moins dix civils ont été tués dans un attentat-suicide et une attaque de Boko Haram à N’Guigmi même.
La région a connu d’innombrables attaques depuis février 2015 et le groupe islamiste nigérian a déjà mené des opérations d’envergure par le passé, prenant le contrôle de la ville et de la base de Bosso en 2016.
La région de Diffa abrite 120.000 réfugiés nigérians, 30.000 Nigériens revenus du Nigeria et environ 110.000 déplacés internes, fuyant tous les exactions de Boko Haram, selon des chiffres publiés par l’ONU en octobre.
Le Niger, un des pays les plus pauvres du monde, qui est confronté à Boko Haram dans le Sud-Est, doit également faire face aux groupes jihadistes sahéliens à l’Ouest dans sa zone frontalière avec le Mali. Les régions de Tillabéri et Tahoua (ouest) accueillent 150.000 réfugiés et déplacés en raison des violences qui ont fait des centaines de morts.
« Il ne se passe pas un jour sans perte humaine dans la sous-région Mali, Niger, Burkina, nous assistons à la banalisation de la violence, à la terreur au quotidien », avait rappelé en septembre le président nigérien Mahamadou Issoufou, soulignant l’urgence” de la situation alors que la menace s‘étend vers le sud.
Il avait appelé à la mise en place d’une coalition internationale de lutte contre le terrorisme au Sahel et au lac Tchad à l’image de la coalition qui a été mise en place pour lutter contre Daech au Moyen-Orient.
Son pays accueille déjà des bases militaires françaises dans le cadre de l’opération antijihadiste Barkhane et américaine. En plus de l’insécurité, la région de Diffa est actuellement confrontée à des inondations dues à une crue de la rivière Komadougou Yobé qui sert de frontière naturelle entre le Niger et le nord-est du Nigeria.
N.R.M
En échangeant avec Yves Le Drian, le général de brigade Frédéric Djonkep commandant de la Région militaire interarmées n°4 a indiqué que la force de la secte terroriste Boko Haram est «sérieusement anéantie».
Durant son séjour au Cameroun, Yves Le Drian le Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères de la France s’est rendu dans la région de l’Extrême-Nord. Il y était pour s’enquérir au mieux de l’état de la lutte contre Boko Haram. Il a donc été entretenu par le général de brigade Frédéric Djonkep commandant de la Région militaire interarmées n°4. L’autorité la mieux placée pour parler de la lutte qui est faite à Boko Haram dans cette partie du pays. De son exposé donc, on retient que grâce à de nombreuses opérations menées sur le terrain, la force de nuisance de Boko Haram est sérieusement anéantie. «C'est pourquoi on n'enregistre plus que des incursions sporadiques qui sont en réalité des opérations de grand banditisme et non des revendications idéologiques ou confessionnelles », a indiqué le général de brigade Frédéric Djonkep.
Midjiyawa Bakari le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord dans sa prise de parole, a parlé de la situation sécuritaire au plan global. Le patron de l’Extrême-Nord a dit au Ministre français que le problème fondamental de l'insécurité dans son territoire de commandement, est beaucoup plus lié au déficit d'éducation qui se manifeste par la pauvreté qui accentue le taux de chômage, notamment chez les jeunes. Et cette situation facilite leur recrutement dans les bandes armées «qui leur promettent ciel et terre» a déclaré l’autorité.
Après avoir suivi ses interlocuteurs, Yves Le Drian a indiqué que son pays va maintenir son accompagnement du Cameroun dans la lutte contre cette secte. A la fin de son intervention, il a annoncé un soutien de la France de l'ordre de 30 milliards de F «pour soutenir la reconstruction et assurer la stabilisation dans la région de l'Extrême-Nord».
Liliane N.
L’armée camerounaise occupe au classement mondial la 102ème place, et figure par ailleurs dans le top 20 en Afrique. L’information a été récemment publiée par le site américain Global Firepower (Gfp).
Cela fait quelques mois seulement que Gfp, un site internet américain a procédé au classement des puissances militaires à l’échelle planétaire. Selon ce classement rendu public, l’on découvre que le Cameroun occupe la 102ème place au niveau mondial et est logé dans le top 20 des puissances militaires dans le continent africain, avec 1.8242 comme indice.
Le classement par rapport à 2018
De l’analyse de ce classement comparativement à l’année précédente, il ressort que le Cameroun a opéré une progression non négligeable de huit places sur l’échiquier mondial et de deux places au niveau du continent. Selon les informations publiées en 2018, le pays de Paul Biya était classé 110ème puissance militaire mondiale. En Afrique, il occupait la 22ème position. Le renforcement de l’arsenal militaire, celui des effectifs, ainsi que le professionnalisme de l’armée, sont entre autres les indicateurs de l’augmentation de sa puissance militaire.
Des avancées enregistrées
Des avancées significatives ont d’ailleurs été enregistrées durant les cinq dernières années au plan militaire. Le Cameroun a enrichi son arsenal militaire dans le cadre de la lutte contre Boko Haram à l’Extrême-Nord, de la crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, sans faire abstraction de l’insécurité grandissante dans les régions de l’Adamaoua et de l’Est. A chaque fois pour faire face à l’ennemi, l’armée camerounaise a renforcé son effectif, a fait entendre sa puissance de feu, et a fait preuve de beaucoup de professionnalisme sur le théâtre des conflits.
Le site internet américain Gfp, est spécialisé dans la défense. Dans cette spécialité, il met en perspective les puissances militaires du monde, évalue les armées en se fondant sur cinquante critères : le nombre de militaires actifs, la force navale, la disponibilité du carburant pour les opérations militaires, le nombre d’avions de chasse, le budget consacré à la défense et la logistique etc.
Innocent D H
Les auteurs présumés de ces actes barbares seront de nouveau devant le juge au mois de Novembre prochain
Le procès de sept militaires, dont un capitaine de l'armée va peut être connaître une avancée à ce moment là. Le procès de ce 21 Octobre 2019 n’a finalement pu se tenir, encore un renvoi, comme ce fut le cas il y’a quelques mois déjà. Les sources judiciaires, contactées par les médias et les organisations non gouvernementales, engagées dans la défense des Droits de l’Homme, avaient parlé de l'indisponibilité du juge.
Pour la première fois, le tribunal militaire de Yaoundé qui les juge a donné lundi la parole aux accusés, dont un capitaine, et chacun a plaidé non coupable, a rapporté un journaliste de l’AFP. Les personnes mises en cause comparaissent pour complicité d'assassinat, violation de consignes et complicité des dits faits, avait affirmé devant les journalistes, le capitaine de frégate Cyrille Serge Atonfack, chargé de communication du ministère de la Défense.
Un renvoi qui n’est pas du goût des acteurs de la Société Civile, encore moins des organismes internationaux
Ces derniers pensent qu’il « s’agit juste d’une manière de faire durer une affaire alors que les faits sont évidents pour tous. Qui n’a pas vu ces individus qui se cachaient parmi les éléments des Forces de Défense et de Sécurité commettre froidement le meurtre deux femmes et leurs deux enfants» ?
Le responsable du Collectif Bellingcat, dans un tweet, dit ne pouvoir se défaire de ces images traumatisantes et se pose la question de savoir ce qu’il en est des membres des familles de ces pauvres victimes : « Je ne parviens pas à oublier les images de ces dames, que ces meurtriers ont froidement abattu. Quand je repense au regard innocent de cet enfant lové en toute confiance sur le dos de sa maman, je fais des cauchemars…Et, si je suis ainsi touché, je n’imagine pas ce que peuvent ressentir les membres des familles de ces deux femmes et de leurs enfants qui n’avaient strictement rien à voir avec les terroristes de Boko Haram, comme les assassins veulent nous faire croire… ».
Lire aussi : Carnet Judiciaire : Sept militaires camerounais devant la barre ce lundi
Lors d’un précédent procès, bien que n’ayant pu avoir accès à la salle d’audience, il a été donné au reporter de l’Agence Cameroun Presse, de rencontrer les émissaires de certaines ONG qui elles aussi, tout en s’inquiétant de tout le temps pris pour rendre le verdict d’ « une affaire pourtant claire, demandaient que justice soit rendue aux familles qui ont été privées des êtres chers… ».
L’on se rappelle que c’est au mois de juillet 2018, qu’une vidéo montrant des brebis galeuses, recrutées au sein de l'armée camerounaise, avaient froidement exécuté deux femmes et leurs deux enfants. Des images d’une atrocité insoutenable qui avaient suscité le courroux de tous. Les victimes collatérales de ces meurtres, espèrent voir les bourreaux de leurs épouses, sœurs, mères et enfants tomber sans aucune pitié, sous le coup de la loi.
Le gouvernement avait annoncé avoir ouvert une enquête, tout en qualifiant dans un premier temps la vidéo de “fake-news” et d' “horrible trucage”. Mais, il s‘était rétracté en août, annonçant l’arrestation de sept militaires. Les faits se sont produits en 2015 dans la localité de Zeleved, dans l’extrême-nord du Cameroun, selon le parquet.
Nicole Ricci Minyem
Selon l’information rapporté par Actucameroun, une note du Secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Défense chargé de la Gendarmerie nationale, Galax Etoga, interdit à tout gendarme camerounais de s’afficher sur les réseaux sociaux. La mesure prendra effet à compter du 1er novembre.
À partir du 1er novembre prochain, aucun gendarme ne s’affichera sur les réseaux sociaux comme Twitter, Facebook, WhatsApp…Dès novembre, « tout groupe WhatsApp regroupant des gendarmes, créé sans autorisation de M. le Sed-Cgn doit être instamment dissout sous peine de mesures répressives contre tous ses membres.» ,aurait déclaré Gallax Yves Landry Etoga.
En en croire le site internet Actucameroun, cette nouvelle mesure serait la conséquence de plusieurs manquements d’ordre éthique et déontologique qu’auraient fait montre les gendarmes dans l’utilisation des réseaux sociaux ces derniers temps. « La sortie de Galax Etoga de ce 15 octobre n’est pas fortuite. C’est la suite logique d’un rappel à l’ordre de plusieurs gendarmes qui font étalage de leurs habillement, armement, caserne, opérations », rapporte le site internet.
L’armée camerounaise subit aujourd’hui une pression considérable, dans un contexte régional trouble. Les canons tonnent aux frontières du pays. Dans l’Extrême-Nord, les soldats doivent parer à l’infiltration des insurgés islamistes de Boko Haram, en guerre contre les forces nigérianes. Au Nord-Ouest et au Sud-Ouest, la crise anglophone est encore plus préoccupante.
De fait, Les gendarmes ont deux semaines avant le 1er novembre pour se conformer. Les autorités camerounaises entendent donc rappeler aux militaires le sens du surnom la « grande muette », attribué à l’armée depuis la 3ème république (1870-1940) en France, comme pour rappeler la discrétion et le droit de réserve dont ils doivent faire preuve.
Danielle Ngono Efondo