Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence à l’Organisation des Nations Unies (ONU) a approuvé ce 25 octobre, le déblocage de 5 millions dollars (plus de 2 milliards FCFA) en faveur de l’assistance humanitaire au Cameroun. L'annonce a été faite à Yaoundé par le Bureau de coordination des affaires humanitaires (en anglais OCHCA), alors que les acteurs du secteur et le gouvernement étaient réunis pour préparer l’état des besoins pour l’année 2022.
Cette assistance humanitaire de l'ONU mise à la disposition du Cameroun, provient du Fonds central d'intervention d'urgence de l’ONU (en anglais UNCERF) et servira au financement de six projets humanitaires. Il s’agit de la FAO, de l’Organisation mondiale des migrations, du HCR, de l’Unicef, du Programme alimentaire mondiale, de l’Organisation mondiale de la Santé et d’autres organisations non gouvernementales.
Il est question de fournir une assistance humanitaire d’urgence, pendant les 12 prochains mois, dans les domaines de la nutrition, de l’hygiène, de l’alimentaire et l’agriculture, de la santé, de la lutte contre les violences basées sur le genre des populations affectées par la crise sociopolitique dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, renseigne OCHCA.« Cette subvention du CERF permettra à la communauté humanitaire de maintenir aux niveaux requis l'assistance multisectorielle destinée à sauver la vie des populations les plus vulnérables. Les agences des Nations Unies bénéficiaires développeront des partenariats avec des ONG locales qui ont un meilleur accès et une présence plus large. Le financement servira également à renforcer l'évaluation des besoins dans la région afin d'apporter une réponse adéquate », a déclaré Matthias Z. Naab, le coordinateur humanitaire de l’ONU au Cameroun.
Cette aide est néanmoins insuffisante au regard des besoins estimés par OCHCA, en avril dernier, à plus de 200 milliards FCFA. « Au 25 octobre 2021, le plan d'intervention humanitaire pour 2021 est financé à seulement 29,6 %. En plus du manque de ressources financières, la réponse humanitaire est confrontée à d'autres défis, notamment les difficultés d'accès à la population dans le besoin en raison de l'insécurité », a révélé Carla Martinez, chef de bureau de OCHCA au Cameroun.
Précisons que dans la région de l’Extrême-Nord, la guerre contre Boko Haram a fait plus d’un million de nécessiteux. Les effets de la guerre sont aussi visibles le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, respectivement 837 000 et 624 000 personnes, du fait de la crise sociopolitique qui secoue ces régions depuis 2017.
Innocent D H
L’annonce de cette dotation a été faite par le Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat). Alamine Ousmane Mey a révélé cette information au sortir de la cérémonie de lancement du rapport 2021 sur l’état de la population mondiale de du Fonds des Nations unies pour la Population (UNFPA).
Au Cameroun, les femmes jouent un grand rôle dans le développement de l’économie nationale. Cependant, dans le pays, la gent féminine fait face à de nombreux maux. Il s’agit entre autres, des mutations génitales féminines, le mariage précoce, les grossesses non désirées. Pour permettre à la femme de respirer définitivement l’air de la liberté prélude à son épanouissement, que l’Organisation des Nations Unies (ONU) appuie les pouvoirs publics.
L’UNFPA qui va supporter cette dotation procédait le 25 mai dernier à Yaoundé, au lancement du rapport 2021 sur l’état de la population mondiale. Ce rapport est intitulé, « Mon corps m’appartient, revendiquer le droit à l’autonomie et à l’autodétermination ». Le document s’appesantit sur l’autonomie corporelle, passe en revue les différents types de violation de l’autonomisation corporelle dont sont victimes les femmes.
Implications du Covid-19
Le contexte sanitaire marqué par la menace de la pandémie de Covid-19, porte également un sérieux coup sur l’autonomisation de la femme au Cameroun. Il provoque une hausse violences conjugales, crée des obstacles aux soins de santé, de grossesses non désirées, des pertes d’emplois, et la déscolarisation. « La femme représente plus de la moitié de la population, la femme joue un rôle crucial dans le développement de nos économies, d’où l’attention qui est accordée à ce genre. Grâce au Fonds des Nations unies pour la population une enveloppe pour 2021 d’un peu près de 12 millions de dollars, soit environ 6, 396 milliards de FCFA, est allouée aux actions qui vont conduire à une amélioration continue de la situation de la femme (…) », a martelé le ministre Alamine Ousmane Mey.
Innocent D H
Le constat est du Bureau des affaires humanitaires de l’Organisation des Nations unies (Ocha), dans son rapport de février sur la situation sécuritaire dans la région de l’Extrême-Nord. Selon ce document, deux départements de la région de l’Extrême-Nord enregistrent un accroissement du nombre d’attaques attribuées aux combattants du groupe terroriste Boko Haram au mois de février 2021.
Dans le rapport de l’Organisation des Nations unies, il s’agit des départements du Mayo-Sava et du Mayo-Tsanaga. Les arrondissements les plus touchés sont ceux de Mora, Kolofata et du Mayo-Moskota. A en croire l’ONU, « la situation sécuritaire de la région demeure précaire et volatile », principalement dans ces départements.
« Selon les forces de défense et de sécurité (FDS), le nombre d’incursions au niveau des frontières a baissé grâce aux opérations militaires menées au Nigéria et au redéploiement des forces militaires dans la zone frontalière camerounaise », rapporte cependant l’Organisation des Nations unies. Des informations d’ailleurs confirmées par le Ministre camerounais de la Défense (Mindef), le 1er avril dernier. C’était devant les députés de l’Assemblée nationale lors de la séance des questions orales au membre du Gouvernement dans le cadre de la session ordinaire du mois en cours. Questionné sur la « guerre oubliée contre Boko Haram », le Ministre Joseph Beti Assomo a expliqué, « la guerre n’est pas terminée, c’est pour cela que tous les dispositifs de l’armée camerounaise restent en place et continuent de veiller ».
Les Nations unies révèlent que, « 525 incidents de protection ont été documentés et analysés en février, une légère augmentation par rapport à janvier 2021 où 523 incidents ont été rapportés ». « Le Département de la sûreté et de la sécurité des Nations-Unies (UNDSS) a enregistré 42 incidents de sécurité en hausse par rapport à janvier, principalement liés au conflit armé et attaques des groupes armés non étatiques (GANE) dont Logone et Chari 11, Mayo Tsanaga 16 et Mayo Sava 15 », indique également le rapport de l’ONU.
Innocent D H
L’Organisation des Nations Unies va mobiliser les ressources supplémentaires auprès des donateurs et des partenaires, ainsi que sur des approches innovantes tel que le nexus entre l’humanitaire, le développement et la paix.
Le Cameroun engagé depuis des années dans l’assistance des réfugiés centrafricains depuis des années déjà, va recevoir un appui financier supplémentaire de l’Organisation des Nations unies (ONU). L’annonce de cette aide a été faite par Matthias Z. Naab le coordonnateur résident du système des Nations Unies au Cameroun. Celui-ci s’est rendu au camp des réfugiés de Gado-Badzere à Garoua-Boulaï, ville frontalière de la République centrafricaine (RCA) dans la région de l’Est.
Sa visite lui a permis de se rendre compte des besoins immenses des communautés d’accueil et des réfugiés. On a observé que depuis le retour et la recrudescence des violences en République centrafricaine, de nombreux centrafricains débarquent au Cameroun pour se mettre à l’abri. Ils affluent dans le camp de Gado-Badzere. Par exemple on apprend du Haut-Commissariat pour les Réfugiés, qu’il y a eu juste pour le mois de janvier 2021, plus de 5000 nouveaux réfugiés. Et l’organisme onusien reconnaît qu’il faut impérativement des ressources supplémentaires pour venir en aide aux nouveaux arrivants. Et cette situation se présente au moment où tout comme le HCR, d’autres organismes de l’ONU, font face à un manque de financements et à un épuisement des ressources liées à la pandémie de Covid-19.
La baisse des financements a entraîné par exemple, une réduction de la ration alimentaire. Le Programme alimentaire mondial (PAM) dit avoir besoin de 1,6 million de dollars pour nourrir les plus de 30 000 réfugiés du camp de Gado-Badzere. Le PAM a été contraint de réduire de 50 % les transferts de nourriture aux réfugiés dudit camp.
Liliane N.
L’Organisation des Nations unies déplore le fait que la violence vise actuellement les civils dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Comme il avait été annoncé, le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) s’est penché sur l’aspect sécuritaire des pays situés en Afrique centrale. Les membres dudit Conseil réunis par visioconférence, ont parlé de la situation du Cameroun avec la crise anglophone qui dure déjà quatre années.
Il en est donc que selon François Louncény Fall, le représentant du Secrétaire général et chef du bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale(BRENUAC), il y a lieu d’être inquiet face à la violence qui poursuit son bonhomme de chemin au Nord-Ouest, au Sud-Ouest mais aussi à l’Extrême-Nord.
Le communiqué de l’ONU publié sur son site internet rapporte que François Louncény Fall «a déploré le fait que la violence dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest vise maintenant les civils, y compris les élèves et les enseignants, ainsi que les religieux. Au cours de sa visite, il a réitéré l’appel lancé par le Secrétaire général à toutes les parties concernées pour qu’elles renoncent à la violence, fassent taire les armes et cessent les attaques contre les civils et les infrastructures civiles telles que les établissements scolaires».
Le Conseil de sécurité de l’ONU a préconisé un dialogue constructif qui doit se faire entre le gouvernement et les Ambazoniens. Donnant son point de vue sur le sujet étudié, l’Allemagne a indiqué que la solution militaire ne peut pas résoudre la crise anglophone. Ce qu’il faut, c’est le dialogue pour parvenir à une paix durable.
Liliane N.
Du fait de son utilité médicale, l’Organisation des Nations unies a décidé de reclasser le cannabis dans les conventions internationales.
En date du jeudi 3 décembre 2020, l’Organisation des Nations unies (ONU) a produit un communiqué en rapport avec les résultats du travail effectué par la Commission des stupéfiants des Nations unies (CND) et le cannabis. Il se trouve que la CND a accepté que le cannabis soit reclassifié. Le communiqué de l’ONU apporte plus de précisions.
«En examinant une série de recommandations de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) sur la marijuana et ses dérivés, la CND s'est concentrée sur la décision de retirer le cannabis du tableau IV de la Convention unique sur les stupéfiants de 1961 - où il figurait aux côtés d'opioïdes mortels et toxicomanogènes, dont l'héroïne», peut-on lire dans ledit communiqué de l’ONU.
La CND a procédé à un vote pour arriver au point de ne plus considérer le cannabis comme un stupéfiant. Le vote très serré a donné 27 Etats pour, 25 contre, 1 abstention) lors de la 63e session de la CND tenue le 2 décembre 2020. Les Etats qui ont voté sont ceux qui sont membres de l’organe qui décident de quelles substances sont considérées comme des drogues au vu du Droit international.
Pour ce qui est donc des raisons qui vont conduire à la reclassification du cannabis, elles sont d’ordre médical. Il est présenté aujourd’hui comme ayant un fort potentiel thérapeutique. Et il pourra même être utilisé dans l’élaboration de certains médicaments au même titre que la morphine ou l'opium.
«À l'heure actuelle, plus de 50 pays ont adopté des programmes relatifs au cannabis médicinal, tandis que le Canada, l'Uruguay et 15 États américains ont légalisé son usage récréatif, le Mexique et le Luxembourg étant sur le point de devenir les troisième et quatrième pays à le faire», fait savoir l’ONU.
Du côté de l’Afrique, on parle de neuf pays qui pourraient prochainement légaliser le cannabis. Il s’agit de l’Afrique du Sud, le Zimbabwe, le Lesotho, le Nigeria, le Maroc, le Malawi, le Ghana, l’Eswatini (ex-Swaziland) et la Zambie. C’est ce que révèle le dernier rapport de Prohibition Partners, un groupe de réflexion qui milite à coup d’études et de statistiques pour une large dépénalisation de cette drogue.
Liliane N.
René Emmanuel Sadi le Ministre de la Communication affirme qu’un parti politique peut bien poser les conditions de sa participation à une élection.
Ce qui est permis à un parti politique de faire en ce qui concerne une élection, est qu’il peut conditionner sa participation à ce processus électoral. Cependant, le parti en question ne peut pas poser des conditions à l’organisation d’une élection, comme l’a fait le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), avec les toutes premières régionales que le pays va organiser le 6 décembre 2020. René Emmanuel Sadi le dit dans la réponse du gouvernement au communiqué de presse des experts du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme sur la situation du Mrc et ses partisans, qu’il a rendue publique hier 14 octobre 2020.
Rappel
Il faut rappeler que Maurice Kamto le leader du Mrc a demandé aux autorités, de résoudre la crise anglophone et de réformer de façon consensuelle le Code électoral avant la convocation de tout corps électoral. Kamto avait indiqué que si les choses ne se passent pas ainsi, il appellerait au départ du Président de la République et lancerait un nouveau Plan de résistance nationale.
«Organiser des élections régionales ou toute autre élection politique dans ces conditions ne serait rien moins qu’un mépris supplémentaire des préoccupations constantes des Camerounais et des suggestions réitérées des partenaires internationaux de notre pays. Aussi, j’annonce que toute convocation du corps électoral par le gouvernement illégal et illégitime de Yaoundé, avant la prise en compte et une mise en application effective des deux exigences rappelées ci-dessus, emportera AUTOMATIQUEMENT lancement d’une gigantesque campagne nationale d’APPEL AU DÉPART PUR ET SIMPLE DE M. PAUL BIYA DU POUVOIR, sans qu’il y ait besoin d’attendre une nouvelle communication à cet égard», avait-il déclaré le 24 août 2020 en conférence de presse.
Emmanuel Sadi
Dans la réponse faite suite au communiqué de presse des experts de l’Onu, René Emmanuel Sadi note que le Mrc a déjà eu à participer à des élections organisées dans ce pays avec le même Code électoral. Et pour ce qui est de la crise anglophone, le porte-parole du gouvernement indique qu’il y a des avancées.
«S’agissant principalement des motifs invoqués pour justifier les marches du MRC, il convient de relever d’une part, que le Code Electoral en vigueur aura permis l’organisation de plusieurs scrutins antérieurs auxquels tous les partis politiques ont pris part, y compris le MRC, et que, d’autre part, la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest connait une évolution positive réelle et que tout est mis en oeuvre par le Gouvernement, sous la Très Haute Impulsion de MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, SON EXCELLENCE PAUL BIYA, pour parvenir à un retour définitif à la paix et à une vie normale dans ces deux régions», peut-on lire dans la réponse du gouvernement.
Liliane N.
Ce député français de la Haute Garonne ne cesse de multiplier des sorties depuis la survenue de la tuerie de Ngarbuh dans le Nord-Ouest pour décrier la lutte qui oppose l’armée camerounaise aux ambazoniens. Pour lui, une seule enquête sur les récentes violences n’est pas assez conséquente.
Sébastien Nadot vient de faire de la crise anglophone au Cameroun son cheval de bataille. A la suite de son président Emmanuel Macron, l’élu français semble penser lui aussi « mettre la pression » sur Paul Biya, le président de la République du Cameroun. Selon lui, une seule enquête sur les récentes violences dans le Nord-Ouest n’est pas assez conséquente.
Rappelons que la crise anglophone perdure depuis trois ans. Et, à en croire les données fournies par les organisations non gouvernementales, près de 3.000 personnes ont perdu la vie dans cette crise. C’est la semaine dernière que le député, membre du Mouvement des Progressistes a saisi la Commission des affaires générales de l’Assemblée nationale française au sujet du massacre de Ngarbuh dans le Nord-Ouest Cameroun, le 14 février 2020. Sébastien Nadot sollicite que les parlementaires de son pays fassent une grande pression sur le régime de Yaoundé.
L’enquête de l’Onu sollicitée
A travers l’Onu, le député français dit demander une enquête indépendante par rapport à la tuerie de Ngarbuh qui a coûté la vie à plusieurs femmes et enfants. Sébastien Nadot a le 02 mars dernier fait une autre sortie sur son compte twitter. « Cameroun : l’enquête indépendante sur le massacre de Ngarbuh est nécessaire mais ne suffit pas. Une enquête Onu sur toutes les exactions commises depuis 2016 s’impose », note-t-on.
Innocent D H
Un village du Nord-Ouest du pays a été le théâtre, vendredi, d'une attaque armée qui a coûté la vie à au moins 22 personnes, dont 14 enfants et des femmes, a annoncé l'ONU, dimanche 16 février. De nombreux témoignages ont accusé le gouvernement et les militaires.
Le Nord-Ouest et le Sud-Ouest connaissent, depuis trois ans, des combats meurtriers entre militaires et séparatistes armés. Selon les ONG internationales, ces affrontements, exactions et crimes ont fait plus de 3.000 morts et contraint plus de 700.000 personnes à fuir leurs foyers.
Au regard du bilan macabre de cette attaque à Ntumbo, plusieurs camerounais exigent que justice soit rendue de façon impartiale, quels que soient les auteurs. En effet, joint par téléphone, James Nunan, le chef du Bureau de la coordination des Affaires humanitaires (OCHA) de l'ONU pour les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, a indiqué que « Les éléments de preuve indiquent que la majorité des victimes (22 au total, ndlr) sont des femmes et des enfants ».
M. Nunan a déclaré que l'incident avait « terrifié » la population locale. « Les personnes avec qui nous avons parlé sont extrêmement traumatisées et ne s'attendaient pas à cela », a-t-il déclaré avant d’ajouter : « Quel que soit le groupe qui a fait cela, il a menacé d'autres violences à venir ». Devant la gravité de la situation dans le village Ntumbo, les habitants espèrent que les responsables seront arrêtés et répondront de leurs actes devant la justice.
Lire aussi : Massacre en zone anglophone : Des hommes armés non identifiés tuent 22 civils dont une quinzaine d'enfants
« Il faut ouvrir une enquête, c’est une obligation, avec des membres de la société civile, du gouvernement, et de l’opposition. On doit savoir qui a fait ça et trouver une solution à cette guerre inutile. Les civils sont les victimes », demande l’avocat des droits de l’Homme Félix Agbor Balla. Le MRC de Maurice Kamto et le PAP de Njang Denis ont condamné ce massacre et exigé qu’une enquête soit ouverte afin de sanctionner les auteurs.
Une attaque assimilable aux exécutions sommaires qui ont eu lieu dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun il y a quelques années. En juillet 2018, une vidéo montrant des soldats exécuter deux femmes et leurs enfants était devenue virale sur les réseaux sociaux. Elle a d’abord démentie par le responsable de la communication de cette époque, Issa Tchiroma Bakary, pour qui la scène se déroulait au Mali.
Après la présentation d’éléments de preuve, des suspects, sept soldats camerounais, ont ensuite été arrêtés. A nos jours, un procès est en cours devant le tribunal militaire et une sanction sera infligée aux responsables en fonction du rôle joué dans cet assassinat.
Le Secrétaire Général des Nations Unies répondant aux questions de Jeune Afrique au sujet du Cameroun s’est prononcé sur la crise sécuritaire qui mine les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
La position d’Antonio Guterres est claire. Il faut que les autorités camerounaises aillent plus loin dans la démarche de réconciliation engagée au travers du « Grand Dialogue National ». Mais avant de s’étendre sur ce que les Nations Unies comptent faire pour accompagner les actions du gouvernement camerounais, Antonio Guterres rappelle combien le Cameroun est un maillon important dans la stabilité et la paix dans la sous-région Afrique Centrale. Pour le Secrétaire Général des Nations Unies, « le Cameroun est un pilier important en Afrique centrale. Le pays est un hôte généreux pour des milliers de réfugiés et j’estime que la communauté internationale devrait s’impliquer davantage pour soutenir la réponse dans ce domaine. Le Cameroun joue aussi un rôle important dans la lutte pour éradiquer le terrorisme et l’extrémisme violent dans le bassin du Lac Tchad. L’ONU est également préoccupée par la crise dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest du Cameroun. »
Justement ! Or jusqu’à ce jour, les acteurs de la crise continuent d’attendre la mise en pratique des résolutions de ce grand dialogue national. L’ONU aussi attend voir ces mesures être appliquées sur le terrain. « Le dialogue national tenu à l’automne a conduit à l’adoption de mesures importantes, notamment en ce qui concerne le statut spécial attribué à ces deux régions. C’est un pas important mais il est aussi essentiel d’initier un dialogue avec les parties prenantes qui n’y ont pas pris part. L’ONU encourage les parties à s’engager et continuera son plaidoyer pour une résolution de la crise à travers un dialogue inclusif. Nous rappelons sans équivoque, à ce stade, que l’ONU insiste sur l’intégrité territoriale et la souveraineté du Cameroun. » Dixit Antonio Guterres.
Les Nations Unies militent pour la paix et le respect des droits de l’Homme au Cameroun.
« Les efforts de l’ONU se poursuivent également pour chercher des solutions sur les questions des droits humains ainsi qu’à la dégradation de la situation humanitaire, suite aux violences et attaques enregistrées dans le sud-ouest, le nord-ouest et le nord du pays. Des efforts accrus sont nécessaires pour protéger les civils, en particulier les femmes et les enfants, ainsi que pour répondre aux besoins urgents des réfugiés et des personnes déplacées. Tout acte de violence doit être fermement condamné et des investigations transparentes doivent avoir lieu afin que justice soit rendue. » A fait savoir Antonio Guterres au cours de cette sortie de presse.
Stéphane NZESSEU