Le journaliste et grand reporter Benjamin Yakana vient de produire un ouvrage, résultat de plusieurs enquêtes au cœur des populations touchées par les attaques terroristes de Boko Haram dans l’Extrême-Nord du Cameroun. Le titre de l’ouvrage : « Les victimes collatérales nous parlent »
Benjamin Yakana a pris son micro et son appareil photo pour sillonner les villages de l’Extrême Nord parmi ceux les plus près du front de batailles entre l’armée camerounaise et les islamistes de Boko Haram. Au cours de ces différents séjours, le journaliste a remarqué la grande affliction de ces populations prises entre eux feux. Des populations abandonnées à leur propre sort. Le grand reporter, dans un élan de courage et de détermination a choisi de donner la parole à ces hommes et femmes. Des témoignages qu’il a décidé de mettre à la disposition de la postérité à travers cet ouvrage « Les victimes collatérales nous parlent ».
Le livre « Les victimes collatérales nous parlent », c’est 100 pages de récits de reporter, de clichés du terrain des opérations et des conditions de vies difficiles dans lesquelles vivaient ces victimes de la secte islamiste venue du Nigéria. Le livre retrace également les origines de cette secte terroriste, des actions de cette nébuleuse qui ressemblent à une persécution, de la misère dans laquelle baignent les nombreuses victimes qu'il a rencontrées dans le mayo Sava et le Mayo Tsanaga.
Ce livre présente également ces hommes et femmes de foi qui ont dû s’accrocher très fortement sur leur croyance en Dieu pour résister, voir échapper à certaines exécutions. Des véritables héros de la foi des temps modernes. Ce livre vient, informer, sensibiliser et encourager le lecteur à poser des actions spirituelles et généreuses en faveur des victimes de la hideuse guerre asymétrique qu'imposent les hommes enturbannés qui depuis le début des années 2000 instrumentalisent la religion au profit de leurs intérêts et des intérêts de ceux qui les financent.
L’ouvrage « Les victimes collatérales nous parlent » est un livre qui présente les faits, mais aussi les méfaits causés par la secte Boko Haram dans ces villages du Mayo Tsanaga dans la région de l’Extrême Nord du Cameroun. Le livre est disponible dans la plupart des librairies de Yaoundé. Il coûte 5.000 fcfa seulement. Le journaliste Benjamin Yakana est à son tout premier ouvrage.
Stéphane NZESSEU
Il était 21h Dimanche soir lorsque deux jeunes gens ont fait exploser leurs bombes près de l’école primaire d’Amchidé. Le bilan, selon nos confrères de L’Oeil du Sahel est lourd.
Les noms des victimes : Baba Adamou - Goudjia Fane - Mamoudou Tchiti - Abdoul Aziz - Boukar Kamsouloum - Adamou Gouade - Tchari Karami. Les blessés quant à eux ont été amenés dans les centres hospitaliers pour une prise en charge conséquente.
Un triste début de semaine pour les habitants de cette localité située à l’Extrême Nord du Cameroun qui pensaient pourtant en avoir fini avec cette période noire de leurs vies. Ils sont nombreux qui avaient même repris leurs activités, notamment le commerce, les travaux champêtres, le pâturage et bien d’autres.
La présence des Forces de Défense et de Sécurité ainsi que celle des membres des comités de vigilance leur ont donné, au cours des derniers mois, l’occasion de se sentir en sécurité. Ce d’autant plus que les velléités grégaires de cette horde de hors la loi ont été stoppées par les Soldats.
Et pourtant, ce Dimanche soir, profitant de l’obscurité, les anges de la mort ayant revêtu l’aspect candide de deux petits enfants sont une fois de plus venus appelés les populations et les autorités à encore plus de vigilance.
Ces dernières sont d’ailleurs descendues sur le lieu du drame, apportant soutien et réconfort aux familles des victimes, remobilisant les cellules de veille afin que de tels actes ne puissent plus jamais se perpétrer.
L’Armée Camerounaise veille
Malgré la crise sanitaire qui sévit dans le monde entier et bien que conscients des risques encourus du fait de l’impossibilité de respecter entièrement les mesures de précaution prescrites par le gouvernement Camerounais ainsi que l’Organisation Mondiale de la Santé, les soldats ont réitéré leur volonté de monter la garde, afin de botter hors du triangle national, les membres de la secte terroriste de boko haram.
Une attitude offensive qui oblige cette cohorte d’individus sans foi ni loi, à poser des actes lâches comme celui de Dimanche dernier. Et, après la déculottée que leur a infligée l’armée tchadienne et ses alliés il y’a peu de jours, des sources militaires indiquent que « les terroristes se sentent de plus en plus à l’étroit dans cette partie de l’Afrique Centrale car tous les pays qu’ils pensaient prendre en otage leur ont démontré que leurs jours sont désormais comptés… ».
Autres informations relayées par nos confrères de l’œil du Sahel : Le décès de deux militaires qui ont péri dans la localité de Zigague ainsi que de trois civils trouvé mort à Gossi-Tourou.
Nicole Ricci Minyem
Accompagné de son fils le général Mahamat Déby Itno le Président de la République Tchadienne a décidé d’en découdre avec les meurtriers de la centaine de soldats tombés sur le chemin de bataille il y’a quelques jours.
Selon nos confrères de la presse Tchadienne, il s’agit d’une opération baptisée « colère de Boma », du nom de la localité attaquée par la nébuleuse boko haram lancée depuis le 29 mars 2020. Une offensive lancée à l’issue d’une visite de supervision des postes avancés des Forces de Défense et de Sécurité aux confins du Lac-Tchad.
La mort de 98 soldats tchadiens tombés armes à la main à Boma ne restera pas impunie avait promis le Chef de l’Etat, Chef suprême des armées et c’est la raison pour laquelle il a refusé de rejoindre le palais Présidentiel et a décidé de camper aux confins du Lac-Tchad pour selon, ses propres termes, « revoir tout le dispositif militaire en place et lancer une offensive d’envergure contre les narcotrafiquants de Boko Haram ».
Alors que la bataille fait rage, les terroristes n’ont pas en face d’eux, un Président de la république mais plutôt un militaire en treillis, arborant son grade de général d’armée. Que ce soit sur terre comme sur l’eau, les images prises par des confrères montrent un meneur d’hommes faisant preuve d’une grande détermination et résolu à faire payer aux terroristes, leur arrogance.
« Fidélité et honneur », telle est la devise de son armée. Les terroristes de boko-haram le vivent à leurs dépens depuis quarante huit heures.
Il faut rappeler qu’auparavant, le chef suprême des armées tchadiennes, le Président Idriss Deby Itno avait minutieusement préparé cette contre-offensive. Des instructions très précises ont été données au ministre de la Défense nationale, en présence du chef d’Etat-major général des armées et de différents chefs militaires. Entre temps, les hélicoptères de l’armée de l’air tchadienne balaient le ciel de Kaïga-Kindjiria.
Après la zone lacustre, le Chef suprême des armées, Idriss Deby Itno a mis le cap sur Nguigmi où les mêmes instructions et plans de guerre ont été déclinés aux chefs militaires tchadiens. Pour ne laisser aucune chance aux ouailles de Boko-Haram de s’échapper, le Chef suprême des armées a subdivisé la zone lacustre en plusieurs secteurs. L’attaque par terre, air et fluviale contre la secte Boko-Haram est imminente.
Par ailleurs, il faut relever le fait qu’un notable et une autorité municipale de Nguigmi au Niger, ainsi que le responsable militaire de la force multinationale mixte sont venus exprimer leur compassion au Président de la République.
Il est important de relever que c’est rare de voir en Afrique, un Président en exercice descendre sur le terrain pour défendre sa patrie. Idriss Deby Itno l’a fait maintes fois. Sa présence aux côtés de ses frères d’armes est un signe que le Chef suprême des armées est plus que jamais décidé à en finir avec la nébuleuse secte Boko Haram.
N.R.M
C’est le point de vue développé par le Colonel Didier Badjeck, chercheur en polémologie et sur l’Architecture de paix et de Sécurité en Afrique.
« Que ce soit très clair: il y a d'un côté la loi et son application stricte et indistinctive, et il y a de l'autre côté, l'illégalité et sa cohorte d'illégitimités. Tenir compte d'un cessez-le-feu prononcé par une faction irrédentiste participe d'une opération de légitimation de ce groupe qui semble ainsi, maître de l'initiative d'arrêter ou de continuer les combats.
Ceux qui éprouvent par cet acte quelques sentiments, démontrent aussi une concupiscence à leurs pratiques barbares, illégales et anticonstitutionnelles. Il n'existe aucune autre alternative que l'obtempération devant la loi; aucune explication de circonstance devant le vol, l'assassinat, le terrorisme, ou la sédition par exemple qui ne constitue nullement le moindre dividende.
S'il nous était donné une alternative devant les artifices de jugement, rigides ou jusrisprudents, alors l'État, dans son exclusivité régalienne n'existerait pas. Je suis simplement surpris qu'au lieu de polariser nos efforts sur la crise sanitaire en cours, que l'on s'attarde sur la surexposition médiatique d'un cessez-le-feu prononcé quelque part, pendant que force doit rester à la loi.
Ou alors, voudrait-on mettre sur le même piédestal de comparaison les terroristes et l'État? Parce que, sauf omission de ma part, j'ai cru avoir l'horreur d'entendre le journaliste attendre la réaction du gouvernement Camerounais? Je croyais aussi que le cadre du DDR tel que proposé restait la seule norme de reddition? Diversion, gesticulation ou prospectivisme? Je voudrais savoir.
Que RFI le chante comme une rhétorique tout au long des ses journaux africains de ce jour, et même svp, au cours du journal de 12h m'interroge sur la nécessité d'une telle information, à moins de n'avoir pas une ligne éditoriale prolixe. Mais Dieu seul sait et le moins que l'on puisse dire, que l'intérêt des sujets n'est pas dilué par ces temps de pandémie, les sujets étant d'ailleurs d'intérêt général...
Par ailleurs, je souhaiterais rappeler à monsieur Vincent Foucher intervenant pour le compte d'International Crisis Group ( puisqu’il a retenu haut et clair sa fonction auprès de cette ONG étant l'invité de la rédaction du 24/3/20 à 7h45-RFI) qui a encore commis une analyse dans la matinée d'hier sur la typologie des armées de la ligne de front dans la guerre contre boko haram ( Cameroun, Nigéria, Tchad, Niger) faisant suite aux attaques perpétrées par les terroristes de Boko Haram sur l'Armée tchadienne, je souhaiterais me rappeler disais-je, que ses conclusions manquent de pertinence quand il évoque la déliquescence des armées contributrices de la FMM.
Pour sa gouverne, je tiens en effet à lui souligner que l'Armée Camerounaise était seule au Front entre le 14 mai 2014 et le 16 avril 2015, contenant tous les assauts de Boko Haram en plusieurs points de contact. Aucune portion du territoire Camerounais n'avait été cédée (comme jusqu'à présent) tout au long de combats épiques qui démontrèrent le professionnalisme des FDS camerounaises et leur polymorphisme avéré.
Un peu de respect pour ces forces qui combattent en ce moment sur plusieurs fronts et qui constituent un véritable verrou sécuritaire pour les pays de l'hinterland de la sous-région. Cette approche quasi-systématique de délation ou d'affaiblissement des réelles capacités du Cameroun ne se base pas sur des données scientifiques mais sur de la pure fantasmagorie. Ou alors, il s'agit d'une mauvaise connaissance de cet environnement stratégique auquel cas il vaudrait mieux-être prudent que de s'avancer sur des logiques non vérifiables et décousues ».
N.R.M
Le Président de la République qualifie cette attaque de lâche et de barbare.
Paul Biya le Chef de l’Etat a tenu à condamner vivement la récente attaque des éléments de la secte terroriste Boko Haram commise contre des soldats tchadiens. Il a de ce fait adressé une correspondance à Idriss Deby Itno le Président de la République du Tchad. Dans ladite correspondance, Paul Biya présente ses sincères condoléances aux familles des soldats décédés.
« J’ai pris connaissance avec émoi du bilan humain extrêmement lourd, suite à l’attaque perpétrée par le groupe terroriste “Boko Haram” à Boma, dans la province du Lac Tchad. Je condamne de nouveau et avec fermeté cette agression lâche et barbare contre de vaillants militaires tchadiens. Je tiens à vous adresser en cette tragique circonstance, ainsi qu’aux familles des victimes et à la nation tchadienne endeuillé, mes sincères condoléances. J’y joins mes souhaits de prompt rétablissement aux nombreux blessés », a écrit Paul Biya.
Terrorisme : Le Tchad perd 92 de ses vaillants soldats
Il convient de rappeler qu’en date du lundi 23 mars 2020, la secte terroriste Boko Haram a attaqué des soldats tchadiens dans la localité de Boma, dans la province du Lac Tchad. Ladite attaque qui a été suivi d’un combat ayant duré 7 heures d’horloge a causé le décès de 92 soldats tchadiens. Comme bilan il y a également plus d’une vingtaine de véhicules de la République du Tchad qui ont été détruites. Et parmi ces engins, il y en avait des blindés. Le mardi 24 mars 2020 soit un jour après cette attaque, Idriss Deby Itno le Président tchadien s’est rendu sur les lieux. En prenant la parole, il a précisé que c’est la toute première fois où son armée perd autant d’hommes.
Liliane N.
Ils ont été attaqués en début de semaine par une cohorte d’individus sans foi ni âme appartenant à boko haram dans l’île de Bouma – Lac Tchad.
Des sources concordantes affirment que les affrontements ont duré plusieurs heures avant que l’armée malgré le lourd bilan qu’on connait, ne parvienne à repousser les assaillants.
Les mêmes indiquent que les « assaillants sont arrivés tôt lundi 23 mars au matin à bord de barques motorisées et ont attaqué par surprise les forces tchadiennes, qui ont riposté. Mais au lever du jour, les combats ont redoublé d’intensité, obligeant les loyalistes à appeler du renfort. Mais les terroristes ont résisté. L’aviation est ensuite entrée en action pour disperser les assaillants qui se sont enfuis en milieu d’après-midi, les forces tchadiennes ont finalement repris le dessus et ont obligé l’ennemi à battre en retraite ».
Le Président de la République est descendu sur cette île afin de rendre hommage à ses « frères d’armes ».
« Nous sommes ici dans la presqu'île de Bohoma, département de Fouli dans la province du Lac Tchad. Elle est complètement encerclée par les eaux et il y’a quelques années, afin d’assurer la quiétude des populations qui y vivent, nous avons jugé nécessaire de mettre une unité de Force de Défense et de Sécurité pour sécuriser les villages.
C’est cette unité qui s’est vue enlevée certains de ses éléments alors que certains de leurs camarades avaient été envoyés ailleurs pour des besoins opérationnels. C’est ainsi que nous avons perdu quatre vingt douze (92) de nos soldats, sous officiers et officiers.
J’ai pris la résolution de faire le déplacement afin de venir m’incliner devant leur mémoire mais également de dire aux Tchadiens que nous avons des morts oui, cependant nous comptons dans nos rangs, 47 blessés qui ont été conduits dans des hôpitaux pour bénéficier des soins intensifs.
Cette action de boko haram et je dirais c’est pour la première fois que nous perdons autant d’hommes. J’ai assisté à de nombreuses opérations, j’en ai mené un bon nombre aussi mais, en un seul coup, perdre autant d’hommes c’est la première fois ».
Devant nos confrères de la presse Tchadienne, le Chef de l’Etat a laissé entendre que de nouvelles dispositions seront prises
« Nous allons revoir tout notre dispositif afin que plus jamais ne se reproduise ce que Bohoma a connu…Nos soldats n’ont pas cédé le moindre centimètre de terrain. Ils ont tenu jusqu’au bout. Ce sont de valeureux membres de Forces de Défense et de Sécurité qui ont fait leurs preuves dans toutes les opérations des Balkans et ailleurs. Ce sont des leaders, des grands hommes que nous venons de perdre. Paix à leur âme ».
Nicole Ricci Minyem
Dans cette missive Me Jean Guy Zogo qui se présente comme un Néo-Panafricaniste et Homme d'État fait des propositions pour « juguler la propagation du Coronavirus au Cameroun ».
« À Monsieur le Président de la République du Cameroun
-Yaoundé-
Objet : Mes propositions pour juguler la propagation du Coronavirus au Cameroun.
Excellence, monsieur le Président de la République,
Alors que notre pays est déjà confronté à des guerres aussi meurtrières les unes que les autres, en l'occurrence dans les régions septentrionales contre la secte islamiste dénommée Boko Haram, les coupeurs de route et le banditisme transfrontalier, dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, contre les sécessionnistes, et à l'Est contre les groupes armés qui font des incursions meurtrières sur notre sol.
Alors que nous vivons déjà une situation sociopolitique exécrable avec les crises post électorales et leur cortège de problèmes notamment l'exacerbation des replis communautaristes et identitaires chaque jour plus nocifs pour la construction d'une nation Camerounaise forte et prospère. Alors que les populations Camerounaises, qui paient déjà un lourd tribut dans ces guerres asymétriques, subissent aussi les difficultés liées à un marasme économique marqué par une diminution constante de leur pouvoir d'achat, et qu'en outre, beaucoup ont encore du mal à avoir accès à de l'eau potable en permanence, à l'électricité, à des soins de santé de qualité partout sur l'ensemble du territoire national, dans un contexte de chômage caractérisé par la prédominance du secteur informel.
Voilà que survient la pandémie du Coronavirus (Covid -19), qui sans nous prévenir, nous a déclaré aussi la guerre.
Bien que le Ministre de la santé publique ait pris un certain nombre de mesures et fait des recommandations pour endiguer la propagation de ce virus dans notre pays, je continue à avoir, et beaucoup de compatriotes avec moi, la désagréable impression que nos dirigeants n'ont pas encore véritablement pris conscience de la gravité de ce qui nous pend au nez.
Je dénonçais il y'a quelques jours l'attitude du Président de l'Assemblée nationale et de certains qui se croient à l'abri du fait de leur position sociale, alors même qu'ils devraient donner le bon exemple aux populations Camerounaises !
Au moment où nous en sommes encore à quelques dizaines de cas officiellement déclarés, je voudrais soumettre à votre attention, un certain nombre de propositions concrètes, pour faire monter la lutte contre cette pandémie dans notre pays, d'un cran.
1/ Sur le plan institutionnel
Je suggère le mise sur pied d'un Comité national spécial de gestion de la pandémie du Coronavirus, en abrégé CSG, composé de personnalités du gouvernement telles que les Ministres de la Santé publique, de la recherche scientifique, de l'administration territoriale, de la défense, des finances, du commerce, de la décentralisation, des relations extérieures, de la Justice, de l'économie, de l'agriculture et du développement rural, de l'élevage, des pêches et des industries animales, et la Présidence de la République.
Mais aussi des personnalités de la société civile et du monde politique. Ledit Comité serait placé sous l'autorité d'un "Médiateur de la République " chargé de faire un arbitrage sur les différentes propositions qui vont émaner des experts et autres consultés. Le Médiateur de la République ne doit pas être un membre du gouvernement, de la Présidence de la République, des services du Premier ministre, du Pouvoir législatif, ou du Pouvoir judiciaire. Il ne doit pas non plus émaner des rangs des militants du RDPC.
Il est même préférable qu'il vienne de l'Opposition politique ou de la société civile. Et pour assumer ces fonctions hautement délicates et importantes pour la vie de la nation, plusieurs personnalités indépendantes sont disponibles, dont moi.
Le Médiateur de la République doit être nommé par décret présidentiel. Il doit être placé sous l'autorité directe du Président de la République.
Dans l'exercice de ses fonctions, il doit jouir d'une immunité le mettant à l'abri des chantages et trafics d'influence si fréquents dans nos administrations. Il doit en outre jouir de l'autorité nécessaire pour requérir la force publique dans l'accomplissement de ses missions.
Trois hélicoptères médicalisés doivent être mis à la disposition du CSG, ainsi que des véhicules déjà disponibles dans nos administrations et qui sont le plus souvent utilisés à autre chose qu'au service public.
2/ Sur le plan sanitaire
La mise sur pied, sous la supervision du Comité national spécial de gestion de la pandémie du Coronavirus sus-évoqué, dans chaque région, département, arrondissement et village (quartier), d'une cellule technique et administrative de veille et d'éveil, qui vont permettre d'établir en temps réel, l'évolution de la situation du Coronavirus sur le terrain, et ce, 24h sur 24.
Au niveau de la région, la cellule est coordonnée par un Administrateur de Santé publique et un Médecin. Avec trois rapporteurs chargés de la rédaction des comptes rendus circonstanciés journaliers adressés au Comité national spécial de gestion de la pandémie du Coronavirus. Au niveau du département, la même composition.
Ainsi qu'au niveau de l'arrondissement. Quand au quartiers et village, au niveau de chaque chefferie de troisième degré et des Chefferie de quartier, un infirmier diplômé d'État et deux Aide-soignants (davantage dans les zones forte densité de populations), doivent être mobilisé pour effectuer le suivi permanent, des populations, en signalant systémiquement tout cas suspect. L'infirmier doit dès lors établir des rapports quotidiens de ses activités sur le terrain.
Cela va nécessiter la mobilisation d'importants moyens humains, matériels et financiers, mais c'est indispensable pour couvrir les 10 régions, les 58 départements, les 360 arrondissements (Communes) et les milliers de villages et quartiers de notre pays. Tout le monde devant de sentir concerné.
Pour éviter les lenteurs administratives courantes dans nos administrations et la corruption ambiante qui plombe la plupart des politiques publiques, le fond spécial devrait être géré uniquement par les trois responsables de premier plan du CSG à savoir le Médiateur de la République, le Médecin en Chef et le Responsable financier et comptable.
Aussi bien au niveau national, régional, départemental, communal que dans les villages et quartiers, chaque cellule de veille et d'éveil doit être dotée du matériel médical et administratif adéquat en quantité suffisante.
Chaque cellule du CSG au niveau de l'arrondissement doit disposer d'une ambulance et de véhicules de transport médicalisés dont le nombre est déterminé en fonction de la démographie. Et cette cellule devra travailler en étroite collaboration avec les Maires qui sont les responsables politiques les plus proches en principe des populations.
3/ Sur le plan sécuritaire
Des responsables de l’armée, de la sûreté nationale et de la gendarmerie nationale, ainsi que du Corps d'active de la douane, des eaux et forêts sont également affectés au Comité national spécial de lutte contre la pandémie du Coronavirus. Ainsi, à partir du niveau de base que sont les villages et les quartiers, le respect des mesures prises par le CSG est vérifié par les forces de défense et de sécurité sur toute l'étendue du territoire national.
Et des rapports journaliers sont adressés à la chaîne hiérarchique du CSG afin de procéder aux ajustements nécessaires à temps. La collaboration des populations est impérative pour la collecte des renseignements nécessaires.
Ceci implique, une plus grande surveillance de la circulation des personnes aussi bien à l'intérieur du Cameroun qu'aux frontières.
La situation sécuritaire des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, mais également des régions septentrionales nécessitant évidemment, un dispositif sécuritaire particulier compte tenu des enjeux.
La lutte contre la corruption, véritable fléau national, doit s'intensifier afin d'éviter que la pandémie du Coronavirus devienne rapidement un fond de commerce au niveau des différentes administrations publiques impliquées.
4/ Sur le plan économique
La situation économique de notre pays est connue. Nous savons très bien quel est l'état de notre outil de production et l'état de nos marchés.
Je préconise des ajustements structurels majeurs, notamment au niveau des charges fiscales, pour protéger autant que possible, les agriculteurs au moment où on s'apprête à lancer la saison agricole, les élevages et les industries animales.
D'où la nécessité d'élaborer en urgence un plan de financement de l'économie pour soutenir les entreprises nationales privées notamment, à travers une subvention pouvant permettre une diminution conséquente des prix des denrées de première nécessité sur nos marchés, mais également la préservation des emplois déjà bien difficiles à décrocher pour les jeunes Camerounais.
Les inégalités sociales au Cameroun sont profondes et se sont sérieusement accentuées ces dernières décennies. Il y'a des compatriotes capables de dépenser des millions de francs CFA pour se distraire simplement, alors qu'au même moment, d'autres compatriotes doivent survivre avec quelques milliers de francs CFA par jour.
Je suggère donc que les plus riches supportent un effort national de soutien à notre économie et aux couches les plus défavorisées à travers un fond d'assistance, géré par le CSG, qui va permettre d'arriver à la gratuité réelle et effective des soins de santé des personnes infectées, l'achat des masques pour les personnels de Santé, et toutes les personnes appelées à interagir avec les malades, l'achat des médicaments et des autres consommables médicaux nécessaires pour endiguer la propagation du Coronavirus au Cameroun.
Le Ministère du commerce doit effectivement s'assurer que les prix des denrées alimentaires et des produits de première nécessité n'augmentent pas sur les marchés. Les échanges commerciaux aux frontières doivent faire l'objet d'une surveillance plus accrue des personnels de la douane.
Le fond national de solidarité sus-évoqué devrait également servir à la distribution des produits alimentaires et de première nécessité aux nombreux réfugiés présents sur notre sol et aux déplacés internes.
5/ Sur le plan diplomatique
Le gouvernement de la République, en synergie avec le Comité national spécial, doit mettre sur pied une politique de gestion des Camerounais de l'étranger actuellement en difficulté un peu partout dans le monde. Chaque vie camerounaise est importante.
Une fermeture progressive et contrôlée des frontières doit déjà être envisagée, voir même déjà mise en œuvre. Tout en opérant un arbitrage sur la nécessité de laisser entrer les produits d'importation nécessaires.
Un confinement général des populations Camerounaises est également à envisager, mais pas avant la mise en œuvre effective et efficiente d'une batterie de mesures à même de permettre à ceux qui ont besoin de sortir de chez eux chaque jour pour pouvoir se nourrir, se loger, se soigner, s'habiller, bref pour pouvoir vivre tout simplement, de ne pas se retrouver devant la choix cruel entre mourir de faim chez eux sous confinement ou mourir de Coronavirus dehors en cherchant comme d'habitude leur maigre pitance.
En espérant que ma modeste contribution retiendra favorablement votre haute attention, Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Président de la République, l'expression de ma plus patriotique et respectueuse considération ».
N.R.M
C’est du moins le point de vue développé par le Département d'État américain qui dans un rapport publié le 09 Mars dernier a relevé des exemples pour attester de la « véracité de ces assertions »
Comme dans les précédents rapports, commis par des Organisations Non Gouvernementales tant nationales qu’internationale, le département exécutif fédéral chargé des relations internationales a lui aussi pointé un doigt accusateur contre les Forces de Sécurité nationale qui selon lui, se rendent coupables « d’Exécutions arbitraires, extrajudiciaires et des disparitions forcées ».
Des affirmations qui ne reposent sur rien de concret
Il peut paraître péremptoire de le dire de cette manière mais, au cours des derniers mois, il a été démontré avec preuves à l’appui que les Forces de Défense et de Sécurité ont su s’imposer dans les zones en crise par des actions qui vont parfois au-delà de ce qui rentre dans le cadre de leurs attributions.
On voit des soldats qui construisent routes, ponts, écoles et maisons. On les trouve dans les salles de classe entrain de dispenser des cours aux enfants dont l’avenir scolaire semblait compromis, du fait des exactions commises par des terroristes. Ils font des dons multiformes aux populations qui ont tout perdu lors des raids des ambazoniens et des membres de la secte terroriste boko haram.
Que dire de tous ceux qui, prenant des risques parfois énormes se mettent en danger pour aider ces femmes qui bien qu’à terme sont parfois obligées de parcourir des dizaines de kilomètre à pied afin de donner naissance à leurs bébés. Leur vie et celles des nourrissons sont préservées grâce aux éléments des Forces de Défense et de Sécurité.
Certes, l’exemple de ces soldats qui ont tiré et assassiné des femmes et leurs enfants dans le Nord Cameroun vient jeter un air sombre à ce tableau mais, il ne s’agit que d’un cas isolé, qui ne saurait entacher le travail abattu au quotidien par ces Hommes et Femmes qui sont prêts chaque jour à faire le sacrifice suprême de leur vie, pour sauver celles de leurs concitoyens.
Les groupes armés séparatistes anglophones et la secte terroriste Boko Haram, qui sévit toujours dans l’Extrême-Nord, ne sont pas moins mis à l’index.
A ce niveau, on est tenté d’apprécier dans une certaine mesure le rapport du Département d’état américain car contrairement aux autres, les rédacteurs du document ont pris la peine de relever que le Cameroun est attaqué presque de toute part, par des terroristes dont l’objectif affiché est de détruire le Cameroun en miniature.
Seulement, on aurait bien aimé voir dans ce rapport, la partie qui concerne le financement dont bénéficient ceux qui sèment la destruction, la mort et le désespoir au sein de nombreuses familles.
Chaque fois que l’armée Camerounaise a réussi à démanteler les camps des assaillants, elle a découvert des armes de pointe en plus de toute l’armada qui leur permet de commettre leurs crimes en toute quiétude.
D’où provient ce matériel militaire ? Les « fonctionnaires » du département américain qui veulent faire croire qu’ils sont au courant de tout ce qui se passe en terre camerounaise, même dans les coins les plus reculés semblent pourtant ignorer l’endroit d’où provient l’argent qui sert à l’achat de ces fusils d’assaut et autres. Ils n’ont pas mentionné le rôle joué par des « complices internes » qui dans les vidéos ne cachent point leur volonté de nuire à ce pays, tant que le Président de la République reste au pouvoir.
Prisonniers politiques, inféodation du pouvoir judiciaire, pires formes de restrictions à la liberté d'expression, à la presse et à Internet, arrestations ou poursuites injustifiées contre des journalistes et recours abusif aux dispositions de la loi réprimant les délits de presse, notamment la diffamation sont les autres exemples pris par les américains, pour démontrer que les Droits de l’Homme ne sont point respectés au Cameroun.
Nicole Ricci Minyem
Selon les informations publiées sur le compte twitter de nos confrères du bihebdomadaire L’œil du Sahel , le chef traditionnel de Yamgazawa, le corps de Bouba Mbirgé enlevé ce mardi a été retrouvé ce mercredi matin. Des sources au sein des populations rattachent le crime aux ravisseurs de la secte islamiste Boko haram.
Un autre crime des ravisseurs de Boko haram dans la région de l’Extrême-Nord. « Enlevé hier dans son champ, le corps du chef traditionnel de Yamgazawa dans la localité de Mozogo, Mouba Mbirgé a été retrouvé ce matin à Yamgazawa. Ses ravisseurs l’ont décapité », informe L’œil du Sahel ce mercredi sur son compte twitter.
Le département du Mayo-Tsanaga dans l’Extrême-Nord fait face ces derniers temps à la résurgence des assauts terroristes des membres de la secte. Il y a quelques semaines par exemple, dans l’actualité l’on apprenait que la localité de Mayo-Moskota ainsi que certains villages environnants étaient la cible d’incursion des membres de Boko Haram. Ceux-ci avaient alors d’une attaque enlevée des villageois, détruits des biens et incendié des habitations, tué trois personnes, entre autres crimes commis.
La résurgence des attaques terroristes dans cette partie de la région de l’Extrême-Nord contraint déjà de nombreuses populations à l’exode compte tenu de l’insécurité ambiante.
La gravité de la situation interpelle donc la Nation toute entière avec en première ligne le Gouvernement à renforcer davantage le dispositif sécuritaire afin de repousser ces hors la loi et pour que les populations retrouvent la tranquillité.
Innocent D H
Le militaire Nkop Elie Eric a été mortellement touché à la tête.
Le militaire Nkop Elie Eric était un soldat de 1ère classe. Il a perdu la vie le 21 février 2020. Il faisait partie de la 42ème compagnie d’incendie de Kousseri. Il a été tué par des coups de feu tirés sur leur engin de transport, par des membres de la secte terroriste Boko Haram. Assis à la cabine du bus de l’agence National Voyage, Nkop Elie Eric a été mortellement atteint à la tête. Sur le coup, il est passé de vie à trépas. Son voisin de siège, un civil a également connu le même sort. Il a reçu une balle à la poitrine.
D’après nos sources, le militaire Nkop Elie Eric se rendait à Maroua. Il avait bénéficié d’une permission de 3 jours. Il a quitté la ville de Kousseri le matin aux environs de 8 heures, font savoir des responsables de l’agence de voyage National. Son bus transportait 18 autres passagers. L’attaque s’est produite entre les villages Zigué et Salé dans l’arrondissement de Waza, département du Logone et Chari, région de l’Extrême-Nord.
Des sources sécuritaires rapportent qu’avec les autres passagers du bus, le militaire a été surpris par les membres de la secte terroriste. Lorsqu’ils ont ouvert le feu sur eux, le chauffeur a accéléré. Cependant, l’état de la route a joué en leur défaveur. Nkop Elie Eric et le civil sont décédés avant leur arrivée au centre de santé de Waza. Alertée, une patrouille de l’armée a pris en chasse les terroristes.
Ces deux décès s’ajoutent à ceux enregistrés depuis le début de ce mois de février 2020. La secte a déjà ôté la vie à près d’une vingtaine de civils à l’Extrême-Nord. Aux assassinats, s’ajoutent le pillage des villages et la réduction en feu d’habitations. Du fait de ces exactions de Boko Haram, on apprend que les villages de l’arrondissement de Mayo-Moskota se vident depuis 7 jours.
Liliane N.