Motawa Malloum, Mamodou, membres du comité de vigilance de Kangaleri et Bakréo Nikreou Alias Bamanga, siégeant au comité de vigilance de Doublé ont été égorgés par les membres de la secte islamiste Boko Haram.
A en croire le journal L’Oeil du Sahel dans sa parution de ce 14 août 2019, la scène tragique se déroule dans la journée du 28 juillet 2019 dans l’arrondissement de Mora, région de l’Extrême-Nord. Selon les sources locales, « l’attaque s’est produite au niveau de la rivière Masla qui sépare les localités de Doubé de Banki ».
Le trihebdomadaire d’information régional poursuivre que « les victimes, selon leurs proches, s’étaient rendus à Banki pour écouler des produits agricoles et acquérir des moutons dans la perspective de la fête de la Tabaski », peut-on y lire. C’est ainsi que les trois braves hommes ont été pris au piège par les bourreaux où ils ont laissé leurs vies.
Il y a deux semaines, au moins trois personnes ont trouvé la mort et plusieurs blessés enregistrés dans une attaque perpétrée par le groupe Boko Haram dans la localité de Goumouldi, région de l’Extrême-nord.
L’attaque est intervenue dans la nuit alors que des riverains s’apprêtaient à célébrer la fête de la Tabaski. « Sur place, nous avons enregistré la mort de deux personnes, une troisième victime a succombé à ses blessures sur le chemin de l’hôpital », a renseigné un membre du comité de vigilance.
Selon des riverains, juste après cette incursion, des terroristes qui étaient une dizaine ont rebroussé chemin vers le Nigeria d’où ils sont venus, à l’aide des motos, prenant de cours l’armée camerounaise qui était à leur poursuite.
Les autres blessés ont été pris en charge dans les hôpitaux de la région, notamment celui du Bataillon d’intervention rapide (BIR) dont des éléments ont été déployés pour ratisser la zone, a indiqué une source militaire. Ce renforcement des mesures de sécurité se comprend et se justifie d’autant qu’en ce jour de célébration de la la fête de la Tabaski, les autorités redoutent des incursions et des attaques suicides de Boko Haram.
Otric N.
C’était au cours de la prière marquant la célébration de la fête du sacrifice dite par l’Imam Mal Moussa Ahmadou, en présence du lamido Sa Majesté Ndjidda Sali qui a invité les fidèles à intensifier la lutte contre les épidémies comme le choléra.
« Le Cameroun est un havre de paix, la préservation de cette denrée précieuse doit être et demeurer une œuvre collective dans le respect de la volonté divine ». Telle est la toile de fond de la prédication dite par l’Imam Mal Moussa Ahmadou au champ de prière de Figuil à l’occasion de la prière marquant la célébration de l’Aïd El Kébir. Selon le lamido Sa Majesté Ndjidda Sali, le vivre ensemble doit permettre de garantir la construction permanente de cette paix.
Les fidèles musulmans doivent ainsi œuvrer aux côtés des forces de défense et de sécurité dans la sécurisation des personnes et de leurs biens. Sa Majesté Ndjidda Sali, les invite à plus de vigilance dans la lutte contre les épidémies comme le Choléra, une maladie très contagieuse. Les parents ont été aussi appelés à faire établir l’acte de naissance à leurs enfants et à « veiller sur leur éducation scolaire ».
Plusieurs autorités et personnalités de marque étaient présentes à savoir : le maire de la Commune d’arrondissement de Figuil Mana Messengue, l’adjoint d’arrondissement Madi Salatou, le secrétaire général adjoint numéro 1 de l’Assemblée nationale Abdoulaye Daouda.
La célébration de l’Aïd El Kébir à Figuil s’est poursuivie dans les ménages où l’immolation du bélier sacrificiel a occupé une place de choix.
Innocent D H
Trois personnes ont succombé à leurs blessures dimanche dernier, victimes des membres de la secte terroriste de boko haram. Une attaque sournoise, entreprise dans la nuit, alors que les paisibles populations se préparaient à célébrer le lendemain, la fête de la Tabaski.
« Ils nous sont tombés dessus, sans tenir compte de la présence des comités de vigilance, encore moins de l’armée qui est à quelques kilomètres. Sur place, nous avons enregistré le décès de deux personnes, une troisième victime a succombé à ses blessures sur le chemin de l’hôpital… », raconte un témoin.
Les blessés ont été pris en charge dans les centres hospitaliers de la localité, à l’instar de celui dirigé par les médecins du Bataillon d’Intervention Rapide.
D’autres témoins affirment que ces bandits, après leurs forfaits, se sont enfuis à bord des motos, en prenant le chemin du Nigéria, d’où ils sont venus. L’armée camerounaise s’est lancée à leur poursuite et, elle entend ratisser large, a indiqué une source militaire.
Ce renforcement des mesures de sécurité s’explique par la recrudescence des attaques dans l’Extrême Nord Cameroun depuis quelques semaines déjà.
Des incursions qui, au fil des années, apparaissent comme des faits divers
La chronique des attaques attribuées à Boko Haram s’écrit sans interruption depuis dix ans au Nigeria et dans les pays voisins, dont le Cameroun et le Tchad. Au cours de la dernière décennie, la liste des victimes ne cesse de s’allonger, créant un effet d’acclimatation macabre.
Selon les analystes politique, presque plus personne ne s’émeut vraiment de la crise engendrée par le groupe terroriste et la manière brutale et inefficace dont le régime nigérian tente de l’écraser. Ils arrivent dans les villages, très souvent tard dans la nuit ou alors aux premières heures de la matinée, lorsque les populations sont plongées dans le sommeil, incendient, volent le bétail, détruisent tout sur leur passage et, ne manquent pas d’assassiner des personnes innocentes. Des crimes qui ne se justifient que par la soif de sang des membres qui composent ces bandes armées dont l’idéologie n’est reconnue par aucune religion, encore moins l’islam dont ils se réclament.
Le 09 Juin dernier, ils ont assailli la ville de Darak, assassinant douze (12) soldats et seize (16) civils, même si au passage, ils ont perdu plusieurs membres. A plusieurs reprises, ils ont fait d’autres tentatives, toutes, plus ou moins vouées à l’échec, jusqu’au 11 Août dernier.
Les soldats camerounais, qui aujourd’hui travaillent en étroite collaboration avec les populations, veillent au grain.
L’image de havre de paix dans une région en proie aux conflits dont bénéficiait le Cameroun a volé en éclats depuis l’irruption de Boko Haram en 2013 au nord du pays. Ce mouvement, devenu l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest en mars 2015, revendique son affiliation à Daech. Néanmoins, l’apparition brutale et sanglante de ce djihadisme africain est moins liée à l’essor de Daech en Irak et en Syrie qu’aux bouleversements du paysage religieux de l’Afrique en général et du Cameroun en particulier.
La relation entre le Cameroun et Boko Haram a connu trois phases : la phase de refuge, la phase de la confrontation ouverte avec les forces de sécurité et la phase du terrorisme. Dès 2013, l’extrême nord passe d’une zone de transit à une zone d’opérations avec les kidnappings d’étrangers. En 2014, le groupe entre dans une logique de confrontation directe avec les forces armées, perpétrant plus de 150 attaques sur ces dernières années et causant la mort de plus de 70 soldats et des centaines de civils.
Le gouvernement Camerounais resté attentiste au départ, devant cette menace nouvelle parfois perçue comme un problème nigéro-nigérian, a dû sortir de sa réserve pour déclarer officiellement la guerre à Boko Haram en mai 2014.Depuis cette période, la région est le théâtre d’une guerre hybride qui articule attaques conventionnelles, guérilla. Boko Haram, a donc déjà provoqué la mort d’au moins 27.000 personnes et le déplacement d’environ 1,8 million de personnes qui ne peuvent toujours pas regagner leurs foyers.
Nicole Ricci Minyem
La communauté musulmane du Cameroun célébrera la fête du Sacrifice (Tabaski) ou Fête du Mouton le dimanche 11 août 2019. Dans un communiqué du Conseil camerounais des Imams, des mosquées et des affaires islamiques (Cocimai) publié le 1er août dernier, le Dr Ibrahim Moubarak Mbombo, le grand Imam président indique que « le 09 Zhul Hijjah 1440 jour de Arafa correspond au 10 août 2019 et par conséquent, le 10 Zhul Hijjah 1440 jour de la fête du sacrifice correspond au 11 août 2019 ». Cette note d’information des Imans camerounais, ont mis un terme aux rumeurs qui annonçaient cette fête religieuse musulmane le 13 août 2019. Il reviendra donc, au Président de la république de décréter ou non la journée de lundi 12 août 2019, fériée comme le stipule l’article 3 de la Loi N°73/5 du 07 décembre 1973.
En effet, les réseaux sociaux ont annoncé une série d'évènement qui devait entraîner une série de six jours fériés au Cameroun. Cette rumeur stipulait que le lundi 12 août 2019 était « pont » parce que situé entre les fériés de dimanche 11 août et du mardi 13 août, date de la présupposée fête du Mouton, de même que le mercredi 14 août qui devait être déclaré férié car étant intercalé entre le mardi 13 août et le jeudi 15 août, jour de célébration de la fête de l'Assomption.
Maintenant que la date de la fête du Mouton est connue, la journée de lundi reste un jour ouvrable, sauf si le Président de la République la décrète fériée. Cependant, la journée de jeudi 15 août, date de l’Assomption, une fête religieuse catholique est inchangeable au fil des années contrairement à la fête du Mouton qui est déterminée en fonction l'apparition de la lune. Généralement, la fête du Sacrifice est célébrée le dixième jour du douzième mois du calendrier lunaire islamique. Elle commémore la volonté du prophète Ibrahim de sacrifier son fils pour Dieu. Ce dernier avait finalement substitué un mouton à l’enfant.
Marie MGUE