Un fournisseur d’armes et de munitions aux terroristes ambazoniens interpellé. Il s’agit de Fobi Kingsley Mbaku, un individu âgé de 32 ans.
Selon de nombreuses sources, il aurait été interpellé parce qu'il avait coutume de transporter des armes à feu et des balles dans des sacs du Nigeria vers le Cameroun.
C’est vendredi dernier qu’il a été présenté aux Hommes des médias, par le commissaire de police de l'État de Cross River, Aminu Alhassan au quartier général du commandement, à Diamond Hill, Calabar, la capitale de l'État. Il avait à ses côtés, vingt neuf (29) autres suspects,
Devant les journalistes, le commissaire a déclaré que “le suspect a été arrêté le long de Ranch Road, dans la zone de gouvernement local d'Obanliku…”;
Poursuivant ses explications, le chef de la police a déclaré qu'il y avait une cachette pour les fusils automatiques fabriqués localement, et que le suspect fait partie d'un syndicat de l'entreprise illégale de trafic d'armes qui opère à Obanliku et ses environs”.
Des centaines de munitions réelles de 7,62 mm ont été récupérées chez le suspect.
Le commissaire de police de l'État de Cross River a ajouté que:"Des efforts sont en cours, pour arrêter d'autres membres du syndicat en fuite et pour démêler la source et la mission de cette entreprise illégitime. Le suspect sera traduit en justice dès que l'enquête sera terminée".
Durant son exploitation, Fobi Kingsley Mbaku a avoué que son ami, dont le nom n'a pas été révélé immédiatement, lui demandait habituellement de l'aider à transporter des sacs de munitions pour les faire passer de la frontière nigériane au Cameroun.
"Je fais cela depuis plus de six mois. Mais je dois dire que je ne connaissais vraiment pas le contenu des sacs que je transporte habituellement pour traverser la frontière.Je suis généralement payé 10 000 Naîra à chaque fois que je transporte des marchandises".
Ces armes qui transitent par le Nigéria pour semer terreur et désolation au sein de nombreuses familles Camerounaises
Depuis quelques semaines, les terroristes utilisent les lance - roquettes et les AK - 47, mais aussi des engins explosifs improvisés, de plus en plus puissants capables de détruire les blindés des militaires Camerounais.
A l’issue de l’une des attaques meurtrières menées contre les Forces de Défense et de Sécurité Camerounaise, Cyrille Atonfack Nguemo - Responsable de la Communication au ministère de la Défense révélait que “ Les services secrets ont aussi établi avec certitude que la montée en puissance de ces groupes terroristes, de par l’armement de gros calibre dont ils disposent, découle en grande partie de leur jonction avec d’autres entités terroristes opérant hors des frontières”.
Nicole Ricci Minyem
Telle est la posture officielle de l’Armée Camerounaise donnée par Serge Cyrille Atonfack Guemo - Chef de Division Communication - MINDEF.
Dans sa chronique hebdomadaire, le Capitaine de Vaisseau semble assurer que malgré les assassinats violents et autres barbaries pratiquées sur les corps des éléments des Forces de Défense et de Sécurité, leurs camarades qui tombent sur le champ de bataille alors qu’ils ne défendent que l’intégrité territoriale, aucune vengeance n’est à l’ordre du jour.
le Capitaine de Vaisseau Serge Cyrille Atonfack Guemo - Chef de Division Communication - MINDEF.
“Ce sont-là les éléments caractéristiques de l’attitude des autorités gouvernantes camerounaises depuis les tragiques soubresauts récemment notés dans la situation sécuritaire de la région administrative du Nord-Ouest.
C’est en vain que l’on se sera attendu à de tonitruantes déclarations promettant les flammes de l’enfer aux éventreurs de nos vaillants soldats. C’est vainement que l’on aura pronostiqué le branlebas de combat dans les zones rongées par la vermine du terrorisme prétendument séparatiste.
C’est en pure perte qu’une certaine radio mondiale aura vanté la stratégie payante des terroristes, comme pour entériner les collusions antérieurement subodorées.
Mais, ni la énième provocation de nos ennemis, ni la jactance médiatique, ne seront parvenus à faire basculer notre gouvernement dans le piège de la représaille aveugle qui lui est manifestement tendu.
Il faut dire que le tact de nos autorités, et la maestria de nos forces de défense et de sécurité déconcertent sérieusement les entrepreneurs du chaos qui ne jurent que par la gouvernance du bain de sang.
Car contrairement à ce qui se produit sous d’autres cieux en des circonstances similaires, l’incitation à l’escalade initiée par les groupes armés terroristes à travers l’usage d’armes lourdes contre des forces en mission de maintien de l’ordre, n’aura reçu pour réponse qu’un rappel des consignes, pour plus de vigilance sur l’environnement opérationnel et plus de proportionnalité et de discrimination dans l’application d’éventuels feux.
Avant longtemps d’ailleurs, la nouvelle trouvaille des séditieux ne sera plus qu’une lointaine et triste souvenance, d’autres groupes de la même engeance, s’y étant déjà par le passé essayé, sans grand succès.
Avec le perceptible épuisement de la panoplie de leur modes opératoires, il reste plutôt à craindre que les impénitents de la violence anarchiste ne recourent à leur tour aux bombes humaines. Dans tout les cas, la nature de leur collusion les rapproche à grand pas de l’idéologie du Hara-Kiri, c'est-à-dire du suicide.
En attendant, il n’est surtout pas question de faire un amalgame dangereux et contre-productif entre les paisibles populations et les prédateurs, il n’est surtout pas question de tirer vengeance de la mort des frères d’armes, quand bien même ils auraient été lâchement ôtés à l’existence, quand bien même leurs corps inertes auraient été affreusement mutilés.
Au reste, l’offre de paix du Président de la République Chef des Forces Armées à l’endroit de nos concitoyens égarés demeure d’actualité.
Son objectif reste de parvenir à la cessation des violences tant dans l’Extrême-Nord que dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Un état final qui ne requiert nullement le peuplement des cimetières, mais celui des centres de désarmement, de démobilisation et de réintégration des ex-combattants résipiscents” ./-
N.R.M
Dans un message radio/porté Martin Mbarga Nguele - Délégué général à la Sûreté Nationale a donné l’ordre à tous les délégués régionaux et précisément au chef de la police de l’Ouest du pays à prendre les dispositions qui s’imposent afin de barrer la voie à cette horde de hors la loi
“ Des renseignements dignes de foi ont fait état d’un projet d' attaques dans les grandes métropoles, en particulier dans les villes de Yaoundé - Douala - Bafoussam par des terroristes sécessionnistes…
Je vous demande en conséquence, chacun en ce qui le concerne de toutes les mesures données en vue de contrecarrer ledit projet funeste, notamment en intensifiant la recherche de renseignement prévisionnel;
En accroissant la vigilance autour des points sensibles et des institutions incombant à la sûreté nationale; En accentuant la surveillance des lieux à forte concentration humaine; En multipliant des patrouilles diurnes et nocturnes…”.
Une volonté de nuire
Depuis quelques semaines, les groupes terroristes ayant pratiquement pris en otage la zone du Nord Ouest, multiplient des attaques aussi bien contre l’armée républicaine que contre les populations civiles;
Nombreuses sont les familles qui ont perdu un être cher, à cause de cette guerre dont on ne semble pas voir le bout. Une situation qui amène certaines familles dont les enfants sont engagés au sein des Forces de Défense et de Sécurité, à vivre dans une terreur permanente de voir revenir les corps mutilés, outragés de leurs progénitures.
La psychose semble avoir beaucoup plus d’effets à cause des publications qui sont faites sur les réseaux sociaux; publications et images postées par les terroristes qui ne manquent pas, de montrer leurs crimes, afin de s’en vanter.
Des questions restées sans réponses
Où sont partis les drones dont certaines Ong n’ont pas manqué d’évoquer lorsqu’il fallait incriminer les soldats Camerounais? Pourquoi n'utilise t - on pas ces drones afin d’accompagner les multiples actions mises en place par les Institutions du Cameroun qui veulent que le sang des Camerounais arrêtent de couler?
Qu’est ce qui pourrait expliquer le fait que des individus qui ont été vus dans des vidéos en pleine séance “ d’occultisme” et qui cotisaient de l’argent pour l'achat des armes en direction des terroristes soient toujours en liberté?
En dehors de ceux - là, qui sont ceux qui financent également ces terroristes et à quelle fin?
Nicole Ricci Minyem
Dans une publication faite il y’a quelques heures et intitulées : « Covid – 19 et Terrorisme : Union de tous aux perfides avatars » le chef de la Division de la Communication au Mindef estime que ce n’est que par ce canal que les Camerounais de manière spécifique pourront faire face
La publication
« Par ses vagues plus puissantes les unes que les autres, avec les variants qui épuisent les lettres de l’alphabet, la pandémie du corona virus multiplie les assauts sur la planète, ébranlants les plus solides des fortifications sanitaires, bousculant les plus savantes des théories scientifiques, neutralisant les combinaisons médicamenteuses au fur et à mesure de leur mise au point.
Et comme s’il était doté d’un esprit singulièrement espiègle et cynique, le virus cornu semble se prendre un malin plaisir de semer la confusion entre les personnes du troisième âge, les adultes et les juvéniles, tant et si bien que personnes ne saurait prescrire avec suffisamment d’assurance quelle frange de la population devrait bénéficier de plus d‘attention, ni le nombre de doses de vaccin à prendre pour atteindre l’immunité individuelle, encore moins où se situe le seuil d’immunité collective.
Aussi, confinements, reconfinements, ouvertures et fermetures des frontières, interdiction de voyages ciblées et tests de dépistage à répétition se multiplient, alternent les uns et les autres, se succèdent et s’additionnent en fonction des taux de contamination sans que rien ne parviennent à endiguer durablement la virulence et la fugacité du nouveau fléau sanitaire qui ne laisse qu’une petite opportunité de parade.
Il s’agit de nos bonnes vielles mesures – barrières, absolument rustiques, banales à la limite, mais redoutablement efficaces, à et à la portée de tous.
En plus de les connaître par cœur, en plus de les vulgariser autour de soi, il convient de les mettre en pratique, et surtout collectivement.
Car, tout comme le fléau sécuritaire nommé terrorisme auquel il se rapproche par bien de manifestations, le Covid – 19 exploite la moindre faille, la moindre perte de vigilance, pour ravager le camp des personnes saines.
Et, à l’instar du terrorisme, le corona virus se combat par équipe, chaque équipier se devant de tenir sa place et son rang, de manière à contribuer avec l’efficacité de l’ensemble.
Covid et Terrorisme : Deux périls à notre existence qui frappent indistinctement et impitoyablement, petits et grands, forts et faibles, miséreux et fortunés, lettrés et incultes. L’origine tribale et l’entregent n’y sont d’aucun secours.
Si les fluatations de l’affection virale peuvent ressortir du naturel, les changements des modes opératoires du projet obscurantiste répondent quant à eux, à une planification rigoureuse, visant à l’imposition d’une société d’hommes et de femmes transformés en automates utilitaires.
Au regard des péripéties de cette guerre de basse intensité qui oppose l’humanité toute entière à ces fléaux, rien ne dit qu’elle soit près de se terminer.
Les plus grands dangers pour nous sont donc soit l’habitude à ces phénomènes mortifères, soit l’érosion de notre volonté de combattre.
L’hôpital ou l’esclavage, tels sont les seuls horizons qui s’ouvrent face au Covid et au terrorisme. Ces menaces combinées font appel à l’esprit civique et la solidarité de tous, avec l’instinct de survie comme adjuvant de notre détermination de les vaincre.
Restons Unis. Restons tous unis. Unis nous vaincrons ».
N.R.M
Le crime, selon l’avocat d’Onyinyechi Ugwu Emmanuella, la victime, est attribué aux ambazoniens qui « Ont ouvert le feu sur des véhicules de transport le vendredi 02 juillet 2021 à Manyemen une localité de la subdivision de Nguti dans la région agitée du Sud-Ouest du Cameroun... ».
Un point de vue partagé par l’un des chauffeurs dont l’identité n’a pas été révélée, pour des besoins de sécurité
« La dame a quitté Douala dans la matinée en compagnie de ses deux enfants et se dirigeait vers le Nigeria pour des vacances. Au moment où elle a été tuée, elle était à bord d'un véhicule de transport public Toyota Carina avec des verres teintés…
En faisant marche arrière pour éviter les balles perdues, j’ai remarqué que mon véhicule avait été touché par quatre balles dont une fracassant le pare-brise à l'arrière. C'est à ce moment-là que j’ai réalisé que la femme avait été tuée… ». Un garçon qui était l'un des trois passagers adultes du véhicule a été blessé, ajoute le rapport.
Après avoir eu vent de cette attaque, les soldats du Bataillon d'Intervention Rapide, (BIR), en détachement de ce côté, se sont précipités sur les lieux pour éviter toute autre victime mais aussi initié des enquêtes afin de mettre la main sur ces individus sans foi, ni loi.
Le corps de Onyinyechi Ugwu Emmanuella l'hôpital du district de Kumba tandis que le passager blessé a été transporté vers l'unité d'urgence du même établissement de santé.
Des voies se sont levées pour condamner cet autre acte terroriste
Dont celle d’Ackpo Maximillian Efanyi - président de l'Union nigériane à Kumba qui a exprimé son regret pour ce « malheureux incident ».
Les autorités administratives et traditionnelles ont-elles également fait part de leur colère, leur désarroi au regard de ce crime perpétré contre une dame qui n’est en aucune manière concernée par les prétendues « revendications » des ambazoniens afin de justifier ces crimes permanents ; Cette nigériane, pas plus que leurs nombreuses autres victimes d’ailleurs.
Un assassinat qui remet en mémoire, celui qui a été commis par les mêmes individus il y’a un peu plus d’un an, (31 mai 2020). Lourdement armés, ces terroristes ont ouvert le feu sur une voiture privée à Ikiliwindi, le long de la route Kumba-Mamfe, tuant un ancien de l'église presbytérienne au Cameroun, Akwo Gabriel Makia qui se préparait à célébrer son mariage traditionnel à Batibo.
Nicole Ricci Minyem
Une attaque conduite par des éléments de l’Etat Islamique en Afrique de l’ouest (EIAO) sur la ville de Diffa s’est soldée par un échec cuisant ce vendredi, 28 mai 2021.
Vendredi dernier, des terroristes profitant de l’assèchement du lit de la rivière Komadougou, se sont rués violemment sur la capitale du Manga avec la ferme intention de tout décimer sur leur passage.
Cependant, aux premiers coups de feu, la riposte plus que foudroyante des forces de défense et de sécurité a, très rapidement, réduit leurs dispositifs d’attaque en miettes, les mettant en déroute dans une confusion inouïe.
Venus à bord d’une quinzaine de véhicules et scindés en trois groupes, ils sont entrés des côtés ouest, sud et sud-est de la ville de Diffa et ont ouvert le feu avec des armes lourdes et légères, visant les positions occupées par les éléments de nos forces de défense et de sécurité.
La réaction prompte et énergique de ces derniers les a fait battre en retraite dans un désordre généralisé en direction du Nigéria tout proche. Les moyens aériens des Forces armées Nigériennes se sont très vite invités dans la danse et ont poursuivi les terroristes à coup de bombes et de rafales de mitrailleuses lourdes.
A l’issue des combats, on déplore du côté de nos FDS, la mort de 2 gendarmes et de 2 policiers sans oublier 2 autres gendarmes et 1 policier qui ont été blessés. Du côté des assaillants, le bilan serait lourd au vu des moyens utilisés pour les chasser hors de notre territoire.
Sur les lieux des combats, en effet, 3 cadavres de terroristes ont été retrouvés par les soldats de l’Armée Nigérienne. Cependant, tout laisse croire que les assaillants auraient emportés dans leur fuite le maximum de leurs homologues neutralisés. Dans bien des cas, à chaque attaque, il faut le souligner, ils ramassent les corps de leurs éléments tombés pendant les combats.
Il est, alors, difficile pour les forces de défense et de sécurité de connaître le nombre exact des assaillants qu’elles ont neutralisés à chaque affrontement contre les terroristes.
On s’en souvient, lors de l’attaque de la position du Secteur 4 de la Force Mixte Multinationale (FMM) par les terroristes de Boko Haram à Bosso, le 17 mai dernier, les sources sécuritaires ont donné comme bilan des assaillants tués, deux morts.
Or, ce bilan était bien plus lourd puisque les éléments de l’ISWAP ayant conduit l’attaque ont été aperçus dans une localité proche de Damasak, en train d’enterrer plus d’une trentaine de cadavres parmi lesquels celui d’un de leurs commandants.
D’après certaines sources, c’est pour, probablement, venger leurs morts que ces derniers ont organisé cette expédition sur la ville de Diffa, expédition qui s’est soldée par leur défaite cuisante face aux FDS.
Pour l’heure, en plus des 3 morts retrouvés par les soldats des suites de l’attaque de ce 28 mai 2021, 3 véhicules, une arme de type 14.5mm, une autre de 12.7mm, un RPG 7, deux fusils Ak47, un mortier de 60 mm, quatre chargeurs d’AK47, une charge de RPG7, deux drapeaux de terrorisme, deux Motorola, un téléphone portable Android, des comprimés stupéfiants, des Seringues, un sac et une importante quantité de munitions ont été récupérés sur le théâtre des hostilités.
A toutes ses armes et autres matériels saisis ou abandonnés par les terroristes, il faut ajouter ces 7 véhicules, dont un est monté d’une arme de calibre 14.5mm et deux autres de mitrailleuses lourdes de 12.7mm, qui ont été détruits par les avions des Forces Armées Nigériennes (FAN).
N.R.M
Les travaux se tiennent ce jour à Abuja, capitale politique du Nigéria et, le Secrétaire Général de la Présidence de la République va donner la position du Cameroun sur les deux principaux thèmes retenus dans le cadre de ces assises : la situation socio politique au Tchad et son impact dans les pays voisins – le Transfert des eaux du Bassin du Congo vers le Lac Tchad et ses diverses implications.
Par rapport à la première phase des échanges de ce mardi à Abuja, il convient de relever que depuis le décès du Président tchadien Idriss Deby Itno et la mise en place d'un Conseil militaire de transition (CMT), la sécurité au Tchad est au centre des préoccupations régionales et continentales.
Nombreux sont ceux qui ont annoncé comme une sorte d’apocalypse, étant donné que pour plusieurs observateurs, le défunt Maréchal était considéré comme l’un des acteurs majeurs de la lutte contre les attaques terroristes de la secte boko haram, mais aussi de quelques autres groupes armés qui sévissent dans le Bassin du Lac Tchad.
Un rôle que le président de l’Union Africaine n’a pas manqué de rappeler lorsqu’il rendait hommage au Président Idriss Deby Itno :
« Le Tchad a joué un rôle central dans la promotion et le maintien de la paix et de la sécurité, notamment dans la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent dans le Bassin du Lac Tchad et dans les régions du Sahel, ainsi que des liens intrinsèques entre la stabilité du Tchad et celle de la Libye ».
Lire aussi : Impact du décès du président Deby: le Chef de l'Etat Paul Biya attendu au Nigéria
Le général Mahamat Idriss Deby - président du CMT va recevoir le soutien des autres pays africains, comme le relève Simon Pierre Omgba Mbida, Sous-Directeur Afrique au ministère des Relations Extérieures, interrogé par nos confrères de la Crtv :
« Il est question d’aller soutenir ce pays qui est un membre éminent de la commission du bassin du lac Tchad et qui œuvre depuis des années pour la sécurisation de la zone sahélo-saharienne et en Afrique centrale.
Alors, compte tenu de la situation qui prévaut là-bas, on craint que le Tchad, dans sa situation actuelle, n’ait plus les moyens politiques et financiers pour continuer de soutenir cet effort de guerre contre le terrorisme dans la région… ».
Nicole Ricci Minyem
Après des combats avec des membres du groupe rival Etat islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap), lui et plusieurs de ses hommes se sont retrouvés encerclés mercredi dans leur bastion, la forêt de Sambisa, selon ces sources.
« Pour éviter d'être capturé, Shekau s'est tiré une balle dans la poitrine, et la balle a traversé son épaule. Il a été grièvement blessé. Certains de ses combattants ont réussi à s'enfuir et l'ont emmené », a affirmé l'une de ces sources.
Une deuxième source de renseignement a affirmé à l'AFP qu'Abubacar Shekau avait été sévèrement blessé après avoir activé des explosifs dans la maison où il s'était réfugié avec ses hommes.
« Nous sommes en train d'enquêter », a déclaré à l'AFP le porte-parole de l'armée nigériane Mohammed Yerima, qui n'a pas donné plus de précisions.
Plusieurs médias nigérians affirment que le terroriste est décédé, mais il est pour l'heure impossible de vérifier cette information de sources indépendantes.
Par le passé, le chef de boko haram avait été donné pour mort à plusieurs reprises par l'armée nigériane.
En rappel,
Le nord-est du Nigeria reste la proie d’une insurrection jihadiste qui dure depuis plus de dix ans. Ce conflit, qui a commencé avec les attaques de boko haram dès 2009, a fait plus de 40.000 morts et forcé 2 millions de personnes à fuir leur domicile.
Abubakar Shekau, aussi radical qu'insaisissable, a pris la tête du groupe en 2010, après la mort en prison de son fondateur Mohamed Yusuf.
En 2013 et 2014, son groupe a connu une expansion territoriale inquiétante, contrôlant une grande partie de l'Etat du Borno (nord-est).
Avancée de l'EI
En 2014, Abubakar Shekau a fait la une des journaux internationaux lorsque son groupe a enlevé près de 300 adolescentes dans un pensionnat à Chibok, provoquant une indignation mondiale.
Parallèlement, la violence s'est étendue au Niger, au Tchad et au Cameroun voisins. En 2015, une opération militaire conjointe des pays de la région a réussi à faire reculer le groupe.
En 2016, le groupe s'est scindé en deux, avec d'un côté la faction historique, dirigée par Abubakar Shekau, qui contrôle la région autour de la forêt de Sambisa, et de l'autre l'Iswap, reconnu par l'organisation Etat islamique (EI), dont le bastion se trouve autour du lac Tchad, entre le Tchad et le Niger, et dans la forêt d'Alagarno.
Les deux groupes jihadistes combattent toujours l'armée nigériane, et des affrontements ont également lieu entre eux sporadiquement. Ces dernières années, l'Iswap est monté en puissance, gagnant du territoire et lançant des attaques plus sophistiquées.
Le groupe de Shekau a, lui, plutôt semblé perdre du terrain. L'armée nigériane a récemment intensifié ses opérations contre le groupe et plusieurs de ses combattants ont fait défection.
Toutefois, le groupe a continué à lancer de sanglantes attaques: en novembre dernier, les jihadistes avaient égorgé 76 agriculteurs dans un champ en périphérie de Maiduguri, la capitale de l'Etat du Borno, épicentre de l'insurrection. Evincer boko haram de la forêt de Sambisa serait une avancée majeure pour l'Iswap dont le territoire se trouve plus à l'ouest et au nord.
« Si l'Iswap contrôle vraiment Sambisa, Alagarno et le lac (Tchad, ndlr), il peut agir sur toutes les routes qui mènent à Maiduguri », estime Vincent Foucher, chercheur pour le Centre français de la recherche scientifique (CNRS) et spécialiste de la région. « Clairement, ce ne serait pas une bonne nouvelle pour l'armée nigériane ni pour celles de la région ».
N.R.M
La horde de hors la loi agissant sous la bannière de boko haram a cru avoir plus de chance cette fois, en tentant une entrée en force à Fotokol, commune du Cameroun située dans le Logone-et-Chari, région de l'Extrême-Nord. Une initiative qui, une fois encore leur a coûté cher.
Dans un communiqué publié ce jeudi, le ministère de la Défense fait savoir que : « La localité nigériane de Wulgo, non loin de l’Arrondissement Camerounaise de Fotokol, tenue par les éléments des Forces de Défense Camerounaises, dans le cadre des opérations de lutte contre la secte terroriste boko haram conduites par le secteur n°1 de la Force Multinationale Mixte de la Commission du Bassin du Lac Tchad, a fait l’objet d’une attaque de la secte islamiste boko haram dans la soirée du Lundi 26 avril 2021, attaque menée par une horde d’individus lourdement armés et à bord de plusieurs véhicules tactiques légers…
Après de violents affrontements, les insurgés ont été mis en déroute et plusieurs de leurs armes et équipements récupérés ».
Bilan très lourd côté ennemi
Si au sein de l’armée camerounaise, on ne déplore ni perte en vie humaine, ni matériel détruit, ce n’est pas le cas chez les agresseurs. Face au professionnalisme des éléments des Forces de Défense et de Sécurité, ces bandits de grands chemins en ont bavé ;
Dans le document signé par Atonfack Guemo Cyrille Serge, responsable de la Communication au ministère de la Défense, on peut lire que « Plusieurs assaillants ont été neutralisés dont deux (02) corps abandonnés et les autres emportés pendant le repli des terroristes - Six (06) véhicules tactiques immobilisés - Un important arsenal de guerre, notamment des mitrailleuses lourdes et des fusils d’assaut récupérés ».
Cette autre attaque a t-elle un lien avec le décès du Président Idriss Deby Itno ?
D’aucuns s’aventurent à établir un lien entre les deux évènements, arguant que le chef de l’Etat Tchadien a joué un important rôle dans la lutte contre les terroristes de boko haram, grâce à son armée. Une sorte de rempart entre les agresseurs et le Cameroun car, « Il n’hésitait pas à mener ses troupes vers les derniers retranchements de ces hors la loi, détruisant tout sur son passage et causant des pertes énormes à ses ennemis… ».
Sauf que le Cameroun, qui partage une longue frontière avec le Nigeria fait face, depuis des années à une multitude d’attaque venant des terroristes islamistes de boko haram. A Fotokol, qui semble être leur lieu de prédilection, les habitants ont eu droit aux attaques kamikazes, aux kidnappings et le nombre d’incursions est incomptable.
L’armée camerounaise est fort heureusement resté ce rempart entre les le Cameroun et ceux qui se donnent un mal fou à le déstabiliser. Bien qu’on a quelquefois eu à déplorer le décès des soldats tombés sur le champ de bataille, boko haram et ses commanditaires ont toujours été repoussés et, plus important, le Cameroun n’a pas perdu le moindre centimètre de son territoire.
Nicole Ricci Minyem
Propos tenus ce Lundi devant les Journalistes de France 24 et Rfi : « Nous aurions souhaité, dans le cadre de la coopération avec l’armée française, avoir de meilleurs résultats que nous n’en avons. Cet échec relatif, c’est notre échec à tous, l’échec de l’ensemble de la coalition ».
Un retrait partiel n’est pas « un abandon »
Interrogé sur un possible retrait partiel de la force Barkhane, Mohamed Bazoum a assuré qu’il ne ressentirait « pas cela comme un abandon de la part des Français ».
« Ce qui nous importe nous c’est une certaine présence des forces aériennes françaises qui, de mon point de vue, sera garantie quels que soient les effectifs français qui seront présents », a-t-il ajouté.
La force Barkhane comprend des troupes déployées au sol mais aussi un important volet aérien, avec trois drones Reaper, 7 avions de chasse et 20 hélicoptères, selon les derniers chiffres de l’état-major français. Forte de 5.100 hommes, elle intervient au Mali et chez ses voisins sahéliens, dont le Niger, contre les djihadistes.
50 soldats tués au combat depuis 2013
En France, cet effort militaire de longue haleine au Sahel suscite des interrogations croissantes, notamment dans l’opinion, alors que 50 soldats ont été tués au combat depuis 2013.
Mi-février, lors d’un sommet à N'Djamena avec les partenaires du G5 Sahel, Emmanuel Macron avait annoncé que Paris ne comptait pas réduire « dans l’immédiat » les effectifs de Barkhane. Il avait toutefois esquissé une stratégie de sortie, à la faveur de renforts européens prêts à les rejoindre.
« Un retrait partiel de la France, dans la mesure où elle maintiendrait le dispositif aérien, n’aura pas de grand effet sur le cours de la situation et sur le rapport de force », a expliqué Mohamed Bazoum, estimant que l’impact serait « davantage symbolique et politique qu’opérationnel ».
Le chef de l’Etat nigérien a par ailleurs écarté tout dialogue avec les djihadistes, estimant que la situation de son pays était différente de celle du Mali. « Nous ne pourrions pas envisager quelque dialogue que ce soit dans la mesure où il n’y a pas un seul chef djihadiste nigérien, une seule base de djihadistes sur notre territoire », a-t-il justifié.
N.R.M