L’audience qui a duré près d’une heure au Palais de l’unité a été une autre occasion pour les deux hauts responsables de discuter de questions d’intérêt commun et de réorganiser les liens de coopération de longue date entre Washington et Yaoundé.
Le diplomate américain a répondu aux questions de la presse au sortir de l’échange. Tout en gardant secret le cœur de la discussion et fidèle aux principes diplomatiques, il n’a pas révélé tous les détails de son échange avec son hôte.
Il a déclaré que les discussions avec le président Paul Biya ont porté sur un large éventail de sujets, notamment l'investissement et la création d'emplois pour la population, essentiellement camerounaise.
Réagissant aux reportages de la presse locale sur ses déclarations concernant certains événements politiques au Cameroun, M. Tibor Nagy a déclaré que « les citations peuvent être interprétées de différentes manières » et décrit la presse camerounaise comme « enthousiaste et dynamique ».
En tant que chargé des affaires africaines aux États-Unis, Tibor Nagy s'intéresse de près au développement des problèmes politiques au Cameroun. D’après lui, « tout le monde veut voir un Cameroun prospère, pacifique et stable ».
« Maurice Kamto est prêt à négocier avec Paul Biya ». L’annonce a été faite par Me Eric Dupont-Moretti, durant une conférence de presse donnée à Yaoundé par le pool des avocats de Maurice Kamto et Cie. « Nous avons rencontré nos clients à la maison d’arrêt, les choses ont été assez simples. Parmi eux, le Pr. Kamto. Il redit ici par ma voix, qu’il est tout à fait prêt à discuter avec le président Paul Biya », a déclaré Dupont-Moretti, tout en expliquant que : « quelqu’un qui revendique sa victoire peut discuter avec celui qui la conteste ».
Maintenant, on se demande bien si Paul Biya peut accepter de rencontrer le leader du Mrc qui, embastillé dans le cadre des marches blanches qu’il a organisées le 26 janvier dernier, fait face à des poursuites judiciaires devant le tribunal militaire de Yaoundé. « Il est parfaitement possible qu’une rencontre soit organisée. C’était presque naturel dans la bouche du Pr. Kamto car il disait, j’ai été ministre de Paul Biya, j’ai déjà conversé avec lui, je souhaite pouvoir discuter avec lui les yeux dans les yeux, lui dire un certain nombre de choses et entendre ce qu’il a à me dire », ajoute-t-il.
Les avocats français, Me Dupont-Moretti accompagné de son associé Me Antoine Vey, disent vouloir œuvrer pour apaiser une situation ubuesque. On peut ainsi constater qu’avant la conférence de presse de Yaoundé, il y a préalablement eu une rencontre entre ces conseils occidentaux de Maurice Kamto et l’ambassadeur de France à Yaoundé. A-t-on voulu utiliser ce dernier comme intermédiaire entre Maurice Kamto et Paul Biya afin de faciliter une rencontre ou autre chose ?
Dans tous les cas, Dupont-Moretti et son associé ont botté cette hypothèse en touche, estimant que « je suis ressortissant français, je suis en terre étrangère. Je suis allé saluer le représentant de la France. C’est une visite de courtoisie. Pour le reste, la France s’est exprimée parce que l’Europe s’est exprimée et ne le fait pas sans la voix de la France ». Peut-on penser qu’avec l’ambassadeur de France, ils n’ont pas évoqué lors de leurs échanges l’affaire Maurice Kamto ?
Dans tous les cas, ils ont promis d’introduire une nouvelle de remise en liberté, après le malheureux destin de la requête en habeas corpus qu’avaient déjà initiée les avocats camerounais de Kamto.
Procès politique
D’autres volets ont été évoqués aucours de cette conférence de presse, notamment les accusations d’incitation au saccage de l’ambassade du Cameroun à Paris. « Nous allons voir si les autorités camerounaises ont déposé une plainte entre les mains du procureur de Paris. Si le parquet de Paris est saisi par l’ambassadeur, il met en branle l’action publique. Là, on n’a aucun nom et on nous dit que le Pr Kamto est complice par instigation du saccage de l’ambassade, sans que l’on ne sache rien sur ce saccage. Une culpabilité se démontre ou encore une complicité par instigation », souligne l’avocat.
Selon notre confrère Kami Jefferson « L’une des préoccupations des journalistes aura été celle liée au caractère hautement politique de cette affaire. Le Mrc n’ayant de cesse de clamer que l’affaire Kamto est politique, cela présuppose que la décision à venir sera politique ».
Autrement dit, doit-on encore accorder de l’importance à l’aspect judiciaire de la chose ? « Quand les droits sont bafoués, on est dans un cadre juridique. Ce que nous dénonçons, c’est le respect de ce que le Cameroun affiche près de la communauté internationale, c’est-à-dire d’être un Etat démocratique », a répondu Me Antoine Vey.
Dupont-Moretti a clairement indiqué qu’il y a des procédures internationales à envisager, notamment à l’Onu avec le groupe de travail sur la détention arbitraire, à l’Union européenne ou encore des procédures franco-françaises « Il n’est pas possible que cette situation perdure. Nous souhaitons rencontrer la présidence camerounaise pour évoquer cette situation », a-t-il dit.
Au Cameroun depuis samedi dernier, l'agenda du « Monsieur Afrique » de l'administration américaine avec les officiels du gouvernement ne prend effet que ce lundi 18 mars 2019. Son premier arrêt, en milieu de matinée, aura lieu au ministère des Relations extérieures pour une audience avec le patron des lieux. Le clou de la visite interviendra quelques heures plus tard en début d’après-midi au palais présidentiel, avec la rencontre très attendue avec le président Paul Biya.
En parcourant les rues de Yaoundé, Tibor Nagy a dû être saisi de la présence des forces anti-émeutes à plusieurs endroits stratégiques de la capitale, signe d'un contexte particulièrement tendu depuis la fin de l’élection présidentielle du 7 octobre.
Tibor Nagy, qui a déjà fait part dans divers médias de la préoccupation de Washington de la persistance de ces tensions, aura le loisir d'en discuter avec le président Paul Biya ; notamment des inculpations de plusieurs leaders politiques, dont Maurice Kamto, le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun ( MRC ), considéré par une partie de l'opinion publique camerounaise et internationale comme un prisonnier politique.
Au cœur des préoccupations aussi, la crise dite « anglophone » qui s'enlise, et dont Washington estime que les solutions jusqu’ici engagées par le pouvoir camerounais sont insuffisantes. Et sûrement des échanges commerciaux entre les États-Unis et le Cameroun.
Yaoundé, pour sa part, s'est régulièrement ému ces dernières semaines des sorties du sous-secrétaire américain chargé des Affaires africaines qui sont considérées comme une ingérence flagrante dans les affaires internes du pays et d'une méconnaissance des réalités locales. La rencontre avec Paul Biya permettra-t-elle de concilier les points de vue ? Rien n'est moins sûr.
Rappelons que « Monsieur Afrique » est arrivé au Cameroun par l’aéroport international de Douala en début de soirée de samedi 16 mars 2019. Il a été chaleureusement accueilli par le gouverneur de la Région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua et l’Ambassadeur des États-Unis au Cameroun, Peter Henry Barlerin. Il a passé une nuit dans la capitale économique avant de prendre la route de Yaoundé dimanche en fin de matinée.
Ce qu’il faut comprendre à la base c’est que la république fédérale des USA (il faut bien comprendre fédérale), qui est la première puissance militaire et diplomatique sur le plan mondial est dans une logique de mise en garde avant des représailles. Le régime du président Biya s’est visiblement retrouvé dans un engrainage à l’issu incertaine. C’est un régime qui vit ses dernières années, sinon ses derniers temps. Tous les analystes et observateurs honnêtes et crédibles sont d’accord sur ce constat. Des puissances militaires comme la France, les USA sont en phase de donner le coup de grâce pour y mettre fin. En langage moins diplomatique c’est une manière de dire à Paul Biya « nous ne sommes plus avec toi ». Quand l’Amérique de Donald Trump et l’Union Européenne de Merkel et Macron exigent la libération sans condition de Maurice Kamto, il faut comprendre par là qu’ils ont clairement pris position. Le « Monsieur Afrique » de Trump, Tibor Nagy, est presque dans la même posture que le diplomate qui était de passage à Kinshasa pour faire comprendre à Mobutu que c’était la fin. Naturellement personne ne veut l’admettre, mais cette déclaration incendiaire, voulu comme telle, a toutes les composantes d’un avertissement de dernière minute.
Il a voulu faire passer un message à Paul Biya. Un message clair : « Les USA ne te laisseront pas faire comme d’habitude », il n’est pas passé par quatre chemins pour le dire. Cette posture, ce n’est un secret pour personne, est celle d’un Donald Trump qui ne veut plus de Biya à Etoudi. Les humiliations répétitives, les attaques contre les représentations diplomatiques traduisent clairement le fait que l’occident n’est plus en odeur de sainteté avec le régime de Yaoundé et fait tout pour le discréditer sur le plan international. Observez le Cameroun aujourd’hui, observez le d’assez prêt et vous constaterez que Paul Biya s’est foutu dans le même bourbier que Mobutu. Le syndrome du Zaïre est entré au Cameroun à plus d’un égard. A l’Extrême-nord du Cameroun, il y’a Boko haram qui curieusement résiste face aux assauts de quatre à cinq pays confédérés pour l’éradiquer. Où croyez-vous que Boko Haram trouve sa logistique ? Pensez-vous que ce sont toujours les armes de Kadhafi qui ont agi au Nord Mali, qui se retrouvent en Centrafrique, entre les mains de Boko Haram ?
Il est clair que la présence de Boko haram visait à déstabiliser le Cameroun à ses frontières pour affaiblir le régime de Yaoundé. Ensuite la crise anglophone. Il est aujourd’hui clair que cette crise a pour objectif d’ouvrir les portes du Cameroun aux forces d’interposition entre les factions sécessionnistes et l’armée gouvernementale. On s’est ce que ça a donné en Côte d’ivoire lorsqu’il fallait faire partir Gbagbo par la crise du Nord, au Libéria quand il y’avait la guerre des quatre chefs. Les mesures gouvernementales n’apportent aucunes accalmies ont un agenda qui n’a rien à voir avec celui du gouvernement. Ensuite il y’a la situation sécuritaire à l’Est et dans l’Adamaoua. Tous ces ingrédients montrent à suffisance que le Cameroun est en plein dans le syndrome du Zaïre. Les discours de terreur du gouvernement (déstabilisation et atteinte à la sureté de l’Etat, forces occultes, ennemis de la république, antipatriotisme), les agissements des forces de défenses, le climat social au Cameroun montrent clairement qu’il y’a une crise au Cameroun.
Et c’est connu de tous, les USA aiment les zones de crise, elle les créée, les alimente et même les pérennise parfois. A votre avis pour quelle raisons ? Ça n’a rien à voir avec l’ingérence, c’est un rapport de force pour le contrôle des ressources. Paul Biya a donné des motifs, beaucoup trop de motifs à la communauté internationale pour qu’elle entre au Cameroun. On ne peut plus parler d’ingérence dans un pays où le climat politique est en putréfaction, où il y’a une crise humanitaire, où des il y’a combat ouvert pour la succession de Paul Biya. Au fond c’est de ça qu’il s’agit.
Tout ce qui se passe au Cameroun actuellement est alimenté par le démon de la succession de Paul Biya. Que ce soit la situation avec Maurice Kamto, la situation de sécession anglophone, les guerres tribales en devenirs entre tontinards et sardinards, entre Bulu et Nnanga, les prisonniers politiques comme Marafa Hamidou Yaya, Atangana Mebara et autres, et aujourd’hui la neutralisation crue de Mebe Ngo’o par Ngo’o Ngo’o, il faut comprendre que tout ce qui se passe au Cameroun c’est la guerre de succession et rien d’autre que cela. Maintenant, est-ce-que l’interventionnisme américain pourra changer la donne ? Pourra faire libérer Kamto, Agbor et Marafa ? Le problème est plus complexe qu’on ne le croit. Kamto n’est pas le premier prisonnier « politique » au Cameroun, il ne sera pas le dernier non plus.
La question n’est pas à sa libération, il peut être libéré et exilé. Mais est-ce qu’au fond c’est l’objectif poursuivis ? Pas du tout. Si les USA veulent vraiment gâter les choses ils s’y engageront. La CIA a des équipes spécialisées pour ça, la CIA est capable de neutraliser le président Biya si c’est l’objectif. Mais ce n’est pas là le but des USA. Les USA sont dans une logique de pressions pour être présent sur la scène diplomatique en Afrique centrale. C’est de ça qu’il s’agit. Les déclarations de l’émissaire de Trump sont loin de faire peur à Paul Biya, en 36 ans de règne il a connu pire. Il est passé par une tentative de coup d’Etat sur laquelle l’histoire n’a pas encore rendu ses copies.
Il est passé par les villes mortes, par les grèves de la faim, par les contestations électorales et aujourd’hui il faut comprendre que Paul Biya est complètement déconnecté des réalités du Cameroun. Il n’y comprend plus grand-chose parce que ce n’est plus son temps, ce n’est plus sa génération, ce n’est plus dans le contexte dans lequel il a gouverné. Les guerres de positionnement à l’intérieur du régime montrent même à qui refuse de voir que c’est déjà la fin. « L’ingérence inadmissible » comme cri Emmanuel René Sadi, « les tentatives accrues de déstabilisation » comme cri Issa Tchiroma Bakari, « les apprentis-sorciers » comme dit Paul Biya lui-même sont essentiellement les discours liés à l’incertitude et aux plaintes vers la communauté internationale. Moi je pense le glas sonne pour le régime de Yaoundé et que le Président Biya gagnerait à situer les grandes lignes de sa succession pour éviter que le Cameroun devienne une nouvelle Libye. Tels des loups prêts à attaquer, des puissances étrangères rodent autour du Cameroun pour tirer bénéfice de l’après-Biya donc personne ne veut parler. Si le président Biya est dans la logique d’Houphouët, alors là nous courrons droit vers l’irréparable. Cette rencontre Biya-Nagy en vue d’une médiation pour la libération de Kamto, pour l’arrêt des hostilités en zone anglophone est un peu comme le rendez-vous Mobutu – Kabila et Mandela sauf que là il manque un acteur, Maurice Kamto qui est toujours détenu dans la même prison que Mebara, que Mebe Ngo’o, que Marafa, qu’Olanguena, qu’Agbor. Tous des prétendants d’une manière ou d’une autre au fauteuil présidentiel.
A l’issu de cette rencontre de deux choses l’une. Soit Biya aura cédé, ce qui va le décrédibiliser aux yeux des camerounais parce qu’il apparaitra comme un petit président qui ne sait pas tenir tête à l’occident ou alors il aura dit NON, une option qui le mettra dans un conflit sérieux avec ses amis d’hier. De toute façon, Paul Biya est entre le marteau et l’enclume. Il lui reviendra donc de prendre une sage décision pour le sage donc on dit qu’il est, mais cette décision ne devra pas tarder parce que les temps sont assez troubles pour son régime. Comme un brasier, les choses peuvent se compliquer et tourner au vinaigre.
Il s’agissait de sa 6ème réélection. Comme souvent en ce qui concerne l’Afrique, la suspicion et l’incompréhension ont émergé certaines chancelleries occidentales, montrant une méconnaissance profonde des liens entre la population locale et son chef d’Etat, et plus généralement la manière dont les Africains appréhendent leur relation avec l’autorité.
Le 07 octobre dernier, des observateurs venus d’Afrique et du monde entier, ont été présents afin de s’assurer de la validité du scrutin. Lors des résultats, à l’exception notable de la région Littoral, le président Paul Biya avait réunis la très grande majorité des voix. Les observateurs n’ont constaté aucune fraude majeure, et mise à part le candidat Maurice Kamto, arrivé en tête à Douala, preuve par ailleurs de l’absence de fraudes massives, aucune instance n’a relevé de quoi remettre en cause le scrutin.
Si en occident, une telle longévité politique à la tête d’un état soulève les doutes, il n’en est rien en Afrique. Tout voyageur traversant le pays comprend le lien qui unit le chef de l’État à son peuple, et l’on y retrouve la même relation entre les habitants d’un village et le chef traditionnel.
Ce parallèle avec le chef traditionnel est sans nul doute le meilleur moyen de faire comprendre le rapport de respect face à l’autorité d’un président qui a l’expérience, concept qui a disparu et est ignoré dans d’autres parties du monde. L’idée même que le pouvoir soit un élément d’usure ne s’adapte pas à la situation africaine dans laquelle l’expérience accumulée au cours des années consolident les capacités à prendre des décisions... Pour le plus grand désespoir de certains diplomates étrangers qui, depuis l'élection présidentielle, s'agitent afin de mener à un renouvellement politique sur place.
Et malgré le haussement de ton des américains et de l'Union Européenne, les camerounais sont toujours nombreux derrière leur président. En témoigne une campagne de soutien active sur les réseaux sociaux, dénonçant l'arrivée de Tibor Nagy, le Monsieur Afrique de Donald Trump, et appelant à s'unir contre "l'ingérence américaine qui mène trop souvent des pays au chaos."
Jules Koum Koum répond à Alain Edgar Mebe Ngo'o.
Monsieur le ministre, J’ai lu avec un intérêt particulier la « lettre » ouverte que vous m’avez adressée sous la signature du “Groupe honneur et fidélité”. Certes, j’ai trouvé le niveau de langue assez approximatif - vous êtes ni journaliste, encore moins littérateur, je vous le concède - mais le fond, quant à lui, aurait mérité d’être mieux organisé.
Je me suis souvent laissé dire que vous étiez un pur produit de l’Enam et, comme tel, votre discours ne devait-il pas respecter la méthode ? Mais je ne vous en voudrais pas d’avoir sacrifié la forme qui, bien souvent, caractérise le style épistolaire que vous avez délibérément choisi pour dégorger votre hargne sur ma modeste personne.
Je comprends, avec du recul, que le dernier dossier publié par notre journal et intitulé «L’équipe Yang au scanner » ait suscité un aussi immense courroux tant chez vos lèches-culs que chez le dauphin de M. Paul Biya que vous prétendez être. D’ailleurs, je me suis permis de relire à haute voix les quelques lignes qui vous ont été consacrées et franchement je n’ai guère trouvé la moindre exagération de propos.
Je dois même vous dire que le collaborateur qui a brossé ce léger portrait a plutôt emprunté à l’euphémisme ses termes les plus doux pour qualifier vos frasques qui – pour tout journaliste aimant les outrances – auraient mérité l’usage du superlatif.... Alain Edgar Mebe Ngo’o, ou le maître des coups bas.
Pour convaincre Paul Biya de vous nommer Mindef, n’avez-vous pas fait attribuer la responsabilité des attaques des banques de Limbe à votre cousin alors que le Dgsn que vous étiez, avait la plus grande part de responsabilité en tant que patron de la sécurité nationale ? Tous les médias à votre solde ont repris en chœur l’essentiel des bulletins d’informations envoyés au chef de l’Etat pour donner à vos renseignements, l’impression d’être exactes. Il en est de même des 21 morts de Bakassi où l’ex Mindef avait été accusé d’en être le commanditaire.
Même si vous me supposez une proximité avec Ze Meka - qu’il est désormais inutile de nier, compte tenu de vos certitudes - je ne saurais cependant être son avocat. Néanmoins je ne peux m’empêcher de penser que s’il était encore ministre de la défense, vos journaux n’auraient guère hésité à lui attribuer la responsabilité de toutes les attaques des pirates survenues à Bakassi depuis le début de cette année. Que dire alors des enlèvements des marins et de la mort récente des cinq éléments du Bir suite à une attaque des pirates ?
Quant à la relation exécrable qui existait entre le colonel Sivan Avi Abraham et vous-même, tous vos médias font aujourd’hui l’économie des soupçons. Aucun des journaux qui accablaient Ze Meka, n’ose envisager l’hypothèse du sabotage de l’hélicoptère où se trouvait le patron du Bir que vous détestiez tant. Pourtant, nul n’ignore que la disparition de ce vaillant officier profite désormais à un seul homme qui cherche désespérément à être le seul dans la confiance de Paul Biya.
Monsieur le ministre, Pouvez-vous nous dire où vous en êtes exactement avec toutes les accusations portées contre Ze Meka ? Vous avez inventé tellement d’histoires depuis que vous l’avez remplacé au ministère de la défense dans le seul but de lui nuire et de le discréditer auprès du chef de l’Etat. Pouvez-vous enfin dire la vérité sur l’affaire des hélicoptères « Gazelle » que le président de la république connait très bien?
Lorsque Ze Meka a été convoqué à la Dgre, juste pour donner des explications sur cette affaire d’hélicoptères « gazelle » que vous ne vouliez pas comprendre, vous avez aussitôt appelé vos amis de la presse dans le but de préparer de grosses « manchettes ». Aussi, a-t-on vu, dès le lendemain, des tirs groupés annonçant que votre pire ennemi avait été mis aux arrêts.
Dans tous les salons privés de Yaoundé vous-auriez affirmé que votre prédécesseur a tellement commis des malversations financières qu’il sera mis aux arrêts avant six mois. Malgré tous vos efforts, vous n’avez rien trouvé qui pourrait compromettre votre frère que vous voulez absolument détruire. Ainsi, l’homme est toujours libre de ses mouvements et cela vous horripile. La plupart des élites de Zoétélé - qui m’ont encouragé à vous répondre - m’ont affirmé que cet homme est votre pire cauchemar. Ce qui explique sans doute la paranoïa que suscite, chez vous, la seule évocation de son nom. Il est désormais clair que même lorsque vos sens vous lâchent, vous voyez toujours la main invisible de Ze Meka. Mais qui est donc cet homme qui vous fait tant peur ?
Docteur en droit public, administrateur civil principal (par voie de concours), inspecteur d’Etat (de fonction), premier membre du gouvernement de Zoetélé en 1992, va-t-on accuser la nature d’avoir fait de lui le premier grand commis d’Etat de votre arrondissement ?
Comment cherchez-vous délibérément à traîner dans la boue un honneur pareil, alors que vous devriez protéger celui dont vous avez toujours profité de la générosité ? S’il est compréhensible que l’aisance du maître insupporte parfois l’élève, en redoublant d’efforts, l’élève ne finit-t-il pas souvent par dépasser le maître ? Mais il est clair que pour votre cas, il vous faudra certainement une autre vie pour présenter une thèse de doctorat...
A propos de votre boulimie financière Monsieur le ministre de la défense, Puisque vous et votre groupe « honneur et fidélité » me présentez comme le directeur de l’intox et de la manip, permettez que je prenne l’opinion nationale à témoin par rapport à votre boulimie financière. Je vous exhorte à me démentir chez n’importe quel confrère et je me ferai alors fort d’apporter des preuves dans l’une de mes prochaines éditions.
De mémoire de Camerounais, quel ministre de la défense sous le Renouveau s’est-il illustré par tant d’affairisme ?
Depuis Sadou Daoudou, Maïkano Abdoulaye, Andze Tsoungui, Abondo Jérôme, Meva’a M’Eboutou, Akame Mfoumou, Menye Me Mve, Amadou Ali, Laurent Esso, Ze Meka, quel épouse de l’un de ces ministres de la défense aura gagné un seul marché au Mindef ? Vous pouvez vérifier dans vos archives, il y en a aucun.
Présenter votre épouse Bernadette, ancienne dactylo à Aes-Sonel de Mvan à Yaoundé, comme une très grande femme d’affaires, en dépit de l’article 66 qui interdit d’affaire toute femme et enfant majeur de ministre, n’est-il pas une insulte à la pauvreté des Camerounais ?
Puisque je suis le directeur de la manipulation et de l’intox, je vous mets au défi de justifier auprès du chef de l’Etat tous les biens que vous avez accumulés en moins d’une dizaine d’années.
La société Prestige Limousine-car de votre épouse
-15 Renault Safrane -10 Renault Express -15 Peugeot 607 -10 Renault Versatis
Vos voitures personnelles
-1 Mercedes 500 Classe S (valeur de 112 millions FCFA environ)
-1 Lexus 430 (95 millions FCFA)
-1 Mercedes classe S nouvelle version (130 millions de FCFA)
-2 Toyota Maxima (90 millions) -2 Land Cruiser (180 millions)
-2 Peugeot 607 (70 millions)
-1 DS Citroën de collection année 1969 (20 millions)
-Ainsi que tout ce que vous offrez à vos enfants
Vos engins de chantier et Btp
-20 camions benne (20 millions/unité -400 millions FCFA)
-3 Bulldozers D7 (130 millions/unité- 390 millions)
- 4 niveleuses (100 millions/unité -400 millions)
- 4 compacteurs (60 millions /unité 240 millions)
-3 pelles chargeuses (80 millions /unité -240 millions)
Vos châteaux et maisons
-Ambassade de Turquie (250 millions)
-Résidence à Odza - refaite par le groupe Confort-house du Libanais Assad (600 millions d’investissement)
- Résidence de Zoétélé ville (350 millions)
- Résidence de Ndeng-Fong - votre village - (500 millions)
-Immeuble d’Ebolowa ville (600 millions)
-Résidence de Sangmelima ville (45O millions)
-2 hôtels grand luxe à Kribi (près d’un milliard de Cfa)
-Des centaines d’hectares de terrain à Yaoundé et Kribi
-1 appartement à Champigny sur Marne (94)
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- De nombreux investissements en cours au Gabon
-10.000 chaises grand luxe
- 25 tentes réfrigérées de 100 places/unité
- 400 tentes ordinaires
- 40.000 chaises plastiques
-10.000 plats et couverts
-Près de 100.000 verres à eau, champagnes et whisky
Je vous passe vos costumes à 6.000 euros /l’unité, cousus par pape Diouf que vous avez reçu récemment en grande pompe dans votre cabinet lors de son passage au Cameroun lors des obsèques de Joseph Fofé.
Monsieur Alain Edgar Mebe Ngo’o, alias Bébé Dog Comme vous le constatez, l’immeuble Amacam acquis par Ze Meka - que vos thuriféraires ressassent régulièrement - ne serait qu’une peccadille face à tout ce qui vient d’être énuméré ci-dessus. Je suis prêt à répondre partout où besoin sera si tout ce que j’affirme dans cette lettre est inexacte; ou alors je vous ouvre les colonnes de mon journal pour un authentique droit de réponse… et non plus une lettre ouverte anonyme que vous n’avez guère eu le courage de signer.
Bébé Dog, tout le monde sait que vous êtes un homme dangereux Comment un commis d’Etat peut-il devenir multimilliardaire en moins de dix ans ?
Comment un seul homme dans un pays aussi pauvre que le Cameroun peut-il se retrouver à la tête d’une pareille fortune, sans pour autant être inquiété, ni attirer l’attention de l’IGERA ou celle de la CONAC ? Vous affirmez que mon désir est de saboter le cinquantenaire des armées que le chef de l’Etat en personne a présidé à Bamenda. Ce que vous ignorez, c’est que le Président Paul Biya est régulièrement mis au courant de vos frasques. Il sait par exemple que vous avez passé tous les marchés liés aux cérémonies du cinquantenaire des armées à vos entreprises personnelles. Même la restauration sera dirigée par votre belle sœur, Mme Baoro qui s’est tirée avec maestria de l’affaire des détournements au Minesec. Votre belle-sœur sera chargée d’assurer la restauration de près 5.000 personnes, sans oublier les noms fictifs qui seront ajoutés. Si on ne retient que la moyenne pondérée de 20.000 FCFA par personne, cela fait la bagatelle somme de 100.000.000 FCFA. Même si ce n’est pas grand-chose pour vous, c’est toujours bon pour la santé financière du clan.....
A propos de clan, pour éviter toutes fuites possibles d’informations dans la gestion calamiteuse des finances au ministère de la défense, n’avez-vous pas placé un certain Akono (le frère de votre épouse) comme chef de service des marchés. Ainsi, peut-il filtrer et éliminer toutes les entreprises nationales qui ne garantissent pas vos intérêts.
Seuls les Libanais et les Grecs semblent répondre au profil mafieux que vous recherchez. N’avez-vous pas exigé que le marché de réfection de l’aéroport de Bamenda soit passé à vos amis de DECO-CENTRE qui ont déjà travaillé avec vous dans la réfection de votre cabinet où vous avez englouti près de 350 millions de FCFA. Alors que dans certains villages enclavés du Cameroun, à peine 10 millions sont suffisants pour la construction d’une route en terre. En son temps aussi notre journal avait dénoncé la somme astronomique de 750 millions de FCFA destinée à la construction de la tribune du 20 Mai, toujours avec votre architecte préféré, M. Kotto (pourtant inscrit au conseil de discipline de l’ordre national des architectes et interdit de marché public). Sans oublier vos petits amis grecs qui ont choisi d’utiliser du bois blanc, pourtant très bon marché au Cameroun. Même le ministre des finances s’était alarmé de tant de gaspillage. Je n’ose guère imaginer où sont allés les bénéfices.
La même haine viscérale que vous exprimez contre Ze Meka est identique à celle que vous nourrissez désormais contre Essimi Menye parce que le ministre des finances (vous ne prétendrez pas qu’il est l’un de mes proches) - a osé dénoncer votre boulimie. Chaque fois, se voit-il obligé de regarder attentivement vos ordres de dépenses, sans doute parce qu’il y subodore constamment une surfacturation. Le courageux ministre des finances est désormais la cible d’une certaine mafia qui est allée jusqu’à cambrioler son bureau. Malgré tout, l’homme tient bon. MAG-FORCE au cœur de la mafia? A propos de surfacturation, vous m’obligez à reparler de MAG-FORCE que vous présentez comme un fournisseur sérieux. Comment expliquer aux camerounais qu’en temps de crise, vous ayez choisi comme fournisseur des équipements militaires, une entreprise dont les prix sont deux fois plus élevés que ceux des anciens fournisseurs ? Si les équipements militaires répondent aux mêmes normes internationales, seuls les prix peuvent déterminer un choix. Il est de notoriété publique qu’en matière de prix, l’on n’élimine le mieux disant que lorsque certains intérêts ne sont pas garantis. Le choix de MAG-FORCE ne serait donc pas gratuit. D’ailleurs, je comprends fort bien que vous assuriez avec brio sa défense.
Les détails que vous apportez sur cette société n’en disent-ils pas long sur la relation particulière que vous entretenez ? Comment savez-vous qu’au 30 Juin 2008 le chiffre d’affaires de cette entreprise était 13.355.693 euros ? La législation fait-elle obligation à tout fournisseur de donner ces détails ? Comme le diable se cache toujours dans les détails, il n’a guère échappé aux lecteurs le détail important sur le nombre exact des salariés de l’entreprise MAG-FORCE en 2008 (31) et 2009 (26) avec un chiffre d’affaires de 11.364.629 euros. Au vu de ces précisions, je ne peux m’empêcher de penser que cette société que vous dites française vous est assez familière. Ce qui explique sans doute l’agitation de votre conseiller Maxime Mbangue chaque fois qu’il s’est agi d’un règlement au profit de cette entreprise.
A ma connaissance, c’est la première fois qu’un ministre de la défense se donne autant de mal pour le règlement d’un fournisseur. N’avez-vous pas dépêché à Paris avant le 20 Mai dernier votre conseiller Max le terrible que vous avez logé à l’hôtel Meuris, au frais de l’état, pour récupérer un chèque au profit de MAG-FORCE ? Peut-on expliquer autrement qu’une entreprise est en faillite lorsque celle-ci, basée à Paris, est obligé de réescompter ses chèques en Suisse ? Malgré vos efforts de camoufler la vérité, celle-ci finit toujours par éclater. Mes lecteurs qui apprécient toujours la qualité de mes investigations seront pantois de découvrir ci-dessous le niveau de surfacturation de cette entreprise. Procédons à une petite comparaison des prix.
Les tenues de combat : anciens fournisseurs (18.285 FCFA/pièce) ; MAG FORCE (22.350 FCFA/pièce).
Les bérets : anciens fournisseurs (5.452 FCFA/pièce) ; MAG FORCE (8.855 FCFA/pièce) ;
Rangers en cuir : anciens fournisseurs
(20.540 FCFA/pièce) ; MAG-FORCE (24.660 FCFA/pièce).
Sur ces quelques produits sélectionnés, le lecteur constate que près de 4.000 francs Cfa ont été rajoutés à l’unité. Ce qui est énorme, compte tenu du volume des commandes. Prenez par exemple une commande de 30.000 rangers en cuirs, lorsqu’on gagne 4.000 francs sur chaque paire, cela fait exactement 120.000.000 FCFA (cent vingt millions de francs Cfa) pour un seul élément d’une commande. On peut comprendre donc qu’avec un tel pactole on réalise en si peu de temps tout ce qui est énuméré plus haut. Car, comme vous le savez, aucune de vos réalisations ne s’appuie sur un crédit bancaire. Je vous mets au défi de prouver le contraire.
Monsieur Mebe Ngo’o, alias Bébé Dog Comme vous le voyez, les lecteurs ne sont pas idiots. Ils savent qu’un journaliste, fut-il manipulateur, ne peut guère inventer ce genre d’informations en y apportant autant de précisions. Ils doivent simplement être ahuris de constater qu’un homme aussi dangereux que vous, bénéficie de tant d’impunité. Comme on le dit dans votre entourage, Paul Biya vous aurait accordé tous ces passes droits parce que vous auriez neutralisé Titus Edzoa aujourd’hui en prison......
Et tous ceux qui flattaient son égo - comme le fameux “groupe honneur et fidélité” le fait aujourd’hui pour vous – que sont-ils devenus ? Une fois mis aux arrêts, ne l’ont-ils pas aussitôt abandonné à son triste sort ? Je n’ose vous prédire pareille fin. Mais puisque vous me menacez de mort, sachez que le destin d’un homme ne se trouve jamais entre les mains d’un autre homme. Car il vous sera difficile de profiter de toute cette fortune que vous accumuler chaque jour depuis dix ans, tant que nous seront là. Si vous me faites assassiner, ce qui ne me fait pas peur, sachez que ni vous, ni vos enfants, vous n’aurez plus d’existence. Car il y aura toujours des gens qui vous demanderont des comptes.
Monsieur Alain Edgar Mebe Ngo’o, Sachez que je suis un nationaliste dont les grands parents sont morts pour la cause de notre pays. Ma grand-mère fut ligotée et jetée vivante dans la rivière Kellé parce qu’elle avait refusé de trahir les idéaux upécistes. Dans mes veines coule le sang de la liberté et l’argent n’exerce aucun pouvoir sur ma personne.
D’ailleurs, ne l’aviez-vous pas appris à vos dépens, lorsque vous aviez envoyé le colonel Bidja avec une mallette plein de billets de banque, acheter mon silence ? Qu’avais-je répondu à votre patron de la sécurité militaire d’alors ? Que la seule chose que je vous demandais c’était de laisser Anne Ngo Bassanaga, une pauvre femme sans défense, hors de vos batailles de Zoétélé.
Il avait d’ailleurs reconnu devant témoin que vous aviez très mal apprécié cette situation et, surtout, que vous n’aviez pas été bien conseillé. D’avoir pris le parti d’une femme injustement accusée dans la fameuse affaire des tracts, vous-même et vos hommes m’avez aussitôt catalogué. Sachez que le journalisme que j’ai étudié (en Belgique) m’a enseigné dans son module « formation psychologique » que le vrai journaliste est le refuge des bons et la terreur des méchants. Car, si le journaliste peut et doit faire l’apologie des actes positifs, celui-ci ne doit-il pas dénoncer vigoureusement toute atteinte aux droits des plus faibles.
A propos de ma relation avec Rémy Ze Meka Une fois pour toute, sachez que l’ex Mindef et moi-même n’entretenons aucune relation ni d’amitié, encore moins de travail. Pourtant, si j’avais à choisir entre vous deux, je n’hésiterais pas un instant à lui accorder ma préférence.
Car, autant je suis toujours solidaire des gens que l’on « assassine » gratuitement, autant je répugne les manipulateurs de votre espèce. Vous voulez tenir tout le monde en coupe réglée, par le mensonge, parce que vous prétendez être les yeux et les oreilles du chef de l’Etat. Vous n’ignorez certainement pas que beaucoup, avant vous, ont bénéficié de la confiance absolue de Paul Biya ; mais lorsque celui-ci s’est rendu compte que ces collaborateurs tentaient de le manipuler, on sait ce qui est advenu de ces derniers. Il est curieux qu’un homme qui traîne de si bruyantes casseroles intente régulièrement aux autres des procès d’intention.
Je sais que le chef de l’Etat qui aime prendre son temps n’ignore pas que le matériel de sécurité que vous aviez commandé en 2008 (vous étiez alors Dgsn) - et pour lequel des milliards avaient été dépensés - n’a jamais été réceptionné. Où est passé cet argent ? Où sont les voitures détournées à la police que vos proches utilisaient encore il y a quelques mois avec ostentation à Zoétélé ?
Où sont passés ces containers de matériels prétendument achetés avec l’argent de Paul Biya qu’un avion militaire - spécialement mis à votre disposition par votre prédécesseur - devait transporter ? Depuis que vous êtes Mindef, vous avez fait des hélicoptères « gazelle » une fixation quand bien même l’ex Dgre Obelabout vous a donné toutes les informations y afférentes.
Pourtant, lorsque vous commandez des containers de matériels militaires en Chine et régulièrement payés par Essimi Menye, vous ne dites à personne ce qu’est devenue cette commande dont aucune trace n’est encore visible ? Ne somme-nous pas en droit de poser ces questions lorsqu’il s’agit de l’argent de public ? Ce sont là de nouveaux éléments que l’opération épervier devra sans doute exploiter. Voyez-vous, monsieur le futur président de la république, avant de se lancer dans le périlleux exercice des lettres ouvertes, il faut avant toute chose assurer ses arrières. Il n’y a qu’au Cameroun où des personnes aux mœurs délabrées font la morale aux honnêtes gens. N’oubliez pas que le dossier Yves Michel Fotso qui vient de s’ouvrir risque de ne pas vous épargner.
D’après nos informations, la surfacturation des avions avait été de taille lorsque vous étiez Dcc et lui Adg de la Camair.
Le Jeune Observateur a-t-il le droit de ne pas en parler sous prétexte que « la grenade va exploser entre les mains » de son directeur de publication ? C’est mal connaître la détermination du défenseur de la république et des bonnes mœurs que je suis.
Muhammadu Buhari reste à la tête du Nigeria pour quatre ans supplémentaires. Le président sortant a été réélu pour un nouveau mandat, a déclaré mercredi 27 février la Commission électorale nationale indépendante (Céni), après avoir égrené les résultats du scrutin.
Crédité de 56% des voix contre 41 % à son adversaire Atiku Abubakar, Muhammadu Buhari a obtenu 15,2 millions de voix contre 11,3 millions pour Atiku Abubakar. De son côté, le parti de l'opposant Atiku Abubakar le Parti démocratique populaire (PDP), a rejeté les résultats et a déclaré vouloir déposer un recours judiciaire.
Suite à cette victoire, décrivant Muhammadu Buhari comme un frère, Paul Biya a déclaré qu'il espérait continuer à travailler avec lui pour renforcer les relations entre les deux pays. « M. le Président Muhammadu Buhari et cher frère, Votre brillante réélection me donne l’occasion de vous présenter mes sincères félicitations ». Et de rajouter : « Je suis déjà impatient de collaborer étroitement avec vous à la promotion continue des excellentes relations d'amitié et de coopération entre le Nigeria et le Cameroun et de relever ensemble les grands défis de nos deux pays, en particulier ceux liés à la stabilité et à la sécurité ... ».
Un message qui laisse voir les bonnes relations qu’entretient le Cameroun et le Nigeria surtout quand on sait que ces deux pays combattent un même ennemi à savoir le groupe islamique Boko haram depuis plusieurs années déjà.
Buhari se dit très honoré pour sa réélection
S'exprimant mercredi dernier devant ses partisans rassemblés au siège du Congrès de tous les progressistes (APC), Muhammadu Buhari a dit se sentir très honoré d'avoir obtenu un second mandat. Il a promis que son administration allait intensifier ses efforts face aux problèmes sécuritaires et pour relancer l'économie. Selon le correspondant de France 24 à Abuja, le président Buhari aura plusieurs défis à relever : « Le président Buhari a annoncé qu’il allait continuer sa chasse à la corruption et qu’il allait donner la priorité à la diversification de l’économie du Nigeria. Il aura aussi à raccommoder une fédération nigériane qui aujourd'hui est bien divisée. »
Le président est âgé de 76 ans, et le fait qu'il ait eu des problèmes de santé durant son précédent mandat constituent un enjeu supplémentaire : « sa capacité à tenir la barre du Nigeria, un pays de 200 millions d'habitants ».
Alors que le conflit dans les deux régions anglophones soit entré dans sa troisième année, la population en otage dans les deux régions traverse une période de douleur et d’intenses souffrances. Des sacs mortuaires, des corps mutilés, des parties de corps découpées, des incendies d'hôpitaux et d'écoles, la non scolarisation des enfants, les enlèvements et des décapitations sont les fruits de cette guerre.
Aussi bizarre que cela puisse paraître, les États-Unis, grands donneurs de leçons universels, ne condamnent pas avec fermeté les atrocités commises par ces rebelles. Au contraire, l’Ambassade des États-Unis au Cameroun les met en veilleuse et s’acharnent contre le Gouvernement camerounais. En 2018, l'ambassadeur américain au Cameroun, Peter Henry Barlerin, a accusé les forces gouvernementales d'assassinats ciblés, de détentions illégales, d'incendies et de pillages de villages. Le mois dernier, le gouvernement Trump a annoncé qu'il allait réduire l'aide militaire au Cameroun et demander une enquête sur les violations des droits de l'homme dans les deux régions touchées. Des hommes armés tuent, brûlent, mutilent, enlèvent même des écoliers, prennent des otages contre rançons, ciblent des minorités (Mbororos) et maraudent. Pourtant, les États-Unis condamnent les forces gouvernementales qui les combattent ! Ils s'empressent de se plaindre de la prétendue conduite répréhensible des troupes gouvernementales qui, en dépit de quelques malheureux incidents, ne font que s'acquitter de leur devoir «régalien» de protection des personnes et des biens, ainsi que l'intégrité territoriale du pays. Le mois dernier, des hommes armés ont incendié des quartiers de l'hôpital du district de Kumba, brûlant vifs quatre personnes. L'Ambassade américaine au Cameroun a publié une déclaration dans laquelle les autorités ont appelé le gouvernement camerounais à mener une enquête transparente pour retrouver et punir les incendiaires. Si les forces gouvernementales étaient coupables, les États-Unis auraient utilisé la massue de la diplomatie à Yaoundé, mais ils préfèrent se contenter de propos nuancés, exprimant une sorte de doute complice, lorsque les hors-la-loi attaquent. Quand bien même les sécessionnistes ont tué un missionnaire américain l'année dernière dans la région du Nord-Ouest, les États-Unis ont été réticents à publier une déclaration les condamnant.
Le gouvernement des États-Unis et ceux d’autres pays, de même que des organisations internationales intergouvernementales ou non, telles que les Nations Unies, International Crisis Group etc... ont appelé à un dialogue élargi comme solution au conflit dans les deux régions anglophones du Cameroun. À première vue, il semble que ce soient de vrais amis du Cameroun mais sous ce beau tableau, se cache un vil et scabreux plan de changement de régime au Cameroun. L’on se souviendra que les États-Unis ont orchestré de tels plans dans plusieurs pays africains (la Libye en 2011, le Soudan, l'Irak, etc.) et malgré des résultats catastrophiques dans ces précédents, ils n'hésiteront pas à en faire de même au Cameroun.
Fidèles à eux-mêmes, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et d’autres pays semblent vouloir apprendre au Gouvernement camerounais comment gérer « la crise ». Aucun geste de bonne volonté du Gouvernement camerounais, sur la pléthore des mesures prises, ne semble jusqu’ici les convaincre. Pourtant, il suffit à ces « partenaires » d’accompagner ces mesures et de les appuyer pour que la crise se meure naturellement. Comme d'autres, ils ont appelé à un dialogue inclusif. Néanmoins, les principaux instigateurs de cette crise (camerounais tapis sur leurs territoires) collectent des fonds là-bas et les renvoient chez eux au Cameroun pour financer la guerre (Achat d’armes, de drogues, salaire des combattants, etc.). Du sang est versé parce que ces Gouvernements permettent aux membres de la diaspora de collecter et d'envoyer de l'argent au Cameroun, mettant des armes à feu entre les mains de jeunes malléables et manipulables à souhait l'avenir du Cameroun. S'ils sont vraiment des « amis » du peuple camerounais comme ils le prétendent, ils devraient mettre un terme à ces collectes de fonds.
Les Camerounais se demandent comment un terroriste comme Eric Tataw peut, dans le confort et la sécurité des États-Unis, collecter des fonds pour financer l’achat d’AK47, les incendies criminels, les décapitations, les mutilations, les meurtres et que l’Ambassade / les autorités américaines restent silencieuses.
La propagande qui alimente le conflit vient de ces pays. Les États-Unis et les autres pays devraient clouer le bec de ceux qui provoquent le chaos, sauvant ainsi des vies dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Mais comment peuvent-ils le faire, alors que leur intérêt est de renverser subrepticement le régime de Yaoundé ? Plus longtemps le chaos durera, plus leur projet de renverser le Président Paul Biya se précisera. L'accent est mis sur un homme à abattre même si des milliers doivent pour cela périr. Sinon comment expliquez-vous l'intérêt soudain de l'Amérique pour l'affaire Marafa Hamidou Yaya et de la France pour celle d'Amadou Vamoulke ? Il est temps de placer leur "choix" à Etoudi.
Dans un câble diplomatique rendu public grâce à WikiLeaks en 2009, il est révélé que le Ministre de la Justice et garde des sceaux du Cameroun d’alors, Amadou Ali, l'un des loyalistes du président Paul Biya, originaire de la Région de l'Extrême-Nord, a déclaré à l'Ambassadeur américain qu’après le régime actuel, le pouvoir devrait revenir au Grand Nord (Régions de l’Adamaoua, du Nord ou de l’Extrême-Nord), le premier Président du Cameroun ayant été originaire du Grand Nord, qui regroupait les trois Régions actuelles du Septentrion. Il a ajouté que les habitants du Nord soutiennent sans réserve Paul Biya, originaire du Sud du pays et du clan Béti, et ils le feront aussi longtemps qu'il souhaitera rester aux commandes du Pays. Mais après, ils revendiqueront le pouvoir qui leur revient selon eux, de droit. Avec Paul Biya à l'écart, un Marafa Hamidou Yaya du Grand Nord formé par les Américains, serait donc un choix idéal pour protéger les intérêts américains dans la sous-région. Il purge actuellement une peine de 25 ans de prison pour détournement de fonds.
Tout comme au Venezuela, où les États-Unis ont rapidement reconnu le président de l'Assemblée nationale du Venezuela, formé par les Américains, Juan Guaido, lorsqu'il s'est autoproclamé président par intérim de ce pays d'Amérique du Sud riche en pétrole, il est dans l'ADN des États-Unis de se mêler des affaires des autres pays, d’y faire et défaire des régimes au gré de leurs intérêts.
Le débarquement de S.E. Paul Biya est donc stratégique pour eux. L’une de leurs stratégies est de créer une impasse dans les deux régions anglophones, alors que le 1er grand foyer de crise, Boko Haram, est encore ardent dans le septentrion. Instrumentaliser la différence culturelle, notamment la langue (importée), l’accentuer afin de semer la haine dans les cœurs des populations de ces deux Régions vis-à-vis de Yaoundé sur un fond de révolte. La crise dite anglophone est la nouvelle piste, après les échecs itératifs de fabriquer un leader providentiel de l’opposition, à travers deux pantins : Maurice Kamto et Oshi Joshua. Ces deux chefs de l’opposition (amis de l’Occident) n’ont pas pu sortir Paul Biya des urnes. Aujourd’hui de nombreuses voix averties s’élèvent pour accuser les Etats-Unis de financer ces deux leaders de l'opposition bien que l'administration Trump ait nié.
L'Amérique, une démocratie défectueuse, où l’on peut arriver au pouvoir avec moins de voix à l’élection présidentielle que son adversaire !!! Bien inspiré par ce modèle inique, un éminent enseignant, juriste internationaliste et constitutionnaliste averti a, certainement dans une crise d’amnésie profonde l’ayant amené à oublier les fondamentaux du droit public, décidé de s’autoproclamer vainqueur de l'élection présidentielle du 7 octobre, une nuit seulement après le scrutin. Maurice Kamto, puisqu’il s’agit de lui, a juré de protéger sa "victoire" par tous les moyens, y compris la rue. Il a littéralement enfreint une loi de la démocratie ! Les Etats-Unis et d'autres pays occidentaux se sont sans surprise murés derrière un mutisme complice, espérant en secret un enchainement des manifestations de rue contre le président Biya, à l’image de celles du Venezuela contre le président Nicolas Maduro. En janvier dernier, le gouvernement a été contraint d'arrêter Maurice Kamto et ses partisans. A leur grand dam, les Camerounais apprécient diversement cette arrestation et canalisent plutôt leur énergie vers d'autres sujets de société.
Le chaos est la nouvelle option pour empêcher le président Paul Biya, élu démocratiquement, de mener à bien son mandat. Si les Camerounais sont décidés de s’aligner derrière un seul homme (Paul Biya), ils doivent savoir qu’au change, ils devront faire avec un pays brisé, accablé de toutes part et affaibli, au profit de l'Amérique et d'autres sangsues.