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Oumar Ndoumbè, de la Société civile revisite l’actualité du Cameroun, après la rencontre entre Tibor Nagy et Paul Biya.

 

Le diplomate américain Tibor Nagy, sous-secrétaire d’Etat aux affaires africaines est arrivé au Cameroun comme il était prévu lors de sa tournée et a rendu visite au chef de l’Etat Paul Biya. Il faut replacer les choses dans leur contexte. Il était en tournée, c'est-à-dire qu’il prenait la température dans chacun des pays où il s’est rendu. Ce n’est pas un envoyé spécial, où un voyage destiné au Cameroun pour le règlement d’une quelconque crise. Malheureusement, les commentateurs ont fait le lien entre les déclarations du dirigeant américain et sa visite comme étant celle où il venait tancer le Cameroun. C’est un jeu normal, entre les soutiens de Maurice Kamto qui incapables de pouvoir mobiliser leurs militants, reposent leurs espoirs sur des soutiens extérieurs.

 

Celui de Tibor Nagy n’étant qu’un des soutiens parmi tant d’autres, puisqu'ils ont fait aussi fait appel à l’avocat français Dupont-Moretti. L’incapacité d’analyse de ces hommes politiques à décrypter les situations politiques est effarante et prouve à suffisance la naïveté de ceux qui prétendent prendre le pouvoir au Cameroun. La rencontre entre Tibor Nagy et Paul Biya s’est bien passée. Un signe de cette rencontre, cette photo de Georges Bush père en compagnie de Paul Biya remise en cadeau à ce dernier. En relations internationales, ces échanges ne se font pas en période de crise. Même si des sujets qui fâchent ont été abordés, ce qui est certain, ils ne sont pas de nature à jeter de l’ombre dans les relations entre les deux pays. Les gens sous-estiment la position stratégique du Cameroun en Afrique Centrale. Même si les dirigeants nationaux sont des autocrates, la communauté internationale ne peut se comporter ici comme ailleurs.

 

L’embrasement du Cameroun peut mettre toute la sous-région dans une instabilité dont les conséquences sont incalculables. Les intérêts économiques des pays occidentaux sont tels qu’ils préfèrent un dictateur qui embastille son peuple mais sauvegarde leurs biens. Les messages de cette rencontre sont bien évidemment nombreux. La résolution de la crise dans la partie occidentale du Cameroun, le chômage des jeunes, l’arrivée d’investisseurs américains, toutes choses urgentes pour le Cameroun mais qui ne changeront en rien l’attitude du Président Biya qui a fait de l’immobilisme sa ligne politique. Étant plus proche de la sortie que de l’entrée, il n’y a aucune raison que celle-ci change malgré ses deux déclarations annuelles au cours desquelles il raconte des fariboles que les camerounais n’écoutent même plus tellement elles ont été réchauffées.

 

La pierre d’achoppement est la crise dite anglophone. N’eurent été les dizaines de morts hebdomadaires et les milliers de déplacés, les camerounais attendraient tranquillement la fin de ce régime. Mais, là aussi, le Président est intransigeant. Il veut, avec ses faucons, maintenir la ligne dure, la reddition sans condition des sécessionnistes. Ce qui aujourd'hui est impossible sans que les parties en discutent autour d’une table. Sans être catégorique sur l’avenir, le fait que Tibor Nagy ait échangé avec les officiels camerounais sur le cas Kamto, n’impacte en rien qu'aujourd'hui, Maurice Kamto et ses comparses sont des prisonniers de droit commun et c’est comme tels qu’ils ont été arrêtés. Si l’on s’en tient uniquement au plan judiciaire, ils pourraient être condamnés à de lourdes peines de prison et dans ce cas, même si Kamto est élargi par le pouvoir, il serait politiquement mort car ne pouvant plus se présenter à une élection. Il serait automatiquement privé de ses droits. Si cette analyse se confirme, on atteindrait alors le somment du machiavélisme de Paul Biya, qui ne dit rien mais tisse sa toile.

 

Une fois de plus, Maurice Kamto aurait foncé tête baissée dans le mur comme le taureau dans la muléta. Comme nous sommes toujours dans le domaine machiavélique, la symbolique de la photo pourrait aussi bien se lire pour Tibor Nagy de la façon suivante : Monsieur le Président Biya, le Président Bush père vous a reçu à la maison blanche en 1991, il y a 28 ans. Aujourd'hui, il est décédé mais vous, vous êtes toujours au pouvoir. Ne pensez-vous pas qu’il est temps de partir ?

 

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En quintessence, il redit la détermination de tous ceux qui partagent l’idéologie du Professeur Maurice Kamto, deuxième avec 14%, très loin derrière le Président de la République Paul Biya, à l’issue du scrutin présidentiel du 07 octobre 2018. Leur action et, leur emprisonnement sont, d’après Christian Marcel, le processus qui va conduire à la délivrance du Cameroun. Il est incarcéré, ainsi que ses camarades, dans le cadre des marches organisées par ce parti politique le 26 janvier 2019 aussi bien sur le plan national qu’international.

 

Que cela soit clair pour (...) Yaoundé.

Nous les détenus politiques Mouvement pour la Renaissance du Cameroun kidnappés puis détenus arbitrairement à la prison centrale de Yaoundé, ne négocions et ne négocierons jamais notre libération avec personne, encore moins avec les soit disants dirigeants encore accrochés tendancieusement au pouvoir dans notre pays.

La flagornerie entretenue en ce moment par les paresseux et voleurs hors hiérarchie de ce qui tient lieu de gouvernement et aussi du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais, est une stratégie bien pensée pour faire croire à l’opinion que le président Kamto Maurice serait tenté de négocier sa mise en liberté et celles de ses partisans. Tout cela est archi faux! Kamto veut rencontrer Biya pour parler de l’avenir de la république et de l’avenir des enfants de ce pays.

Nous comprenons que pour ces vampires, la République passe toujours au second plan. Ils ne pensent qu’à leur petite personne raison pour laquelle ils sont limités quand il s'agit des contingences typiquement républicaines.

Nous sommes donc prêts à rester ici en prison le temps qu’il faudra, peut-être le restant de notre vie, mais nous vous garantissons que la République sera délivrée très bientôt. Nous acceptons par conséquent d’être les sacrifiés pour la cause. 
Que notre emprisonnement, voir notre condamnation à perpétuité, en soit le prix à payer.

Ne vous inquiétez plus pour nous, nous sommes ici pour des meilleurs lendemains pour la république du Cameroun, pour vous et vos enfants, pour nos enfants. L’histoire de l’humanité enseigne globalement que le changement est souvent très mal perçu même du côté de l’opprimé. 
Cette réalité axiomatique nous amène à pardonner ceux des Camerounais qui fondent en railleries à notre endroit depuis que nous sommes pris en otage.

Vive un Cameroun prospère! Vive un Cameroun unifié! Vive la République!

Christian Marcel

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David Eboutou, Analyste politique et spécialiste des Relations Internationales revisite l’actualité du Cameroun, après la visite de Tibor Nagy au Cameroun. 

 

Après la rencontre diplomatique  entre le Président camerounais et le diplomate américain Tibor Nagy, il est difficile d’affirmer tout de go que le président Biya va infléchir sur ses positions pour au moins deux raisons. D'abord, il faut admettre d’un point de vue historique et empirique, que le président Biya ne fonctionne pas beaucoup avec la pression extérieure. Elle peut avoir des effets mais pas toujours dans le timing souhaité ou sollicité par ses interlocuteurs. D'un autre côté, le Président du Cameroun est tout à fait conscient du fait que s’il faut que des mesures dissuasives ou coercitives soient engagées à son endroit, cela prendrait un peu de temps pour enclencher un certain nombre de mécanismes et de leviers au plan international.

 

 Ce qui lui donnerait par conséquent assez de temps pour manœuvrer également au plan interne. Bien entendu, il faut reconnaître qu’après une rencontre de haut niveau comme celle-là, on n’a pas toujours tous les éléments pour avoir une grille d’analyse complète. Par conséquent, on est donc réservé sur la suite que le président Paul Biya accordera au souhait exprimé par le sous-secrétaire d’Etat américain aux affaires africaines, à savoir l’organisation d’un dialogue inclusif et d’un forum international en vue du règlement de la crise anglophone afin de créer les conditions d’une désescalade dans les régions anglophones du Cameroun. En ce qui concerne le cas du Professeur Maurice Kamto que Tibor Nagy assure avoir évoqué avec les autorités camerounaises, il y a lieu d’espérer que la partie camerounaise soit réceptive à la volonté américaine de voir cet homme politique en liberté. Il faut quand même dire que Maurice Kamto est devenu un acteur majeur avec lequel il faut compter dans le jeu politique aujourd’hui. Son arrestation et son inculpation dans des conditions problématiques posent un réel problème dans notre processus de démocratisation de notre société aujourd'hui.

 

 L’Etat camerounais pouvait se passer de l’arrestation de Maurice Kamto qui lui fait plutôt fait une mauvaise publicité au niveau international. S’agissant de la volonté américaine de voir un Cameroun stable, cela est tout à fait compréhensible car, il faut bien comprendre que le retour de l’Amérique en Afrique en ce moment obéit plus à un souci de contrer la Chine qui a fait une percée extraordinaire et qui inquiète les américains. Les américains sont conscients de l’avance prise par la Chine dans un pays comme le Cameroun qui occupe une position géostratégique importante dans le golfe de Guinée avec le corollaire de toutes les richesses naturelles qui font que certains géologues le qualifient de scandale géologique. Le Cameroun devient donc un enjeu très important dans le redéploiement de l’Amérique en Afrique subsaharienne qui ne souhaite pas qu’il bascule dans un cycle de violences qui compromettrait ses investissements.

 

 En revenant sur la symbolique de la photo remise par le diplomate américain comme cadeau à Paul Biya, l’interprétation peut se faire en fonction des bords idéologiques. Néanmoins, on peut conjecturer sur deux hypothèses au moins. Premièrement, on peut imaginer qu’il s’agit là d’un présent imagé qui rappelle le soutien apporté par le Cameroun au travers du Président Biya à l’Amérique lors de ce qui est qualifié comme étant historiquement la première guerre du golfe. Souvenir important qui a alors marqué le peuple américain qui a voulu exhumer cette photo en signe de nostalgie et de bons rapports entre leur pays et le Cameroun. D’un autre côté, et surtout si on reste en droite ligne avec la tonalité de l’émissaire américain employé depuis Paris où il demandait aux autorités camerounaises à faire preuve de sagesse en libérant Maurice Kamto, on peut alors imaginer qu’il s’agit d’une image intrigante qui invite le président Camerounais à méditer sur une éventuelle retraite comme le lui rappelait l’ambassadeur américain au Cameroun Peter Henry Barlerin qui invitait alors le président Biya à songer à rentrer dans l’histoire comme ce fut le cas de Nelson Mandela et de Georges Washington.

 

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« Les lignes vont bouger »

 

Les Etats-Unis d'Amérique du Nord demeurent la première puissance mondiale et leur capacité à imposer un agenda à un Etat  n'est plus à démontrer. Avant le tête-à-tête avec Biya, le diplomate Américain a invité ce dernier et sa team à être sages en tablant sur le dialogue en zone anglophone et en libérant Maurice Kamto et les siens. Après le tête a-tête, Tibor Nagy déclare que Biya est un homme sage. Par parallélisme de forme, cela veut dire que Biya a consenti à ses prescriptions initiales devant prouver sa sagesse et son tact. Dans les semaines ou les mois à venir, les lignes vont bouger; mais par orgueil, le régime de Yaoundé ne va rien entreprendre dans l'immédiat.

 

C’est un régime qui subit et plie l'échine tout le temps face aux influences et pressions externes mais qui n'aime pas que ça se sache du commun des mortels. S'agissant de l'affaire Maurice Kamto et Cie qui a tout l'air d'un procès politique appuyé par un code de procédure politique, l'exécutif Camerounais, principal et unique commanditaire n'aura pas de mal à trouver l'échappatoire. La justice qu'elle, soit civile ou militaire, est sous ses ordres et un simple coup de fil fera arrêter toutes les procédures. Notons-le, cette affaire, juxtaposée à la crise anglophone, menace la survie du régime de Biya et s'il y a un domaine où ce dernier brille de mille feux, c'est bien sa capacité à détecter même dans un œuf, les menaces à sa survie.

 

Quand le diplomate américain aborde les problématiques d'emploi et d'investissement américain, c'est pour signifier ou rappeler à l'ordre gouvernant camerounais le manque à gagner créé par cette crise qui commence à s'éterniser. Ne pas le dire, c'est commettre un déni de vérité: la relation bilatérale entre le Cameroun et les USA est essentiellement et avant tout une affaire d'intérêts économiques et il est de notoriété internationale que quand les intérêts américains sont menacés dans une sous-région ou un pays, le pays de Trump n'hésite sur l'usage d'aucun moyen de pression fût il militaire. Voilà ce qui est rappelé en filigrane au régime de Yaoundé. A la sortie du tête-à-tête, le diplomate américain a reçu des mains de Biya un objet d'art en or massif.

 

L'Américain lui, a trouvé judicieux de remettre en échange une photo de Biya en compagnie de George Herbert Bush qui date de 1991. On est bien là au cœur du symbolisme et de la subtilité des actes diplomatiques. Philosophiquement, la simple présence de Biya sur une photo avec un hyper Président de regrettée mémoire rappelle à Biya la vanité et le caractère éphémère de la vie et surtout du pouvoir. En outre, cette photo de Biya avec un Président qui a déjà eu au moins 4 successeurs lui rappelle qu'il n'a que trop duré au pouvoir, d'où la nécessité de passer le témoin. Tibor Nagy est d'ailleurs accompagné dans cet acte d'intelligence suprême par l'Ambassadeur Peter Henry Barlerin qui ne file pas le parfait amour avec le régime de Biya.

 

Propos transcrits par Félix Swaboka

 

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L'expert politique Georges Mindja Zam, conseiller municipal à la commune de Bertoua 2e analyse l'audience accordé par Paul Biya au Sous Secrétaire d'État Américain chargé des affaires de l'Afrique. 

 

Reçu en audience par le Président de la République au Palais de l'unité, le sous secrétaire d'État américain, chargé des affaires africaines ne faisait pas mystère, au Perón dudit palais, lors de l'interview, de son bonheur d'avoir échangé avec un sage d'Afrique, écouté et respecté. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, les choses se sont plutôt bien passées entre les deux personnalités. Pour plusieurs personnes, l'entretien en tête à tête des deux hommes augurait de mésentente aux sujets de l'heure, particulièrement la crise dite anglophone et l'incarcération du leader du Mrc et de ses comparses.

Comme à l'accoutumée, le président de la République du Cameroun, selon les informations puisées à bonne source, a accueilli ce missionnaire américain, avec des propos empreints de mesure et de modération, de chaleur et de convivialité, à son image d'homme très réservé qu'il est.

Les échanges qui ont duré plus d'une heure, ont, en n'en point douté, montré le reflet d'une relation solide entre le pays de l'oncle Sam et le pays de Roger Milla. Pour certains, cette audience aurait pu être l'occasion idéale et idoine pour faire plier le chef de l'État, de libérer les personnes incarcérées dans le cadre des infractions de droit commun et considérées à tort, comme des prisonniers politiques. Ce fut aussi le moment de demander l'accélération du processus du dialogue inclusif, en ce qui concerne la crise dite  anglophone.

Malheureusement, mal leur en a pris, car à la fin de l'audience, le représentant des États-Unis a simplement parlé d'une coopération toujours renforcée, lors de son interview au Perón du palais d'Etoudi, ne faisant point allusion des attentes sus citées. Pour lui, sa visite s'est située à cet effet, étant donné que le Cameroun fait partie des partenaires privilégiés des États-Unis. Il a confirmé la volonté de Washington de continuer à développer une coopération exemplaire.

Pourtant, ce dernier, qui  au départ, se voulait le plus critique à l'égard du régime de Yaoundé, est désormais conscient des actions entreprises par le Gouvernement de la République et de la gravité des faits qui sont reprochés aux uns et aux autres. 

À l'évidence, nous savons que le chef de l'État camerounais tient en estime tous les pays amis, mais ce n'est pas pour autant que ceux-ci vont lui dicter une conduite à tenir, par rapport aux problèmes Camerouno-camerounais. Bien que le Cameroun souffre d'une campagne permanente de désinformation, tant à l'échelle nationale, qu’à l'échelle internationale, nous allons résoudre nos problèmes, sans l'aval des étrangers. Certes, le Cameroun constitue un partenaire  clé dans le golfe de guinée, avec une grande importance géostratégique, d'où l'intérêt de nos amis extérieurs de nous aider à préserver la stabilité et la sécurité. 

N'en déplaise aux analystes malveillants, qui apprécient diversement les incarcérations du leader du Mrc et de certains de ses militants, nous pensons que ces personnes soupçonnées de délit de droit commun devraient plutôt se préparer à aller se défendre au tribunal, où l'on dit le droit, et non s'attendre à ce que la communauté internationale vienne les défendre ou mieux encore les réseaux sociaux. 

Dans l'ensemble, les mis en cause doivent convaincre le juge le moment venu, car jusqu'à présent, ils bénéficient toujours de la présomption d'innocence reconnue par la loi.

Nous ne cesserons donc de clamer très haut et fort, de par les dispositions de la constitution, que la justice est rendue sur le territoire de la République, au nom du peuple camerounais en toute indépendance, en son article 37. Cela ne sert donc à rien de jeter l'anathème sur le chef de l'État camerounais, garant de l'indépendance du pouvoir judiciaire, en croyant qu'il sera influencé par le sous secrétaire d'État américain, chargé des affaires africaines. Seul le pouvoir judiciaire fera son travail. Il est donc de bon ton pour tous les camerounais républicains, d'attendre sans passion ou avec leurs humeurs personnelles, les décisions de la justice, compte tenu du fait que la séparation des pouvoirs est effective au Cameroun. 

Aussi vrai que nous le savons, il est de tradition que les États-Unis veuillent édicter des principes d'éthiques ,de bonne gouvernance et de démocratie à certains pays, en échange de son soutien, tant sur le plan socioéconomique, que sur le plan politique. Donc, nous ne sommes pas stupéfaits des mécanismes très politisés que ce responsable américain a voulu démontrer au pouvoir en place, faisant croire à l'opinion publique, que la crise sociale actuelle est due à une crise du manque d'emploi des jeunes, d'où la nécessité d'une nouvelle stratégie basée sur la création d'emplois. C'est pour cela, qu'il serait judicieux que les milieux d'affaires américains marquent leurs intérêts aussi dans les secteurs des mines ,de l'agriculture, de l'énergie et bien d'autres, ce qui pourrait créer plusieurs emplois aux emplois aux jeunes. Ce sont donc les prémices d'une nouvelle relation parfaite, malgré que sur le plan politique, leur supposé objectif de changer le pouvoir en place, n'a pas été atteint. 

Pour comprendre la symbolique de la photo souvenir remise au chef de l'État du Cameroun, par l'émissaire américain, lui seul est vraiment conscient de ce qu'il pensait à cet instant là. Mais, de notre modeste position de pseudo analyste des faits, nous pensons qu'il voulait rappeler au Président de la République, que les relations américano-camerounaises sont vieilles de plus de 60 ans, et de ce point de vue, il a déjà eu à effectuer des visites officielles et de travail aux États-Unis, marquées par des entretiens à la maison blanche, avec leurs Présidents. Il souhaiterait peut-être à cet effet que ces relations bilatérales demeurent toujours stables et constantes, malgré que celles-ci aient été rarement exemptes d'ambiguïté en matière de gouvernance. En dépit de quelques détériorations, sa doléance serait que les liens solides pour la construction d'une nouvelle coopération plus étroite, continuent entre les deux pays. Enfin, la dernière analyse serait que : " Les vrais amis se sentent toujours proches", bien que le régime de Yaoundé soit peu maîtrisable.

 

Bossis Ebo'o

 

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Georges Nyazang Boyokino, Expert en communication politique passe au scanner l'actualité nationale du Cameroun.

 

« Paul Biya ne mordra pas de cet appât trop artificiel ».

 

Il faudrait bien que ce soit clair dans la tête de nos marchands de solutions miracles pour une ''paix immédiate'', que ce qui est vraie pour la Libye, la Côte d'Ivoire ou le Rwanda, ne l'est pas nécessairement pour le Cameroun, pour la bonne et simple raison que ''le Cameroun c'est le Cameroun''. Autrement dit, la solution à la crise sociale qui perdure au Cameroun ne pourra venir que des Camerounais, maîtres de leur destin et mieux imprégnés que qui conque des enjeux et impactes que celle-ci comporte. Des crises de cette nature ont bel et bien lieu tout à côté de ces pays avec lesquels ils ont des liens historiques plus ou moins solides et un climat pour le moins similaire, sans qu'ils aient réussi à installer une paix permanente, mais ils ont la meilleure astuce pour nos pays tropicaux qu'ils  croient maîtriser mieux que nous-mêmes, parce qu'ils ont longtemps dans le passé, posé les stigmates de cette crise.

Paul Biya a dépassé l'âge de la panique, de la précipitation face aux situations même les plus pressantes et les plus délicates. Autrement dit, il ne mordra pas de cet appât qui me semble trop artificiel pour nous impressionner. Convaincu que la détention ou mieux la privation de liberté de Monsieur Kamto et compagnie est une affaire purement judiciaire,  je ne vois vraiment céder à cette pression qui a tout d'une injonction.

Nous devons nous contenter de nos valeurs culturelles qui aussi leur côté positif. Je ne comprends pas trop pourquoi la stabilité politique et la longévité de nos Chefs d'États embarrasse tant les occidentaux. Nos Sultans et nos Rois meurent au pouvoir, sans cela fasse des vagues, parce que nos coutumes l'ont toujours admis ainsi. Il en est de même pour nos Chefs d'États, tant il est vrai que tout pouvoir vient de Dieu. Quand la volonté de Dieu se retire, même par arrêt cardiaque le Chef de l'État n'y est plus. Pour moi c'est un complexe lié à notre statut de peuple noir que de croire que la vraie civilisation c'est chez les autres. Que les États-Unis d'Amérique et la France changent de Chefs d'États chaque trimestre, c'est leur patate, le Cameroun c'est le Cameroun.

Pour ce qui est des investissements américains au Cameroun, cela me semble encore une autre forme de chantage comme d'ailleurs le cadeau symbolique que ce diplomate pas très futé est venu donner à notre Chef de l'État. Nous devons protester contre ce genre de manque de considération vis-à-vis de nos hommes d'États. Nous avons une forêt, un sol et un sous-sol tellement riches que n'importe quel investisseur y prendrait le risque, surtout que nous avons été parmi les premiers pays africains à comprendre qu'il fallait diversifier notre partenariat pour ne plus rester la chasse gardée de qui que ce soit.

Le plus curieux c'est que pendant que plusieurs citoyens sont coupables des mêmes fautes, c'est juste une poignée d'entre eux dont on réclame à cor et à cris la libération. Souvenons- un temps soit peu des cas « Thierry Atangana et Lydienne Eyoum » dont un certain pays  revendiquait la libération et la nationalité. Non, on ne peut plus continuer à fonctionner en entretenant ces inégalités. Lorsque Longué Longué a enfreint aux lois Françaises, il a été condamné, en dépit des relations séculaires qui nous lient, le Cameroun n'a pas levé le petit doigt pour demander officiellement sa libération, parce que le Cameroun respecte les lois et la justice des pays amis.

 

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« Les Camerounais qui aspirent à la paix doivent définitivement comprendre que le salut ne viendra pas de l’étranger. Il viendra de leurs efforts et de leur capacité à se mobiliser pour mettre la pression sur le régime de Yaoundé »

 

Les Américains mettent en avant l’idée d’un dialogue inclusif et l’organisation d’un forum international pour résoudre la crise anglophone. Après la rencontre entre Tibor et Paul Biya, peut-on penser que le président camerounais va infléchir sa position sur cette question ?

Nous ne sommes pas des magiciens qui lisent dans les boules de cristal. Seuls les actes politiques qui seront posés dans les jours et mois à venir permettront de savoir si Paul Biya aura infléchi ou pas à position.

Depuis bientôt trois ans, en chœur, des acteurs nationaux et internationaux appellent à un dialogue inclusif sans succès. Paul Biya a réaffirmé à plusieurs reprises sa volonté de ne pas dévier de son agenda. Il a créé des structures telles que la Commission Nationale pour la Promotion du Bilinguisme et du Multiculturalisme et le Comité National de Désarmement, de Démobilisation et de Réintégration pour résoudre cette crise. Aucune de ces institutions décriées n’a eu un impact positif et significatif sur la crise en cours.

Au contraire, parce que ce sont de fausses solutions à des vrais problèmes, la situation empire sur le terrain. Nous sommes en situation de guerre dans le Nord – Ouest et le Sud – Ouest. Chaque jour, cette guerre fait des victimes civiles et militaires, de nombreux dégâts sociaux et économiques ainsi que d’importants contingents réfugiés et de déplacés internes.

Face à cette situation, les Camerounais qui aspirent à la paix doivent définitivement comprendre que le salut ne viendra pas de l’étranger. Il viendra de leurs efforts et de leur capacité à se mobiliser pour mettre la pression sur le régime de Yaoundé.

La communauté nationale peut mettre de la pression mais elle ne peut et ne saurait se substituer à la mobilisation des Camerounais. Il faut certes se réjouir de toutes les voix qui, dans la communauté internationale, dénoncent les violences et les violations des droits de l’homme tout en appelant à un dialogue national inclusif. Ces voix vont dans le sens des forces vives camerounaises qui doivent, aujourd'hui, face à l’autisme et l’aveuglement du Gouvernement, au – delà des déclarations, mener des actions fortes pour imposer au Gouvernement de monsieur Biya un changement de cap.

 

Tibor Nagy confirme avoir échangé de l’affaire Kamto avec les officiels camerounais. Peut-on alors penser que le côté camerounais pourrait trouver une pirouette judiciaire pour élargir Kamto ?

En ce qui concerne la situation de monsieur Kamto et de ses camarades, nous pensons que c’est une bonne chose que des voix comme celle de Tibor Nagy puissent se faire entendre. C’est effectivement une affaire hautement politique. Elle est une illustration supplémentaire de la crise politique dans laquelle le Cameroun s’enfonce.

Cette situation démontre une fois de plus que nous ne sommes pas en démocratie. Ici également, cet appel à la libération de Maurice Kamto n’est pas isolé. Il est partagé aussi bien par d’autres organisations internationales que par une bonne partie de la classe politique et de la société civile camerounaise. Cet un appel que nous partageons puisqu'au – delà de monsieur Kamto et de ses militants, nous avons également appelé avant, à la libération des leaders et activistes anglophones.

Nous avons de graves problèmes politiques à régler. C’est une grave et profonde erreur de penser que la situation sera résolue autrement que par des discussions politiques devant aboutir à un nouveau consensus national et une refondation institutionnelle de notre pays.

Tibor a aussi dit que les jeunes camerounais ont besoin d’emploi et que les investisseurs américains frappent à la porte du Cameroun. Sauf qu’ils ont besoin d’un pays stable. Ce qui n’est pas le cas actuellement. Quel message veut-il ainsi passer au régime de Yaoundé ?

Ce propos de Tibor Nagy sur le besoin de stabilité pour faire des affaires gagnant – gagnant pouvant bénéficier en termes d’emploi à la jeunesse camerounaise n’est pas en soi original. Nous croyons que presque tous les Etats « partenaires » du Cameroun pourraient dire la même chose.

Dans le cas des Etats – Unis de Donald Trump, cette phrase rappelle deux des trois piliers de la doctrine de politique étrangère africaine exposée le 13 Décembre 2018 par John Bolton, conseiller à la sécurité nationale. Ces deux piliers étant le développement des liens économiques pour rendre l’Afrique et les Etats – Unis plus prospères, l’appui à la stabilité des pays à travers un mécanisme d’aide plus efficient et efficace, qui fait progresser la paix, la stabilité, l’indépendance et la prospérité de la région. Le troisième pilier étant la lutte contre les grands périls au nombre desquels les groupes armés terroristes tels que Boko Haram.

A la lumière de rappel, on voit que ce discours est aligné sur une vision stratégique qui vise à positionner les Etats – Unis comme un partenaire véritable du Cameroun et soucieux de ses intérêts. Ce positionnement est d’autant plus urgent que le Cameroun comme d’autres pays africains connait une offensive de charme d’autres puissances au nombre desquelles on peut citer la Russie et la Chine. Ce propos doit être compris comme une invitation du Gouvernement à Camerounais à créer au plus vite les conditions idoines pour faire les affaires et augmenter la prospérité des deux Etats. C’est un propos qui s’inscrit dans un registre plutôt classique au regard des enjeux et des intérêts des deux Etats.

Quelle est la symbolique de la photo remise par Tibor Nagy à Paul Biya, une photo datant de 1991 et où le président camerounais est en compagnie de Georges Bush père et sachant qu'avant cette date, Paul Biya avait déjà été reçu en 1984 par Ronald Reagan ?

En ce qui concerne la photo remise par Tibor Nagy à Paul Biya, elle peut avoir plusieurs significations. Ces significations dépendent de celui qui observe et de ce qu’il veut bien voir.

Pour ceux qui soutiennent Paul Biya, ils y verront le rappel de la longue et fructueuse amitié entre ce dernier et tous les présidents des Etats – Unis des années 80 à nos jours. Cette photo serait le symbole et le rappel que les deux Etats ont su garder, malgré les multiples bouleversements survenus sur la scène mondialeces quarante dernières années (Chute du mur de Berlin, accélération du processus de mondialisation, crises financières, irruption des puissances émergentes, montée du péril terroriste, etc), les Etats – Unis et le Cameroun ont su renouveler, renforcer et adapter leurs relations.

Pour ceux qui ne soutiennent pas Paul Biya et son régime, ils y verront le prolongement de la crispation entre les Etats – Unis et le Cameroun observable depuis 2011 et remise à jour en 2018 avec les propos de l’ambassadeur Peter Henri Barlerin appelant Paul Biya à penser à son héritage. A titre de rappel, en 2011, à l’occasion de l’élection présidentielle, les Etats – Unis ont critiqué le processus électoral. Leur ambassadeur de l’époque, Robert P. Jackson avait même commis dans la presse une tribune en 14 points sur la nécessaire reforme du système électoral camerounais. Hillary Clinton, secrétaire d’Etat de l’époque, s’était à plusieurs reprises adressée directement au Peuple camerounais en prenant ses distances vis – à – vis du régime de Yaoundé dont la longévité et les pratiques pseudos démocratiques étaient critiquées. Plus récemment, le rapport du département d’Etat américain sur les droits de l’homme indique que le Cameroun est responsable de nombreuses violations des droits de l’homme d’une part, que l’élection présidentielle de 2018 fut entachée de nombreuses irrégularités d’autre part.

En bref, cette photo pourrait être perçue comme le rappel à Paul Biya qu’il est là depuis longtemps, qu’il devrait penser à son héritage et que, à l’image des Etats – Unis, le Cameroun doit pouvoir continuer sa marche vers le progrès sans lui. Au lieu d’une photo avec le Président Obama ou le Président Trump, Tibor Nagy a tenu à lui dire plus ou moins clairement qu’il appartient à une autre époque. Le temps serait venu de préparer la suite.

Propos recueillis Par Félix Swaboka 

 

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Le ton acerbe du diplomate américain a curieusement laissé place ce lundi, suite à sa rencontre avec le président Paul Biya, à un discours plus mesuré empreint de hauteur et respectant les règles diplomatiques.

 

Elle n’a pas eu lieu la rencontre houleuse que certains envisageaient ou alors appelaient de tous leurs vœux. Bien que rien de substantiel n’ait filtré de cette rencontre entre « le monsieur Afrique » des États-Unis et le Président Paul Biya, selon toute vraisemblance, le ton des échanges était serein et l’atmosphère détendue.

Plus encore, n’aurait pas été au menu des échanges entre Tibor Nagy et Paul Biya, la question des opposants politiques actuellement en détention pour avoir bravé l’autorité de l’Etat et pour lesquels le diplomate américain avait tenu des propos pour le moins inamicaux et empreints de menace à l’encontre du Cameroun sur certains médias étrangers avant sa venue.

Sur Radio France international le 04 mars 2019, mettant en doute les raisons de l’incarcération de ces opposants, il déclarait : « Il serait très sage de  libérer Maurice Kamto. »

« Parce que ce, que ce soit vrai ou faux, il est perçu comme ayant été incarcéré pour ses activités politiques et cela est inacceptable. Ses militants et lui doivent être libérés et nous ne passerons pas par 4 chemins pour le dire » renchérissait-il.

Ces propos avaient alors suscité dans l’opinion camerounaise, une levée de boucliers et un renforcement de la solidarité nationale autour du Président Paul Biya. Cette solidarité, selon ce qu’il nous a semblé, était une invite au président à ne pas céder au « dictat » des États-Unis... Des appels à le huer dès sa descente d’avion avaient même été lancés.

A l’issue de sa rencontre avec Paul Biya ce lundi, c’est un Tibor Nagy aux antipodes de celui qui était attendu qui s’exprimait sur le perron du palais d’Etoudi. Evoquant le ton des échanges qui selon lui était « « franc, direct et honnête » ; rappelant que « les conversations diplomatiques sont confidentielles », celui qui était redevenu diplomate dans le vrai sens du terme, tenait à l’endroit de Paul de Biya, des propos empreints d'amabilité et d’égards à la surprise tous : patriotes camerounais et partisans du chaos confondus.

Si pour les premiers, la surprise fut agréable, pour les seconds en revanche, la déception était à son comble, eux qui voyaient, selon leurs déclarations, l’américain venir sortir Paul Biya d’Etoudi manu militari. Tibor Nagy a dit apprécier la « Sagesse » du président de la République qu’il a qualifié « d’Homme d’Etat Exceptionnel. »

Espérons que son lobbying pour contrer l’influence de la chine comme le pense Joseph Léa Ngoula, spécialiste des questions sécuritaires cité par Jeune Afrique portera des fruits.

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Les sinistrés de Meyomessi dans le département du Dja et Lobo sont rentrés en possession de l’aide du chef de l’Etat le 18 mars 2019.

 

Suite aux dégâts causés par un violent orage le 14 Mars 2019 à Meyomessi et qui avait emporté sur son passage des toits des maisons d’habitation, des églises, des écoles et des centres de santé laissant des occupants dans les pleurs et sans abris, le ministre Paul Atanga Nji a effectué une descente dans cette localité. Il était porteur d’un message de réconfort et des dons du Président de la République.

En effet, lundi 18 mars, le Ministre de l’administration territoriale a effectué une descente à Meyomessi dans le département du Dja et Lobo sur instruction du Président de la République. « Nous avons reçu des autorités régionales qu’il y’avait des vents qui avaient endommagé plusieurs maisons. Nous avons rendu compte au Chef de l’État qui de manière spontanée nous a instruit de se rendre sur les lieux évaluer la situation et apporter son aide aux populations sinistrées ». A-t-il déclaré.

Le Minat est allé remettre aux autorités locales du matériel de construction et des dotations financières en faveur des sinistrés, dons du Président de la République. Un geste de cœur qui n’a pas laissé les populations bénéficiaires indifférentes. Elles ont par l’entremise de leur représentant salué la prompte réaction du Chef de l’État à qui elles ont renouvelé tout leur soutien.

Une manière pour les pouvoirs publics de se tenir continuellement aux côtés des camerounais rendus vulnérables et nécessiteux. Et c’est ainsi qu’il l’a fait savoir : « avec le gouverneur du Sud et les autorités administratives, le Maire, les populations nous sommes dans cet exercice qui consiste à remettre l’aide du Chef de l’État aux populations », et de rassurer les populations en ces terme : « le chef de l’Etat est toujours à l’écoute des populations peu importe la localité. »

Sourire aux lèvres, les bénéficiaires ont remercié le président de la république pour ce geste qu’ils ont dit ne pas pouvoir oublier de sitôt.  

Disons que, après Douala au marché Congo, Bangourain dans le Noun et Yaoundé, les pouvoirs publics démontrent leur détermination à être toujours proche des populations. Une politique de proximité qui vient tout de même rassurer les camerounais surtout en ces temps ou notre pays traverse une période difficile avec le phénomène de la crise anglophone.

Danielle Ngono Efondo

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Le samedi 16 mars 2019, les militants et militantes du parti au pouvoir se sont réunis dans le cadre d’un séminaire régional dirigé par Laurent Esso, le chef de la délégation permanente du comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais dans la région du Littoral au Cameroun.

 

Tout comme les autres circonscriptions électorales du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), le Littoral veut aussi faire bonne figure lors des prochaines échéances électorales à savoir les municipales et les législatives prévues cette année. Pour parvenir à cet objectif, les cadres du parti ont initié un séminaire régional qui s’est déroulé dans la ville de Douala, samedi dernier.

Présidé par Laurent Esso en sa qualité de chef de la délégation permanente du comité central du Rdpc dans la région du Littoral, il a indiqué à chaque militant sa responsabilité électorale. Il les a rappelé qu’ils ont tous contribué à l’élection de Paul Biya à la magistrature suprême, ils lui ont de ce fait donné leur parole et ils doivent la respecter. Parce que le président de leur parti est un homme de parole.

« Ce séminaire régional devrait à terme, nous permettre de nous mettre en accord avec nous-mêmes et de prendre conscience de notre responsabilité en tant que Rassemblement démocratique du peuple camerounais en particulier dans le vote, sans état d’âme en faveur de nos listes et de nos candidats », a-t-il déclaré.

Laurent Esso a par ailleurs profité de ce cadre pour faire le point sur la situation politique dans cette région et la présence des militants sur le terrain. Sur la situation politique, il a fait un rapport détaillé de la participation de ladite région à l’élection présidentielle de 2018. « Pendant la Présidentielle 2018, nous avons mené une campagne électorale dans un contexte peu ambigu et plein de sous-entendus. Il semble impératif pour les prochaines échéances de mettre rapidement en place un dispositif approprié pour les préparer car, les résultats du scrutin présidentiel du 7 octobre dernier ont démontré que la région du Littoral constitue une zone de vulnérabilité électorale en défaveur du Rdpc », a déclaré Laurent Esso.

Les militants et les militantes pour marquer leur engagement ont adressé une motion de soutien au Président de la République et président de leur parti politique. Le Pr Paul Celestin Ndembiyembe en qualité de conférencier-coordonnateur et Mme Moampea Mbio Véronique conférencière ont porté leurs discours sur la cohésion, la discipline du parti, les libertés des militants et enfin la situation des femmes et des jeunes au sein du parti.

Par la Rédaction

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Sunday, 05 June 2022 11:01