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Sur son analyse, le confrère Xavier Messe démontre sur L’Ortm ( Office de radio et télévision du Mali) que la libération du président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) est une voie de sortie de crise sociopolitique.

 
La chaîne de télévision malienne a diffusé des des images de  très haute portée: Ibrahim Boubacar Keïta, chef de l’Etat de ce pays, raccompagnant sur les marches du palais de Koulouba, (présidence de la République), un visiteur particulier : Soumaïla Cissé. Celui-ci avait perdu la dernière élection présidentielle du 12 août 2018 face à IBK. Le chef de file de l’opposition malienne avait alors violemment critiqué le vainqueur d’avoir organisé des fraudes massives pour remporter cette élection. Pendant plusieurs semaines, ses partisans avaient manifesté dans les villes du Mali.
 
Mardi 27 février dernier, les deux hommes se sont retrouvés face à face pendant plusieurs heures pour évoquer les grands problèmes auxquels leur pays fait face. Ils se sont rendus le lendemain au Fespaco à Ouagadougou, en promettant de se revoir les jours à venir.
 
En avril 2000, Abdoulaye Wade avait battu Abdou Diouf à la présidentielle du Sénégal. Le soir de la proclamation des résultats, le vaincu, au volant de sa voiture et son épouse à ses côtés, il était allé féliciter le vainqueur à son domicile. Au sommet de la conférence islamique qui se tenait le lendemain à Riad, Wade demanda à Diouf de le représenter à cette conférence. Cela fut fait. C’est loin de nous certes, mais Ronald Reagan venant de battre Jimmy Carter à l’élection présidentielle américaine de 1979, chargea  le vaincu d’aller récupérer les 56 otages américains bloqués pendant plusieurs mois à Téhéran en Iran. Cela fut fait également. 
 
Ce sont là des comportements en démocratie. La démocratie est une école où on apprend tous les jours à donner et à recevoir, à respecter les opinions contraires aux siennes, à admettre les différences, à écouter et à respecter les avis contraires. 
 
Les chapelles politiques  devraient être des officines où on forme en politique, où en dispense des enseignements sur des grands courants idéologiques, où la culture de la démocratie serait reine.
Les lois, ici comme ailleurs, sont des textes qui permettent de gouverner de manière suprême, en tenant toujours compte du facteur humain. Lorsque la loi autorise de manifester dans une démocratie, aucun texte administratif ne devrait interdire ce que loi autorise. Lorsque la justice qui garantie le respect de  la loi laisse les textes administratifs prendre le dessus en interdisant à tort et à travers ce que la loi autorise, cette justice est inféodée, manipulée. Elle fait du coup le lit du despotisme monarchique. Le Cameroun glisse dangereusement vers cette mise à l’écart de la démocratie et de la justice. 
 
Le président de la République a le devoir et l’obligation de protéger la loi et de promouvoir un État démocratique au Cameroun. En 1994, il avait déclaré à un confrère français qu’il voudrait que l’on retienne de lui qu’il fut l’homme qui aura apporté la démocratie à son peuple. Vingt cinq ans après cette déclaration, le Cameroun a fait un grand bond en arrière : nous sommes le pays où on interdit les marches de l’opposition, où la police tire sur des manifestants, où on emprisonne les opposants. 
Nous sommes le pays où le discours tribal a refait surface sous le regard complaisant du pouvoir en place. Nous sommes le pays où le chef de l’Etat n’a pas de contact avec son peuple, et encore moins avec l’opposition.
« Dans une République démocratique, la souveraineté appartient au peuple, qui en conséquence, se soumet aux règles édictées par des délégués... », disait encore Montesquieu , lorsqu'il décrivait ce qui distingue la démocratie du despotisme.
 
Le Mali, le Sénégal, le Bénin, pour ne citer que ces pays d’Afrique nous regardent et nous parlent. Il revient au président Paul Biya de faire sortir Maurice Kamto et ses camarades des prisons. Il ferait alors taire le discours grandissant du tribalisme. La galaxie de la démocratie planétaire applaudirait ces gestes qui resteraient gravés dans les livres de l’Histoire du Cameroun.
 
 
 
Published in Tribune Libre

Une statue en hommage à Thomas Sankara, l’ex-président du Burkina Faso, a été inauguré samedi 2 mars 2019 à Ouagadougou dans la cadre de la célébration du Festival du cinéma africain, le Fespaco. La statue a été construite à l’endroit même où le 15 octobre 1987, le père de la révolution burkinabè et ses camarades ont été assassinés. Mais, cette dernière, depuis son inauguration est sujet à polémique.

Cette statue restera sans doute célèbre dans l'histoire des plus gros « ratés » artistiques. Visage aux traits grossiers, erreur sur le nom, l'œuvre d'art du sculpteur Burkinabè Jean-Luc Bambara ne cesse de déchaîner toutes sortes de réactions sur la Toile depuis plusieurs heures.

Colère, incompréhension, hilarité, les Burkinabè cherchent à trouver des responsables dans ce qu'il conviendrait de qualifier « d'attentat à la mémoire » de l'ancien président, devenu une icône nationale et internationale. Pour les burkinabés, cette statue n’a rien à voir avec Le « père de la révolution » Thomas Sankara, assassiné lors d’un coup d’État après quatre ans au pouvoir en 1987.

« La statue géante à l'effigie de Thomas Sankara est aussi ratée. Pourtant les meilleurs sculpteurs du Burkina y ont apporté leur touche. Nous sommes dans un mélange de symbolisme et de l'abstrait. On évoque le capitaine mais Sankara n'y est pas fidèlement rendu » a tweeté un internaute.

Le sculpteur Jean-Luc Bambara a expliqué que sa statue ne pouvait être appréciée qu'à 200 mètres. Une explication qui n’a pas convaincu les burkinabés et qui a déclenché d'hilarants « 200 mètres challenge sur Facebook. »

Par ailleurs, en plus du peu de ressemblance avec son modèle, le nom abrégé sur l'uniforme comporte une faute d'orthographe que n'ont pas manqué de relever les Burkinabès. « À défaut de ne ressembler en rien au vrai Sankara, même l'abréviation de son nom est gâtée ! Certainement on pensait à Tom & Jerry ! N'y a t'il donc aucun contrôle qualité au Burkina avant que la commande soit livrée/installée ? Et vous n'éprouvez aucune honte ? », n’a pas manqué de relever un autre internaute.

Le Comité International du Mémorial Thomas Sankara (CIMTS) a cependant, dans un communiqué tenu à rassurer les populations que des corrections seront apportées à la statue. « Le CIMTS rassure les personnes qui, à juste titre, ont noté que les traits et la forme du visage sur la statue ne reflètent pas ceux du visage de Sankara, que leur préoccupation sera bientôt résolue dans le cadre du processus de finition de l'œuvre. En effet, il est prévu d'apporter les derniers recadrages après l'implantation de la statue en tenant compte des distances, volumes et angles de vision. Les dernières corrections seront donc portées. » 

 

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On entendra encore parler du film « The Mercy of the Jungle » du cinéaste rwandais Joël Karekezi pendant plusieurs années.  En effet, grâce à ce film, le jeune réalisateur a décroché samedi 02 mars 2019 à Ouagadougou, l’étalon d’or de Yennenga.

 

La 26e édition du Festival panafricain du  cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) qui correspondait au cinquantenaire de la biennale, s’est déroulée du 23 février au 2 mars 2019 sous le thème central : «Mémoires et avenir des cinémas africains».

Invité d’honneur à cet événement, le Rwanda a décroché le trophée le plus convoité du cinéma africain. L’étalon d’or du Yennenga a été attribué au réalisateur rwandais, Joel Karekezi pour son film « The Mercy of the jungle », traduit en français par « La miséricorde de la jungle », en présence des chefs d’État , Roch Marc Christian Kaboré (Burkina Faso), Paul Kagamé (Rwanda) et Ibrahim Boubacar Keita (Mali).

Très ému d’avoir obtenu la plus haute distinction du cinéma africain, Joël Karekezi a dédié  son trophée à la cause panafricaine et à la jeune génération de cinéastes africains. A 33 ans, il est désormais le premier Rwandais à entrer dans l’Olympe cinématographique des lauréats du Fespaco : « Ce prix est une grande chose, pas seulement pour moi, mais pour toute ma génération. Cela prouve qu’on est capable de raconter nos histoires et de faire du cinéma. », a-t-il déclaré aux médias.

Sorti en 2018, « The Mercy Of the Jungle » relate l’histoire d’un soldat Congolais (le paysan Faustin) et un sergent rwandais, (Xavier). Perdus dans la jungle lors de la deuxième guerre du Congo en 1998, ils sont coincés dans cette forêt vaste et livrés à eux-mêmes, ils vont devoir affronter les obstacles de cette jungle pour survivre. Un film émouvant et antimilitariste qui dénonce l’absurdité de la guerre.

Rappelons aussi qu’en plus d’avoir reçu l’Etalon d’Or du Yennenga, l’acteur principal de ce long métrage de 90 minutes, le belge-congolais Marc Zinga, a été sacré meilleur interprétation masculine pour son rôle du Sergent Xavier dans le film.
Par ailleurs, en 2018, « The Mercy Of the Jungle » a remporté le prix Cfi du projet le plus prometteur au Marché du film de Durban. Le prix suprême du Fespaco inspire au jeune réalisateur l'envie de continuer son chemin de cinéaste : « Cela va me permettre de faire beaucoup de films. Et j’ai envie d’en faire beaucoup et de revenir ici au Fespaco ».

Il ne reste plus qu'à dire félicitations à Joël Karekezi, tout en lui souhaitant bon vent pour la suite de son aventure. 

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Inspirées par le mouvement #MeToo, deux actrices, la Française Nadège Beausson-Diagne et la Burkinabè Azata Soro, présentes au Fespaco de Ouagadougou, ont accusé ce jeudi, les cinéastes africains de harcèlement sexuel et d'agressions contre elles.

 

« Il est temps de parler. La peur doit changer de camp », a déclaré Nadège Beausson-Diagne, populaire pour ses rôles dans la série « Plus belle la vie » et le film « Bienvenue chez les Ch'tis », lors d'un entretien avec la presse, pendant le 26e Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco).

 

« Il y a eu #MeToo en Amérique, #Balancetonporc en France, en Afrique personne n'en a encore parlé, mais ce n'est parce que ça n'existe pas. C'est là partout, pas que contre les actrices, mais aussi les réalisatrices, les scénaristes, les techniciennes, qui vivent le harcèlement, des agressions sexuelles, des viols », affirme la comédienne de 46 ans. En lançant le mouvement #Memepaspeur, elle veut libérer la parole des femmes en Afrique.

 

Comédienne et réalisatrice de 32 ans, Azata Soro dit avoir été agressée et défigurée en 2017 par le réalisateur burkinabè Tahirou Tasséré Ouedraogo, lors du tournage d'une série, « Le Trône », produite par Orange Studio, en compétition au Fespaco : « A la suite d'un incident sur le tournage, il m'a agressé avec un tesson de bouteille. Il m'a déchiré le visage », raconte-telle en larmes.

 

Elle affirme en outre qu'auparavant, il l'avait harcelée sexuellement pendant six ans lors de plusieurs productions, lui demandant de le « masser », insistant pour coucher avec elle.

 

Au procès pour l'agression avec le tesson de bouteille, M. Ouedraogo avait reconnu les faits, demandé pardon et, avait été condamné par la justice à une peine de prison avec sursis, selon un confrère de l'AFP, présent à l'audience. Il n'a jamais versé de dommages et intérêts à Mme Soro, selon elle.

 

D’autres agressions

 

Sans vouloir donner de nom, Nadège Beausson-Diagne explique avoir été victime de harcèlement et d'agressions lors de deux tournages en Afrique, après s'être fait connaître dans un film sélectionné au Fespaco en 2001.

 

Dans la première production, au Burkina, « le producteur a fait venir plusieurs grands réalisateurs qui m'ont dragué lourdement. Ils m'ont dit qu'ils avaient la clé de ma chambre d'hôtel. Je ne dormais plus », relate la comédienne, étouffant des sanglots.

 

« Avant chaque action, il venait me dire je t'aime à l'oreille. Il m'a proposé de l'argent, de m'installer dans une maison, de me faire des enfants, de faire venir ma mère. Sa maîtresse enceinte était présente sur le tournage. Puis l'agression sexuelle est arrivée. Pour aller à une réception, je me suis retrouvée seule en voiture avec lui. A un moment il a tourné pour s'engager dans une forêt et, il a commencé à me toucher. J'ai hurlé, il a arrêté ».

 

La nécessité de briser le silence

 

« C'était il y a longtemps, mais la douleur est toujours là. J'invite les jeunes femmes à parler pour se reconstruire », explique Mme Beausson Diagne. Elle poursuit dans son plaidoyer, en demandant aux institutions, de prendre des mesures drastiques, à l’encontre de ceux qui sont adeptes de ces pratiques :  « J'invite aussi les institutions, à ne plus donner des subventions à ces prédateurs sexuels, qui ne font des films que pour coucher avec des jeunes femmes ».  

 

Lancé en fin 2017, le mouvement de libération de la parole des femmes #MeToo et son équivalent #Balancetonporc en France, ont éclaboussé les mondes du cinéma, de la mode, des médias et de la politique, conduisant à la chute de nombreuses personnalités.

 

 

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Un monument du réalisateur camerounais, vainqueur de l’Etalon de Yennenga en 1976, se dresse désormais au cœur de la Place des cinéastes à Ouagadougou.

 

L’édifice en bronze se dresse fièrement sur la célèbre place des cinéastes de Ouagadougou, entre ceux du Sénégalais Sembene Ousmane et du Malien Souleymane Cissé. L’honneur est immense pour le cinéaste, unique lauréat camerounais jusque-là de l’Etalon d’or de Yennenga décerné au Fespaco.

C’est son film « Muna Muto », entendez « le fils de l’autre » qui lui concède depuis tout ce temps une notoriété certaine dans le monde du cinéma africain. C’était en 1976, même si depuis il a eu d’autres films : « Le prix de la liberté » ou encore « Badiaga ».

« Muna Muto », c’est l’histoire de Ngando, un jeune homme orphelin, pauvre et sans revenus. La vingtaine à peine vingtaine, il se lie d’amour et d’amitié pour une jeune fille d’un village voisin, Ndomie. Le père de celle-ci, lui rappelle alors qu’il doit s’acquitter de la dot avant de la prendre pour épouse.

C’est alors qu’il fait appel à son oncle Mbongo, héritier de son père défunt, afin que ce dernier lui vienne en aide. Malheureusement, ce polygame sans enfants de 4 épouses, dont la mère de Ngando, nourrit l’espoir d’être parent. Et c’est sans hésitation qu’il convoitera et obtiendra la jeune Ndomie en noces, alors que celle-ci attends un enfant de Ngando.

Ils étaient nombreux à se lever dimanche de bonne heure à Ouagadougou pour vivre cet instant solennel, au pied du mythique monument vert et orange érigé en 1987 au centre de la capitale du cinéma africain.

Parmi ce beau monde, indique Cameroon Tribune, le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala, Fritz Ntone Ntone, le maire de Douala 1er, Lengue Malapa, le maire de Ouagadougou, Armand Bewende, et des centaines de figures du 7e art africain et camerounais : Bassek Ba Kobhio, Jean-Pierre Bekolo, Jean-Marie Teno, Jean Roke Patoudem, Gérard Essomba…

Le dévoilement de la statue de Dikongue Pipa était précédé de la traditionnelle cérémonie de libation, organisée à chaque Fespaco pour rendre hommage à tous ceux qui ont tant fait pour le cinéma africain. Main dans la main, les invités ont exécuté en cercle une procession autour du monument des cinéastes. Des témoignages d’anciens ont ensuite rappelé à la jeune génération les victoires remportées et les défaites essuyées.

« Le Fespaco est né juste en face de ce lieu, au Centre culturel photovoltaïque », a révélé la Burkinabé Alimata Salambere, membre fondateur du Fespaco, intervenant à la suite d’un autre pionnier, l'ivoirien Timité Bassori, pour souligner le symbolisme de cette place des cinéastes. Quand le voile blanc et le drapeau du Cameroun sont enfin levés de la forme de bronze, les applaudissements et les hourras se font entendre.

Dikongue Pipa est dans la mémoire. Un rêve que Marie Christine Whassom, présidente fondatrice de Cordia Prod, porteuse de ce projet, a su mener jusqu'au bout. Elle a déclaré : « Cela n’a pas été facile. Il nous a fallu deux ans de combat acharné. Nous voulions le faire pendant le cinquantenaire. Nous avons réussi, et je suis très fière ».

Otric N. 

Published in Société






Sunday, 05 June 2022 11:01