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Displaying items by tag: Xavier Messe

L’enseignant de Journalisme n’a pas apprécié la sortie faite par son collègue le 22 avril 2021 lorsqu’il a affirmé que les épreuves pratiques proposées aux étudiants : « Agir en situation professionnelle » et « Gestion des projets »… dans les établissements privés relèvent du « Vaudou communicationnel »

 

Dans un post publié ce jeudi sur sa page Facebook, Xavier Messe réplique :

« M. Télesphore Tueno qui enseigne dans plusieurs Instituts privés d’enseignement supérieur (Ipes) à Douala, notamment à IUC et à IUG, estime que les épreuves pratiques sélectionnées en « Agir en situation professionnelle » et en « Gestion des projets », « relèvent du vaudou communicationnel ».

Par ailleurs, « le sujet Aspro met les candidats de la filière des organisations en déroute ». Je n’ai pas été cité nommément par Télesphore Tueno dans son interview.

Mais j’ai conduit une équipe de 6 enseignants de haut niveau pour ces épreuves pratiques. Ils enseignent pour certains à l’Université de Douala, pour d’autres dans des Ipes de Douala et de Yaoundé. Cette équipe a été constituée pour la énième fois avec succès par le Directeur de l’IUT de Douala, qui encadre les évaluations de l’examen du BTS dans le Littoral.

Les épreuves montées et proposées à l’IUT ont intégré dans leurs composantes, des enseignements théoriques dispensés pendant deux ans. Dans ces épreuves, nous avons surtout tenu compte des réalités de notre société, des préoccupations de l’entreprise et du marché de l’emploi au Cameroun.

Ces orientations sont des préoccupations depuis plus de 15 ans du Ministère de l’Enseignement supérieur pour la professionnalisation des enseignements à l’université. Certains Ipes font encore de la résistance, mais la machine de la professionnalisation est en marche dans le BTS, c’est irréversible !

Lorsque les candidats ont restitué leurs travaux devant les jurys après 04 jours d’intenses activités sur le terrain, au contact des personnes ressources et des chefs d’entreprise, ces apprenants ont été fascinés par leurs premiers contacts avec le monde professionnel.

Certains responsables d’entreprise ont tenu à aller voir ce que les étudiants ont réalisé ; des enseignants d’autres filières sont venus assister aux restitutions des réalisations professionnelles ; tous étaient émerveillés par la qualité des travaux.

Que quelqu’un qui prétend enseigner la communication au niveau supérieur s’offre l’audace d’oser s’attaquer à la qualité de ces épreuves, cela relève bêtement de la prestidigitation immature d’un frustré en quête de gloriole.

Télesphore Tueno a certainement des compétences ailleurs. Mais dans le domaine de la communication, il a encore du chemin à faire. Ce ne sont pas les petites formules préfabriquées, qu’il copie dans des livres et qui jonchent son interview pour épater ses étudiants qui feront de lui un enseignant de référence.

Mais c’est le travail, l’abnégation et l’humilité qui le porteront au sommet de la science. Lorsque j’ai lu son pamphlet, je me suis préoccupé de savoir qui était cet exhibitionniste maladroit et présomptueux ?

J’ai alors interrogé Kamgang Fodjo Ghislain Justice, Directeur de l’Ecole des licences à IUG qui lui a attribué des enseignements. Il était mortifié par son comportement. J’ai interrogé aussi le Dr Achille Ebana qui le connait à l’IUC. Pour lui, Tueno est un malade mental atteint du syndrome d’œdipe.

Je me suis approché de Casimir Amassana qui avait cautionné son recrutement à IUC : il se souvient de cet ancien étudiant inconstant en cours du soir, promotion 2012-2013 à ESG… Puisqu’il est passé par cette école, il ne m’aura pas laissé à moi un souvenir un intarissable ».

 

 

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Dans cette tribune, Xavier Messe - homme des médias établi la pratique réelle de la Démocratie et l’importance donnée à la Presse afin de valoriser ce concept. Des exemples sont pris dans deux pays : l’Afrique du Sud et le Cameroun

 

« Afrique du Sud

Une ministre privée de salaire pendant 3 mois

Elle s’appelle Nosiviwe Mapisa-Nqakula. Elle est ministre de la Défense en Afrique du Sud. Dimanche 27 septembre dernier, Cyril Ramaphosa, le chef de l’Etat a publié un communiqué officiel dans lequel il a annoncé que de novembre 2020 à janvier 2021, Mme Nosiviwe Mapisa-Nqakula ne percevra pas de salaire. Le total de ces trois mois de traitement sera saisi et reversés au trésor public.

Cet argent servira à rembourser les charges consécutives au déplacement d’un avion militaire à bord duquel ce membre du gouvernement s’était rendu à Harare, capitale du Zimbabwé le 8 septembre dernier pour rencontrer son homologue zimbabwéen afin de discuter de questions de défense régionale dans le cadre des résolutions de la SADC.

La ministre avait embarqué dans l’avion militaire, une délégation de l’ANC, mandatée par le président Ramaphosa pour discuter avec les responsables du parti au pouvoir au Zimbabwe, la ZANU-PF, des situations critiques que traversent les deux pays par rapport à la Covid-19.

Après le voyage, les médias et l’opposition sud-africains s’emparent du sujet. Ils critiquent l’utilisation des moyens de l’Etat pour des besoins de l’ANC. Ils obligent le président de la République à se saisir du dossier et à exiger des explications à sa ministre.

Face à la grogne, l’ANC a présenté ses excuses publiques aux citoyens. Il a annoncé le remboursement au trésor public, les frais de transport de ses délégués.

Le chef de l’Etat a félicité ses compatriotes pour l’intérêt qu’ils ont manifesté pour cette question, «une indication de leur vigilance contre les allégations de déploiement inapproprié des ressources publiques »., a t-il précisé.

 

Cameroun

140 millions de FCFA à une compagnie étrangère

Le 3 septembre 2020, sept ministres sont dépêchés par le chef de l’Etat dans l’Extrême Nord. Ils embarquent à bord d’un QC400 d’Ethiopian Airlines. La délégation conduite par Paul Atanga Nji, ministre de l’Administration Territoriale a séjourné dans la localité pendant 5 jours pour évaluer les dégâts provoqués par les pluies diluviennes des dernières semaines dans cette partie du pays.

Ces dégâts ont eu pour conséquence la plus perceptible, l’affaissement du pont de Palar, une infrastructure qui permet de rallier par endroit le reste du pays à l’Extrême-Nord, voire à Ndjamena.

Cette grosse mission interministérielle n’aurait-elle pas été effectuée seulement par le ministre de l’Administration territoriale et son homologue des Travaux publics, avec la présence des ingénieurs du génie civile ?

En plus de l’avion lourdement affrété, il faut ajouter aux dépenses conséquentes les frais de mission des ministres ainsi que des délégations qui les accompagnent.

 

Cameroun

45 millions de FCFA à compagnie étrangère pour la Tabaski du PAN

Afin de célébrer la Tabaski (Sacrifice du mouton) comme Cavaye Yéguié Djibril le fait chaque année, le président de l’Assemblée nationale avait pris la précaution d’usage de réserver le MA60 de l’Armée de l’Air du Cameroun pour se rendre à Maroua.

A quelques heures de son déplacement, les responsables militaires de l’appareil informent le protocole du PAN que l’appareil n’est pas en état d’effectuer un vol. Il faudra donc plus de 72 heures aux techniciens militaires pour mettre l’aéronef en situation de voler.

Cavaye Yeguié Djibril n’avait pas prévu de passer la Tabaski hors de Maroua. Dans une colère noire, il ordonne à ses collaborateurs des services financiers de l’Assemblée de trouver un appareil pour effectuer son voyage.

Le problème est résolu : un dépôt simple à Maroua est négocié pour affréter un jet privé au PAN pour un montant de 45millions de FCFA. Le PAN peut donc voyager à Maroua.

 

Dans les trois cas, l’argent du contribuable a été dépensé hors des normes. Pour le cas de l’Afrique du Sud, les médias ont dénoncé l’irrégularité de la dépense, l’opposition et la société civile se sont emparées du sujet, le gouvernement en a tenu compte; des sanctions ont été prises. Chacun a joué son rôle, comme dans une démocratie.

Pour les deux cas du Cameroun, certains médias ont dénoncé la « mal gouvernance ». D’autres « confrères » sans surprise, ont salué les « grandes actions du gouvernement ».

Même si l’opposition avait récupéré les sujets pour pousser le gouvernement à réagir, ces affaires n’auraient jamais eu autre écho que des gesticulations de cette opposition non écoutée. Les députés de l’opposition n’auraient parlé que pour la forme.

Voilà la démocratie à la camerounaise. Si les dirigeants prêtent une oreille aux dénonciations faites par la presse, il serait reconnu à celle-ci un pouvoir qu’elle a sous d’autres cieux. Au Cameroun, on a choisi de chosifier la presse afin qu’elle ne soit pas un pouvoir gênant, voire dangereux, bien que très utile dans une démocratie ».

 

N.R.M

 

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Sur son compte Facebook, l’ancien directeur de publication du quotidien Mutations s’insurge contre les manquements observés le 05 juillet dernier lors de l’émission « Club d’Elites » diffusée sur la chaîne de télévision privée Vision 4, émettant depuis Yaoundé. Selon Xavier Messe, cette émission abondamment regardée a consacré sa thématique centrale du jour à déballer les choses privées en public, jetant le délégué général à la Sûreté nationale, Martin Mbarga Nguelé à un lynchage populaire qui n’a pas d’équivalent dans le passé.  

 

Dans sa publication, Xavier Messe dit que le spectacle vécu dimanche dernier sur les antennes de Vision 4 est sans précédent au Cameroun. En effet, l’émission Club d’Elites, « a consacré sa thématique centrale du jour à déballer les choses privées en public, jetant par là le délégué général à la Sûreté nationale, Martin Mbarga Nguelé dans un lynchage populaire qui n’a pas son équivalent dans le passé », relève l’ancien directeur de publication du quotidien Mutations.

L’enseignant des Sciences de l’Information et de la Communication présume que le patron du groupe l’Anecdote, Jean Pierre Amougou Belinga et le patron de la Sûreté nationale, Martin Mbarga Nguelé se connaissent bien dans le monde impitoyable des affaires. Même si l’un d’entre eux aurait manqué de jouer franc jeu, le meilleur moyen de se faire justice ne serait pas de jeter l’autre à la vindicte populaire, pense-t-il. 

Xavier Messe observe : « d’un côté, le patron du groupe l’Anecdote est un employeur, créateur d’emplois et de richesses qu’il faut protéger et encourager. De l’autre côté, le délégué général à la Sûreté nationale est un haut cadre de la République, qui dirige les services parmi les plus sensibles du pays. Quand ces deux personnages en arrivent à offrir un spectacle des plus ubuesques à la planète avec des insultes, cela signifie que la République du Cameroun est dans la boue ». 

Face à cette situation, l’intervention du Président de la République est nécessaire, souhaite le journaliste émérite. « Si nous sommes encore dans une République dirigée avec des lois et des règles, il faut que le garant de cette République siffle la fin de la récréation. Qu’il tire les conclusions de ce spectacle hideux en prenant des décisions conséquentes. A défaut, c’est qu’il aura choisi d’appliquer les recettes de Machiavel qui recommande au Prince de saper la morale, d’instaurer les antagonismes et la division, pour mieux régner, le plus longtemps possible. C’est aussi une probable option. Mais pas la meilleure du tout », conclut Xavier Messe. 

 

Innocent D H 



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Le journaliste, Enseignant des Sciences de l’information et de la communication des universités, Consultant en communication a su conserver de la hauteur en appelant au strict respect des droits de son ex collaborateur après le traitement dégradant subi par ce dernier.

 

« Cameroun, une jungle.

Ernest Obama, directeur des rédactions au groupe Anecdote a été interpellé jeudi par des éléments de la gendarmerie. Il était à son lieu de service au quartier Nsam à Yaoundé.

Cela s’est passé devant ses collaborateurs, de la manière la plus humiliante, si on en croit les images que la chaîne de télévision Vision4 a projetées de la circonstance.

Les caméras de cette chaîne ont continué de filmer Ernest Obama totalement désemparé, jusque dans les locaux de la gendarmerie où il a été conduit.

A l’époque de Dillinger et d’Al Capone au début des années 30 aux États-Unis, même quand on prenait un de ces flingueurs en flagrant délit, on préservait sa dignité humaine.

On lui réservait un minimum de présomption d’innocence, jusqu’à ce que la justice américaine établisse sa culpabilité et que des sanctions conséquentes lui soient appliquées.

Le Cameroun a hérité de la brutalité et de la répression à lui léguées par les tortionnaires coloniaux. Les politiques et l’administration de ce pays ont institutionnalisé ces méthodes barbares en système fonctionnement de l’Etat, faisant fi des droits de l’Homme et de la modernité démocratique.

On peut arrêter n’importe qui, le jeter dans une sordide cellule, ou dans une prison semée d’immondices, sans que le commanditaire d’une telle arrestation ait des comptes à rendre.

Ce commanditaire vous sortira quand il voudra, tout comme il vous y laissera mourir sans gêne. Nous parlons du cas Obama parce que celui-ci a un nom connu. De centaines de personnes vivent ces horreurs au quotidien dans ce pays.

Si Ernest Obama fait l’objet d’une plainte, qu’il soit régulièrement convoqué et entendu. Qu’il ait la possibilité de se défendre. S’il est reconnu coupable, qu’il purge régulièrement sa peine.

Le théâtre qu’on fait souvent jouer la police, la gendarmerie et la justice, fait du Cameroun un État sans loi et sans éthique. Une jungle où l’arbitraire est érigé en mode de vie, la loi et la morale piétinées sous le regard indifférent de ceux qui ont la charge de veiller et de protéger ces vertus qui réglementent notre vie en communauté nationale ».

 

N.R.M

 

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L’Enseignant des Sciences de l’information et de la communication croit savoir que Maurice Kamto a joué très gros.

 

« Hier 25 Novembre 2019, Maurice Kamto, le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc) est arrivé au siège de son parti à Odza, quartier de la périphérie sud de Yaoundé, il était 10h. Il affichait un air grave, identique à celui qui couvait son visage lorsqu’il alla défendre devant le Conseil constitutionnel, «  sa victoire » à l’élection présidentielle d’Octobre 2018.

Pour cette circonstance, le président du Mrc était accompagné de Grégoire Jiogué et d’Alain Fogue. Ces deux – là font partie de son cercle politique restreint. Ils lui prodiguent des conseils, ils sont aussi ses oreilles et parfois sa bouche. Ils vantent leur proximité avec le président du Mrc, au point d’agacer et de frustrer la pyramide du parti.

Le second des deux ne fait pas mystère de la confiance que lui témoigne le président du Mrc. Il se targue par moment que dans la préséance, il passe avant les vices – présidents du parti.

Maurice Kamto était devant le Directoire du Mrc. Jadis instance de réflexion  et de décision, le Directoire a été transformé pour la circonstance en « commission nationale des investitures des candidats » pour les élections législative et municipale.

Le patron du Mrc prend la parole. Il distille critiques et récriminations. Il ne supporte pas que les décisions du Mrc en interne, atterrissent en quelques secondes dans les réseaux sociaux. Il accuse certains présidents régionaux d’avoir monnayé les investitures. Il menace : «  Ceux qui ont posé ces actes immoraux, rembourseront jusqu’au dernier centime », fulmine t –il. Il égrène des griefs, tirés de son antienne :   

Le Code électoral n’est pas toiletté

Le Conseil constitutionnel reste inféodé au pouvoir en place

Le Nord Ouest et le Sud Ouest sont des zones en guerre, sans droit, donc sans élection.

Face à cette situation, Maurice Kamto imperturbable et solennel annonce : « Je vous donne la position du parti : le Mrc n’est pas là pour distribuer des postes aux politiques, mais pour le bien être des Camerounais…Nous allons opérer le changement dans la paix …pour cela, le Mrc ne part pas aux élections… ».

La vingtaine des délégués qui travaillaient dans la salle est tétanisée. Il n’y avait pas eu réunion préalable pour informer les délégués. Certains avaient voyagé depuis l’Extrême Nord.

 

Curiosités

En ouvrant les travaux, on avait constaté que le constant Alain Fogué avait curieusement choisi d’aller dispenser ses cours à Soa, arguant que s’il n’y va pas, le Recteur le traiterait de « démissionnaire ».

Grégoire Jiogué avait tout simplement disparu. Bibou Nissack, le porte parole du Mrc, après les déclarations de Kamto, il se confie à certains de ses camarades : « Je suis au courant de cela depuis une semaine : nous n’irons pas aux élections. Il fallait garder le secret… », révèle t –il.

Le tocsin de Maurice Kamto a sonné. Il a raisonné très fort. L’écho continue de porter le son. Les effets ne manqueront pas de se faire ressentir. Certains membres du Directoire du Mrc, n’hésitent pas à parler «  d’autocratie », au sein de leur parti. Les faits relatés plus haut font croire que Maurice Kamto n’a pas agi sur un coup  de tête, même s’il n’avait pas consulté sa base, sa décision a été prise avec un comité très restreint des fidèles.

Tiriane Noah, la 2ème vice présidente qui a porté sur ses épaules le parti pendant les 9 mois de prison de Maurice Kamto, celle – là encore qui dirigeait les investitures avec habileté, elle a été tenue à l’écart du secret.

Reste maintenant le cas de millions de militants mobilisés pour provoquer un redessinage du paysage politique national. Ils seront démobilisés, peut être même trahis.

Maurice Kamto a confié à ses camarades du Directoire : « Je peux convoquer un congrès extraordinaire du Mrc et annoncer ma démission… ». Il estime qu’un parti qui critique, qui aspire à gouverner, devrait avoir un comportement différent de celui dont il condamne les agissements.

Un président de parti qui choisit cependant la politique de la chaise vide, sait ce que cela pourrait lui coûter. Quand il brandit par la même occasion l’épouvantail d’une probable démission, il pousse le bouchon encore loin.

Les Camerounais dans leur immense majorité, veulent vivre autre chose. Le Mrc semblait être à ce rendez – vous, sans autocratie ni chantage. Ce qui s’est passé à Odza le 25 Novembre nous fait croire que Maurice Kamto a joué très gros, pour son parti et pour son avenir politique… ».     

 

N.R.M

 

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Le journaliste émérite et patron de la station de télévision Humanitarian TV donne son appréciation des années passées au pouvoir par Paul BIYA. Pour lui, c’est un échec sur toute la ligne.

 

Le journaliste ouvre son propos en faisant remarquer que les hommes d’Etat sont ceux qui prennent des engagements pour le développement de leur nation. Il prend les exemples de Napoléon, des chefs d’Etat de la 5e République Française : Charles De Gaulle, François Mitterand, Georges Pompidou. Des personnalités qui ont eu des visions, parfois folles, mais qui ont laissé des traces dans l’histoire de leur pays et ce pour la postérité.

Pareil pour le Président Rwandais, Paul KAGAME qui en 20 ans est sur le point dé réussir, d’accomplir son rêve qui était de voir son pays devenir le Singapour de l’Afrique. Il est parvenu à transformer une terre vide et inhospitalière en une destination prisée par les plus grands investisseurs du monde. Un véritable pôle économique mondial.  

« Et le Cameroun alors ? Il n’est pas encore un enfer, mais il n’est plus le paradis qu’il fut non plus. Et pourquoi alors ? Parce que son président ne rêve pas pour la République, il rêve pour lui. En voici un exemple: Paul Biya rend visite à son homologue français de l’époque, François Hollande. Répondant à une question de journaliste sur le perron du palais de l’Elysée le 2 juillet 2015, il dit: « Ne dure pas au pouvoir qui veut, mais qui peut ».

Ainsi donc, en accédant au pouvoir en 1982, Paul Biya avait pris une option: rester au pouvoir, jouir des honneurs du pouvoir et de ses avantages, le plus longtemps possible. C’est un engagement personnel, et pour lui seul, que le locataire du palais de l’Unité est en passe de réussir.
Chaque engagement que l’on prend, quelqu'en soit le domaine et la nature, on se donne les moyens de l’atteindre et de concrétiser son vœu. Ainsi, pour rester très longtemps à la tête d’un pays, il y a des comportements qu’il faut adopter et les faire appliquer : on peut choisir de contenter son peuple en le rendant heureux, en transformant son pays en paradis. On peut choisir de faire l’inverse. Dans cette deuxième option, alors on fait ce que Paul Biya fait : 

réduire l’influence des médias, confectionner les institutions à ses mesures, mettre l’armée et la justice aux ordres, faire baisser le niveau de l’éducation, supprimer l’instruction civique, réduire le pouvoir d’achat de certaines catégories de fonctionnaires, faire prospérer la corruption et la dépravation des mœurs, entretenir des antagonismes, diviser les ethnies et l’opposition politique. Quand on a mis ce vaste chantier en place, - et cela pourrait prendre plusieurs décennies-, on pourrait alors durer au pouvoir jusqu’à ce que mort naturelle advienne.
Il est impossible de travailler à construire un pays viable et respecté, réfléchir en même temps à mettre en place des mécanismes devant faire durer quelqu’un au pouvoir. Paul Biya a fait le second choix. »

Pour Xavier Messe, « nous aurions aimé que, le 6 novembre de chaque année, date commémorative de son arrivée à la tête de l’Etat, les Camerounais soient conviés à inaugurer un grand complexe industriel, une infrastructure routière, ou une belle invention économico-scientifique qui magnifierait la grandeur du pays. Les Camerounais sont malheureusement réduits à célébrer une date comme si la longévité au pouvoir était un programme ambitieux dont on devrait s’en réjouir, pendant que dans d’autres pays, les populations sont fières des programmes osés de leurs dirigeants, et des grandioses réalisations effectuées, le 6 Novembre pour nous demeure une fête, celle de la longévité au trône. »

 

Stéphane NZESSEU

 

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Le premier sommet Russie-Afrique se tiendra le 24 octobre 2019 dans le Sirius Park of Science and Art sous la coprésidence de Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russie, et d’Abdelfattah al-Sissi, président de la République arabe d’Égypte et président de l’Union africaine. Et pour cette grande occasion très attendue, le journaliste Xavier Messe et le ministre de l’Economie, de la Planification et l’Aménagement du territoire, Alamine Ousmane Mey sont annoncés comme panélistes de cet événement.

 

Selon des sources concordantes, Alamine Ousmane Mey devrait intervenir sur la question du logement en Afrique. Il devrait notamment indiquer comment mettre en place un cadre qui permet à des investisseurs étrangers d’apporter leurs soutiens. Il partagera le panel avec d’autres membres du gouvernement de pays africains responsables des problématiques de logement et d’aménagement du territoire.

Le journaliste Xavier Messe quant à lui interviendra, sur le rôle des médias dans les relations entre la Russie et l’Afrique. Il devrait partager son panel avec des responsables de la diplomatie et de la communication russes, mais aussi des confrères du Ghana.

Notons ici que, le sommet Russie-Afrique est la première rencontre de ce niveau dans l’histoire des relations russo-africaines, y sont invités tous les chefs d’État de l’ensemble du continent africain ainsi que les dirigeants des plus grandes organisations et associations de la région.

Au cours des sessions plénières du sommet sera abordé un large éventail de questions relatives à l’actualité internationale dans le but de s’entendre sur les problèmes qui présentent un intérêt majeur pour la Russie et les pays africains.

Par ailleurs, une attention particulière sera accordée à l’état et aux perspectives des relations entre la Russie et les pays du continent africain, au développement des échanges dans les domaines politique, économique, humanitaire, culturel et autres avec un accent mis sur la recherche de solutions pour un développement accéléré et cohérent de l’ensemble de la coopération russo-africaine.

Un échange de vues approfondi est prévu en matière de coordination des mesures de lutte contre le terrorisme, la criminalité transfrontalière et les autres défis et menaces qui se présentent pour la sécurité régionale et mondiale.

 

Danielle Ngono Efondo

 

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Pour l’ex directeur de Mutations, le Pr Viviane Ondoua Biwolé est un un modèle.

 

On ne parle du Burundi à l’international que pour en dire du mal. Pourtant, ce pays de 27.000 km2 en Afrique centrale, assis sur le lac Tanganyika est l’un des mieux gérés du continent africain. 
Il existe là bas un principe dans la gestion des établissements et entreprises du portefeuille de l’Etat: tout candidat à un poste de directeur général, après approbation de sa candidature par le Conseil de ministres, cette candidature est ensuite présentée au chef de l’Etat pour validation par décret présidentiel.

L’heureux promu aura alors 4 ans (sans un jour de plus !) pour produire des résultats et s’en aller. De ces résultats dépendra son rejaillissement à un autre poste plus juteux. Le cas contraire, il entamerait sa descente en enfer. Il va de soi que chaque Dg se bat là bas dès sa nomination pour produire des résultats élogieux. Personne ne veut échouer. Voilà une pratique incitative qui mériterait d’être implémentée au Cameroun.

L’environnement institutionnel camerounais dispose d’un arsenal impressionnant de textes constitutionnels et judiciaires parmi les plus modernes au monde. Ces textes sont malheureusement des oripeaux pour plaire à la communauté internationale plutôt que pour réglementer, moderniser et harmoniser le fonctionnement de l’administration publique, avec les aspirations légitimes de la population nationale pour mieux vivre. 

Le cas du Pr Viviane Ondoua Biwolé illustre notre propos et confirme une culture étatique essentiellement répressive. Dans le tourbillon des préparatifs de la Journée internationale de la Femme, cette dame avenante et charismatique était encore Directeur général adjoint de l’Institut supérieur de management public. Elle publie dans son blog de mercredi 6 mars 2019 une tribune, afin de susciter un débat dans la mouvance de cette Journée de la Femme. Elle écrit notamment « qu’il n’est pas exclu qu’une femme succède à Paul Biya ». 
Rien d’anormale en cette circonstance où la femme est appelée à réfléchir, y compris sur des sujets politiques.

Mais c’était sans savoir que la succession de l’actuel locataire du palais de l’Unité est un sujet que Paul Biya n’aime jamais entendre. Pire, lorsque ce sujet est évoqué par une femme ! Le même jour, Viviane Ondoua Biwolé apprend par voie de radio qu’elle venait d’être limogée de son poste !

L’autre hypothèse de ce brusque limogeage proviendrait de ce que, en respect de la loi du 12 juillet 2017 qui fixe à 3 ans renouvelables 2 fois le séjour des Dg, Dg/a à la tête des établissements publics, le Pr Viviane Ondoua Biwolé avait écrit aux autorités pour leur rappeler qu’elle quitterait ses fonctions en juin prochain comme le stipule la loi. Ce rappel des dispositions légales est considéré comme une « démission » au Cameroun » or démissionner d’un poste où on a été porté par décret du président de la République équivaut à un acte de crime de lèse majesté. Le président seul doit se donner le plaisir de vous limoger.

Viviane Ondoua Biwolé est une femme à la tête pleine et au ton libre. Si elle ne critique pas ouvertement le système qui l’emploie, elle n’est pas non plus considérée comme une militante chaude. Un comportement inacceptable au Cameroun pour un produit issu d’un décret du président de la République. Viviane Ondoua Biwolé paie donc pour son indépendance d’esprit. Elle gagne par ailleurs en honneur et en grandeur, pour avoir voulu rester fidèle à l’esprit de notre loi. 

Le Burundi a instauré un turnover dans sa gouvernance. Il en récolte les dividendes. Lorsqu’un système tente de vous priver de votre liberté de pensée et que vous ne lui opposez aucune résistance, vous cesserez de vous appartenir. Le Pr Viviane Ondoua Biwolé a décidé de rester elle-même. Elle a gagné estime et en respect.

 

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Sur son analyse, le confrère Xavier Messe démontre sur L’Ortm ( Office de radio et télévision du Mali) que la libération du président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) est une voie de sortie de crise sociopolitique.

 
La chaîne de télévision malienne a diffusé des des images de  très haute portée: Ibrahim Boubacar Keïta, chef de l’Etat de ce pays, raccompagnant sur les marches du palais de Koulouba, (présidence de la République), un visiteur particulier : Soumaïla Cissé. Celui-ci avait perdu la dernière élection présidentielle du 12 août 2018 face à IBK. Le chef de file de l’opposition malienne avait alors violemment critiqué le vainqueur d’avoir organisé des fraudes massives pour remporter cette élection. Pendant plusieurs semaines, ses partisans avaient manifesté dans les villes du Mali.
 
Mardi 27 février dernier, les deux hommes se sont retrouvés face à face pendant plusieurs heures pour évoquer les grands problèmes auxquels leur pays fait face. Ils se sont rendus le lendemain au Fespaco à Ouagadougou, en promettant de se revoir les jours à venir.
 
En avril 2000, Abdoulaye Wade avait battu Abdou Diouf à la présidentielle du Sénégal. Le soir de la proclamation des résultats, le vaincu, au volant de sa voiture et son épouse à ses côtés, il était allé féliciter le vainqueur à son domicile. Au sommet de la conférence islamique qui se tenait le lendemain à Riad, Wade demanda à Diouf de le représenter à cette conférence. Cela fut fait. C’est loin de nous certes, mais Ronald Reagan venant de battre Jimmy Carter à l’élection présidentielle américaine de 1979, chargea  le vaincu d’aller récupérer les 56 otages américains bloqués pendant plusieurs mois à Téhéran en Iran. Cela fut fait également. 
 
Ce sont là des comportements en démocratie. La démocratie est une école où on apprend tous les jours à donner et à recevoir, à respecter les opinions contraires aux siennes, à admettre les différences, à écouter et à respecter les avis contraires. 
 
Les chapelles politiques  devraient être des officines où on forme en politique, où en dispense des enseignements sur des grands courants idéologiques, où la culture de la démocratie serait reine.
Les lois, ici comme ailleurs, sont des textes qui permettent de gouverner de manière suprême, en tenant toujours compte du facteur humain. Lorsque la loi autorise de manifester dans une démocratie, aucun texte administratif ne devrait interdire ce que loi autorise. Lorsque la justice qui garantie le respect de  la loi laisse les textes administratifs prendre le dessus en interdisant à tort et à travers ce que la loi autorise, cette justice est inféodée, manipulée. Elle fait du coup le lit du despotisme monarchique. Le Cameroun glisse dangereusement vers cette mise à l’écart de la démocratie et de la justice. 
 
Le président de la République a le devoir et l’obligation de protéger la loi et de promouvoir un État démocratique au Cameroun. En 1994, il avait déclaré à un confrère français qu’il voudrait que l’on retienne de lui qu’il fut l’homme qui aura apporté la démocratie à son peuple. Vingt cinq ans après cette déclaration, le Cameroun a fait un grand bond en arrière : nous sommes le pays où on interdit les marches de l’opposition, où la police tire sur des manifestants, où on emprisonne les opposants. 
Nous sommes le pays où le discours tribal a refait surface sous le regard complaisant du pouvoir en place. Nous sommes le pays où le chef de l’Etat n’a pas de contact avec son peuple, et encore moins avec l’opposition.
« Dans une République démocratique, la souveraineté appartient au peuple, qui en conséquence, se soumet aux règles édictées par des délégués... », disait encore Montesquieu , lorsqu'il décrivait ce qui distingue la démocratie du despotisme.
 
Le Mali, le Sénégal, le Bénin, pour ne citer que ces pays d’Afrique nous regardent et nous parlent. Il revient au président Paul Biya de faire sortir Maurice Kamto et ses camarades des prisons. Il ferait alors taire le discours grandissant du tribalisme. La galaxie de la démocratie planétaire applaudirait ces gestes qui resteraient gravés dans les livres de l’Histoire du Cameroun.
 
 
 
Published in Tribune Libre






Sunday, 05 June 2022 11:01