Depuis l’arrestation de l’homme politique George Gilbert Baongla, l’opinion publique est inoculée d’interrogations du type : est-ce que cet homme était réellement le fils du président de la République ? Si oui pourquoi son géniteur ne dit mot depuis son incarcération ? Son papa voudrait-il le punir de quelque chose ? Jean Pierre Amougou Blinga serait–il plus fort que le fils de Paul Biya au Cameroun ? Et bien d’autres questions qui entretiennent les conversations dans les chaumières.
Or, la principale figure politique du parti de George Gilbert Baongla depuis son incarcération est le Vice-président Morgan Palmer. A lui aussi tous les jours, sur les plateaux de radio et de télés, même les camerounais qui l’interpellent dans la rue, après avoir salué l’intelligence de son discours politique posent comme première question : « Dites, Baongla est-il vraiment le fils de Paul Biya ? » Et il faut bien répondre. Ce d’autant plus que cette question cache très souvent un sentiment complexe dans l’esprit de ceux qui ont le courage de la poser ouvertement. En effet, la plupart de ceux qui veulent savoir si le Président National du parti Républicain est le fils du Président National du RDPC, en fait veulent juste trouver le prétexte de refouler ou alors de se laisser enrôler dans les rangs de ce parti dont les idéaux font rêver plus d’un.
Morgan Palmer à chaque fois donne la même réponse : « le Parti Républicain n’est pas un parti de personnes. Nous ne nous intéressons pas dans le cadre du parti à la filiation des uns et des autres. Ça ne nous intéresse pas de savoir qui sont les parents de l’un de nos militants ou de nos dirigeants ». C’est clair. En effet, l’adhésion à un parti n’est pas conditionnée par sa filiation, son appartenance religieuse, ethnique ou tribale. Et Morgan Palmer le rappelle à suffisance « le parti Républicain, c’est une philosophie, c’est une nouvelle façon de voir le Cameroun. Nous proposons une autre dynamique pour le développement de notre pays ».
Mais bon, on peut comprendre ces préoccupations dans un environnement où nombre de vision politique ne se manifestent que dans l’aire culturelle du porteur de projet. Mais il faut que ça change. Et peut-être que le Parti Républicain réussira cet autre challenge.
Stéphane NZESSEU
Quartier Odza, nous sommes dans le sud de la ville de Yaoundé. Alors que du côté de Genève de nombreux camerounais s’attèlent à « mettre mal à l’aise » le Chef de l’Etat, les citoyens de la ville de Yaoundé vaquent à leurs occupations comme d’ordinaire. Les mototaximens du lieu-dit Auberge bleue, pour la plupart, ne sont même pas informés de ces mouvements initiés à Genève pour déloger Paul BIYA de l’hôtel Intercontinental. Alexis A. est conducteur de mototaxis : « c’est vous qui m’informez qu’il y a des camerounais qui veulent chasser Paul BIYA de son hôtel. » Ce qu’il en pense : « Est-ce que ce qu’ils ont faire la-bas va changer les choses ici ? »
Non loin de là, le petit marché d’odza grouille de monde. Les ménagères et les bayam–sellam marchandent autour des produits qui sont présentés. Personnes n'a de temps à nous consacrer. Elles sont nombreuses les dames qui ont entendu parler de la marche sur Facebook. Micheline est une jeune dame, son panier encore vide elle vient d’arriver au marché et s’apprête à faire ses achats. « Ah je crois que chacun est libre de ses opinions. S’ils veulent marcher il faut les laisser marcher. Mais ce que je n’aime pas avec ces gens de la diaspora c’est la violence dans leurs propos. Ils sont presque tout le temps en train d’insulter les autorités et parfois ils s’insultent entre eux. Moi je ne peux pas encourager des gens qui sont violents comme ça ».
Les chauffeurs de taxis, les tenanciers de commerces sont en train de poursuivre leurs activités. De manière générale, la plupart de ceux qui nous ont livrés leurs sentiments sur la question sont unanimes. On peut revendiquer, on peut protester contre la manière dont les choses sont gérées, mais il ne faudrait en aucun cas franchir le cap de la violence. De plus, au lieu de vouloir humilier le Chef de l’Etat comme ils entendent le faire, il est mieux de s’organiser pour battre le président et son parti pendant les élections. Ce d’autant plus que les municipales et les législatives pointent à l’horizon. Pourquoi ne pas venir gagner des postes de députés ou de magistrats municipaux pour développer le Cameroun comme ils entendent le faire ?
Stéphane NZESSEU
Les images sont saisissantes, le centre-ville de Genève est le théâtre d’affrontements entre les manifestants camerounais de la BAS et les forces de police Suisse. Des tirs de dissuasion, du gaz lacrymogène lancé en grande quantité, des camions de jets d’eau ont abondamment arrosé les militants pacifistes de la Brigade Anti Sardinards.
En effet, ils se sont retrouvés en grand nombre très tôt le matin à la place des Nations Unies. Les camerounais y ont démarré le rassemblement par des moments de communions marqués par des prises de paroles volontaires. Chacun venait et faisait le témoignage de son expérience de résistant avec en filigrane l’ambition de davantage galvaniser les autres marcheurs.
Puis est venu le moment de prendre la route, direction l’hôtel Intercontinental qui se trouve à 500 mètres environ de la place des Nations. Une fois la marche débutée, les militants de la brigade vont tomber nez à nez avec une escouade de policiers en combinaison anti-émeute. Il va s’en suivre une situation de course poursuite entre les policiers et la pléthore de manifestants venus de toute l’Europe, du Canada et des Etats Unis.
C’est alors qu’animé par un esprit poussé de patriotisme, la combattante connue sous le nom de Sandy Boston va s’asseoir et donner le dos à ligne de policiers qui chargeait sur les manifestants. Drapeau du Cameroun mis en exergue et bien posé sur le dos de la combattante, plusieurs membres de la BAS ont se sentir encouragé par l’acte de bravoure de l’amazone Sandy Boston. Elle sera accompagnée dans son acte par une autre amazonienne, la combattante Suzanne Barat. A elles deux elles vont commencer à influencer le cours de la journée, obligeant quelques fois les soldats. L’enchaînement de ces courts instant qu’aura duré les actions de ces dames, la police va garder la ceinture de sécurité devant maintenir les manifestants loin de l’hôtel intercontinental ?
Des partisans du président Paul Biya s’étaient eux aussi donné rendez-vous devant l’hôtel intercontinental, question de faire face aux membres de la brigade anti sardinards. Alors que les anti Biya subissent ce type de traitement de la part de la police, les autres (les pros Biya) se la coule douce même au milieu. Une situation qui est de nature à augmenter les frustrations dans la famille camerounaise.
Stéphane NZESSEU
« Appel des élites de la région de l’Ouest au calme et à la raison
Nous, élites de la Région de l’Ouest,
Considérant la préméditation et la réalisation des actes barbares visant à nuire à l’image de marque du Cameroun et du Président de la République, S.E. Paul BIYA,
Considérant la gravité de ces actes ignobles au regard de la civilité républicaine ainsi que des traditions, des us et coutumes des communautés de la Région de l’Ouest,
Considérant que ces actes barbares s’inscrivent dans une démarche politicienne de contestation des résultats officiels de l’élection présidentielle du 07 octobre 2018 ainsi que de la légitimité établie du Président de la République,
Considérant que le contentieux de l’élection présidentielle a été réglé, dans le strict respect de la Constitution, des lois, des règles et principes de l’Etat de droit,
Considérant que les auteurs et les commanditaires des actes de défiance à l’égard des autorités légitimes veulent déstabiliser les institutions au profit de leurs intérêts égoïstes,
Considérant la persistance de ces individus égarés dans la commission des actes infamants et la tenue des propos mensongers, injurieux et diffamatoires contre les autorités légitimes,
Considérant que les actes de dénigrement de l’Élu de la Nation camerounaise toute entière et du Symbole de la Nation, qu’est le Président de la République, constituent un défi lancé à la communauté nationale, à notre vivre-ensemble et à notre modèle démocratique,
CONDAMNONS avec la dernière énergie les tentatives, les projets et les menées visant à nuire de quelque manière que ce soit à l’image de marque du Cameroun et du Président de la République ;
RAPPELONS avec fermeté à ceux des commanditaires et auteurs de ces actes ignobles, issus pour certains de la Région de l’Ouest, qu’ils ne représentent qu’eux-mêmes et qu’ils n’engagent, en aucun cas, les communautés de la Région de l’Ouest qui ont été et sont, de tout temps, pacifiques ;
RAPPELONS également aux ressortissants de la Région de l’Ouest, où qu’ils se trouvent et sans discrimination de leurs opinions politiques, que le respect dû au Chef est le pilier de l’ordre et de la stabilité ;
APPELONS tous les ressortissants de la Région de l’Ouest, installés à l’étranger, à être de dignes ambassadeurs du Cameroun et à défendre l’image de marque de notre pays ;
DEMANDONS aux acteurs politiques et sociaux qui soutiennent ces groupuscules de vandales à inscrire leur démarche politique dans le cadre des institutions et des lois de la République ;
RAPPELONS que la Région de l’Ouest a accordé massivement ses suffrages au Président Paul BIYA, contribuant à sa victoire écrasante ;
DISONS notre détermination à faire barrage aux menées subversives et antidémocratiques;
RASSURONS le Président de la République, S.E. Paul BIYA, de notre soutien inconditionnel à sa Personne ;
CONFIRMONS notre engagement sans réserve à œuvrer pour la réussite de sa politique des Grandes Opportunité… ».
Liste des élites
Nicole Ricci Minyem
Il s’agit d’un groupe de dix personnes, installés et travaillant en Suisse. Dans une démarche patriotique, ils prennent à tour de rôle la parole pour expliquer les raisons pour lesquelles ils attendent de pied ferme, la brigade anti sardinards (BAS) :
« Nous sommes dans une démarche patriotique parce que pour nous, c’est le Cameroun d’abord. Nous n’appartenons à aucune formation politique pour qu’on attribue quelque penchant que ce soit. Juste que nous sommes fatigués de voir traîner dans la boue, le nom de ce pays qui nous a tous vu naître… »
« Il faut que chaque camerounais prennent ses responsabilités face à l’histoire. Il est important que chacun pose des actes à se souvenant que ce pays que nous voulons détruire aujourd’hui est le legs de nos enfants. Et, même si nous avons traversé les océans pour la recherche du bien être de nos enfants et autre descendance, nous n’allons pas permettre à une bande de scélérats de le détruire pour des buts inavoués. Vous de la BAS, venez, nous vous attendons, vous allez nous trouver sur votre chemin et, nous espérons que vous êtes prêts, nous, nous le sommes… ».
« Et, rappelez vous qu’avant de toucher au Président de la République, bien ou mal élu, cela nous importe peu aujourd’hui, vous allez nous trouver sur votre chemin. Sachez que la sauvagerie est un état qu’on n’apprend dans aucune école. Il suffit de nous pousser à bout et, de toutes les manières, samedi n’est plus loin, venez… ».
Une confrontation qui fait fi de toute appartenance politique et qui vient détruire l’espoir d’une paix retrouvée dans les régions en proie à la crise sécuritaire
Les propos de ces camerounais ou encore leur attitude traduit, l’état d’esprit de la quasi majorité de la population qui a hâte de passer à autre chose, notamment sortir de la crise sécuritaire dans les deux régions Nord et Sud Ouest du pays dont les pourparlers sont entamés depuis quelques jours à Genève justement.
Même si certains acteurs de la scène politique camerounaise et de la société civile, parlent d’un piège tendu par le régime en place, pour démontrer que les activistes de la BAS respectent un calendrier qui coule à contre courant de la volonté affichée du Président Paul Biya, pour un retour à la paix. Et, l'économiste Dieudonné Essomba n’y va pas de main morte et décrie le manque d’intelligence des assaillants de l’hôtel Intercontinental :
« Ce sont des idiots ! Quelle imbécillité d’aller manifester juste au moment où un gouvernement borné consent à engager des négociations avec une sécession belliqueuse, et tout ceci, avec l’approbation de tous les camerounais et de la Communauté Internationale ? Ils ne comprennent pas qu’ils s’excluent d’eux même de tout débat national et par ricochet, marginalise Kamto qu’ils prétendent défendre ! le Président Paul Biya aura beau jeu de limiter ses négociations sur un problème anglophone, en laissant tout le reste de côté ! »
Nicole Ricci Minyem
Le masque tombe tous les jours sur les véritables intentions de cette caste d’anti patriotes avides de gros sous. La vérité c’est qu’ils vivent uniquement pour susciter les cotisations de plusieurs camerounais et ennemis du Chef de l’Etat. Etre rebelle est un nouveau job pour plusieurs d’entre eux. C’est la raison pour laquelle la stratégie est la même : multiplier à souhait les publications sur Facebook, faire le maximum de direct pour se montrer le plus méchant, le plus virulent, le plus engagé et le plus déterminé à faire partir Paul BIYA du pouvoir. Et lorsque vous avez la côte, vous pouvez vous aussi bénéficier des subsides et des prébendes mises à la disposition de l’instrumentalisation politique.
Les dernières actualités autour de la BAS le démontrent bien.
Dans une guerre épistolaire entre Brice Nitcheu, Calibri Calibro et Big MAMI, sur les réseaux sociaux, les camerounais ont bien pu se rendre compte de la machination dans l’ombre. Etre contestataire du pouvoir de Yaoundé est un véritable fond de commerce. Dans ces joutes, BIG MAMI a clairement accusé Brice Nitcheu d’être un escroc et qu’il vole et détourne l’argent des cotisations envoyé par les contestataires. Alors que les deux camps ne s’entendaient pas sur la mise sur pied d’un unième gouvernement fictif, dit « gouvernement de transition ». La BAS est une organisation disparate financée de façon très occulte par tous ceux qui veulent voir tomber le régime de Paul BIYA.
Lire aussi : Jean Arthur Awoumou : « La BAS est une organisation néo-nazis »
Telle que les choses sont mises en place, il va de soi que la Brigade Anti Sardinard sert les intérêts d’autres logiques de pontes tapis dans l’ombre. Il suffit juste de se rappeler des péripéties autour des financements des activistes comme Boris Bertolt et autres. Précisément, l’affaire des 147 000 euros qui auraient été injecté par Edgard Alain Mebe Ngo’o, soit environ 96 millions de FCFA. Le partage de cet argent avait créé la brouille entre les principaux acteurs de la Brigade Anti Sardinard. Le partage du gâteau se fait au plus violent, au plus virulent. Pour gagner assez d’argent, il faut insulter, accuser, inventer des révélations incendiaires, des contre-informations pour se faire la maximum de vue et partant de popularité.
Stéphane NZESSEU
C’est au cours de l’émission CAP Sur le changement, diffusée sur les antennes de Triumph fm (une radio émettant à Yaoundé sur la fréquence 90.3mhz), que l’observateur de la société a fait cette affirmation plutôt dure à l’endroit des militants de la Brigade anti sardinards.
Dans son développement, Jean Arthur Awoumou démontre que ce que subit en ce moment le Chef de l’Etat du Cameroun pendant son séjour suisse n’est ni plus ni moins un complot. Tout d’abord, il s’interroge sur la porosité subite à l’entrée de cet hôtel de grande renommée. En effet, Paul BIYA est un client parmi les plus fidèles de cet hôtel. Alors qu’il y’a quelques mois encore, les agents de cet établissement montaient la garde, interdisant aux agitateurs d’y avoir accès. Un de ces militants anti Paul Biya l’a lui-même reconnu, il lui était impossible d’y avoir accès. Et qu’il est le premier surpris du laisser aller observée voici quelques mois.
Jean Arthur Awoumou fustige le discours « néo-nazis » de ces politiciens masqués. Pour lui ce sont des « zozos » qui n’ont rein à faire sinon se filmer à longueur de journée et jouer des activateurs sur Facebook. Des agitateurs à la quête pour plusieurs, d’un statut d’exilé politique dans les Etats qui les accueillent.
Le libre penseur rappelle à l’opinion publique qu’on est désormais engagé dans le même processus qui a engendré le génocide rwandais. En effet, à Kigali les une et les autres s’indexaient par des petits noms du genre «cafards ». Pas loin des utilisations de « sardinards » et « tontinards » d’aujourd’hui. Il attire par conséquent l’attention de tous les camerounais sur le piège qui est en train de se construire sur le Cameroun.
En réalité, il ne faut pas perdre de vue que le Cameroun est le seul pays de la sous-région à connaître une certaine accalmie depuis les indépendances. Ce qui n’est pas le cas de la plupart des pays africains. Une stabilité politique qui a conféré une plus grande lucidité aux dirigeants camerounais dans le jeu des échanges commerciaux avec les pays étrangers qui n’ont pas le privilège de venir se servir à souhait dans le sous-sol de notre pays comme ils le font par ailleurs. Et il faudrait que les camerounais soient jaloux de cette quiétude que connait le pays.
Stéphane NZESSEU
La Suisse « s'emploie à trouver une solution pacifique et durable à la crise dans le nord-ouest et le sud-ouest du Cameroun », en collaboration avec le Centre pour le dialogue humanitaire de Genève, a indiqué jeudi le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) dans un communiqué.
Dans le même document, il est noté qu’ « une deuxième réunion préparatoire avec divers groupes d'opposition camerounais est actuellement en cours en Suisse et les résolutions sont attendues ce jour… ».
Le Département fédéral des affaires étrangères DFAE n'a toutefois pas indiqué le lieu de cette réunion, encore moins la date de la 1ère rencontre. Pour ne pas compromettre le processus, les diplomates refusent également de se prononcer sur le contenu des efforts de facilitation en cours.
Diverses préoccupations apparaissent cependant
Le DFAE ajoute toutefois suivre « avec préoccupation les violences persistantes dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest du Cameroun, qui touchent particulièrement la population civile ».
Le 12 juin dernier, le Cameroun a connu à Darak (Région du Nord) l’une des attaques les plus meurtrières de ces derniers mois menées par le groupe terroriste nigérian boko haram. Celle-ci a fait au total 37 morts, 21 militaires et 16 civils, selon des sources sécuritaires.
Bien qu'affaibli, boko haram reste très actif dans la région de l'Extrême-nord du Cameroun, frontalière du Nigeria. Dans le Nord Ouest et le Sud ouest, le pays est également confronté à un violent conflit armé opposant forces armées et séparatistes anglophones.
Incident à Genève
Les tensions au Cameroun se ressentent jusqu'en Suisse. Une quarantaine d'individus, appartenant à la brigade anti sardinards (BAS) a voulu forcé l'entrée de l'hôtel Intercontinental à Genève où séjourne actuellement le président Paul Biya et son épouse. La Tribune de Genève a fait état d'un « affrontement » entre les manifestants et les membres de la sécurité présidentielle.
Malgré la mise en garde de l’ambassadeur du Cameroun en Suisse, ceux qui ont été neutralisé par la sécurité présidentielle prévoient une autre manifestation samedi 29 Juin à Genève. Des Camerounais exilés dans différents pays européens sont appelés à protester contre la présence du Chef de l'Etat, dont ils ignorent pourtant le calendrier. Certaines sources au Cameroun affirment qu’il est attendu pour présider à la finale de la coupe du Cameroun le 30 Juin prochain. Toutefois, de nombreuses voix s’élèvent tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de ce pays de l’Afrique Centrale pour protester contre les actes d’incivisme et de barbarie de ceux qui, au début de l’année, n’ont pas hésité à prendre d’assaut quelques représentations diplomatiques de leur pays.
Nicole Ricci Minyem
Le grabuge orchestré par les membres de la Brigade Anti Sardinards ce 25 juin à l’Hôtel intercontinental de Genève n’a pas laissé le ministre Grégoire Owona indifférent. Cet affront posé au Chef de l’Etat et son épouse en osant se battre avec les agents de la Direction de la sécurité présidentielle. Face à cette situation, le ministre Grégoire Owona a décidé de lancer un appel à la paix et à la quiétude à la suite de la bagarre entre opposants au président Paul Biya à l’hôtel intercontinental de Genève, et la garde rapprochée du Chef de l’Etat.
« A tous nos compatriotes adeptes de la haine et de la violence, je voudrais vous prier d’arrêter… Rappelez-vous de la main tendue du Président de la République… le règne de la paix est à notre portée », a écrit le membre du gouvernement, indiquant que « l’appel au pardon doit être entendu par tous ». « Arrêtez les violences, la provocation, le mépris des institutions… Le pays est debout et doit continuer d’avancer ».
D’après des informations du magazine la Tribune de Genève, une quarantaine de manifestants se présentant comme des opposants au président camerounais Paul Biya ont fait irruption au sein de l’hôtel Intercontinental, hier mardi 25 juin vers 12 heures à Genève. Et nous savons maintenant qu’il s’agissait des éléments de la brigade anti-sardinards (BAS), nom d’un collectif né au sein des diasporas camerounaises au lendemain du scrutin présidentiel du 07 octobre 2018, et très hostile au régime du président Paul Biya. Même si le Président du MRC, Maurice Kamto se désolidarise très souvent des actions de cette Brigade, il est évident que ces militants pour la plupart luttent pour lui. A chaque revendications, ces membres de la BAS ne cachent pas leur volonté de mettre Maurice Kamto à la tête de l’Etat.
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Ces derniers, toujours selon le journal Suisse, ont pénétré dans le hall malgré un important dispositif de sécurité, et une bagarre a éclaté avec le service d’ordre présidentiel. « Les quarante personnes ont été identifiées et priées de partir », a expliqué la police au quotidien genevois, ajoutant qu’aucune autorisation de manifester n’avait pas été accordée. Dans un communiqué, l’ambassade camerounaise en Suisse, a fustigé une «action antipatriotique de la Brigade anti-Sardinards. Cette même brigade appelle à une manifestation samedi 29 juin à Genève. Affaire à suivre.
Stéphane NZESSEU