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Dans le ton provocateur qu’on lui sait désormais, le ministre Jean de Dieu MOMO a annoncé sa présence à Bafoussam ce samedi pour la grande parade de soutient au chef de l’Etat.

  

Quelques heures déjà avant la mobilisation du RDPC à Bafoussam, le Ministre délégué auprès du Ministre de la justice informait l’opinion publique nationale et internationale qu’il fait partir du comité d’organisation.  « Je suis l’un des organisateurs de la rencontre de Bafoussam afin que nul n’en ignore », écrit le président national du PADDEC sur son mur Facebook ce vendredi 19 juillet 2019. Il ne pouvait en être autrement. L’homme politique le plus extravagant dans son soutient au président de la république ne pouvait pas manquer cet autre occasion de se faire voir.

 

Se faire voir, puisque c’est bien de ça dont il est question ce samedi. Ce d’autant plus que de manière fondamental, cette marche n’apportera aucun substrat politique à Paul BIYA. Le RDPC, au lieu d’une solution est davantage un problème pour l’exercice de la politique de Paul BIYA. On se souvient qu’à l’époque de la présidentielle, le candidat naturel du parti du flambeau n’a à aucun moment eu recours aux emblèmes du parti pour battre campagne.

 

D’un autre point de vue, il y a meilleure question sur lesquelles se pencher en ce moment. A l’instar de la question anglophone au sujet duquel Paul BIYA aurait commencé des démarches allant dans le sens du dialogue. Alors qu’on se serait attendu à ce que Jean de Dieu MOMO et les autres aparachiques du RDPC se soudent autour de se projet fédérateur en vue de la réconciliation des deux parties du Cameroun, on est surpris de les voir plutôt poser cet acte de marche qui ne fera que raviver les clivages et les luttes ethniques.

 

Hier, ce sont les « bamilékés » qu’on tentait d’opposer à d’autres groupes sociaux, dès ce samedi, il sera question d’opposer les « bamilékés » entre eux. Suivant la logique machiavélique de « diviser pour mieux régner ».

 

On n’est pas surpris que des politiciens de trempe du ministre MOMO s’engouffrent dans ce poison démocratique. Voici, l’intégralité de la communication de Jean de DIEU MOMO.

 

« Patriotes républicains ne cédez pas aux intimidations de clavier des soi-disant révolutionnaires. Ce sont mes amis d’hier. Ils ont tout dans la bouche et rien dans la tête. Ils ont compris instinctivement que le meeting de Bafoussam est celui de l’enterrement du tribalisme et de la violence politique au Cameroun. Leur unique fonds de commerce politique depuis 1956. Ces gens-là qui ont vécu dans la clandestinité depuis qu’ils ont été défaits en 1960 manifestent seulement leurs dernières agonies avant de disparaître à jamais. Ce qui va se passer à Bafoussam n’est rien d’autres que le dernier combat entre le BIEN et le mal. Entre la République et les maquisards qui se prennent pour des révolutionnaires. Tous les patriotes à Bafoussam pour signer l’acte de décès officiel du tribalisme et du repli identitaire dans notre pays. Et surtout rappelez-vous ce sont des bluffeurs agitateurs de spectres. »

 

Stéphane NZESSEU

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Paul Biya a reçu les lettres de créances de S.E Ayşe Saraç le nouvel Ambassadeur de Turquie au Cameroun.

 

Le lundi 15 juillet 2019, les portes du Palais de l’Unité ont été ouvertes à S.E Ayşe Saraç le nouveau Diplomate turque envoyé au Cameroun. Il convient de souligner que, c’est une pratique coutumière qui voudrait que Paul Biya le Président de la République reçoive au Palais un nouvel Ambassadeur. L’audience de lundi dernier a donc permis à S.E Ayşe Saraç non seulement de présenter et de remettre au Chef de l’Etat ses lettres de créances mais aussi de lui montrer la lettre de rappel de son prédécesseur.

 

Pour ce qui est des échanges entre les deux personnalités, ils ont tout naturellement porté sur les relations existantes entre le Cameroun et la Turquie. Paul Biya et son hôte du jour ont passé en revue ces relations. Le Président de la République a souligné l’intention de son gouvernement de continuer à s’engager avec la Turquie dans le renforcement de leur rapprochement déjà accéléré, illustré par le stade de Japoma.    

 

Il faut noter que la Turquie fait partie des pays partenaires du Cameroun. Ce partenariat se traduit pour ce qui est des accords commerciaux, par un volume d’échanges bilatéraux d’environ 200 millions de dollars en 2018. En 2015, il avait été annoncé que pour ce qui est du domaine des infrastructures, il y a 550 milliards de FCfa de financements turcs en vue pour des projets au Cameroun.

 

Omer Farouk Dogan l’Ambassadeur de Turquie qui était en fin de séjour au Cameroun, avait indiqué que ce financement proviendrait du secteur privé de son pays. « Je garantis que cette somme de 550 milliards de francs Cfa sera au Cameroun dans six semaines, afin d’être utilisée pour la réalisation des projets camerounais. C’est au gouvernement camerounais de choisir les projets prioritaires », avait déclaré le Diplomate turc dans une interview accordée au Quotidien gouvernemental, édition du 9 septembre 2015.

 

Liliane N.

 

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Celui qui est aussi 1er adjoint au Maire de Yaoundé VI, pense que le Président de la République et les siens doivent secourir les membres de la brigade qui a perturbé le dernier séjour du Chef de l’Etat et de son épouse à Genève en Suisse. Il a à cet effet commis une tribune publiée dans le journal Le Soir du 09 juillet 2019. St Eloi Bidoung affirme que les membres de ladite brigade forment une bande d’aigris. Ils les comparent à des âmes en peine qui ont besoin d’être sauvées.

Découvrez ci-dessous sa tribune dans son intégralité.

 

« Les autorités camerounaises ont le devoir de protéger les citoyens vivants sur le territoire et hors de l’étendue du territoire. C’est un devoir absolu, un devoir régalien ! Pourtant, des compatriotes souffrent dans leur chair de mille douleurs et mille détresses en Suisse ; sans le secours de l’Etat et dans l’indifférence totale du couple présidentiel. Moi Saint Eloi Bidoung, je plaide Pour la Brigade Anti-Sardinard (Bas) j’accuse, j’indexe Paul Biya et les siens pour non-assistance à tribu et ethnie de frontaliers en danger !

 

J'indexe, je dénonce, j'insiste, je persiste, je signe et j'accuse Paul Biya et son épouse Chantal Biya : Je me demande où est partie leur légendaire magnanimité en faveur des sinistrés ; pourquoi ne font-ils rien en faveur des sans-papiers qui aboient dans les rue en Europe ? Où est parti le grand cœur de maman Chantal Biya qui a toujours eu des soucis pour les personnes vulnérables, qui subissent ; froid hivernal et température caniculaire? Il n'ya pas pire aveugle que celui qui refuse de voir, Monsieur et Madame Biya, Ne voient-ils pas ces dynamiques compatriotes tontinards et autres déshérités de la Brigade anti-sardinards qui inscrivent l'honneur du Cameroun au tableau d'honneur du déshonneur international.

 

Bande d'aigris qui doivent leur survie à l'intelligence qu'ils mettent au service du mal à l'étranger (système «D», Fee-mania, planche à billets, Zoophilie, nécrophilie, Homosexualité, comme Mimi de Londres reconvertie en prostituée de luxe exilée) ? Donatien Kouagne, «fee-mann» devant l'éternel et pour l'éternité, doit méditer son sort dans sa tombe et pourrait leurs dire et à leur dépend que l'argent n'aime pas le bruit.

 

Comment le gouvernement de Paul Biya fait-il dans un élan de pro-activité pour ne pas penser à une opération coup de cœur national pour soutenir ces compatriotes en détresse en Europe ? Pourquoi face à toute cette indifférence me reproche-t-on à moi Saint-Eloi Bidoung de penser comme beaucoup d'autres que Paul Biya, en vieillissant, devient de plus en plus radin et méchant. Monsieur le président, même la diaspora fut-ce la «racaille» ne peut cracher sur la main tendue fournie et garnie d'un frère, ce frère soit-il Paul Biya.

 

Des âmes en peine à sauver

 

Voilà la «Brigade anti-sardinards», la (BAS) Comme le font les enfants abandonnés de nos rues d'Akwa ou de l'avenue Kennedy la nuit, pour se réchauffer mutuellement. Ils se collent, s'entrelacent, se battent pour lutter contre le froid et la tristesse. Le stress et le malheur d'être sans papiers en Europe les hante! Au point d'Habiter des maisons abandonnées au fond des campagnes à l'ombre ou en dessous de ponts qui en fait sont des hôtels de luxe pour eux. Surtout pour les tontinards majoritaires au front des aventuriers d'Europe. Les halls de gares, sont pour les plus téméraires qui n'ont pas trop peur du froid et des flics des logis de fortune. La belle étoile leur va si bien. Accoutumés du froid, certains parmi les tontinards, qui à force d'avoir faim et soif, sont devenus comme immunisés contre la peur d'être interpellés et expulsés ; Je suis certain que ces affrontement réguliers à chaque voyage du Chef de l'Etat leur ferait un grand bien ; celui de ne pas devoir acheter un billet d'avion pour venir continuer la galère au pays.

 

La (BAS) ces malades qui s'ignorent

 

Les psychologues et psychanalystes s'accordent pour affirmer que la faim, le manque d'occupation et l'incertitude du lendemain causent des lésions très graves dans le comportement des individus. Certains souffriraient de jalousie extrême, à la limite d'une pathologique, qui peut les pousser à des actes incontrôlés, tels défoncer les portes d'un hôtel de luxe, juste par jalousie maniaco-dépressive. Certains individus de la Brigade anti sardinards ont manifesté cette pathologie, très grave et lourde de conséquences, qui devraient préoccuper les médecins camerounais, avec la collaboration des spécialistes suisses et européens en général. Le ministre de la Santé publique Malachie Manaouda a du pain sur la planche et serait d'ailleurs en train d'étudier avec attention ma proposition qu'on dit brillante d'intelligence, de créer une direction de la Santé mentale des sans-abris camerounais d'Europe et d'Amérique du nord. Une structure qui devra être au chevet des camerounais comme ceux de la Brigade tontinarde et anti-sardinards. J'insiste sur cette proposition, pour le bien de tous les camerounais.

 

Haine viscérale et pathologique

 

Des spécialistes ayant observé les vidéos des manifestations de bas étage d'un ramassis de tontinard arborant de camisoles de pyromanes à l'hôtel Continental de Genève croient avoir décelé plusieurs manifestations sur les manifestants. Certains souffriraient visiblement du «mal du pays». Dans la confusion mentale créée par les âpres épreuves du quotidien de la vie de clandestins en Europe, ils se perdent entre la mal gouvernance du pays et le mal du pays. La deuxième, qui est celle qui les tourmente, est une affection due à plusieurs facteurs. Par exemple, quand un camerounais de la Brigade anti-sardinards ne vit que des restes jetés dans les poubelles des restaurants en Europe, son mental lui fait croire qu'il y a la malnutrition au Cameroun. Au lieu de s'en prendre au chien errant qui lui discute les restes de repas à la poubelle dans les quartiers de Genève de Londres, de Paris ou de Bonn, une illusion d'optique lui fait voir plutôt le visage de Paul Biya. Cela devient obsessionnel, au point qu'il est capable de faire plus d'une centaine de kilomètres, à pieds ou en auto-stop, à travers l'Europe pour aller fouiller les poubelles de l'hôtel où logent Paul Biya et sa suite.

 

Un hôtel de luxe à 3 600 000 Fcfa la nuitée, à forcément de beaux restes dans ses poubelles. Alors les gars de la Brigade anti-sardinards, venus des quatre coins de l'Europe semble t-ils, se regroupent autour de l'hôtel Intercontinental de Genève ; comme des corbeaux, espérant pouvoir avoir accès aux poubelles si bien garnies de l'un des hôtels les plus chers d'Europe voire du monde.

 

Monsieur le Président, votre indifférence, votre silence complice est reprochable et blâmable. Ayez une meilleure écoute, une meilleure attention pour les camerounais de la Brigade anti sardinards qui n'expriment que leurs besoins et lancent des cris d'appels au secours que personne ne veut comprendre ; ni vous, ni votre belle, tendre et charmante épouse, encore moins votre gouvernement. Plusieurs veulent rentrer au pays mais pas le moindre sou. Une expulsion, un rapatriement pourrait les sauver en cas d'interpellation au cours d'une manifestation contre Paul Biya et en Suisse notamment.

 

Plusieurs veulent sortir de leurs cachots, où ils dorment à même le sol entre rats, froid hivernal et canicule estival ; ils veulent obtenir un asile, sinon politique du moins humanitaire dans leurs pays d'accueil pour enfin vivre comme des hommes. Quoi de plus efficace pour eux que d'insulter Chantal Biya et sa coiffure sous les fenêtres de l'Hôtel Continental de Genève, provoquer la soldatesque qui garde le couple présidentiel et faire le dangereux devant les flics suisses. D'autres encore, sinon la grande majorité des tontinards, ne comprennent rien du tout à ce qui se passe. Pauvres « camerounais de la diaspora » tels qu'ils ont été baptisés, ils croient que diaspora est l'autre nom de « Brigade ». Donc l'expression se manifeste par : la force, la violence, la rébellion, la destruction, la contestation systématique, les marche, la casse. C'est la diaspora tontinarde qui s'exprime : de la pire « racaille » en face d'une diaspora sardinarde responsable pondérée.

 

De la Suisse, je n'aime que ma cousine Mengue cette dynamique sardinarde. Elle vit à Genève, où elle a obtenu son permis de travail comme prostituée. Mais alors une très imposante prostituée camerounaise. Les affaires marchent très bien pour elle. Tout le monde est passé sur elle, du moins presque. Quand elle vient en vacances au pays, elle vient toujours construire un nouveau duplex pour la famille. Et il y a des chocolats pour tout le monde. Elle est plus importante pour moi que ces malades de la Brigade anti-sardinards qui prétendent lutter pour mon bonheur. C'est trop bas !. Il faut sauver ces tontinards qui animent la Bas, il faut sauver la diaspora racaille. Monsieur le Président un pardon de plus ne vous ferait aucun mal. Que Dieu vous bénisse».

 

Published in Tribune Libre

Les militants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais sont sortis en masse accueillir le Chef de l'État ce vendredi.

 
Carrefour Warda au centre ville de Yaoundé, la mobilisation est perceptible. Ils sont venus en grand nombre. Comme on n'en voyait plus depuis quelques temps lors des déplacements du Président de la République. Les militants du RDPC de toutes les strates. Ojrdpc, Ofrdpc et RDPC. Ainsi que ses associations de jeunes venus de partout témoigner leur soutien au Chef de l'État. Pancarte bien mis en évidence, on peut lire, section RDPC du Mfoundi 6. Chaque démembrement du parti est bien représenté. On remarque également de nombreux militants qui arborent les tissus de campagne à effigie de Paul Biya. Le reste c'est en tenue traditionnelle du parti selon la section. 
 
A la présence il faut ajouter le vacarme qui accompagne de tels moments. Des orchestres de balafon, tam-tam et tambours, agrémentés de sifflets du chef d'orchestre, jouent des rythmes du terroir tout en chantant des chants à la gloire de Paul Biya. La mobilisation est celle des grands jours.
 
Malheureusement, comme on pouvait bien s'y attendre la plupart de ceux qui s'agiteront sur le parcours du Chef de l'État ce vendredi ne sont pas forcément des militants convaincus du parti du flambeau. Le journaliste Saint Merlin Youdom a été témoin ce mad'une scène qui illustre bien la mascarade qui se fera à l'occasion du retour de Paul Biya. Notamment, des jeunes étudiants et badeaux à qui on distribuaient des tee-shirts vert, rouge ou jaune et qu'on préparait à prendre place dans des bus affrété pour l'aéroport international de Nsimalen. Le journaliste ayant interrogé quelques uns de ces jeunes va avoir comme réponse "grand je ne sais même pas où on nous emmène, mais je suis là pour le pointage". Il est donc évident que les pontes du régime vont instrumentalisés à coup d'argent de nombreux jeunes qui iront accueillir Paul Biya au pied de la passerelle et les caméras de la CRTV, la télévision nationale fera le reste.
 
Manifestement, la BAS aura réussi son coup médiatique. Toutes les actions de ce jour visent un seul but : démontrer aux yeux du monde que Paul Biya est très aimé chez lui. De plus, le gouvernement veut donner une réponse à la Brigade Anti Sardinards (BAS) comme quoi 
 
Stéphane Nzesseu
 
Published in Politique

Ces dossiers ont fait l’objet d’un minutieux examen le mercredi 3 juillet 2019.

 

La Commission consultative de recrutement des assistants a été occupée mercredi dernier, avec l’examen de 246 dossiers qui ont été déposés dans l’Université de Yaoundé II. Ces dossiers y ont été déposés dans le cadre du recrutement spécial des enseignants ordonné par Paul Biya le Président de la République. Pour la première vague dudit recrutement qui concerne 1000 enseignants détenteurs du Doctorat Phd, l’Université de Yaoundé II a prévu n’en retenir que 100. Pour 100 places ouvertes donc, il y a eu 246 dossiers de candidature enregistrés. La tâche de la Commission consultative de recrutement des assistants (CCRA) n’a pas du tout été facile. Il convient de dire qu’avant cet examen des dossiers fait pas ladite Commission, il y a préalablement eu l'audition des candidats au niveau des départements.

 

La CCRA, devait émettre des avis et faire des propositions de recrutements. Ses assises ont placées sous la présidence du Pr. Adolphe Minkoa She le Recteur de l’Université de Yaoundé II. La CCRA s’est attelée à faire un tri des différents dossiers. Le Recteur a indiqué «le critère de base c'est celui de l'excellence. Nous sommes-là, dans le cadre d'un concours de recrutement de la Fonction publique. Et de ce point de vue, il y a d'autres critères d'ajustement qui sont habituellement mobilisés. Il y a le critère sociologique et désormais, le critère du genre. Un autre critère aussi a été souligné, celui de la prise en compte particulière de nos compatriotes vivant à l'étranger ».

 

Après donc le travail de la CCRA, le comité technique qui siège au Ministère de l’Enseignement supérieur va prendre le relais. Ensuite ce sera le tour de la Commission centrale de coordination qui est présidée par le Ministre Secrétaire général des services du Premier Ministre. C'est elle qui arrêtera définitivement les listes des candidats recrutés.

 

Liliane N.

 

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vendredi, 05 juillet 2019 11:36

Cameroun : Paul Biya rentre à Yaoundé

Le séjour tumultueux du Chef de l'Etat en Suisse s'achève brusquement. Le Président de la République regagne ses appartements d'Etoudi ce jour.

 
 
Parti de Yaoundé le dimanche 21 juin 2019 pour un court séjour privé à l'étranger, le Président de la République du Cameroun atterri à l'aéroport international de Yaoundé Nsimalen ce vendredi autour de 14 heures.
 
Pour une fois, le court séjour privé du Chef de l'Etat aura été vraiment court. De sources informelles, le N'nom Gui'i était allé en Suisse suivre des soins particuliers. Selon le lanceur d'alerte J. Rémy Ngono, Paul Biya devait subir une opération urgente du fait de son état de santé actuel. Par ailleurs, il a filtré, et les officiels suisses et ambazoniens l'ont confirmé, Paul Biya a personnellement initié des discussions avec les groupes séparatistes camerounais sous l'égide de l'État helvétique. Des discussions qui se voulaient secrètes mais qui vont être révélées à la presse internationale par les participants à cette réunion.
 
Mais le moment fort de la présence du Chef de l'État en Suisse reste les mouvements d'humeur et de force orchestrés par les membres de la Brigade Anti Sardinards. Tous les observateurs sont d'accord, la BAS a fait perdre le sommeil à l'homme du 06 novembre 1982. 
 
D'abord avec l'incursion du Général Martin Tadjo et une quarantaine de lieutenant dans le hall de l'hôtel Intercontinental de Genève. La rixe qui s'en est suivi a mis en difficulté la garde rapprochée de Paul Biya. Garde rapprochée dont certains agents se sont retrouvés à porter main sur un journaliste de la radio télévision Suisse. A Genève, le siège des institutions des droits de l'homme, c'est impardonnable. Quelques uns de ces agents se sont vu obligés d'être reconduits à la frontière pour ne pas subir les affres de la justice suisse. Toutefois, une plainte court contre ces agents de la direction de la sécurité présidentielle. Martin Tadjo et ses lieutenants ont réussi à pousser la sécurité du président de la République à la faute.
 
Cette vague contre le chef de l'État camerounais a connu son paroxysme le samedi 29 juin dernier. Les membres de la Brigade Anti Sardinards venus de tout l'Europe et même des États Unis et du Canada ont pris d'assaut la place des Nations Unies à Genève. S'en est suivi une marche qui restera pendant longtemps mémorable pour ces révolutionnaires d'un autre genre. Une marche réprimée par la police suisse à coup de gaz lacrymogène, de jets d'eau et de matraque.
Ils avaient, disaient-ils, l'intention de déloger Paul Biya de l'hôtel Intercontinental je Genève. Un séjour grandement mouvementé dont les réactions de désapprobation continuent de fuser de partout.
 
C'est donc un séjour bien chargé et sans repos que le Président achève ce jour.
 
 
Stéphane NZESSEU
 
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Elles sont descendues dans les artères de la ville de Kribi, à l’occasion d’une marche de soutien au Président de la République.

 

Le 28 juin 2019, la Place des fêtes de Kribi a été prise d’assaut par plus d’un millier de femmes qui ont laissé leur demeure, pour venir témoigner leur soutien à Paul Biya, le Président de la République. Ces femmes, pour la plupart, font partie de l’association dénommée « Les amazones de Paul Biya ». La marche qu’elles ont initiée dans les artères de la ville, visaient aussi à dénoncer les agissements de la brigade anti-sadinard (Bas) qui cherche à perturber le séjour du couple présidentiel à Genève en Suisse. Pour mieux véhiculer leur message, elles l’ont à cet effet inscrit sur des pancartes brandies lors de la marche. « Le Cameroun a son Président. Il s’appelle Paul Biya. Respectons-le. Halte au désordre ! Oui à une diaspora responsable », pouvait-on lire sur lesdites pancartes. Des chansons en l’honneur du Chef de l’Etat ont été entonnées.

 

La marche s‘est étendue sur une distance d’une dizaine de kilomètres. Elle a connu la participation du Sénateur Grégoire Mba Mba. Les hommes de la ville de Kribi ont fini par emboîter le pas à ce millier de femmes. « Le peuple camerounais a fait son choix. Et Paul Biya est le président de tous les camerounais sans exception. Alors, nous n’accepterons jamais qu’on vienne à lui manquer de respect », a déclaré le Sénateur Grégoire Mba Mba. Pour ce dernier les éléments de la brigade anti sadinards sont tout simplement les vrais ennemis de la nation camerounaise. Il  a profité de cette manifestation, pour demander aux populations de la ville de Kribi de ne pas se laisser manipuler.

 

A titre de rappel, mardi et samedi dernier, les éléments de la brigade anti sadinards ont cherché à prendre d’assaut l’Hôtel intercontinental de Genève, dans lequel sont logés le Président de la République et son épouse qui y sont, dans le cadre d’un séjour privé.

 

Liliane N.

 

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Selon des sources bien introduites, les six membres affectés à la sécurité du président de la République du Cameroun sont soupçonnés d’avoir pris part à l’agression d’un journaliste travaillant pour le compte d'un média suisse, la Rts.

 

Dans l’affaire de l’agression du journaliste de la Rts, le ministère public de Genève a fait l'annonce ce 03 juillet 2019, de l’interpellation de six membres du service de sécurité du président Paul Biya. Des informations publiées par le site en ligne, letemps.ch, indique qu’une femme, porteuse d’un passeport diplomatique, a été rapidement libérée alors que les cinq hommes étaient encore entendus et confrontés ce mercredi par le procureur général Olivier Jornot.

 

En effet, Adrien Krause, journaliste filmait une manifestation menée par la Brigade anti-sardinadrs (Bas) devant l’entrée de l’hôtel Intercontinental le 25 juin 2019. Le journaliste a été légèrement blessé lors de cette intervention. Selon certaines informations, des gardes du corps l’auraient immobilisé. Dans la foulée, son téléphone, son porte-monnaie et son sac aurait été confisqués par la garde rapprochée du Président.

 

Des effets du journaliste, qui lui ont été restitués suite à l’intervention d’un agent de police. Ces objets ont été endommagés, selon les précisions du parquet.

 

Le journaliste concerné a introduit une plainte pénale sans tarder. La police judiciaire a identifié six personnes impliquées dans cette agression, constitués de cinq hommes et une femme, qui ont été interpellés le 02 juillet 2019 et placés en garde à vue.

 

Après la première audition effectuée par la police et une nuit passée cellule, les messieurs ont été mis à la disposition du Ministère public, et le procureur général, chargé de diligenter cette procédure judiciaire délicate, a entendu et confronté les parties toute la journée de mercredi.

 

Cette affaire a déjà suscité des protestations de la part de plusieurs autorités helvétiques dont Antonio Hodgers, président du gouvernement genevois qui a qualifié le traitement infligé au journaliste de « totalement inacceptable ».

 

Innocent D H

 

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Tout en saluant l’intervention de la police suisse, l’Union nationale pour la démocratie et le progrès condamne ces manifestations de la brigade antisadinards qui ont visé le Président de la République et son épouse à Genève.

 

Tout comme le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp) condamne les manifestations de la brigade anti sadinards. Si ce parti politique reconnaît que les manifestations sont autorisées au Cameroun et en Suisse, il précise que dans le cas des deux pays, elles sont règlementées et les organisateurs doivent se soumettre aux règles. Pour l’Undp il est important d’avoir un respect pour la légalité.

 

Ci-dessous le communiqué parvenu à notre rédaction

 

« Des manifestations violentes se sont déroulées le samedi 29 juin 2019 à Genève en Suisse, orchestrées par un groupe de personnes baptisé « brigade anti sardinards », qui entendait s'opposer à la présence sur le sol suisse du président de la République, Son Excellence Paul Biya, en séjour privé dans ce pays ami depuis quelques jours.

 

Ces manifestations, d'une violence inouïe, ont été heureusement maîtrisées par les forces de police locales. L'Undp salue le professionnalisme des autorités suisses qui ont empêché la situation de dégénérer et ont rapidement rétabli l'ordre et la sécurité sur les lieux.

 

Ces manifestations se sont produites alors que l'on n'avait pas encore oublié que des manifestants se réclamant du même groupe, avaient saccagé les ambassades de notre pays à Paris (France) et Berlin (Allemagne) le 26 janvier dernier, détruisant les symboles de République, les équipements, le mobilier et des documents précieux et parfois uniques des Camerounais et des étrangers conservés dans ces ambassades (passeports, actes de mariage, actes de naissance, etc).

 

1- L'Undp rappelle qu'au Cameroun comme en Suisse, la liberté de manifestation est garantie mais, celle-ci, dans les deux pays, est encadrée par des règles auxquelles doivent se soumettre les organisateurs de la manifestation autorisée afin que celle-ci reste pacifique.

 

2- L'Undp regrette l'exportation à l'étranger des questions purement camerounaises qui devraient, selon elle, trouver leurs solutions d'abord au Cameroun et entre Camerounais.

 

3- L'Undp condamne avec la plus grande énergie l'expression des idées par la violence ainsi que toute action qui aurait pour conséquence de ternir l'image de marque de notre pays à l'intérieur comme à l'extérieur.

 

4- L'Undp rappelle que la liberté d'aller et de venir et le droit à la tranquillité sont inviolables et devraient par conséquent être respectés par tous nos compatriotes de la diaspora que les pays amis hébergent chez eux.

 

5- Face à ces actes répétés et regrettables, l’Undp demande :

- Que tout le monde revienne à la raison ;

- Que nous acceptions tous que le chapitre de l'élection présidentielle du 7 octobre 2018, qui s'est déroulée sans aucune violence ni avant ni pendant, est tourné ;

- Que nous acceptions tous qu'un président de la République est sorti de cette élection vainqueur, selon les procédures constitutionnelles connues de tous avant le scrutin ;

- Que tous, filles et fils du Cameroun, de l'intérieur comme de la diaspora, nous nous attelions à résoudre nos problèmes entre Camerounais et au Cameroun et à relever les défis importants de la construction d'une Nation par le développement et le vivre ensemble.

 

Yaoundé, le 01er juillet 2019

Le secrétaire général, (é)

Pierre Flambeau NGAYAP »

 

Liliane N.

 

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Dans une lettre publiée sur sa page Facebook, l’ancien bâtonnier estime que c’est le Président de la République qui est à l’origine de toutes les dérives qui se vivent aussi bien sur l’ensemble du triangle national qu’au-delà des frontières du Cameroun…

 

« Monsieur Paul Biya, que vous a-t-il donc fait le Cameroun, pour lui faire tant de mal, l’humiliant et l’exposant de la sorte pour en faire la risée du monde, chaque fois que la moindre occasion s’offre à vous. Aujourd’hui, vous vous trouvez en Europe, après – fait inédit – 280 jours passés, malgré vous dans votre pays d’adoption, le Cameroun, et je me surprends à vous entendre dire, fier comme Artaban, bombant le torse : « Me voici donc en Europe ! », Tel un cri de victoire. Mais une victoire contre qui ? Vous êtes en Europe, et vraisemblablement à Genève en Suisse avec votre garde rapprochée qui sillonne ses rues, contrôlant tout ce qui, coloré, bouge comme si ce pays ami du Cameroun n’était pas outillé pour assurer la sécurité sur ses terres d’un Chef d’Etat Étranger. Humiliation, mais humiliation pour qui ? La Suisse, le Cameroun ? Honte à vous, Monsieur le Président.

 

Las et ayant épuisé toutes leurs réserves d’imagination pour vous faire entendre raison, vos compatriotes, résignés, en sont arrivés à lancer depuis des pays étrangers des appels de fonds pour l’achat d’armes afin d’assurer la sécurité de ceux des leurs qui, osant s’opposer à vous à mains nues, trouvent en face vos sbires et autres escouades de militaires armés jusqu’aux dents qui n’hésitent pas à les arrêter sans titre, à les jeter en prison sans jugement, quand ils ne vont pas jusqu’à leur ôter la vie, non sans d’atroces tortures.

 

Le Roi ne peut mal faire ! Vous avez fini par contraindre au silence la Communauté internationale qui, pour éviter des bains de sang, toute hypocrisie mise à part, tourne aujourd’hui le dos au Cameroun, abandonnant ainsi les pauvres Camerounais à leur triste destin, un air de dire, débrouillez-vous entre vous. Si cette attitude de la Communauté internationale, malgré de tonitruantes déclarations d’intention peut se comprendre, en politique seuls comptent les intérêts, nous n’avons pas le droit de nous résigner.

 

Aussi avons-nous le devoir de nous donner les moyens de notre combat pour la dignité et la liberté. Je ne dirais donc pas comme ce célèbre chanteur français, Serge Reggiani, dans "le Déserteur’’, "…Monsieur le Président, je vous fais une lettre que vous lirez peut-être si vous avez le temps.

 

Je viens de recevoir mes papiers militaires pour aller à la guerre… Monsieur le Président, je ne vais pas la faire. Je ne suis pas sur terre pour tuer de pauvres gens… Ce n’est pas pour vous fâcher, ma décision est prise, je m’en vais déserter et je dirai aux gens : refuser d’obéir, refuser de la faire. N’allez pas à la guerre. Refusez de partir. Si vous me poursuivez, Monsieur le Président, prévenez vos gendarmes que je n’aurai pas d’armes et qu’ils pourront tirer …’’

 

Bien chers compatriotes, ne vous laissez surtout pas gagner par un sentiment d’impuissance qui profiterait à ceux qui ont tout à gagner parce qu’il est aujourd’hui clair qu’ils ont tout perdu ; ils ont en effet perdu toutes les batailles : politique, médiatique, diplomatique, judiciaire et économique. Se résigner au silence après avoir parcouru un si long chemin est tout simplement impensable.

 

A ce stade, on deviendrait les complices de Paul Biya et de ses sbires, contre lesquels des voix de tous bords se sont levées depuis un bon nombre d’années déjà. Il faut briser cette loi du silence qu’entretiennent par les armes des forces de l’ombre, multiformes et multi-couleurs, pour la survie de ceux qui ne sont au pouvoir que pour des intérêts privés, personnels et ceux d’un clan, et qui entendent sans rémission garder leurs situations de rente.

 

La lutte pour les droits et la dignité de l’homme est une bataille longue, rude et fortement éprouvante, surtout lorsqu’on a en mémoire le travail de sape de la puissance coloniale, pour laquelle le Dr Louis Paul AUJOULAT, à l’époque le cerveau et le cœur de la France, avait clairement défini la mission en faisant à Pierre Mesmer des recommandations pour formater le profil des dirigeants Camerounais : « nous ne devons en aucun cas, instruisait-il, laisser des gens sans filiation religieuse et ésotérique européenne prendre le pouvoir au Cameroun.

 

L’élite politique Camerounaise doit impérativement être issue de nos loges, de nos cercles philosophiques, sinon elle ne saura pas nous être loyale et nous témoigner entière allégeance… Intéressons-nous à ceux qui se refusent toute critique à l’égard de la France… »

 

Ceci explique pourquoi le Président BIYA a déclaré, en son temps, que ne dure pas au Pouvoir qui veut mais qui peut, car tout l’art pour y perdurer consiste donc à témoigner entière allégeance à la France, qui de son côté donne pleine absolution à toutes les forfaitures de Yaoundé. Maurice KAMTO, pour ce partenaire historique, en est fort éloigné. C’est pourquoi la position de la France vis-à-vis de ce tireur gagnant de penalty est non seulement ambiguë, mais en dents de scie. Il faut en effet, pour être à la tête du Cameroun, une sorte de complicité entre l’heureux élu et la France tutélaire qui n’est pas disposée à laisser ses anciennes colonies voler de leurs propres ailes.

 

Ce n’est donc pas sans raison que la diaspora camerounaise qualifie le Président MACRON de complice de Paul BIYA dans tous les maux que celui-ci fait subir à son pays, tout en sachant bien que le régime est fait pour l’enrichissement de quelques-uns et des loups venus d’ailleurs qui viennent se servir dans la mangeoire de l’argent sale, loin de toute considération de l’intérêt public. On est loin de cette France généreuse qui, pour la conquête de ses droits et libertés, de la dignité de l’homme, n’a, tout au long de son histoire, pu s’imposer l’économie de luttes armées, s’est offert moultes révolutions, au prix de bains de sang et de millions de morts.

 

Si en effet aucune lutte ne peut se faire, si aucune bataille ne peut se mener, si aucune victoire ne peut se gagner sans qu’on en accepte les risques, fussent-ils au péril de la vie, il est donc temps que nous sortions enfin de cette résignation soigneusement entretenu par le déploiement d’une répression outrancière. Pourquoi toujours accepter l’inacceptable, pourquoi toujours se résigner

 

• Quand on sait que des milliards de nos francs sont détournés des caisses de l’Etat sans espoir de remboursement par les Seigneurs (saigneurs) d’un clan

 

• Quand on sait que des dizaines de milliers de nos compatriotes croupissent dans les geôles de Yaoundé et d’ailleurs sans motifs fondés sur des lois et règlements de la République tout simplement pour avoir osé demander le libre exercice de leurs droits de citoyen (liberté d’expression, liberté de penser, liberté de manifester, droit au logement, aux soins de santé, à la bonne scolarisation, aux infrastructures de base, à la sécurité…)

 

• Quand on sait que la promotion sociale se fait non sur le mérite mais sur une cooptation fondée sur le clanisme, la tribu, la région, etc…

 

• Quand on sait que le pouvoir foule aux pieds lois et règlements de la République parce que seule sa volonté compte

 

• Quand on sait que nos compatriotes anglophones sont considérés comme des citoyens de seconde zone et réduits à la portion congrue et que lorsqu’ils lèvent la tête, c’est la matraque qui leur répond quand ce n’est pas un embastillement sans jugement, voire la torture et la mort le cas échéant

 

 • Quand on pense à nos villes et villages qui se vident de leurs populations par crainte de la torture et la mort qu’y sèment les forces armées au nom d’une prétendue défense de nos institutions …

 

Alors le moment est venu de tourner définitivement cette page de la résignation car on ne peut pas manger d’omelettes sans casser les œufs, comme on ne peut aller à la résurrection sans passer par la mort. C’est donc d’un appel à l’intensification de la révolution qu’il s’agit.

 

Ne prêtez surtout pas l’oreille à ceux qui vous disent que l’élection présidentielle de 2018 est terminée et vous invitent à participer aux nouvelles que le Pouvoir, dans son embarras, n’arrête pas de repousser par une prorogation abusive de mandat des députés et autres conseillers régionaux et municipaux. Comment pouvons-nous nous résigner à accompagner un homme qui nous méprise du haut d’on ne sait quoi, puisqu’il n’a été candidat à rien toute sa vie durant, tout lui ayant été donné, la malice, la ruse, la roublardise et les moyens de l’Etat dont il s’est accaparé ayant fait le reste.

 

Voilà un homme qui prétend être à la tête d’un pays et d’un peuple, mais qui n’a jamais parcouru le territoire d’est en ouest et du nord au sud… un homme dont on ne se souvient pas qu’il ait subi la moindre prise de sang dans un établissement hospitalier du pays qu’il prétend donc diriger. Un homme qui voit ses enfants s'entre-tuer et qui, pas une seule fois, ne prend la parole pour appeler à l’apaisement, pas une seule fois ne prend la peine de descendre sur le théâtre des opérations pour montrer qu’il s’offre symboliquement en apôtre de la paix, cet homme-là mérite-t-il qu’on le laisse conduire un pays si riche droit dans le mur et assurément vers le chaos ?

 

Le mépris qu’il a vis-à-vis de ses compatriotes touche à sa fin car voici venu le temps de l’errance pour celui qui traîne la malédiction d’avoir humilié son père spirituel, de l’avoir laissé mourir dans l’indifférence totale en terre étrangère. Qui tue par l’épée… ! Le goût amer de l’errance a commencé comme pour tous les autres qui l’ont précédé dans cette stratégie du mépris. Les Bokassa, Mobutu, c’est de l’histoire… Compaoré c’était avant-hier, Bouteflika c’était hier. A qui le tour ?

 

Le séjour actuel au bord du lac Léman n’est sûrement pas un projet de vacances, car nul ne peut aller au-devant d’un danger certain, surtout pour notre homme qui n’est pas très connu au bataillon des braves…. Téméraire, mais pas courageux ! Ce séjour répond sans aucun doute à un impératif lié à la santé du couple princier qui commence à mesurer l’étendue de la colère des Camerounais cristallisée dans les manifestations de la diaspora organisée. Fallait-il en arriver là ? Aurait-on pu éviter tout cela ? Assurément oui, mille fois oui, si Paul BIYA avait pris ses responsabilités en ayant conscience, ne serait-ce qu’une seule fois, qu’il est bien mortel et non au rang des dieux ! D’un autre côté, on peut aussi se convaincre que la malédiction est en marche et qu’il va en goûter les affres et boire le calice jusqu’à la lie. C’est le moins qu’on puisse lui souhaiter.

 

Tôt ou tard, avec ou sans lui, nous aurons notre dialogue inclusif et il est temps que les uns et les autres, pays-amis, partenaires au développement comprennent que le Cameroun va se débarrasser de son despote ».

 

J’ai dit/ (°) Avocat au Barreau du Cameroun

 

Ancien Bâtonnier de l’ordre Président du Mouvement Social pour la Nouvelle Démocratie M.S.N.D

 

Published in Tribune Libre
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Sunday, 05 June 2022 11:01