Une promesse de plus, une autre annonce forte, des déclarations du Chef de l'Etat qui n'emballent pas les jeunes camerounais.
Tout part du constat fait par le Président de la République : le taux de croissance du Cameroun est à nouveau en hausse. Pour Paul Biya, "Selon les prévisions, après 3,8% en 2018, il pourrait être de 4,4% en 2019 et de 4,7% en 2020, avec les retombées positives pour l’emploi des jeunes."
Une croissance que le Chef de l'État entend redistribuer dans la communauté des chercheurs d'emploi en particulier et des jeunes en général. Toutes choses qui amènent le Président Paul Biya à rappeler, comme pour rassurer les jeunes, que "plus de 500 mille emplois ont été créés en 2018". Bien que cela paraisse surréaliste pour plusieurs, le Chef de l'État justifie ce bilan en faisant savoir que ceci qui a été fait "grâce aux grands chantiers en cours, aux projets agricoles, routiers et infrastructurels, ainsi qu’aux travaux menés par les collectivités territoriales décentralisées."
"En 2019, il est prévu de créer au moins 500 mille emplois", poursuit Paul Biya. Une annonce qui s'inscrit dans un programme bien précis mis en route par le gouvernement de la République.
"Le gouvernement poursuivra l’opérationnalisation d’un dispositif de gestion prévisionnelle des emplois. Les axes stratégiques du plan d’action prioritaire de la politique nationale de l’emploi continueront d’être mis en œuvre."
Par ailleurs, le Président compte s'appuyer sur la formation professionnelle des jeunes camerounais pour assurer la bonne marche du projet de développement qu'il souhaite implémenter. Avec une offre de formation et un accès à la formation bien plus élargie qu'aujourd'hui.
"L’accès à la formation professionnelle sera amélioré, à la fois par la diversification des filières et la densification de l’offre de formation dans de nouveaux centres. Le niveau de celle-ci sera relevé grâce à l’ouverture à Yaoundé de l’Institut National de Formation des Formateurs et du Développement des Programmes. Ce que je viens de dire permet de constater l’ampleur des efforts qui sont faits par les pouvoirs publics pour donner à nos jeunes une formation de qualité et faciliter leur insertion dans la vie active."
Des promesses qui inspirent de nombreux jeunes. Avec 500 mille emplois, l'impact devrait être visible dans les statistiques de croissance de notre pays. Par ailleurs, il serait important de distinguer les emplois saisonniers des emplois durables qui permettent une meilleure intégration sociale des travailleurs. De ce fait, il ne serait pas indiqué de compter les emplois créés par les chantiers des infrastructures sportives comme de véritables emplois étant entendu que ceux-ci sont appelés à cesser une fois le chantier terminé. Le risque de retomber au chômage devient donc permanent.
Stéphane Nzesseu