A l’occasion des Cameroon Peace and Sports Awards samedi dernier au Palais polyvalent des sports de Yaoundé, le meilleur a été gardé pour la fin. Une dixième et ultime récompense en guise de bouquet final. Le Prix spécial du sport et du développement au service de la paix décerné au chef de l’Etat, Paul Biya.
Selon le média à capitaux publics, Cameroon Tribune, Paul Biya est honoré pour son immense œuvre à l’endroit de l’ensemble des membres du corps sportif national. « Un recordman des victoires sportives, grand artisan du rayonnement international du Cameroun ».
Une mise en lumière de l’Afrique en miniature sur le théâtre sportif largement revisitée en images au cours de la cérémonie présidée samedi dernier par le ministre des Sports et de l’Education physique, le Pr. Narcisse Mouelle Kombi, représentant personnel du Premier ministre, chef du gouvernement.
Quelques instants auparavant, les qualités d’encadreur technique de l’homme du Renouveau ont été saluées par Roger Milla, vainqueur de l’Award de la légende. « Merci au seul sélectionneur qui a cru en moi », a déclaré l’ambassadeur itinérant.
Il sera suivi sur l’estrade par le sixième président de la Confédération africaine de football, Issa Hayatou. Le natif de Garoua qui a tenu les rênes de la Caf de 1988 à 2017 décroche l’Award du leadership. Celui de la performance sportive de haut niveau est revenu à la double championne olympique du triple saut, Françoise Mbango, par ailleurs présidente de la Fondation « Africa jump » dont la cote d’amour auprès du public n’a guère flétri.
La « reine de la montagne » Sarah Etonge, le basketteur Joël Embiid, l’athlète handisport Christian Gobe, le coureur pacifiste Jules Kom Kom et le consultant sportif tv Geoff Ngwa figurent parmi les personnalités du sport récompensées au cours de la cérémonie.
A ces personnes physiques s’ajoute une personne morale, et non des moindres du paysage sportif camerounais et continental : le Canon de Yaoundé, club mythique de la capitale. La soirée récréative et honorifique de samedi dernier marquait la fin des activités ayant jalonné la sixième édition de la Journée internationale du sport au service du développement et de la paix.
Une première célébration au Cameroun placée sous le très haut parrainage du président de la République. Alliant sport et culture, les Cameroon Peace and Sports Awards ont connu la participation des membres du gouvernement et de la coordonnatrice résident du système des Nations Unies au Cameroun.
Liliane N.
Jonché sur plusieurs thématiques qui font l’actualité au Cameroun, parmi lesquelles les manifestations du 6 avril annoncées par le MRC, puis reportées au 13 avril, l’émission 7hebdo présentée par Leila Reine Nganzeu sur STV a rassemblé, dimanche, plusieurs panélistes parmi lesquels André Luther Meka.
Questionné sur lesdites manifestations, André Luther Meka va soutenir sans détour que c’est dans une logique de provocation voire déstabilisation des institutions de la République que ces marches ont été initiées : « Ces manifestations sont teintées non seulement de provocation, mais aussi de déstabilisation des institutions républicaines. Je commence d’abord par l’exemple de la déviance après la proclamation des résultats de la présidentielle. Vous imaginez un candidat qui n’a jamais été à Dimako, qui n’a jamais été à Yoko..., qui vient vous dire qu’il a gagné… » A-t-il déclaré.
D’après le membre du comité central du RDPC, le hold-up électoral n’est qu’un prétexte dont use le parti de Maurice Kamto pour renverser le pouvoir en place, au vue de ce qui se passe ailleurs : « Le MRC n’a jamais gagné les élections. Lui-même, il le sait ; mais après les élections, il parle de hold-up électoral tout simplement parce que lorsqu’il regarde la géostratégie, il voit que ce genre de stratégie prospère : cela prospère au Venezuela, cela a voulu prospérer au Gabon… Et ils veulent entrer dans la vague (…) Vous comprenez que le MRC a pour vocation de déstabiliser le Cameroun », a argumenté André Luther Meka.
Au sujet des manifestations qui avaient été programmées le 06 avril 2019, le militant du RDPC voit en elles, des tendances « diaboliques ». Dans cette optique, il déclare : « un anniversaire aussi triste où les gens sont morts, et que le MRC revienne mettre ça au gout du jour, cela démontre effectivement que si ce parti (MRC) n’est pas diabolique, il veut apporter du désordre au Cameroun ».
Rappelons que, André Luther Meka, journaliste en retrait et aujourd'hui Chercheur et universitaire est un militant du RDPC qui croit de toute ses force à la politique du chef de l’État, son excellence Paul Biya. Pour lui, "Paul Biya est un Apôtre de la paix, il va au-delà de Jésus Christ" . avait-il déclaré en 2018 dans une émission.
Danielle Ngono Efondo
Depuis la fin des luttes pour l’indépendance, le Cameroun est perçu à l’extérieur comme un pays relativement stable. Mais on oublie trop souvent qu’il a connu d’autres heures troubles, notamment dans la première moitié des années 80. Deux ans après l’arrivée de Paul Biya au pouvoir, un coup d’Etat militaire fait vaciller le nouveau régime. Le pays plonge dans une dérive sécuritaire et les rivalités ethniques s’exacerbent entre le Nord, musulman pour une très grande partie, et le Sud, majoritairement chrétien. On n’est pas au bord de la sécession, mais les deux parties se regardent en chiens de faïence pendant les dix années qui suivent la tentative de coup d’Etat du 06 avril 1984.
Mais que s’est-il réellement passé ? On sait tout et presque rien de cette sombre histoire. On sait tout, parce qu’une importante production a été livrée sur le sujet, dont le livre La flamme et la fumée (éd. Sopécam) du regretté Henri Bandolo, journaliste à l’époque des faits et qui devint, plus tard, un thuriféraire du régime. On n’en sait presque rien, parce que, finalement, tout ce qui a été dit sur ce désormais fameux «6-Avril» au Cameroun, ne s’est appuyé que sur des rumeurs et sur les notes des procès expéditifs qui ont été menés contre les instigateurs de l’opération.
Le mouvement « J’ose ! »
Toujours est-il que dans la nuit du 05 au 06 avril 1984, Yaoundé, la capitale du Cameroun, est brusquement réveillée par des coups de feu, avec des balles qui viennent se perdre jusque dans les domiciles de certains habitants. Les télécommunications sont coupées, et, la radio nationale diffuse en continu de la musique militaire, jusqu’à ce qu’un message, lu de façon saccadée, annonce la prise de pouvoir par le mouvement « J’ose ! », en raison du « délabrement du pays et la situation pathétique de la gestion de l’Etat du Cameroun ». La voix qui s’exprime ainsi au petit matin du 6 avril 1984, sur les ondes de Radio-Cameroun à l’époque, porte en réalité la parole d’un groupe d’officiers factieux de la Garde républicaine qui ont décidé de renverser le régime. Le couvre-feu est instauré et les frontières fermées.
Seulement, comme l’a décrit Henri Bandolo dans La flamme et la fumée, des soldats loyalistes, conduits par le général Pierre Semengué, organisent la résistance. En une journée, ils retournent la situation et Paul Biya peut s’exprimer à la nation, le 07 avril au soir, en tant que président de la République du Cameroun. Le putsch fait pschitt et les mutins prennent la poudre d’escampette. Mais, la journée est sanglante. Une centaine de morts sur le carreau. Et personne ne se doute encore que ce n’est qu’un début.
Immédiatement après la tentative de coup d’Etat, les soupçons se portent sur Ahmadou Ahidjo, le premier président du Cameroun, qui a démissionné deux ans plus tôt et que certains, accusent à ce moment-là, de vouloir revenir aux affaires. On soupçonne les militaires originaires du nord du pays, dont est issu Ahmadou Ahidjo. Dans son discours à la nation, lendemain de la tentative de putsch, Paul Biya, en fin stratège, relativise : « La responsabilité du coup d’Etat manqué est celle d’une minorité d’ambitieux assoiffés de pouvoir et non celle de telle ou telle province, encore moins celle des Camerounais de telle ou telle religion. »
L’on peut penser que c’était une façon d'embrasser l’ennemi pour mieux l’étouffer. De fait, une véritable chasse aux sorcières commence alors dans le pays. De nombreux officiers de l’armée et des hauts fonctionnaires originaires du Nord sont interpellés, des procès s’enchaînent et des condamnations à mort pleuvent, des biens sont confisqués. Entre mai et août 1984, une quarantaine d’officiers sont exécutés sur la place publique. L’ancien président Ahmadou Ahidjo est condamné à mort par contumace, ce qui le contraint à partir de Mougins, en France où il est en vacances, pour s’exiler à Dakar, au Sénégal, où il meurt, quelques années plus tard.
A part leur message à la radio le 6 avril, on n’a donc vraiment jamais su ce qui a motivé les mutins ni qui était réellement derrière cette tentative de putsch contre Paul Biya. Si le plus célèbre des putschistes, le capitaine Guérandi Mbara, originaire du Nord, continue de vilipender le régime de Biya et d’appeler au soulèvement depuis son exil au Burkina Faso, il n’a jamais dit un mot sur ses éventuels soutiens. Lorsqu’il prend la tête de la mutinerie en 1984, il a 30 ans. C’est un spécialiste de l’artillerie sol-sol, formé à l’école militaire de Yaoundé, avec des célébrités comme… Thomas Sankara et Blaise Compaoré. Il y a deux ans, le journal camerounais Le Messager dresse un portrait de cet ancien officier en exil, et essaie de lui faire dire un mot sur les «vrais» instigateurs de l’opération. En vain!
Devoir de mémoire
En tous les cas, pendant, une petite dizaine d’années, tout au moins, jusqu’à la loi d’amnistie des putschistes, promulguée en janvier 1991, les ressortissants du nord du Cameroun vont être vus d’un mauvais œil. Le pouvoir utilisera toutes sortes de méthodes pour les réprimer et les marginaliser, comme l’explique l’historien et environnementaliste camerounais Eugène Fonssi, par ailleurs directeur de la rédaction du magazine Ecovoxx : « Le régime de Biya a vu en cette tentative de coup d’Etat, la main de l’aristocratie peule, et il en a tiré toutes les conséquences. L’un des effets les plus notables est la montée du tribalisme au Cameroun ».
Eugène Fonssi explique son propos par la difficulté qu’ont certains d’oublier ou de pardonner. C’est le cas de Dakolé Daissala, un autre « nordiste », comme on appelle les ressortissants de la région septentrionale du Cameroun, qui fut fait prisonnier après le 6 avril : « Le devoir de mémoire m’oblige à me souvenir de tout pour mieux pardonner à la faiblesse humaine, au nom des considérations supérieures qui devraient interpeller toute conscience éclairée ».
Sont-ce ces « considérations supérieures » qui ont conduit Dakolé Daissala, comme beaucoup d’autres, à finalement s’acoquiner avec le pouvoir en place? Il est devenu, un temps, après cette loi d’amnistie de 1991, un ministre de Biya.
Et c’est bien là, l’une des grandes forces du chef de l’Etat camerounais. La tentative de putsch qu’il a essuyée apparaît aussi comme ce qui lui a permis de consolider son pouvoir. Paul Biya, comme successeur constitutionnel, prend la tête du Cameroun, le 6 novembre 1982, après la démission d’Ahmadou Ahidjo. Les rivalités entre les différentes ethnies et la dispersion du paysage politique semblent avoir fait son jeu. En même temps que les «nordistes» haut placés sont pourchassés, les populations de cette région bénéficient de nombreuses faveurs. Bien souvent, au nom de la fameuse politique de « l’équilibre régional » mise en place dès le début des années 60.
Je te tiens, tu me tiens
Depuis ce coup d’Etat manqué, l’armée s’est vue plus que jamais choyée. Avec la crise économique, et alors que les fonctionnaires camerounais subissaient des baisses de salaires, le solde des militaires n’a cessé d’augmenter, faisant des salaires des militaires les plus élevés de la Fonction publique camerounaise.
A titre d’exemple, en 2010, le budget de la Défense, constituait la deuxième plus grosse enveloppe de la loi des Finances. Une conséquence de la promesse que Paul Biya fait aux hommes en tenue en 2009, lors de la sortie des 31e et 32e promotions de l’Ecole militaire inter-armées (Emia), d’améliorer encore davantage les conditions de vie et de travail de l’armée. Une manière, visible mais efficace, de museler la grande muette.
A cela, le général Pierre Semengue qui sauva le régime de Biya en 1984 des mains des mutins, répond dans un livre-entretien, Toute une vie dans les armées, qu’il réalise avec Charles Atéba Eyene, un jeune zélateur du régime en place : « L’armée est faite pour défendre le pays et non pour prendre le pouvoir, sauf cas exceptionnel, quand rien ne va plus ».
Pour continuer à bénéficier du soutien de cette même armée, quoi de mieux que lui accorder des faveurs. Avec des promotions à tout-va. Le pays compte aujourd’hui pas moins de 25 généraux. Un record depuis 1973. Et Michel-Roger Emvana, biographe de Paul Biya, et qui a bien connu les événements de 1984, de conclure : « Le fait de ménager les hommes en tenue lui permet de maintenir une certaine stabilité pour son régime et dans le pays», indique médias altitude sur sa page Facebook ce jour 06 avril 2019.
Bossis Ebo'o
« Le meilleur ministre de Paul Biya sur les 100 premiers jours du dernier gouvernement »
Il s’appelle Malachie Manaouda. Il est ministre de la santé. Je pense que rarement depuis 10 ans en 100 jours d’un gouvernement nous avons eu un ministre comme celui-ci.
Il ne se balade pas dans les hôpitaux de santé pour dire qu’il est là où travaille. Non, il prend des décisions qui impactent directement sur les populations et insufflent une nouveauté dans la Communication gouvernementale.
Récemment il a décidé de mettre fin à la séquestration des patients dans les hôpitaux. Un cancer qui porte atteinte à la dignité humaine et retiré aux hôpitaux leur valeur humaniste. Il a décidé de donner à l’hôpital sa valeur. Le lieu où les gens trouvent la libération plutôt que la séquestration.
Quelques jours après, un élève décède à Deïdo est transporté à l’hôpital. Non seulement il n’y a pas de défibrillateur mais en plus les infirmières prennent les photos.
Qu’est-ce qu’il fait : il annonce d’abord sur son compte Twitter, (c’est à dire il modernise sa communication) qu’il a demandé une enquête. On a les vidéos, on sait tous que des infirmières prenaient des photos. Non il demande l’enquête pourtant il a une idée.
Quand les premiers éléments de l’enquête tombent, il suspend les infirmières dans un premier temps. Puis certainement ayant eu connaissance que si l’hôpital était légèrement équipé on aurait pu sauver le garçon, il limoge le directeur en une semaine. Il n’attend pas des mois. Non.
Il sait que face à ce type de drame la famille, la population a besoin de justice. Et il rend à son niveau justice. Voilà un ministre dans une république normale.
C’est pourquoi je l’ai toujours dit. Nous allons pardonner car dans le régime Biya il y a des gens avec qui nous allons et nous devrons travailler car ils sont bons.
Retranscription par Félix Swaboka
« Si le Professeur Maurice Kamto aspire à jouer un quelconque rôle au niveau national dans notre pays, il serait temps pour lui de songer à revenir dans la légalité républicaine »
Le président de la Transition démocratique camerounaise (TDC) réagit suite à une possibilité d’avoir un dialogue entre le président Paul Biya et le professeur Maurice Kamto en vue d'une sortie politique au Cameroun. Interview exclusive.
Quels lecture faite vous de la visite de Eric Dupont Moreti l’avocat français de Maurice Kamto au Cameroun?
Il faudrait d’abord dire ici que les autorités camerounaises ont eu la sagesse d’accorder un visa d’entrée dans notre pays a cet avocat français pour lui permettre de plaider la cause de son client. Nous avons nous mêmes à la même occasion suggère au ministre d’Etat Secrétaire général à la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh de recevoir cet avocat ainsi que la délégation qui l’accompagnait pour un échange de points de vue. Je ne peux malheureusement pas vous confirmer si nos conseils ont été suivis d’effet mais nous avons fait de notre mieux pour tenter un rapprochement entre les deux parties.
Pensez vous est qu’il est possible d’avoir un dialogue entre le président Paul Biya et le professeur Maurice Kamto en vue d'une sortie politique honorable à la crise actuelle qui menace d'embraser notre pays?
Non seulement un tel dialogue est possible nous le pensons même souhaitable. Cependant pour qu’il puisse prospérer nous estimons qu’un certain nombre de conditions devraient être préalablement réunies : d’abord le professeur Kamto doit reconnaître la décision de le conseil constitutionnel déclarant Paul Biya le vainqueur de la présidentielle de 2018 et cesser par conséquent de se réclamer le président élu a cette élection.
Il faut en effet respecter notre Constitution et si le professeur Maurice Kamto aspire à jouer un quelconque rôle au niveau national dans notre pays il serait temps pour lui de songer à revenir dans la légalité républicaine et à assumer comme tout autre camerounais ses devoirs de citoyen. Cela demande qu’il fasse preuve de beaucoup d’humilité et qu’il n’ait à cœur que l’intérêt supérieur de la nation. Cela dit il nous parait ensuite indispensable que le professeur Maurice Kamto se désolidarise de manière claire et sans équivoque des positions des activistes radicaux de la diaspora camerounaise ayant revendiqué en son nom les attaques contre nos ambassades et représentations diplomatiques à l’étranger. Il lui faudra dans le même souci de clarté prendre ses distances par rapport aux mouvements de désobéissance civile et de soulèvement populaire qui à l’intérieur du pays prônent un changement de régime par le désordre social plutôt que par les urnes.
Ce n’est que lorsque les conditions précédentes seront réunies que nous croyons un dialogue fructueux possible entre le Président Paul Biya et le professeur Maurice Kamto avec a la clef la libération des proches compagnons de ce dernier ainsi que des principaux militants et cadres de son parti le Mrc.
Comment celui qui se revendique vainqueur de l’élection présidentielle du 07 octobre 2018 peut-il offrir de rencontrer celui qui a « volé sa victoire » pour « discuter de cette affaire » ?
Cela reflète tout simplement la position de faiblesse dans laquelle se trouve en ce moment le camp du Professeur Maurice Kamto et de son parti par rapport au Président Paul Biya et au parti au pouvoir le Rdpc. Mais nous attendons aussi du régime une attitude d’humilité et de sagesse en acceptant la main tendue du Professeur Maurice Kamto pour discuter avec lui une solution globale de sortie de crise dans l’intérêt supérieur de la Nation. Nous avons pour notre part l’intime conviction que le Président Paul Biya saura faire preuve une fois de plus de la souplesse et de l’habileté politique qu’on lui reconnait généralement pour rétablir ce vivre ensemble que l’immense majorité des camerounais appellent de leur vœux.
Selon l’avocat français Il est tout à fait normal que quelqu'un qui revendique sa victoire entame une discussion avec la personne qui le contexte. Partagez vous ces avis ?
Sous réserve encore une fois que celui qui revendique sa victoire reconnaisse d’abord qu’il est dans l’erreur et que ses revendications de victoire sont anticonstitutionnelles et demeurent par conséquent irrecevables.
Une nouvelle demande de remise en liberté du leader du MRC et ses co-accusés sera déposée devant le juge dans les prochains jours. Pensez vous que le président Paul Biya est prêt à libérer Maurice Kamto et ses co-accusés?
Tout dépendra de l’attitude du professeur Maurice Kamto. S’il décide de poursuivre le bras de fer avec le pouvoir il faudra malheureusement s’attendre à ce que les autorités s’arcboutent dans une position dure et refusent toute libération. Nous espérons toutefois que le professeur Maurice Kamto ne serait ce que par souci de réalisme politique reviendra à la raison et fera les concessions nécessaires pour obtenir sa libération ainsi que celle de ses partisans dans l’intérêt de la survie de son parti politique et de la pérennité de la démocratie au Cameroun.
Propos recueillis par Félix Swaboka
A l’issue des assises de la 14è session de la Conférence des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale, le Chef de l’Etat Camerounais a été désigné par ses pairs, comme le nouveau président de cette instance et, de nombreux défis l’interpelle
Paul Biya succède à Idriss Deby Itno qui, en présentant son bilan le 24 Mars dernier à N’Djamena, a laissé entendre que pour atteindre les objectifs de cette instance, de nombreux défis restent à relever, notamment le dossier de la Taxe communautaire d’intégration qui n’a pas donné les résultats escomptés : « La sécurisation de la TCI aurait sans doute favorisé des résultats hautement appréciables. Or celle-ci, bien que convenue entre tous les États membres, n’est formalisée à ce jour que par le Gabon et le Tchad avec de surcroît, dans ces deux pays, un fonctionnement encore non optimal.», a déclaré Idriss Deby.
Au cours de l’année en cours, la Cemac croit atteindre le montant de 57 milliards FCFA, des fonds qui proviennent de la provenant de la Taxe communautaire d’intégration malgré le potentiel qui est évalué à 99,7 milliards FCFA. Le Président Paul Biya va s’atteler retirer la TCI du circuit des trésors nationaux, pour offrir à la Communauté, les moyens de sa politique et de son ambition.
Le nouveau président de la Cemac va en outre sur le dossier relatif à la relocalisation de la Commission de la Cemac en République Centrafricaine (RCA), son pays de siège statutaire. Débuté en effet dès avril 2017, le processus de relocalisation de la Commission à Bangui s’est heurté à la persistance de la crise sécuritaire, la pénurie des logements pour les fonctionnaires expatriés et les tensions continuelles de trésorerie de la Commission de la Cemac.
L’on se souvient qu’en février 2018, Idriss Deby Itno avait suspendu le processus de retour à Bangui, et demandé à la Commission de s’installer provisoirement à Malabo en République de Guinée équatoriale. Toutefois, parallèlement à son installation provisoire à Malabo, la commission a entrepris des études pour la réhabilitation du patrimoine de la Cemac à Bangui, préparant ainsi, les conditions de son retour.
En troisième défi, Le Chef de L’Etat du Cameroun va se pencher sur le processus d’élaboration du Code minier communautaire, qui a largement avancé. Ledit processus a nécessité des consultations au sein de tous les Etats membres ainsi qu’une analyse minutieuse de tous les textes nationaux ayant une incidence sur le secteur minier. La première version du Code élaboré, disponible depuis octobre 2017, a fait l’objet de discussions fructueuses entre les experts des États en septembre 2018.
Mais c’est sous Paul Biya que ces discussions sont appelées à se poursuivre pour prendre en compte les suggestions et réserves de certains États membres. Le document issu de ces échanges sera débattu, à une étape ultérieure, avec les acteurs d’entreprises minières et de la société civile avant d’être soumis pour approbation, à la réunion des ministres sectoriels, puis pour adoption au Conseil des ministres de l’Union des Etats de l'Afrique centrale.
Autre chose, les négociations avec l’Union européenne pour un Accord de partenariat économique (APE) à configuration régionale, sont appelées à s’effectuer de concert avec l’Union Africaine, car, il faut rappeler à ce propos que de fortes divergences sur le financement de cet APE, avaient entraîné une rupture des négociations par la partie européenne, le 27 octobre 2016. La relance des négociations aujourd’hui sollicitée devrait se faire sur la base des conclusions du Groupe technique en charge des Affaires douanières (GTAD), ainsi que de l’évaluation des projets de renforcement des capacités productives des Etats de l’Afrique centrale.
Seuls les résultats de ces travaux permettront, à partir de l’offre d’accès au marché figurant dans l’Accord d’étape existant déjà entre le Cameroun et l'Union européenne, de procéder à des ajustements afin de constituer une offre régionale à proposer à la partie européenne. Cette offre sera préalablement soumise pour validation à la réunion des ministres de l’Afrique centrale en charge des négociations de l’APE.
Nicole Ricci Minyem
Militants et sympathisants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) de la section Bénoué Nord-Est à Pitoa au Nord-Cameroun, ont à l’unisson, exprimé leur attachement indéfectible aux valeurs que prône le parti de la flamme ardente. Le temps d’une célébration, le 34ème anniversaire du Rdpc qui a eu pour cadre l’esplanade de l’école publique de Badjengo est une occasion de remercier le président de la République Son excellence Paul Biya pour les multiples réalisations du renouveau en faveur de l’Arrondissement de Pitoa. Le Secrétaire général de la section Rdpc Bénoué Nord-Est, en la personne de Robert Ngoura a cité aux rangs de ces réalisations : « la construction des salles de classes dans plusieurs localités de l’arrondissement notamment à l’école publique de Badjengo ». Il ajoute aussi, les dotations telles que des adductions d’eaux potables avec des forages, mais aussi l’équipement de l’hôpital de district de Pitoa et des centres de santé dans plusieurs villages.
Deux allocutions vont ainsi meubler la cérémonie, d’abord celle du Président de la Sous-section de Badjengo Monsieur Sali et puis celle du représentant du Président de la section Robert Ngoura. De ces deux discours, une constance se dégage, les militants et sympathisants doivent dors et déjà se préparer à affronter les prochaines échéances électorales afin de reconquérir la Commune de Pitoa longtemps entre les mains de l’opposition. Et « cela passe nécessairement par une inscription massive sur les listes électorales et un vote massif en faveur du Rdpc aux prochaines échéances électorales », a souligné Robert Ngoura.
L’autre temps fort de la cérémonie, c’est la lecture de la motion de soutien adressée au Chef de l’Etat. Elle a été faite par Mademoiselle Diya Djenabou, membre de la section Ojrdpc Bénoué Nord-Est. Un instant qui a suscité une attention particulière chez les militants et qui a provoqué de fortes acclamations.
Cette commémoration du 34ème anniversaire du Rdpc à Badjengo, a connu la forte présence d’autorités administratives, traditionnelles, et religieuses de l’Arrondissement de Pitoa.
Des intermèdes musicaux ont été également au rendez-vous. Des artistes du terroir ont ainsi presté pour faire éloge au Rdpc.
Innocent D.H
Ivres de joie, les militants et militantes de la section RDPC Lom et Djerem Ouest 2 sont sortis en masse pour communier ensemble l’avènement de la naissance du parti de Paul Biya. ” 34 ans après, Diang peut se bomber le torse au regard des avancées palpables sur tous les plans”, se réjouissent-ils.
Pêle mêle, l’Hon Tak Bienvenu par ailleurs président de ladite circonscription politique cite le démarrage imminent du deuxième lot des travaux de bitumage de l’axe routier numéro 1 Nanga – Eboko - Bouam ; l’augmentation de la carte scolaire, la santé pour tous et la promotion des fils et filles de Diang à d’importants postes de responsabilités.
Selon le chef politique local, « tous ces projets et bien d’autres vont permettre le décollage définitif du développement de l’arrondissement qui a toujours fait preuve de loyalisme et fidélité au président national du RDPC et Chef de l’État, S.E. Paul Biya. »
Pour d’autres cadres du parti, Paul Biya est un homme providentiel. « Notre grand champion de tous les temps est un génie politique. Pour nous conforter dans cette logique, il a confié à un digne fils de Diang, un important poste de souveraineté politique. Depuis le 4 janvier 2019, François Bolvile Wakata, occupe la prestigieuse fonction de ministre délégué à la présidence, chargé des Relations avec les Assemblées. Il y a lieu de s’enorgueilli de remercier le président de la République pour cette haute marque de confiance », a indiqué Zachari Ngba par ailleurs président du conseil d’administration de la Société de Développement du Cacao(SODECAO).
D’où l’adhésion plus que jamais solennelle des filles et fils de Diang derrière les idéaux que prônent le Chef de l’État. Pour renouveler le pacte d’amour et de confiance vis-à-vis de leur grand champion de tous les temps, c’est par une motion de soutien et de déférence que le meeting de Diang s’est achevé. Rendez-vous a été donné pour le 27 avril prochain, à l’occasion du retour officiel de l’enfant prodige de Diang au village, le ministre François Bolvine Wakata.
Mais en attendant, les inscriptions sur les listes électorales biométriques d’Elecam se poursuivent intensément dans la Section RDPC Lom et Djerem Ouest 2 dans le but de plébisciter les listes du parti flambeau lors des prochaines échéances électorales en vues. « Le RDPC à Diang, doit régner sans partage plus que par le passé », a laissé entendre Hubert Ndé Sambone, élite politique et directeur général de l’Agence nationale des investigations financière (ANIF).
Source : actucameroun.com
Absent à la 14ème conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEMAC qui se tenait dans la capitale tchadienne, N’Djamena, le chef de l’État du Cameroun s’est fait représenté par son Premier ministre Dion Ngute Joseph. Malgré son absence, Paul Biya a été désigné pour présider l'organisation pendant les 12 prochains mois. La quinzième session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État de la CEMAC se tiendra donc à Yaoundé au Cameroun.
Par ailleurs, parlant des questions sécuritaires, économiques et de réformes, les chefs d’États et de gouvernement présents à N’Djamena ont évoqué, la liquidation de la Compagnie Communautaire « Air-CEMAC », et l’affectation du boni de cette liquidation. Ainsi, la Conférence a d’une part, adopté deux Actes Additionnels qui abrogent, l’un, la création de ladite compagnie et l’autre la fixation de son siège et d’autre part, a décidé de rétrocéder les apports des États membres au Fonds de Développement de la Communauté (FODEC).
S’agissant de la finalisation des Réformes Institutionnelles de la CEMAC, la Conférence a décidé de l’élection des Députés au Parlement Communautaire de la CEMAC au suffrage universel indirect et de l’autonomisation des Écoles communautaires. Elle a invité, en conséquence, la Commission à lui présenter, à sa prochaine session, les modalités d’organisation de cette élection note le communiqué final de la conférence des chefs d’États.
Et en ce qui concerne la libre circulation des personnes en zone CEMAC, les Chefs d’États ont adopté la Politique Commune « d’Émigration, d’Immigration et de Protection des Frontières de la CEMAC. »
A cet égard, mentionne le communiqué, la conférence a instruit le président de la Commission de la CEMAC, d’une part, d’accélérer l’application de l’Acte Additionnel portant suppression de visa pour tous les ressortissants de la CEMAC circulant dans l’espace communautaire, et, d’autre part, de mener des actions vigoureuses pour la mise en œuvre de ladite Politique Commune.
Les ministres des Finances ont été appelés à une stricte application du mécanisme autonome de financement de la Communauté et de procéder, au plus tard le 31 décembre 2019. Une amélioration de la gouvernance au niveau de l’ensemble des Institutions communautaires a été aussi recommandée et une exhortation a été faite pour que soit approfondi la réflexion sur les sources alternatives de financement de la Communauté.
Danielle Ngono Efondo