The President of the Federal Republic of Nigeria, His Excellency Muhammadu Buhari has re-echoed his commitment to barring secessionist groups from using his country as a staging ground to destabilize Cameroon.
The pledge was emphasized by the National Security Adviser to Nigeria’s President Muhammadu Buhari, retired Major General Mohammed Babagana Monguno at the start of the eight session of the Cameroon-Nigeria trans-border security committee that ends this Wednesday in Abuja.
Prior to the close of the session, the Nigerian Government through Major General Mohammed Babagana reiterated its stands to combat separatist activities aiming to destabilize Cameroon. Speaking to delegates at the session, the retired General disclosed there was an attempt by secessionist groups in Nigeria to form alliances with those in Cameroon in a bit to destabilize both territories, a situation he said will never be allowed to happen on the Nigerian soil.
“Another emerging concern is the attempt by secessionist groups in Nigeria to form alliances with secessionist groups in Cameroon in order to destabilize both countries. Let me reemphasize during the 6th session in 2019, his Excellency President Buhari reassures you that Nigeria’s territory will never be used as a heaven or staging area by any group of secessionist to destabilize another friendly and sovereign country.”
He proceeded by indicating that plans to put up such alliances will be duly frustrated. “In addition, we will work closely together to ensure that any perceived challenge to form any alliances between secessionist groups in Nigeria and Cameroon are decisively dealt with.”
As to what concerns the close to five years Anglophone crisis rocking the North West and South West regions of Cameroon, the retried General said Nigeria will continue supporting moves by the Government of Cameroon and encourage a ceasefire for peace to reign.
“Furthermore, we will continue to support the efforts of the Cameroonian authorities by engaging all agreed parties to deescalate security concerns in the North West and South West regions of the country.”
As indicated above, the session ends this Wednesday with both parties expected to come up with a blue print that outlines new ways of reinforcing security on their border and empowering neighbouring communities.
The Cameroonian delegation is led by Camerooon’s Minister of Territorial Administration, Paul Atanga Nji.
Persistent threats of terrorism at Cameroon/Nigeria border
Speaking to delegations at the 8th session, the National Security Adviser to Nigeria’s President Muhammadu Buhari disclosed that since the 7th Session took place in Yaounde, Cameroon from the 3rd to the 6th July 2019, series of transnational security issues have either morphed or emerged across common borders that need to be addressed.
According to him, the most dominant transnational security issue remains the threat of terrorism perpetrated by the Islamic State in West Africa Province (ISWAP) and Boko Haram Terrorists (BHTs).
According to him, these terrorist groups continue to exploit the porous border areas to disrupt the livelihoods of innocent citizens in their communities.
“At this point, I am glad to acknowledge that the close counterterrorism collaboration between our two countries has significantly curtailed the activities of these terrorists as well as other forms of criminality,” he added and thus charged the 8th Session of the Cameroon-Nigeria Trans border Security Committee meeting to produce a comprehensive communique that would provide workable solutions to the current and future trans-border security challenges.
Ariane Foguem
Avec les autres Chefs d’Etat africains, le président de la République Paul Biya sera appelé à réfléchir sur la sécurité dans les pays du bassin du Lac Tchad et même dans le sahel.
Le décès du président Idriss Deby Itno n’est pas une perte seulement pour le Tchad. En réalité, c’est l’ensemble de la sous-région où le Maréchal passait pour être la tête de proue de la lutte contre les attaques terroristes de Boko haram et d’autres groupes armés, qui est aujourd’hui en souffrance. Les Chefs d’Etat africains ne cachent plus leur inquiétude après le décès de leur homologue.
Muhammadu Buhari, président en exercice de la commission du bassin du lac Tchad a décidé de convier ses frères africains parmi lesquels Paul Biya et les chefs de gouvernement du Tchad et du Niger, à une réunion de haut niveau. Cette réunion prévue pour le 25 mai 2021, sera exceptionnellement élargie aux organisations sous régionales comme la CDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) et la CEEAC (Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale), ainsi qu’aux pays amis, notamment la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis.
L’ordre du jour de cette réunion va porter sur les conséquences du décès du Marechal Idriss Deby Itno, et sur la sécurité dans les pays du bassin du Lac Tchad et même dans le sahel. C’est dans la capitale fédérale du Nigeria, que le président Muhammadu Buhari va s’entretenir avec ses homologues.
«Il est question d’aller soutenir ce pays qui est un membre éminent de la commission du bassin du lac Tchad et qui œuvre depuis des années pour la sécurisation de la zone sahélo-saharienne et en Afrique centrale. Alors, compte tenu de la situation qui prévaut là-bas, on craint que le Tchad, dans sa situation actuelle, n’est plus les moyens politiques et financiers pour continuer de soutenir cet effort de guerre contre le terrorisme dans la région » a expliqué à la Crtv-Radio, Simon Pierre Omgba Mbida, Sous-Directeur Afrique au Ministère des relations extérieures.
A titre de rappel, le président Idriss Deby Itno est mort le 20 avril 2021 des suites de blessures reçues au front.
Liliane N.
Les détenteurs d’un passeport africain voyageant au Nigeria pourront effectuer leur formalité de visa à leur arrivée dès janvier 2020, afin de faciliter la libre circulation des personnes sur le continent, a annoncé le Président Muhammadu Buhari.
« Nous avons pris la décision stratégique de faire tomber les barrières qui entravent la libre circulation de nos populations sur le continent », a déclaré le chef de l’Etat nigérian lors du Forum d’Assouan pour la paix et le développement durables, qui s’est ouvert mercredi en Egypte.
« Les visas pourront désormais être délivrés à leur arrivée au Nigeria pour toutes les personnes titulaires d’un passeport d’un pays africain avec effet à partir de janvier 2020 », a-t-il dit dans un communiqué de la présidence.
« Nous devons en outre promouvoir le libre-échange à l’intérieur de l’Afrique et entre Africains, surtout maintenant que nous avons lancé l’accord de libre-échange africain », a déclaré le président Buhari, plaidant pour des investissements massifs dans les infrastructures de transport en Afrique.
Le Nigeria, première économie d’Afrique et premier marché du continent avec 190 millions d’habitants, a été l’un des derniers pays avec le Bénin, à adhérer début juillet à la zone de libre échange continentale (Zlec), lors d’un sommet de l’Union Africaine.
La Zlec doit à terme constituer un marché de 1,2 milliard de personnes et permettre de faire passer les échanges intra-africains de 15% à 60%, selon l’Union Africaine, et constituer un pas vers la paix et prospérité.
Le marché devait être actif à partir de 2020. D'âpres négociations se poursuivent toutefois en coulisses sur sa mise en œuvre progressive. Le Nigeria a pris des mesures allant à l’encontre de cet esprit d’ouverture en fermant fin août et “jusqu‘à nouvel ordre” ses frontières terrestres afin d’obliger les pays voisins – aux économies très dépendantes du commerce avec le géant anglophone – à endiguer la contrebande de produits comme l’essence et le riz.
Il y a quelques années, les statistiques données par la Direction des affaires économiques (DAE) du ministère des Finances ont démontré que le Nigeria a été la destination de 3,5% des exportations formelles du Cameroun, loin derrière la Chine, qui a accueilli 15% des exportations du pays.
Dans le même temps, révèle le même rapport, le pays le plus peuplé d’Afrique est demeuré le plus grand fournisseur du Cameroun, puisqu’il a été la provenance de 22,6 et 17,8 % des importations du Cameroun. Bien loin devant la France (12,8 et 11,8%) et la Chine (10,8 et 10,4%).
Ces statistiques sont probablement plus importantes, compte tenu de ce que, révèlent diverses sources officielles dans les deux pays, le Nigeria et le Cameroun partagent une longue tradition commerciale de contrebande d’une ampleur certaine, du fait d’une frontière de 1400 Km très peu contrôlée, et par conséquent extrêmement poreuse.
N.R.M
Des hommes armés ont attaqué trois villages (Kamitau, Ololo et Rijiyar Tsamiya) dans l’Etat de Sokoto, au Nigeria, faisant au moins 37 morts. En effet, selon l’AFP, Mercredi soir, des « bandits » (ainsi qu’ils sont désignés dans cette région) sont arrivés à moto et ont mené des agressions. « Les bandits ont ouvert le feu sur les villageois et ont incendié les marchés et les récoltes. Ils ont emmené avec eux tout le bétail. Le massacre a duré deux heures, sans réponse sécuritaire compte tenu de la difficulté d’accès de la zone. » A déclaré à l’AFP Zakari Chinaka, chef du district de Goronyo
Les villages de Kamitau, Ololo et Rijiyar Tsamiya, où ont eu lieu les massacres, se situent à une centaine de kilomètres de Sokoto, la capitale de l’État éponyme. Un habitant de Kamitau, où il y a eu 23 morts, a rapporté à l'AFP que les gens du village ont tenté de se défendre pour récupérer leurs têtes de bétail, seul moyen de subsistance dans cette région extrêmement pauvre et reculée. « Mais les bandits ont riposté et ont tué encore plus de personnes ».
L’Etat de Sokoto, qui était pour l’instant préservé des violences, est une nouvelle cible pour ces gangs criminels. Le mois dernier, 43 personnes ont été tuées dans les districts de Rabah et Isa. Le président Muhammadu Buhari a fermement condamné ces tueries.
Ainsi, par la voie d’un communiqué, son assistant, Garba Shehu, a déclaré : « le président s’engage à répondre avec force contre ces ennemis de l’humanité ».
La situation est très préoccupante dans cette région, qui comprend les États de Katsina, Zamfara, Kaduna et Sokoto, où l’on s’inquiète notamment de l’infiltration de groupes islamistes dans ces gangs criminels devenus très puissants au cours de douze derniers mois.
Selon la police locale, en début juillet, des bandits vêtus de noir scandant « Allahou akbar », ont attaqué un village de Katsina à l’aide de fusils et de lance-roquettes.
Selon les sources policières, les victimes sont pour la plupart originaires des villages de l'Etat de Sokoto, dans le nord du Nigeria. Elles parlent d’une première vague d'attaques contre quatre villages à une cinquantaine de kilomètres de Sokoto, capitale de l'Etat du même nom, dans la nuit de samedi à dimanche, ayant fait des dizaines de morts. Ibrahim Kaoje, le représentant de la police locale dresse le bilan : « Vingt - cinq personnes ont été tuées et beaucoup d'animaux du cheptel ont été dérobés par les assaillants. Nous avons interpellé quatre assaillants… ».
Encouragés peut être par leur premier raid, ces individus se rendent quelques heures plus tard au Nord et s’en prennent aux populations. Un deuxième assaut qui fait 18 morts, relate Umeh Na–Ta’ala, un témoin interrogé par nos confrères de l’AFP : « Nous avons perdu 18 personnes ».
Abdullahi Dantani autre malheureux témoin de la scène macabre renchérit : « Ils ont ouvert le feu au hasard ».
Dès les premières heures de la matinée, Le président Muhammadu Buhari a condamné ces attaques, se disant « choqué et attristé par la mort massive de gens dans les attaques de banditisme qui ont eu lieu samedi dans l'Etat de Sokoto ».
Un communiqué a d’ailleurs été rédigé et publié par la présidence de la République Nigériane : Le président Buhari condamne tout acte de violence et de terrorisme contre les Nigérians innocents.
Dans la même logique, l’Organisation non Gouvernementale a lui aussi commis un document dans lequel les responsables indiquent qu’ « au moins 262 personnes avaient été tuées par des bandits depuis le début de l'année, rien que dans l'Etat du Zamfara. Le gouvernement a déployé 1.000 soldats dans l'Etat en réponse, mais peu de responsables des violences ont été arrêtés ».
Ces gangs criminels, qui ne se revendiquent d'aucune idéologie, mènent régulièrement des raids dans les villages, volant du bétail, brûlant des maisons, pillant de la nourriture et procédant à des enlèvements contre des rançons.
Les Etats de Zamfara, Sokoto, Katsina et Kaduna, au nord d'Abuja, la capitale fédérale, sont le théâtre d'attaques similaires depuis quelques mois.
Les communautés rurales ont formé des milices d'autodéfense pour pallier le manque de policiers ou de militaires dans ces zones difficiles d'accès. Toutefois, ces forces d'autodéfense sont elles-mêmes accusées d'exécutions extrajudiciaires de bandits présumés, ce qui exacerbe les violences.
Le vaste Nigeria est confronté à de multiples défis en matière de sécurité, notamment les attaques du groupe jihadiste Boko Haram et les affrontements inter communautaires entre éleveurs et agriculteurs qui se disputent les terres dans un pays à la démographie galopante.
Nicole Ricci Minyem
Aux côtés du vice-président Yemi Osinbajo, l'ancien général est arrivé sur la scène d'Eagle Square à Abuja, sur un tapis rouge, accompagné par un orchestre, sous un grand chapiteau blanc et vert, couleurs du drapeau nigérian, et entouré d'un grand nombre de militaires et généraux.
« Moi, Muhammadu Buhari, je promets que je porterai allégeance à la République fédérale du Nigeria et que j’accomplirai mes devoirs à hauteur de mes meilleures capacités, (...) en respectant la Constitution », a déclaré le chef de l'Etat de 76 ans, dans une tenue traditionnelle sahélienne.
Aucun chef d'Etat étranger n'a assisté à cette cérémonie, présentée comme sobre par la présidence. Ils sont attendus lors d'une autre cérémonie qui aura lieu le 12 juin. Une date importante qui marque le « jour de la démocratie » au Nigeria.
M. Buhari du Congrès des Progressistes (APC) a été réélu avec 56% des voix face à Atiku Abubakar, du Parti Populaire Démocratique (PDP), dans un scrutin marqué par des "manquements opérationnels sérieux", selon les observateurs locaux et internationaux.
Les défis sécuritaires et économiques sont immenses pour le président Muhammadu Buhari
M. Buhari n'a pas fait de discours d'investiture mais, dans une récente interview à la télévision nationale, le président s'est félicité de la lutte contre le groupe jihadiste Boko Haram dans le nord-est du pays, qui, d'après lui, ne contrôle plus aucun territoire.
Toutefois, quelques heures avant cette cérémonie, Boko Haram, qui garde une importante force de frappe, a mené une tentative d'incursion sur Maiduguri, capitale de l'Etat du Borno de près de 2 millions d'habitants, qui a finalement été repoussée par l'armée.
Selon des sources sécuritaires et des habitants, les combats ont duré toute la nuit autour de la ville où sont réfugiés près d'un million de personnes qui ne peuvent toujours pas regagner leur foyer.
Autre grande promesse présidentielle pendant a campagne présidentielle, la lutte contre la corruption, considéré comme un cancer qui gangrène le premier exportateur du continent, selon M. Buhari.
Il s'est récemment dit frustré de ne pas pouvoir aller plus vite dans les poursuites judiciaires et les procès contre les personnes corrompues.
Muhammadu Buhari, qui a déjà dirigé le Nigeria en 1983 pendant les dictatures militaires, avait été élu démocratiquement une première fois en 2015, soulevant à l'époque une vague d'espoir à travers la première économie du continent.
En février dernier, les élections ont été marquées par un fort taux d'abstention (seulement 35% de participation), et une indifférence généralisée dans ce pays de 190 millions d'habitants, dont la moitié vivent dans l'extrême pauvreté.
Cette année, « les priorités clés de son second mandat seront à peu près les mêmes, mais plus orientées », explique à nos confrères de l'AFP Sa'eed Husaini, analyste politique pour le cabinet Control Risk.
Selon lui, sur la lutte anticorruption, l'accent sera mis sur les enquêtes et les procédures judiciaires, plutôt que sur les arrestations de grandes personnalités ou la saisie massive de biens supposés volés des caisses de l'Etat, comme ce fût le cas lors de ce premier mandat.
« Et sur la sécurité, la lutte contre Boko Haram doit être étendue à la lutte contre le banditisme dans le Nord - qui a fait des centaines de morts depuis le début de l'année - et le conflit entre agriculteurs et éleveurs dans la ceinture centrale du pays », poursuit le politologue nigérian.
Côté économique, le président se place comme un homme du peuple et a récemment approuvé une hausse du salaire minimum de 60%. Toutefois, le géant de l'Afrique peine à se relever de la terrible récession de 2016-2017, avec un taux de croissance d'à peine 2% en 2018.
« Le pays a besoin d'une meilleure stabilité macro-économique, de politiques économiques qui rassurent les investisseurs, et qui encouragent la croissance », martèle l'économiste nigérian Nonso Obiliki.
En 2015, il avait fallu cinq mois au président pour se doter d'un gouvernement. Interrogé sur la nouvelle formation de son gouvernement par le journaliste de la télévision nationale mardi, M. Buhari a répondu qu'il « n'en avait discuté encore avec personne. Vous ne serez pas le premier avec qui j'en parlerai ».
Nicole Ricci Minyem
En rapport avec cette perte colossale, la non-révision par le pays de Muhammadu Buhari, de ses contrats de partage de production. De l’avis de certains experts, ces pertes pourraient être plus importantes si rien n’est fait dans l’immédiat dans l’optique de mettre à jour les textes.
Entre 2008 et 2017, le Nigéria a enregistré un manque à gagner d’au moins 10 milliards de dollars, car la formule régissant ses contrats de partage de production n’a pas été revisitée pour être adaptée aux nouvelles réalités du marché. Le document était en vigueur depuis 1993.
Sur la période étudiée, la production des contrats de partage de production a dépassé celle des coentreprises où la société publique du pétrole détient généralement d’importantes parts.
C'est ce qu'a révélé l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives du Nigeria (NEITI), dans son dernier rapport publié dimanche et intitulé « Le coût élevé de l'inaction ».
L'étude réalisée conjointement avec Open Oil, un groupe agissant pour la transparence du secteur extractif basé à Berlin, a révélé que les pertes pourraient atteindre 28 milliards de dollars si rien n’est fait dans l’immédiat.
Entre 1998 et 2005, la production totale des contrats de partage de production a été inférieure à 100 millions de barils par année, tandis que les sociétés en coentreprise ont produit plus de 650 millions de barils par année.
Dans le cas d’espèce, en 2017, la production totale des contrats de partage de production s'élevait à 305,800 millions de barils, soit 44,32 % de la production du pays. Celle des coentreprises s’est alors élevée à 212,850 millions de barils, soit 30,84 % de la production totale, précise le document.
Il faut dire que le Nigéria fait face à de nombreuses difficultés pour mettre à jour les textes régulant son secteur pétrolier en raison de querelles politiques et d’une forte division au sein du parlement. Pour exemple, le code pétrolier qui devrait être adopté depuis plusieurs années, fait toujours l’objet de tractations notamment sur la question de la redistribution.
Afin d'endiguer d'autres pertes de revenus énormes, l’Initiative a appelé les pouvoirs publics à un examen urgent des textes.
Pour rappel, selon le classement 2018, le Nigéria avec une production pétrolière de plus de 2037 000 barils par jour, reste incontestablement le premier producteur de pétrole d’Afrique. Il est suivi de l’Angola, de l’Algérie et de la Libye qui vient en quatrième position avec production de 850.000 barils par jours.
Agence ecofin
Muhammadu Buhari reste à la tête du Nigeria pour quatre ans supplémentaires. Le président sortant a été réélu pour un nouveau mandat, a déclaré mercredi 27 février la Commission électorale nationale indépendante (Céni), après avoir égrené les résultats du scrutin.
Crédité de 56% des voix contre 41 % à son adversaire Atiku Abubakar, Muhammadu Buhari a obtenu 15,2 millions de voix contre 11,3 millions pour Atiku Abubakar. De son côté, le parti de l'opposant Atiku Abubakar le Parti démocratique populaire (PDP), a rejeté les résultats et a déclaré vouloir déposer un recours judiciaire.
Suite à cette victoire, décrivant Muhammadu Buhari comme un frère, Paul Biya a déclaré qu'il espérait continuer à travailler avec lui pour renforcer les relations entre les deux pays. « M. le Président Muhammadu Buhari et cher frère, Votre brillante réélection me donne l’occasion de vous présenter mes sincères félicitations ». Et de rajouter : « Je suis déjà impatient de collaborer étroitement avec vous à la promotion continue des excellentes relations d'amitié et de coopération entre le Nigeria et le Cameroun et de relever ensemble les grands défis de nos deux pays, en particulier ceux liés à la stabilité et à la sécurité ... ».
Un message qui laisse voir les bonnes relations qu’entretient le Cameroun et le Nigeria surtout quand on sait que ces deux pays combattent un même ennemi à savoir le groupe islamique Boko haram depuis plusieurs années déjà.
Buhari se dit très honoré pour sa réélection
S'exprimant mercredi dernier devant ses partisans rassemblés au siège du Congrès de tous les progressistes (APC), Muhammadu Buhari a dit se sentir très honoré d'avoir obtenu un second mandat. Il a promis que son administration allait intensifier ses efforts face aux problèmes sécuritaires et pour relancer l'économie. Selon le correspondant de France 24 à Abuja, le président Buhari aura plusieurs défis à relever : « Le président Buhari a annoncé qu’il allait continuer sa chasse à la corruption et qu’il allait donner la priorité à la diversification de l’économie du Nigeria. Il aura aussi à raccommoder une fédération nigériane qui aujourd'hui est bien divisée. »
Le président est âgé de 76 ans, et le fait qu'il ait eu des problèmes de santé durant son précédent mandat constituent un enjeu supplémentaire : « sa capacité à tenir la barre du Nigeria, un pays de 200 millions d'habitants ».
Le principal parti d'opposition nigérian a demandé l'arrêt immédiat du décomptage des résultats de l'élection présidentielle, dont la victoire était quasiment assurée pour le président sortant Muhammadu Buhari mardi soir, après l'annonce des résultats des deux tiers des Etats.
« Nigérians, ne tenez pas compte des résultats annoncés par la Commission électorale indépendante (INEC) », a lancé Tanimu Turaki, l'un des porte-parole du Parti populaire démocratique (PDP).
Depuis lundi, l'INEC lit Etat par Etat, parti par parti, les résultats dans les 36 Etats et la capitale fédérale d'Abuja. Aucune date butoir pour l'annonce officielle n'a été fixée, mais elle pourrait se dérouler dans les heures qui suivent ou dans la journée de mercredi.
« Nous, le PDP, demandons l'arrêt immédiat du comptage des résultats » a indiqué M. Turaki, arguant des fraudes massives du parti au pouvoir, notamment dans la configuration des lecteurs électroniques des cartes électorales.
Après le report in extremis des élections générales quelques heures avant l'ouverture prévue des bureaux de vote, les agents de la Commission ont dû reconfigurer 180.000 lecteurs de cartes. Dénonçant des intimidations, ainsi que l'arrestation illégale de deux représentants importants de l'opposition, M. Turaki assure que près de 200.000 voix ont été retirées injustement et illégalement des comptages dans les Etats de Nasarawa, Kogi, Plateau et dans la capitale fédérale d'Abuja.
Avec une vingtaine d'Etats déjà annoncés (sur 36), le président sortant, âgé de 76 ans, remportait mardi soir 54% des voix contre 42% pour son principal rival, l'ancien vice-président Atiku Abubakar, 72 ans, du PDP, soit une avance de près de 1,8 million de voix.
Les Etats du Sud, traditionnellement fidèles au PDP, n'avaient pas tous été annoncés, mais les gros bastions de Buhari non plus (Borno, Kebi, Zamfara), qui sont des régions très peuplées qui votent généralement en masse, contrairement au Sud.
Dès lundi après-midi, l'opposition avait dénoncé une manipulation des résultats par le parti de M. Buhari afin de se maintenir au pouvoir et elle pourrait contester en justice les résultats officiels. Retards à l'ouverture des bureaux de vote, intimidations d'électeurs, destruction de matériel électoral: la société civile et les observateurs étrangers, notamment de l'Union européenne, ont dénoncé de nombreuses irrégularités dans la tenue du scrutin et ont invité les partis qui se sentiraient lésés à utiliser les recours judiciaires.
Le nouveau bilan des violences électorales est de 53 morts, a par ailleurs déclaré Yemi Adamolekun, de l'ONG Enough is Enough, membre du groupement de la société civile Situation room, qui a surveillé le déroulement du scrutin et avait lundi évoqué le chiffre de 39 morts. Faisant état de niveaux de fraude et de violence inquiétants, elle a affirmé que certains agents de l'INEC avaient été forcés de publier leurs résultats sous la contrainte et que des enquêtes étaient en cours sur les allégations d'intimidations.
Quel que soit le niveau de fraudes ou de désorganisation du scrutin, le niveau de participation, qui devrait s'établir autour de 40%, est très faible et constitue une épine dans le pied du prochain gouvernement.
Participation faible
L'affluence a ainsi reculé dans tous les Etats dont les résultats ont déjà été annoncés - sauf à Kogi, Ekiti et Adamawa - notamment dans le Sud-Est, bastion de l'opposition où Buhari est particulièrement impopulaire. Dans l'Etat d'Abia par exemple, où les mouvements séparatistes pro-Biafra ont une forte assise populaire, le taux de participation n'a été que de 18%.
A Lagos également, capitale économique de l'Afrique de l'Ouest et réservoir très important de voix avec plus de 6 millions d'électeurs enregistrés, le niveau de participation ne dépassait pas les 20%.
Les observateurs s'inquiètent de cette faible mobilisation qui "pourrait affecter la crédibilité du vainqueur de cette élection", déjà entachée par ces accusations de fraudes.
« Il semble que les cartes d'électeurs remises gratuitement soient davantage perçues comme une carte d'identité pas cher pour obtenir un compte en banque ou un passeport, qu'un moyen de voter », regrette Feyi Fawehinmi, commentateur politique et analyste nigérian.
Nicole Ricci Minyem